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La Messe de A À Z

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La messe de A à Z – points de

repère
 3 septembre 2020

 Dossier Liturgie, Il est vivant!

CET ARTICLE FAIT PARTIE DU DOSSIER THÉMATIQUE :LA LITURGIE, L’EGLISE EN PRIÈRE

CET ARTICLE FAIT PARTIE DU DOSSIER THÉMATIQUE :EUCHARISTIE, LE MIRACLE


PERMANENT →

Voici quelques rappels simples pour redécouvrir


la richesse et le sens de ce que nous célébrons à
la messe.
Par l’Équipe Liturgie de la Communauté de l’’Emmanuel

A SAVOIR

La Présentation générale du missel romain (ou PGMR) Le document de


référence pour la célébration de la messe s’appelle la Présentation générale
du missel romain (PGMR). Il se trouve au début du missel utilisé par le prêtre
pour célébrer la messe. Sa dernière édition (2002) est disponible sur
Internet. Ce document précise le sens de chaque rite, parole ou geste, et
propose diverses manières de le mettre < en œuvre en fonction des
circonstances.
PETIT LEXIQUE

SC : Sacrosanctum concilium.
CEC : Catéchisme de l’Église catholique.
EG : Evangelium Gaudium La Joie de l’Évangile, Pape François.

Avant la messe

•Prêter attention à l’appel des cloches, premier signe de l’appel de Dieu.

•Se préparer à une rencontre importante :

– Le jeûne eucharistique, au moins une heure avant de recevoir la


communion, attise notre faim de cette rencontre.

– Arriver un peu en avance pour avoir le temps de se recueillir. On peut


aussi se préparer par la confession si cela est nécessaire, spécialement avant
les grandes solennités.
– Exprimer par notre tenue vestimentaire que cette rencontre compte pour
nous.

1.Les rites d’ouverture


Ils ont pour fonction de nous préparer à célébrer les
saints mystères : se rendre présent à Dieu, se
reconnaître pécheur et accueillir le pardon de Dieu,
commencer à le remercier, sortir de sa prière
personnelle pour s’ouvrir à la prière commune, avec et
pour les autres.
Procession d’entrée accompagnée d’un chant

Chant d’entrée : « Le but de ce chant est d’ouvrir la célébration, de favoriser


l’union des fidèles rassemblés, d’introduire leur esprit dans le mystère du temps
liturgique ou de la fête, et d’accompagner la procession du prêtre et des
ministres. » (PGMR, 25).

La procession exprime le mouvement de l’Église, en marche avec et par le


Christ, vers le ciel :

• La croix, signe de notre salut, est précédée de l’encens qui monte vers
Dieu comme une prière de louange et d’adoration et qui est signe de sa
présence parmi nous.

• L’évangéliaire est porté solennellement par le diacre ou le prêtre qui le


dépose sur l’autel.

• Les cierges rappellent que Jésus est la lumière du monde.

• Le prêtre représente le Christ tête de l’Église, dont l’assemblée est le


corps.

Nous nous levons au début du chant d’entrée pour accueillir le Seigneur par
notre chant, prêts à le suivre et à faire sa volonté. S’il n’y a pas de chant
d’entrée, en semaine par exemple, on lit l’antienne d’ouverture du missel.

Vénération de l’autel. L’autel, étymologiquement altar (lieu élevé),


représente le Christ. Il a été consacré et marqué de cinq croix signifiant les 5
plaies du Christ. C’est autour du Christ « élevé » sur la croix que le peuple se
rassemble pour célébrer sa résurrection. C’est lui le centre de toute l’action
liturgique. C’est pourquoi on s’incline devant lui. Aux jours de fête, il est
encensé. L’autel renferme aussi des reliques de saints en signe de l’union de
l’Église du ciel et de la terre dans le Christ.

Le prêtre embrasse l’autel. Les trois baisers de l’Eucharistie expriment la


présence du Seigneur dans l’autel (1er baiser), dans sa Parole (2e baiser – de
l’évangéliaire après la lecture) et dans le peuple rassemblé (3e baiser de
paix).

