Géologie Cours 1
Géologie Cours 1
Géologie Cours 1
Cours 1
M15
Modalité d’évaluation
● Examen écrit.
● L’examen vaut 100% des points.
La géologie
La géologie est la science de la Terre, c’est également une science naturelle qui
regroupe toutes les études du sol et du sous-sol. Il s’agit également d’une
discipline incertaine : il reste encore beaucoup de questions sans réponses
concernant certains faits.
La géologie
Cette science étudie surtout l’origine et la formation de la Terre, sa composition
et son évolution. De ce point de vue, on distingue deux grandes approches :
- des forages,
- des sondes,
- des appareils de reconnaissance géophysiques.
On peut aussi se baser sur les affleurements (roches visibles en surface) afin de
déduire la nature géologique du sous-sol.
- la perméabilité,
- la résistance mécanique,
- le coefficient d’emmagasinement du sol (propriété de retenir les
liquides),…
Forcément, les valeurs des propriétés ainsi déduites seront entachées d’une
certaine incertitude et il y aura lieu de procéder à des analyses de risque et de
définir des intervalles de confiance des valeurs annoncées.
La formation de la Terre
La formation de la Terre
La formation de la Terre a eu lieu il y a environ 4,7
milliards d’années. L’univers était composé de
particules froides et de gaz. En subissant la loi de
l’attraction universelle, il y a eu une accumulation
de ces particules, ce qui a formé une nébuleuse
solaire.
Ces évènements sont survenus sur des temps géologiques relativement courts
(100 000 années).
La formation de la Terre
Des collisions se sont alors produites, libérant d’énormes quantités d’énergie.
Mais ces planètes et la Lune sont restées tout d’abord en fusion (désintégration d’
éléments radioactifs tels que l’uranium, le thorium, le potassium, fusion du fer).
Les sources thermales, les geysers, les gaz naturels et les laves en fusion
indiquent une augmentation de température en profondeur dans les zones
volcaniques.
Les mines (les plus profondes atteignent 2500m) et les sondages pétroliers
(profondeur de plus de 6000m) ont aussi montré que les températures
augmentent vers le centre de la Terre, mais également que les variations de degré
géothermique varient d’une région à l’autre et d’un niveau à l’autre. Ces variations
s’expliqueraient par la conductibilité thermique des divers terrains.
La formation de la Terre
Au niveau de sa structure interne, la Terre possède un noyau composé de nickel
et de fer en fusion ainsi qu’une composition stratifiée en fonction de la densité.
Cette zonation de la Terre a été établie sur base d’études géophysiques très
globales ainsi que sur l’analyse des phénomènes sismiques.
Les données sont fournies par l’astronomie, l’étude des météorites, la sismologie
et la gravimétrie.
La formation de la Terre
⚠ Les ondes étudiées dans la tomographie sismique sont les ondes de fond qui
parcourent le globe terrestre dans toutes les directions. Les ondes de surface, qui
causent les dégâts aux constructions humaines, ne se propagent que dans la
croûte et ne donnent aucune information sur les couches profondes.
La formation de la Terre
Les ondes sont de deux types : P et S. Certaines ondes arrivent rapidement : ce
sont les ondes P (comme Premières) ; d’autres sont retardées et sont
enregistrées plus tard : ce sont les ondes S (comme Secondes).
- Les ondes P sont des vibrations qui agissent en compression : les particules
se déplacent dans le sens de propagation de l’onde, un peu comme dans un
ressort. Ces ondes de compression se propagent dans les solides, les
liquides et les gaz.
- Les ondes S sont des ondes de cisaillement : les particules se déplacent
perpendiculairement au sens de propagation de l’onde, un peu comme une
oscillation sur une corde. Ces ondes de cisaillement se propagent dans les
solides mais pas dans les milieux liquides ou gazeux.
La formation de la Terre
On distingue le noyau interne du
noyau externe, les manteaux
inférieurs et supérieurs,
l’asthénosphère et la lithosphère.
● Croute continentale/océanique
Lorsque la croûte terrestre s’érode, une certaine masse de sédiments est entrainé
par les cours d’eau. Le poids de la croûte terrestre à l’endroit érodé est donc plus
faible et elle a tendance à remonter. On assiste dès lors (comme pour les
icebergs) à un uplift.
La formation de la Terre
Au contraire, on assistera à une subsidence des zones de sédimentation. On dit
qu’il se produit un ajustement isostasique : si la lithosphère s’alourdit, il y a un
enfoncement ; par contre, si elle s’allège, il y a une remontée.
Un exemple d’isostasie est l’uplift crée par la fonte de la calotte glacière qui se
trouvait sur la Scandinavie. Cette énorme masse de glace a fondu et la croûte
terrestre remonte (processus très lent) pour palier à cet important allègement.
