OUDIHAT Kaouter
OUDIHAT Kaouter
OUDIHAT Kaouter
Intitulé
10 ,Avenue des frères Ouadek. Hassen Badi. BP A82, 16200. Alger, ALGERIE.
www.enp.edu.dz
ملخص
. LOPA الهد ف من هذه الدراسة هو تقييم مختلف حواجز السالمة المستخدمة في عملية صناعية و ذلك بتطبيق طريقة
.2 الذي يجب أن يكونSIL بحا سي الرمل لهدف التأكد من درجةMPP1 الموجود في الوحدةH-201 اختير الفرن،لهذا الغرض
JGC التي قامت بها شركة اليابانية، HAZOP يجب أوال تحد يد السيناريوهات الخطيرة من دراسة، H-201 على الفرنLOPA لكي نطبق طريقة
. تم اختيار سيناريوهات رئيسية لدراستها، ثم قد تم تقييم نتائج هذه السيناريوهات وفقا ألثرها و بناء على ذلك، 2007في أبريل
أوال أثناء التشييد وثانيا بعد التوصيات: تم تحديد طبقات مختلفة من السالمة المثبتة على النظام (ونفذت هذه الطبقات على مرحلتين،لهذا
و ذلك بحساب، SIS التي قدمتها شركات التأمين) لمعالجة السيناريوهات الخطيرة ال مختارة وتقييم سالمة الحواجز الموجودة على وجه التحديد
. SIL
مما يدل على أن، ) critères d’acceptabilité ( الدراسة المنجزة تشير إلى أن شدة سيناريوهات الحوادث المدروسة أقل من معايير القبول
. جيدة وتستجيب بشكل جيد للغرض المطلوبH-201 حواجز السالمة الموجودة في الفرن
Résumé
Le présent travail a pour objet d’évaluer les différentes barrières de sécurités utilisées dans un procédé
industriel par l’application de la méthode LOPA.
A cet effet, on a procédé à l’examiner d’un Four H- 201 de MPP1à HRM afin de vérifier son niveau SIL qui doit
être de 2.
Pour appliquer la méthode LOPA au Four H-201, on a d’abord identifié les scénarios majeurs relevés par
l’étude HAZOP qui a été réalisée par la Société Japonaise JGC en Avril 2007, puis on a évalué les conséquences de
ces scénarios en fonction de leur criticité et, en fonction de cela, les scénarios jugés majeurs sont sélectionnés pour
étude.
Pour cela, les différentes couches de protection installées sur le système ont été identifiées pour faire face
aux scénarios majeurs sélectionnés afin d’évaluer la performance des barrières de sécurité mises en place et plus
précisément celle des SIS et ce, par le calcul des SIL.
Ces couches ont été réalisées en deux étapes : d’abord lors de la construction puis à la suite des recommandations
émises par les assureurs.
L’étude réalisée montre que la gravité des scénarios d’accident étudiés est inférieure aux critères d’acceptabilités
fixées, ce qui démontre que la performance des barrières de sécurité implantées au sein du Four H-201 est
satisfaisante, et que par conséquent, ces barrières répondent bien à l’exigence requise.
Abstract
The purpose of this study is to evaluate the safety of different barriers used in an industrial process by the
application of the LOPA method.
For this purpose, it was decided to consider a heater reboiler H 201 in MPP1 to HRM to check its SIL level that
must be level 2.
To apply the method LOPA to system heater reboiler H-201, it was first identified the major scenarios using
HAZOP study that was conducted by the Japanese JGC Corporation in April 2007 and then it was assessed the
impact of these scenarios according to their criticality and according to this, where the major scenarios considered
will be selected for study.
For this, the different layers of protection installed on the system have been identified (these layers were
carried out in two stages: first during construction and following the recommendations made by insurers) to address
the major scenarios end has selected to evaluate the performance of safety barriers set up and more precisely that of
the SIS and that, by calculating the SIL.
The study shows that the severity of the accident scenarios studied is below the criteria of acceptability set,
demonstrating that the performance security barriers located in the a heater reboiler H-201 is good and respond well
to these barriers the requirement required.
Je dédie ce travail à :
KAOUTER
Remerciements
Enfin, mes remerciements vont à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin
à la réalisation de ce modeste travail.
Table des matières
Introduction générale……………………….……………………….………………….. 1
Tableau 3.1 - Répartition des 8 couches de protection définies dans la méthode LOPA. 30
Tableau 3.2 - Liste des barrières qui ne sont pas des IPL……………………………..…. 31
ER Événements Redoutés
FC Fail Closed
FI Flow Indicator
FO Fail Open
PA Pressure Alarm
TI Temperature Indicator
Aujourd’hui, les accidents industriels majeurs et les catastrophes menacent de plus en plus
le monde industriel avec ses effets graves: pertes humaines, dégât matériel et pollution
environnementale. Pour pallier à cela, des efforts considérables sont fournis par les parties
concernées pour maîtriser la sécurité des installations industrielles.
Ces accidents sont à l’origine des évolutions sur plusieurs plans, particulièrement le plan
réglementaire des installations classées (ICPE) dans le cadre des études de dangers (EDD), citant
la directive européenne N° 96/82/CE (Seveso II) et le décret n° 06-198 en Algérie.
Cette évolution impose :
- D’intégrer la dimension probabiliste dans l’analyse des risques, par la mise en œuvre des
méthodologies d’analyse qui permettent d’évaluer de manière quantifiée ou semi-quantifiée la
probabilité d’occurrence des accidents (méthode LOPA par exemple) ;
- De justifier les probabilités retenues pour les Événements Redoutés (ER) identifiés lors
des analyses de risques (perte de confinement, etc.);
- D’évaluer les performances des Mesures de Maîtrise des Risques (MMR), aussi appelées
« barrières de sécurité ».
Pour les industriels, l’analyse des risques liés aux installations ou équipements industriels
est devenue un enjeu majeur. Parmi les méthodes actuellement utilisées, la méthode LOPA
(Analyse des barrières de sécurité) permet d’optimiser la sécurité de ces installations.
Problématique :
1
Introduction générale
Les incidents les plus marquants enregistrés sur les Fours de Rebouillage des usines de la
SONATRACH, ont engendré la destruction totale de ces équipements, par un incendie, suite à la
rupture de serpentins, on peut citer : Unité 100 de la Raffinerie RA1K, SH/ Aval, Skikda le 03
Janvier 2013 ; Module 3 de SH/DP Hassi R’Mel en 1989. L’analyse de ces incidents a révélé
que les causes profondes sont dues à des défaillances techniques et organisationnelles (corrosion,
fissures, points chauds, procédures de maintenance et inspection…).
Ces incidents viennent rappeler que l'industrie pétrolière et gazière constitue une activité
à haut risque et que le risque zéro n'existe pas. En conséquence, beaucoup d’attention est
accordée au domaine de l’ingénierie des installations chimiques et pétrochimiques et les
industriels doivent faire face à des contraintes de plus en plus nombreuses afin de garantir
un niveau de sécurité optimal et maitriser les risques industriels qui repose sur l’efficacité des
barrières de sécurité (techniques, humaines et organisationnelles) mises en place, nécessite
d’évaluer leurs performances, en se posant les questions suivantes :
Le travail présenté dans ce projet a pour but de répondre à ces questions, on fait appel aux
outils de la sureté de fonctionnement (méthodes d’analyse des risques), en utilisant la méthode
LOPA (Layer Of Protection Analysis), une méthode d’analyse semi-quantitative permettant
d’évaluer les barrières de sécurité mises en place et/ou à envisager pour atteindre l’objectif de
sécurité (niveau de risque acceptable ou risque tolérable). Le champ de notre étude est celui du
système Four de Rebouillage H-201 du MPP1 à HassiR’mel, identifié comme point névralgique,
dont des accidents, causant de graves dégâts, ont été enregistrés sur des installations similaires
voir même au niveau de Sonatrach Hassi R’Mel.
Objectifs :
2
Introduction générale
Appliquer une des méthodes d’évaluation des performances des barrières de sécurité à
savoir la méthode LOPA afin d’analyser les barrières de protection en place et/ou à
envisager ;
Hypothèse :
Pour atteindre les objectifs de ce mémoire, notre travail consiste à vérifier l’hypothèse
principale suivante:
Dans le but de traiter la problématique et démontrer cette hypothèse, ce mémoire est organisé
en quatre chapitres qui sont :
Le chapitre 1 porte sur quelques concepts de bases en relation avec notre sujet en incluant des
concepts de risques, le processus de gestion des risques, de maitrise des risques et les méthodes
d’analyse des risques ;
Le chapitre 2 présente les concepts et typologie des barrières de sécurité mises en place et leurs
rôles pour atteindre cette réduction des risques ;
Le chapitre 4 est consacré à l’analyse des risques du système Four de Rebouillage H-201 du
Module de traitement du gaz MPP1 de la SONATRACH/Hassi R’mel (partie retenue pour notre
étude) au moyen de la méthode LOPA, en procédant à :
- Un découpage structurel et fonctionnel du système Four de Rebouillage H-201;
- Une analyse des risques (HAZOP), en identifiant les scenarios majorants, leurs causes et
leurs conséquences afin de leur appliquer la méthode LOPA.
