Thèse Fettah Asma
Thèse Fettah Asma
Thèse Fettah Asma
Intitulée
Les travaux présentés dans cette thèse ont été effectués au Laboratoire de chimie
organiques du département de science de la matière, de la Faculté des Sciences
Exactes et Sciences de la Nature et de la Vie de l’Université Med Khider Biskra.
Enfin, ne pouvant citer tous ceux et celles qui m’ont été d’un apport petit ou grand, je
leur adresse mes remerciements les plus sincères.
Dédicaces
Je dédie ce travail à mes chers parents, à ma mère et
mon père. Pour leur patience, leur amour, leur soutien
et leur encouragement tout au long de ma vie.
À mes collègues
ii
III.5.1. Systématique de la plante 60
III.5.2. Nom de la plante 61
III.5.3. Description de la plante 61
III.6. Valorisation des plantes associées à la plante étudiée 62
III.7. Données phytochimiques de la plante 64
III.8. Utilisation de la plante 64
Références du chapitre III 66
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
IV.1. Introduction 71
IV.2.Récolte, Séchage et Broyage 72
IV.3.Criblage phytochimique 72
IV.3.1.Tests chimiques d’identification 72
IV.4. Contrôle d’une drogue végétale 75
IV.4.1. Dosage de l’eau 75
a) Principe 75
b) Technique 76
c) Calcul de la teneur en eau 76
IV.4.2. Dosage de cendres 76
IV.4.2.1. Teneur en cendres totales 76
a) Principe 76
b) Technique 76
c) Calcul 76
IV.4.2.2. Teneur en cendres sulfuriques 76
a) Principe 76
b) Technique 77
c) Calcul 77
IV.5. Méthodes d’extraction 77
IV.5.1. Extraction des huiles essentielles par hydrodistillation 77
IV.5.2. Extraction des polyphénols par macération 78
IV.5.3. Calcul du rendement 78
IV.6. Analyse par chromatographie sur couche mince (CCM) 79
IV.6.1. Technique 79
IV.6.2. CCM de l'huile essentielle 80
IV.6.3. CCM des polyphénols 80
IV.7. Analyse par chromatographie liquide à haute performance 81
IV.7.1. Principe 81
IV.7.2. Mode opératoire 81
IV.8. Analyse quantitative des composes phénolique 82
IV.8.1. Dosage des polyphénols totaux (PPT) 83
IV.8.2. Dosage des flavonoïdes totaux (FVT) 84
IV.8.3. Dosage des tanins condensés (TC) 85
iii
IV.9. Evaluation in vitro de l’activité antioxyante 86
IV.9.1.Estimation du pouvoir antiradicalaire (DPPH•) 86
IV.10. Analyse statistique 88
IV.11. Étude de l'activité antibactérienne 88
IV.11.1.Technique de diffusion sur milieu gélosé (Antibiogramme) 89
a) Repiquage des espèces bactériennes 89
b) Préparation de l’inoculum 89
c) Préparation des disques 89
d) Ensemencement 89
e) Lecture 90
IV.11.2. Détermination de la concentration minimale inhibitrice (CMI) 90
IV.11.3. Détermination de la concentration minimale bactéricide (CMB) 91
Références du chapitre IV 92
Chapitre V
Résultats et Discussion
V.1. Criblage phytochimique
V.2. Contrôle d’une drogue végétale
V.2.1. Dosage de l’eau par Gravimétrie (Perte à la dessiccation)
V.2.2. Dosage de cendres
V.3. Préparation des extraits
V.3.1. Extraction des huiles essentielles
V.3.2. Extraction des composés phénoliques
V.4. Caractéristiques des extraits obtenus
V.4.1. Rendement de l'extraction
V.4.2. Caractéristiques organoleptiques
V.4.3. Analyse par la chromatographie sur couche mince
V.4.4. Résultats de caractérisation par HPLC
V.5. Quantification des composés phénoliques
V.5.1. Dosage des Polyphénols totaux
V.5.2. Dosage des flavonoïdes
V.5.3. Dosage des tanins condensés
V.6. Activités biologiques des extraits
V.6.1. Evaluation de l'activité antioxydante
V.6.2. Evaluation de l'activité antibactérienne
V.6.2.2. Résultats de la CMI et CMB
V.6.2.3. Interprétation des résultats
Conclusion Générale et Perspectives
Annexe
iv
Liste des figures
Chapitre I
FIGURE LE TITRE PAGE
Chapitre III
FIGURE LE TITRE PAGE
Chapitre V
FIGURE LE TITRE PAGE
Chapitre II
TABLEAU LE TITRE PAGE
Tableau II.1 Aperçu des différents tests pour la mesure de la capacité 45
antioxydante globale
Chapitre III
TABLEAU LE TITRE PAGE
Chapitre IV
TABLEAU LE TITRE PAGE
Tableau IV.2 les systèmes utilisés pour les extraits DCM, AcET et BuT. 80
OBJECTIF GENERAL
OBJECTIFS SPECIFIQUES
C’est dans cette optique que se situe notre étude dont les objectifs spécifiques se résument
dans les volets suivants :
Introduction Générale
La phytothérapie, qui propose des remèdes naturels est bien acceptée par
l’organisme, elle est souvent associée aux traitements classiques. Celle ci connaît, de nos
jours, un renouveau exceptionnel en occident, spécialement dans le traitement des maladies
chroniques. De plus, les effets secondaires induits par les médicaments inquiètent les
utilisateurs qui se tournent vers des soins moins agressifs pour l’organisme. On estime que
10 à 20 % des hospitalisations sont dues aux effets secondaires des médicaments
chimiques. L'action de la phytothérapie sur l'organisme dépend de la composition des
plantes [1].
L’utilisation des plantes médicinales sous différentes formes, brutes ou préparées
s’est considérablement élargie. L’organisation mondiale de la santé (OMS) estime que
80% de la population globale dépend notamment de la médecine traditionnelle et de la
phytothérapie pour les soins sanitaires, ce qui semble être une solution acceptable [2]. Il a
été rapporté aussi que 60% des préparations médicamenteuses, dans les pays
industrialisés, dérivent des plantes ; ces dernières agissent comme sources d’agents
thérapeutiques modèles pour de nouveaux composés synthétiques ou comme matière de
base pour la production semi synthétique de molécules de haute complexité [3].
Un grand intérêt est donné à l’investigation sur la préparation de nouvelles
substances chimiques douées d’une activité biologique et à l’amélioration des indices
thérapeutiques [4]. Actuellement, les extraits de plantes et les préparations analogues ne
peuvent plus être considérés comme de vrais « médicaments » pour lesquels sont exigées
une identification rigoureuse et une très grande pureté [5].
Dans une logique de stratégie des études des plantes médicinales ; la valorisation ne
s’arrête pas uniquement au niveau des connaissances ethnopharmacologiques et
biologiques des plantes, mais aussi à l’étude phytochimique qui est obligatoire pour cerner
l’ensemble des informations nécessaires à cette valorisation [6]. En effet, les molécules
bioactives naturelles font l’objet de nombreuses recherches et d’une nouvelle haleine vers
l’exploitation des métabolites secondaires d’une manière générale et celle des huiles
essentielles et des polyphénols en particulier, tant dans la santé et vis-à-vis des maladies
pernicieuses (cancer) que dans l’industrie agro-alimentaire. Ces composés sont largement
recherchés pour leurs propriétés biologiques: antioxydantes, antibactériennes, anti-
inflammatoires et antiallergiques [7].
1
Introduction Générale
2
Introduction Générale
Références bibliographiques
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Thrombosis. Clinical Hemostasis Review. 16(8), pp:1-6.
2. Vania G.Zuin et Jenete. H.Y.Vilegas, (2000). Phytoterapy research. 14. pp:73-88
3. Bourobou B.H., (2004). Approches sur la contribution des médicaments
traditionnels améliorés dans les soins de santé primaires: étude des cas. Pharm. Méd.
Trad. Afr., 13: 35-48.
4. Gurib-Fakim, A, (2006). Medicinal plants: traditions of yesterday and drugs of
tomorrow. Molecular aspects of Medicine , 27 (1), 1-93.
5. Benchelah, A.-C.; Bouziane, H.; Maka, M, (2004). Fleurs du Sahara, arbres et
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Phytothérapie, 2 (6), pp:191-197.
6. Brahim Harkati, (2011). Valorisation Et identification structurale des principes
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Doctorat En Sciences UNIVERSITE MENTOURI-CONSTANTINE.
7. Macheix, J.-J.;Fleuriet, A.; Jay-Allemand, C, (2005). Les composés phénoliques
des végétaux: un exemple de métabolites secondaires d'importance économique.
PPUR presses polytechniques.
8. Ansari M., Alizadeh A.M., Paknejad M., Khaniki M., Naeimi S.M, (2009).
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10. Judd WS, (2002). Campbell C Botanique systématique une perspective
physiologique. Ed. De Boeck Supérieur, Université s. a., Paris, pp: 84-87.
11. Bourobou B.H., (2004). Approches sur la contribution des médicaments
traditionnels améliorés dans les soins de santé primaires: étude des cas. Pharm. Méd.
Trad. Afr., 13, pp:35-48.
3
Chapitre I
• PRINCIPALES CLASSES
DES MÉTABOLITES
SECONDAIRES
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
I.1. Introduction
Une des originalités majeures des végétaux réside dans leur capacité à produire des
substances naturelles très diversifiées. En effet, à coté des métabolites primaires classiques
(glucides, protides, lipides et acides nucléiques), ils accumulent fréquemment un grand
nombre de composés qui ne sont pas issus directement de la photosynthèse, mais résultent
des réactions chimiques ultérieures. Ces composés sont appelés «métabolites secondaires»
dont la fonction physiologique n'est pas toujours évidente mais représente une source
importante de molécules bioactives utilisables par l'homme dans des domaines aussi
différents que la pharmacologie ou l'agroalimentaire [1,2].
Les grandes lignes des voies de biosynthèse des principaux métabolites secondaires
sont maintenant bien connues (Figure I.1).
4
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
Les métabolites secondaires sont produits en très faible quantité, il en existe plus de
200000 qui sont classés, selon leur appartenance chimique, en l’occurrence, les terpènes,
les alcaloïdes, les composés acétyléniques, les cires, et les composés phénoliques [6]. Nous
citerons ci-dessous quelques importants groupes phytochimiques, source de molécules
biologiquement actives et regroupés en trois classes principales [4]:
5
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
Ce sont des métabolites secondaires présents chez toutes les plantes vasculaires [10].
Ils regroupent un vaste ensemble de plus de 8000 molécules, divisées en une dizaine de
classes chimiques et qui présentent toutes un point commun [11]. En effet ces composés
manifestent une grande diversité de structures : quinones (Anthracénosides), coumarines,
acides phénoliques, flavonoïdes, tanins, stilibénoides, lignanes et xanthones [12,13].
