Annales de Droit Civil L1 - 2021 C-1-Gfkyna-1
Annales de Droit Civil L1 - 2021 C-1-Gfkyna-1
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
ANNALES
DE
DROIT CIVIL
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
PREFACE
Cet annale de Droit Civil ivoirien est un Must-Have pour tout juriste de la Licence
I. Il va énormément vous aider. Il prend en compte plus de 45 sujets (dissertations,
cas pratique, commentaire d'arrêts, questionnaires...) entièrement rédigés. Ce
document va vous permettre d'acquérir les connaissances élémentaires du Droit
Civil Des Personnes et de la Famille, matière enseignée en première année de Droit.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
QUESTIONNAIRES ……………………………………………………………………………………. 7
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
COPYRIGHT - Ivoire-Juriste.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
SUJETS D'EXAMEN
ET
CORRIGES DE DROIT CIVIL
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
QUESTIONNAIRES
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
QUESTIONNAIRE 1
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CORRECTION DU QUESTIONNAIRE 1
Car, il ressort de la nouvelle Loi de 2019 sur le mariage que seule la personne
majeure peut contracter mariage. Par conséquent, l’émancipation légale par le
mariage, n’est dorénavant plus possible.
L'émancipation volontaire
L’émancipation volontaire résulte de la volonté expresse des père et mère.
Le mineur ne peut faire l'objet d’une émancipation volontaire que s'il a atteint l'âge
de 16 ans révolus.
L'émancipation peut résulter d’une déclaration expresse des parents reçue par le
juge des tutelles. Cette déclaration doit être faite conjointement par les père et mère.
À défaut d’accord, le juge des tutelles peut prononcer l’émancipation à la requête
de l'un des parents ou du mineur, s'il y a de justes motifs.
Si l'un des parents est dans l'impossibilité physique ou légale de manifester sa
volonté, la déclaration de l'autre suffit, s’il n’est déchu de l’autorité parentale.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
QUESTIONNAIRE 2
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CORRECTION DU QUESTIONNAIRE 2
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- un patrimoine constitué par l'ensemble des biens apportés par les personnes
physiques, membres du groupement, et dont la personne morale est propriétaire.
Ce patrimoine est distinct de celui des membres de la personne morale.
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QUESTIONNAIRE 3
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CORRECTION DU QUESTIONNAIRE 3
3- A quelles conditions un enfant adultérin peut-il être reconnu par son père ?
Il convient ici de distinguer les conditions relatives à la reconnaissance de l'enfant
adultérin par le père (enfant adultérin a patre), de celles relatives à la
reconnaissance de l’enfant adultérin par la mère (enfant adultérin a matre).
3.1- La reconnaissance d'un enfant adultérin par le père
La reconnaissance par le père de l'enfant né de son commerce adultérin n’est plus
subordonnée au consentement de l’épouse. D’après l’article 22 de la loi de 2019
relative à la filiation « La reconnaissance par le père de l’enfant né de sa relation
hors mariage doit être précédée de l’information donnée à l’épouse du projet de
reconnaissance (...) ».
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
QUESTIONNAIRE 4
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CORRECTION DU QUESTIONNAIRE 4
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CAS PRATIQUES ET
CONSULTATIONS JURIDIQUES
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CONSULTATION
Avant son départ pour la France où il doit effectuer un stage de formation de cinq
ans, Monsieur BABIENTO Félix contracte le 12 janvier 1960 contracte une union
avec ZADI Véronique conformément aux coutumes Bété.
Le 25 juillet 1966, les jeunes gens rentrent en Côte d’Ivoire où ils veulent célébrer
leur mariage. Les parents de M. BABIENTO très attachés à la tradition sont contre
ce mariage mixte.
Bien qu’ayant rompu ses fiançailles avec Mlle LENEGRE, M. BABIENTO refuse
catégoriquement de considérer Mlle ZADI Véronique comme son épouse.
Selon lui, cette union conclue à la hâte n'a aucune valeur. Étant d’un avis contraire,
Mlle Zadi aimerait être située sur la volonté de l’union contractée avec M.
BABIENTO.
Conseillez-les utilement.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CORRECTION DE LA CONSULTATION
Mlle ZADI aimerait alors être située sur la validité de l’union contractée avec M.
BABIENTO le 12 janvier 1960. Mlle LENEGRE, quant à elle, aimerait connaître
ses droits à la suite de cette rupture.
1) Quelles sont les conditions de validité d’une union coutumière célébrée en 1960 ?
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Article 11 : "La validité au fond des mariages coutumiers antérieurs à 1964 doit
s’apprécier conformément aux coutumes en vigueur à l'époque de la célébration".
1) Énoncé de l’Article 10
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
2) Position de la jurisprudence
- Rupture unilatérale des fiançailles BABIENTO plus LENEGRE par celui-ci. Mlle
LENEGRE aimerait connaître ses droits.
- Les droits vont résulter d’une part de la mise en œuvre de la responsabilité civile
de BABIENTO (A). D’autre part du sort des donations échangées (B).
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Que la rupture des fiançailles soit unilatérale ou par consentement, qu'elle soit
fautive ou non, le problème du sort des donations se pose.
=> Pour BABIENTO, étudiant en stage de formation qui vient de perdre sa bourse :
un pagne kita d’une valeur de 150 000 FCFA et une montre en or d'une valeur de
200 000 FCFA constituent des cadeaux de valeur.
Conséquence : BABIENTO devra restituer à Mlle LENEGRE les frais engagés par
celle-ci pour ses études.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Deux semaines avant son voyage, le 07 août 1963, il a contracté, avec l’accord de
la grande famille, un mariage coutumier avec sa cousine AKPA MARIE JEANNE,
jeune couturière âgée de 22 ans.
À la fin de ses études, M. MELES de retour en Côte d’Ivoire le 6 juin 1970, est
nommé Directeur Général de la société d’exploitation minière de l'Afrique de
l’Ouest.
Cette dernière était fiancée depuis deux ans à M. Honoré Henri ABLO, instituteur
à San-Pédro. Au cours de ces fiançailles, M. ABLO avait offert à la jeune fille une
chaîne stéréo d’une valeur de 800 000 F, il avait également assuré pendant un an
les frais de scolarité de la jeune fille dans un lycée privé.
Depuis quelques mois, les fiancés ont découvert qu'ils n’ont pas la même
conception du mariage. Très attaché aux traditions, M. ABLO rêve de vivre avec
les nombreux neveux et nièces dont il a la charge. Il rêve également d’avoir au
moins sept enfants. Quant à Mlle POKOU, elle rêve d'un foyer à l’européenne.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Deux enfants sont nés de cette union : Reine née le 5 décembre 1991 et julien né le
10 août 1992.
- M. ABLO qui veut intenter une action en responsabilité contre Mlle POKOU
pour rupture abusive des fiançailles. Il voudrait également que celle-ci lui restitue
la chaîne stéréo et les frais engagés pour sa scolarité.
Quels sont les problèmes juridiques posés dans ce cas pratique et leurs
solutions ?
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Quant à Mlle AKPA, la première épouse, elle voudrait annuler le second mariage.
Il en est de même de Mlle POKOU qui demande la nullité du premier mariage par
application de la loi sur le mariage.
Problèmes juridiques :
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
En l'espèce, M. ABLO et Mlle POKOU ont rompu leurs fiançailles d’un commun
accord en raison de leur divergence d'opinion. Cette rupture engage-t-elle la
responsabilité de Mlle POKOU (A) et quelles en sont les conséquences en ce qui
concerne les cadeaux (B) ?
- Un principe :
- Application du principe :
Les frais de scolarité plus la chaîne stéréo d’une valeur de 800 000 FCFA ne
peuvent être considérés comme de menus cadeaux. Eu égard au salaire d’un
instituteur (environ 150 000 FCFA), il s’agit de cadeaux de valeur qui donnent lieu
à restitution, peu importe que la rupture soit fautive ou non => Mlle POKOU devra
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Deux mariages :
Sera examinée au regard des articles 11 et 10, confère mariage coutumier antérieur
à 1964 : (loi 64-381 relative aux dispositions diverses applicables aux matières
régies par les lois sur le nom, l'état civil, le mariage, le divorce et la séparation
de corps, la paternité et la filiation, l'adoption, les successions, les donations
entre vifs et les testaments, et portant modification des articles 11 et 21 de la
loi n° 61-415 du 14 décembre 1961 sur le Code de la nationalité.).
- Application en l’espèce
Il est indiqué dans le cas pratique que ce mariage a été contracté conformément à la
coutume Adjoukrou, ethnie des deux époux => validité du mariage.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Le mariage coutumier antérieur à 1964 a les mêmes effets qu’un mariage conclu
sous l'empire de la loi de 1964 lorsque ce mariage a été :
- Soit constaté par le jugement transcrit sur les registres de l'état civil.
Les formalités alternatives prévues par l’Article 10 n’ont pas seulement une valeur
probante, elles conditionnent la validité même du mariage coutumier.
1) Causes de la nullité
a) Causes exclues
Mlle POKOU a 20 ans : Elle a atteint l’âge requis par la loi pour se marier (article
1er de la loi sur le mariage).
Mais à 20 ans, Mlle POKOU est mineure : Cause de nullité exclue également
puisqu'il est indiqué que le Père de Mlle POKOU a donné son consentement
oralement lors de la cérémonie.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Ne peut contracter de mariage celui qui est dans les liens d’un premier mariage non
dissous soit par divorce, soit par décès => cas de M. MELESS.
Anéantissement du mariage aussi bien dans le passé que dans l'avenir tant en ce qui
concerne les époux que les enfants.
Définition : Le mariage putatif est un mariage nul, mais sans les effets rétroactifs.
Conditions de la putativité :
- Situation de l’épouse de bonne foi : concerne les effets produits par le mariage
dans le passé, le mariage ne disparaît que pour l’avenir : ainsi, Mlle POKOU
conserve la qualité d’époux pour le passé. Elle pourra ainsi invoquer l’existence de
son mariage pour la liquidation du régime matrimonial.
Puisqu’elle est de bonne foi, Mlle POKOU conservera sa qualité de mère légitime
envers les deux enfants du mariage.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
De son côté, Madame SANFOI NILOI apprend que son mari avait déjà été marié
et que sa première femme l’avait quitté tout en refusant de divorcer pour des
raisons religieuses.
Très déçus par toutes ces cachotteries de son mari, Madame SANFOI NILOI
Putatity décide de mettre fin à son union avec lui. Elle voudrait savoir si cela serait
possible et quelles en seront les conséquences ?
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
B- Conséquences
Exception, mariage putatif (époux de bonne foi) auquel cas les effets du
mariage sont conservés pour le passé envers l'époux de bonne foi ; en
l’espèce, Mme SANFOI est de bonne foi (méconnaissance de la première,
union, déception, etc.)
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
- Absence de réparation.
1) Bague
2) Mercedes
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Encore sous le poids de cette douleur insurmontable qu’il tente vainement de noyer
dans l'alcool et la musique assourdissante des boîtes de nuit, Monsieur BAGNON
sera soumis à une nouvelle épreuve à travers la requête en date du 19 octobre 1991,
présentée par la demoiselle TINCLERE WEREWERE, sœur aînée de la défunte,
aux fins d'obtenir la garde juridique de BAGNON Trésor.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Les faits
La question de droit qui se pose en l'espèce est celle de savoir si une tante peut
obtenir la garde de sa nièce contre le gré du père naturel.
Le droit pour Monsieur BAGNON BOGOSS d’avoir la garde de sa fille trouve son
fondement dans l’autorité parentale et ses limites dans l'intérêt de l’enfant.
Pour les enfants nés hors mariage (cas de BAGNON Trésor), l’Article 9 de la loi
2019 sur la minorité prévoit que l’autorité parentale appartient, en principe, à
celui des deux parents qui a reconnu, en premier l’enfant : en l’espèce, BAGNON
Trésor a été reconnu par son père dès la naissance. C’est donc Monsieur BAGNON
BOGOSS qui, en principe, exerce l’autorité parentale.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
de l’enfant l’exige, le Juge des tutelles statue d’office ou sur requête de tout
intéressé sur le sort du mineur".
Aussi, la garde de l’enfant mineure BAGNON Trésor qui serait confiée à sa tante
trouver désormais un fondement juridique dans l’Article 20 loi précitée.
Deux possibilités :
- L'assistance éducative ;
- Juge des tutelles peut confier la garde de BAGNON Trésor à sa tante (placement
du mineur).
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Très attachée à son fils, Mlle DIOMANDE refuse de se séparer de lui. Elle
s’interroge par ailleurs sur la légalité de la copie de l’acte de naissance désignant
l’enfant sous le nom patronymique AKOSSY.
Les deux antagonistes viennent vous consulter. Renseignez-les utilement sur leurs
droits et sur les voies qu’ils doivent emprunter pour les faire reconnaître.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
- Le 16 mai 1991 : Naissance d’un enfant de sexe masculin déclaré à l'état civil par
sa mère, Mlle DIOMANDE, sous le prénom de SEKOU.
- Mlle DIOMANDE qui refuse, s'interroge à son tour sur la légalité de la copie de
l'acte de naissance comportant le seul nom AKOSSY.
2) Quel est le nom patronymique d'un enfant naturel reconnu en second lieu
par son père ?
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Il existe en la matière :
- Un principe (A)
A- La solution de principe
L’attribution du droit de garde à l'un des deux parents est liée à l’attribution et à
l'exercice de l’autorité parentale dans la famille.
À l’égard des enfants naturels, c'est le parent qui reconnaît le premier l'enfant qui
exerce les droits de l’autorité parentale.
S’il s’élève un conflit entre les père et mère relativement à l’exercice de l’autorité
parentale, le juge, saisi par le parent le plus diligent, statue en considérant l’intérêt
de l'enfant.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
L'application de la règle
En l’espèce, l’enfant AKOSSY a été reconnu en second lieu par son père le 24 juin
1992. Pour que ce dernier puisse exercer les droits de l’autorité parentale dont le
droit de garde, il nous faut vérifier que cette reconnaissance a été effectuée dans
l'année de la reconnaissance faite par la mère.
L'enfant est né le 16 mai 1991. Le cas pratique indique qu'il a été déclaré à l'état
civil par sa mère sans indiquer une autre date. L'on suppose par conséquent que la
déclaration a été faite le jour même de la naissance.
Le père n'a reconnu l'enfant que le 24 juin 1992. Cette reconnaissance de l'enfant
par son père intervenue plus d'un an après celle faite par la mère (16 mai 1991 —
16 mai 1992 => un an. 24 juin 1992 => un an et 20 jours.
L’autorité parentale sera donc exercée par Mlle DIOMANDE, la mère. C’est par
conséquent Mlle DIOMANDE qui aura la garde de l’enfant si l’on appliquait les
dispositions de l'Article 9 al 1 de la loi de 2019 sur la minorité.
B- L'exception
En l'espèce, le juge des tutelles s'il est saisi par M. AKOSSY, tiendra compte de
deux éléments :
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
- le fait qu'au cours des gardes hebdomadaires effectuées par la mère, l'enfant
SEKOU, âgé à peine de deux ans, soit confié à une jeune nièce de 12 ans.
- Le fait que M. AKOSSY qui vient de se marier, est à même d'offrir à l’enfant un
cadre familial.
L'enfant SEKOU a d'abord été reconnu par sa mère, ensuite par son père
L’Article 3 de la loi de 1964 sur le nom modifiée en 1983 nous donne la réponse
sur la question :
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Cette solution résulte des dispositions de l’Article 3, alinéa 4 de la loi sur le nom :
lorsque la filiation de l’enfant est établie en second lieu à l’égard du père, le nom
de ce dernier est ajouté au nom de la mère.
En l’espèce, l’enfant ayant été déclaré à l'état civil par sa mère, il porte le nom de
celle-ci : le nom patronymique DIOMANDE.
