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CT Spé TD 1. Introduction

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Cours de G.

DROUOT

SÉANCE N° 1
INTRODUCTION
Cours de G. DROUOT

Révisions

• Dé inissez les termes suivants à l’aide du Code civil (le cas échéant, citez l’article), d’un
ouvrage de droit des obligations ou d’un lexique juridique :
- contrat à titre onéreux / à titre gratuit
- contrat aléatoire
- contrat solennel / contrat réel

- annulation. Quelles sont les différences entre la nullité relative et la nullité absolue ?
- caducité
- résolution
- résiliation
- exécution en nature
- exécution par équivalent
- exception d’inexécution

- condition suspensive
- condition résolutoire
- terme suspensif

- meuble/immeuble
- chose fongible
- chose consomptible

• Dressez la liste des conditions de validité d’un contrat.

• Dé inissez et précisez les conditions de validité des clauses exclusives ou limitatives de


responsabilité

• Dé inissez la promesse unilatérale de vente et le pacte de préférence. Quelles sont leurs


différences ? Quelles sont les sanctions en cas de violation de ces contrats ?

• Faites la iche d’arrêt de l’arrêt du 8 avril 2021


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Cours de G. DROUOT

Cass. 1re civ., 8 avril 2021, n° 19-20.644, publié au


Bulletin

Faits et procédure applicable, dès lors qu'il poursuivait


1. Selon l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 2 l'exécution du protocole transactionnel
mai 2019), entre 2010 et 2012, G... D... (le conclu entre les parties le 1er août 2012 ;
client) a joué régulièrement au casino qu'il résulte de ce protocole que les
exploité par la société Cannes centre chèques remis lors des jeux par le client
Croisette, anciennement dénommée ont été rejetés pour défaut de provision et
Casino de la Pointe Croisette (le casino). qu'il se reconnaissait débiteur d'une
Ayant émis, à cette occasion, plusieurs somme totale de 170 000 euros ; qu'en
chèques dont certains ont été retournés relevant que c'est à juste titre que
par la banque pour insuf isance de l'appelant fait observer que ces chèques
provision, il a conclu, le 1er août 2012, impayés, énumérés dans le protocole, se
avec le casino un protocole en vue du suivent puisqu'ils portent les numéros
règlement des chèques impayés à hauteur 2454901 à 2454914, qu'il apparaît qu'alors
de 170 000 euros. que le casino produit « le listing détaillé
des "achats vente d'un client" sur la
2. Par acte du 2 avril 2014, en l'absence période du 1er janvier 2010 au 19
d'exécution du protocole, le casino l'a décembre 2012 » relatif au client,
assigné en paiement de cette somme et de retraçant les achats et vente de jetons,
dommages-intérêts. Le client a opposé avec la date, l'heure, le montant et le
l'exception de jeu fondée sur l'article 1965 moyen de paiement, avec précision pour
du code civil. Il est décédé le 16 octobre les chèques de leur numéro, aucun des
2020 et ses ayants droit, Mme N..., Mme quatorze chèques, dont le montant total
D... et MM. I... et Bassem D..., ont repris représente la somme de 170 000 euros est
l'instance. poursuivi ne igure dans ce listing, pour
en déduire que ces chèques n'ont
Examen du moyen manifestement pas été émis en paiement
Enoncé du moyen de jetons, que le client justi ie ainsi que
les chèques en litige sur lesquels est fondé
3. Le casino fait grief à l'arrêt de rejeter le protocole étaient des chèques de
ses demandes, alors : couverture d'avances qui lui ont été
consenties par l'intimée pour alimenter le
« 1°/ que la loi n'accorde aucune action jeu et que la cause du protocole n'étant
pour une dette de jeu ou pour le pas licite, le casino doit être débouté de
paiement d'un pari ; que le casino faisait sa demande en paiement, sans rechercher
valoir que cette exception n'était pas ni préciser si ces chèques n'avaient pas
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Cours de G. DROUOT