I.4.1.2. Localisation :
Les polyphénols sont présents dans toutes les parties des végétaux (racines, tiges,
feuilles, fleurs, pollens, fruits, graines et bois) [14]. Ils sont présents aussi dans diverses
substances naturelles comme les fruits rouges, le raisin ...etc. [15]
6
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
7
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
2) Les flavonoïdes :
Le terme « flavonoïde du grec flavus, (jaune) en latin» est le nom générique qui
désigne une très large gamme de composés naturels appartenant à la famille des
polyphénols. Ils sont considérés comme des pigments quasiment universels des végétaux,
souvent responsables de la coloration des fleurs, des fruits et parfois des feuilles. À l’état
naturel les flavonoïdes se trouvent le plus souvent sous forme d’hétérosides [7,25].
Tous les flavonoïdes (plus de 6000) possèdent le même élément structural de base
[26], avec un squelette à quinze carbones qui, à son niveau le plus simple, consiste en deux
cycles phényles, les cycles A et B, connectés par un pont à trois carbones (structure en C6-
C3-C6). Le pont en C3 entre les cycles A et B est communément cyclisé pour former le
cycle C [27,28]. La figure I.4 représente la structure de base des flavonoïdes [29].
8
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
Aujourd’hui plus de 9000 flavonoïdes ont été répertoriés et il en reste des milliers
d'autres à découvrir puisque le squelette des f1avonoïdes peut être substitué par différents
groupements comme les groupements hydroxy, méthoxy, méthyl, benzyl et
isoprényl [30-32].
Ils peuvent être regroupés en une douzaine de classes selon le degré d’oxydation du
noyau pyranique central, lequel peut-être ouvert et recyclisé en un motif furanique
(dihydrofuranone). Le tableau I.1 illustre les principales classes de flavonoïdes [24].
De façon générale, les flavonoïdes peuvent être hydroxylés en position 3, 5, 7, 3ʹ, 4ʹ, 5ʹ
et/ou 6ʹ (suivant la numérotation présentée pour les flavones,). Un ou plusieurs de ces
groupes hydroxyles sont fréquemment méthylés, acétylés, prénylés ou sulfatés. Dans les
plantes, les flavonoïdes peuvent être présents sous forme C-ou O-glycosylés. Les formes
libres, sans sucres attachés sont appelés les génines ou aglycones [21,33].
9
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
3'
2' 4'
8 1 C
O 2
1'
5' R=H FLAVANONE 5, 7, 4' Naringenine
7
A B 6'
6
3 (Dihydroflavone) 7, 3', 4' Butine
4 R
5
O R=OH FLAVANONOL 7, 3', 4' Fustine
(Dihydroflavonol) 5, 7, 3', 4’ Taxifoline
3'
R=H CATECHINE 5, 7, 3', 4', 5' Gallocatechine
2' 4'
8 1
1'
C
O 2 5' (Flavanol-3) 5, 7, 3', 4' Catechine
7
A B 3
6'
6
4 OH R=OH 5, 7, 3', 4' Leucocyanidine
5
R LEUCOANTHO-
CYANIDINE 5, 7, 3', 4', 5' Leucodelphinidine
(Flavandiol-3, 4)
3' R=H FLAVYLIUM 5, 7, 4' Apigenidine
2' 4'
8 1 C
O 2
1'
5' (Anthocyane) 5, 7, 3', 4’ Luteolidine
7
A B 3
6'
6
R
R=OH 5, 7, 3', 4’ Cyanidine
4
5
ANTHOCYANIDINE 5,7, 3', 4', 5' Delphinidine
8 1
O 2
7
A B
6
3
1'
2' ISOFLAVONE 7, 4' Daidzein
3'
5 4
C
O
6' 4' 5, 7, 3', 4' Orobol
5'
5
6 4
5'
6'
1
3 CHALCONE 2', 4', 3, 4 Buteine
4'
2
3' 2', 3', 4', 3, 4 Okanine
1'
2'
O
5
6 4
5'
4' 6'
1
3 DIHYDROCHALCONE 4, 2', 4', 6' Phloretine
2
3' 1' 3,4, 2', 4', 6' Hydroxyphloretine
2'
O
3'
2' 4'
7
6
O 1' 5' AURONE 6,3', 4' Sulphuretine
6'
2 1
5 3 6, 7, 3', 4' Maritimetine
4 O
10
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
3) Les anthocyanes :
Les anthocyanes (du grec anthos, fleur et Kuanos, bleu violet), terme général qui
regroupe les anthocyanidols et leurs dérivés glycosylés. Ces molécules, faisant partie de la
famille des flavonoïdes et capables d'absorber la lumière visible, sont des pigments qui
colorent les plantes en bleu, rouge, mauve, rose ou orange. Leur présence dans les plantes
est détectable à l'œil nu. Ces pigments sont donc à l’origine des couleurs des fleurs, des
fruits et des bais rouges ou bleues. Ils sont généralement localisés dans les vacuoles des
cellules épidermiques qui sont de véritables poches remplis d'eau.
On trouve également les anthocynes dans les racines, les tiges, les feuilles et les graines.
En automne, les couleurs caractéristiques des feuilles des arbres sont dues aux anthocyanes
et aux carotènes qui ne sont plus masqués par la chlorophylle [36] (Figure I.5).
11
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
4) Les quinones
12
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
5) Les tanins :
Le terme tanin provient d’une pratique ancienne qui utilisait des extraits de plantes
pour tanner les peaux d’animaux, autrement dit, transformer une peau en cuir [34]. Les
tanins sont des polyphénols que l'on trouve dans de nombreux végétaux. Leur structure
complexe est formée d'unités répétitives monomériques qui varient par leur centre
asymétrique, leur degré d’oxydation [38] et leur saveur astringente mais ayant en commun la
propriété de tanner la peau. Cette aptitude est lié à leur propriété de se combiner aux
protéines. Leur poids moléculaire est compris entre 500 et 3000 g/mol [39,40]. Ces tanins
sont des donneurs de protons aux radicaux libres lipidiques produits au cours de la
peroxydation. Des radicaux tanniques plus stables sont alors formés, ce qui a pour
conséquence de stopper la réaction en chaîne de l’auto oxydation des lipides [41-43].
Localisation et distribution
Les tanins sont très répandus dans le règne végétal mais ils sont particulièrement
abondants dans certaines familles comme les conifères, les fagacées et les rosacées [44]. Ils
peuvent exister dans divers organes tels que les écorces, le bois, les fruits (raisin, datte,
café, cacao..), les feuilles, les racines et les graines [45].
a) Tanins condensés:
Les tanins condensés, appelés aussi polyphénols ou procyanidoliques, sont largement
répandus dans l'alimentation humaine. Ces tanins sont des oligomères ou des polymères de
flavan-3-ols qui ont la propriété de libérer des anthocyanes en milieu acide à chaud par
rupture de la liaison inter monomérique [46].
La structure complexe des tanins condensés est formée d'unités répétitives
monomériques qui varient par leur centre asymétrique et leur degré d'oxydation.
Les formes naturelles monomériques des flavan-3-ols se différencient par la
stéréochimie des carbones asymétriques C2 et C3 et par le niveau d'hydroxylation
13
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
du noyau B (Figure I.7) On distingue ainsi les catéchines, les épicatéchines et les
gallocatéchines [47].
14
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
6) Les anthracénosides :
Ce sont des composés d’origine végétale ayant des propriétés laxatives et
purgatives (l’intensité de l’action les différencient : laxatif léger et purgatif violent). Ces
composés possèdent une structure de base qui dérive du méthyl-3-dihydroxy-1,8-
anthracène (Figure I.9).
OH OH
8 9 1
7 2
6
3
5 10 4 CH3
Les anthracénosides sont des composés polaires à cause de leur fonction phénolique
et de leurs nombreuses fonctions alcools des sucres : ils sont donc hydrophiles et solubles
dans les solvants polaires [51].
On utilise les antrhracénosides pour :
La préparation des patients à des examens radiologiques et côlonoscopiques.
Le maintient des selles molles en cas d’intervention chirurgicale ano-rectale.
15
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
7) Les coumarines :
a) Les coumarines simples : Ce sont celles qui ont des substituants dans le cycle
benzénique. Elles peuvent être des dérivés hydroxylés, méthoxylés, alkylés, alcoxylés et
glycosylés de la molécule mère (Tableau I.2) [60].
16
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
R1 R2 R3
Umbélliférone H H OH
Esculétine OH OH H R1
Scopolétine OCH3 H OH
R2 O O
Fraxétol OCH3 OH OH
R3
Esculine O-Glu OH H
Fraxoside OCH3 O-Glu OH
furanocoumarine pyranocoumarine
17
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
Elles sont considérées comme des phytoalexines, c'est-à dire des métabolites que la
plante synthétise en grande quantité pour lutter contre une infection causée par des
champignons ou par des bactéries. Les coumarines peuvent également se trouver
dans le règne animal (les glandes à sécrétion odoriférante du castor) et chez certains
microorganismes [61].
Au niveau structural, les saponines sont des molécules composées de deux entités : une
génine (appelée aussi aglycone) et une fraction glycoside. La partie aglycone (sapogénine)
est constituée d’un noyau stéroidique ou triterpènique [64] (Figure I.11).
18
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
Reconnues pour avoir un fort potentiel pharmacologique, les saponines ont été
intensivement étudiées au cours des dernières années. La communauté scientifique a
démontré un intérêt marqué envers cette classe de métabolites secondaires afin d'accélérer
le processus lié à leur développement biopharmaceutique.
Les saponines exercent des activités biologiques très variées telles que :
hémolytique, molluscicide, anti-inflammatoire, antibactérienne et antiparasitaire,
cytotoxique et antitumorale [63,66].
La nature amphipathique de cette classe leur procure une activité tensioactive qui
peut être utilisée pour accroître la pénétrabilité des macromolécules (protéines) à
travers les membranes cellulaires [67].
Classification:
Parmi les nombreux systèmes proposés pour la classification des alcaloïdes, on peut
citer, selon leur biogénèse et la position de l’azote, celui qui regroupe les alcaloïdes en
trois classes. On distingue généralement [70.71]:
alcaloïdes vrais.
pseudo-alcaloïdes.
proto-alcaloïdes.
19
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
CH3
OH O
b) Les pseudo-alcaloïdes :
Ce sont des composés dont le squelette carboné de base ne dérive pas d’acide
aminé. Il s’agit d’alcaloïdes aromatiques qui sont, dans la majorité des cas, des
isoterpénoides comme la capsaicine. La caféine et la noréphédrine sont aussi des pseudo-
alcaloïdes (Figure I.13).
c- Les proto-alcaloïdes:
Ce sont des amines simples qui dérivent d’acides aminés mais pour lesquels l’azote
est en dehors des structures cycliques (exemple : la colchicine), certains s’associent à des
résidus terpéniques, exemple: alcaloïdes indoliques monoterpéniques (utilisés contre le
cancer) (Figure II.14).
Les alcaloïdes sont des substances azotées ayant des masses moléculaires très
variables de 100 à 900 g/mol [70].
Les alcaloïdes et leurs sels purs sont, en général des produits solides cristallisés,
caractérisés par un point d'ébullition propre. Certains d’entre eux sont amorphes et
se trouvent sous forme de cires. D'autres, ayant de faibles points d'ébullitions sont
à l'état liquide sous forme d'huiles et ont une viscosité variante [73].