Salutation d’ouverture

Signe de croix. Le prêtre avec toute l’assemblée fait le signe de la croix. Ce


geste résume toute l’histoire du salut. Il confesse le mystère de la Sainte
Trinité (un seul Dieu en trois personnes), le salut intervenu par la croix et il
rappelle notre baptême.

La salutation « Le Seigneur soit avec vous » à laquelle l’assemblée répond « Et


avec votre esprit » revient plusieurs fois au cours de la messe : au début de la
célébration, avant la lecture de l’Évangile, au début de la prière eucharistique
et avant la bénédiction finale.

Ce petit dialogue, qui nous rend attentifs avant des moments importants,
nous rappelle que la liturgie n’est pas un monologue. Elle est un dialogue
entre le Christ et l’Église, exprimé dans les rôles différenciés du sacerdoce
ministériel et du sacerdoce commun.

Préparation pénitentielle

La préparation pénitentielle nous prépare à célébrer dignement l’Eucharistie


en nous faisant reconnaître nos péchés et accueillir la grâce du pardon.

Acclamation du Kyrie eleison. « C´est un chant par lequel les fidèles acclament
le Seigneur et implorent sa miséricorde. » (PGMR, 52).

Cette invocation en grec, langue du Nouveau Testament, vient du


mot Kyrios, traduction du Nom révélé de Dieu, YHWH. Par
l’acclamation Kyrie eleison (« Seigneur, prends pitié »), nous reconnaissons la
Seigneurie de Dieu et la divinité du Christ, nous confessons que nous
sommes pécheurs et confessons la miséricorde de Dieu. C’est un moment
intense, qui rend gloire à Dieu.

Gloria
« Le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l´Église,
rassemblée dans l´Esprit Saint, glorifie Dieu le Père ainsi que l´Agneau qu’elle
supplie » (PGMR, 53).

Le Gloria prolonge l’acclamation du Kyrie. Il s’ouvre par le chant des anges


lors de la venue au monde de Jésus (Lc 2, 13-14). À l’origine, c’est une prière
des laudes, composée en grec par l’Église d’Orient, où elle est encore
chantée chaque matin.

On le chante tous les dimanches, solennités et fêtes, à l’exception des


dimanches de l’Avent et du Carême, pendant lesquels on se prépare à
l’exultation de joie de la Nativité et de la Résurrection en s’abstenant de le
chanter.

« On ne peut jamais remplacer le texte de cette hymne par un autre. Le Gloria est
entonné par le prêtre ou, si cela est opportun, par un chantre ou par la chorale
(…) Si on ne le chante pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par deux
chœurs qui alternent » (PGMR, 53).

Comme pour toutes les pièces de l’ordinaire1, on veillera à respecter le texte


donné et à choisir une mélodie rendant possible la participation de
l’assemblée. Le Gloria est de préférence chanté par toute l’assemblée ou en
alternance avec la chorale ou l’animateur, d’un seul tenant (sans reprise d’un
« refrain »), sauf dans les cas exceptionnels où on l’estimerait nécessaire
pour favoriser la participation de tous.

Prière/Collecte

Après un temps de silence, le prêtre prononce une prière qui est appelée
“collecte”, parce qu’elle rassemble les prières de chacun des membres de
l’assemblée.

1. L’ordinaire de la messe (en latin, Ordo Missæ) est l’ensemble des prières et


parties invariables de la messe.

Rite ou ritualisme ?

Célébrer la liturgie suppose d’être fidèle aux rites proposés afin d’entrer
dans la « foi reçue des apôtres » en accueillant humblement ce mystère qui
nous dépasse. En même temps, le Missel romain offre souvent une certaine
liberté de mise en œuvre et invite à un discernement pastoral. À nous d’en
vivre, afin de ne pas faire du rite un ritualisme. Surtout, rappelons-nous que
manquer de charité est souvent plus grave que de ne pas respecter
parfaitement une rubrique. L’humilité, le discernement, la prière, ainsi qu’une
certaine liberté spirituelle sont indispensables pour vivre une célébration
liturgique authentique.
LA PRÉPARATION PÉNITENTIELLE

Il existe 3 possibilités principales de préparation pénitentielle (Missel


Romain) :

• La plus courante : « Je confesse à Dieu » et acclamation du Kyrie

• La plus courte, dont la nouvelle traduction est : Célébrant : « Prends pitié


de nous, Seigneur » Peuple : « Nous avons péché contre toi » Célébrant : «
Montre-nous Seigneur ta miséricorde » Peuple : « Et donne-nous ton salut »
et acclamation du Kyrie.