Enfin, ce mémoire se termine par une conclusion générale décrivant le travail réalisé, les
résultats obtenus et les recommandations envisagées.
3
CHAPITRE 1
C’est pourquoi, le management des risques est devenu pour de nombreuses organisations
une préoccupation majeure et un élément indispensable non seulement à la réussite de
l’entreprise mais également à son développement, voire à sa survie.
4
Réduction des risques CHAPITRE
1
1.1. Notion de sécurité :
La sécurité est généralement définie par l'absence de phénomènes dangereux, de risque
inacceptable, d'accident ou de situations catastrophiques. Selon la littérature, la sécurité est
définie comme suit :
« La sécurité est l'aptitude d'une entité à éviter de faire apparaître, dans des conditions données,
des évènements critiques ou catastrophiques », [Villemeur, 1987].
Dans le cadre des systèmes industriels, la sécurité consiste à mettre en œuvre des moyens
évitant l'apparition de dangers. Elle s'énonce alors par l'absence de risque inacceptable, selon la
norme IEC-61508 (1998).
Dans les guide ISO/CEI 51 et [ISO 31000, 2009], le management des risques est définie
comme l’ensemble des activités coordonnées, menées en vue de réduire le risque à un niveau
jugé tolérable ou acceptable, à un moment donné et dans un contexte donné.
Il constitue une démarche rigoureuse qui s’intègre totalement dans le processus global de
management, il a pour but d’accroître les chances de succès de l’entreprise, grâce à une
meilleure compréhension et identification des risques encourus, et une meilleure définition des
actions visant à s’en prémunir.
5
Réduction des risques CHAPITRE
1
Loi N° 04-20 du 25/12/2004, relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion
des catastrophes dans le cadre du développement durable ;
Décision N°45/DG du 18/01/2006 du PDG-SH, directive générale relative à la sécurité
des installations et des travailleurs ;
L’identification de dangers et l’analyse des risques occupent une place centrale dans le
processus de management des risques. Cette étape sert à définir le système ou l’installation à
étudier en recueillant toutes les informations et données nécessaires. Dans ce volet, une
description à trois niveaux, structurel, fonctionnel et temporel est indispensable afin de mener
une analyse efficace et atteindre les objectifs voulus en matière de maîtrise des risques. Dans un
premier temps, les principales sources de dangers et les scénarios d’accidents doivent être
recensés et identifiés.
La complexité de certains systèmes étudiés requiert l’utilisation des outils d’analyse aidant
à l’identification des dangers [INERIS DRA 35, 2003]. Citons par exemple HAZID (HAZard
6
Réduction des risques CHAPITRE
1
Identification), HAZOP (HAZard and OPerability Study), APR (Analyse Préliminaire des
Risques) et d’autres. Ces outils d’analyse permettent aussi d’identifier les différentes barrières de
sécurité existantes dans le système étudié.
Une fois cette identification réalisée, il convient ensuite d’analyser, de manière plus ou
moins détaillée, leurs causes et leurs incidences potentielles, et de les caractériser (selon leur
nature, leurs origines, leur impact, e tc.) [COURTOT & ERMINE, 2002]. Mais il s’agit
également d’examiner les interactions possibles et les combinaisons éventuelles, afin de déceler
les risques qui peuvent en découler et compléter ainsi la liste de risques déjà identifiés.
Après avoir estimé le risque, on doit le comparer aux critères d’acceptabilité établis
préalablement par l’entreprise ou l’organisation concernée. Cette évaluation permet de prendre
une décision sur l’acceptabilité ou l’inacceptabilité de chaque risque, c’est-à-dire, déterminer
s’il convient d’accepter le risque tel qu’il est ou bien de le réduire en rajoutant de nouvelles
barrières de sécurité.
Le management des risques s’appuie donc sur une analyse quantitative pour mieux
appréhender et estimer leurs impacts sur la production et les installations donc sur les coûts.
Cette analyse consiste à évaluer, dans la mesure du possible, la probabilité d’apparition de
chaque risque détecté et à estimer la gravité de leurs conséquences directes et indirectes sur les
objectifs de l’entreprise. L'évaluation des risques professionnels ne sert à rien si elle n'est pas
suivie d'actions. Il ne s'agit que d'une étape dans un processus global [COURTOT & ERMINE,
2002].
Une fois q u e les risques sont évalués, il convient ensuite de les hiérarchiser, c'est-à-
dire fournir un ordre de grandeur permettant d’apprécier l’impact de chacun d’entre eux et de
déterminer globalement le niveau d’exploitation aux risques. La finalité de cette
hiérarchisation est de pouvoir ainsi focaliser sur les risques prépondérants, de définir les actions
à mener en priorité pour les maîtriser.
1.4.3. Maîtrise des risques :
7
Réduction des risques CHAPITRE
1
la gravité de ses conséquences), soit à accepter le risque tout en le surveillant.
L’objectif de cette étape, est de mettre à jour la liste initiale des risques identifiés,
d’affiner les données caractéristiques des risques déjà encourus, de réévaluer leur criticité, de
contrôler l’application des actions engagées pour les maîtriser et d’apprécier leur efficacité, et
de surveiller le déclenchement des événements redoutés et leurs conséquences.
La réduction nécessaire du risque est la réduction qui doit être réalisée pour atteindre le
risque tolérable dans une situation spécifique (qui peut être définie soit qualitativement ou bien
quantitativement) [IEC-61508, 1998]. Ce concept est d'une importance fondamentale dans la
réalisation des spécifications de prescriptions de sécurité.
Donc cette étape consiste à mettre en œuvre les différentes mesures et barrières de
préventions et de protection afin de réduire l’intensité du phénomène (réduction potentielle de
danger, atténuation des conséquences) et à diminuer la probabilité d’occurrence par la mise en
place de barrières visant à prévenir les accidents [Kirchsteiger, 1999]. Outre les améliorations
techniques et de fiabilités d’équipements, la prévention passe aussi par une meilleure prise en
compte des facteurs de risque liés à l’organisation et aux personnes. Le choix des actions
préventives à engager est effectué en comparant les coûts de leur mise en œuvre avec les coûts
8
Réduction des risques CHAPITRE
1
des conséquences de risque, en tenant compte de leur probabilité d’apparition. Un suivi régulier
de l’évolution des risques est recommandé dans la démarche de gestion des risques afin de
contrôler et d’assurer la pertinence des actions préventives engagées et de corriger les
dispositions prévues [INERIS DRA-35, 2003].
En effet les systèmes relatifs à la sécurité sont conçus pour réduire la fréquence et /ou
les conséquences de l’événement dangereux.
Le niveau de sécurité requis dépend de nombreux facteurs (par exemple la gravité des
blessures, le nombre des personnes exposées au risque, la fréquence à laquelle une personne ou
des personnes sont exposées au danger e t l a durée de cette exposition).
- Met en œuvre les fonctions de sécurité requises et nécessaires pour parvenir à un état de
sécurité de l'équipement commandé, ou maintient l’équipement commandé dans un état de
sécurité ;
- Permet d'atteindre, par lui-même ou en liaison avec d’autres systèmes E/E/EP relatifs à la
sécurité ou des systèmes relatifs à la sécurité basés sur d'autres technologies ou des dispositifs
externes de réduction du risque [IEC-61508, 1998].
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Réduction des risques CHAPITRE
1
1.6. Méthodes d’Analyse et d’évaluations des risques :
La méthode HAZOP est un outil qualitatif, dédié à l'analyse des risques des systèmes
thermo-hydrauliques. Elle comporte une estimation a priori de la probabilité et de la gravité des
conséquences des dérives identifiées [INERIS DRA 35, 2006], en se basant sur les plans PFD
(Plans de circulation des fluides) et P&ID (Piping and Instrumentation Diagram) du système
étudié.
Le principe de HAZOP est d’associer des mots-clés et des paramètres relatifs à
l’installation étudiée pour ainsi déceler des dérives.
o Phase préparation :
Et enfin l’équipe de travail fixe la liste des dérives plausibles issues des combinaisons
paramètres, mots-clés pour déclencher l’analyse des causes et des conséquences potentielles.
o Identification des causes et conséquences potentielles :
L’équipe de travail réfléchit aux causes et aux conséquences que peuvent entraîner les
dérives crédibles générées.