été émis en remplacement des chèques consenties par l'intimée pour alimenter le
impayés igurant sur le listing, la cour jeu et que la cause du protocole n'étant
d'appel a privé sa décision de base légale pas licite, le casino doit être débouté de
au regard de l'article 1965 du code civil ; sa demande en paiement, quand la
circonstance qu'elle relève selon laquelle
2°/ que la loi n'accorde aucune action les chèques relatés dans le protocole
pour une dette de jeu ou pour le portaient les numéros 245901 à 245914,
paiement d'un pari ; que le casino faisait était inopérante dès lors que si cette
valoir que cette exception n'était pas circonstance pouvait le cas échéant
applicable dès lors qu'il poursuivait démontrer que les chèques avaient été
l'exécution du protocole transactionnel émis le même jour, elle n'établissait pas
conclu entre les parties le 1er août 2012 ; qu'ils l'avaient été antérieurement au
qu'il résulte de ce protocole que les protocole, ce qui excluait la notion de
chèques remis lors des jeux par le client « chèque de casino » ou d'avance, la cour
ont été rejetés pour défaut de provision et d'appel a privé sa décision de base légale
qu'il se reconnaissait débiteur d'une au regard de l'article 1965 du code civil. »
somme totale de 170 000 euros ; qu'en
relevant que c'est à juste titre que Réponse de la Cour
l'appelant fait observer que ces chèques
impayés, énumérés dans le protocole, se 4. Aux termes de l'article 1965 du code
suivent puisqu'ils portent les numéros civil, la loi n'accorde aucune action pour
2454901 à 2454914, qu'il apparaît qu'alors une dette du jeu ou pour le paiement d'un
que le casino produit « le listing détaillé pari.
des "achats vente d'un client" sur la
période du 1er janvier 2010 au 19 5. Le client d'un casino, dont l'activité est
décembre 2012 » relatif au client, autorisée par la loi et réglementée par les
retraçant les achats et vente de jetons, pouvoirs publics, ne peut cependant se
avec la date, l'heure, le montant et le prévaloir de ces dispositions, sauf s'il est
moyen de paiement, avec précision pour établi que la dette se rapporte à des prêts
les chèques de leur numéro, aucun des consentis par le casino pour alimenter le
quatorze chèques, dont le montant total jeu (1re Civ. 30 juin 1998, pourvoi n°
représente la somme de 170 000 euros est 96 17.789, Bull. I, n° 229 n° 1 ; 1re Civ. 20
poursuivi ne igure dans ce listing, pour juillet 1988, pourvoi n° 86 18.995, Bull. I,
en déduire que ces chèques n'ont n° 257).
manifestement pas été émis en paiement
de jetons, que le client justi ie ainsi que 6. L'arrêt relève qu'il résulte du protocole
les chèques en litige sur lesquels est fondé du 1er août 2012 que les quatorze chèques
le protocole étaient des chèques de en litige d'un montant de 170 000 euros,
couverture d'avances qui lui ont été rejetés le 11 juillet 2012 pour défaut de
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provision portent des numéros qui se appréciation souveraine des éléments de


suivent, qu'aucun d'eux ne igure dans le fait et de preuve qui lui étaient soumis, la
listing détaillé retraçant les achats et cour d'appel, qui n'était pas tenue de
vente de jetons du client sur la période du suivre les parties dans le détail de leur
1er janvier 2010 au 19 décembre 2012, a r g u m e n t at i o n , a p u d é d u i re qu e
qu'ils n'ont manifestement pas été émis l'exception de jeu devait être accueillie et
en paiement de jetons, que le client rejeter la demande du casino.
justi ie qu'il s'agissait de chèques de
couverture d'avances consenties par le 8. Le moyen n'est donc pas fondé.
casino pour alimenter le jeu et que la
cause du protocole n'est pas licite. PAR CES MOTIFS, la Cour :

7. En l'état de ces constatations et REJETTE le pourvoi ;


énonciations procédant de son
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