COURS DE FUSION ACGO2 - Copie
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I : Définitions
I1. Fusion
La fusion est l'opération par laquelle deux (2) ou plusieurs sociétés se réunissent pour
n'en former qu'une seule soit par création d'une société nouvelle, soit par absorption
par l'une d'entre elles.
Une société, même en liquidation, peut être absorbée par une autre société́ ou
participer à la constitution d'une société nouvelle, par voie de fusion.
L'apport partiel d'actif est l'opération par laquelle une société fait apport d'une
branche autonome d'activité à une société préexistante ou à créer. La société
apporteuse ne disparaît pas du fait de cet apport. L'apport partiel d'd'actif est soumis
au régime de la scission (article 195 de l’Acte uniforme révisé relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique).
I.3. Scission
La scission est l'opération par laquelle le patrimoine d'une société est partagé entre
plusieurs sociétés existantes ou nouvelles.
Une société peut transmettre son patrimoine par voie de scission à des sociétés
existantes ou nouvelles.
L’entité absorbante ou entité bénéficiaire des apports est celle qui reçoit les apports
en vertu du traité d'apport et qui remet des titres en rémunération desdits apports.
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L’entité absorbée ou entité apporteuse est celle qui transfère à la société absorbante
ou à la bénéficiaire des apports, les actifs et les passifs mentionnés dans le traité
d'apport.
Les apports sont inscrits dans les comptes de l’entité bénéficiaire, pour les valeurs
figurant dans le traité de fusion. Ce dernier sert de support de base à la
comptabilisation des opérations de fusion Les apports sont évalués soit à la valeur
réelle, soit à la valeur comptable, en fonction de la situation de contrôle (contrôle
exclusif) des entités qui participent à l’opération de fusion.
Lorsque les apports sont évalués à la valeur réelle, les valeurs individuelles des actifs et
passifs apportés correspondent aux valeurs réelles attribuées à chacun des éléments
dans le traité d'apport, figurant ou non à l'actif (par exemple, les marques ou les
impôts différés actifs) ou au passif (par exemple, les provisions pour retraite ou les
impôts différés passifs) dans les comptes de l'absorbée ou de la société apporteuse,
à la date de l'opération.
Lorsque les apports sont évalués à la valeur comptable, les valeurs comptables
individuelles des actifs et passifs apportés correspondent aux valeurs de chaque actif
et passif figurant dans les comptes de l'absorbée ou de la société apporteuse, à la
date d'effet de l'opération, sans modification.
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Fixation de la parité d’échange des titres
2.3.1. Principe :
Ce rapport indique le nombre d'actions de l’entité absorbante qui seront remises aux
actionnaires ou associés de l’entité absorbée, pour chaque action de celle-ci
détenue.
• soit en divisant la valeur d’un titre d’une société par l’autre, et en recherchant
par approches successives un nombre entier ;
• soit en recherchant le plus grand commun diviseur.
Les rompus sont des titres qui ne sont pas rémunérés et sont donc perdus en
raison du rapport d’échange. En effet, l'application du rapport d'échange à la
composition du capital social de l’entité absorbée ne permet pas d’attribuer
un nombre entier de titres de l’entité absorbante à chaque actionnaire ou
associé de l’entité absorbée. Les solutions couramment utilisées pour résoudre
ce problème sont les suivantes :
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III : Comptabilisation des opérations de fusion
Les entités n'ont pas de choix entre valeur réelle et valeur comptable, la valeur à
retenir étant imposée par les règles comptables. La comptabilisation des opérations
de fusion nécessite au préalable la réalisation des travaux préparatoires suivants :
Lorsque les apports sont enregistrés à la valeur réelle, les actifs immatériels (droit
au bail, procèdes, marques etc.…) apportes selon le traité de fusion qui ne
figurent pas dans le bilan de l’entité́ absorbée, sont inscrits au débit du compte
215 Fonds commercial de l’entité́ absorbante.
Dans le cas d’une fusion où les apports sont évalués à la valeur comptable, il
doit être procèdé à la ventilation de la valeur nette comptable, entre la valeur
d’origine, les amortissements et les dépréciations.
• la fusion absorption,
• la fusion réunion.
La fusion absorption
La fusion réunion
La fusion réunion ou fusion par apport est une opération au terme de laquelle les
entités concernées disparaissent au profit d’une nouvelle entité́ créée à cet effet.
Lorsque la fusion est réalisée par voie de création d'une société́ nouvelle, ce1le-ci peut
être constituée sans autres apports que ceux des sociétés qui fusionnent.
La fusion réunion ou fusion par apport est une opération au terme de laquelle les
entités concernées disparaissent au profit d’une nouvelle entité́ créée à cet effet.
Il existe plusieurs situations comptables liées aux relations financières existantes entre
les entités avant la fusion :
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• Les entités sont indépendantes (aucune participation avant la fusion) ;
• L’entité́ absorbante détient une participation dans l’entité́ absorbée et
inversement ;
• Il existe des participations réciproques entre les entités.
Les deux entités n’ont aucun lien entre elles avant l’opération de fusion. Il s’agit
donc d’une opération de prise de contrôle, les apports seront évalués à la
valeur réelle.