10
Réduction des risques CHAPITRE
1
o Identification des moyens de détection et de prévention :
L’équipe de travail propose des outils et/ou méthode de détection des dérives et détecte
les outils et /ou méthodes de préventions déjà existantes.
L’équipe de travail génère toutes les dérives crédibles possibles de la ligne/maille jusqu’é
épuisement des risques, identifie les causes, conséquences, moyens de détection et de
prévention de chaque dérives et émet ses recommandions. Elle procède ainsi pour chaque
ligne/maille de chaque nœud identifié.
Dans notre étude de cas, cette méthode sera appliquée dans le but d’identification des
différents scénarios d’accidents.
C’est une méthode déductive [Villemeur, 1987], cette méthode a pour objectif, en partant
d’un événement initiateur, de déterminer l’ensemble des séquences accidentelles susceptibles de
se réaliser suivant que les barrières de protection remplissent, ou non, leurs fonctions de
sécurité.
Elle apporte une aide précieuse pour traiter des systèmes comportant de nombreux
dispositifs de sécurité et de leurs interactions. Cette méthode permet d’estimer les probabilités
d’occurrence de séquences accidentelles à condition de disposer de la probabilité d’occurrence
de l’évènement initial et de la probabilité de défaillance des barrières de sécurité.
Son principe est à partir d’un évènement initiateur ou d’une défaillance d’origine, l’analyse
par arbre d’évènements permet donc d’estimer la dérive du système en envisageant de manière
systèmatique le fonctionnement ou la défaillance des dispositifs de détection, d’alarme, de
prévention,de protection ou d’intervention…[INERIS DRA 35 , 2006].
11
Réduction des risques CHAPITRE
1
Le principe ALARP consiste à opérer de sorte que tout risque soit ramené au plus bas
niveau possible ou jusqu’à un niveau qui soit aussi faible que possible de manière raisonnable.
Si un risque se situe entre les deux extrêmes (zone inacceptable et zone acceptable) et si le
principe ALARP a été appliqué, le risque résultant est le risque tolérable pour l’application
concernée. Cette approche de trois zones est illustrée dans la figure 1.4.
A partir d’un certain niveau, un risque est considéré comme intolérable et ne peut être
justifié dans aucune circonstance ordinaire.
Au-dessous de ce niveau, il y a une zone tolérable où une activité peut avoir lieu si les
risques associés sont aussi faibles que possible. Tolérable a ici une signification différente
d’acceptable, cela indique un désir de vivre avec un risque dans le but d’assurer certains
bénéfices, tout en supposant qu’il soit examiné et réduit quand il peut l’être. L’évaluation du
bénéfice est demandée soit explicitement, soit implicitement pour mesurer le coût ou encore
12
Réduction des risques CHAPITRE
1
pour envisager d’autres mesures de sécurité. Il faut s’attendre à une dépense d’autant plus
importante pour réduire un risque qu’il est lui-même plus important. A la limite du tolérable, les
dépenses disproportionnées au bénéfice seraient justifiées. Ici le risque peut être considéré
comme substantiel et l’équité demande qu’un effort considérable soit justifié, même pour
atteindre une réduction marginale.
Lorsque les risques sont moins significatifs, la dépense est d’autant moins importante pour
les réduire et, à la limite la plus basse de la zone de tolérabilité, il suffira d’équilibrer les coûts et
les bénéfices.
Au-dessous de la zone tolérable, les niveaux de risque sont considérés comme tellement
insignifiants que le besoin régulateur ne demande pas d’autres améliorations. C’est la zone
étendue dans laquelle les risques sont faibles en comparaison avec les risques de tous les
jours. Puisque ces risques sont dans la zone acceptable, il n’y a pas besoin d’un travail
détaillé pour démontrer ALARP ; il est nécessaire tout de même de rester vigilant pour
assurer que le risque reste à ce niveau, pour l’entreprise SONATRACH la zone du risque est
représentée en Annexe A.
13
Réduction des risques CHAPITRE
1
Pour prendre en compte les concepts ALARP, la mise à niveau d’une conséquence avec
une fréquence tolérable peut se faire par l’intermédiaire des classes de risque.
Le tableau 1.1 représente quatre classes de risque pour un certain nombre de conséquences et
de fréquences.
Si l’on considère la figure 1.4, les classes de risque sont les suivantes :
Tableau 1.1 - Exemple de classification des accidents en fonction des risques [IEC-61508, 1998]
Fréquence Conséquence
Catastrophique Critique Marginale Négligeable
Fréquent I I I II
Probable I I II III
Occasionnel I II III III
Peu fréquent II III III IV
Improbable III III IV IV
Non crédible IV IV IV IV
Avec :
o Conclusion :
Nous avons consacré ce chapitre à la présentation des concepts théoriques de base qui ont
un intérêt pour notre travail, en l’occurrence, le processus de maitrise des risques, les méthodes
d’analyse des risques retenues les plus adaptées à notre objectif (maîtrise des risques par
l’approche barrières LOPA).
14
CHAPITRE 2
BARRIÈRES DE SÉCURITÉ
Les moyens à mettre en œuvre pour réduire les risques sont nombreux et variés. La
conception du procédé, le choix des équipements participent en premier lieu à la réduction du
risque.
Actuellement, les industries sont censées de mettre en place des stratégies de gestion et
de maîtrise des risques, ces dernières ne peuvent être concrétisées que s’il y a un considérable
déploiement d’efforts en matière de gestion et d’analyse des risques1 qui a pour but d'identifier
les scénarios d'accidents pouvant survenir sur une installation. La fréquence d'occurrence des
différents événements initiateurs est estimée et l'ensemble des barrières de sécurité susceptibles
de réduire l'occurrence et / ou les conséquences des scénarios est listé.
L'approche par barrière consiste à vérifier, sur la base de certains critères, si les barrières
de sécurité peuvent être retenues pour le scénario étudié. La combinaison de la fréquence
d'occurrence de l'événement initiateur et des niveaux de confiance des barrières de sécurité
permettant de maîtriser un même scénario et permet d'estimer une classe de probabilité
d'occurrence du scénario.
1 : Analyse des risques, c’est l’utilisation des informations disponibles pour identifier les phénomènes dangereux et estimer le risque.
15
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.1. Concept de barrières de sécurité :
Le concept de barrière est apparu avec celui de défense en profondeur. Ce concept vise à la
sécurisation d’un système par la mise en place d’un ensemble de mesures successives et
indépendantes les unes des autres permettant de prévenir ou de maîtriser les incidents possibles
et d’en limiter les conséquences. La désignation « Barrière de sécurité » se restreint aux systèmes
actifs ou passifs, techniques ou humains, assurant une fonction de sécurité.
Ces barrières de sécurité, également appelées “mesures de maîtrise des risques”, constituent un
élément essentiel dans la conduite des installations industrielles [INNERIS DRA 77, 2009].
Les Barrières Techniques de Sécurité (BTS) : D'une part, sont constituées d'un
dispositif de sécurité et d’autre part d'un système instrumenté de sécurité (SIS) qui s'oppose à
l'enchaînement d'évènements susceptibles d'aboutir à un accident.
Les Systèmes à Action Manuelle de Sécurité (SAMS) : Combinaison des deux types
de barrières précédentes (BTS et BOS).
Figure 2.1- Typologie des barrières de sécurités [INNERIS DRA 77, 2009]
16
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.2.1 Barrières techniques de sécurité :
Dispositifs de sécurité :
Les dispositifs de sécurité sont des éléments unitaires, autonomes, ayant pour
objectif de remplir une fonction de sécurité dans sa globalité. Ces dispositifs peuvent
être classés en deux catégories :
Cuvette
de
rétention
17
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.2.1.1. Concept des Systèmes Instrumentés de Sécurité (SIS) :
Les SIS sont une composante essentielle des dispositifs de prévention des installations
industrielles. La définition des fonctions de sécurité, la conception, la maintenance, et la
modification des systèmes doivent assurer la disponibilité et la fiabilité de la fonction de sécurité
en toute circonstance. Les meilleures pratiques disponibles dans le management des SIS ont été
décrites dans la norme [IEC-61511, 2000] pour les industries de procédé.
Les systèmes instrumentés de sécurité (SIS) sont des combinaisons de capteurs, d'unité de
traitement et d'actionneurs (équipements de sécurité) ayant pour objectif de remplir une fonction
ou sous-fonction de sécurité. Il nécessite une énergie extérieure pour initier ses composants et
mener à bien sa fonction de sécurité [INERIS DRA 73, 2008].