Pour information, la Meuse et le Rhin ont été bloqués par cette calotte glacière et
ont du bifurquer vers les Pays-Bas pour atteindre la mer du Nord.
La formation de la Terre
● La composition de la croûte terrestre montre 46 % d’oxygène. ( surtout
combiné au silicium Si (28 %) pour former de la silice SiO2 (sables, grès,
quartz). )
Par différence de densité, le fluide plus froid a tendance à se diriger vers le bas
alors que le fluide plus chaud va remonter.
La tectonique des plaques
La tectonique des plaques
Ces mouvements de convection vont favoriser la sortie de magma par des zones
plus faibles de la croûte terrestre.
Les rifts sont donc des régions où la lithosphère s’amincit et sont donc de ce fait le
stade initial de la rupture lithosphérique. Lorsque celle-ci survient, le rift se
transforme alors en une dorsale et constitue dès lors la limite entre deux plaques
lithosphériques nouvellement formées.
La tectonique des plaques
On parle par exemple de la dorsale océanique atlantique (visible en Islande) et du
rift africain.
Le grand rift africain est une déchirure
continentale qui s’étend de l’Ethiopie au
Mozambique au Sud; il se divise en 2
branches au nord du lac Malawi. Déjà des
vallées profondes et larges se sont
creusées, avec de grands lacs, tel le lac
Tanganyika, et de grands volcans, comme le
kilimanjaro.
Progressivement, ces vallées s’élargiront,
s’enfonceront et seront envahie par la mer
pour former une mer linéaire, d’ailleur les
Dorsale océanique eaux marines commencent déjà à envahir la
atlantique partie nord.
La tectonique des plaques
Cette expulsion de matière a aussi pour conséquence de produire plus loin des
zones de subductions.
Dès lors, lorsqu’il s’ouvre une faille en un certain endroit, la croûte terrestre est
repoussée de part en d’autre si bien qu’il doit se produire des collisions en
d’autres lieux. Plusieurs situations peuvent se présenter :
La tectonique des plaques
- il y a collision de deux plaques océaniques ou de deux plaques continentales :
celles-ci ont la même densité si bien qu’il ne se produit pas de subduction mais
plutôt la formation de chaînes de montagnes.
Toujours sous l’action de la dorsale, cette île va être repoussée un peu plus loin et
la plaque va continuer son mouvement. Ensuite, lorsque l’activité volcanique du
point chaud reprend, il a à nouveau poinçonnement de la plaque et formation
d’une nouvelle île.
- au cours du mouvement des plaques, il est arrivé que toutes les terres soient
uniquement situées dans l’hémisphère Sud. Aujourd’hui, on assiste plutôt au
mouvement inverse avec réunion des Terres dans l’hémisphère Nord. Ces
déplacements restent inexpliqués.
- à la fin du Permien, toutes les plaques se sont réunies pour former un seul
continent : la Pangée.
La dérive des continents
La dérive des continents
Il ne faut pas oublier que le mouvement des plaques se fait consécutivement aux
déplacements magmatiques dans le manteau. Il se fait qu’à l’heure actuelle, les
dorsales ont plutôt tendance à repousser les plaques continentales vers
l’hémisphère Nord.
4. la liaison métallique : il s’agit d’une liaison où tous les électrons mobiles sont
partagés dans l’ensemble. Comme les électrons sont mobiles, les minéraux
possédant des liaisons métalliques ont des propriétés spécifiques telles que la
conductivité et la malléabilité. Exemple : le cuivre et l’or.
Les minéraux
Cette structure interne cristalline donne lieu à des caractéristiques bien précises
telles que la couleur, l’aspect, la dureté, la densité… Ces caractéristiques sont des
éléments qui aident à leur reconnaissance des différents minéraux.
Comme ces minéraux sont à la base des roches, il est intéressant de les
connaître avec assez bien de précision afin de pouvoir déduire les propriétés
mécaniques des roches qu’ils constituent. Pour cela, on fait appel à des critères
de classification.
Classification des minéraux
Vocabulaire de base à maitriser:
- minéral
- roche
- minerai
- clivage
- cassure conchoïdale
- macle
- etc
Classification des minéraux
- roche: matériaux naturels généralement solides et formés, essentiellement ou
en totalité, par un assemblage de minéraux;
- minerai: Substance solide formée dans l’environnement naturel par des
processus physico-chimiqueparticuliers (roches particulières, concentrations
localesde minéraux particulières) et permettant une valorisation industrielle
actuelle dans des conditions de rentabilité économique ( → la notion de
minerai est fonction de l’évolution technologique et économique)
- clivage: 'aptitude de certains minéraux à se fracturer selon des surfaces planes
dans des directions privilégiées lorsqu'ils sont soumis à un effort mécanique
- cassure conchoïdale:se dit de ce qui a l'aspect d'une coquille cassure franche,
courbe et lisse
- macle: asociation orienté de plusieurs cristaux
Classification des minéraux
Il existe de nombreux critères de reconnaissance pour déterminer les différents
types de minéraux :
Lorsque l’on casse un minéral en plusieurs morceaux, on peut remarquer que ses
faces font des angles ayant tous la même valeur. Ces angles peuvent
déterminer ainsi le type de minéral.