• La formule litanique : triple invocation au Christ miséricordieux, rappel de


ce qu’il a fait pour nous sauver et acclamation du Kyrie. D’autres rites
peuvent tenir lieu de préparation pénitentielle : Le rite de l’aspersion, rappel
que par le baptême nous avons été plongés dans la mort et la résurrection
du Christ et lavés de nos péchés ou la récitation des psaumes lorsque l’office
(laudes ou vêpres) est intégré à la messe.

2 La liturgie de la Parole
« Le Christ est là présent dans sa Parole, car c’est lui qui
parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures »
(SC, 7).
La première lecture

Elle est tirée de l’Ancien Testament sauf pendant le temps pascal, où on lit
les Actes des Apôtres. Elle est choisie selon trois principes : – Elle se
rattache à l’Évangile du jour. – Les dimanches de Carême, ce sont les récits
des grandes étapes de l’histoire du salut. – En semaine, on lit en continu les
principaux passages d’un même livre.

Le psaume responsorial

Dieu nous a parlé dans la première lecture. Le psaume est la réponse de


l’assemblée sous forme d’une supplication ou d’une action de grâce. Dans
toute la mesure du possible, il est fait pour être chanté. À défaut, on pourra
le lire, éventuellement sur fond musical. La réponse de l’assemblée s’exprime
dans le chant de l’antienne tirée du lectionnaire2, inspirée des paroles du
psaume ou du temps liturgique. Le psaume peut aussi être chanté par toute
l’assemblée, par exemple en alternance avec un chantre ou avec une chorale.

La deuxième lecture

Elle est tirée du Nouveau Testament et donne l’enseignement des Apôtres.

Acclamation de l’Évangile

Par l’Évangile, c’est le Christ, Verbe de Dieu et lumière du monde qui parle.
C’est ce qu’exprime la procession de l’évangéliaire accompagné des cierges,
de l’autel jusqu’à l’ambon, et son encensement. Toute l’assemblée se lève
pour l’écouter. L’alléluia qui l’accompagne signifie « Louez Dieu ». C’est le
chant de joie et de victoire du peuple sauvé par son Seigneur (Ap. 19, 1-4…).
Pendant le carême, en signe de pénitence, l’alléluia est remplacé par une
autre acclamation au Christ présent dans sa Parole. Après l’annonce de
l’Évangile par le prêtre, et pendant la réponse « Gloire à toi Seigneur ! »,
chacun se signe de 3 petites croix : sur le front (« que ta Parole pénètre mon
intelligence »), sur les lèvres (« que je la proclame ») et sur le cœur (« qu’elle
demeure en moi »). Après la lecture de l’Évangile, la réponse « Louange à toi,
Seigneur Jésus ! » est une véritable confession de foi : la Parole de Dieu, c’est
le Seigneur Jésus lui-même.

Homélie

« L’homélie fait partie de la liturgie et elle est fortement recommandée car elle
est nécessaire pour nourrir la vie chrétienne. Elle doit expliquer un aspect des
lectures scripturaires, ou bien d’un autre texte de l’ordinaire ou du propre de la
messe du jour, en tenant compte soit du mystère que l’on célèbre, soit des
besoins particuliers des auditeurs » (PGMR, 65).

Elle prolonge la proclamation de l’Évangile. C’est pourquoi elle est


prononcée par un prêtre ou un diacre.

« L’homélie peut être une intense et heureuse expérience de l’Esprit, une


rencontre réconfortante avec la Parole, une source constante de renouveau et de
croissance »Pape François (EG, 135).