Ils sont solubles, dans l’eau et les solvants organiques polaires comme les alcools,
tant qu’ils sont placés en milieu acide (sels d’alcaloïdes), ils sont solubles aussi,
dans les solvants organiques peu polaires comme le dichlorométhane, le
chloroforme, etc…en milieu alcalin (alcaloïdes sous forme de base) [74].
La basicité des alcaloïdes est très variable et dépend de la disponibilité du doublet
libre de l’atome d’azote. Cette basicité est fortement influencée par la présence des
groupements liés à l’atome d’azote : les groupements électro-attracteurs adjacents
à l’atome d’azote diminuent la basicité tandis que les groupements électro-
donneurs la renforcent. La colchicine et la pipérine, du fait de l’existence du
carbonyle de l’amide, sont pratiquement neutres [75].
Les alcaloïdes sont des substances particulièrement intéressantes pour leur activité
pharmacologique qui s’exerce dans des domaines variés.
Ces différentes activités (et d’autres) conduisent à une utilisation pharmaceutique des
plantes à alcaloïdes. D’une manière générale, les alcaloïdes sont des substances
particulièrement intéressantes pour leurs activités pharmacologiques très variées ainsi que
par leur toxicité.
21
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
Les terpènes sont des hydrocarbones naturels, de structure, soit cyclique soit à chaîne
ouverte : leur formule brute est (C5HX)n dont le x est variable en fonction du degré
d’insaturation de la molécule et n peut prendre des valeurs de (1-8) sauf dans les
polyterpènes où il peut atteindre plus de 100 (caoutchouc). La molécule de base est
l’isoprène de formule C5H8 (Figure I.15). Le terme terpénoïde désigne un ensemble de
substances présentant le squelette des terpènes avec une ou plusieurs fonctions chimiques
(alcool, aldéhyde, cétone, acide, lactone, etc.) [78]. Ces composés sont majoritairement
d’origine végétale. Ils sont synthétisés par les plantes, les organismes marins, les
champignons et même par les animaux [79].
22
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
b) Les stérols :
Les stérols possèdent une structure chimique proche de celle du cholestérol. Cette
proximité permet à ces derniers de tromper l'organisme permettant ainsi de limiter le
passage du cholestérol de l'intestin vers le sang. Ce sont des substances naturelles
stéroidiques caractérisées par un noyau polycyclique portant une fonction alcool [76].
En revanche, pour plusieurs biochimistes, les « stérols constituent une catégorie à part
entière incluant les stéroïdes, ainsi que cinq autres sous-classes [81] :
23
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
H H
HO
Stérane Cholestérol
H
β-sitostérol
H H
HO HO
β-sitostérol Vitamine D
O
21 23 O
18 20
12 17 22
11
19 H 13
16
1 9
2 14 15
10 8
5 OH
3 7
HI 6
4
H
.
Cardénolide
24
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
25
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
fleuries (lavande, menthe...) mais on en trouve aussi dans les racines ou rhizomes (vétiver,
gingembre), dans les écorces (cannelle), le bois (camphrier), les fruits (poivres) et les
graines (Muscade).Elles peuvent être stockées dans tous les organes végétaux : fleurs,
feuilles, écorces, bois, racines, rhizomes, fruits et graines [87,88].
26
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
27
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
Tableau I.3 : Principaux composés des huiles essentielles et leurs activités biologiques.
Nom de
l'élément Activités biologiques
biochimique
28
Chapitre I Principales Classes de Métabolites Secondaires
Références du chapitre I
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végétaux, p203- 204.
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Chapitre II
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BIOLOGIQUES
(ANTIOXYDANTE ET
ANTIBACTÉRIENNE)
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
37
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
Les espèces réactives oxygénées ERO, classe spécifique de radicaux, incluant les
radicaux libres comme le radical hydroxyl (OH.), le radical superoxyde (O2.) et sa forme
protonnée (HO2.), le radical peroxyl (ROO.) ainsi que les espèces non radicalaires comme
le peroxyde d’hydrogène (H2O2) et l’oxygène (O2), sont produites par divers mécanismes
physiologiques à dose raisonnable (Figure II.2) [7]. Ces espèces réactives de l’oxygène
doivent être neutralisées immédiatement par différents systèmes antioxydants [8].
Production endogène
La chaîne respiratoire mitochondriale, dans laquelle les êtres aérobies puisent leur énergie,
joue un rôle capital dans la cellule en couplant l’oxydation de coenzymes transporteurs
d’hydrogène ou d’électrons avec la phosphorylation de l’ADP (Adenosine DiPhosphate) en
ATP (Adenosine TriPhosphate). Les conséquences de cette activité mitochondriale sont
doubles et paradoxales. D’une part, la mitochondrie fournit à la cellule une source
d’énergie importante puisque 36 molécules d’ATP à haut potentiel énergétique sont
générées lors de la réduction de l’oxygène. Par contre, dans les conditions physiologiques,
environ 0,4 à 4 % d’électrons s’échappent, réagissent directement avec l’oxygène dissous
dans le cytoplasme et donnent naissance à des ERO (Figure II.3) [9-10].
39
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
ainsi que les radiations ionisantes (Figure II .4). L’ingestion d’alcool ou de médicaments
est suivie de la formation de radicaux libres selon divers mécanismes dont les structures
peuvent jouer le rôle d’accepteurs et de donneurs d’électrons [11].
II.1.6. Antioxydants
40
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
41
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
42
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
43
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
44
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
Le test est largement utilisé au niveau de l’évolution des extraits naturels très riches en
composés phénoliques [32,33].
Tableau II.1: Aperçu des différents tests pour la mesure de la capacité antioxydante globale.
Méthode Nom Générateur de radicaux Standard Mesure/Calcul
45
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
II.2.2.Définition
On utilise habituellement, pour cultiver les bactéries, des milieux complexes à base
d’extraits ou d’hydrolysats enzymatiques de viande. Ces milieux peuvent être liquides
(bouillons) ou solides. La solidification des milieux et obtenue par l’addition de l’agar, un
extrait d’algues qui a la propriété de fondre à l’ébullition et de se solidifier à des
températures inférieures à 40°C. En milieu liquide, les bactéries se dispersent librement et
leur multiplication se traduit par un trouble, le plus souvent homogène. Sur un milieu
solide, lorsque la quantité de bactéries est faible, chaque bactérie va pouvoir se multiplier
sur place jusqu’à former un amas de bactéries visible à l’œil nu, que l’on appelle colonie
(Si la densité bactérienne est trop élevée dans l’échantillon ensemencé, les colonies sont
46
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
Ils sont définis par Turpin et Velu comme : « Tout composé chimique, élaboré par
un organisme vivant ou produit par synthèse, à coefficient chimio-thérapeutique élevé dont
l’activité thérapeutique se manifeste à très faible dose et d’une manière spécifique, par
l’inhibition de certains processus vitaux, à l’égard des virus, des micro-organismes ou
même de certaines cellules des êtres pluricellulaires » [37]. Ils ont la capacité soit de détruire
les bactéries (effet bactéricide), ou d’inhiber leur croissance (effet bactériostatique) [38].
Il existe plusieurs classifications des antibiotiques, elles sont basées sur le spectre
d'action, la cible, ou la famille chimique. Cette dernière est la plus fréquemment
rencontrée. Les principales familles chimiques des antibiotiques sont: Bêtalactamines:
pénicilline et céphalosporines; Aminosides: streptomycine, gentamycine; Chloramphénicol
et thiamphénicol; Cyclines: tétracyclines, doxycycline. Macrolides et apparentés :
Erythromycine et oléandomycine [39].
L’utilisation des antibiotiques conduit dans la très grande majorité des cas à la
sélection de populations microbiennes résistantes. Cette résistance est due à des mutations
chromosomiques ou à l’acquisition de gènes de résistance portée par des éléments
génétiques mobiles (plasmides, phages, transposons et intégrons). Ces résistances ont
conduits à chercher de nouveaux agents antimicrobiens possédant une efficacité plus
importante que les drogues synthétiques, d’une part et bien accepté par l’organisme d’autre
part (sans exercer des effets délétères sur la santé humaine) [40,41].
Beaucoup de groupes de recherches ont étudié l’activité antimicrobienne des
extraits de plantes médicinales telles que fennel (Foeniculum vulgare), peppermint
(Mentha piperita) et thyme (Thymus vulgaris), ils ont trouvé que ces extraits sont actifs
non seulement contre les bactéries mais aussi contre les champignons, les levures et les
virus [42,43].
47
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
D’autres groupes de chercheurs ont franchi une étape plus loin, ils ont isolé et identifié les
métabolites responsables de l’activité antimicrobienne des extraits de plantes, cette étape
constitue une plateforme pour plusieurs implications incluant l’industrie pharmaceutique,
la médecine alternative, et la thérapie naturelle [44].
48
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
a) Escherichia coli
b) Staphylococcus aureus
Ce sont des cocci Gram positif appartenant à la famille des Micrococcaceæ avec un
diamètre de 0,5 à 1,5 μm, de forme non sporulée qui tendent à se grouper en paires et en
petites chaines et habituellement non capsulée ou possédant des capsules limitées. Elles
sont anaérobies facultatives. Staphylococcus aureus représente l’agent commun des
infections postopératoires de blessures, endocardite aigue et intoxication
alimentaire [46].
c) Pseudomonas aeruginosa
Ce sont des bacilles Gram négatif, de forme non sporulée, elles sont aérobies et
mobiles grâce à la présence de 1 à 2 flagelles. Ces bactéries synthétisent deux principaux
types de pigments pyocyanine : bleue phénazine, pyoverdine: jaune vert. Il s’agit de
bactéries résistantes à plusieurs antibiotiques [47]. Pseudomonas aeruginosa est responsable
de 16% des cas de pneumonie nosocomiale, 12% des infections urinaires et 8% des
infections suites aux blessures chirurgicales [48].
d) Candida albicans
Actuellement, le genre Candida comprend 81 espèces de champignons
levuriformes. Candida albicans est le plus souvent à l’origine de la plupart des
manifestations pathologiques chez l’homme. On la rencontre habituellement, à l’état
saprophytique, dans le tube digestif de l’homme et, par contiguïté, elle peut être retrouvée
au niveau de la muqueuse vulvo-vaginale, ou de la bouche. Mais on ne retrouve
qu’exceptionnellement Candida albicans au niveau de la peau. Cette espèce est responsable
de plus de 80% des infections connues sous le terme de candidose, comme les infections
superficielles cutanées et superficielles muco-cutanées [49].
49
Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
e) Enterococcus faecalis
Gram positif anaérobies facultatifs, flore normale du tractus gastro-intestinal, des
voies génitales féminines, et de la cavité orale, elles provoquent des infections des voies
urinaires, des plaies et des tissus mous entrainant une endocardite en présence de valvules
cardiaques déjà lésées. Enterococcus faecalis est résistant aux β-lactames, aux
aminoglycosides et à la vancomycine [50].
f) Salmonella
Bacille à Gram négatif appartenant à la famille des Enterobacteriacae et au genre
Salmonella. Ce genre comporte 2 espèces (S. enterica et S.bongori). C est la première
cause de toxi-infections alimentaires collectives bactériennes dans le monde. Elle est l’une
des préoccupations majeures des laboratoires de contrôle de qualité alimentaire. S.
