DM nc2b09 de Thermo Stat
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1 Étude préliminaire :
1.1 Conduction thermique :
On considère un corps homogène (figure 1) de section
droite S, de longueur L, de masse volumique ρ , de
conductivité thermique λ , de capacité thermique massique
c, avec λ , ρ , c constants. La température du matériau
ne dépend que de x et de t et sera notée T(x,t) . Les
parois parallèles à l’axe x sont isolées thermiquement et on
→
−
note J x (x, t) = J(x, t)→−e x le vecteur densité de courant
thermique.
1. Que représente J(x,t) ? Quelle est son unité ? Énoncer alors la loi de Fourier.
2. Effectuer un bilan énergétique pour un volume élémentaire de matériau compris entre les abscisses
x et x + dx entre les instants t et t + dt en supposant qu’il n’existe pas d’apport énergétique autre
que par conduction et qu’il n’y a pas production d’énergie interne. Donner alors l’équation aux
dérivées partielles vérifiée par T(x,t ) .
On se place désormais (pour la suite des questions) en régime stationnaire.
3. Donner les lois de variation T(x) et J(x) en supposant que les extrémités du matériau sont maintenues
à températures constantes, T (0) = T0 et T (L) = TL .
1.2 Résistance thermique due à la conduction :
Pth représentant le flux thermique à travers la section droite S du matériau, on définit Rth , résistance
thermique de conduction du matériau de longueur L et de surface S par la relation T0 −TL = Rth .Pth
.
4. Exprimer Rth en fonction de L, S et λ . En faisant l’analogie avec l’électrocinétique, justifier le
terme de résistance thermique et préciser l’unité de Rth . Quelle doit être la condition sur Rth pour
que le flux transmis soit faible ? .
5. On associe deux corps A1 et A2 (figure 2) de résistances thermiques Rth.1 et Rth.2 de même section
S, l’un de conductivité thermique λ1 est compris entre x = 0 et x = L1 , le second de conductivité
thermique λ2 est compris entre x = L1 et x = L1 + L2 . On note T0 , T1 , T2 les températures pour
x = 0, x = L1 , x = L1 + L2 . Établir l’expression de résistance thermique Rth de l’ensemble en
fonction de Rth.1 et Rth.2 .
6. Même question lorsque les deux corps A1 , de section S1 et de longueur L1 et A2 de section S2 et de
longueur L2 sont associés en parallèle (figure 3). On note T0 , la température sur les faces d’entrée
pour x = 0 et T1 la température sur les faces de sorties pour x = L1 pour A1 , et x = L2 pour A2 .
1.3 Transfert convectif :
On considère une surface S à la température T, en contact avec de l’air à la température Ta et
échangeant par convection avec celui-ci une puissance thermique Pc (sortant algébriquement de la
surface S) s’écrivant : Pc = hc .S(T − Ta ) où hc est le coefficient de convection. On remarquera que
l’énergie thermique correspondante s’écoule du milieu où la température est la plus élevée vers le
milieu où la température est la plus faible.
7. Montrer que cet échange convectif est décrit par une résistance thermique de convection Rc dont on
donnera l’expression.
1.4 Transfert par rayonnement :
La puissance PR rayonnée par l’unité de surface d’un corps noir et répartie sur toutes les fréquences
2πhν 3 /c2
ν est donnée par PR = 0+∞ P (ν)dν avec P (ν) = où h = 6, 62.10−34 J.s (constante de
R
hν
exp( kT )−1
Planck) etk = 1, 38.10−23 J.K −1 (constante de Boltzmann). c = 3.108 m.s−1 (vitesse de la lumière
dans le vide).
8. Montrer que PR est donnée par la loi de Stéphane : PR = σ.T 4 . Exprimer σ en fonction de k, h et
c. On donne :
Z +∞
x3 dx π4
=
0 ex − 1 15
9. On rappelle que la loi de Wien liant la longueur d’onde λm du maximum d’émission thermique du
corps noir, à sa température T s’écrit : λm .T = 2898µm.K. On admet que l’ensemble des couches
de l’atmosphère rayonne comme un corps noir à la température Te = 263K . Calculer les valeurs
respectives des longueurs d’onde λma etλm s du rayonnement thermique de l’atmosphère terrestre
et du rayonnement thermique solaire (température de la surface du soleil TS de l’ordre de 5700K ).