B- Les exceptions
- Soit porter le seul nom de son père (en l'espèce, le nom AKOSSY). Il y aura
substitution du nom AKOSSY au nom de famille DIOMANDE que l’enfant
SEKOU portait déjà.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Il vous informe par ailleurs que sa mère n’avait qu’un seul frère, TEHOUA ADOU
EUGENE, lequel est décédé sans avoir procréé.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
LES FAITS
- TEHOUA ADOU EUGENE est décédé sans avoir procréé laissant son unique
sœur, dame TEHOUA AKISSl SOLANGE.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Il faut que celui qui demande le relèvement ait un ascendant commun avec le
dernier représentant même de la famille, celui-ci étant lui-même décédé sans
postérité mâle.
Il résulte des faits que TEHOUA ADOU EUGENE, dernier fils de la famille
TEHOUA est mort sans laisser d’enfant mâle, alors que sa sœur TEHOUA AKISSI
SOLANGE s’est mariée et a eu un garçon (qui est donc le neveu du décédé). Ce
neveu qui porte déjà le nom de son père peut demander à porter en l’ajoutant, le
nom de son oncle TEHOUA. Ce qui donnerait OUEDRAOGO-ZOUGRANA
TEHOUA.
Cependant, le cas du relèvement par adjonction est à écarter pour deux raisons :
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Il nous faut dès lors examiner le cas du relèvement par substitution (B).
Cette seconde possibilité est prévue par les dispositions transitoires de la loi N° 64-
381 du 7 octobre 1964 relatives aux dispositions diverses applicables aux
matières régies par les lois civiles de 1964. Aux termes de l'Article 4, "Tout
individu peut demander pour son compte et pour celui de ses enfants mineurs nés
ou à naître, à porter le nom de l'un de ses ascendants".
Pour exercer ce droit, il devra faire une déclaration devant l'officier de l'état civil
du lieu de son domicile (article 8 loi relative au nom).
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CONCLUSION GENERALE
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Désemparé, M. ADJOVI vient vous voir, car il désire intenter une action
contre l'hebdomadaire "Les oreilles de la Nation".
Conseillez-le utilement
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
Monsieur ADJOVI veut intenter une action contre l’hebdomadaire "Les oreilles de
la Nation".
PROBLÈMES DE DROIT
- L'utilisation de cette photo pour illustrer un article sur les drogués porte-t-elle
atteinte au droit à l’honneur de M. ADJOVI ?
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Un préjudice (B)
1) Le principe
2) Les exceptions
Lorsqu'il s'agit d’une photo prise dans un lieu public, le consentement express de
l’intéressé n’est pas exigé. La jurisprudence considère qu’il y a un consentement
tacite. Par conséquent, la publication de l’image ne constitue pas un fait fautif.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Nous sommes donc dans l’exception de l’exception : le fait d’avoir utilisé la photo
prise avec le consentement tacite de M. ADJOVI à d’autres fins constitue un fait
fautif. Il y a en quelque sorte "dépassement" du consentement ou autorisation
donnée implicitement.
Définition : Le lien de causalité est un lien de cause à effet entre la faute commise
et le préjudice subi.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Pour satisfaire à cette exigence, M. ADJOVI devra démontrer au tribunal que son
licenciement (préjudice matériel) et le discrédit qui entache sa réputation
(préjudice moral) sont les conséquences directes de la publication de son image
dans l’hebdomadaire "Les oreilles de la Nation".
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Pour diffamation.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUES
I- Grand organisateur de spectacles dans les années 1970, KONAN James, dit
Blofouê, a parcouru toute la Côte d’Ivoire avec les talentueux artistes musiciens du
pays de la sous-région.
S’étant reconverti depuis dix ans dans le négoce du Cacao, il s'est installé à
Abidjan avec son épouse, rencontrée à Lomé, lors d’un concert organisé avec le
célèbre musicien Congolais Tahuley Rochereau.
Depuis, ils se sont mariés, mais malheureusement aucun enfant n'est venu jusqu’à
ce jour, conforter leur bonheur. Et toutes les tentatives notamment médicales, sont
demeurées vaines.
C'est alors qu’au moment où les discussions entre lui et son épouse aboutissaient à
la décision d'adopter un enfant, en début d’année 1998, qu'il s'est souvenu qu’en
1979, il avait fait la connaissance de dame Salimata DANTE à Bouaké, lors du
mémorable concert organisé avec Bembeya Djazz de Guinée.
Salimata DANTE l'avait suivi à Abidjan où ils ont vécu pendant 10 mois, malgré
l’opposition de ses parents qui estimaient qu'ils n'étaient pas du même groupe
ethnique. Ne pouvant plus supporter cette situation, Salimata DANTE est partie de
la maison alors qu’elle portait une grossesse de cinq mois.
Quelques mois après, elle accoucha d'un garçon, précisément le 13 février 1980, à
Bouaké, qu’elle déclara à l'état civil sous le nom de DANTE Alain Espérance.
Avant la fin de l'année dernière, KONAN James en a parlé à sa femme légitime qui
ne voit pas d’inconvénient à ce qu’il reconnaissance aujourd'hui Alain.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Le peut-il ? Conseillez-le.
II- En service à la société N'NADE, ADAMA Samba avait adhéré, En août 1997, à
une police d’assurance groupe souscrite par son employeur pour son personnel,
auprès de la compagne Wouya Wouya d'assurance sur la Vie, laquelle garantissait,
en cas de décès, le paiement d'un capital d'un montant de 200 % du salaire de base,
majoré de 30% par enfant à charge vivant au foyer de l’assuré,
Déjà père de 5 enfants dont trois issus d’un premier mariage, ADAMA a désigné
comme bénéficiaire de l'assurance groupe sa seconde épouse, Coulibaly ADJATA,
et à défaut ses enfants. ADAMA décède le 1er octobre 1998 des suites d'une courte
maladie, laissant sa femme qui portait une grossesse, presqu'à terme. Le 15
décembre dernier, ADJATA a mis au monde des triplés dont le garçon a été
prénommé TCHEBA.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
Les faits de l’espèce nous disent que Mme KONAN ne voit pas d’inconvénient à
cette reconnaissance de l'enfant par son mari.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Mais les faits nous disent par ailleurs que le sieur KONAN s’est rendu à Bouaké
pour mettre fin à la brouille entre les deux familles.
Si cette démarche aboutit, le Sieur KONAN devra juste informer son épouse du
projet de reconnaissance en la forme prescrite par l'article 22 de la loi de 2019 sur
la filiation et l’enfant pourrait prendre soit le nom du père auquel est ajouté celui
de la mère, soit le seul nom du père (cf. art. 3 dernier al. 4 de la loi sur le nom).
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Telle est la deuxième conséquence de l’action d’état exercée par le père naturel.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CORRECTION DU CAS N° 2
INTRODUCTION
- Problème de droit posé : les enfants conçus avant, mais nés après le décès de leur
père peuvent-ils prétendre valablement à l’assurance-vie souscrite par ce dernier ?
Mais compte tenu de ses inconvénients pour les triples notamment leur exclusion
du bénéfice de l'assurance, ce principe a connu une extension (ou une exception)
concernant les enfants simplement conçus.
B- L’extension du principe
Peuvent bénéficier d'une assurance-vie souscrite par leur père défunt des enfants
qui n'existaient pas au foyer de l’assuré le jour de son décès, mais qui ont été
conçus avant ce jour. S'il y va de leur intérêt et qui sont nés après ce jour, vivants
et viables.
De tout ce qui précède, se dégagent 5 conditions qui peuvent être classées en deux
catégories.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Les faits nous disent qu'au décès d'Adama le 1er octobre 1998, sa femme portait
une grossesse presque à terme.
Les enfants ont donc été bien conçus avant le 1er octobre 1998, date du décès.
Le capital décès majoré de 30 % par enfant à charge est destiné à l’entretien des
dits enfants.
La prise en compte des triplés est donc faite dans leur intérêt.
Elles sont au nombre de trois : les triplés doivent naître (notion à définir) en vie ?
Et être viables ?
En conclusion, toutes les conditions étant réunies, la veuve ADAMA est fondée à
assigner en justice la compagnie d'assurance en paiement de la somme
complémentaire pour les triplés et elle aura gain de cause.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Fin connaisseur de la musique Jazz, ZIG fait partie de cette catégorie de jeunes
travailleurs dont la distraction favorite est la fréquentation des "boîtes de nuit".
Lors d’une virée nocturne, il fait la connaissance d'une séduisante prostituée, ZITA
avec qui il se lie d'amitié.
À la question de savoir pourquoi elle exerce cette activité, ZITA répond à ZIG que
la situation dans laquelle elle se trouve lui est imposée par les contingences de la
vie sociale, sinon elle est une jeune fille adorable qui cherche à rencontrer l'homme
de sa vie pour fonder une famille. ZIG qui estime que ces paroles ne sont pas
tombées dans l’oreille de sourd se montre très entreprenant et propose à ZITA de
l’épouser.
La réponse de ZITA ne se fait pas attendre, car elle-même était intéressée au plus
haut point dès leur première rencontre. Le mariage est alors célébré le 17 juillet
1986. Informé des résultats de l’examen échographique qui révèle que ZITA porte
en elle des jumeaux, Monsieur BONCOEUR, père de ZITA offre à ses deux petits-
fils conformément à la loi ivoirienne sur les donations, un immeuble.
De cette union caractérisée par un délicieux amour, naissent les jumeaux de sexe
masculin le 15 avril 1987. Le premier enfant, pesant 4,200kg est né sans aucune
difficulté. Le deuxième enfant, quant à lui, présente une déficience cardiaque, car
son cœur a la taille de celui d’un poussin. Il décédera deux jours après sa naissance.
ZITA est préoccupée par le fait de savoir si cet immeuble peut revenir à ses deux
enfants.
Totalement épanouie, ZITA décide, d’un commun accord avec son mari, de publier
son autobiographie. Le livre signé sous le nom de Mme ZIG est un véritable "best-
seller". Devenue très célèbre, Mme ZIG n'a plus le temps de s’occuper de sa
famille. Aussi, les relations du couple vont-elles en souffrir jusqu’à ce que le
divorce soit prononcé le 13 mai 1993 par le tribunal de première instance d'Abidjan.
Mais le jugement de prononcé du divorce n'ayant pas statué sur la question de son
nom, Mme ZIG redoute que son ex-époux s'oppose à ce qu'elle porte son nom.
M. ZIG parti en Afghanistan pour y acheter des tapis afghans, est surpris par les
bombardements des américains et de leurs alliés. Après avoir téléphoné à son frère
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
ZINZIN pour l’informer qu’il se trouve dans la zone la plus bombardée de tout
l'Afghanistan, ZIG ne fait plus signe de vie. Depuis, les tentatives faites pour
rentrer en contact avec lui se sont toutes révélées vaines. ZINZIN, très inquiet du
sort de ZIG vient vous consulter pour savoir ce qu’il peut faire.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
ZlTA publie son autobiographie dans un livre sous le nom de Mme ZIG.
Devenue célèbre, Mme ZIG ne s'occupe plus de sa famille. Leur divorce est
prononcé sans que la question de son nom ne soit réglée par le tribunal. Mme ZIG
redoute que son ex-époux s’oppose à ce qu'elle porte son nom.
Surpris par les bombardements des américains et de leurs alliés dans la zone, la
plus bombardée de tout l'Afghanistan, ZIG ne fait plus signe de vie. Les tentatives
faites pour rentrer en contact avec lui se sont toutes révélées vaines. ZINZlN très
inquiet du sort de son frère veut savoir ce qu’il peut faire.
Elles sont de deux ordres. Mme ZIG veut savoir d’une part si immeuble offert par
son père peut revenir à ses deux enfants, et d’autre part si elle peut porter le nom
de son ex-époux après le divorce.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
La question qui se pose alors est la suivante : des enfants non encore nés et se
trouvant dans le sein de leur mère peuvent-ils devenir propriétaires d'un immeuble
qui leurs a été offert ?
En l'espèce, pour acquérir donc le droit de propriété sur cet immeuble, les deux
enfants doivent avoir la personnalité juridique au moment où l'immeuble leur a été
offert.
Il y a donc lieu de se poser la question suivante : les deux enfants de Mme ZIG
ont-ils la personnalité juridique ?
a) Le principe
En l'espèce, pour reconnaître la personnalité juridique aux jumeaux, ils doivent être
nés. Or au moment de la donation (c’est-à-dire au moment où le père de ZITA leur
offrait l’immeuble), ils étaient dans le ventre de leur mère, n'étant révélés que par
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
b) Le tempérament
C'est cette règle de "l’infans conceptus...", qui est une sorte de fiction qu’applique
le législateur ivoirien dans la loi N°64-380 du 7 octobre 1964 relative aux
donations entre vifs et aux testaments. En effet, aux termes de l’article 9 alinéa 1er
de cette loi, "pour être capable de recevoir entre vifs, il suffit d’être conçu au
moment de la donation ".
En l'espèce, les deux enfants étant conçus au moment de la donation, ils peuvent
recevoir entre vifs. Autrement dit, ils ont la capacité de recevoir en donation
l'immeuble à eux offert par le père de leur mère alors qu’ils sont simplement
conçus.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
2) L'effet de la donation
En l'espèce, pour que l'immeuble soit acquis aux deux enfants, ceux-ci doivent
naître viables.
Le problème à résoudre est donc celui de la viabilité des deux enfants : sont-ils nés
viables ?
Naître viable, c’est naître avec tous les organes nécessaires à la vie suffisamment
constitués pour remplir leur fonction physiologique et pour permettre à l'individu
de vivre.
L'organe nécessaire à la vie est l’organe sans lequel l’individu ne peut pas vivre.
Quant au deuxième enfant, il présente une déficience cardiaque, car son cœur a la
taille de celui d’un poussin.
Si ce deuxième enfant possède certes, tous les organes nécessaires à la vie, il faut
noter que son cœur ayant la taille de celui d’un poussin n'est pas suffisamment
constitué, et partant de ce fait, ne peut pas remplir sa fonction physiologiques.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
D’ailleurs, les faits précisent qu'il est mort deux jours après sa naissance. Cet
enfant n'est donc pas né viable.
Le juge n'ayant pas statué sur la question de son nom dans le jugement de prononcé
du divorce, le problème qui se pose est le suivant : une femme divorcée peut-elle
continuer à faire usage du nom de son ex-mari ?
1) Le principe
En l'espèce, ZITA devrait reprendre son nom en abandonnant celui de son ex-mari.
Mais cette disposition législative n'étant pas d’ordre public, une dérogation existe.
2) L'exception
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
En l'espèce, ZITA pourra conserver l'usage du nom de ZIG soit avec l'accord de ce
dernier, soit avec l'autorisation du juge si elle justifie d'un intérêt particulier pour
elle-même ou pour son mari.
a) L'accord du mari
L'accord du mari peut être express ou tacite. En effet, si depuis le 13 mai 1993
(date du jugement de prononcé du divorce) jusqu'à ce jour, elle porte le nom de
ZIG qui ne réagit d’ailleurs pas, c’est qu’il a consenti tacitement à ce qu’elle
continue de porter son nom.
b) L'autorisation du juge
Cette autorisation n'a d'intérêt que si l’ex-mari ZIG s'oppose à ce que ZITA
continue de faire usage de son nom malgré le divorce. Mais pour que le juge puisse
la lui accorder, ZITA doit justifier d'un intérêt particulier soit pour son enfant, soit
pour elle-même.
En l'espèce, elle est devenue célèbre sous le nom de Mme ZIG dans le domaine de
la littérature. Si elle cesse de faire usage du nom de ZIG, ses lecteurs ne pourront
plus la reconnaître et la vente de ses livres risque de baisser, ce qui est un manque
à gagner qui est un préjudice financier. Elle justifie donc d’un intérêt particulier
pour elle-même pour que le juge lui accorde l’autorisation de continuer à porter le
nom de ZIG.
ZINZIN est très inquiet du sort de son frère ZIG qui se trouve dans la zone la plus
bombardée de tout l'Afghanistan et dont on n'a plus de nouvelles malgré les
tentatives faite pour rentrer en contact avec lui.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
ZIG est dans la zone la plus bombardée de l'Afghanistan et ne fait plus signe de vie.
Les tentatives faites pour le retrouver sont vaines.