Typhimurium est largement répandue dans les différents réservoirs animaux (porcs,
bovins, volailles…) et dans certaines denrées destinées à l’homme [51].
g) Klebsiella oxytoca
h) Vibrio
Vibrio cholerae est un bacille Gram négatif en forme de bâtonnet incurvé et
oxydase-positif. Il est doté d'une grande motilité et d'un seul flagelle polaire. Cette bactérie
de 1 à 3 µm par 0,5 à 0,8 µm est un anaérobie facultatif de la famille des Vibronaceae. Les
sérogroupes O1 (biotypes classique et El Tor) et O139, sont les principaux agents
pathogènes en cause dans les épidémies de choléra. Les sérogroupes pathogènes produisent
la toxine cholérique (CT), alors que les souches non pathogènes peuvent ou non produire
cette toxine [54].
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Chapitre II Activité Biologique (Antioxydante-Antibactérienne)
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Chapitre III
• ÉTUDE
SYSTÉMATIQUE DE
LA PLANTE
SÉIECTIONNÉE
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
I.1.Introduction
Depuis longtemps, les plantes médicinales furent une source inépuisable permettant
de traiter certaines maladies et pathologies souvent mortelles.
En Algérie, les plantes médicinales forment un groupe relativement important et un
réservoir inestimable de molécules bioactives, cependant un nombre limité d’espèces est
étudié en terme d'investigation phytochimique et de valorisation biologique.
Au cours de nombreux travaux de recherche, une espèce a été récoltée : Teucrium
polium L.; elle appartient à la famille botanique des lamiacées.
Ce chapitre présente une étude approfondie à propos de cette plante. Il met en
valeur des données bibliographiques issues de son genre, sa famille et son usage en
médecine traditionnelle.
Elle est limité au : nord par la wilaya de BATNA, nord-est par la wilaya de
KHENCHELA, nord-ouest par la wilaya de M'SILA, sud-est par la wilaya d’EL OUED,
sud-ouest par la wilaya de DJELFA et au sud par la wilaya d'OUARGLA.
56
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
57
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
La famille des Lamiacées ou Labiées est l’une des familles les plus utilisées
comme source mondiale d’épices et d’extraits à fort pouvoir antimicrobien, antifongique,
anti-inflammatoire et antioxydant [1,2]. Les huiles essentielles caractérisent cette famille.
La famille des lamiacées est une importante famille de plantes dicotylédones qui
comprend environ 6 900 espèces et près de 258 genres [3], largement répartie dans le basin
méditerranéen. Elle est composée surtout de plantes herbacées, d’arbustes et de quelques
arbres. Cette famille est divisée en deux principales sous-familles: les Stachyoideae et les
Ocimoideae. Les lamiacées sont des herbacées ayant la consistance et la couleur de
l’herbe, parfois sous-arbrisseaux ou ligneuses [4]. Une grande partie de ces plantes sont
aromatiques et riches en huiles essentielles d’où leur intérêt économique et médicinal
puisqu’elles permettent de produire des huiles essentielles, des condiments
(sauge, thym, basilic, menthe etc.), ainsi que des infusions très prisées et fournissant des
antibiotiques naturels utilisés en aromathérapie, en cosmétique et aussi pour la fabrication
des parfums et des produits pour la peau [5].
Entre autres, un très grand nombre de genres de la famille des Lamiacées sont des sources
riches en terpénoides, flavonoïdes, iridoides glycosylés et en composés phénoliques [6].
58
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
- Les tiges sont quadragulaires, au moins dans leur jeune âge, et sont à rameaux opposés,
- Les feuilles opposées sont simples, parfois amplexicaules, toujours sans stipule et à limbe
penninerve,
- Les inflorescences formées par de faux verticilles axillaires ou glomérules proviennent de
la réunion de 2 cymes bipares,
- Les fleurs hermaphrodites ou unisexuées sont accompagnées de bractéoles et ont évolué
vers l’adaptation à la pollinisation par les insectes (entomophilie),
- Le calice est gamosépale persistant à 5 sépales soudés,
- La corolle est gamopétale et zygomorphe. Elle comprend un tube plus ou moins long,
droit ou incurvé et souvent poilu. Le limbe est bilabié, partagé en 5 lobes (2 pour la lèvre
supérieure et 3 pour la lèvre inférieure),
- Les étamines sont au nombre de 4 : 2 grandes et 2 petites (sauf pour le genre Mentha qui
en compte 5),
- Le gynécée est formé de 2 carpelles formant un ovaire biloculaire reposant sur un disque
glanduleux et possédant 2 ovules par loge. Chaque loge se subdivise, par une fausse
cloison, en 2 logettes uniovulées. Les ovules sont anatropes ascendants à raphé interne,
- Le fruit est un tétrakène formé de 4 nucules secs enveloppés par le calice.
a) Présentation
Nom générique des germandrées (labiées) désignant en Latin Teucrium, mot venant
du grec teukris. Le genre Teucrium fait partie des genres les plus importants de la famille
des Lamiacées et est réparti en 340 espèces et variétés environ. D'un point de vue
taxonomique, elles sont identifiables grâce à la forme du calice et de l’inflorescence [10].
Le genre de Teucrium est l’un des plus riches en espèces, qui se trouve en
abondance au sud–ouest de l’Asie, de l’Europe et du nord de l’Afrique. Au nord
(abandonnément trouvée dans le secteur Irano-Turanien, principalement méditerranéen et
occidental), elle pousse dans les pelouses arides, les rocailles de basse altitude, les collines
et les déserts arides [11]. Cette plante est présente dans la majorité des pays du Moyen-
Orient et de la Méditerranée [12,13].
59
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
Dans le monde
Ainsi, réparti sur différents pays du bassin méditerranéen, le genre Teucrium
(Lamiaceae) est représenté en Iran par 13 espèces dont l'orientale avec quatre sous-espèces
accroissantes, se sont : orientale, de l'espèce d'orientale de Teucrium, glabrescens, de
l'espèce d'orientale de Teucrium, taylori, de l'espèce d'orientale de Teucrium, et
gloetrichum, de l'espèce d'orientale de Teucrium [14].
En Algérie
Elle est assez commune dans l’espace méditerrano-saharien, plus rare au Sahara
septentrional et au Tassili, elle pousse dans les lieux rocailleux et secs, les lits arides, les
roches et les sables [3,15]. C’est une plante méditerranéenne, commune dans l’atlas saharien.
Elle pousse surtout dans les lits pierreux des oueds et dans les roches en altitude entre 1200
et 2600 m [16,17].
Selon OZENDA [15], les espèces les plus répandues de Teucrium en Algérie sont :
pseudo-chamaepitys, campanulatumbotrys, flavum, Kabylicum, lucidum, Polium,
mauritanicum, montanum, compactum, albidum, bracteatum, buxifolium, atratum,
santaequézel, simonneau, ramosissim, scordiodes, ,fruticans, Spinosum et resupinatum.
• Règne: planta
• Embranchement : Angiospermes
• Classe : Dicotylédones
• Ordre : Tubiflorale
• Famille : Labiées ou Lamiacées
• Genre : Teucrium
• Espèce : Polium L.
• Sous espèce : Thymoides
Figure III.3. Représente la plante étudiée Teucrium polium L.
60
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
Les inflorescences sont en têtes denses capituliformes serrés ; les fleurs jaunâtres et
globuleuses ou ovoïdes, courtement pédonculés. Le calice, petit (3 à 4 mm) et en cloche,
ayant des dents courtes triangulaires presque égales et très velues.
La corolle, à tube ne dépassant pas le calice, velue en dehors, a des lobes latéraux et
linéaires, le médian est ovoïde; les fruits murs et secs, d’une couleur noire, légèrement
creusés, rocailleux et sèches.
La floraison est en la période, du mois d’avril au mois de juin ; les fleurs sont d’un
jaune doré de 5 mm et la récolte est en printemps–été ; commun dans les broussailles et les
friches [6,18].
● Corolle bilabiée; lèvre inférieure de la corolle à cinq lobes inégaux corolle caduque
blanche- rocailles.
● Calice vert grisâtre.
● Feuilles linéaires ou lancéolées à marge, en général révolutée, denticulées-crénelées,
inflorescences en têtes denses capitulifomes ou un peu allongées, à bractées florales
réduites mais ressemblent aux feuilles.
61
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
Le plus remarquable, c’est que l’espèce Teucrium polium L se sert des espèces épineuses
comme bouclier pour assurer son développement contre le cheptel (voir les photos des
Figures III.4-6).
Figure III.4: Association des espèces épineuses avec Teucrium polium L. Thymoïdes.
62
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
Figure III.5: Alliance des différentes espèces avec Teucrium polium L. Thymoïdes.
63
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
les diterpénoïdes avec un squelette neoclerodane, et avec plus de 220 diterpènes [22], les
huiles essentielles principalement monoterpéniques/ les sesquiterpènes hydrocarbures et
sesquiterpènes oxygénés Cozzani et al., 2005 [23]; Kabouche et al., 2007 [24]; Saroglou et al.,
2007 [25]; Moghtader,2009 [26]; Belmekki et al.,2013 [27]; Elmasri et al., 2014 [28]; Sadeghi et
al., 2014 [29]; Khani and Heydarian, 2014 [30], les glycosides phenylethanoides tels que la
verbascoside, poliumoside et la vandulifolioside Oganesyan et al., 1991; Ladjel et al.,1994
[31,32] et les glycosides de flavones avec aglycones très méthylés Rizk et al., 1986 [33];
Harborne et al., 1986 [34]; Kawashty et al., 1999 [35] et Sharififar et al., 2009 [36].
En 2009, Stefkov et al. [20], ont identifié six flavones aglycones: luteoline, apigenine,
diosmetine, cirsiliol, cirsimaritine et cirsilineol, cependant les composés stéroïdiens ont été
isolés par Ulubelen et al., 1994 [37] et Kisiel et al., 1995 [38]. L'analyse des principes actifs
révèle la présence des saponines Hassan, 2007 [39], des tanins et des alcaloïdes (Shakhanbeh
et Atrouce, 2001; Parsaee et Shafiee-Nick, 2006 [40,41]. Le Tableau II cité dans l'annexe
présente quelques exemples de composés isolés du genre Teucrium.
Très tôt au cours de l'évolution, les hommes, pour se soigner, utilisèrent les
ressources présentes dans leur environnement naturel. Les plantes tinrent une place très
importante qui ne s'est jamais démentie. Teucrium polium L. possède un large spectre
d'effet pharmacologique:
64
Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
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Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
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Chapitre III Étude Systématique de la Plante Sélectionnée
70
Chapitre IV
• MATÉRIELS ET
MÉTHODES
Chapitre IV Matériels et Méthodes
IV.1. Introduction
Les plantes aromatiques constituent une richesse naturelle très importante dont la
valorisation requière une parfaite connaissance des propriétés à mettre en valeur. Les
propriétés des plantes dépendent de la présence d’agents bioactifs variés et appartenant à
différentes classes chimiques. L’intérêt porté sur ces plantes n’a pas cessé de croître au
cours de ces dernières années. A cet effet, on s’est intéressé à l’une des espèces de la
famille des Lamiacées : le Teucrium polium L. ssp thymoïdes et il est important de définir
leurs identités, connaitre leurs compositions chimiques et rechercher leurs activités
biologiques. Dans cette partie expérimentale, deux axes ont été envisagés : Le premier axe
concerne l’ étude phytochimique, suivie par la quantification des teneurs en polyphénols
par dosages. Dans le deuxième, nous nous sommes intéressés au pouvoir antioxydant et à
l'activité antibactérienne des extraits issus de la partie aérienne de cette plante. Ce travail a
été effectué selon le plan illustré dans la (Figure IV.1).