Classification des minéraux
Ces plans de clivage sont une conséquence de la structure cristalline des
minéraux. En effet, les faces (composées de cristaux d’un même minéral) forment
toujours les mêmes angles.
On peut définir ainsi 7 systèmes cristallins basés sur les axes cristallographiques
et les angles qu’ils forment.
Classification des minéraux
Exemple :
Calcite
halite angle entre les
plans de clivage sont de
90° Pyroxène
Classification des minéraux
- la couleur :
Tout comme l’éclat métallique, il ne s’agit pas d’un bon critère car un même
minéral peut avoir différentes couleurs suivant sa composition chimique.
Par exemple, le quartz ne possède pas une couleur unique : il peut être rose s’il
contient 99.99 % de SiO2 et 0.01 % d’oxyde de fer.
Classification des minéraux
En revanche, certains minéraux ou roches ont une couleur caractéristique tel que:
On retrouve ainsi tout d’abord les éléments natifs, c’est-à-dire qui ne s’associent
pas facilement et sont présents dans les roches sans aucune combinaison avec
d’autres éléments chimiques.
Classification des minéraux
Une seconde classe est celle des silicates. Parmi ces minéraux, les plus courants
sont:
calcite anhydre
dolomie
Classification des minéraux
La quatrième classe est celle des sulfures. Parmi ceux-ci, il est intéressant de
retenir la pyrite (FeS2) et la galène (PbS, très dense). Dans certains cas, ces
sulfures peuvent être utilisés pour l’exploitation du fer, du plomb ou bien du cuivre.
pyrite galène
Classification des minéraux
La cinquième classe est celle des oxydes et des hydroxydes. Par exemple, on
peut citer l’hématite ou oxyde de fer (Fe2O3) qui est le minéral à la base du
minerai de fer (il ne faut pas confondre la notion de minéral et minerai.)
En effet, les roches à base de sel sont des roches plastiques, c’est-à-dire qu’elles
ne se fissurent pas mais se déforment fortement de manière plastique.
Dès lors, sous cette couche de sel, il peut y avoir des liquides qui sont restés
piégés, en particulier du pétrole et du gaz et qui n’ont pas su s’évacuer car ces
roches ne sont pas fracturées. Par contre, si l’eau vient au contact de ces
couches, elles peuvent se dissoudre et il y a lors un risque de fuites.
Classification des minéraux
Pour l’ingénieur:
Soufre:
- S
- Couleur jaune vif en général;
- Très fragile;
- D=2;
- densité =2,1
Principaux minéraux constitutifs des roches
Sulfure:
pyrite:
- FeS2
- Cubique ou formes dérivées, en masses
compactes;
- Opaque; couleur jaune laiton, parfois un peu pâle
à grisâtre;
- Eclat métallique;
- D = 6-6.5; Densité = 4.9 à 5.2
Principaux minéraux constitutifs des roches
Galène :
- PbS
- Clivage (débitage en petits cubes) très
marqué;
- Opaque; couleur gris de plomb;
- Eclat métallique;
- D = 2.5;
- Densité = 7.4 à 7.6
Principaux minéraux constitutifs des roches
Sphalérite :
- (Zn,Fe)S
- Clivages;
- Légèrement translucide; couleur brun
ou marron, noir;
- Eclat « mielleux »;
- Trace claire, crème; D = 3-4; Densité
3.5 à 4.2
Principaux minéraux constitutifs des roches
Chalcopyrite:
- CuFeS2
- Pas de clivages;
- Masses compactes en général;
- Opaque; couleur jaune laiton, se ternit et
s’irise à l’air;
- Eclat métallique;
- D = 3.5-4;
- Densité = 4.1 à 4.3
Principaux minéraux constitutifs des roches
Oxyde/hydroxyde
Hématite:
- Fe2O3
- Faciès très varié (masses micacées, grenues,
litées, terreuses, oolithiques…);
- Opaque; couleur gris acier à noir bleuté,
rougeâtre;
- Trace et poussière rouge;
- D = 5 à 6;
- Densité = 5.2
Principaux minéraux constitutifs des roches
Goethite :
- FeO(OH)
- Très rarement en cristaux, souvent en
masses fibreuses, concrétionnées, amas
poreux et terreux;
- Opaque; brun noir à brun rouge foncé,
brun jaune;
- D = 5;
- Densité = 4,3
Principaux minéraux constitutifs des roches
Limonite :
- Fe, O, OH
- Hydroxyde de fer terreux pulvérulent
- Mélange de minéraux parmi
lesquels dominent la goethite
Principaux minéraux constitutifs des roches
Magnétite :
- Fe304
- Masses grenues à compactes
souvent;
- Opaque; Noir;Eclat métallique;
- Très magnétique;
- D = 5,5;
- Densité = 5,2
Principaux minéraux constitutifs des roches
Bauxite :
halite :
- NaCl
- Cubique;
- Eclat gras;
- Transparent; incolore à blanc;
- Goût salé;
- D = 2.5;
- Densité = 2,2;
- Géol Ing: dissolution, fluage
Principaux minéraux constitutifs des roches
sylvite :
- KCl
- Transparent;
- incolore à rougeâtre;
- goût très amer;
- D = 2;
- densité = 2
Principaux minéraux constitutifs des roches
fluorite :
- CaF2
- Souvent en cristaux cubiques, masses
clivables;
- Clivage;
- Transparent; incolore, violet, jaune,
vert,… ;
- D = 4;
- Densité = 3.2.