Ces circonstances dans lesquelles, se trouve ZIG sont de nature à mettre sa vie en
danger, mais son corps n'est pas retrouvé. Ces deux éléments-ci sont
caractéristiques de la disparition.
L’état juridique de ZIG est donc la disparition. Autrement dit, ZIG est un disparu.
B- La procédure
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
2) Le tribunal compétent
Le tribunal qui statue va déclarer ZIG décédé et va fixer la date du décès en tenant
compte des circonstances qui entourent la cause.
Le dispositif du jugement déclaratif de décès est transcrit sur les registres de l'état
civil du lieu du domicile du disparu ZIG.
Le jugement déclaratif de décès tient lieu d'acte de décès, c'est-à-dire qui produit
les mêmes effets que l’acte de décès.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUES
SUJET N°I
Conseillez-la utilement.
SUJET N° II
Dans son quotidien du 8 octobre 2001, le Journal Afrique Soir a publié un article
intitulé « le délit d'adultère de Mme le Maire de Zokouoboué ». Cet article fait état
des escapades amoureuses de Mme le Maire, ses relations adultérines qui portent
atteinte à l’honorabilité de la fonction qu’elle occupe dans la commune. Qu’à la
suite d’une enquête sur le terrain, certains de ses administrés exigeraient sa
démission.
Suite à cet article, Mme le Maire, AHOUA N’Da Justine, a accordé une interview
au Journal Afrique Soir dans lequel elle donne sa version des faits. Cette interview
a été publiée dans le Journal Afrique Soir du 12 octobre 2001.
Le 16 octobre 2001, Mme AHOUA N'DA Justine vient vous voir, car elle veut
maintenant intenter une action en justice contre le Journal Afrique Soir. Cette
action a-t-elle des chances d'aboutir. Conseillez-la utilement.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
N’ayant désigné aucun mandataire pour la gestion de ses biens, son épouse vient
vous consulter.
Cette situation semble être celle de M. ADJOBOA dont l’on est sans nouvelles
depuis le 11 septembre. Mais l’on sait que le 11 septembre 2001, à la Tour de Wall
Street, a eu lieu l’attentat le plus meurtrier du monde. Ces circonstances étant de
nature à mettre la vie de M, ADJOBOA en danger, il nous faut exclure la
qualification d’absence pour ne retenir que celle de la disparition.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
En effet, la disparition est la situation juridique d'un individu dont l'on est sans
nouvelles, mais dont l’on a la certitude ou la quasi-certitude qu'il est décédé (voir
article 64 de la loi sur l’état civil). La certitude du décès peut résulter soit des
circonstances qui rendent le décès certain alors que le corps n'a pu être retrouvé
(article 64, alinéa 3) soit des circonstances de nature à mettre la vie de l'intéressé
en danger et que le corps n’a pu être retrouvé (article 64, alinea 1er).
Une fois informée, Mme ADJOBOA, épouse du disparu, a qualité pour saisir le
tribunal d'une action en déclaration de décès.
Le Tribunal, après avoir procédé notamment à une enquête sur les circonstances de
la disparition, rendra un jugement déclaratif de décès, lequel fixera la date du décès
de M. ADJOBOA au 11 septembre 2001.
Ce jugement tenant lieu d'acte de décès, il aura entre autres pour effet d'ouvrir la
succession de M. ADJOBOA. Son épouse sera située sur le problème de la gestion
des biens dont son époux était propriétaire.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
Dans un article publié le 8 octobre 2001, le Journal Afrique Soir relate la vie
amoureuse de Mme le Maire de Zoukouboué.
Suite à cet acte, Mme le Maire, qui a accordé une interview au dit journal veut
maintenant intenter une action en justice contre ledit journal.
Le journal Soir d’Afrique étale dans le numéro litigieux les relations adultérines de
Mme le Maire. Ce fait ne porte-t-il pas atteinte à l’honneur de celle-ci ?
Le droit à l'honneur est le droit de tout être d'exiger des tiers le respect de son
honneur. Les atteintes au droit à l'honneur peuvent revêtir la forme de diffamation
ou d'injure.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
L'article d'Afrique Soir intitulé « le délit d’adultère de Mme le Maire » et qui relate
les relations adultérines de celle-ci porte-t-elle atteinte à son droit à la vie privée ?
La vie privée d'une personne comprend des éléments de sa vie sentimentale et ses
éléments doivent être protégés contre toute immixtion étrangère. Toute violation de
l'intimité de cette vie constitue une faute susceptible d'engager la responsabilité de
l’auteur de la violation sur le fondement de l'article 1382 du C. Civ.
Peut-on analyser l’interview qu’elle a accordé au journal Afrique Soir comme une
forme de consentement tacite ?
La réponse doit être négative, car le consentement en question doit exister ab initio
peu importe qu’il soit express ou tacite.
Le préjudice subi est d'abord moral, mais il pourrait par la suite se révéler
aussi matériel (fin de son mandat de maire).
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
SUJET N°I
Mais, cette fois-ci, Miss Super Lolo et ZOBLAZO entendent assigner le journal
Eburnie-Dimanche devant les Tribunaux.
Ils viennent vous consulter sur des chances de succès de leur action.
Conseillez-les utilement.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
SUJET N° II
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
- La vie privée est relatée de façon peu malveillante : "Les fiançailles surprises"
annoncées, révèlent plutôt une indiscrétion destinée à susciter une curiosité de
mauvais aloi.
- Dommages-intérêts
A- Du changement du nom
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
- Changement du nom consécutif à un changement d’état (ce n’est pas le cas ici).
- Relèvement du nom.
Régi par la loi N° 64-381 du 7 octobre 1964 concerne les individus qui, avant
l'entrée en vigueur de la loi du 7 octobre 1964 sur le nom : ne portaient pas le
patronyme de leur auteur (ce n'est pas le cas d'espèce).
2) Le relèvement du nom
Est régi par les articles 7 à 9 de la loi sur le nom. Cette procédure permet un
changement de nom par adjonction.
Celui dont le nom doit être relevé doit être de sexe masculin, décédé sans postérité
mâle. Il doit être le dernier représentant mâle de cette famille. Ces conditions
traduisent l'idée traditionnelle selon laquelle la transmission du nom patronymique
doit se faire de mâle à mâle.
Le relèvement peut, par conséquent, être considéré comme l’un des éléments du
culte des morts de sexe masculin.
Celui qui veut relever le nom doit démontrer qu’il a un auteur commun avec le
défunt.
La preuve de ce lien de parenté peut se faire par tous moyens, soit par les actes de
naissance des intéressés, par des actes de notoriété ou par des témoignages.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
La procédure du relèvement du nom est décrite dans les articles 8 et 9 de la loi sur
le nom.
Celui qui veut relever le nom doit faire une déclaration à cette fin devant l’officier
de l'état civil du lieu de son domicile.
Cette déclaration doit en principe être faite dans les cinq ans qui suivent le décès de
la personne dont le nom doit être relevé.
Lorsque celui qui veut relever le nom est mineur, le délai de cinq ans court à
compter de sa majorité si le droit de relèvement n’a pas été exercé par les
représentants légaux au cours de sa minorité.
B- Du changement de prénom
La réforme du 2 août 1983, modifiant la loi du 7 octobre 1964 sur le nom, a ajouté
un deuxième alinéa à l'article 11.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
L'intérêt légitime
Celui qui sollicite le changement de prénoms doit justifier d’un intérêt légitime.
La procédure applicable est celle des articles 79 à 82 de la loi de 2018 sur l'état
civil.
Celui qui veut changer de prénom doit présenter une requête devant le président du
tribunal ou le juge de la section de tribunal dans le ressort duquel l'acte de
naissance ou le jugement supplétif a été établi. La requête doit préciser les motifs
du changement afin de justifier d'un intérêt légitime.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CONSULTATION JURIDIQUE
KONE NATACHA, qui est célibataire, a accouché le 10 octobre 2000 d'une petite
fille qu'elle prénomme LYDIE. Le père de LYDIE, OUATTARA-TOURE Jean,
avec qui NATACHA a vécu en concubinage, l'a quittée en mars 2000 en apprenant
qu'elle était enceinte, et depuis, NATACHA n’en a plus aucune nouvelle.
Est-ce possible ?
Madame WARIKO, âgée de 87 ans, vit recluse dans sa villa depuis plusieurs
années.
Elle n'a de contacts qu'avec la jeune opportune KOKO, qui vient faire le ménage
chez elle une fois par semaine, et très épisodiquement, avec sa nièce COULIBALY
NATACHA. Cette dernière qui n'a pas vu sa tante depuis plus d'un an, lui rend
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
visite en février 2002 et se rend compte qu’elle n’a plus toute sa tête. Un médecin
appelé, diagnostique une maladie d'Alzheimer déjà bien avancée.
Le peut-elle ?
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Dame KONE NATACHA ayant reconnu sa fille LYDIE dès le 16 octobre, cette
dernière portera le nom patronymique de sa mère. Elle s'appellera KONE- LYDIE
(Art. 3 al. 1 loi du 02 août 1983 relative au nom).
Dans ce cas, LYDIE ayant déjà pris le nom de sa mère, elle ajoutera, en principe,
celui de son père OUATTARA-TOURE (art. 3 al. 3 du 02 août 1983 relative au
nom).
- soit, pour que l'enfant ne conserve que le seul nom double de son père (Art. 3 al.
4 relative au nom),
-soit, pour que l'enfant porte un nom double constitué par celui de sa mère et de
l'un des deux noms patronymiques de son père.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Cela suppose une adoption (simple ou plénière) de LYDIE par le mari de sa mère.
Là encore, il faudra régler le problème du nom patronymique double.
Tous les actes passés par Dame WARIKO depuis le 12 août 2003 sont nuls. (Art.
502 du Code Civil)
Mais, le testament litigieux date du 15 mai 2003, soit avant le jugement ayant
prononcé l'interdiction le 12 août 2003.
Par ailleurs, on relèvera que dès le mois de février 2002, Dame COULIBALY
NATACHA, nièce de Dame WARIKO avait initié une procédure de placement de
sa tante sous un régime de protection.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Le 29 mai 2004, son fils aîné M. KOUAKOU N’Dotré Yvon, qui est étudiant en
Droit, lui annonce son brillant succès au DEUG II où il a obtenu la mention Très
Bien.
Très heureux, le couple KOUAKOU Alla remet au jeune N'Dotré Yvon, la somme
de huit cent mille francs (800 000 FCFA).
Pour fêter son succès, le jeune KOUAKOU organise le 30 mai 2004 avec ses amis
étudiants une sortie détente à Assini-Mafia. À cette fin, M. KOUAKOU N'Dotré
loue, à l'insu de ses parents, une Mercedes E 250 avec la société Autobail. Le
contrat de location est conclu par acte sous-seing privé pour la somme de quatre
cent mille francs CFA pour le week-end.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Quels sont les problèmes de droit posés par les différents antagonistes et leurs
solutions ?
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
M.KOUAKOU fils.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Si l'on considère que M. KOUAKOU fils a moins de 21 ans, son domicile ne peut
être que celui de ses parents ; en effet, le mineur non émancipé a son domicile légal
au domicile de ses père et mère.
Le couple KOUAKOU Alla étant légalement marié, leur domicile ne peut être
déterminé qu'en prenant en compte le seul domicile de M. KOUAKOU Alla ; la
femme mariée n’ayant en principe d'autre domicile que celui de son époux.
M. KOUAKOU Alla vit à Agboville avec sa famille. Agboville est donc le centre
de ses intérêts familiaux. Mais Agboville constitue également en partie le centre de
ses intérêts pécuniaires puisque M. KOUAKOU possède à Agboville une usine.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
B- L'hypothèse de la majorité
Si l'on considère que le jeune KOUAKOU est majeur, son domicile sera un
domicile qui peut être différent de celui de ses parents. Il ne s’agira plus d'un
domicile de dépendance, mais d’un domicile volontaire.
Si le Jeune KOUAKOU vit avec ses parents à Agboville, Agboville sera considéré
comme son principal établissement ou domicile.
Mais si l'on considère que M. KOUAKOU fils est un mineur non émancipé,
la solution change eu égard à l’incapacité générale d'exercice qui frappe le
mineur non émancipé.
Le mineur non émancipé ne peut en principe conclure de contrat valable que s'il est
représenté ou assisté.
Si M. KOUAKOU fils est mineur, il doit être assisté de son représentant légal, en
l’espèce, son père, dans l'exercice de cette action en nullité.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Parmi les exceptions figurent les actes de la vie courante qu'un mineur non
émancipé peut faire seul.
Le contrat de location conclu par M. KOUAKOU fils peut-il être qualifié d’un
acte de la vie courante ?
Ses parents étant aisés, l'on peut considérer que la location d’un véhicule au prix de
400 000 FCFA constitue un acte de la vie courante. Nous devrons dans ce cas
conclure à la validité du contrat de bail conclu par M. KOUAKOU fils.
M. KOUAKOU fils est l’auteur d’un accident pour lequel les victimes des
dommages corporels et matériels ont exercé une action en réparation contre sa
personne.
Il nous faut tout d'abord préciser que les articles 1382 et suivants constituent le
fondement de cette action en réparation.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Pour répondre à cette interrogation, l'on doit envisager deux hypothèses selon que
M. KOUAKOU fils est majeur ou mineur non émancipé.
Si l'on considère que M. KOUAKOU fils est majeur, il sera jugé seul
responsable du fait de son délit.
Mais si l’on considère que M. KOUAKOU fils est un mineur non émancipé,
sa responsabilité personnelle sera également retenue sur le fondement de
l’article 36 de la loi de 2019 sur la minorité qui prévoit que le mineur non
émancipé est responsable de son délit, de son quasi-délit et de son
enrichissement sans cause.
Il nous faut préciser que cette responsabilité personnelle du mineur non émancipé
pourra se conjuguer avec la responsabilité civile de ses parents, M. et Mme
KOUAKOU par application de l’article alinéa 4 du Code Civil. Nous devions
conseiller aux victimes cette possibilité parce que M. KOUAKOU fils, mineur non
émancipé, ne dispose pas de fortune personnelle.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Le 4 juillet 2004, Miss Gnanzelé a fait l'acquisition d'une villa de quatre pièces sise
à la Riviera pour le prix de 18 millions de francs CFA avec la société immobilière
"Côte d'azur". Miss Gnanzelé, qui vit désormais seule dans sa villa, vient
d'organiser une fête chez elle pour fêter son brillant succès au baccalauréat qu'elle a
obtenu avec mention.
Avec ses amis, ils décident de terminer la soirée dans une discothèque en zone 4.
C’est au cours du trajet, que Mlle Gnanzalé, au volant de son véhicule neuf, entre
en collusion avec un taxi qui avait la priorité. La passagère du taxi, Dame
Gnamakoudji Zékina, sous le choc, est projetée hors du véhicule, avec une fracture
du bassin. Le chauffeur du taxi dont le véhicule a subi d'importants dégâts vient
vous voir accompagné de sa passagère, car ils ont décidé tous deux d’agir en
justice contre Miss Gnanzelé Julia afin d'obtenir réparation des préjudices subis.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Quant à Miss Gnanzelé Julia, elle vient de découvrir dans Frat Hebdo du 24
septembre 2004 sa photo en maillot de bain. Cette photographie prise le jour du
concours de Miss Univers illustre dans Frat Hebdo la publicité du Savon au miel
Belux avec le commentaire suivant « Comme Miss Univers 2004, utilisez le savon
au miel Belux pour avoir une peau de bébé ».
Miss Gnanzelé veut intenter seule une action en justice afin d’obtenir réparation
pour l'utilisation de sa photo. Elle vient vous consulter sur la nature de l’action
qu’elle veut intenter et ses chances de Succès.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
Mlle Gnanzalé Julia, 17 ans, élue Miss Univers a reçu, à ce titre, de nombreux dons
dont un véhicule neuf et la somme de 35 millions de francs CFA.
Avec cette somme, Mlle Gnanzalé a acquis avec la société immobilière Côte
d'Azur une villa de 4 pièces sise à la Riviera au prix de 18 millions de francs CFA.