C’est un système visant à mettre le procédé en position de replis de sécurité lorsque qu’il
évolue vers une voie comportant un risque réel l’environnement (explosion, feu ...), c’est-à-dire
un état stable ne présentant pas de risque pour les personnes, l’environnement ou les biens.
Les SIS sont constitués de différents éléments unitaires reliés entre eux par des moyens de
transmissions. Au minimum, on retrouve en série un capteur, une unité de traitement et un
actionneur.
Figure 2.4 – Schéma d’un SIS simple [INERIS DRA 73, 2008]
Un capteur : Est un équipement qui délivre, à partir d'une grandeur physique, une autre
grandeur, souvent électrique (tension, courant, résistance), fonction de la première et directement
utilisable pour la mesure ou la commande [INERIS DRA 73, 2008].
18
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
Unité de traitement : La fonction "traitement" peut être plus ou moins complexe. Elle
peut se résumer à acquérir une grandeur mesurée par un capteur et à l'indiquer. Elle peut
également consister à activer la commande d'un ou plusieurs actionneurs à partir d'une fonction
combinatoire des informations délivrées par différents capteurs [INERIS DRA 73, 2008].
Enfin, l'unité de traitement est reliée aux capteurs et aux actionneurs par des moyens de
transmission (électriques, pneumatique, hydraulique,…).
Une SIF est définie pour obtenir un facteur de réduction du risque mise en œuvre pour un
SIS. Lorsque le SIS est considéré comme un système réalisant une barrière de protection
fonctionnelle, cette barrière est considérée comme une fonction de sécurité.
Un SIS contient généralement plus qu'une SIF. Si les exigences d'intégrité de la sécurité
pour ces SIF différent, alors les exigences applicables au niveau d'intégrité de la sécurité le plus
élevé s'appliquent au SIS. Pour une situation donnée, plusieurs fonctions de sécurité peuvent
conduire à la réduction de la fréquence d'occurrence du danger.
L'architecture fonctionnelle d'un SIS est un ensemble de SIF qui comprend trois
fonctionnalités de base, la détection, le traitement (ou la décision) et l'actionnement.
Le niveau d’intégrité de sécurité est défini comme la probabilité pour qu'un système relatif
à la sécurité exécute de manière satisfaisante les fonctions de sécurité requises (SIF) dans toutes
les conditions spécifiées et dans une période de temps spécifiée.
19
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
Les normes de sécurité fonctionnelle [IEC-61508, 1998] et [IEC-61511, 2000] définissent
une démarche d'analyse du niveau d'intégrité de sécurité (SIL) d'un système. Elles permettent de
définir le niveau SIL qui doit être atteint par un SIS qui réalise la fonction de sécurité suite à une
analyse de risque. Plus le SIL à une valeur élevée plus la réduction du risque est importante.
Les SIS sont classés en quatre niveaux SIL qui se caractérisent par des indicateurs discrets
positionnés sur une échelle de un à quatre niveaux (Tableau 2.1). Les SILs sont employés pour
spécifier les exigences de sécurité des fonctions de sécurité réalisées par des systèmes E/E/EP
relatifs à la sécurité selon la norme [IEC-61508, 1998].
Tableau 2.1 - Différents niveaux de SIL définis par la norme [IEC-61508, 1998]
20
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
- Opération de contrôle de l'étanchéité d'un circuit conditionnant la mise en service d’un
circuit.
- Action de fermeture manuelle d'une vanne suite à la détection visuelle d'une augmentation
anormale de la pression d'un équipement.
Le parti pris pour l’identification des barrières humaines est de considérer l’homme, dans
un système industriel, dans sa fonction de prévenir ou de rattraper les dérives d’un procédé ou
d'une activité à risques. Les activités humaines qui concourent au fonctionnement normal
d’exploitation du système ne sont donc pas prises en compte.
L'application de ce principe conduit à identifier deux types d'actions susceptibles d'être
considérées comme indépendantes :
Celles qui prennent place au cours (ou en aval) de l'activité ou du procédé susceptible de
présenter des risques d'accident majeur et dont la fonction de sécurité sera de détecter une dérive
prévue et d'agir en vue de limiter ses conséquences. L'action de ces barrières Niveaux SIL selon
la norme CEI 61508 s'inscrit dans la cinétique de la séquence accidentelle [INERIS DRA 77,
2009] == Ces barrières sont appelées "Barrières de rattrapage".
La détection de la dérive peut être réalisée aux différents stades de l'activité dangereuse ,
par exemple très en amont de l'évènement redouté comme certaines rondes de surveillance et
campagnes d'inspection des équipements ou encore en aval de l'évènement redouté comme les
rattrapages de dérive de procédé (intervention sur montée en température anormale d'un
équipement) ou même en aval du phénomène dangereux (intervention sur un cas de feu).
21
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.2.3. Système à action manuelle de sécurité (SAMS) :
Les systèmes à action manuelle de sécurité sont des barrières mixtes à composantes
techniques et humaines : l’opérateur est en interaction avec les éléments techniques du système
de sécurité qu’il surveille ou sur lesquels il agit.
Par exemple, la mise en position de sécurité d’une vanne de sécurité par actionnement
manuel d’un bouton d’arrêt d’urgence suite à une détection de fuite de gaz au cours d’une ronde
de surveillance est assimilée à un système à action manuelle de sécurité ( figure 2.5 ci-dessous).
Une barrière de sécurité est qualifiée d’indépendante couche de protection (IPL) si elle
satisfait les critères suivants : L’indépendance, l’efficacité, le temps de réponse et la probabilité
de défaillance en plus de son utilisation pour la sécurité.
22
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.4.1. Indépendance :
Une barrière de sécurité est qualifiée IPL, si son fonctionnement ne dépend pas de
fonctionnement des autres IPLs d’une part, et d’autre part de l’événement [CCPS, 2001].
Cette indépendance permet à une IPL d’être tolérante aux défaillances engendrées soit par
le système ou bien par les autres couches de protection. Cette propriété d’indépendance
permettra à une IPL de remplir sa fonction de sécurité indépendamment de toute cause ou
défaillance commune. La détermination des modes de défaillances communs permet de juger
lesquelles de barrières de sécurité sont des IPL.
Elle correspond à l’aptitude d’une barrière à remplir la fonction de sécurité pour laquelle
elle a été choisie, dans son contexte d’utilisation, pendant une durée donnée de fonctionnement.
Une barrière (entité, système ou action) doit être efficace pour prévenir la conséquence associée
à un scénario [INERIS DRA 39, 2005].
Une IPL permet de détecter la condition dans le scénario, de prendre la décision d’agir ou
non et de faire dévier l’événement indésirable en le prévenant. Si l’IPL est assez grande, assez
rapide et assez robuste, elle est efficace [CCPS, 2001].
L’efficacité d’une IPL à réduire la fréquence d’une conséquence est mesurée en utilisant
sa PFD. Une valeur basse de PFD d’une IPL augmente la confiance qu’elle fonctionne
correctement et interrompe le Scénario
Généralement, l’efficacité est exprimée sous la forme d’un pourcentage qui correspond au
pourcentage d’accomplissement de la fonction de sécurité. Le plus souvent, lorsqu’une barrière
est bien dimensionnée, l’efficacité est égale à 100 % [CCPS, 2001].
23
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
- Le temps nécessaire à la transmission de l'information à la ou les barrières de sécurité
devant remplir la fonction de sécurité ;
- Le temps nécessaire à la réalisation de l'action de sécurité (qui correspond à
l'efficacité de la barrière de sécurité).
1 𝑛
𝑃𝐹𝐷𝑎𝑣𝑔 = 𝜋 ∫0 𝑃𝐹𝐷(𝑡) 𝑑𝑡
Au minimum, le descriptif technique de la BTS doit préciser qu’elle est conçue pour une
utilisation en sécurité. Elle doit présenter un certain nombre de caractéristiques (par exemple :
conception simple, robustesse).
o Conclusion :
24
CHAPITRE 3
De manière générale, il n’est pas rare dans les EDD d’aboutir à la conclusion que les
barrières de sécurité mises en œuvre par les industriels permettent de justifier d’un niveau de
risque résiduel acceptable.
L’idée est de faire correspondre des barrières de sécurité à un besoin (facteur de réduction
du risque) est finalement relativement récente. Si avec du recul, ce concept peut paraître évident,
sa mise en œuvre s’avère beaucoup plus difficile et nécessite de disposer de méthodes permettant
de garantir la pertinence de l’analyse. Pour mener une telle approche, il faut disposer :
25
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
3.1. Origine de LOPA :
La méthode LOPA fut historiquement l’une des méthodes récentes qui a été développée à
la fin des années 1990 par le CCPS (Center for Chemical Process Safety). LOPA est un
acronyme qui signifie Layer Of Protection Analysis (Analyse des Couches de Protection). Cette
méthode fut expérimentée pour l’évaluation de la sécurité des systèmes et des procédés
industriels chimiques, pétrochimiques, nucléaires…etc.
