Expose Sur L'empire Du Ghana
Expose Sur L'empire Du Ghana
Expose Sur L'empire Du Ghana
Plan
Introduction
I.ORIGINE ET EVOLUTION DE L’EMPIRE DU
GHANA
a. ORIGINE DE L’EMPIRE
b. VERS L’APOGEE DE L’EMPIRE
c. DECLIN DE L’EMPIRE
II. LES CIVILISATIONS DE L’EMPIRE
1.ORGANISATION POLITIQUE
2. ORGANISATION ECONOMIQUE
3. ORGANISATION SOCIALE
4. Organisation religieuse
5. La capitale koumbi Saleh
6. Armée
7. Justice
CONCLUSION
8.
L’EMPIRE DU GHANA
Introduction.
L’empire du Ghana est le premier grand
empire noir à avoir émergé dans le
soudan occidental. Il se situait par ses
limites Nord aux portes du Sahara et
dans sa partie Sud au sortir de la forêt,
entre la vallée supérieur du Niger
jusqu’au Haut Sénégal à la frontière de
l’Afrique blanche. Son hégémonie a
duré du IV°s au XI°s de notre ère.
I) Évolution de l'empire
a)Les origines du royaume
Deux thèses existent sur les origines du Royaume du Ouagadou, qui deviendra plus tard un
empire.
Selon la tradition orale ouest-africaine, le « Wagadou », noyau de l'empire, aurait été fondé
vers le IIIe siècle av. J.-C. et une population armée venue de l’Est et conduite par un dénommé
DingaCissé.
Selon les sources médiévales rédigées par des chroniqueurs arabophones, le royaume aurait
été fondé par les Soninkés, peuple animiste vivant à la limite sud du Sahara. Le royaume du
Ghana s’agrandit par la suite pour devenir un empire en dominant les dirigeants des chefferies
situées aux alentours.
D’après le Tarikh es-Soudan, « histoire du Soudan » en français, le Ghana aurait été fondé au
IIIe siècle par le peuple noir de cultivateurs, les Soninkés.
En 734, les premiers arabo-berbères pénètrent au Ghana, où les souverains soninkés sont au
pouvoir. L’occupation du Maghreb par les Arabes favorise le trafic de l’or et des esclaves
entre le Ghana et le Sijilmassa, et du même coup, son expansion et sa richesse.
la carte des principales routes du commerce transsaharien entre l'an 1000 et 1500. Les
principales régions aurifères sont indiquées en marron.
Mais à la fin du VIIIe siècle le roi du WagadouKaya Magan Cissé4 refoule les étrangers
berbères. Au début du règne du premier souverain des Cissé Tounkara, son royaume ne
s’étend que sur le Wagadou et sur l’Awkar (ou Aoukar), mais quelques années plus tard, il
réalise l’unité de tous les Soninkés.
Le « Ghâna » des chroniqueurs arabophones est le nom que porte le souverain. Ce terme vient
du soninké nwana (qui se lit ηana ou ghana pour un locuteur non soninké-phone). Il signifie
héros / grand guerrier. Parmi les autres titres du roi, figure « Kaya-Maga » (plus précisément
« Kanηe Mahan » en soninké c'est-à-dire le « maître de l’or » ). Mahmud Kati dans son
Tarikh el-fettach parle de cette origine étymologique 5. En effet, dans cette région, les pépites
sont considérées comme maléfiques et seul le roi a le pouvoir d’en conjurer le sort. Pour
Charles Monteil, il s'agit d'une interprétation erronée. Pour lui le terme de "Kaya Magan"
(Xañe Maha » ) qui signifierait "grand chasseur"6 ».
À la fin du IXe siècle, les souverains de Ghana étendent leur autorité à l’ouest sur la région
aurifère du Galam et sur le Tekrour, à proximité de Djenné et de Tombouctou, et au nord sur
certaines tribus berbères du Sahara.
Au Xe siècle, les Berbères d’Aoudaghost se révoltent contre l’autorité du tounka (roi) de
Ghana, qui est mis à mort par le chef des insurgés. Vers 990, un successeur du roi de Ghana
c) Le déclin
Le Royaume du Ghana se trouve affaibli par la poussée des musulmans Sahariens
Almoravides (XIe siècle) et la destruction partielle de Koumbi Saleh (1076) mais c'est surtout
la sécheresse liée à une exploitation intensive des ressources forestières qui conduit à la
dispersion des Soninkés (selon la légende, cette sécheresse est liée à la mort du serpent Bida).
