Cadre Juridique 1 Résumé Titre 1
Cadre Juridique 1 Résumé Titre 1
Cadre Juridique 1 Résumé Titre 1
L1 AES (Groupe 1)
Cours de Mme Alcover / Résumé
Utilité : - le droit est un phénomène social / le droit a vocation à organiser la vie en société en
fixant des règles de conduite / autres règles / présence des règles de droit dans des domaines
divers et variés
§ 2 : Le principe de collégialité
= une décision de justice est normalement rendue par plusieurs magistrats
Exception : litige tranché par un juge unique (tendance à la multiplication des
formations à juge unique / recul du principe de collégialité)
§ 3 : Le principe de compétence
= aptitude d’une juridiction à connaître d’un procès
Compétence territoriale (en fonction de critères géographiques) / principe :
compétence du tribunal du lieu du domicile du défendeur / exceptions
Compétence matérielle ou d’attribution (en fonction de la matière, de la nature du
litige)
Distinction : juridictions de droit commun (compétence générale pour tous les litiges
non réservés par la loi à une autre juridiction) / juridictions d’exception (compétence
spéciale, pour les matières qui leur sont attribuées par un texte)
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Juridictions du second degré : sollicitées en second lieu quand une partie n’est pas
satisfaite de la décision rendue par la juridiction du 1er degré
Double degré de juridiction : garantie d’une bonne justice
Jugements rendus en premier ressort : appel possible
Jugements rendus en premier et dernier ressort : appel exclu / pourvoi en cassation
possible
Seuil pour faire appel (taux de ressort) : généralement fixé au-delà de 5000 € (litiges
d’une valeur supérieure à 5000 €)
En matière pénale, l’appel est plus largement admis.
Remarque : autres principes, objectifs figurant dans les dernière réformes de la justice /
recours à des modes alternatifs de règlement des différends (MARD) / recours aux MARD
parfois obligatoires avant de pouvoir saisir la justice (tentative de conciliation, médiation ou
procédure participative obligatoire pour les demandes n’excédant pas 5000 €, pour les
demandes relatives à un trouble anormal du voisinage, pour certaines actions / dispenses de
cette obligation dans certains cas)
C. Le Conseil d'état
= la plus haute juridiction de l’ordre administratif (attributions administratives /
attributions judiciaires)
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A. Les juridictions du premier degré ou de première instance
= juridictions civiles (tranchent les litiges relevant du droit privé, litiges entre
particuliers) + juridictions répressives ou pénales (chargées d’appliquer le droit pénal aux
auteurs d’infractions)
Remarques : - recours préalable aux MARD obligatoire dans certains cas sous peine
d’irrecevabilité de la demande (art. 750-1 Code procédure civile : demandes tendant au
paiement d’une somme d’argent n’excédant pas 5000 €, conflits de voisinage... : la saisine du
TJ doit être précédée d’une tentative de règlement amiable, tentative de conciliation, de
médiation ou de procédure participative). Les parties sont dispensées de cette obligation dans
certaines hypothèses.
- le TJ possède des compétences en matière pénale
Organisation et fonctionnement du TJ :
Composé de chambres / magistrats du siège / magistrats du parquet ou ministère public
Rend des jugements (formation collégiale ou à juge unique). Comprend des magistrats
spécialisés (juge aux affaires familiales, juge des contentieux de la protection, juge des
enfants...)
Statue en audience publique (parfois en chambre du conseil)
Représentation par avocat obligatoire pour les parties (sauf disposition contraire)
Le président du TJ possède des compétences propres : peut prendre des mesures provisoires
en cas d’urgence (juge des référés).
Remarque : le juge des contentieux de la protection (compétent pour les problèmes liés à la
vulnérabilité économique et sociale des personnes / compétent notamment pour les mesures
de protection des majeurs vulnérables en tant que juge des tutelles..., contentieux du
surendettement des particuliers, contentieux des expulsions locatives...).
Statue à juge unique sauf renvoi à la formation collégiale du TJ.
b) Le tribunal de proximité
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Chaque TJ peut avoir en dehors de son siège (ville où il est situé) une ou plusieurs
chambres de proximité dénommées tribunaux de proximité.
Compétent pour les litiges dont le montant n’excède pas 10 000 €.