Les parents de Mlle Gnanzalé, arguant de l’âge de leur fille et du prix d'achat trop
élevé de la villa, veulent contester en justice le contrat d'achat conclu par leur fille.
Les problèmes de droit posés dans ces 3 demandes sont de trois sortes.
1°) Le 1er problème concerne les conditions de validité du contrat d'achat d'un
immeuble par un mineur.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Mlle Gnanzalé âgée de 17 ans, a acquis seule une villa de 18 millions de francs
CFA. Ce contrat est-il valable ?
Étant âgée de 17 ans, Mlle Gnanzalé est mineure, le mineur est en principe tout
individu de l'un ou l'autre sexe âgé de moins de 21 ans révolus.
En l'absence de précisions contraire dans le cas, Mlle Gnanzalé est un mineur non
émancipé.
S'agissant de la validité des actes juridiques notamment des contrats conclus seul
par un mineur, le principe est l'incapacité générale d'exercice du mineur non
émancipé lequel invalide les actes conclus (A). Mais, le principe est assorti
d'exceptions (B).
Pour conclure valablement un contrat, le mineur non émancipe doit être représenté.
En l'espèce, le représentant aurait dû être M. Gnanzelé, le parent qui exerce
l’autorité parentale.
L'acte de disposition est un acte qui a pour objet de porter atteinte à la consistance
du patrimoine du mineur non émancipé. Le contrat d'achat conclu par Mlle
102
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Le mineur non émancipé peut exceptionnellement conclure seul certains actes. Ces
exceptions concernent certains actes personnels tels que le mariage ou l'adoption.
Cette 1ère exception est à exclure, car elle ne concerne pas notre cas pratique.
Le contrat d'achat conclu par Mlle Gnanzalé ne peut être qualifié d'acte
conservatoire ni d’acte d'administration. L’acte conservatoire étant un acte qui a
pour objet de préserver la consistance du patrimoine du mineur et l'acte
d'administration est un acte de gestion courante d’un patrimoine.
Cette qualification doit prendre en compte le contexte dont est issu le mineur. En
l'espèce, le cas pratique ne précise pas le milieu social dont est issu Mlle Gnanzalé.
L’on sait seulement qu’elle a reçu de nombreuses donations du concours de Miss
Univers dont 35 millions. Si Mlle Gnanzalé n’est pas issue d'un milieu aisé, l'achat
de la villa sera qualifié d’acte de disposition et non d'acte de la vie courante. À ce
titre, ce contrat pourra être annulé par application du principe.
Si Mlle Gnanzalé est issu d'un milieu aisé, le contrat d'achat sera un acte de la vie
courante et la solution sera la validité dudit contrat.
103
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Mlle Gnanzalé veut obtenir en justice réparation pour l’utilisation de sa photo à des
fins publicitaires. Elle veut intenter seule cette action en justice. Le peut-elle ?
A- Le principe
Le principe en la matière est que toute personne a sur son image et sur l'utilisation
qui est faite un droit exclusif. En principe, nul ne peut disposer de l'image d'autrui
sans le consentement de ce dernier. L’atteinte au droit à l'image est sanctionnée par
la mise en œuvre de la responsabilité délictuelle de l'auteur de la publication,
lequel a agi sans le consentement de l'intéressé (fondement article 1382 du Code
Civil). Si l’on applique le principe, le journal Frat Hebdo et le savon Belux
engagent leur responsabilité pour l'utilisation commerciale de la photo de la Miss
sans le consentement de cette dernière. Mais, ce principe est assorti d'exception.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
B- Les exceptions
Ces trois hypothèses se trouvent réunies dans le cas de Miss Univers ; sa photo en
maillot de bain a été prise dans un lieu public (lieu des élections) ; la Miss Univers
est désormais une personne célèbre. De plus, cette photo a été prise au cours d'un
événement qui se trouve au cœur de l’actualité.
Cependant, si cette photo prise dans ces circonstances (lieu public, personne
célèbre ou personne au cœur de l’actualité) est utilisée à d'autres fins, la nécessité
du consentement de l'intéressé s’impose à nouveau.
Dans notre cas, Mlle Gnanzalé pourra obtenir en justice la condamnation de Frat
Hebdo et du savon Belux qui est utilisé à des fins publicitaires la photo prise le
jour de l’élection sous le fondement de l’article 1382 du Code civil.
L'utilisation de son image à des fins publicitaires sans son consentement constitue
la faute.
Elle a subi en l'espèce un préjudice matériel qui consiste dans le manque à gagner
dans l’utilisation publicitaire de sa photo.
Aussi sous le fondement de l’article 1382 du code civil, Mlle Gnanzalé obtiendra
des dommages intérêts dont le montant sera fixé par le juge.
105
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Mlle Gnanzalé ne peut intenter seule l'action en justice eu égard à son incapacité
générale d’exercice.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Avec des amis qui portent le même amour que lui au Taekwondo et aux traditions
asiatiques, ils décident d’agir pour assurer le développement de leur sport favori
dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, voire dans les régions limitrophes.
À cette fin, ils projettent d'acquérir un local dans lequel ils pourront le pratiquer
avec d'autres amateurs et l’enseigner à tous ceux qui désireraient l'apprendre.
QUESTIONS :
Ils s'adressent alors à vous pour vous poser les questions suivantes auxquelles vous
répondrez :
1°) Première question : Pour mettre leur projet à exécution, ont-ils juridiquement
intérêt à créer une association ou une société qui achètera le local et le gérera ?
107
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
La personne morale qu'ils vont créer sera alors orientée vers la réalisation et le
partage des bénéfices. Ils doivent donc opter pour une société qui est constituée par
deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d'affecter à une
entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou
de profiter de l’économie qui pourra en résulter.
Dans cette hypothèse, nous ne saurions trop leur conseiller de choisir un type de
Société dans lequel l’autonomie du patrimoine social soit pleinement réalisée,
c’est-à-dire soit une société à responsabilité limitée, soit une société anonyme, et à
éviter la société de personnes où cette autonomie subit de graves atteintes puisque
les créanciers sociaux peuvent se payer sur les biens personnels des associés.
En conclusion, nous sommes d’avis que les intéressés peuvent choisir soit
l'association, s’ils n’ont pas de but lucratif, soit, dans le cas contraire, un type de
société où la responsabilité des associés est limitée à leur apport, comme la société
à responsabilité limitée ou la société anonyme.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
D'abord, il est clair, d'après l'exposé des faits, que la possession par
KAEVOLTIGEUR du vocable litigieux est loyale, puisqu'il ne se l'est pas
approprié frauduleusement, paisible, puisque personne ne lui dispute, et publique,
puisqu'il est connu sous ce nom dans toute la région.
Ensuite, il apparaît que l'usurpateur lui cause un préjudice. Elle constitue en effet
une publicité importante pour le produit qui en bénéficie. Cela laisse très
vraisemblablement penser à la plupart des gens que c’est avec son accord, obtenu
moyennant finances, que le fabricant utilise ce surnom, interprétation d’autant plus
compréhensible que sa réputation est sportive et que le produit lancé est un article
de sport.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
110
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CONSULTATION
Adélaïde née le 8 août 1981 à Adzopé, Fabien Yapi née le 27 novembre 1983 à
Korhogo, Faustin née le 8 avril 1989 à Bouaké. M. Achi Gaston est propriétaire
d'un champ de cacao de 10 hectares à Adzopé et d’une villa de 4 pièces à Angré.
Depuis le 8 novembre 2004, Mme Achi n'a plus de nouvelles de son époux. Ce
dernier, ayant répondu à l’appel patriotique lancé à la télévision, s'était rendu
devant l’hôtel Ivoire où il a été vu pour la dernière fois avant la fusillade de la
foule par l'armée française.
Son épouse, dont les affaires marchent mal, veut procéder à la vente de la villa
pour faire face aux frais d’éducation et d’entretien des enfants.
Mme Achi voudrait également procéder à l'inscription de son fils Achi Faustin à
l'Université privé Saint Joseph. Elle se trouve dans l'impossibilité de se faire établir
un extrait de l'acte de naissance de Faustin né à Bouaké. Mme Achi s'interroge sur
les moyens dont elle dispose pour pallier au défaut d'acte de naissance.
Mme Achi, qui vient d'être informée de la conclusion de ces deux contrats,
s'interroge sur leur validité.
111
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
1) Quelle est la situation juridique de M. Achi Gaston et ses effets sur ses biens.
Mme Achi veut procéder à la vente d'un bien immobilier de son époux dont elle n'a
plus de nouvelles depuis les évènements du 8 novembre 2004.
Il résulte des faits de la consultation que M. Achi n’est pas décédé eu égard à
l'absence de corps.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
L'absence étant la situation d'une personne qui a cessé de paraître à son domicile et
dont l'on a plus de nouvelles. L’on pourrait à première vue qualifier la situation de
M. Achi comme étant celle d'un absent.
Mais, cette qualification est à rejeter, car en cas d’absence, il n'y a pas de
circonstances de nature à mettre en danger la vie de l’intéresse.
Pour constater la disparition de M. Achi, Mme Achi doit intenter une action en
déclaration de décès devant le tribunal de 1ère Instance d’Abidjan (lieu de la
disparition) et obtenir un jugement déclaratif de décès qui vaudra acte de décès.
Le jugement déclaratif de décès valant décès, la villa qui semble être un bien
propre du "de cujus" reviendra à ses enfants dont Mme Achi sera l’administrateur
légal sous contrôle judiciaire. Cependant, elle ne pourra pas procéder à la vente des
biens. Elle en a simplement l’administration.
113
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
M. Achi Faustin étant né à Bouaké, en zone occupée, Mme Achi ne peut obtenir la
délivrance d'une copie ou d'un extrait de l’acte de naissance de ce dernier.
Mme Achi devra dans ce cas recourir aux mécanismes de suppléance lesquels sont
en l'espèce au nombre de deux : le jugement supplétif de l'acte de naissance (1) et
l'acte de notoriété (2).
1) Le jugement supplétif
En attendant la reconstitution des registres d’état civil dans les zones assiégées,
Mme Achi doit présenter une requête au Tribunal de Bouaké pour obtenir un
jugement supplétif d'acte de naissance (article 90 de la loi de 2018 sur l'état civil
qui renvoie aux dispositions de l’article 83 de la même loi).
2) L'acte de notoriété
L'acte de notoriété est un acte dressé par un officier public ou un magistrat sur la
base de déclarations faite par plusieurs personnes.
Si le lieu de naissance est Bouaké, le lieu domicile est Abidjan (Yopougon). Cet
acte de notoriété établi en vue de l’inscription de Achi Faustin à l’université ne
pourra pas servir à d'autres fins ; l’acte de notoriété doit énoncer la fin pour
laquelle il a été établi.
114
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Les règles régissant cette période de droit permettent de distinguer deux situations :
a) Dans certains cas, celui dont il est question de l'existence juridique à tout
simplement cessé de donner de ses nouvelles à ses parents, si bien qu'on se
demande s’il est vivant ou mort : c’est la situation juridique d’absence.
L'absence peut être définie comme la situation d'une personne dont on ignore si
elle est vivante ou morte parce qu’on a plus de ses nouvelles depuis au moins
quatre ans. Dans cette hypothèse, la place faite au droit est plus étendue.
b) Dans d'autres cas par contre, les circonstances dans lesquelles la personne a
cessé de paraître ne laissent aucune place au doute. Le décès est probable mais pas
totalement certain puisque le corps de l'intéressé n'a pas été trouvé : c'est la
disparition conformément à l’article 64 de la loi de 2018 relative à l'état civil. La
disparition est l'état de la personne qui a cessé de paraître dans les circonstances de
nature à mettre sa vie en danger, mais dont le corps n'a pu être retrouvé. Elle
recouvre également les hypothèses où le décès d’un individu est certain même si le
corps n’a pas été retrouve.
116
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Ce régime juridique est établi par la loi dans la perspective du retour de l'absent.
C'est ainsi que les règles y relatives s’articulent autour de deux principales idées :
La période pendant laquelle l'individu dont on n'a plus de nouvelles est présumé
absent dure au moins quatre ans si l’intéresse n’a pas laissé de mandataire pour la
gestion de ses biens et 10 ans au plus dans l'hypothèse où le présumé absent a
désigné un mandataire chargé de la gestion de son patrimoine après son départ.
La dernière période dite d’envoi en possession définitif s'ouvre, elle aussi par un
jugement à l’issue de la période précédente et dure jusqu’au retour éventuel de
l'absent.
117
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
En vertu du régime juridique de l'absence tel que nous l'avons décrit, si les
intéressés aux biens de Monsieur Môgô-Noir ont été diligents, ils devront avoir
demandé le jugement déclaratif d’absence quatre ans après la date du 22 Fevrier
1993, soit le 23 février 1997. En effet, les faits ne nous disent pas si le présumé
absent a oui ou non laissé un mandataire pour la gestion de ses biens.
Nous sommes donc fondés à retenir la durée minimale de quatre ans, pour la
période de présomption d’absence et d’affirmer que, les demandeurs pourraient
obtenir un jugement déclaratif d’absence pour Monsieur Môgô-Noir après
l'enquête d'un an ordonnée par le tribunal à partir de la date de la demande en
justice. Ainsi, si théoriquement Monsieur Môgô-Noir a pu faire l'objet d'un
jugement déclaratif d'absence après 5 ans depuis le 22 février 1993, nous pouvons
affirmer que nous nous trouvons en pleine période d’envoi en possession
provisoire des biens de Monsieur Môgô-Noir.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Le 24 février étant la date du 300e jour avant la naissance des jumeaux et le 24 juin
1993 celle du 180e jour avant la dite naissance, on peut affirmer que la conception
de ces enfants a eu lieu au plus tôt le 24 février 1993 et plus tard, le 24 juin 1993.
En principe, ce sont des enfants conçus et nés pendant le mariage de leurs deux
parents. Ce sont donc des enfants légitimes puisque l’absence n'est pas une cause
de dissolution du mariage. Ils sont donc couverts par la présomption légale de
paternité légitime instituée par l’article 4-1° de la loi ivoirienne de 2019 relative à
la filiation. Mais cette présomption légale est simple.
Ainsi, le présumé père, par exception peut désavouer l’enfant conçu et né pendant
son mariage en cours de validité si cet enfant est né plus de 300 jours après la date
des dernières nouvelles du père présume absent, telle que cela résulte du jugement
constatant la présomption d’absence (article 3 de la loi de 2019 relative à la
filiation).
En espèce, les jumeaux qui ont été conçus à partir du 24 février 1993 l'ont été après
le départ de leur père en date du 2 février de la même année.
119
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Dès lors, étant nés plus de 300 jours (303 jours) après les dernières nouvelles de
Monsieur Môgô-Noir, ils sont exclus du bénéfice de la présomption légale de
paternité légitime.
Les jumeaux dont il est question sont nés légitimes. Et conformément à l’article 2
alinéa 1er de la loi relative au nom, l'enfant né dans le mariage porte le nom de
son père. Ces jumeaux porteront donc le nom de Monsieur Môgô-Noir jusqu'au
retour de celui-ci. En cas de désaveu par le père légitime de retour, l’alinéa 2 de
l’article 2 précité accorde le droit à l’enfant adultérin... de prendre le nom de la
mère.
Les conséquences de ce désaveu sont d'ouvrir l’un des deux cas de changement de
nom consécutif à la destruction de la filiation originaire. L'enfant légitime
désavoué par son père qui passe aux statuts d'enfant naturel adultérin a... peut-être
été reconnu par l'amant de sa mère.
Dans cette hypothèse, le nom des jumeaux résulterait de l'application des règles
d’attribution du nom de l'enfant naturel tel que posées par l'article 3 nouveaux de
la loi sur le nom. La mise en œuvre de cet article nécessite une prise en compte de
l'article 10 de la loi relative au nom. En effet, l'article 3 nouveaux envisageant
deux hypothèses, soit l'adjonction du nom du père à celui de la mère, soit la
substitution du nom du père à celui de la mère, il faut souligner que l'article 10
interdit toute adjonction d'un nom à un nom patronymique double et
réciproquement.