Symbole de la foi (Credo)

L’assemblée répond à l’Évangile et l’homélie par la confession de foi et la


prière universelle. Le credo peut être vécu comme un acte de foi intense,
particulièrement dans des moments difficiles de notre vie. Nous confessons
la foi des apôtres, la foi de toute l’Église !

Prière universelle

« Dans la prière universelle, ou prière des fidèles, le peuple répond en quelque


sorte à la parole de Dieu reçue dans la foi et, exerçant la fonction de son
sacerdoce baptismal, présente à Dieu des prières pour le salut de tous » (PGMR,
69).

« Les intentions seront habituellement :

– Pour les besoins de l´Église,

– Pour les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde entier,

– Pour ceux qui sont accablés par toutes sortes de difficultés,

– Pour la communauté locale. Il faut que les intentions soient sobres, composées
avec une sage liberté et en peu de mots, et qu’elles expriment la supplication de
toute la communauté » (PGMR, 70-71).

Il est bon de porter les intentions du monde de manière concrète. Si des


événements importants ont lieu dans l’actualité, c’est le rôle de l’Église de les
porter dans la prière, en veillant à une formulation non pas idéologique mais
conforme au message évangélique. 2. Livre liturgique où se trouvent les
lectures de la Messe

LIRE À LA MESSE

– Préparer la lecture et demeurer dans la prière avant et pendant. « C’est


l’Esprit Saint qui donne aux lecteurs et aux auditeurs, selon les dispositions de
leurs cœurs, l’intelligence spirituelle de la Parole de Dieu » (CEC, 1101).
– Ne pas simplement suivre le texte, mais le proclamer. Lire lentement, en
articulant.
– S’effacer devant la Parole en évitant ce qui pourrait attirer l’attention sur
nous (tenue, contact visuel avec l’assemblée et autres “effets spéciaux”).

3 La liturgie eucharistique
« À la dernière Cène, le Christ a institué le sacrifice et le
banquet pascal par lequel le sacrifice de la croix est sans
cesse rendu présent dans l´Église lorsque le prêtre,
représentant le Christ Seigneur, accomplit cela même que le
Seigneur lui-même a fait et qu’il a transmis à ses disciples
pour qu’ils le fassent en mémoire de lui. (…) Aussi l’Église a-
t-elle organisé toute la célébration de la liturgie
eucharistique en parties qui correspondent à ces paroles et
à ces actes du Christ. » (PGMR, 72).
Préparation et présentation des dons

Le pain et le vin sont présentés sur l’autel pour que Dieu les consacre par la
puissance de son Esprit. De la même manière, les fidèles s’offrent « en hostie
vivante, sainte, agréable à Dieu » (Rm 12, 1), pour être unis à l’offrande de
Jésus et consacrés par la puissance du même Esprit. Notre participation
active s’exprime par notre don concret à la quête ainsi que l’offrande de tout
ce qui fait notre vie. On encense alors tout ce qui est offert à Dieu : les dons
déposés sur l’autel, le prêtre et toute l’assemblée. Le Christ va tout saisir. «
La procession qui apporte les dons est accompagnée par le chant d’offertoire qui
se prolonge au moins jusqu’à ce que les dons aient été déposés sur l´autel. Le
chant peut toujours accompagner les rites de l’offertoire, même lorsqu’il n’y a pas
de procession des dons » (PGMR, 74).

Prière eucharistique

« C’est maintenant que commence ce qui est le centre et le sommet de toute la


célébration : la Prière eucharistique, prière d´action de grâce et de sanctification.
Le prêtre invite le peuple à élever les cœurs vers le Seigneur dans la prière et l
´action de grâce, et il se l´associe dans la prière qu’il adresse à Dieu le Père par
Jésus Christ dans l’Esprit Saint, au nom de toute la communauté. Le sens de
cette prière est que toute l´assemblée des fidèles s’unisse au Christ dans la
confession des hauts faits de Dieu et dans l´offrande du sacrifice. La Prière
eucharistique exige que tous l’écoutent avec respect et en silence » (PGMR, 78).