Figure 3.1 - Couches de protection : réalité - idéal [CHEDDIE & GRUHN, 2006]
26
LOPA (Layer Of Protection Analysis) 3
CHAPITRE
Juger de l’adéquation entre les IPLs de maîtrise du risque d'accident mises en œuvre et
le niveau de risque visé pour un scénario donné ;
Statuer sur le besoin de mise en œuvre de nouvelles barrières, Si le risque estimé d'un
scénario n'est pas acceptable ;
Déterminer les niveaux de SIL requis pour les fonctions instrumentées de sécurité (SIF) ;
Evaluer l’impact de la modification effectuée sur un procédé ou un système de sécurité ;
Analyser de manière plus détaillée certains scénarios d’accidents.
LOPA peut être utilisée pendant le processus initial de conception à partir de l’étude de
conception de base et peut fournir des orientations afin de choisir un modèle qui a les plus
basses fréquences d’événements initiateurs, ou pour lesquels le nombre et le type des IPL est
meilleur (figure 3.2).
Figure 3.2 - Utilisation de LOPA dans le cycle de vie du process [CCPS, 2001]
27
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
Aujourd’hui, le retour d’expérience montre que la méthode LOPA est principalement
utilisée dans le cadre de l’application des normes SIL, elle peut aussi être utilisée comme une
alternative à une analyse quantifiée en termes de fréquence d’occurrence et de gravité
(figure 3.3).
Figure 3.3 – Répartition des méthodes d’analyse de risques proposés par le CCPS
Il s’agit ensuite d’évaluer la robustesse des couches de protection mises en place selon une
approche quantitative ou semi quantitative. Cette dernière permet d’évaluer la probabilité de
défaillance à la demande (PFD) pour chaque couche de protection [CCPS, 2001].
Une fois les événements initiateurs sont identifiés et leurs fréquences d’occurrence sont
ajustées, LOPA passe à la détermination des fréquences de réalisation des scénarios d’accidents
par la multiplication de la fréquence d’occurrence de cet événement initiateur par le produit des
PFDs des couches de protection existantes.
Une fois le scénario d’accident est estimé en terme de gravité des conséquences, il reste à
décider si ce scénario d’accident est acceptable ou non ?
Cette décision d’acceptabilité/ inacceptabilité sera prise à travers une évaluation de ce risque
par rapport aux critères d’acceptabilité qui ont été établis préalablement par l’établissement
concerné.
28
LOPA (Layer Of Protection Analysis) 3
CHAPITRE
Comme tout outil d’analyse des risques l’établissement des critères d’acceptabilité et de
sélection des scénarios d’accidents à évaluer se révèle indispensable et préalable.
29
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
Ces différents moyens sont prévus pour intervenir de manière graduelle dans le temps. En
d’autres termes, ces différentes couches vont être « sollicitées » tour à tour avec pour objectif de
« stopper » le déroulement du scénario d’accident ou d’en réduire les effets.
Ces huit couches peuvent être réparties en trois catégories, la répartition des différentes
couches est présentée dans le tableau 3.1 :
Tableau 3.1 - Répartition des 8 couches de protection définies dans la méthode LOPA [CCPS, 2001]
- Conception du procédé
Couches de prévention - Conduite du procédé
- Alarmes et interventions humaines
30
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
Notion de couche de protection indépendante :
La méthode LOPA introduit la notion de couche de protection indépendante (Independent
Protection Layer [IPL]) (cf. chapitre 2.4) :
Si pour une barrière, l’un de ces quatre critères ne peut pas être vérifié, le CCPS
recommande alors de ne pas la retenir en tant que IPL (figure 3.6).
Figure 3.6 – Processus de sélection d’une barrière en tant que IPL [CCPS, 2001]
Tableau 3.2 - Liste des barrières qui ne sont pas des IPL [CCPS ,2001]
31
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
3.7. Principales étapes de la méthode :
La méthode a pour vocation d’évaluer la fréquence annuelle résiduelle d’accident. Pour ce
faire, il est alors nécessaire de pouvoir quantifier les fréquences d’occurrence des événements
initiateurs et les probabilités de défaillances de chaque couche de protection.
Cette étape est une étape préalable à l’analyse des risques, elle fournit un moyen de limiter
la durée de l’étude en ne considérant que les scénarios significatifs en termes de conséquences.
Les critères retenus pour définir l’acceptation des risques sont généralement d’ordre
éthiques, moraux, économiques, sociétaux, individuels, environnementaux et aussi politiques
[INERIS DRA 35, 2003]. L’établissement des critères d’acceptabilité significatifs en termes de
conséquences est réalisé à partir d’une estimation des conséquences à un certain ordre de
magnitude de gravité. Ces conséquences sont définies comme étant des résultats
indésirables des scénarios d’accidents. Toutes ces conséquences aux limites seront
évaluées quantitativement et qualitativement par certaines approches d’estimation proposées
par LOPA.
Dans cette approche les conséquences estimées sont identifiées comme suite d’une
séquence d’effets engendrés par un scénario d’accident non maîtrisé. L’estimation des
conséquences selon cette méthode est limitée à :
L’importance de dégagement du produit (en terme de quantité et leurs
caractéristiques (toxicité, inflammabilité…etc.) ;
Selon cette approche, donner une estimation juste et valable aux atteintes humaines est
une étape délicate pour établir les critères d’acceptabilité de certains scénarios
d’accidents (dégagement des produits toxiques …). [CCPS, 2001].
32
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
Méthode 2 : Estimation quantitative avec des atteintes humaines
Dans son estimation elle se base sur les différents impacts finaux que les scénarios
d’accidents peuvent entraîner sur le personnel travaillant autour du système, la population
habitant à proximité du système et aussi l’environnement passif où le système se situe [CCPS,
2001].
Pour chaque scénario d’accident les conséquences humaines sont estimées directement en
se basant sur les accidents qui sont survenus (retour d’expérience) ou à partir de la
modélisation des différents effets engendrés suite à un accident survenu (dégagement d’un
produit inflammable et toxique ….etc.).
Les scénarios d’accidents sont développés sur la base d’une analyse des risques en utilisant
des outils traditionnels tels que HAZOP par exemple [CCPS, 2001]. L’application préalable des
méthodes d’analyse des risques permet d’identifier les causes et les conséquences et aussi les
différentes barrières de prévention et de protection qui seront retenus et exploitées pour
l’élaboration des scénarios d’accident de LOPA.
Pour développer les scénarios d’accidents, la méthode LOPA s’inspire des différents
composants des scénarios à partir des données trouvées et développées par HAZOP (Annexe
B). Généralement les causes identifiées durant l’application de cette méthode seront exploitées
pour trouver les événements initiateurs.
Une fois les événements initiateurs sont identifiés pour les scénarios d’accident
l’estimation de ces événements en terme de fréquence se révèle indispensable pour calculer la
fréquence de scénarios d’accidents. L'événement doit conduire à la conséquence. La fréquence
doit rendre compte sur les aspects de fond du scénario.
L’estimation des événements initiateurs est faite en les affectant des fréquences de
survenance, ces fréquences sont estimées généralement en nombre de réalisation des
événements par an [CCPS, 2001].
Pour pouvoir estimer ces événements initiateurs en termes de fréquence, LOPA fait appel
aux différentes méthodes d’estimation telles que le retour d’expérience et le jugement d’experts.
33
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
3.7.4. Étape 4 - Identification des couches de protection indépendantes :
La méthode LOPA exige dans son application certaines barrières de sécurité qualifiées IPL
(couches de protection indépendantes). Dans le but de bien éclaircir cette différence entre les
barrières de sécurité et les IPL, on fait appel à l’hypothèse suivante « Toutes les IPL sont des
barrières de sécurité, mais pas toutes les barrières de sécurité sont des IPL » [CCPS, 2001] car
une IPL possède un mode fonctionnement spécifique et propre à elle. Plusieurs critères de base
sont retenus pour pouvoir qualifier une barrière de sécurité comme une IPL (cf. § 2.4).
La détermination des fréquences des scénarios d’accidents est une étape clé qui sert à
évaluer d’une manière chiffrée les scénarios d’accidents en terme de leur probabilité
d’occurrence et les conséquences engendrées en fonction des critères retenus pour estimer le
niveau de gravité à associer à la conséquence du scénario.