Prime de fusion
Les couts internes (voyages, déplacements, frais annexes, temps passé au montage
de l’opération, frais administratifs etc.…) doivent être comptabilisés en charges.
Les couts externes, directement lies à l’opération de fusion (honoraires des conseils,
commissions bancaires, frais relatifs aux formalités légales, frais de communication et
publicité́ etc.…), constituent selon le Système comptable OHADA des frais d’émission
de titres.
Comptabilisation
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L’augmentation de capital de l’entité́ absorbante (fusion absorption) ou la
constitution de la nouvelle entité́ (fusion réunion) ou l’augmentation de capital,
est effectuée en trois phases :
- par le crédit des comptes de dettes (valeur réelle), le compte 4614 Apporteurs, Entité́
absorbée...compte d’apports (valeur réelle pour solde) et le compte de trésorerie
(pour une éventuelle soulte versée).
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̈ Pour la rémunération des apports : le compte 502 Actions, est débité
par le crédit du compte 4718, pour le montant de la valeur réelle de
l’actif net apporté.
̈ Pour la constatation des droits des apporteurs sur l’actif net : seront
débités les comptes de capitaux propres, par le crédit du compte 4618
Apporteurs, titres à échanger. Le compte 1381 Résultat de fusion, est
soldé.
L’une des conséquences d’une telle opération de fusion, pour l’entité absorbante est
la détention de ses propres titres. Or, la souscription ou 1'achat par la société de ses
propres actions, soit directement, soit par personne agissant en son nom propre, mais
pour le compte de la société, est interdite (art. 639 AUSCGIE).
• la fusion – renonciation,
• la fusion - allotissement. 3.5.1.1. Fusion – renonciation
En outre, les titres étant éliminés pour leur valeur nette comptable, il se dégage
un écart appelé « plus ou moins-value de fusion ou encore boni ou mali de
fusion » égal à la différence entre la quote-part de l'apport représentée par les
titres annulés et leur valeur nette comptable. Cet écart est considéré comme
une prime de fusion à inscrire dans le compte 1053 Prime de fusion.
Fusion - allotissement
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attribué à l’entité absorbante pour les droits correspondant aux titres détenus
par l’absorbée, ne font pas l’objet d’échange de titres.
L’entité absorbée passe des écritures de dissolution selon les règles habituelles.
Lorsque la fusion est valorisée à la valeur réelle, la plus ou moins-value d’apport est
comptabilisée dans le compte 1381 Résultat de fusion.
La valorisation des apports dans le cadre d’une fusion où l’entité absorbante détient
une participation dans l’entité absorbée doit être fonction de la substance de
l’opération, en termes de prise de contrôle.
L’entité absorbée passe des écritures de dissolution selon les règles habituelles.
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La participation réciproque est réglementée par les dispositions de l'Acte Uniforme. En
effet, une société anonyme ou une société à responsabilité limitée ne peut posséder
d'actions ou de parts sociales d'une autre société si celle-ci détient une fraction de
son capital supérieure à 10%. A défaut d'accord entre les sociétés intéressées pour
régulariser la situation, celle qui détient la fraction la plus faible du capital de 1'autre
doit céder ses actions ou ses parts sociales. Si les participations réciproques sont de
même importance, chacune des sociétés doit réduire la sienne, de telle sorte qu'elle
n'excède pas 10 % du capital de 1'autre (Art. 177 AUSCGIE).
Les difficultés relatives à une fusion avec participations réciproques sont liées au calcul
des valeurs des actions ou parts sociales des deux entités, celles-ci étant
interdépendantes. La solution est donnée par la résolution d'un système de deux
équations à deux inconnues.
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Application :
Une entité A détient 40% du capital d’une entité B et elle envisage d’absorber B.
Le capital de A est composé de 10 000 titres d’une valeur nominale de 10 000 F celui
de B, de 5 000 titres également d’une valeur nominale de 10 000 F.
Les titres de B sont inscrits chez A pour une valeur nette comptable de 10 000 000 F.
Solution :
L’augmentation de capital de A sera donc de 2 000 titres x 10 000 F =20 000 000
F.
Le boni de fusion, égal à l’écart entre la quote-part des titres détenus par A
dans B et leur coût d’acquisition, est égal à : (100 000 000 F x 40%) = 40 000 000 F-
10 000 000=30 000 000
La prime de fusion, la quote des titres détenus par les autres soustraite du montant de
l’augmentation : (100 000 000*60%)-20 000 000= 40 000 000
Globalement, le compte 1053 Prime de fusion s’élèvera à 40 000 000 F +30 000
000 F = 70 000 000 F.
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Exemple de détermination d’une parité d’échange :
La valeur d’une entité A, absorbante est de 90 000 000 F pour 10 000 actions
soit une valeur de l’action de 9 000F.
La valeur de l’entité B, absorbée s » élève à 90 000 000 F pour 6 000 actions, soit
une valeur de l’action de 15 000 F.
Le plus grand commun diviseur est 3. On aura donc une parité de 3 actions 3
= 5 actions A.
A augmentera son capital de (6 000 / 3) x 5 = 10 000 actions à remettre aux
actionnaires de l’entité absorbée, B.
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