Principaux minéraux constitutifs des roches
Carbonates:
calcite :
- CaCO3
- Clivage rhomboédrique très
marqué:
- Transparent à translucide;
Incolore, blanc, jaune, orangé,…
- Attaqué par acide;
- D = 3;
- Densité = 2,71
Principaux minéraux constitutifs des roches
dolomite :
- CaMg(CO3)2
- Masses compactes, grenues, avec
clivages rhomboédriques; Cristaux
rhomboédriques « en selle »
- Translucide à opaque;
- Blanc crème à jaune, brunâtre;
- Faiblement attaqué par acide;
- D = 3.5-4 ; Densité = 2,85
Principaux minéraux constitutifs des roches
Sidérite :
- FeCO3
- Fréquemment en rhomboèdres;
- Translucide à opaque; Jaune brun
à brun;
- Poussière blanche;
- D = 4-4.5; densité = 3.7 à 3.9
Principaux minéraux constitutifs des roches
malachite :
- Cu2CO3(OH)2
- Rarement en cristaux, généralement
en masses concrétionnées ou
fibreuses;
- Translucide à opaque (sauf si
cristaux); Vert clair à vert foncé;
- Faible effervescence à froid dans les
acides;
- D = 4; Densité = 4
Principaux minéraux constitutifs des roches
Sulfate:
gypse:
- CaSO4.2H2O
- Parfois maclé;
- Clivage;
- Transparent à translucide; Incolore, blanc,
jaunâtre, orangé
Evaporite: dépôt riche en chlorures (sel gemme, sylvine,
- minéraux des évaporites carnallite, etc.) et sulfates (gypse,
- D = 2 (rayé par l’ongle) anhydrite) alcalins, qui précipitent, par sursaturation due
à l'évaporation, dans les lagunes et
- GI: dissolution, fluage les bassins au bilan hydrologique très déficitaire
Principaux minéraux constitutifs des roches
barite:
- BaSO4
- Souvent en cristaux tabulaires;
- Masses lamellaires, crêtées;
- Clivage;
- Transparent à opaque; incolore à blanc,
jaunâtre,…;
- D = 3 à 3.5; densité = 4.5
Principaux minéraux constitutifs des roches
Silicate:
Quartz:
- SiO2
- Prisme hexagonaux à faces
striées, masses compactes;
- Cassure conchoïdale
- Transparent à translucide;
- D = 7;
- Geol: ubiquiste (omniprésence)
Principaux minéraux constitutifs des roches
Feldspath :
- Al4[Si4O10|(OH)8]
- Masses compactes, terreuses,
argileuses; blanc, verdâtre,
jaunâtre; happe la langue;
- D = 2 à 2.5.
Principaux minéraux constitutifs des roches
pyroxène :
- W0-1X2Y5[Si8O22/(OH,F)2] avec W
=K, Na,Ca, Na, Fe2+, Y= Fe2+,Mg,
Al, Fe3+
- Masses fibreuses, agrégats de
cristaux prismatiques;
- Couleur vert à noir;
- Clivage à 120°;
- D =5-6;
- Géol: magmatique et
métamorphique
Principaux minéraux constitutifs des roches
olivine :
Ils se sont assemblés via des pressions très fortes, des augmentations de
températures et des précipitations d’éléments chimiques présents dans l’eau.