120
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Le 25 avril 1989, Madame YAOVI Adèle donne naissance à des jumeaux, Ella
YAOVI et John YAOVI à la Clinique DON DE DIEU en zone 4.
Le 08 juillet 1989, le couple YAOVI a fait l’acquisition d'une villa de cinq pièces
sise à Marcory résidentiel dans laquelle ils résident.
Monsieur YAOVI David s’interroge sur les chances de succès de son action et il
vient donc vous demander conseil. (06 points).
121
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Quant à Madame YAOVI Adèle, elle vient de découvrir dans le quotidien « le Soir
» une photo d'elle prise au commissariat de Marcory et illustrant un article sur les
disparitions fréquentes à Abidjan à la veille des élections présidentielles.
Madame YAOVI Adèle veut intenter une action en justice contre le quotidien « le
Soir » du fait de la publication de sa photo. Elle réclame la somme de 20 millions
de francs CFA à titre de dommages et intérêts parce qu'elle considère que cette
publication lui a fait connaître une notoriété qu’elle ne désirait pas. Quelles sont les
chances de succès de son action ? (06 points).
122
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Introduction
2) Quid de la disparition ?
- Définition
123
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
3) Quid de l'absence
- Définition
L'absence comporte trois périodes en ce qui concerne le sort des biens de l'absent :
la présomption d’absence, l’absence déclarée avec l'envoi en possession provisoire
et l'envoi en possession définitif.
Au cours de cette période, l'on ne peut procéder au partage même provisoire des
biens de l’absent. Aussi, les chances de succès de l’action de M. YAOVI David qui
veut procéder au partage des biens propres de son frère Vincent sont nulles. II doit
attendre la seconde période qui est celle du jugement déclaratif d'absence avec
l'envoi en possession provisoire.
124
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
La tutelle peut s'ouvrir de plein droit (1) où il peut s'agir d'une ouverture facultative
de la tutelle (2).
b) Application : peut-on considérer en l'espèce que Mme YAOVI Adèle qui est
professeur au Lycée est inapte à gérer les biens communs du couple ?
125
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Dans la famille légitime lorsque, l’un des parents est décédé, déchu des droits de
l’autorité parentale ou encore dans l’impossibilité de manifester sa volonté, l'autre
parent exerce les attributs de l’autorité parentale. C'est ainsi qu'il a l'administration
légale des biens du mineur, mais sous le contrôle du juge.
Pour être indemnisée du fait de la publication de son image, Mme YAOVI doit
pour mettre en œuvre la responsabilité délictuelle du quotidien « Le soir » sous le
fondement de l'article 1382 du Code Civil et démontrer l'existence cumulative
d'une faute commise par le quotidien « Le soir », d’un préjudice subi par Mme
YAOVI et d’un lien de causalité entre la faute et le préjudice.
A- L'existence de la faute
1- Principe
126
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
2- Les exceptions
La publication de l'image d'une personne ne constitue pas une faute lorsqu'il s'agit
de l'image d'une personne célèbre dans l'exercice de sa profession ou lorsqu'il s'agit
de l'image d'une personne prise dans un lieu public. Dans ces cas, l'on considère
que le consentement donné est tacite.
b- Application
Les conditions de mise en œuvre de l’article 1382 du Code Civil étant cumulatives,
l'existence de la faute rend inutile l'examen de l'existence d'un préjudice matériel
ou moral subi par Mme YAOVI et celle d’un lien de causalité.
127
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Les téléspectateurs ont adopté, depuis quelques années, les films brésiliens diffusés
sur les chaînes de la télévision ivoirienne.
Ils n'hésitent d'ailleurs pas, au passage de ces films, à suspendre toutes activités. Ce
qui est parfois source de tension au niveau des ménages.
À cette occasion, après que d'autres familles aient choisi Preta, Beija et autres, les
époux KARIM et KONAN ont émis le souhait de donner comme prénoms à leurs
enfants à naître les noms suivants :
- ROSA SALVAGE, pour la fille des époux KARIM qui naîtra aux environs du 15
novembre prochain ;
- COSTA PINTO, pour le fils des époux KONAN, qui est né hier, 02 octobre 2007,
au CHU de Treichville.
À la fin de cette réunion informelle, KARIM s'ouvre à son ami KONAN, en lui
faisant savoir qu’il est créancier d’un agent d’une grande entreprise publique de la
place, pour un montant de 10.000.000 F CFA. Il a obtenu depuis quelques mois
déjà, une décision condamnant le débiteur au paiement de ladite somme.
128
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Ainsi, il ne peut faire procéder à des saisies sur les biens et recouvrer sa créance.
Madame SOUALY, née Odette BAILLY, sœur aînée de Monsieur BAILLY qui vit
chez ce dernier depuis six mois, suite à une dispute avec son mari, trouve
l'occasion opportune pour entretenir son frère sur ses relations avec son mari.
Elle l'informe de son intention de saisir, très prochainement, le juge des tutelles à
l'effet d'exercer les droits de l’autorité parentale sur leurs enfants mineurs
communs, restés avec son mari, tout en précisant que la dispute avec son mari et
partant, son départ du domicile auraient pour cause la présence d'une concubine (au
domicile conjugal) qui maltraite lesdits enfants.
1. Les prénoms choisis par les époux KARIM et KONAN peuvent-ils être
portés par leurs enfants ?
129
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
Madame SOUALY qui a quitté le domicile conjugal parce que son conjoint y
entretient une concubine voudrait saisir le juge des tutelles pour se voir confier
l'exercice des droits de l’autorité parentale sur leurs enfants communs restés avec
leur père.
Au regard de tout ce qui précède, nous nous sommes interrogés sur le point de
savoir si les prénoms choisis par les époux KARIM et KONAN peuvent être portés
par leurs enfants, ensuite si l’employeur du débiteur de monsieur KARIM est en
droit de refuser de révéler le domicile de son employé et enfin si madame
SOUALY peut avoir gain de cause.
Les problèmes juridiques soulevés par les préoccupations de ces personnes sont au
nombre de trois et se présentent comme suit :
130
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
I- Le choix des noms de personnages de film comme prénoms par les époux
KARIM et KONAN
Les époux KARIM ont choisi les prénoms ROSA SALVAGE pour leur fille à
naître et les époux KONAN les prénoms COSTA PINTO pour leur garçon né le 14
décembre 1997.
Le choix de ces prénoms qui sont d'origine étrangère pose un problème au regard
de la législation ivoirienne sur le nom.
La question se pose en effet de savoir si les parents peuvent librement choisir les
prénoms de leurs enfants y compris parmi les étrangers.
131
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Pour répondre à une telle question, il importe de voir dans la loi sur le nom les
dispositions relatives au choix des prénoms.
Il est de principe que les parents peuvent librement choisir les prénoms de leurs
enfants. En application de ce principe, les époux KARIM peuvent librement choisir
les prénoms de leur enfant.
Cette liberté de choix n'est cependant pas absolue. En effet si les parents peuvent
librement choisir les prénoms de leurs enfants, c'est sous la réserve expresse
édictée par l’article 6 de la loi n° 64-373 du 7 octobre 1964, relative au nom
modifiée par la loi n° 83-799 du 2 août 1983 qui interdit aux officiers de l’état
civil de recevoir des prénoms autres que ceux figurant dans les différents
calendriers ou ceux consacrés par les usages et la tradition.
Au regard de ces dispositions que peut-on penser du choix des prénoms ROSA
SALVAGE par les époux KARIM ?
Ces prénoms figurent-ils dans les différents calendriers ou sont-ils consacrés par
les usages et la tradition ?
Il importe de préciser que les calendriers dont il s'agit ne peuvent être que des
calendriers ivoiriens ou en tout cas ceux qui sont considérés comme tels.
Les prénoms ROSA SALVAGE qui sont formés en réalité d'un prénom (ROSA) et
d'un nom (SALVAGE) brésiliens sont étrangers et ne figurent pas dans les
calendriers ivoiriens. Ils ne peuvent donc pas être choisis par les parents et portés
comme prénoms par des enfants ivoiriens nés en Côte d'Ivoire.
Il reste alors à se demander si ces prénoms sont consacrés par les usages et la
tradition.
De par leur caractère récent et, pour ainsi dire, saisonnier, ces prénoms n'ont pu
être consacrés par les usages et la tradition. Il faut préciser que les usages et la
tradition dont il s’agit sont bien ceux de la Côte d'Ivoire. Or, il n'est pas dans nos
usages ni dans notre tradition de donner des noms de personnages de téléfilms pour
moins de fantaisie.
Un tel choix relève beaucoup plus de la fantaisie que des usages et de la tradition.
Le choix des prénoms ne peut être mu par des considérations fantaisistes. Aussi,
132
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
les prénoms fantaisistes ne peuvent-ils être choisir pas les parents et portés par
leurs enfants.
En somme, les prénoms ROSA SALVAGE choisis par les époux KARIM ne
peuvent pas être portés par leur enfant car non-conforme à notre législation en la
matière. Les époux KARIM pourraient se heurter au refus de l'officier de l'état civil
s'ils veulent déclarer leur fille sous ces prénoms.
Le même raisonnement peut être tenu en ce qui concerne le choix par les époux
KONAN des prénoms COSTA PINTO pour leur enfant né le 02 octobre 2007.
En définitive, les enfants des époux KARIM et KONAN ne pourront pas porter les
prénoms choisis par leurs parents respectifs parce que ces prénoms ne figurent pas
dans les différents calendriers et ne sont pas consacrés par les usages et la tradition.
Le domicile est, par là même, inviolable. Aussi nul ne peut-il divulguer le domicile
d’autrui sans son consentement. Cette interdiction est valable pour tous, y compris
l'employeur (Voir dans ce sens la jurisprudence dès lors que n’est pas en cause la
sauvegarde d'un droit légalement reconnu ou judiciairement constaté, la
divulgation du domicile d'un salarié par l'employeur sans son accord constituerait
133
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
une atteinte à sa vie privée. Civ. 1ère 6 novembre 1990 ; D. 199. 353.). Ainsi,
l'employeur qui divulgue à autrui le domicile de son employé sans son
consentement porte atteinte à la vie privée de ce dernier.
Raisonnement qui semble être inspiré par la maxime frans omma corrumpu. Voir
dans ce sens l'arrêt rendu par la 1ère chambre civile de la Cour de cassation
française le 19 mars 1991 : D. 1991.508 :
« Si toute personne est en droit de refuser de faire connaître le lieu de son domicile
ou de sa résidence, il en va autrement lorsque cette dissimulation lui est dictée par
le seul dessein illégitime de se dérober à l'exécution de ses obligations et de faire
échec au droit des créanciers ; le juge des référés peut alors ordonner sous astreinte
à l'employeur de communiquer aux créanciers ce renseignement ».
134
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Madame SOUALY, qui a quitté le domicile conjugal parce que son conjoint y
aimaient une concubine voudrait exercer les droits de l’autorité parentale sur
leurs enfants communs restés avec leur père. À cet effet, elle voudrait saisir le juge
des tutelles. Elle fait remarquer que ces enfants sont maltraités par la concubine de
leur père.
Les faits ainsi présentés soulèvent le problème de l'exercice des droits de l’autorité
parentale dans une famille légitime, plus exactement des conditions d'exercice par
la mère.
La question de droit est de savoir si l'épouse remplit les conditions pour exercer les
droits de l’autorité parentale sur les enfants communs en lieu et place du père.
La mère pourra également obtenir l’autorité parentale dans les cas suivants :
d’abord, en cas de déchéance du père ou de retrait partiel de ses droits de l’autorité
parentale (article 21 et suivants de la loi de 2019 sur ma minorité), ensuite, en
cas de d'abandon volontaire par le père de ses droits et enfin, dans le cas où le père
est hors d’état de manifester sa volonté (article 11 de la loi de 2019 sur ma
minorité).
C'est donc monsieur SOUALY qui doit exercer les droits de l’autorité parentale.
Pour qu'il en soit autrement, il faut que madame SOUALY démontre que le père a
135
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
été déchu de ses droits, est hors d'état de manifester sa volonté, ou a abandonné ses
droits de l’autorité parentale.
Or, il n'apparaît pas dans les faits que le père a été déchu de ses droits de l’autorité
parentale ou que ses droits font l’objet d’un retrait partiel. Le fait pour le père
d'entretenir une concubine qui maltraite leurs enfants ne constitue pas un cas
d’exercice de l’autorité parentale par l’épouse. Il serait par ailleurs difficile de
considérer l’attitude du père comme un cas de déchéance de l’autorité parentale.
Même si l'attitude du père qui entretiendrait une concubine dans le domicile
conjugal serait de nature à compromettre l'éducation des enfants, aucune décision
de déchéance ou de retrait n’est intervenue.
Par ailleurs, à supposer que le père ait été déchu de l’autorité parentale, la mère ne
pourrait pas se voir accorder l'exercice des droits de l’autorité parentale ; ayant
elle-même abandonné le domicile conjugal.
Il ne ressort pas non plus des faits que le père est hors d'état de manifester sa
volonté en raison de son incapacité, de son absence, de son éloignement ou de
toute autre cause.
Enfin le père n'a pas volontairement abandonné ses droits de l’autorité parentale.
Il découle de ce qui précède que madame SOUALY ne peut avoir gain de cause si
elle demande au juge des tutelles de lui attribuer l'exercice des droits de l’autorité
parentale.
136
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
SUJET :
Des obsèques bien méritées ont été organisées, deux semaines durant, à l'attention
du défunt par ses parents, la population, ses amis et sa société où il ne comptait que
des amis, des frères et sœurs, aux dires des employés et collaborateurs.
En effet, les parents indiquent qu'au moment de son décès, GBANFLIN père, était
pendant plus d’une année en chômage technique, du fait des difficultés que
rencontrait sa société, sa zone d'exploitation étant dans la région de Man sous
contrôle de la rébellion d'alors.
Il a par ailleurs un véhicule de marque Mercedes 190 qui est immobilisé depuis son
décès.
Face à ces difficultés, les parents envisageant de mettre en location trois des
maisons (San-Pédro - Sassandra - Village) et de vendre le véhicule afin de pouvoir
faire face aux dépenses de rentrée scolaire, surtout que la compagnie d'assurance
où GBANFLIN père avait souscrit une assurance et la société qui l'employait
exigent l'acte de décès pour engager les procédures de versement du capital et la
liquidation des droits, acte qu'ils ne peuvent produire, faute d'avoir déclaré le décès
à l'état civil.
137
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
GBANFLIN KLANHAN meurt en laissant deux enfants et des biens (04 maisons
et un véhicule). Les enfants étant encore à l'école, les parents sont préoccupés par
les dépenses de la rentrée scolaire 2020-2021.
Pour faire face à ces dépenses, ils envisagent de mettre en location trois maisons et
de vendre le véhicule, les procédures de versement du capital au titre de l'assurance
souscrite par le défunt et de liquidateur des droits par l'employeur rencontrent des
blocages, faute d’acte de décès.
Pour répondre à cette question, il faut d'abord résoudre le problème suivant : Qui
est habilité à administrer les biens en cas de décès du père ?
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Faire remarquer qu'un enfant est devenu majeur depuis mai 2020. Si les parents
étaient mariés, il ne se présente pas de difficultés quant à l'administration des biens
laissés puisque la mère est habilitée à le faire.
- vente => acte de dispositions, pour lequel il faudra tenir compte de l'enfant
devenu majeur.
=> Désignation d'un tuteur par le canal de famille, avec la mère de l'enfant mineur.
=> Pour les opérations, le tuteur va exercer ses pouvoirs, en tenant compte du
consentement de l'enfant majeur et de la gravité des actes.
Ainsi, les parents ne peuvent effectuer les opérations en faisant comme ils le
souhaitent.
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Il ressort des faits que la déclaration de décès n'a pu être faite à l'état civil. Or, elle
devait être faite dans les 15 jours.
De la date de décès (avril 2020) au 10 août 2020, il s’est écoulé plus de 15 jours.
Les parents doivent désormais saisir le tribunal de Dimbokro pour l'obtention d'un
jugement supplétif tenant lieu d’acte de décès.