Matière végétale
Huile Ployphénols
essentielle
Dosage
71
Chapitre IV Matériels et Méthodes
IV.3.Criblage phytochimique
Le screening chimique d’une drogue végétale représente toujours la première étape
de l’étude chimique et permet d'orienter les recherches ultérieures.
Les techniques de détection utilisables pour un "screening" des substances actives doivent
être rapides, simples et sensibles afin de ne mettre en œuvre qu'une faible quantité de
matière végétale. Ces méthodes sont donc limitées à la détection de quelques groupes
chimiques. Les tests phytochimiques sont basés sur des essais de solubilité, de réactions de
coloration et de précipitation ainsi que sur des examens en lumière ultra violette.
On procède aux tests chimiques d’identification, selon les méthodes décrites par Békro [1]
Alcaloïdes :
• Dans le 1er tube, ajouter quelques gouttes de réactif de MAYER (couleur jaunâtre).
• Dans le 2ème tube, ajouter quelques gouttes de réactif de BOUCHARDAT (couleur
brune).
• Dans le 3ème tube, ajouter quelques gouttes de réactif de DRAGENDORFF
(couleur orangé).
72
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Polyphénols :
Dans un erlenmayer, introduire 6g de poudre végétale, ajouter un mélange d’eau distillée
6ml et 12ml d’acétone. Placer au bain marie (60°C max) pendant 5min environ, en
agitant de temps en temps. Eviter une trop forte évaporation de l’acétone. Placer le filtrat
dans un tube à essai de 16ml et lui ajouter 2 gouttes de solution de perchlorure ferrique
(FeCl3).
Flavonoïdes :
Macérer 10 g du produit dans 150ml d’HCl à 1% pendant une nuit, filtrer et procéder aux
tests.
Tanins :
Prendre 10g du produit, l’extraire avec de l’alcool éthylique 50°, filtrer puis tester le filtrat
avec quelques gouttes d’une solution de FeCl3. L’apparition d’une coloration verdâtre ou
bleu - noir indique la présence des tanins.
La différentiation entre les tanins galliques et catéchiques se fait par le réactif de Stiasny
(méthanal-acide chlorhydrique concentré 2 : 1v/v).
73
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Pour révéler les tanins galliques, filtrer le mélange précédemment chauffé et prélever
0,5ml du filtrat. Saturer ensuite le filtrat avec de l’acétate de sodium, ajouter à ce mélange,
100μl d’une solution de FeCl3 à 1%. Le développement d’une teinte bleu-noire indique la
présence des tanins galliques non précipités par le réactif de Stiasny.
Saponosides :
Prendre 2g de produit sec, le chauffer dans 80ml d’eau distillée, filtrer et refroidir la
solution et agiter le filtrat. L’apparition de mousse persistante indique la présence des
saponosides.
Coumarines :
Dans un erlen, introduire 6g de la poudre végétale, 16ml d’éthanol et 2ml de l’eau
distillée. Agiter pendant 2min puis filtrer. Prendre 2ml de filtrat, lui ajouter 0,5ml de
NaOH 10%, chauffer jusqu'à l’ébullition, après le refroidissement ajouter 4ml d’eau
distillée. Ajouter quelque goutte de HCl concentré, la présence de la couleur jaune indique
la présence des coumarines.
Cardénolides :
Prendre 1g du produit sec, macérer dans 20ml d’eau distillée et filtrer, prélever 10 ml du
filtrat. Celui-ci est ensuite extrait avec un mélange de 10ml de CHCl3 et C2H5OH.
Evaporer la phase organique, dissoudre le précipité dans 3ml d’acide acétique glacial,
ajouter quelques gouttes d’une solution de FeCl3 suivie de 1 ml d’H2SO4. La présence de la
couleur verte bleue dans la phase acide implique la présence des cardénolides.
Huiles essentielles :
Prendre environ 10g du produit sec broyé, le mettre dans un appareil à entraînement à la
vapeur selon la norme (E.P.1953), chauffer doucement pendant 4 à 5 heures. L’apparition
d’une couche huileuse sur le distillat indique la présence des huiles essentielles.
74
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Terpènes:
Une quantité de 0,3 à 0,4g de la matière sèche est macérée dans 15ml de méthanol à 70%,
puis le filtrat est évaporé à sec. Le résidu obtenu est dissout dans le chloroforme. On ajoute
ensuite quelques gouttes d’acide sulfurique concentré au fond du tube sans agiter. La
formation d’une coloration jaune qui passe au bout de deux minutes au rouge, révèle la
présence des terpènes.
Sucres réducteurs :
On ajoute 1ml de liqueur Fehling à 5ml d’extrait puis on chauffe les tubes contenant les
mélanges au bain marie à 40°C. Un test positif est indiqué par l’apparition d’une couleur
rouge brique.
Amidon :
La valeur de 2g de poudre végétale est ajoutée à quelques gouttes d’iode I2, la formation
d’une coloration bleue violette indique la présence d’amidon
Les drogues végétales sont séchées à des fins de conservation, une dessiccation
insuffisante peut en effet entraîner le développement de moisissures ou de levures. Cet
essai sert à déterminer et à limiter la quantité d’eau contenue dans la drogue sèche dans les
conditions indiquées. Le dosage de l'eau dans les drogues végétales permet de vérifier la
bonne conservation ainsi que le bon conditionnement de ceux ci. Il faut, en outre tenir
compte de la teneur en eau dans les dosages de principes actifs. D’après les normes
décrites dans la pharmacopée européenne (2000), Cette teneur ne dépasse pas les 10 %.
a) Principe :
Chauffées pendant un temps suffisant à 100-105°C, les drogues convenablement
divisées subissent une perte de masse qui correspond sensiblement à la quantité d'eau
qu'elles contenaient.
75
Chapitre IV Matériels et Méthodes
b) Technique :
Nous avons opéré sur un échantillon homogène, broyé ou concassé. Nous avons,
ensuite introduit 2g de la poudre dans un verre de montre préalablement taré. Le verre et
son contenu est placé dans l’étuve à 100°C pendant 24h.
b) Technique :
Dans un creuset en porcelaine, préalablement taré, on introduit 5g de notre poudre
végétale. On calcine au four à 600°C pendant 6h (toute la matière organique brûle et on ne
récupère que la partie inorganique de l’échantillon), on laisse refroidir dans un dessiccateur
et on pèse.
c) Calcul :
M : masse finale (creuset + cendres totales) ; =
ˋ
∗ %
Mˋ: masse du creuset vide ;
E : prises d’essais de la matière.
76
Chapitre IV Matériels et Méthodes
D’après les normes décrites dans la pharmacopée européenne (2005), Cette valeur est au
maximum 0,1 % déterminé sur 1,0g.
b) Technique :
Dans un creuset en porcelaine taré(T), on introduit une prise d’essai de 2 g de la
poudre et on pèse l’ensemble (M). La poudre est ensuite humectée avec H2SO4 à 50% et
laissée dans l’étuve pendant 24 heures à 100°C (jusqu’à évaporation à sec), le creuset est
mis dans un four à 600°C pendant 6 heures (calcination maintenue jusqu'à la disparition
des particules noires) et la poudre est enfin pesé après refroidissement dans un dessiccateur
(Mˋ).
c) Calcul :
La masse des cendres sulfuriques (M CS) est donnée par la formule : M CS= Mˋ- T
La masse de la prise d’essai : M PE = M-T
% = ∗ %
Le pourcentage des cendres sulfuriques (% CS) est donné par :
IV.5.Méthodes d’extraction
Hydrodistilation :
C’est une technique largement utilisée pour l’extraction des huiles essentielles.
L’avantage de cette technique réside en la diminution de la température de distillation. Les
composés volatils sont donc entraînés à des températures beaucoup plus basses que leur
température d’ébullition, ce qui évite leur décomposition.
L’opération consiste à introduire 50g de masse végétale séchée dans un ballon de
1litre, on y ajoute une quantité d’eau distillée correspondant à 2/3 du volume du ballon.
L’opération d’extraction est réalisée pendant 6 heures à partir du début d’ébullition. Le
distillat obtenu est soumis à une extraction liquide-liquide, trois fois par le chloroforme
(CHCl3) et la phase organique est séchée par le sulfate de magnésium anhydre (MgSO4).
Après une simple filtration, on procède à l’évaporation pour l’élimination totale du solvant.
Enfin l’huile obtenue est conservée dans un flacon fumé et bien scellé à une température de
5°C.
77
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Technique :
Pour extraire les polyphénols de la plante étudiée, on a macéré 200 g de poudre végétale,
après séchage et broyage dans un mélange hydro-alcoolique (méthanol/eau 70/30 : V/V)
trois fois, avec agitation de temps en temps à la température ambiante et à l'obscurité, en
renouvelant le solvant toutes les 24heures. Les extraits hydroalcooliques sont réunis et
évaporés sous pression réduite à une température inférieure à 50°C jusqu’à l’obtention
d’une solution visqueuse. Le résidu brut obtenu de couleur vert foncée est repris avec 150
ml d’eau distillée bouillante pendant une nuit, ensuite le mélange est filtré par simple
filtration. Après, on procède à l'affrontement par les solvants organiques de polarité
croissante [5]. Le premier est effectué par un solvant apolaire (éther de pétrole) pour
éliminer les pigments et dégraisser la matière végétale [6], la phase résiduelle est épuisée
successivement par le dichlorométhane, l’acétate d’éthyle et le n-butanol. Les extractions
sont répétées trois fois [7]. Les quatre phases organiques ainsi obtenues sont séchées par du
sulfate de magnésium anhydre MgSO4, puis filtrées, évaporées sous pression réduite à
température inférieur à 50°C et ensuite pesées pour déterminer les rendements [8]. Le
protocole de l'extraction est résumé dans l'organigramme de l'Annexe IV.
IV.5.3.Calcul du rendement
78
Chapitre IV Matériels et Méthodes
IV.6.1. Technique :
Une plaque de CCM se compose d’un support (en aluminium, en verre ou en
plastique), sur lequel est fixé une fine couche d’un milieu de désorption (silice, cellulose,
alumine, polyamides...) comme phase stationnaire. On la place en position verticale ou
légèrement inclinée dans une cuve en verre. Cette dernière repose contre l’une des parois et
est immergée d’environ 0,5 centimètre dans la phase mobile, constituée d’un ou de
plusieurs solvants et dont les vapeurs auront préalablement saturé la cuve fermée.