A quels domaines du spectre électromagnétique, ces longueurs d’onde appartiennent-elles ?
10. On considère une surface S délimitant un corps à la température T en contact avec un environnement
à la température Te . Le corps et l’environnement se conduisant comme des corps noirs, donner
l’expression de la puissance P échangée par rayonnement à travers S entre le corps et l’environnement
(sortant algébriquement du corps vers l’environnement).
11. On suppose que T est très proche de Te et on pose T = Te + ∆T avec ∆T Te . Montrer que P
peut se mettre sous la forme approchée : P = G.(T − Te ) et donner l’expression de G en fonction de
Te , σ et S. Quelle est la résistance thermique de rayonnement RR correspondante ? Montrer qu’on
peut confondre Te et T dans l’expression de RR lorsque la forme approchée de P est du premier
ordre en (T − Te ).
12. Donner l’expression de la résistance thermique R si l’on considère à la fois un transfert par convection
et par rayonnement entre un corps à la température T délimité par une surface S et un environnement
à la température Te .
15. Pour des raisons de luminosité, on opte pour une paroi (figure 5) entièrement constituée d’une vitre
de surface S = 5m2 et d’épaisseur e = 3mm. Les échanges thermiques sont de même nature que
dans la question précédente, sauf pour l’échange par rayonnement entre la surface extérieure de la
paroi et le milieu extérieur. En effet, un modèle plus réaliste envisage que l’ensemble des couches
de l’atmosphère rayonne comme un corps noir à une température Te = Tciel inférieure à Text . Un
chauffage fournit au local la puissance calorifique P0 = 1500W et on note T1 et T2 les températures
des surfaces en x = 0 (surface S1 ) et x = e (surface S2 ).
On désire calculer T1 , T2 , Tint en fonction de P0 , Text , Tciel et des grandeurs relatives à la conduction,
à la convection et au rayonnement.
(a) Que vaut, en régime stationnaire, le flux thermique à travers S1 et S2 ? En exprimant la
contribution du rayonnement à la résistance thermique en fonction de T1 , exprimer l’écart
Tint − T1 .
(b) Exprimer l’écart T1 − T2 .
(c) Écrire l’équation vérifiée par le flux thermique s’écoulant vers l’extérieur à travers S2 . En
supposant que T2 puisse s’écrire sous la forme T2 = Text + ∆T2 avec ∆T2 Text , montrer que
l’écart de température T2 − Text peut se mettre sous la forme :
P0 − f (Text , Tciel )
T2 − Text = 3
he S + 4σSText
et donner l’expression de f (Text , Tciel )
(d) A.N. : Tciel = 263K. Calculer alors T2 , T1 etTint . Évaluer les importances respectives de la
conduction, de la convection et du rayonnement.
(e) Par grand vent, le coefficient de convection externe peut atteindre la valeur he = 60W m−2 K −1
. Que valent alors, T2 , T1 et Tint ? Conclusion.
16. Afin de réaliser des économies d’énergie, la paroi est finalement réalisée en double vitrage composé
de deux vitres d’épaisseur e = 3mm, de surface S = 5m2 , séparées par une épaisseur e’ = 5mm
d’air de conductivité thermique λ0 = 0, 025W m−1 K −1 . Les différentes températures envisagées sont
indiquées sur la figure 6.
17. (a) Montrer que l’on peut confondre T1a et T1b en s’appuyant sur les résultats de la question 15).d)e),
ainsi que T2a et T2b . On note alors T1a = T1b = T1 etT2a = T2b = T2 .
(b) Les échanges thermiques sont de même nature que précédemment, mais l’on considère maintenant
que chacune des vitres est assimilable à un corps noir rayonnant dans 2 demi espaces (à la