1. Les causes
En 1076, l’empire du Ghana s’écroule sous les coups de boutoir des almoravides. Mais on
pense que plusieurs facteurs pourraient expliquer ce déclin. En effet l’empire était miné de
l’intérieur par des conflits de succession, les vassaux supportaient de plus en plus mal la
domination du Ghana: ils aspiraient à prendre leur indépendance.
La chute du Ghana a favorisé l’implantation de l’islam non seulement chez les berbères mais
aussi chez les noirs. Les populations furent contraintes de se convertir à l’islam ou prendre le
chemin de l’exil. Les animistes Sarakollés et mandé vont se replier plus au Sud, les peuls se
fixèrent dans le Fouta. Les vassaux profitèrent de l’affaiblissement pour prendre retrouver leur
indépendance. La région traversa dès lors une période de trouble jusqu’à l’émergence du
Mali.
La société était organisée en clans. Le clan royal était celui des Tounkara qui formaient avec
trois autres clans l’aristocratie:( les Souba ou Magasouba étaient les guerriers du roi, les
Kagoro qui formaient une élite militaire, les Magassi étaient les cavaliers du roi qui
composaient la garde royale.). Ces clans qui constituent la noblesse fournissaient au roi, les
grands dignitaires et hauts fonctionnaires de sa cour. On trouvait à la cour du roi, le
gouvernement et le grand conseil dont les membres se recrutaient aussi bien dans l’aristocratie
locale que chez les arabes et les lettrés musulmans. A ce propos AL BAKRI rapporte « Le roi
choisissait ses interprètes parmi les musulmans, de même son trésorier et la plupart de ses
ministres. » On trouvait au sein de son gouvernement, les fils des rois vassaux, otages à la
cour. La succession sur le trône se faisait d’oncle à neveu. AL BAKRI « Tel est leur tradition:
le souverain ne peut être que le neveu du roi en ligne maternelle puisque l’on est toujours sûr
d’être bien le neveu de son oncle maternel. ».
2 L’organisation économique
L’empereur tirait des revenus substantiels du commerce par le biais des impôts qui pesaient
sur cette activité. AL BAKRI: « Le roi prélève un denier d’or sur chaque âne qui entre chargé
de sel dans son pays et 2 deniers à la sortie. Il perçoit 5 milhqâl de cuivre et 10 par charge de
marchandise. »
C’est ce dont témoignent les références de la tradition de Yerere des " fonctionnaires " avaient
la charge des tractations commerciales ou autres, des adjoints aux responsables des rites
religieux et familiaux (mariages, baptêmes, circoncisions et funérailles..) .
Diabé se fit construire un palais fait de pierres, comme d’ailleurs toutes les habitations
des nobles de Koumbi.
Koumbi Saleh était le lieu du marché où se rendaient les caravaniers et où logeaient les
commerçants et les étrangers de passage, où affluèrent pendant toute la durée de l'empire les
divers échanges et les tractations.
4. Organisation religieuse
L'animisme était la religion officielle. Les habitants de l'empire du Ghana avaient pour
adoration le serpent Bida.
L'islam était également toléré et pratiqué par de nombreux étrangers du Maghreb et par
quelques autochtones. Kan Mer, fils de l'empereur Bessi, se convertit à l'islam 1. Al-Bakri
précise d'ailleurs que l'intendant du trésor était systématiquement choisi parmi les musulmans,
tout comme l'étaient la plupart des ministres 10. Selon ces écrits (mais également ceux, plus
tardifs, d'Ibn Battûta et d'Ibn Khaldoun) les animistes devaient se mettre à genoux et
s'asperger la tête de poussière. En revanche, les musulmans saluaient quant à eux le roi en
battant des mains11.
La capitale Koumbi Saleh était constituée de deux quartiers : l'un animiste, l'autre musulman
possédant 12 mosquées12.
L'organisation de la capitale a été décrite par Al-Bakri à partir de récits qu'il aurait collecté
auprès de voyageurs et de marchands. Il écrit ainsi que " Ghâna se compose de deux villes
situées dans une plaine13. Celle habitée par les musulmans est très grande et renferme douze
mosquées, dans une desquelles on célèbre la prière du vendredi. (...) Dans les environs se
trouvent plusieurs puits d’eau douce, qui fournissent la boisson des habitants et auprès
desquels on cultive des légumes."