Comme les niveaux de protection sont supposés indépendants, la fréquence de l’événement final
peut être obtenue en suivant la même approche que pour les arbres d’événements :
34
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
Avec :
𝑓𝑖𝑐 : Fréquence de la conséquence associée à l’événement initiateur i à l’origine du scénario
d’accident (en cas de mauvais fonctionnement de toutes les barrières (IPL)) ;
𝑓𝑖𝐼 : La fréquence de l’événement initiateur ;
𝑃𝐹𝐷𝑖𝑗 : Barrière de sécurité indépendante (IPL) numéro j vis-à-vis du scénario d’accident.
Cette étape de la méthode LOPA consiste à évaluer les scénarios d’accidents estimés par
rapport aux critères d’acceptabilité qui ont été fixés au préalable afin de s’assurer que ces
scénarios sont acceptables. Si ces scénarios d’accidents sont inacceptables des recommandations
et des mesures de sécurité doivent être appliquées pour les maîtriser et les ramener à un niveau
jugé tolérable (ALARP).
Trois types de démarches [CCPS, 2001] sont proposés et utilisés conjointement avec la
méthode LOPA afin de prendre une décision finale sur les risques, dont on va illustrer la
démarche I (comparaison du risque calculé par rapport aux critères d’acceptabilité) :
Démarche III : Comparaison relative entre les différentes propositions destinées pour la
réduction des risques.
Pour cette méthode, un scénario d’accident est estimé par une fréquence d’occurrence.
Cette fréquence sera comparée aux critères d’acceptabilité établis préalablement, ces critères
sont fonction du contexte de chaque établissement concerné.
Selon cette démarche ces critères sont élaborés en appliquant plusieurs méthodes (matrice
des risques, critères numériques d’acceptabilité, nombre d’IPLs exigés). On s’intéresse à la
première méthode.
35
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
- Méthode : Matrices des risques :
Dans cette méthode les critères d’acceptabilité sont interprétés et représentés sous forme
des matrices appelées « matrices des risques ». Cette méthode fournit une illustration
matricielle des critères d’acceptabilité, ces derniers sont établis en prenant en compte les pertes
économiques, les atteintes humaines et environnementales afin de prendre des décisions sur les
risques existants.
Avantages de la méthode :
Cette méthode fournit une description claire et précise du risque associé à chaque
scénario ;
Cette méthode possède une certaine précision, chose qui rend son application
plus compatible avec la méthode LOPA ;
Les valeurs numériques utilisées pour les risques tolérables sont incluses dans ces
matrices.
o Conclusion :
Ce chapitre est consacré à décrire en détail la méthode LOPA, cet outil fera l’objet d’une
étude d’application sur un système industriel (Four de Rebouillage H-201).
36
CHAPITRE 4
Un grand nombre d'outils ou méthodes sont dédiés à l'analyse des risques d'une installation.
Ces méthodes prises individuellement ou de façon combinée permettent le plus souvent de
répondre aux objectifs d'une analyse des risques. Ces dernières sont classées selon différentes
typologies: Déductive ou Inductives, Qualitatives ou Quantitatives, Statique ou Dynamique, pour
notre étude, (03) trois méthodes d’analyse ont été retenues HAZOP, Arbre des Evénements
(AdE) et LOPA.
Pour ce faire, une définition préalable du système à étudier (Four de Rebouillage H-201)
en recueillant toutes les informations et données nécessaires en utilisant la méthode qualitative
HAZOP, et à travers aussi un découpage structurel et fonctionnel semble indispensable, pour
une analyse efficace des risques, puis l ’ analyse proprement dite par l’application de la méthode
LOPA.
37
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.1 Présentation sommaire du champ gazier Hassi R’Mel :
Hassi-R'mel, est l’un des plus grands gisements de gaz d'Afrique, possèdant environ 10 %
des ressources mondiales en gaz naturel, Il est le cœur de la production de gaz de SONATRACH :
en plus de sa propre production, il centralise le gaz des autres régions et est le point de départ des
gazoducs d'exportation vers l'Espagne et d’autre pays [Rapport d’Audit Environnemental, 2011].
Le gisement de Hassi R’mel se présente sous forme elliptique s’étalant sur plus de 3500 km2 (70
km de long du nord au sud et 50 km de large d’est en ouest), il se situe à une profondeur
d’environ 2200 m (figure 4.1).
Figure 4.1 - Situation géographique “ Hassi R'mel ” [Plan Interne d’Intervention SONATRACH ,2010]
38
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.1.2. Installations gazières à Hassi-R’mel :
Le plan de l’ensemble des installations gazières implantées sur le champ de Hassi R’mel
est élaboré de façon à avoir une exploitation rationnelle du gisement et pouvoir récupérer le
maximum de liquide. Les cinq modules de traitement de gaz (0, I, II, III et IV) sont disposés
d’une manière alternée par rapport aux deux stations de compression (station nord et sud), pour
la raison d’un meilleur balayage du gisement. Les installations mises en œuvre sont réparties
comme le montre la figure suivante (figure 4.2):
Figure 4.2 - Ensemble des sites et répartition sur le champ de Hassi R’mel [Rapport d’Audit
environnemental, 2011]
39
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.1.3. Procédé de traitement du gaz :
La région de Hassi R’mel utilise deux types de procédés de traitement de gaz, le procédé
PRITCHARD utilisé au niveau des Modules (0) et (I) et le procédé HUDSON est utilisé dans
les Modules (II), (III), (IV).
Procède HUDSON, basé sur le refroidissement de gaz à traiter par échange thermique et
par une série de détentes complétées par une détente à travers une machine dynamique appelée
TURBO-EXPANDEUR qui permet d'atteindre un niveau de températures de -40 C°.
Le procédé HUDSON est plus performant et permet une meilleure récupération d’hydrocarbures
liquides.
Cette unité de traitement de gaz naturel, dénommée MPP1, est constituée principalement
de trois trains identiques. Chacun d’eux assure le traitement du gaz brut d’alimentation pour la
production de trois produits (03) produits à savoir le gaz sec, le GPL et le condensât.
Les installations du MPP1 sont composées de deux sections :
Section de séparation (Haute pression) : Cette section traite le gaz brut d’alimentation
pour récupérer les hydrocarbures liquides (condensât et GPL) et le gaz de vente (contenant
principalement C1, C2). La séparation est obtenue par l’utilisation d’échangeurs ((gaz-gaz et
liquide-gaz), de chillers au Propane) et de ballons;
40
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
H- 202 qui assurent le rebouillage des deux colonnes de distillation (la colonne de stabilisation :
le déethaniseur T-201 et la colonne de fractionnement : Le débutaniseur T-202).
Le procédé de traitement de gaz utilisé au MPP1 est présenté par la figure 4.3.
Figure 4.3 - Schéma simplifié du process de traitement de gaz module 1 [Rapport d'inspection
équipement SONATRACH, 2013]
41
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.2. Description du Four de Rebouillage H-201 :
4.2.1. Analyse du retour d’expérience REX des incidents sur Fours de Rebouillage
(fondement de choix) :
Le retour d’expérience nous montre que des incidents sur les Fours de Rebouillage des
unités de traitement d’hydrocarbures, ont été enregistrés même au niveau de SONATRACH.
La majorité des événements sont en relation avec les défaillances des tubes (les serpentins).
Les accidents majeurs sont uniquement envisageables en cas d’une propagation, et sont donc
plutôt rares. Les causes principales d’accidents pour les fours sont :
- Rupture des tubes, habituellement suite à une perte d’alimentation ou une surchauffe
(mauvais réglage du brûleur) (c’est le cas du scénario retenu pour notre étude).
La fuite d’un tube pourra induire un incendie à l’intérieur du four ; cependant, cet événement ne
sera un accident majeur que si celui-ci se propage vers l’extérieur du four.
C’est pourquoi, en se basant sur un choix fondé du système étudié, l’analyse des risques de
ce type d’équipements (Four de Rebouillage), est une nécessité absolue dans le cadre de la
maitrise des risques associés à l’exploitation de l’unité industrielle MPP1, Hassi R’mel Centre.
42
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.2.2. Rôle du Four H-201 :
L’équipement étudié est un Rebouilleur de colonne. Celui-ci se présente sous la forme d’un
four dans lequel du fuel gaz est brûlé pour réchauffer le liquide en pied passant dans un
serpentin.
Le condensat1 (température environ 150°C) venant du fond de la colonne T-201 est
envoyé au moyen des pompes P- 201A/B, au Four de Rebouillage H-201 à travers 10 passes
pour être chauffé après son passage par deux zones : La zone de convection puis la zone de
radiation qui travaillent respectivement à environ 350 °C & 550 °C.
Le fluide sortant du rebouilleur, partiellement vaporisé à environ 180 °C, est renvoyé à la
colonne pour assurer le rebouillage nécessaire à son fonctionnement.