Remarque (rappel) : dans certains cas, la demande doit être précédée d’une tentative
de règlement amiable sous peine d’irrecevabilité (demande n’excédant pas 5000€, conflits de
voisinage...)
c) Le tribunal de commerce
= juridiction d’exception (compétent pour les litiges entre commerçants ou relatifs à
des actes de commerce, pour les conflits entre associés des sociétés commerciales, pour les
procédures de redressement judiciaire et liquidation des biens des entreprises en difficultés)
Composé de commerçants ou chefs d’entreprise, élus par les commerçants
Seuil pour faire appel des décisions : 5000 €
d) Le conseil de prud’hommes
= juridiction d’exception (compétent pour les litiges nés entre salariés et employeurs à
l’occasion du contrat de travail ou contrat d’apprentissage)
Composé de juges non professionnels représentant pour moitié les employeurs et pour
moitié les salariés / juridiction paritaire
Phase préalable de conciliation
Seuil pour faire appel des décisions : 5000 €
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Crimes = compétence de la cour d’assises ou de la cour criminelle pour certains
crimes
Ces juridictions = juridictions de droit commun (compétence de principe pour
chacune des infractions considérées).
Il existe des juridictions pénales d’exception (juridictions pénales pour les mineurs /
juridictions pénales pour les hommes politiques...)
= juridictions de droit commun du 2nd degré (vocation à recevoir les appels formés
contre des jugements rendus en 1er ressort par les juridictions du 1er degré)
1. Organisation et fonctionnement
Composition : magistrats appelés conseillers / ministère public
Comprend plusieurs chambres (certaines spécialisées : chambre des appels
correctionnels, chambre d’instruction, chambre sociale...)
Rend des arrêts en formation collégiale (arrêts confirmatifs ou arrêts infirmatifs)
2. Le mécanisme de l'appel
Définition : voie de recours qui permet de faire réformer un jugement rendu par une
juridiction du 1er degré en vertu du double degré de juridiction.
Effets de l’appel : effet dévolutif (nouvel examen de l’affaire sur certains points
critiqués ou totalité ; cours d’appel = juridictions du fond) / pas d’effet suspensif sauf
exception (depuis 1er janvier 2020). Donc malgré l’appel, la décision de première instance est
exécutée (art. 514 Code procédure civile).
Délai pour faire appel : en matière civile, un mois (délai parfois réduit ou allongé)
C. La Cour de cassation
= la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire
Juge du droit / veille à la correcte application de la règle de droit
1. Organisation et fonctionnement
Composition : magistrats du siège et représentants du ministère public
Comprend 6 chambres : 3 chambres civiles / une chambre commerciale financière et
économique / une chambre sociale / une chambre criminelle
Formations de jugement pour une décision : formation ordinaire (5 magistrats) /
formation restreinte (3 magistrats) / formations solennelles (chambre mixte en cas de partage
de voix ou d’affaires relevant de plusieurs chambres et assemblée plénière de façon
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facultative pour les questions de principe et de façon obligatoire en cas de second pourvoi
dans une même affaire).
§1 : Les magistrats
A. Les greffiers
Rôle : assister les magistrats (préparation et participation aux audiences..., tenue de
certains registres)
B. Les avocats
Trois fonctions distinctes : fonction de représentation (représentation des parties pour
tous les actes de la procédure) / fonction d’assistance (assister leur client et plaider pour eux) /
donnent des consultations juridiques
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= catégorie particulière d’auxiliaire de justice (titulaires d’une charge, d’un office)
On trouve notamment : les avocats au conseil (avocats à la Cour de cassation et au
Conseil d’état : monopole de la représentation et de la plaidoirie devant ces juridictions) / les
commissaires de justice (fusion des huissiers et commissaires-priseurs depuis le 1er juillet
2022) (exécution forcée des décisions de justice ; dresser des constats ; signifier aux parties
les actes de procédure et jugements...)
L’action en justice : droit pour l’auteur d’une prétention d’être entendu sur le fond de
celle -ci pour que le juge la dise bien ou mal fondée / demande en justice introduit l’instance
Les parties au procès : demandeur (prend l’initiative du procès) /défendeur (le
défenseur = l’avocat)
Décision de justice (contenu) : objet de la demande / moyens (arguments des parties) /
motifs (raisonnement des magistrats) / dispositif (décision elle-même)
Voies de recours
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Deux types de sanctions : sanctions pénales (hypothèse où l’acte commis est une
violation de la loi pénale ; sanction d’ordre pécuniaire ou amendes ; peine portant sur la
personne du coupable ou peines de prison ; peines accessoires ou complémentaires /
sanctions civiles (paiement de dommages et intérêts ; nullité d’un acte ; exécution forcée
d’une obligation...)
A. La loi
La loi au sens large : ensemble de dispositions générales, impersonnelles et
obligatoires émanant d’autorités différentes (loi parlementaire, textes pris par le
gouvernement, ordonnances...)