« La ville habitée par le roi est à six milles de celle-ci et porte le nom d'El Ghaba "la forêt, le
bocage". Le territoire qui les sépare est couvert d’habitations. Les édifices sont construits avec
des pierres et du bois d’acacia. La demeure du roi se compose d’un château et de plusieurs
huttes aux toits arrondis et le tout est entouré d'une clôture semblable à un mur."
« La ville du roi est entourée de huttes, de massifs d’arbres et de bocage, qui servent de
demeures aux magiciens de la nation, chargés du culte religieux ; c’est là qu’ils ont placé leurs
idoles et les tombeaux de leurs souverains. Des hommes préposés à la garde de ces bois
empêchent qui que ce soit d’y entrer ou de prendre connaissance de ce qui s’y passe. C’est là
aussi que se trouvent les prisons du roi14.»
Le site archéologique de Koumbi Saleh a été découvert en 1914 par Bonnel de Mezières. Il a
fait l'objet de fouilles en 1939, par Thomassey, Mauny et Lazartigues, puis de nouveau en
1960 par Serge Robert et Sophie berthier. Il a été inscrit en 2001 à la liste indicative de
l'Unesco15.
6 Armée
Selon Al-Bakri, l'armée du Ghana était composée de 200 000 guerriers, dont plus de 40 000
archers16. Elle était composée de la garde impériale, mais également de nombreux hommes
issus des territoires vassaux. Il y avait des cavaliers (les chevaux y étaient "d'une très petite
taille") ainsi que des chameliers berbères17.
Justice
Selon Al-Boukri, le tribunal royal était situé dans le quartier animiste de Koumbi Saleh où
résidait le roi. Les prisons du roi étaient situées dans les bois de ce même quartier. Il y précise
que "dès qu'un homme y est enfermé, on n'entend plus parler de lui"10.
Toujours selon Al-Boukri, le roi donnait régulièrement des audiences au peuple afin d'en
écouter les griefs et d'y remédier. Pour cela, dit Al-Boukri, "il s'assied dans un pavillon autour
duquel sont rangés 10 chevaux couverts de caparaçons d'or; derrière lui se tiennent 10 pages
portant des boucliers et des épées montées en or; à sa droite sont les fils des princes de son
empire, vêtus d'habits magnifiques et ayant les cheveux tressés et entremêlés avec de l'or. Le
gouverneur de la ville est assis par terre devant le roi, et tout autour se tiennent les vizirs dans
la même position. La porte du pavillon est gardée par des chiens d'une race excellente, qui ne
quittent presque jamais le lieu où se trouve le roi; ils portent des colliers d'or et d'argent,
garnis de grelots des mêmes métaux. L'ouverture de la séance royale est annoncée par le bruit
d'une espèce de tambour, qu'ils nomment deba, et qui est formé d'un long morceau de bois
creusé. Au son de cet instrument le peuple s'assemble"18.
La justice était régulièrement rendue avec l'épreuve de l'eau. Al-Boukri écrit ainsi que
"l'homme qui nie une dette, qui est accusé de meurtre ou de tout autre crime, est amené devant
le prévôt, qui prend un morceau très mince d'une espèce de bois, dont le goût est âcre et amer;
il le fait infuser dans autant d'eau que cela lui plaît, et il oblige l'accusé d'en boire. Si l'estomac
de cet homme rejette le breuvage, on reconnait que l'accusation est mal fondée; si au contraire
la liqueur y reste, on regarde le prisonnier comme coupable"19.
Conclusion
L’empire du Ghana a développé une brillante
civilisation à travers une organisation politique
remarquable et vie économique assez élaborée.
Malheureusement cette belle organisation s’effondre à
la fin du XIs entraînant une lutte d’hégémonie entre les
anciens vassaux
Source : IMAGO MUNDI.
WIKIPEDIA.
HISTOIRE GENERALE DE L’AFRIQUE
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Résumé :
L’empire du Ghana est le premier des trois grands empires de l’histoire du Mali. C’est aussi
le premier « Etat » au sens moderne connu en Afrique de l’Ouest. Il s’est développé au
VIIIème siècle à partir du Royaume du Ouagadou fondé près de 1 000 ans plus tôt ! Entre le
VIIIème et le Xème siècle, les exportations d’or et de sel progressent fortement, et son
territoire s’étend vers la Mauritanie et le Sénégal. Il décline rapidement à partir du XIème
siècle, sous les coups de butoirs des invasions almoravides puis du petit royaume de Sosso. Il
finit par être absorbé par l’empire du Mali.
Dates -clés :
organisation politique
apogée
emp
ire du Ghana