Quand des enfants participent à la messe, il est important de les aider autant
que possible à entrer dans ce silence et à prendre conscience de ce moment
particulier qui est le centre et le sommet de toute la célébration.
Le missel romain propose quatre prières eucharistiques principales. Toutes
reprennent les éléments principaux suivants (PGMR, 79) :

• L’action de grâce (surtout dans la préface) : « Le prêtre, au nom de tout le


peuple, glorifie Dieu le Père et lui rend grâce pour toute l’œuvre de salut ou pour
un de ses aspects particuliers, selon la diversité des jours, des fêtes ou des temps.
»

• L’acclamation : Tout le peuple reprend cette action de grâce, en union


avec les anges et les saints, dans le chant du Sanctus, acclamation d’origine
biblique qui mêle le chant d’adoration des anges (Is 6, 3), et l’attente
messianique (Ps 118, 26) que chantent les foules à l’entrée de Jésus à
Jérusalem (Mt 21, 9). Hosanna signifiait à l’origine « De grâce, sauve-nous !
» et est devenue une acclamation de louange liée à la venue du Messie.

• L’épiclèse : « Par des invocations particulières, l’Église implore la puissance de


l’Esprit Saint pour que les dons offerts par les hommes soient consacrés, c’est-à-
dire deviennent le Corps et le Sang du Christ, et pour que la victime sans tache,
qui sera reçue dans la communion, profite au salut de ceux qui vont y participer.
»

• Le récit de l’institution et la consécration : « Par les paroles et les actions du


Christ s’accomplit le sacrifice que le Christ lui-même a institué à la dernière Cène
lorsqu’il offrit son Corps et son Sang sous les espèces du pain et du vin, les donna
à manger et à boire aux Apôtres et leur laissa l’ordre de perpétuer ce mystère. »

• L’anamnèse : « En accomplissant l’ordre reçu du Christ Seigneur par


l’intermédiaire des Apôtres, l’Église fait mémoire du Christ lui-même, célébrant
principalement le mémorial de sa Passion bienheureuse, de sa glorieuse
Résurrection, et de son Ascension dans le ciel. » L’acclamation d’anamnèse est
chantée ou dite selon l’invitation choisie par le célébrant. Il en existe
plusieurs formes, qui comportent toujours les trois dimensions du «
mémorial » (mort – résurrection – venue dans la gloire) prévues par le Missel
et s’adressent directement au Christ.

• L´offrande : « Au cœur de cette mémoire, l’Église, surtout celle qui est
actuellement ici rassemblée, offre au Père, dans le Saint-Esprit, la victime sans
tache. L’Église veut que les fidèles non seulement offrent cette victime sans
tache, mais encore qu’ils apprennent à s´offrir eux-mêmes et soient parfaitement
réunis, de jour en jour, par la médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre
eux, pour qu’à la fin Dieu soit tout en tous. Les prières eucharistiques 2, 3 et 4
comportent ici une seconde épiclèse sur le peuple, qui demande par le don
de l’Esprit, l’unité des communiants et leur transformation en offrande
vivante au Père.

• Les intercessions : « On y exprime que l’Eucharistie est célébrée en union avec
toute l’Église, celle du ciel comme celle de la terre, et que l’offrande est faite pour
elle et pour tous ses membres vivants et morts, qui ont été appelés à participer à
la rédemption et au salut obtenus par le Corps et le Sang du Christ. »

• La doxologie finale : « Elle exprime la glorification de Dieu ; elle est ratifiée et
conclue par l’acclamation du peuple : Amen. »

Les rites de communion

« Puisque la célébration eucharistique est le banquet pascal, il convient que,


selon l’ordre du Seigneur, son corps et son sang soient reçus par les fidèles bien
préparés comme une nourriture spirituelle. » (PGMR, 80).

• Le Notre Père. Pris dans l’offrande du Christ et devenus ses frères, nous
disons la prière qu’il nous a transmise et qui nous prépare à recevoir le pain
véritable.

• Le rite de la paix. « L’Église implore la paix et l´unité pour elle-même et toute
la famille humaine, et les fidèles expriment leur communion dans l’Église ainsi
que leur amour mutuel avant de communier au sacrement » (PGMR, 82).