140
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
SUJET :
En effet, selon Yah et SE, il y a une variation entre les signatures de DJ CAMARO
apposées sur les actes de mariage de 2005 et 2002, ainsi que la numérotation des
feuillets de registre de mariage. Ils envisagent dès lors de demander la nullité du
mariage de DJ CAMARO et Fouta DOMAN.
141
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Problème :
Autrement dit, les anomalies relevées dans les actes de mariage figurent-elles dans
les différents cas de nullité expressément prévus par la loi sur le mariage ?
- Nullités absolues
- Nullités relatives
Les anomalies ne figurent pas dans les différents cas de nullité. Elles ne peuvent
donc entraîner la nullité du mariage. Mieux, le remariage ne peut-il être considéré
comme un faux, puisque célébré effectivement par l’officier de l'état-civil (C.S. ch.
Jud. Four. Civ., arrêt n° 483 du 13/10/2005 Rec/CNDJ ; n°2, 2006).
142
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Informée de cet incident, son épouse aimerait savoir les moyens juridiques dont
elle dispose pour assurer la protection de leur patrimoine commun devant les
dépenses inconsidérées de son mari. En effet, sa passion pour les jeux de casino
vient d’engloutir plus de la moitié de leurs économies réalisées en cinq ans.
Le 14 février 2007, leur fils DAGO acquiert en héritage cinq villas à lui léguer par
son grand-père. Le 20 mars de la même année, DAGO loue à DIGBAZA, pour
quatre ans, une des villas sise à Angré-Cocody.
Par ailleurs, pour son quinzième anniversaire, le 22 mars 2007, DAGO a pris en
location un véhicule de marque BMW avec la Société TOMBI spécialisée dans la
location des voitures sans chauffeur, en vue de se rendre à la plage d’Azuretti. Le
véhicule a dérapé et a été gravement endommagé. Depuis son accident, DAGO
pratique l'école buissonnière.
Chaque matin, faisant croire à ses parents qu’il se rend à l'école, il part à la scierie
TRABEX-CI où travaille DIDI un de ses amis. Là il découvre une offre d’emploi.
Il y postule et fait partie des 4 personnes retenues sur 237 demandeurs. Le 10 juin
143
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
La mère de DAGO très furieuse, veut annuler les actes effectués par son fils. Par
ailleurs, la Société TOMBI demande à DAGO de réparer le véhicule qu'il a
endommagé, mais celui-ci n'entend pas s’exécuter.
Dame KOUTOUKOU vient vous consulter ; elle voudrait savoir de quels moyens
juridiques elle dispose pour défendre et protéger son fils ainsi que ses biens.
Conseillez-la utilement.
144
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
* Problèmes juridiques
- Quelle est la valeur juridique d’un acte conclu dans un état d'ivresse ?
- Une mère peut-elle annuler les actes juridiques accomplis par son enfant mineur ?
* Annonce du plan
- Problème de droit : un acte de donation conclu par un majeur en état d'ivresse est-
il valable ?
Principe : les actes juridiques conclus par les majeurs non protégés bénéficient
d'une présomption de validité. Ceci parce que le principe chez les majeurs est la
capacité.
145
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Exception : cependant, l’acte juridique conclu par un majeur non protégé peut être
invalidé si la preuve est faite qu'au moment de la conclusion de cet acte, il était
atteint d’une altération passagère des facultés mentales dues à l’ivresse.
B- La protection du prodigue
- Principe : selon l'article 514 du Code Civil, le prodigue se protège par une
action en défense de procéder sans l’assistance d’un conseil judiciaire.
146
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Il s'agira d'étudier le sort des actes accomplis par DAGO et son éventuelle
responsabilité délictuelle.
a- Le contrat de travail
Application au cas d'espèce : mineur = individu de l’un ou de l'autre sexe qui n'a
pas atteint 18 ans révolus. DAGO = 17 ans, donc pas 18 ans révolus. Donc DAGO
= mineur.
Rien du cas pratique ne dit que DAGO est émancipé, c'est-à-dire ait été affranchi
de l’autorité parentale ou de la tutelle par un acte volontaire. En conséquence, son
contrat de travail est, en principe, annulable.
Or, en l'espèce, c'est DAGO lui-même qui a conclu son contrat de travail. Ce
contrat n’est donc pas valable et sa mère peut l'attaquer en nullité si elle le juge
lésionnaire.
147
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Or, le représentant légal du mineur peut faire un acte de la vie courante. Donc le
mineur peut accomplir un tel acte.
148
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
d- La vente de la villa
e- Les donations
En l'espèce, DAGO est mineur (17 ans). Il n’est pas non plus émancipé.
149
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Conclusion
- Problème de droit : le mineur peut-il être tenu pour responsable des délits et
quasi-délits qu’il commet ?
150
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Vous êtes l'un des avocats du chanteur bien connu SPID BOND, qui vous
téléphone pour vous apprendre les faits suivants :
Enfin, l'article est assorti d'une série de photos prises à l'orphelinat de la Riviera,
lors du goûter de Noël des petits pensionnaires, où le chanteur apparaît entouré de
très jeunes filles, avec cette légende : « SPID BOND donne-t-il dans les
nymphettes pour oublier que son embonpoint et sa denture trop soigneusement
restaurés révèlent une cinquantaine bien tassée ? »
SPID BOND vous rappelle qu'il est né le 05 janvier 1956, vous demande d’agir, et
vite.
151
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
SPID BOND, chanteur bien connu est mis en cause dans un journal à sensation
Ivoire-Lundi.
Les journalistes révèlent aussi que c’est grâce aux activités peu reluisantes de sa
femme BODJO, ancienne prostituée, que SPID BOND parvient à financer sa
carrière. Ils vont même jusqu'à dire que le chanteur lui-même a été mêlé à des
affaires de drogue et de prostitution.
L'article est accompagné de photos, sous lesquelles on peut lire une légende
particulièrement blessante pour le chanteur où on met en cause son honnêteté.
Ce genre d’article est très courant dans les journaux à sensation, bien qu’il semble
qu'ici les journalistes aient été un peu loin.
Les gens de plus en plus avides de sensationnel veulent des révélations de plus en
plus indiscrètes sur la vie privée de leurs idoles. Les Journalistes pour attirer leurs
lecteurs, sont obligés d’essayer d’obtenir des renseignements indiscrets sur les
vedettes. Le problème qui se pose est souvent de savoir si la liberté d'expression est
compatible avec le respect de la vie privée des personnes connues.
152
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
En effet, les journaux sont quelquefois autorisés à décrire la vie quotidienne des
vedettes, mais en aucun cas, ils ne sont autorisés à faire des révélations sur l'origine
des vedettes, les activités de leur famille lorsque ces activités sont peu reluisantes
et peuvent porter préjudice à la carrière de la vedette.
Il semble que, dans le cas d’espèce, ces révélations n’aient pas été faites seulement
dans le but d'informer les lecteurs du journal, mais également dans un but
malveillant. Les journalistes ne peuvent donc pas se retrancher derrière la liberté
d'expression. SPID BOND est mis en cause dans cet article : nous verrons dans une
première partie, quelles atteintes sont portées contre ses droits ; et dans une
seconde partie quelles sont les possibilités pour faire cesser ces atteintes et obtenir
réparation du dommage qu'il a subi.
Chaque individu possède des droits auxquels on ne peut porter atteinte et qui
doivent être protégés, surtout lorsqu'il s’agit de personnes connues.
Le journal Ivoire-Lundi publie des photos qui sont prises dans un lieu public :
l'orphelinat de la Riviera. L'autorisation de SPID BOND n'était donc pas nécessaire
pour que ces photos soient prises.
Cependant, son autorisation est nécessaire pour que ces photos soient publiées.
SPID BOND étant un chanteur très connu ne donne certainement pas une
autorisation expresse de publication, toutes les fois qu’on le photographie : son
autorisation est tacite. Donc la publication des photos en elle-même ne porte pas
atteinte au droit à l'image du chanteur.
153
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
BOND était allé à l’orphelinat, mais pour relever son goût pour les très jeunes
filles.
Il y a donc ici une atteinte au droit à l’image ; nous verrons dans la deuxième partie
comment faire cesser cette atteinte et obtenir réparation.
Ces allégations peuvent être considérées comme portant atteinte au droit au respect
de la vie privée, mais elles porteraient surtout atteinte au pseudo-droit à l'honneur
du chanteur. Elles pourraient même constituer le délit pénal de diffamation.
Le fait de révéler que SPID BOND a trempé dans des affaires de drogue et de
prostitution, alors qu'il nie et que cette allégation n'a pas été prouvée, (d’ailleurs,
même si elle avait été prouvée, l’atteinte restait la même) constitue une atteinte au
"droit" à l’honneur et à la réputation.
L'affirmation gratuite (et non prouvée) que le chanteur serait intéressé par les très
jeunes filles met en cause son honnêteté.
Ces deux allégations sont donc des atteintes au droit à l’honneur du chanteur SPID
BOND.
L'article du journal ne donne pas seulement des informations sur le chanteur lui-
même, mais également sur sa famille.
Il révèle le nom patronymique du chanteur, mais, il n'y a pas ici d'atteinte au droit
du pseudonyme. On ne nous dit pas si le public connaissait ce nom. On révèle son
véritable nom KONE surtout pour pouvoir révéler ensuite les activités de la famille
154
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
L’atteinte au secret de la vie privée n’est pas réalisée à cause du caractère blessant
et diffamatoire de l’article, mais seulement parce que chaque individu a droit à être
laissé tranquille dans ce qui n'est pas sa vie publique ou professionnelle.
Il faut distinguer les actions qui permettent de faire cesser les atteintes et les
actions qui permettent d'obtenir réparation du préjudice causé.
Donc, avant de penser à la réparation, SPID BOND veut que l’atteinte cesse.
155
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Il faut s'adresser au juge des référés. Avant de se prononcer sur le fond de l'affaire,
le juge des référés peut prononcer une saisie séquestre des journaux. S'il y a
atteinte à l'intimité de la vie privée. S'il y a atteinte à l'intimité de la vie privée.
Dans notre cas d'espèce, l’atteinte est particulièrement intolérable, le juge pourra
certainement prononcer la saisie du numéro de Ivoire-Lundi. Cette saisie peut
n'être faite que dans un certain nombre de quartiers ou une partie de la ville.
On ne peut ici distinguer les différentes atteintes (au droit à l'image, à l'honneur, au
respect de la vie privée) ; la cessation de ces atteintes peut être obtenue par le
même moyen.
2- Lorsque la saisie a été opérée, SPID BOND doit demander réparation que
cet article lui a causé.
Cette action civile doit être faite sur la base de l'article 1382. En effet, pour faire
cesser l’atteinte, il n’est pas nécessaire de prouver un préjudice, mais pour obtenir
réparation, il faut faire référence à l’article 1382 du Code Civil.
Il faut prouver une faute : dans ce cas d’espèce, c’est la publication de révélations
portant atteinte à la vie privée, à l'honneur du chanteur. Il faut prouver un
préjudice : il est évident, ces révélations peuvent nuire à la carrière du chanteur. Le
lien de causalité est aussi établi entre la faute et le préjudice.
SPID BOND obtiendra donc, selon toute vraisemblance, des dommages et intérêts.
Si le juge des référés a déjà ordonné une saisie, il y a de fortes chances pour que le
juge, jugeant au fond, aille dans le même sens, et accorde des dommages et intérêts.
156
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
B- Étendue du préjudice
Si le juge des référés prononce une mesure de saisie, c'est qu'il considère que
l'atteinte est particulièrement intolérable, d'où le préjudice sera considéré comme
important, bien que cette mesure de saisie le limite tout de même.
Les juges du fond vont peut-être tenir compte de la conduite antérieure du chanteur.
Était-il très complaisant avec la presse ou au contraire très réservé ?
Les Tribunaux se montrent en général très sévères, lorsque des allégations aussi
graves et blessantes sont faites dans un journal, car ils veulent empêcher que ce
type de journaux outrepassent trop les limites permises.
157
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
CAS PRATIQUE N° 1 :
Des relations entre ADOUFLE et BICHI, naît une fille âgée exactement d'un an le
30 janvier 2000, jour où l’avion transportant Monsieur ADOUFLE à destination de
NAIROBI s'écrase en pleine mer quelques minutes après le décollage, à environ un
kilomètre de la côte d'ABIDJAN PORTBOUET. Les recherches effectuées sont
restées infructueuses ; aucun corps n'a été retrouvé.
Deux ans après ce tragique événement Mlle BICHI s’interroge sur les droits de sa
fille face aux biens de M. ADOUFLE, et ce, en sortant du tiroir son acte de
naissance établi sur déclaration de M. ADOUFLE lui-même, à l’insu de sa femme.
Madame ADOUFLE compte, quant à elle, refaire sa vie en se remariant.
Exposez les problèmes soulevés par ce cas pratique assortis de leurs solutions.
158
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE N° 2
Mme LEVIVEUR qui était très en colère, venait de trouver le moment le mieux
indiqué pour interpeller son mari sur son infidélité. Une grave dispute a alors éclaté
entre les deux conjoints, au terme de laquelle Madame LEVIVEUR décide de
demander le divorce. Vexe, Monsieur LEVIVEUR envisage de poursuivre la
Télévision Nationale devant le Tribunal de Première Instance d'Abidjan.
Qu'en pensez-vous ?
159
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Les faits exposés par les deux sujets peuvent être examinés cas par cas.
Mlle POISSEUX Blandine née le 30 juin 1980, laquelle portait une grossesse de 6
mois, contracte mariage le 20 décembre 1997, à l'âge de 17 ans 6 mois, avec
Monsieur ADOUFLE Constant âgé de 26 ans.
Aux termes de la loi relative au mariage (Art. 2), l’homme et la femme avant dix-
huit (18) ans révolus ne peuvent contracter mariage.
160
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
La déclaration de la fille par M. ADOUFLE à l'état civil s’est faite à l’insu de son
épouse, donc sans le consentement de celle-ci ; il en résulte que la reconnaissance
de l'enfant par M. ADOUFLE est nulle. La fille ne peut donc porter le nom de
ADOUFLE. Elle ne peut par conséquent revendiquer la qualité d'héritier de celui-
ci.
161
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Le décès est l'arrêt des fonctions vitales avec la présence de corps ; en l'espèce, le
corps de ADOUFLE n'a pas été retrouvé. On ne peut donc conclure au décès de ce
dernier.
L'absence est la situation d'une personne qui a cessé de paraître à son domicile ou
sa résidence sans laisser de nouvelles et dont on ne sait si elle est vivante ou
décédée ; ici, on sait que ADOUFLE se trouvait dans l'avion qui s'est écrasé en mer,
on a donc ses nouvelles. Par conséquent, M. ADOUFLE ne peut être considéré
comme absent.
La disparition est la situation d'une personne qui se trouvait dans des circonstances
de nature à mettre sa vie en danger et dont le corps n'a pu être trouvé. L'écrasement
de l'avion en mer constitue des circonstances de nature à mettre la vie de M.
ADOUFLE en péril, et son corps n'a pas été retrouvé. M. ADOUFLE est donc dans
une situation de disparition.
162
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
L'image de M. LEVIVEUR assis au stade avec une femme à ses côtés pour assister
à la finale du championnat d’Afrique des Nations, a été prise et diffusée plusieurs
fois par la Télévision Nationale. Il s'ensuit une dispute entre M. LEVIVEUR et son
épouse.
L'image incriminée par M. LEVIVEUR, a donc été prise et diffusée avec son
consentement. En conséquence, la Télévision Nationale n'a pas porté atteinte à son
droit à l'image.
163
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
SUJET N° 1 :
En décembre 2008, suite à une saisine de TALOUABA, pour cause d'adultère avec
AOFFOUE SIANOU Nadège, le Tribunal de première instance a prononcé le
divorce aux torts exclusifs de TAKO, qui a été condamné à payer des dommages-
intérêts à TALOUABA et à lui verser une pension alimentaire pour l'entretien des
enfants.
Mais, elle a appris hier que TAKO venait de décéder à la suite d’un accident de la
circulation.