1 Condensât : c'est un mélange d’hydrocarbures liquides contenant des traces des gaz légers.
2 Gaz légers : composés essentiellement du méthane et de l'éthane.
43
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Une zone de convection installée à la sortie des fumées de la chambre de combustion.
Elle est constituée d’un faisceau de tubes placés perpendiculairement la direction des fumées. Le
rendement d’un four muni d’une zone de convection est supérieur à celui d’un four ne comportant
qu’une zone de radiation ;
Une cheminée;
Des accessoires tels que les portes d’accès, les portes d’explosion, les regards, les
thermocouples et les connexions diverses nécessaires à la bonne marche du four.
Zone
Convection
Zone
Radiation
44
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Ce Four H-201 est composé essentiellement de trois parties différentes (Figure 4.5) :
Cette partie contient les éléments nécessaires pour l’allumage du four (12 pilotes, 12
brûleurs), le fuel gaz passe par deux circuits différents :
Circuit pilote :
Le passage de fuel gaz dans ce circuit est commandé par les vannes tout ou rien (SDV-
241, SDV-251, SDV-231 et SDV-271-1 à 12), la pression du fuel gaz est contrôlée par une
vanne PCV-221.
Les facteurs de déclenchement de ce Four H-201 sont intégrés à différent niveaux pour une
protection maximale de ses équipements (Tableau 4.2).
45
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.2 - Différents facteurs de déclenchements du Four de Rebouillage H-201 [Manuel
opératoire SONATRACH, 1993]
Le recueil des informations nécessaires à l’analyse des risques est probablement une
des phases les plus longues du processus mais également une des plus importantes.
De façon à pourvoir conduire l'étude de Sûreté de fonctionnement (Sdf) , la décomposition
adéquate du système doit permettre de définir clairement les constituants du système et
leurs fonctions [DJEBABRA & SAADI, 1999] et à collecter l’ensemble des informations
indispensables. Cette décomposition sera consacrée à définir la structure de notre système étudié
en précisant les fonctions des différents constituants (sous-systèmes, équipements et composants)
de système global (Four H-201), en prenant en considération son aspect temporel (phase
de fonctionnement, phase d’arrêt d’urgence). (Annexe C, D & Tableau 4.3).
46
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201
Phase de fonctionnement
C111 : PCV-201
[Autorégulation de la pression
d’alimentation commune des réseaux
pilotes et brûleurs]
C112 : (10) Pilotes
[Garantir une flamme continue pour
E11 : Circuit Fuel Gaz chaque brûleur]
Phase de fonctionnement
48
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201 (suite)
Phase de fonctionnement
Sous-système
Équipements Composants
[Fonction principale]
[Fonction intermédiaire] [Fonction élémentaire]
E37: Équipement de
contrôle (température C372 : Thermocouple TE-271
de fumée) [Mesure la température de fumée à la sortie
[Contrôle la température du four]
de fumée à la sortie de la
cheminé]
49
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201 (suite)
Phase de fonctionnement
SS4 : Trappe
d’explosion
[s’ouvre en cas de - -
montée en pression
dans la chambre de
combustion]
50
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201 (suite)
Sous-système
Équipements Composant
[Fonction principale]
[Fonction intermédiaire] [Fonction élémentaire]
[Déclenchement du four
quand très haute C518 : Switch de température PSAH-
température radiation: 281
PSHH-281(900C°)] [Mesure la température à l’intérieur du
four à la sortie du four]
51
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201 (suite)
Sous-système
Équipements Composants
[Fonction principale]
[Fonction intermédiaire] [Fonction élémentaire]
52
Application de la méthode LOPA
Dans notre cas, l’évaluation de l’acceptabilité et la sélection des scenarios d’accident sera faite sur la base de la grille de criticité adoptée
par la SONATRACH présentée ci-dessous (Figure 4.6).
53
Application de la méthode LOPA CHAPITRE 4
4.4.2. Développement des scénarios d’accidents :
Dans cette étape la méthode LOPA s’inspire des différents composants des scénarios à partir des données trouvées et développées par
l’Etude HAZOP réalisée par la Société JGC CORPORATION pour, SONATRACH Hassi R’mel en 2008 , (Voir Annexe E et F) :
Tableau 4.4 - Feuille de travail HAZOP
Entreprise : SONATRACH Module: MPP-1
Partie considérée : Nœud (10) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Débit de condensat Déviation: Pas/moins de débit
CAUSES CONSÉQUENCES MESURES DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS
Partie considérée : Nœud (10) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Température de condensat Déviation: Trop de
température
1. Mauvais 1.1. Température élevée à la sortie du 1.1.1. TSHH-231 arrêt
fonctionnement de H-201, endommagement possible du d’urgence de H-201
FIC-271, la vanne serpentin (incendie) et arrêt de train
FCV-271 (ouverte) (possible arrêt module)
Partie considérée : Nœud (11) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Débit de gaz combustible Déviation: Pas/moins de débit
CAUSES CONSÉQUENCES MESURES DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS
1.1. Pas de fuel gaz pour H-201, 1.1.1. Procédure opératoire
basse pression dans la line de fuel & formation opérateur
1. Mauvaise gaz, basse température à la sortie de 1.1.2. PAL-201
manipulation sur la H-201
vanne manuelle de Passage possible de produit en OFF- 1.1.3. PALL-201 arrêt
fuel gaz (fermée) SPEC1 (GPL, etc.) d’urgence de H-201
1.1.4. TIC-8 : Indication
55
Application de la méthode LOPA CHAPITRE 4
Tableau 4.4 - Feuille de travail HAZOP (suite)
Partie considérée : Nœud (11) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Débit de gaz combustible Déviation: Pas/moins de débit
CAUSES CONSÉQUENCES MESURES DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS
3. Mauvaise 3.1. Pas de fuel gaz pour H-201, 3.1.1. Procédure opératoire
manipulation sur la basse pression dans la line de fuel & formation opérateur
vanne manuelle à gaz, basse température à la sortie de
l’entrée/sortie de H-201, passage possible de produit 3.1.2. PALL-201 arrêt d’urgence
FCV-271 (fermée) 1
en OFF-SPEC (GPL, etc.) de H-201
56
Application de la méthode LOPA CHAPITRE 4
Tableau 4.4 - Feuille de travail HAZOP (suite)
Partie considérée : Nœud (11) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Débit de gaz combustible Déviation: Pas/moins de Débit
CAUSES CONSÉQUENCES MESURES DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS
57
Application de la méthode LOPA
9. (Pilot fuel) mauvais 9.1. Pas de fuel gaz pilot pour 9.1.1. PAL-211
fonctionnement de PCV- H-201, passage possible de produit
211 (fermée) en OFF-SPEC1 (GPL, etc.) 9.1.2. BAL-201 arrêt
d’urgence de H-201
10. Mauvais fonctionnement 10.1. Pas de fuel gaz pilot pour 10.1.1. ZLC-241/251
de SDV-241/251 (fermée) H-201, passage possible de
produit en OFF-SPEC (GPL, etc.) 10.1.2. BAL-201 arrêt
d’urgence de H-201
11. Mauvais fonctionnement 11.1. Pas de fuel gaz pilot pour 11.1.1. ZLO-261
de SDV-261 (ouverte) H-201, passage possible de
produit en OFF-SPEC1 (GPL, etc.) 11.1.2. BAL-201 arrêt
d’urgence de H-201
12. Mauvais fonctionnement 12.1 Pas de fuel gaz pilot pour un 12.1.1. Procédure opératoire
de la vanne manuelle brûleur de H-201, passage possible et formation opérateur
d’ajustement à l’entrée de de produit en OFF-SPEC1 (GPL,
chaque pilote (fermée) etc.)
13. Mauvais fonctionnement 13.1. Pas de fuel gaz pilot pour un 13.1.1. ZLC-271
de SOV-271 (fermée) brûleur de H-201, passage possible
de produit en OFF-SPEC1 (GPL,
etc.)
En se référant aux tableaux HAZOP présentés précédemment, les scénarios les plus
critiques, sont sélectionnés et sont présentés dans le tableau suivant :
À partir de l’étape précédente, les scénarios à évaluer par LOPA sont les suivants :
Endommagement du serpentin
3 Défaillance de la pompe P-201 (Incendie)
59
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Mauvais fonctionnement de Formation d’un nuage gazeux en
4 atmosphère, explosion possible
SDV-231 (ouverte)
Les fréquences d’occurrence des événements initiateurs présentées dans le tableau ci-
dessus sont estimées sur la base des données issues de la littérature [ICSI, 2009].