• Le geste de la fraction. « Accompli par le Christ à la dernière Cène (…) [il]
signifie que les multiples fidèles, dans la communion à l’unique pain de vie, qui est
le Christ, mort et ressuscité pour le salut du monde, deviennent un seul Corps (1
Co 10, 17). Le prêtre rompt le pain et met dans le calice une parcelle de l’hostie
pour signifier l’unité du corps et du sang du Seigneur dans l’œuvre du salut, c’est-
à- dire le corps du Christ Jésus vivant et glorieux. » (PGMR, 83).

• L’Agneau de Dieu (Agnus Dei). « Cette invocation accompagne la fraction du


pain et peut donc être répétée autant de fois qu’il est nécessaire jusqu’à ce que le
rite soit achevé. La dernière fois, elle est conclue par les mots : Dona nobis
pacem (Donne-nous la paix). » (PGMR, 83).

La communion

Les fruits de la communion au corps du Christ ressuscité sont immenses. Elle


est une nourriture, elle nous sépare du péché, elle allume le feu de la charité
en nous, elle réalise l’unité de l’Église (cf. CEC, 1391 à 1397).
Aussi, communions avec conscience du don qui nous est fait, des exigences
de conversion qu’il suppose en gardant présent à l’esprit que l’Eucharistie
n’est pas une récompense mais un moyen de guérison et de sanctification. Il
est possible de communier dans la bouche et dans la main.

« Pendant que le prêtre consomme le sacrement, on commence le chant de


communion pour exprimer par l´unité des voix l´union spirituelle entre les
communiants, montrer la joie du cœur et mettre davantage en lumière le
caractère “communautaire” de la procession qui conduit à la réception de
l’Eucharistie. Le chant se prolonge pendant que les fidèles communient. (…).
» (PGMR, 86).

N’oublions pas de garder un moment de silence. Toujours important dans la


liturgie, il l’est particulièrement après la communion.

• La prière après la communion récapitule tout ce qui vient d’être vécu en


demandant que se réalise dans toute notre vie ce qui a été vécu pendant la
messe.

L’IMPORTANCE DU SILENCE

« Au Dieu qui s’adresse à nous, nous répondons par le chant ou la prière.


Mais le grand mystère qui dépasse toute parole nous appelle au silence. Et le
silence, à l’évidence, fait aussi partie de la liturgie. Il faut que ce silence soit
plein (…). Un silence qui n’est pas une pause où mille pensées nous assaillent,
mais un recueillement qui nous apporte la paix intérieure, qui nous laisse
respirer et découvrir l’essentiel. »
JOSEPH RATZINGER, L’ESPRIT DE LA LITURGIE

4 Les rites de conclusion


• Les rites de conclusion comportent :

– « De brèves annonces, si elles sont nécessaires ;

– La salutation et la bénédiction du prêtre qui, certains jours et à certaines


occasions, est enrichie et développée par la prière sur l´assemblée ou une autre
formule solennelle ;

– L’envoi du peuple par le diacre ou le prêtre afin que chacun retourne à ses
bonnes œuvres, en louant et bénissant le Seigneur.
– Le baiser de l’autel par le prêtre et le diacre, suivi de l’inclination profonde vers
l’autel par le prêtre, le diacre et les autres ministres » (PGMR, 90).

L’envoi

Les formules d’envoi expriment bien ce mouvement de l’Eucharistie :

– «Allez dans la paix du Christ»

– «Allez porter l’Évangile du Seigneur »

– «Allez en paix, glorifiez le Seigneur par votre vie»

– «Allez en paix.»

• Chant d’envoi. Même si le Missel ne prévoit pas de chant final, il est


souvent d’usage d’en prendre un. Il prolonge alors le rite d’envoi comme un
appel à témoigner et à partager, dans la joie et l’action de grâce, le don reçu
de Dieu. Un instrumental entraînant peut aussi accompagner ce mouvement
de l’envoi.

POUR ALLER PLUS LOIN

La messe et la liturgie expliquées… aux cathos, Alain Dumont

Editions de l’Emmanuel (2013)

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