164
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
I-
- Faits essentiels
- Faire observer que le divorce prononcé entre TAKO et TALOUABA n'est pas
encore définitif, au moment où TAKO contracte un nouveau mariage.
- Pour contracter un nouveau mariage, il faut que le précédent ait été dissous.
- Le premier mariage n’est pas encore définitif, car pendant devant la CA (Cour
d'Appel).
- En contractant le nouveau mariage sans que le premier ait été dissous, se pose
alors le problème de la validité du second mariage qui tombe sous le coup de la
bigamie, cause de nullité du mariage.
Ainsi la nullité du second mariage peut être demandée par TALOUABA pour
bigamie.
La bigamie constituant par ailleurs un délit sur le plan pénal, le juge correctionnel
peut être saisi.
Le mariage est dissous du fait du décès de TAKO (Conf. Art. 9 al. 3 loi relative
au divorce).
165
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
166
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CONSULTATION JURIDIQUE
EBONGUE OYONO Marie Antoinette est une actrice célèbre et appréciée pour
son art. Elle s’impose, par la suite, comme romancière sous le patronyme de son
concubin DUPOND Yves Marcel, en signant ses romans sous le nom de Marie
Antoinette DUPOND. Sa renommée de romancière est désormais une évidence
dans la sous-région.
En janvier 2007, Yves Marcel épouse Marie Antoinette. La vie du couple n'est pas
une référence d’harmonie conjugale. Albert est laissé pour compte. Il conclut un
contrat de travail le 27 juillet 2009 avec le tenancier d’une boîte de nuit. Il est
auteur de dommages causés à autrui par la destruction d’une voiture de luxe et de
bris de glaces de cet établissement le 3 février 2010.
Madame DUPOND (lui envisage intenter une action en divorce contre son époux
s'interroge sur le nom qui devait être attribué à Albert dans la double hypothèse de
la déclaration de sa naissance à l'état civil dans le délai légal, et du mariage de ses
père et mère. Elle s'inquiète, en outre, de ne plus faire usage du nom de son époux
pour signer ses romans après le prononcé du divorce. Elle voudrait enfin savoir si
le non établissement d'un extrait de naissance dans le délai légal de déclaration est
un obstacle absolu à sa scolarisation pour défaut d'acte de naissance et quel est le
sort des actes et des faits imputables à Albert.
167
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION :
Marie Antoinette qui veut intenter une action en divorce contre son époux
s'interroge sur le nom qui devait être attribué à Albert, dans la double hypothèse de
la déclaration de sa naissance à l’état civil, dans le délai légal et du mariage de ses
père et mère. Elle s'inquiète, en outre, de ne plus faire usage du nom de son époux
pour signer ses romans après le prononcé du divorce.
Elle voudrait enfin savoir si le défaut d’acte de naissance de son fils peut être
suppléé et par quel mécanisme ? Quel est le sort des actes et faits juridiques
imputés à Albert ?
168
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Albert est né d’une relation de concubinage. Il est donc un enfant naturel simple,
c'est-à-dire hors mariage.
Le cas d'espèce impose ici, l’analyse d'une double hypothèse. D'abord, les règles
relatives à l'attribution originaire du nom à l'enfant naturel dont la déclaration de
naissance a été faite dans le délai légal, puis, ensuite, les règles relatives à
l'attribution de l'enfant légitimé par le mariage de ses père et mère.
A- Le patronyme d'Albert
Références :
169
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Elle aura certainement une autorisation judiciaire pour faire usage du nom du mari
en dépit du divorce, même si le mari s'y oppose.
170
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
1- L'acte de notoriété
Références :
Albert est âgé de moins de 16 ans. Il y a un régime juridique pour les actes
juridiques et un autre pour les faits juridiques.
Le principe est inscrit dans les dispositions de l’article 32 de la loi sur la minorité.
Il est affecté de nombreuses exceptions.
2- Le contrat de travail
171
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Albert sera tenu sur son patrimoine pour ses délits et quasi-délits.
172
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Dame LASME Faussevertu est doublement concernée par cette situation, et pour
cause : son fils, Eric, qu'elle a eu avec KOUASSI-KAN, doit être inscrit au CE1 ;
indigente, elle a besoin d’argent et souhaite ardemment, selon ses propres termes :
" faire liquider cette succession interminable ", et ce, d’autant plus que KOUASSI-
KAN n'a jamais voulu l'épouser : celui qu'elle qualifie désormais de goujat s'est
marié avec une autre, peu de temps après la naissance d'Eric.
Amère, elle entend d'ailleurs changer le nom de son fils qui ne portera plus le nom
de son père, mais, son nom à elle, à savoir LASME, auquel elle veut ajouter le nom
de son grand-père, de sorte que l'enfant s'appellera, si la procédure judiciaire
prospère, LASME-FONDIO, en lieu et en place KOUASSI-KAN.
173
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Courroucée, l'épouse infidèle, bien que s'interrogeant sur les chances de succès de
cette entreprise, entend ester en justice contre ce journal, à l'effet d’obtenir
réparation. Mais, la meilleure défense étant l'attaque, le journal décide de prendre
174
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
175
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
- Cette situation peut-elle être une entrave ou non au remariage de son épouse ?
A- De sa situation juridique
1- En l’absence de tout corps, nous sommes devant une incertitude sur l'existence.
Or, en la matière, il n'existe que deux hypothèses : absence ou disparition.
Quid de l'absence ?
176
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
2. Article 115 CCiv + doctrine : Sans aucune nouvelle depuis bien longtemps, pas
de corps = Situation d'absence non déclarée.
177
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
De sa situation juridique
2. Article 63, al. 2, loi relative à l'état civil : compétence de l'officier d’état civil et
exclusion procédure judiciaire. Modification ultérieure de l’acte possible.
A- De la publication de sa photo
178
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Monsieur Pakito redoutant les réprimandes de ses parents, demande alors à Mlle
Bédiakon Chimène d’effectuer une interruption volontaire de grossesse (IVG). La
jeune fille lui opposa un refus ferme. Le 28 juillet 2005, Mlle Bédiakon Chimène
met au monde un joli petit garçon.
Après avoir vainement attendu M. Pakito Jean Marc pour lui donner un nom et
faire établir l'acte de naissance de l’enfant, Monsieur Kotokan Gédéon, oncle
maternel de Mlle Bédiakon Chimène, se présente à la mairie de Cocody le 15
novembre 2005 pour déclarer la naissance de l’enfant.
Ainsi, au terme des démarches effectuées à cette fin par Monsieur Kotokan
Gedeon, on peut lire dans le registre des naissances de la mairie de Cocody, les
mentions suivantes concernant l'enfant :
Pris de remords en septembre 2008 après avoir appris que le petit Kotokan
Abouagui Aimé Dieudonné allait entrer à l'école maternelle, Monsieur Pakito Jean
Marc d'une rencontre négociée et obtenue avec Mlle Bédiakon Chimène, fait part à
celle-ci de son intention de reconnaître son fils et lui attribuer le nom "Pakito Henri
César ". Par ailleurs, pour sceller définitivement la réconciliation avec la mère de
son enfant. Monsieur Pakito propose à Mlle Bédiakon Chimène de l'épouser devant
le Maire de Cocody ; seulement, il refuse que Mlle Bédiakon Chimène, une fois le
mariage célébré, se fasse appeler "Madame Pakito".
Relevez les problèmes soulevés par ce cas pratique assortis de leurs solutions.
179
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Le cas pratique soumis aux étudiants soulève une série de problèmes qui peuvent
être traités un à un.
Problème n°1
Faits : Après avoir vainement attendu M. Pakito Jean Marc pour lui donner un nom
et faire établir l'acte de naissance de l’enfant, Monsieur Kotokan Gédéon, oncle
maternel de Mlle Bédiakon Chimène, se présente à la mairie de Cocody le 15
novembre 2005 pour déclarer la naissance de l’enfant survenue le 28 juillet 2005.
Selon la loi, la déclaration de naissance doit être effectuée dans un délai de 3 mois
à compter de la date de naissance (art. 41 al. 1 de la loi relative à l’état civil).
180
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Problème n° 2
Faits : Pris de remords en septembre 2008 après avoir appris que le petit Kotokan
Abouagui Aimé Dieudonné allait entrer à l'école maternelle, Monsieur Pakito Jean
Marc fait part à Mlle Bediakon Chimène, de son intention de reconnaitre son fils et
lui attribuer le nom "Pakito Henri César".
181
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
1- Le principe
Selon la loi, « nul ne peut porter de nom ni de prénoms autres que ceux exprimés
dans son acte de naissance » (Art. 11 loi sur le nom). C'est le principe de
l'immutabilité du nom et des prénoms.
182
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Ainsi, pour reconnaître l’enfant M. Pakito doit présenter une requête auprès du
Tribunal de Première Instance d’Abidjan (art. 15 de la loi relative à la filiation).
Problème n°3
183
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
184
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Au cours d’une sortie de détente organisée par des étudiants de la faculté de droit
de l'Université de Cocody, au bord de la mer à la plage de Mondoukou dans la
commune de Grand-Bassam, Mademoiselle Bonvivant a été l’objet de plusieurs
prises de vue faites par Monsieur Jatono, un camarade de classe, qui, depuis le
début de l’année, lui témoignait une particulière admiration.
Qu'en pensez-vous ?
185
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
INTRODUCTION
La photo ayant donc été prise avec le consentement tacite de Mlle Bonvivant,
Monsieur Jatono n’a pas porté atteinte au droit à l’image de Mlle Bonvivant.
186
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Un consentement tacite a été donné par Mlle Bonvivant à M. Jatono pour la prise
des photographies ; aucun consentement n’a été donné pour la publication des
photographies par le magazine “Femmes modernes“.
Son application fait appel à l’existence de trois conditions qu'il faut exposer avant
d'indiquer les modalités de la réparation.
Ces conditions sont : une faute, un préjudice et un lien de cause à effet entre la
faute et le préjudice (lien de causalité).
a) La faute
187
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
b) Le préjudice
Il y a un préjudice moral qui se traduit d’abord par la vexation subie par Mlle
Bonvivant qui est surprise et choquée en découvrant ses photographies dans le
magazine ; il s'agit donc ici d’un préjudice moral.
Le préjudice est également matériel, étant entendu que la photo de Mlle Bonvivant
affichée sur la couverture est de nature à favoriser une bonne vente du magazine ;
son propriétaire pourra donc, grâce à cette vente, s’enrichir au détriment de Mlle
Bonvivant.
c) Le lien de causalité
C'est le lien entre la publication de la photo par le magazine et le préjudice subi par
Mlle Bonvivant. En effet, c’est la publication de la photo qui a produit le choc, la
vexation vécue par Mlle Bonvivant ; de même, c’est la publication des photos qui
est à la base de l’enrichissement engendré par la vente des exemplaires au profit du
propriétaire du magazine.
2) La nature de la réparation
Le tribunal pourra également exiger la destruction du film qui tient lieu de support
aux photographies de Mlle Bonvivant publiées par le magazine.
188
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
Après avoir pris part le 4 février 2006 à la grande fête d’intronisation de leur
nouveau chef du village, laquelle était présidée par le Préfet d’Abidjan, Messieurs
PAPILLON et COLIBRI, deux amis de longue date devenus inséparables décident
de regagner Abidjan. Ils prennent place à bord d’un car de transport en commun,
aux côtés de deux belles jeunes femmes rencontrées sur les lieux de la
manifestation, avec lesquelles ils entretiennent la conversation tout le long du trajet.
Descendus du car avec leurs compagnes, les deux amis se séparent à la gare
routière d’Adjamé, chacun devant prendre la direction de son lieu de résidence. M.
PAPILLON, sous le regard complice de son ami COLIBRI, choisit alors de faire à
pied un bout de chemin avec sa nouvelle conquête avant d'emprunter avec elle le
même taxi ; s’étant rendu compte au cours de leur conversation que la jeune
femme réside comme lui dans la même zone géographique au sud de la ville
d'Abidjan. Ce soir là, M. PAPILLON n'a pas rejoint la maison familiale depuis
cette date, personne ne l’a plus revu, et l'on n'a aucune nouvelle de lui.
189
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Lassé d'attendre désespérément un mari dont elle ne sait s’il la rejoindrait un jour,
Madame PAPILLON Jolicoeur décide de se marier le 27 décembre 2008 avec le
nouvel élu de son cœur devant le maire de son quartier. Ce mariage peut-il être
célébré ?
190
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Bref résumé des faits suivi de l’exposé du problème de droit : quelle est la situation
juridique de M. Papillon et les effets qui y sont attaches ?
Le décès est la cessation des fonctions vitales d’une personne avec présence de
corps. En l'espèce, l'on n'est pas en présence du corps de M. Papillon.
La disparition est la situation d’une personne qui se trouvait dans des circonstances
de nature à mettre sa vie en danger, et dont le corps n'a pu être retrouvé.
Nulle part, les faits du cas pratique ne font état de circonstances de nature à mettre
la vie de M. Papillon en danger. M. Papillon n'est donc pas dans une situation de
disparition.
L'absence est la situation d'une personne qui a cessé de paraître au lieu de son
domicile ou de sa résidence sans laisser de nouvelles et dont on ne sait si elle est en
vie ou décédée.
191
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Par quelle procédure Mlle Papillon peut-elle obtenir le financement de ses études
au moyen des loyers des deux maisons de son père ?
En l'espèce, le frère cadet de M. Papillon dilapide l'argent des loyers des deux
maisons, au moment même où Mlle Papillon qui bénéficiait du soutien de son père
se trouve confrontée à des difficultés financières. Ces éléments de fait indiquent
qu'il y a nécessité de pourvoir à la gestion des biens, notamment des deux maisons
de M. Papillon.
Mlle Papillon peut même être désignée par le juge en qualité de mandataire
judiciaire chargée d'encaisser les loyers des deux maisons et en faire un usage
approprié.
192
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Or, selon l'article 3 al. 1 de la loi de 2019 relative au mariage, nul ne peut
contracter un nouveau mariage avant la dissolution du précédent. Le mariage de
Madame Papillon avec son mari présumé absent n'étant pas dissout, celle-ci ne
peut donc contracter mariage avec le nouvel élu de son cœur. Le mariage de
Madame Papillon ne peut donc être célébré par l’officier de l’état civil de son
quartier.
193
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CONSULTATION
Mlle KETOURE Rose Aimé, sœur de KETOURE Nadine, vient d'obtenir avec
mention sa maîtrise en droit à l’Université NORD-SUD - Abidjan-VRIDI et elle
voudrait présenter le concours de la magistrature à l’Institut National de Formation
Judiciaire (I.N.F.J) d’ABIDJAN. Elle est née à ABOISSO le 08 juillet 1987.
Quant aux registres de la mairie, ils ont été dévorés par les rats et les souris qui
infestent les lieux. Mlle KETOURE se pose alors la question de savoir comment se
fera la reconstitution des registres et, en attendant la reconstitution, comment
pourra-t-elle pallier le défaut d’acte de naissance ?
194
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CORRECTION DU CONSULTATION
INTRODUCTION
La consultation juridique soumise à notre étude est relative aux actes de l'état civil.
Des faits, il ressort que Mlle KETOURE Nadine titulaire d'une maîtrise en droit à
l'université NORD-SUD voudrait présenter le concours de la magistrature à
l'Institut Nationale de Formation Judiciaire (I.N.F.J). Elle est née à Aboisso le 8
juillet 1987. Pour la constitution de son dossier de candidature, Mlle KETOURE
devrait se rendre à Aboisso, quand elle a appris que les registres de l'année 1987
ont été détruits. Mlle KETOURE voudrait savoir comment se fera la reconstitution,
comment pourra-t-elle pallier le défaut d'acte de naissance ?
Pour répondre à ces interrogations, nous allons de prime abord mettre en relief la
procédure de reconstitution des registres (I) et ensuite examiner la procédure
palliative du défaut d’acte de naissance (II).
195
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
196
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Il résulte de ces dispositions que la seule solution prévue par la loi est le jugement
supplétif d'acte de l'état civil. En attendant la reconstitution des registres, les parties
intéressées doivent avoir recours à la procédure du jugement supplétif d'acte de
l'état civil.