La loi au sens strict : la loi est l’œuvre du pouvoir législatif (parlement)
a) Exposé de la distinction
La loi : définition à partir de deux critères
Critère formel (référence à l’autorité qui édicte la loi : parlement) / critère
matériel (référence au domaine de la loi).
Constitution de 1958 : a limité le domaine de la loi à certaines matières, les
autres relevant du domaine du règlement, du pouvoir exécutif
Distinction loi / règlement : article 34 (matières relevant exclusivement du
domaines de la loi / matières dans lesquelles la loi se contente de fixer les principes
fondamentaux) et 37 de la Constitution (domaine du règlement : tout ce qui n’est pas
expressément du domaine de la loi)
2. L'élaboration de la loi
Différentes étapes
Initiative de la loi : projet de loi ou proposition de loi
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Parcours devant les deux assemblées (Assemblée nationale et Sénat) /
possibilités d’amendements / promulgation / publication
a) La Constitution de 1958
Située au sommet de la hiérarchie établie entre les différents textes
Son objet : réglementer l’organisation des pouvoirs de l’Etat.
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Contrôle visant à vérifier la conformité d’une règle de droit (loi, règlement...)
aux engagements internationaux (traités, conventions)
§ 3 : L’application de la loi
b) La publication de la loi
Objet : porter la loi à la connaissance des citoyens
Effet : rendre la loi obligatoire (présomption de connaissance de la loi)
Lieu : journal officiel sous forme électronique
Conditions d’entrée en vigueur (article 1er du Code civil) : date d’entrée en
vigueur fixée par le texte / à défaut, entrée en vigueur le lendemain de la publication
Remarque : entrée en vigueur potentiellement retardée
2. L'abrogation de la loi
= procédé permettant la suppression d’une loi (l’autorité qui a créé le droit peut
le supprimer) / aucun formalisme
Effet : supprimer le texte pour l’avenir
Deux situations : abrogation expresse (la loi nouvelle précise les dispositions
de la loi antérieure qui doivent être abrogées) / abrogation tacite (disposition de la loi nouvelle
incompatible avec celles de la loi ancienne.
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s’applique pas aux effets passés des situations juridiques en cours d’exécution (effets
échelonnés dans le temps).
Justification du principe : sécurité juridique
Principales exceptions au principe de non-rétroactivité : lois expressément
rétroactives / lois interprétatives / lois pénales plus douces (lois qui s’applique rétroactivement
à l’auteur de l’infraction même si elle a été commise avant son entrée en vigueur, à condition
que le procès n’ait pas été définitivement jugé)
§ 1 : La coutume
A. La notion de coutume
1. Définition
= règle de droit issue des faits et de la pratique en dehors de toute intervention
du législateur
Deux éléments : élément matériel (pratique suivie, répétition d’un
comportement par un milieu social...) / élément psychologique (croyance générale chez les
membres du corps social... que la règle est obligatoire)
2. Coutume et usage
Pas exactement synonymes
Usage : règle de conduite dans certaines circonstances, pratique dans un milieu
professionnel déterminé, pratique qui peut ne pas avoir de portée juridique.
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B. Le rôle de la coutume : les rapports entre la coutume et la loi
1. La coutume secundum legem (coutume obligatoire en vertu de la loi)
Hypothèse où la loi renvoie à la coutume
2. La coutume praeter legem (coutume obligatoire dans le silence de la loi)
Hypothèse où la coutume a pour rôle de combler une lacune de la loi
3. La coutume contra legem (coutume contraire à la loi)
Hypothèse où une coutume vient s’opposer à la loi en édictant une règle
contraire à la règle légale (tout dépend alors de savoir si la loi est impérative et c’est alors la
loi qui prime ou si la loi est supplétive et la coutume pourra alors s’appliquer selon la volonté
des intéressés.
§ 2 : La doctrine
A. Définition
Ensemble des travaux, études, opinions émises par les spécialistes du droit (praticiens,
universitaires...) / auteurs de ces travaux
§ 3 : La jurisprudence
A. La notion de jurisprudence
Plusieurs significations :
- habitude des tribunaux de trancher un type de litige d’une certaine manière (plusieurs
décisions ont statué dans le même sens sur une question donnée / revirement de
jurisprudence)
- ensemble des décisions rendues par les tribunaux dans les différents litiges qui leur
sont présentés.
- ensemble des décisions rendues par une juridiction donnée (par exemple :
jurisprudence de la cour d’appel de Toulouse, jurisprudence de la Cour de cassation...)
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