Series de Fourier
Series de Fourier
Series de Fourier
Définition 1. T > 0 étant fixé, on désigne par CT (R) l’espace vectoriel des fonctions continues,
T -périodiques, de R dans R, muni du produit scalaire :
Z T Z T /2
1 1
(f | g) = f (t)g(t)dt = f (t)g(t) dt
T 0 T −T /2
2π
Il est évident qu’il s’agit d’un produit scalaire. On pose ω = T .
où a0 , . . . , an , b1 , . . . , bn ∈ R, et h ∈ Dn⊥ .
Exercice 1
Calculer ak en fonction de f et ϕk , et bk en fonction de f et ψk . [sf201]
1
I.D Coefficients de Fourier
Définition 2.
Soit f ∈ CT (R). On pose : Z T /2
1
a0 (f ) = f (t)dt
T −T /2
et pour k ∈ N∗ :
Z T /2 Z T /2
2 2
ak (f ) = f (t) cos kωt dt et bk (f ) = f (t) sin kωt dt
T −T /2 T −T /2
Remarque 1. Le programme de TSI privilégie des intégrations sur [0, T ] plutôt que sur [−T /2, T /2].
Les fonctions étant T -périodiques, cela revient au même, mais c’est souvent moins commode.
Définition 3.
Soit f ∈ CT (R). On pose pour tout t réel :
n
X
Sn (f )(t) = a0 (f ) + ak (f ) cos kωt + bk (f ) sin kωt
k=1
On vient de voir que Sn (f ) est la projection orthogonale sur Dn de la fonction f . Et on va voir dans
ce chapitre sous quelle condition Sn (f )(t) a une limite, éventuellement égale à f (t), quand n tend
vers l’infini.
et pour k ∈ N∗ :
Z π Z π
1 1
ak (f ) = f (t) cos kt dt et bk (f ) = f (t) sin ktdt
π −π π −π
2
a0 ϕ0 + · · · + an ϕn + b1 ψ1 + · · · + bn ψn a0 ϕ0 + · · · + an ϕn + b1 ψ1 + · · · + bn ψn 6 (f | f )
c’est-à-dire, en tenant compte de I.B :
n
1 X
a0 (f )2 + ak (f )2 + bk (f )2 6 (f | f )
2
k=1
C’est la formule de Parseval (admise), qu’on utilise en général sous la forme suivante :
Théorème 1.
Soit f ∈ CT (R). On a :
∞ Z T /2
2 1 X 1
ak (f )2 + bk (f )2 = f (t)2 dt
a0 (f ) +
2 T −T /2
k=1
Exercice 3
Soit f continue, 2-périodique, définie sur [−1, 1] par f (t) = |t|. Ecrire la formule de Parseval. [sf203]
et pour k ∈ N∗ :
Z T /2 Z T /2
2 2
ak (f ) = f (t) cos kωt dt et bk (f ) = f (t) sin kωt dt
T −T /2 T −T /2
Si f est à valeurs complexes, les coefficients de Fourier sont bien entendu des nombres complexes. On
appelle somme partielle d’indice n de la série de Fourier de f la fonction définie pour tout t réel par :
n
X
Sn (f )(t) = a0 (f ) + ak (f ) cos kωt + bk (f ) sin kωt
k=1
3
II.B Formule de Parseval
Théorème 2.
Soit f ∈ Cm,T (R, C). On a :
∞ Z T /2
1 Xh i 1
|a0 (f )|2 + |ak (f )|2 + |bk (f )|2 = |f (t)|2 dt
2 T −T /2
k=1
Exercice 4
f (−π) = f (0) = 0
Soit f la fonction 2π-périodique définie sur [−π, π[ par : f (t) = −1 pour t < 0
f (t) = 1 pour t > 0
Ecrire la formule de Parseval. [sf204]
Z T /2
1
ck (f ) = e−ikωt f (t) dt
T −T /2
d’où, ∀k > 1 :
[sf205]
Exercice 6
Montrer que la formule de Parseval devient :
Z T /2 n
1 X
|f (t)|2 dt = lim |ck |2
T −T /2 n→+∞
k=−n
[sf206]
Remarque 5. On voit que les formules avec les ck sont beaucoup plus simples. Mais elles ne sont
pas "exigibles" d’après le programme de TSI (voir cependant l’épreuve Math 2 de CCP 2000 : elles
étaient pratiquement indispensables !).
4
III Théorème de Dirichlet
Théorème 3.
Soit f : R → C, T -périodique, de classe C 1 par morceaux. On a :
1
∀t ∈ R, lim Sn (f )(t) = f (t + 0) + f (t − 0)
n→+∞ 2
Cela signifie qu’en tout point t où f est continue, on a lim Sn (f )(t) = f (t), tandis que si f est
n→+∞
discontinue en t, lim Sn (f )(t) est la moyenne entre les limites à droite et à gauche de f au point t.
n→+∞
Exercice 7
Soit a > 0. On pose g(t) = eat pour t ∈ [−π, π[, et on suppose que g est 2π-périodique.
1. Représenter g.
2. Calculer Sn (g)(t) en utilisant les coefficients de Fourier exponentiels.
∞ ∞
X 1 X (−1)n
3. Calculer A = et B = .
n=1
a2 + n2 n=1
a 2 + n2
Exercice 8
On définit la fonction g de R dans R de la manière suivante :