L’échantillon à étudier, déposé à l’état liquide par une micropipette et éventuellement
séché, il sera plus ou moins entrainé par la progression par capillarité de la phase mobile
vers le haut de la plaque. Le comportement de chaque molécule sur la plaque dépend des
interactions existant entre soluté, phase mobile et phase stationnaire [11,12] . L’identification
des substances séparées se fait selon différentes méthodes :
79
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Tableau IV.2: les systèmes utilisés pour les extraits DCM, AcOET et ButOH.
80
Chapitre IV Matériels et Méthodes
IV.7.1.Principe :
La méthode de séparation qu’elle utilise fait appel aux mêmes éléments de base que
ceux employés pour la chromatographie classique sur colonne, soit un ou plusieurs
solvants et une colonne remplie avec une phase stationnaire, mais avec un appareillage
plus sophistiqué. C'est une méthode physico-chimique basée sur les différences
d’interactions entre les molécules à séparer et les phases mobile et stationnaire.
Préalablement, les solutés sont mis en solution dans la phase mobile (solvant). Après son
injection, ce mélange passe sous haute pression à travers la colonne (tube en acier
inoxydable) qui renferme la phase stationnaire [13].
IV.7.2.Mode opératoire :
L’analyse est réalisée par un chromatographe (SHIMADZU SPD-10A), au niveau du
laboratoire de Valorisation et de Technologie des Ressources Sahariennes (VTRS),
Université Hamma Lakhdar d'EL Oued.
Ce chromatographe HPLC-RP-C18, est équipé des éléments suivants :
- une colonne (d’une longueur de 125mm et d’un diamètre interne de 4,6mm) contenant la
phase stationnaire apolaire (phase inverse), cette dernière est constituée de silice modifié
chimiquement par greffage de résidus (C-18), les colonnes en phase inverse permettent la
séparation des composés polaires et solubles dans l’eau ou dans les mélanges hydro-
alcooliques ;
- un système de pompage, Pompe: VARIAN 9010, pour déplacer la phase mobile à haute
pression (plusieurs dizaines de bars) ;
- un injecteur : VARIAN 9100, pour introduire l’échantillon, dans le système à haute
pression ;
- un détecteur monochrome: VARIAN 9065 ;
- un logiciel informatique permettant de visualiser les signaux enregistrés par le détecteur ;
-Temps d’analyse : 15min ;
La phase mobile est de composition constante (mode isocratique), elle est composée d’un
mélange méthanol - eau (60 : 40 V/V) [14].
81
Chapitre IV Matériels et Méthodes
82
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Tous les dosages des composés phénoliques et également le test DPPH, ont été
réalisés au sein du laboratoire de phytochimie du Centre de Recherche Scientifique et
Technique sur les Régions Arides (CRSTRA), Biskra (Algérie).
Principe :
Protocole :
Abs
(nm) 1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4 y = 0,0038x + 0,0009
0,2 R² = 0,9864
0
0 100 200 300 400
conc( µg/l)
Figure IV.2: Droite d’étalonnage de l’acide gallique (moyenne ± de trois essais SD).
83
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Brièvement 125μl d'extrait de l'échantillon ont été ajoutés à 125μl de réactif de Folin-
Ciocalteu (10 fois dilué). Les solutions ont été mélangées et incubées pendant 3 minutes à
une température ambiante. Après l’incubation, 1250µl de la solution de carbonate de
sodium Na2CO3 (75g/l) a été ajoutée. Le mélange a été ensuite ajusté avec 1ml d’eau
distillée puis incubé pendant 90 min dans l'obscurité à température ambiante. L'absorbance
a été mesurée à la longueur d’onde λ = 760 nm [16,17].
Principe :
Le dosage des flavonoïdes est réalisé à l’aide de la méthode colorimétrique au
trichlorure d’aluminium et la soude. Le trichlorure d’aluminium forme un complexe jaune
avec les flavonoïdes et la soude forme un complexe de couleur rose qui absorbe dans le
visible à 510 nm selon la méthode décrite par (Dewanto et al., 2002) [17] et (Kim et al.,
2003) [18] avec quelques modifications.
Protocole :
Une quantité de 250μl d’extrait dilué est ajouté à 75μl d’une solution de NaNO2 à 5%.
Après 6min d’incubation à température ambiante, 150 μl d’une solution fraîchement
préparée de chlorure d’aluminium (AlCl3, 10%) est additionnée au mélange précédent.
Après 5 mn de repos, toujours à température ambiante, 500μl de soude (NaOH, 1M) est
ajouté. Le mélange homogène résultant est ajusté à 2500μl avec de l’eau distillée.
L’absorbance de cette préparation est mesurée à 510 nm.
La concentration des flavonoïdes, dans les extraits, est calculée à partir de la gamme
d’étalonnage de la catéchine (Figure IV.3) et exprimée en mg d’équivalents de la
catéchine par gramme d’extrait (mg EC g-1 extrait).
84
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Abs 1,8
y = 0,003x + 0,018
(nm) 1,6
R² = 0,997
1,4
1,2
1
0,8 Série1
0,6 Linéaire (Série1)
0,4
0,2
0
0 100 200 300 400 500 600
conce(mg/l)
En milieu acide, les tanins condensés se dépolymérisent et par réaction avec la vanilline, se
transforment en anthocyanidols de couleur rouge, mesurables par spectrophotométrie à
500nm [19].
Protocole :
Une aliquote de 0,05ml d’extrait est ajoutée à 1,5 ml de vanilline à 4% et 750ml
d’acide chlorohydrique (HCl). Le milieu réactionnel est mélangé grâce à un vortex, laissé à
incuber pendant 20 minutes puis analysé en spectrophotométrie à 500 nm contre un blanc
contenant de l’acétone 80 %.
Les teneurs en tanins condensés sont déterminées, en se référant à une gamme étalon
de catéchine (0 à 400 μg.ml-1). Comme pour les flavonoïdes, les teneurs en tanins
condensés sont exprimées en mg d’équivalent catéchine par gramme d’extrait (mg EC g-1
extrait).
85
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Remarque :
Les valeurs des concentrations de polyphénols seront lues à partir des droites d’étalonnage,
établies de la solution de référence d’acide gallique et la gamme étalon est préparée avec
de l’acide gallique à des concentrations variable de 50, 100, 200, 300, 400 µl/l.
Principe :
Le 2,2-diphényl-1-picryl-hydrazine (DPPH•) est un radical organique libre, stable et
de couleur rouge pourpre. En présence de composés antiradicalaires, le radical DPPH• est
réduit et change de couleur en virant au jaune, ce qui entraîne une diminution de son
absorbance [21]. Le virage vers cette coloration et l’intensité de la décoloration de la forme
libre en solution dépend de la nature, de la concentration et de la puissance de la substance
antiradicalaire [22]. On peut résumer cette réaction par l’équation suivante :
DPPH. + AH → DPPH-H + A.
(Violet) (Jaunâtre)
Où (AH) représente un composé capable de céder un hydrogène au radical DPPH. (violet)
pour le transformer en molécule DPPH-H [23].
86
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Mesure de l’activité
Pour la mesure de cette activité antiradicalaire, une prise d’essai de 1 ml de chaque
extrait (0.1mg/ml) et 250 μl de la solution méthanolique, est soumise au DPPH (0.2 mM).
Après agitation au vortex, les tubes sont placés à l’obscurité et à température ambiante,
pendant 30 minutes pour réagir [25]. L’absorbance est mesurée à 517 nm contre un témoin
négatif (sans extrait). Le témoin positif utilisé est un antioxydant de synthèse: le 2,6-di-t-
butyl-4-methylphenol ou butylhydroxytoluène (BHT) pour les extrait phénoliques et
l'acide ascorbique pour les HE. Les résultats sont exprimés en pourcentage d’inhibition et
calculés suite à la diminution de l’intensité de la coloration du mélange, selon la formule
suivante [26]:
PI : pourcentage d’inhibition.
DO témoin : absorbance du témoin négatif.
DO extrait : absorbance de la solution d’extrait acétonique.
Le calcul des IC50 a été réalisé graphiquement par les régressions linéaires des graphes
tracés ; pourcentages d’inhibition en fonction de différentes concentrations des fractions
testées. La valeur de la CI50 est exprimée en µg/ml (3 répétitions pour chaque
concentration).
88
Chapitre IV Matériels et Méthodes
Les différentes espèces bactériennes ont été repiquées par la méthode des stries,
puis incubées à 37 °C afin d'obtenir des colonies isolées qui vont servir à la préparation de
l’inoculum.
b) Préparation de l’inoculum
Dans cette étude, on a utilisé le papier Wattman N°3, coupé en disques de 6 mm.
Ces disques doivent avoir un contour régulier pour donner une zone d’inhibition facile à
mesurer. Ces derniers, une fois préparés, sont placés dans une boite de pétri (en verre)
contenant 10 ml d'eau distillée et auto clavés pendant 20 mn à 120 °C [30].
d) Ensemencement
Des boites de pétri stériles, préalablement coulées, sont ensemencées par étalage à
l'aide d'un râteau stérile. L'ensemencement s'effectue de telle sorte à assurer une
distribution homogène des bactéries. A l'aide d'une pince stérile, les disques de papier
89
Chapitre IV Matériels et Méthodes
filtre, contenant les produits à tester sont déposés à la surface de la gélose inoculée au
préalable. L'activité antibactérienne est déterminée en termes de diamètre de la zone
d'inhibition produite autour des disques après 24 h d'incubation à 37° C [30].
Les extraits préparés sont dilués dans le DMSO. Ce choix a été fait, parce que ce dernier
est le solvant préconisé par la majorité des auteurs qui ont prouvé qu’il n'a aucun
pouvoir antibactérien puissant.
e) Lecture :
La sensibilité des différentes souches vis-à-vis de l’huile essentielle étudiée est classée
selon le diamètre d'inhibition et selon les critères suivants [32-33]:
La CMI est la plus faible ou la plus petite concentration de la substance qui peut
inhiber le développement des bactéries pendant 18 à 24 h à 37 °C. On peut la déterminer,
soit en milieu liquide soit en milieu solide [34,35], celle ci est réalisée uniquement pour les
extraits les plus actifs constatés lors des tests de sensibilité [36]. Elle est déterminée par la
méthode de micro-dilution en milieu gélosé. Pour cela, on réalise une série de
dilutions à partir de la solution mère (Tableau IV. 5), cette solution a été préparée en
solubilisant 20 mg de l’extrait dans le méthanol. Une même quantité de bactéries de
densité 105 µg/ml répartie dans une série de tubes, contenant des concentrations
croissantes de la substance, de volume de 2ml pour chaque tube. Après 18 heures
90
Chapitre IV Matériels et Méthodes
d’incubation, on observe une croissance bactérienne (se traduisant par une turbidité du
milieu visible à l’œil nu), dans les tubes contenant une faible concentration de l’extrait [37].
Pour déterminer la CMB nous avons procédé à des sous culture, à partir des tubes qui ne
contiennent aucune croissance bactérienne visible. Donc c'est la concentration minimale
d’une sous culture dont il n’y a pas de poussée bactérienne.