En l’espèce, les registres de l’année 1987 qui se trouvaient au greffe du tribunal ont
été détruits alors que Mlle KETOURE a besoin de son acte de naissance pour
présenter le concours.
Donc pour pallier le défaut d'acte de naissance, elle devra recouvrir à la procédure
du jugement supplétif d’acte de l'état civil. L’obtention du jugement supplétif sera
facilitée si le demandeur possède un extrait ou une copie de l’acte d'état civil
figurant sur le registre perdu ou détruit.
197
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
LA FICHE D’ARRET
198
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
LA COUR
Considérant qu'il est constant que dans une lettre datée du 5 mars 1976,
199
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Dans sa compétence, le sieur BOUSEZ précisait « enfin, il nous est nécessaire pour
donner plus de vie à notre revue, de pouvoir illustrer cet article par des
photographies des bâtiments, du matériel, des principaux dirigeants, etc. Je vous
serais tout particulièrement obligé, si vous pouviez accorder une attention toute
particulière à notre revue et nous faire parvenir ces éléments dans les délais les
plus rapides pour nous permettre une très prochaine publication ».
200
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Considérant que le premier Juge, après avoir relevé que la publication de l'image
d'une personne sans son autorisation constitue une faute délictuelle, a néanmoins
estimé que cette faute n’avait causé aucun préjudice à YATTIEM AMIGUET
François ;
que le placard publicitaire laisse supposer que lui YATTIEM AMIGUET François
a suivi les cours par correspondance de l'École EFET (École Française
d'enseignement Technique) : qu'il l'expose aux railleries des étudiants qui pensent
que leur directeur, après avoir suivi des cours par correspondance a accédé aux
responsabilités qui sont les siennes grâce à ses relations ; que pendant une semaine ;
il a été offert en spectacle aux lecteurs d'Ivoire-Dimanche, la page contenait
l'encart publicitaire étant consacrée au programme hebdomadaire de la télévision ;
que tous les intimés sont solidairement responsables du préjudice, qui lui a été
ainsi causé qu'en effet, la revue générale africaine à qui il avait remis la
photographie n'explique pas comment celle-ci est sortie de ses archives ; qu'elle a
fait preuve de négligence ; qu'Ivoire-Média qui a le monopole de la publicité dans
la presse écrite n'explique pas non plus comment son Directeur Monsieur LARGY
a pu donner la photographie dont il s'agit à la Société « Communication et Média
Internationaux », que cette dernière aurait dû, en préparant la campagne de
publicité de l'École EFET, obtenir au préalable le consentement du sujet
photographié : que sa faute engage son mandant l'École EFET ; qu'Ivoire
201
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Considérant que la revue " Ivoire-Dimanche " affirme par l'organe de ses conseils
Maître DOGUE et ELGHOZI, qu’elle n'a commis aucune faute, que la marquette
n'a pas été conçue par elle qu'elle lui a été transmise par CMI avec ordre de la
publier ; qu'en outre, YATTIEM AMIGUET François ne rapporte pas la preuve
qu'il a subi un préjudice ; qu’il n’était pas opposé au principe de la publication de
la photographie dans une revue, puisqu'il l'avait fourni lui-même ; qu'à titre
subsidiaire, il ne peut lui être alloué que le franc symbolique ;
Considérant qu’il est exact que d’après une jurisprudence constante, toute personne
possède sur son image et sur l'utilisation qui en est faite « un droit de propriété
absolue dont nul ne peut disposer sans son consentement » ; que la diffusion de
cette image, sans autorisation de la personne photographiée, constitue » un quasi-
délit générateur d'un préjudice donnant lieu à réparation » (Tribunal de Commerce
de la Seine, 20 février 1963, D. 1963, sommaire P. 85) que dans le cas d'espèce, il
est faux de soutenir que YATTIEM AMIGUET François avait accepté de toute
façon la publication de sa photographie dans une revue, alors qu'il n'avait autorisé
la diffusion de son image que dans la seule « Revue Générale Africaine », à la
202
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
demande expresse de celle-ci, et uniquement dans le cadre d'une étude sur l'École
de statistique dont il est le Directeur ; que contrairement aux allégations des
intimés, la diffusion de la photographie de l'appelant dans la revue « Ivoire
Dimanche», loin d’être flatteur, était plutôt désobligeante, puisqu’elle faisait voir
aux lecteurs que YATTIEM AMIGUET François avait suivi les cours par
correspondance de la société EFET et qu’il s’était « arrangé » pour accéder au
poste de responsabilité qui est aujourd’hui le sien ; qu'il est exact qu’il n’y a eu
qu’une seule diffusion, mais que cette circonstance diminue, il est vrai
l’importance de la réparation du préjudice, mais ne supprime pas la responsabilité
des auteurs, qui est constante et ne peut être éludée ; ...
203
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
I- La nature de la décision
La décision qui nous est soumise est un arrêt de la cour d'appel d’Abidjan rendu le
2 juillet 1982, sur appel interjeté par Yattien Amiguet François contre le jugement
du tribunal de 1ère instance d’Abidjan du 04 décembre 1980.
II - Les faits
L’objectif visé serait de valoriser en faisant connaître l’ESA par le grand public.
C'est ainsi que Y.A.F. a remis à la disposition de l’organe de presse les documents
sollicités.
Cette publicité était accompagnée de la liste des carrières enseignées par la société
EFET. En date du 13 février 1978, Y.A.F. éleva une vive protestation auprès de la
RGA à laquelle il réclamait la restitution de sa photographie et la cessation
immédiate de la publicité faite par ID. Il initie par la suite une action en justice.
204
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
III- La procédure
Par exploit du 24 octobre 1978, Y.A.F. saisit le T.P.I d’Abidjan d'une action en
réparation du préjudice que lui cause cette situation.
Par ailleurs, selon eux, la publication litigieuse a cessé immédiatement si bien que
le sujet photographié ne peut se prévaloir d'un préjudice. En plus, l'encart
publicitaire ne pouvait être que flatteur pour lui.
Or, en l’espèce, il n'a autorisé que la RGA à publier sa photographie, et ce, dans un
cadre bien précis. Cette autorisation n'était ni générale ni impersonnelle. Par
ailleurs, continue-t-il, il en subit un préjudice eu égard au caractère désobligeant de
la légende figurant au-dessus de la photographie, puisque cet encart publicitaire
insinuait que lui, Y.A.F., directeur d'une grande école, avait suivi des cours par
correspondance. Cette situation l'a exposé aux railleries de ses étudiants qui
205
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Ce préjudice est aggravé par le fait qu’il a été offert en spectacle aux lecteurs
d'Ivoire Dimanche. Il conclut donc à la responsabilité solidaire de tous les organes
de presse qui ont concouru à la réalisation de ce préjudice.
+ Quant à la CMI et Ivoire Média, ils affirment que Y.A.F., qui a joint sa
photographie à une publication visant à valoriser son établissement, ne peut
prétendre qu’il ne désirait pas voir son image republiée. Par ailleurs, l’appelant n’a
subi aucun préjudice puisqu'il n'y a eu qu'une seule parution du numéro litigieux.
En outre, ils se déclarent de bonne foi puisqu'ils n'ont jamais entendu causer un
préjudice à l’appelant.
Le problème juridique
206
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
IV- La solution
À cette question, la Cour d'Appel, a répondu par la négative au motif qu'il a été
affirmé de manière constante en jurisprudence que chacun est titulaire d’un droit
de propriété absolue sur son image, si bien que toute publication de celle-ci sans
une autorisation préalable du sujet photographié est constitutive d'une faute. Par
ailleurs, le consentement donné pour une 1ère publication n'est pas extensible à de
futures publications afin de justifier celles-ci.
La responsabilité civile des mis en cause est d'autant plus réelle que, par leur faute
l'appelant a subi un préjudice matériel eu égard à l'utilisation de son image à des
fins commerciales et un préjudice moral en raison du caractère désobligeant de la
publicité tendancieuse le faisant paraître, aux yeux du public, comme quelqu'un qui
a suivi des cours par correspondance et qui a accédé à un poste de responsabilité
par des moyens indélicats.
Dès lors, la cour, après avoir mis hors de cause deux des organes de presse dont la
responsable délictuelle n’est pas établie, à condamné insolidum la RGA et la CMI
à verser à la victime de l'atteinte, une indemnité de 250 000 F CFA.
207
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
DISSERTATION
208
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
DISSERTATION
209
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CORRECTION DE LA DISSERTATION
INTRODUCTION
Elle institue une obligation alimentaire à caractère réciproque entre les gendres ou
les belles-filles et leurs beaux-pères ou leurs belles-mères (article 48 mêmes lois).
Le mariage a encore pour conséquence par exemple de légitimer les enfants que les
époux ont pu avoir ensemble antérieurement à leur mariage ou d'émanciper de
plein droit la personne mineure qui le contracte.
Mais principalement, le mariage crée la famille légitime, situation qui implique des
droits et devoirs d'ordre aussi personnel que pécuniaire.
Les effets du mariage à l’égard des personnes s'inscrivent à la fois dans les rapports
entre les époux (A) et dans les rapports entre les époux et leurs enfants (B).
Dans les rapports personnels entre époux, le mariage entraîne aussi bien des
devoirs que des droits.
210
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
a- Le devoir de cohabitation
Mais il est à préciser que l'obligation de cohabitation des époux n'est pas absolue.
D’une part, la femme peut être autorisée par le juge à avoir une résidence autre que
celle choisie par le mari (article 56 alinéa 2 Loi 2019 sur le mariage et article 28
de la loi sur le divorce et la séparation de corps).
D'autre part, l'époux qui justifie de motifs légitimes est dispensé de l'obligation de
se prêter à des relations sexuelles avec son conjoint (appréciation du juge).
b- Le devoir de fidélité
Cela implique plus spécialement de relations sexuelles avec une personne autre que
son conjoint sous peine d'être convaincu d'adultère. Or, l'adultère est non
seulement une cause de divorce (article 1 alinéa 1er de la loi relative au divorce et
séparation de corps) mais également un délit pénal assorti de peines d'amende ou
de prison (article 455 et 456 Code Pénal de 2019).
211
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
c- Le devoir d’assistance
Par le devoir d'assistance, le législateur impose aux époux une solidarité réciproque
face aux difficultés de la vie et surtout face aux épreuves que pourrait avoir à
traverser chacun des conjoints. Cette obligation se traduit notamment par l'aide
matérielle ou le réconfort moral que les époux doivent s’accorder mutuellement en
cas de maladie voire d’infirmité de l’un d’entre eux. C’est ce qui explique en droit
ivoirien le rejet du divorce pour cause d’aliénation mentale ou de maladie
incurable du conjoint.
Lorsque les conjoints vivent séparés, le devoir d’assistance revêt une nature
pécuniaire et s'exécute par la prise en charge éventuelle des frais médicaux de
l'époux malade par son conjoint. Il se confond alors avec le devoir de secours qui
est l’un des effets pécuniaires du mariage.
Précisons enfin que l'inexécution du devoir d’assistance peut être examinée en une
injure grave cause de divorce. (Cour Suprême 4 août 1964 Arrêt N° 63 bulletin
de la Cour Suprême de 1964, 3e et 4e trimestre P. 57). Mais, outre les devoirs
réciproques ci-dessus évoqués. Le mariage a pour effet d'octroyer des droits à
chacun des époux dans leurs rapports personnels.
Les effets du mariage, sur le terrain des droits reconnus à chacun des époux
laissent apparaître une distribution inégalitaire. Institué chef de famille le mari
recueille les prérogatives les plus importantes dans la direction de la famille.
Quant aux prérogatives de la femme mariée, elles portent les stigmates du rôle
secondaire qui est le sien dans le foyer.
212
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
C'est encore à ce titre que dans la famille légitime les époux exercent
conjointement les droits de l’autorité parentale sur leurs enfants mineurs (article 3,
loi sur la minorité).
Enfin, le mari est légalement fondé à s'opposer en justice à l’exercice par la femme
d'une profession séparée de la sienne à condition que l’exercice de cette profession
soit contraire à l’intérêt de la famille (article 57, nouvelle loi de 2019 relative au
mariage).
En effet, c'est à elle de veiller au respect par le mari de l'intérêt du ménage et des
enfants éventuellement à travers une action en justice (Article 51 alinéa 1er).
Par ailleurs, la femme est appelée à prendre la direction de la famille ainsi que
l'exercice des droits de l’autorité parentale sur les enfants en cas de défaillance du
mari ou lorsque ce dernier est hors d’état de manifester sa volonté, (Article 51, loi
sur le mariage et article 5 loi sur la minorité).
En outre, la femme mariée n’est pas rendue incapable par le mariage (Article 66
de la loi de 2019 sur le mariage). Elle a cependant, le droit notamment d'exercer
une profession séparée de celle de son mari sauf lorsqu'il est judiciairement établi
que l'exercice de ce droit est contraire à l’intérêt de la famille.
213
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
Mais, en cas de mauvais usage de ce pouvoir, il peut être retiré à la femme par le
mari, et les tiers qui en auraient été informés ne pourront prétendre être créancier
du ménage (article 54, loi de 2019 sur le mariage).
Le mariage met à la charge des époux des devoirs à l'égard de leurs enfants. En
retour, ils recueillent contre enfants des droits.
En ce qui concerne les devoirs des époux envers leurs enfants, on doit retenir
principalement que le mariage entraîne pour les époux « l'obligation de nourrir,
entretenir et élever leurs enfants » (article 57, loi de 2019 sur le mariage).
Cette charge pèse sur chacun des époux et s'incorpore à la direction matérielle et
morale de la famille. Elle s’intègre également aux attributs de l’autorité parentale
précédemment exposés (article 3, loi de 2019 sur la minorité).
En ce qui concerne les droits des parents à l'égard de leurs enfants, ils apparaissent
d’une part dans les aliments que les enfants doivent à leurs ascendants dans le
besoin (article 58, Loi 2019 sur le mariage) et d’autre part dans le droit de
jouissance légale que la loi reconnaît à l’administrateur légal des biens des enfants
mineurs relativement aux revenus de ces biens (article 42 et 46, loi de 2019 sur la
minorité).
Mais, indépendamment du régime matrimonial choisis par les époux, la loi fait
peser sur tous les époux un certain nombre de règles générales qu'on appelle le
214
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
L'incidence pécuniaire du mariage entre les époux se manifeste d'une part à travers
le devoir réciproque de secours que la loi impose aux conjoints et d’autre part à
travers les dispositions touchant aux régimes matrimoniaux.
A- LE DEVOIR DE SECOURS
C’est une manifestation de l’obligation alimentaire que la loi instaure entre parents
à un certain degré.
D'après l'article 45, loi sur le mariage, les époux se doivent mutuellement secours.
Tout comme le devoir d'assistance, le devoir de secours impose entre époux une
solidarité réciproque : solidarité au plan moral (c’est le sens du devoir d’assistance)
mais également solidarité au plan pécuniaire (c’est le sens du devoir de secours qui
est toujours de nature pécuniaire).
Lorsque les époux vivent séparés, l'obligation de secours prend la forme d'une
pension alimentaire que celui des époux qui a le plus de moyens verse à son
conjoint si celui-ci est dans le besoin.
L'inexécution du devoir de secours peut être analysée en une injure grave cause de
divorce. Elle constitue par ailleurs un délit pénal à savoir celui d'abandon de
famille.
215
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
B- LE RÉGIME MATRIMONIAL
On appelle régime matrimonial l'ensemble des règles qui régissent les intérêts
pécuniaires des époux.
Le droit ivoirien offre la possibilité aux époux de choisir entre deux régimes
matrimoniaux distincts :
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
217
Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
QUESTIONNAIRE
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
CAS PRATIQUE
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
2. Comment Monsieur ATOFOUE peut-il mettre fin à son union avec Dame
RAZEUSE d’autant plus qu'il vous informe que ses convictions religieuses lui
interdisent la voie du divorce ?
3. Les parents de Roland qui vivent désormais ensemble souhaiteraient qu'il porte
leurs noms patronymiques respectifs.
Conseillez-les !
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Exercices + corrigés de Droit Civil - LICENCE I
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