91
Chapitre IV Matériels et Méthodes
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Chapitre IV Matériels et Méthodes
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Chapitre V
• RÉSULTATS ET
DISCUSSIONS
Chapitre V Résultats et Discussion
V.1.Criblage phytochimique
Le screening phytochimique nous a permis de mettre en évidence la présence de
métabolites secondaires au niveau des tissus végétaux de notre plante et d'avoir une bonne
idée sur ses activités pharmacologiques. Ces métabolites lui confèrent la protection contre
les bactéries, les champignons et les attaques pesticides et sont donc responsables de
l'effort d'activité antimicrobienne contre certains micro-organismes [1].
La détection de ces composés chimiques est basée sur des essais de solubilité des
constituants, des réactions de précipitation et du changement de couleur.
Les résultats obtenus au terme des tests préliminaires pour le criblage phytochimique,
réalisés sur la partie aérienne de Teucrium polium L. sous espèce des thymoïdes sont
résumés dans le tableau V.1. Ils révèlent la présence ou l’absence d’un groupe de
métabolites secondaires.
Réaction positive : (+) abondant ; Réaction négative : (-) absent
Teste de Résultats
Polyphénols +
Flavonoïdes +
Flavonoïdes libres +
Glucoside de flavones +
Coumarines -
Alcaloïdes +
Huiles essentielles +
Tanins +
Stérols non saturés et terpènes +
Cardenolide +
Saponosides +
Amidon -
Sucres réducteurs -
96
Chapitre V Résultats et Discussion
Les végétaux sont riches en eau, les plantes fraîches en renferment de 60 à 80 %. Pour
assurer une bonne conservation, la teneur en eau doit être inférieure ou égale à 10% [3].
Nous avons donc utilisé la méthode pondérale pour en déterminer la teneur dans la poudre
des feuilles sèches de notre plante. C’est la détermination de la perte de masse par
dessiccation à l’étuve.
Résultats:
,
Masse de l’échantillon avant le séchage m = 2 g ∗ 100% = 8,5%
Masse de l’échantillon après le séchage m’= 1,83g
8,5%
eau
91,5%
matiére
végétale
Les résultats de cette analyse ont révélé un taux d’humidité inférieure à 10%, dans la
plante de Teucrium polium L, avec une valeur égale à 8,5%. La teneur en eau, inférieure à
10% confère à notre poudre une meilleure conservation à long terme.
97
Chapitre V Résultats et Discussion
Le dosage des cendres totales et cendres sulfuriques a été déterminé, après calcination dans
l'étuve à 600°C pendant 6h, les résultats obtenus en utilisant les formules citées en annexe
sont exposés dans la figure V.2.
Résultats
4,2
12,4 cendres cendres
totales sulfuriques
95,8
78,6
98
Chapitre V Résultats et Discussion
Le procédé d’extraction est basé sur la différence de solubilités des composés d’un
mélange dans un solvant. Dans la présente étude, la méthode utilisée est celle de
l'extraction par macération, avec un gradient de polarité croissante, en utilisant des solvants
de plus en plus polaires afin d’obtenir des extraits enrichis en molécules d’intérêt [4].
Cette méthode d’extraction menée à température ambiante, permet d’extraire le maximum
de composés et de prévenir leur dénaturation ou modification probable, dues aux
températures élevées utilisées dans d’autres méthodes d’extraction [5]. Cette étape permet
de séparer les polyphénols selon leur structure et leur degré de polymérisation; en les
affrontant par plusieurs solvants spécifiques allant du moins polaire au plus polaire.
99
Chapitre V Résultats et Discussion
V.4.1.Rendement de l'extraction :
La détermination des rendements est réalisée à partir du poids des extraits obtenus,
après évaporation à sec par rapport au poids initial. Les rendements sont calculés par la
moyenne des trois essais ± l’écart-type pour chaque extraction et les résultats ainsi obtenus
sont illustrés sur la figure V.3.
3 4,75
2 3,74
2,2
1 1,37
0,22
0
HE EP DCM AC d'ET But
Figure V.3. : Rendements moyens des extraits de Teucrium Polium L. exprimés en % massique
• D'après ces résultats, on peut dire que la partie aérienne de Teucrium polium L. ssp
thymoides, présente un rendement satisfaisant en huile essentielle (1,37%), en
comparaison avec ceux obtenus pour les autres espèces de Teucrium étudiées et qui
est de 0,55 % et 0,75 % pour Kabouche A. et al [6] et Moghtader M.[7]
respectivement, 0,37 % pour Lograda T [8 ], 0,21% trouvé par Belmekki N.[9] et
pour Roukia H.[10], il est de l’ordre de 0,5%.
• Du point de vue rentabilité en poids, les extraits polaires (AcE et BuT), ont donné les
proportions les plus élevées en comparaison avec les extraits moins polaires (EP et
DCM).
• Ces résultats montrent que cette plante est riche en HE et en polyphénols et que le
bon rendement est attribué à l'extrait butanolique qui contient les flavonoïdes
glycosylés [11,12].
On peut déduire que le rendement, en extrait naturel d'une même espèce peut varier, et ceci
en fonction de plusieurs paramètres comme des études l’avaient montré, d'une part, de
l'influence de la technique d'extraction et d'autre part, de celle du cycle végétatif, ainsi que
100
Chapitre V Résultats et Discussion
V.4.2.Caractéristiques organoleptiques
Cette technique nous donne une indication sur le contenu des extraits analysés et
procure les informations nécessaires pour la poursuite d’autres études.
Pendant l’analyse CCM, plusieurs systèmes de solvants ont été essayés sur les extraits
bruts obtenus, en utilisant des plaques analytiques recouvertes de gel de silice. Chaque
extrait, avec un système spécifique, donne une bonne séparation et une visibilité acceptable
des spots, comme il est indiqué par les chromatogrammes illustrés dans la figure V.4.
La CCM nous a permis de contrôler la qualité de nos différents extraits, même si elle n’est
pas suffisante pour identifier un constituant précis, elle nous a aidé à obtenir des
renseignements utiles sur les éléments constitutifs de nos extraits (fluorescence, coloration,
facteur de rétention...) comme il est indiqué dans l'Annexe VI.
101
Chapitre V Résultats et Discussion
Figure V.4. : Résultats de l'analyse par CCM des extraits de Teucrium Polium L.
Les profils chromatographiques des deux extraits n-ButOH et AcOEt Teucrium polium L.
thymoïdes, montrent clairement leurs richesses en polyphénols et en particulier en
102
Chapitre V Résultats et Discussion
flavonoïdes. Ceci à travers les différentes taches visibles sous la lumière UV aux longueurs
d’onde 254 nm et 366 nm, ainsi que leur révélation en jaune.
Tableau V.3.: Temps de rétention des différents témoins polyphénoliques obtenus après
séparation par CLHP.
Standards Temps de Equation de Coefficient de
rétention (min) la courbe d'étalonnage corrélation
Acide ascorbique 4,21
y = 211.7x - 1098 R² = 0,96144
Acide gallique 5,23 y = 23616x - 7232 R² = 0,99864
Vanilline 21,46
y = 82773x - 1423 R² = 0,99525
Acide B coumarine 23,95
y=157538x R² = 0,9996
Rutine 29,04 y = 24112.98x - 1060 R² = 0,99842
103
Chapitre V Résultats et Discussion
uV
6000
5000
HE
4000
3000
2000
1000
0 10 20 30 40 min
uV
225000
200000
Extrait AcOEt
8
175000
150000
125000
100000 3 4 5
6
2
75000
1
1 7
50000
1
25000
0
0 10 20 30 40 min
uV
600000
Extrait ButOH
500000
400000
300000
8
200000 4 1
3 1
5 6 7
100000
1
0
0 10 20 30 40 min
Figure V.5. : Résultats de l'analyse par HPLC des extraits de Teucrium Polium L..
104
Chapitre V Résultats et Discussion
Tableau V.4 : Les phénols identifiés dans l'extrait acétate d'éthyle et l'extrait butanolique
N° de composé Composés AcOEt T(nim) ButOH T(nim)
phénoliques
01 Acide ascorbique + 4,43 + 4,44
105
Chapitre V Résultats et Discussion
120
100
80
119,66 109,99
60
40
49,89
20
0
acétate d'ET n- butanol aqueux
Figure V.6. : Teneurs en PPT des extraits de l’espèce Teucrium polium L..
106
Chapitre V Résultats et Discussion
Concernant les teneurs en composés phénoliques obtenus, nous avons enregistré une
variabilité claire en fonction du solvant. On remarque d'après ces résultats que la quantité
des composés phénoliques varie entre 119,66, 109,99 et 49,89 mg EAG /g d'extrait.
Le taux des composés phénoliques le plus élevé est détecté dans l'extrait acétate d'éthyle
(119,66 mg EAG/g d’extrait), suivi par l'extrait butanolique (109,99 mg EAG/g d’extrait).
Tandis que l’extrait aqueux présente la plus faible teneur (49,89 mg EAG/g d’extrait).
100
80
60
97,55 94,55
40
20 31,55
0
A-d'éthyle n-butaol eau
Figure V.7. : Teneurs en flavonoïdes des extraits de l’espèce Teucrium polium L..
107
Chapitre V Résultats et Discussion
Comme cité précédemment, les flavonoïdes suivent aussi la même tendance. Nous
remarquons, d’après ces résultats, que la quantité de flavonoïdes est comprise entre
31,55 et 97,55 mg EC/ g d'extrait. Il parait clairement que le taux de flavonoïdes le plus
élevé a été détecté dans l'extrait d'acétate d'éthyle (97,55 mg EC/ g d'extrait), par contre
la quantité enregistrée pour l'extrait aqueux (31,55 mg EC/g d'extrait) reste la plus
faible par rapport à l'extrait acétate d'éthyle et le n-butanol (94,55 mg EC/g d'extrait),
ces deux derniers sont 3 fois plus riche que l’extrait aqueux.
200
150
100
152
50
31 40,78
0
A-d'éthyle n-butaol eau
Figure V.8. : Teneurs en tanins condensés des extraits de Teucrium polium L..
D'après les résultats présentés par l'histogramme, nous avons enregistré une
variabilité significative. Nous notons que la quantité des tanins condensés varie entre 31 et
152 mg EC/g d’extrait, elle est la plus élevé (152 mg EC/g d’extrait) dans l'extrait acétate
d’éthyle, cependant elle est faible dans ceux rapportés dans les extraits n-butanol et aqueux
avec 31 et 40 (mg EC/g d’extrait) respectivement.
108
Chapitre V Résultats et Discussion
Tous les résultats obtenus montrent que la partie aérienne de notre plante présente
une quantité intéressante des composés phénoliques. Toutefois, la plus forte concentration
est notée pour la fraction acétate d'éthyle. Ces résultats sont en accord avec ceux
mentionnés dans l'analyse par CCM et HPLC, qui montre la richesse de l'extrait acétate
d'éthyle de la plante Teucrium polium L. Thymoides en ces composés.
La comparaison des teneurs des extraits de notre plante en polyphénols avec les
autres espèces de Teucrium, a montré que notre plante présente une teneur élevée. Par
exemple, les résultats trouvées par R. Mahmoudi [20] montrent que l’extrait acétate
d’éthyle obtenu par macération, renferme la plus grande quantité de phénols totaux
89.05±0.50 mg EAG/ g MS de la plante Teucrium polium geyrii. Ils sont nettement
inférieurs à nos résultats, par contre la plante de Teucrium polium L. Capitatum de Biskra
semble renfermer une grande quantité en polyphenols totaux, soit en moyenne 206,54 ±
58,17 mg éq.AG/g MS et 146,13 ± 18,95 mg éq. AG/g MS pour la plante de Sétif, ce sont
les résultats trouvés par S.MALKI [21], tandis que DJERIDANE et al. [22], rapportent que
la plante Teucrium polium provenant de Tamanrasset est riche en composés phénoliques.
Les dosages par spectrophotométrie UV-visible ont montré que les extraits acétate
d'éthyle, butanolique et aqueux de la plante sélectionnée contiennent des composés
phénoliques (PPT, FVT et TC) mais avec des quantités différentes. Plusieurs facteurs
influencent la teneur en composés phénoliques d’une plante. D’une part, les facteurs
externes ou exogènes qu’ils soient de natures biotiques ou abiotiques et d’autre part, les
facteurs internes ou endogènes tels que les facteurs génétiques conduisant à des différences
importantes entre les espèces du même genre [23]. Ils peuvent être d’origine géographique,
où dues aux conditions climatiques ou de stockage, à la période de maturité à la récolte, et
aussi à la technique d’extraction employée [24-25].
Les travaux conduits par Katalinic et al. [ù226] et Koffi et al. [27] confirment nos
résultats en indiquant que le milieu hydro-alcoolique permet une meilleure extraction des
polyphenols totaux. L’addition de l’eau aux solvants organiques augmente la solubilité des
polyphenols par modulation de la polarité du solvant organique. La solubilité des
polyphenols dépend principalement du nombre de groupements hydroxyles, du poids
moléculaire et de la longueur de la chaîne carbonique du squelette de base [28].
109
Chapitre V Résultats et Discussion
Dans cette étude, la méthode choisie pour l’évaluation de l’activité anti-oxydante des
extraits préparés de cette plante, est le piégeage du radical libre DPPH car cette technique
est reconnue comme étant simple, rapide et efficace, en raison de la grande stabilité du
radical [30]. L’activité antioxydante est déterminée par la diminution de l’absorbance d’une
solution alcoolique de DPPH à 515 nm qui est due à sa réduction à une forme non
radicalaire DPPH-H, par les antioxydants présents dans l’extrait végétal [31,32].
L’effet de piégeage des extraits sur le radical DPPH est exprimé en valeurs de IC50
(µg/ml). On rappelle que la IC50 représente la quantité de réactifs nécessaire à l’inhibition
de la moitié de la quantité initiale de radicaux présents. En effet, la IC50 est inversement
liée à la capacité anti-oxydante d'un composé, plus cette valeur est basse, plus l'activité
anti-oxydante est grande.
Cette concentration est calculée graphiquement par les régressions linéaires des tracés:
pourcentages d’inhibition en fonction des différentes concentrations des échantillons
testées.
Les résultats obtenus du test de mesure de l’absorbance du radical libre DPPH (Annexe
VIII), nous a permis de tracer l’histogramme de variation du pourcentage d’inhibition en
fonction de la concentration de chaque extrait de la plante étudiée (Figure V.9).
110
Chapitre V Résultats et Discussion
IC50 160
1,4
mg/ml 140
1,2
120
1
100
0,8
80
0,6
60
0,4 40
0,2 20
0 0
HE Ac. Asc. Acétate d’ET n- butanol Eau
- Dans le cas des polyphénols, en comparant les IC50 des différents extraits testés de notre
plante par rapport à celle de standard butylhydroxytoluène BHT (11,5 µg/ml). Nous
remarquons, en premier lieu que tous nos extraits ont des activités moins importantes que
la substance de référence. En second lieu, l’extrait Acétate d'éthyle est généralement le
plus actif par rapport aux autres extraits.
Selon les valeurs indiquées dans le tableau B (AnnexeVIIII) qui sont reprises en
histogramme de la concentration d'inhibition à 50% (CI50). Nous notons une divergence
évidente dans les valeurs obtenues entre les différents solvants utilisés dans le processus
111
Chapitre V Résultats et Discussion
d'extraction des plyphénols. Les profils d’activité anti-oxydante révèlent que l’extrait
acétate d’éthyle a manifesté un pouvoir antioxydant important (41, 47 µg/ml), suivi par
l'extrait n-butanol d'une valeur égale à (47,56 µg/ml). Tandis que l'extrait aquatique est le
moins actif avec une valeur égale à (149,92 µg/ml). Ce résultat peut être expliqué par la
richesse de l’extrait AcOEt en composés phénoliques comme les flavonoïdes qui sont des
antioxydants puissants.
Nos résultats se révèlent plus importants que ceux trouvés par MalkI S.et Hamoudi
R. [21,34], qui ont enregistré des valeurs de CI50 plus élevées pour les deux sous espèces
Teucrium polium L. Capitatum et Teucrium polium geyri respectivement.
Il est important de noter que les teneurs en polyphénols totaux et en flavonoïdes sont
corrélées avec l’activité anti-oxydante.
112
Chapitre V Résultats et Discussion
V.6.2.1.Résultats de l’antibiogramme
L’extrait est considéré comme bactéricide si aucune colonie n’est observée dans la zone
d’inhibition. Par contre, il est dit bactériostatique quand quelques colonies sont présentes,
même en densité faible.
Tableau V.5.: Zones d’inhibition en mm des extraits de Teucrium polium L. sur les
souches bactériennes testés.
113
Chapitre V Résultats et Discussion
Les valeurs obtenus des CMI et CMB de l'huile essentielle et des extraits acétate d'éthyle et
celle de n- butanol de la plante étudiée, sur la souche Staphylococcus aureus ATCC 25923
sont illustrés dans le tableau V.6.
On appelle CMI, la plus faible concentration d'une substance, qui peut inhiber le
développement des bactéries pendant 18 à 24 h à 37 °C et la CMB, la concentration
d’antibiotique qui laisse moins de 5% de survivants après 18 heures. Les antibiotiques
classés comme bactéricides sont ceux pour lesquels il y a peu d’écart entre la CMI et la
CMB [44],
Tableau V.6. : Résultats des CMI et CMB des extraits actifs de Teucrium polium L.
Staphylococcus aureus
Les résultats portés sur le tableau V.6, montrent que les réponses sont très variables, ils
permettent de mentionner :
114
Chapitre V Résultats et Discussion
Selon la bibliographie disponible, il n’existe pas de travaux déjà réalisés sur l’activité
antimicrobienne de l’huile essentielle et des polyphénols de Teucrium Polium L. sous
espèce Thymoïdes. Pour cela, les résultats de cette étude sont comparés à ceux obtenus
pour d'autres espèces de Teucrium. Les résultats obtenus par R. Hammoudi et M.H.
Mahammed [46] montrent une activité sur E.coli et une résistance envers Pseudomonas
par contre ceux de S. Benchikh [35], ne présentant pas d’activité sur E.coli et Leisteria
mais sont actives sur Pseudomonas et d'autres bactéries. Les résultats portés par Özkan G
[47] révèlent une activité antibactérienne des extraits de Teucrium montbretii. Selon
Derwich et al. [48], l’activité antimicrobienne des produits naturels est expliquée par la
115
Chapitre V Résultats et Discussion
Par conséquent, il est suggéré que les extraits phénoliques et les huiles essentielles soient
utilisés comme source potentielle d'agents antibactériens naturels contre les bactéries
multi-résistantes [53].
116
Chapitre V Résultats et Discussion
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120
• CONCLUSION
GÉNÉRALE
Conclusion Générale
Conclusion Générale
L'analyse semi-quantitative des phénols totaux, des flavonoïdes et des tanins condensés des
extraits phénoliques a été réalisée par dosage colorimétrique. Celle-ci nous a permis de
confirmer que cette plante est riche en composés phénoliques. La teneur en polyphénols
totaux estimée, par la méthode de Folin Ciocalteu est comprise entre 119,66 et 49,89 mg
EAG/g d'extrait. Le dosage des flavonoïdes par la méthode d’AlCl3 a révélé, que l’extrait
acétate d'éthyle détient la quantité la plus élevée (97,55 mg EC/ g d’extrait), suivi par
l'extrait butanolique (94,55 mg EC/g d'extrait). La teneur la plus élevée en tanins
condensés par la vanilline est attribuée à l'extrait acétate d'éthyle (152 mg EC/g d’extrait).
Les résultats de cette quantification prouvent la richesse de l'extrait d'acétate par les
composés phénoliques.
La détermination de l'activité antioxydante de l'huile essentielle de cette plante est
effectuée par la méthode de piégeage du radical libre DPPH, elle a donnée des résultats
acceptables, avec une valeur de 1.250 mg/ml donc l'huile essentielle de notre plante
présente une capacité de réduction du DPPH. non négligeable, mais celle-ci reste moyenne
par rapport au pouvoir antioxydant des huiles essentielles des autres espèces de la famille
des Lamiacées. Par contre celle des polyphénols, réalisée toujours par la même méthode
(piégeage de radical libre DPPH) sur les extraits phénoliques, a montré que la fraction
93
Conclusion Générale
acétate d'éthyle présente un pouvoir antioxydant plus important que les autres extraits, avec
une valeur de 41, 47 µg/ml.
94
• ANNEXE
Annexes
Réactif de STIASNY :
Formol…………………………………..….….6 ml
Acide chlorhydrique…………………….……..3 ml
Annexes
GAMME D'ETALLONAGE
Gamme Acide
R1 R2 R3 MOY
gallique
25 0,067 0,08 0,057 0,068
50 0,16 0,152 0,142 0,151
100 0,451 0,458 0,449 0,453
200 0,809 0,806 0,793 0,803
300 1,137 1,141 1,039 1,106
Annexes
Polyphenoles totaux
R1 R2 R3 Moy Cal
acétate 0,37 0,389 0,318 0,359 119,66
Absorbane d’éthyle
à 760 nm N-butanol 0,289 0,327 0,329 0,315 106,99
aqueux 0,143 0,153 0,353 0,149 49,89
Catéchine MOY
0 0
50 0,187
100 0,371
200 0,64
300 1,056
500 1,645
FLAVONOIDES
R1 R2 R3 MOY Cal
acétate 0,333 0,308 0,291 0,310 97,55
Absorbant
d’éthyle
à 510 nm
n-butanol 0,302 0,317 0,289 0,302 94,55
aqueux 0,112 0,122 0,104 0,084 31,55
TANNIN CONDENSE
R1 R2 R3 Moy Cal
Absorbant acétate 0,425 0,438 0,559 0,474 152
à 550 nm d’éthyle
n-butanol 0,071 0,132 0,130 0,111 31
Aqueux 0,133 0,152 0,136 0,140 40,78
Annexes
70
Pourcentage d'inhibition du
60
R² = 0,972
50
DPPH
40
30
20
10
0
0 500 1000 1500 2000 2500
Concentrations de l'HE en µg/ml
Annexes