Remarque:
Ces chiffres s’entendent avec entretien complet planifié (exigence de maintenance
cohérente avec le niveau du SIL requis) ;
On considère généralement que les défaillances de systèmes de régulation sont
provoquées dans 15% des cas par la logique, pour 50% par les actionneurs et pour 35% par les
capteurs [ICSI, 2009].
Rappelons que parmi les barrières de sécurité identifiées au préalable par la méthode
HAZOP, il existe des barrières qui sont qualifiées IPLs et celles qui sont qualifiées non IPLs.
60
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Dans cette étape l’identification des couches de protection indépendantes est faite en se
basant sur les critères spécifiques établis par LOPA. (cf. chapitre 2).
La couche « Alarme et intervention humaine » : Assurée par une barrière composée par :
Les alarmes de haute/basse température, pression….etc.
La couche « système instrumenté de sécurité » : Assurée par une barrière composée par :
Un transmetteur de niveau (LT), de température (TT), de pression (PT) ;
L’APS ou PLC (SIS;
La vanne de sécurité (SDV) ;
61
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.4.7. Détermination des fréquences des scénarios :
Les scénarios d’accidents de LOPA sont représentés sous forme des AdE. Le choix de
ce modèle nous permet l’avantage de donner une représentation claire de l’enchainement des
événements en précisant leurs fréquences et par conséquent la fréquence de chaque scénario.
Rappelons que la méthode LOPA évalue les barrières de sécurité mises en place, en
examinant à chaque fois le niveau de SIL attribué à la fonction instrumentée de sécurité (FIS)
pour le Four de Rebouillage H-201, afin de vérifier le niveau de maitrise du scénario considéré,
en donnant l’importance aux barrières techniques de sécurité (SIS). Pour cela on va calculer le
facteur de réduction du risque (RRF) en considèrent les différents niveaux de SIL à fin de
déterminer quel est le niveau SIL à retenir, pour mettant d’atteindre l’objectif de sécurité (risque
acceptable ou risque tolérable).
Les barrières de sécurité qui sont qualifiées IPL sont : le Système Instrumenté de Sécurité
(SIS) et Alarme et intervention humaine, pour le BPCS, Il n’est pas qualifiée en tant que barrière
vis-à-vis de ce scénario car les causes initiatrices (mauvaise manipulation sur la vanne manuelle
à l’entrée/sortie de la vanne FCV-201 pour le scénario 1, et la défaillance de la vanne FICA-271
(ouverture intempestive) pour le scénario 2) sont liées à une défaillance de système de régulation
(BPCS).
Les barrières de sécurité qui sont valorisable IPL sont : le Système Instrumenté de Sécurité
(SIS) et Alarme et intervention humaine et le BPCS car les causes initiatrices (défaillance de la
pompe P-201 pour le scénario 3, et mauvais fonctionnement de SDV-231 (ouverture
intempestive) pour le scénario 4) ne sont pas liées à une défaillance de système de régulation
(BPCS).
62
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°1: (Pour le SIL 1)
1,00E-01 9,90E-01
Arrêt d'urgence & produit
Défaillance en off-spec Fréquences
(/an)
de la vanne 1,00E-01 9,90E-03
FICA-201V
1,00E-02 Endommagement du
serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-04
63
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°1: (Pour le SIL 3)
1,00E-03 Endommagement du
serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-05
9,00E-01
Situation maîtrisée
2,88E-02
Mauvaise
manipulation 9,00E-01 Arrêt d'urgence & produit
sur la vanne 3,20E-02 en off-spec Fréquences
manuelle à (/an)
2,88E-03
l’entrée/sortie 1,00E-01
de la vanne
(fermée) Endommagement du
1,00E-01 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 3,20E-04
64
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°2: (Pour le SIL2)
Événement Alarmes
Initiateur
PLC Conséquences
et (FALL-
opérateurs 201)
Mauvaise
manipulation 9,90E-01
sur la vanne 3,20E-02 Arrêt d'urgence & produit Fréquences
en off-spec (/an)
manuelle à
l’entrée/sortie 1,00E-01 3,168E-03
de la vanne
(fermée) Endommagement du
1,00E-02
serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 3,20E-05
Événement Alarmes
Initiateur
PLC Conséquences
et (FALL-
opérateurs 201)
Mauvaise
manipulation 9,99E-01 Arrêt d'urgence & produit
sur la vanne 3,20E-02 Fréquences
en off-spec (/an)
manuelle à 3,197 E-03
l’entrée/sorti 1,00E-01
e de la vanne
(fermée)
1,00E-03 Endommagement du
serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 3,20E-06
65
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°3: (Pour le SIL1)
Événement Alarmes
TIC- PLC Conséquences
Initiateur et (FALL-
8 201)
opérateurs
9,00E-01
Situation maîtrisée
9,00E-02
9,00E-01
Situation maîtrisée
Défaillance 1,0E-01 Fréquences
9,00E-03
de la (/an)
pompe P- 1,00E-01 9,00E-01 Arrêt d'urgence & produit
201
en off-spec
9,00E-04
1,00E-01
Endommagement du
1,00E-01 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-04
Événement Alarmes
TIC- PLC Conséquences
Initiateur et (FALL-
8
opérateurs 201)
66
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°3: (Pour le SIL3)
Événement Alarmes
TIC- PLC Conséquences
Initiateur et (FALL-
8
opérateurs 201)
Événement
TIC- Alarmes PLC Conséquences
Initiateur et (PALL-
8 201)
opérateurs
Mauvais 9,00E-01
Situation maîtrisée
fonctionn Fréquences
1,0E-02 9,00E-04
-ement de (/an)
SDV-231 1,00E-01 9,00E-01
(ouverte) Arrêt d'urgence & produit
en off-spec
9,00E-05
1,00E-01
Endommagement du
1,00E-01 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-05
67
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°4: (Pour le SIL2)
Événement Alarmes
TIC PLC Conséquences
Initiateur et (PALL-
-8
opérateurs 201)
Endommagement du
1,00E-02 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-06
Événement Alarmes
TIC PLC Conséquences
Initiateur et (PALL-
-8
opérateurs 201)
Endommagement du
1,00E-03 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-07
68
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.4.8. Évaluation des risques par rapport aux critères d’acceptabilité :
Cette étape consiste à évaluer les scénarios d’accidents établis par le modèle AdE par
rapport aux critères d’acceptabilité, qui ont été fixés au préalable, en comparant le risque avant et
après la mise en place des IPLs afin de juger de l’acceptabilité de ces scénarios.
Probabilité P1 P2 P3 P4
Improbable Rare Occasionnel Fréquent
Gravité F ≤ E-04 (/an) E-04 < F ≤ E-02 (/an) E-02 <F ≤ E-01(/an) E-01<F (/an)
G1
Mineure
G2
Sérieuse
G3
Grave
G4 SIL 1
Catastrophique
SIL 2, SIL 3
SIL 3
SIL 3
Figure 4.7 – Scénario N°1 avant et après la mise en place des IPLS
Remarque :
- Pour ce scénario le risque est dans la zone ALARP pour le SIL 2 et SIL 3, par contre il
est dans la zone inacceptable pour le SIL 1.
- Donc la réduction du risque pour ce scénario est atteinte par le SIL 2.
Dans le but de confirmer ce SIL (SIL 2), on calcule le facteur de réduction du risque
(RRF), qui permettrait de rendre ce risque acceptable, pour tous les scénarios. Ce facteur
se calcule comme suit:
69
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Calcul du facteur RRF pour le scénario N°1 :
Pour assurer ce RRF, il faut proposer la mise en place d’une barrière de sécurité IPL et que
la probabilité de défaillance soit inférieure ou égale à 1/RRF. On en déduit alors que la PFD de
l’IPL à proposer ne doit pas dépasser 1,00 E-03.
Pour répondre à cet objectif, la proposition faite est de mettre en place le système suivant :
- SIS de niveau SIL 2 avec une PFD1= 1,00 E-02;
- Alarme avec une PFD2=1,00 E-01.
On a bien vérifié que le niveau SIL requis pour rendre le risque acceptable est le SIL 2.
Probabilité P1 P2 P3 P4
Improbable Rare Occasionnel Fréquent
Gravité F≤ E-04 (/an) E-04 < F ≤ E-02 (/an) E-02 < F ≤ E-01 (/an) E-01< F (/an)
G1
Mineure
G2
Sérieuse
G3
Grave
G4
Catastrophique SIL1
SIL 3, SIL2
Figure 4.8 – Scénario N°2 avant et après la mise en place des IPLS
Remarque :
- Pour ce scénario le risque est dans la zone ALARP pour le SIL 2 et SIL 3, par contre il
est dans la zone inacceptable pour le SIL 1.
70
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
- Donc la réduction du risque pour ce scénario est atteinte par le SIL 2.
On a bien vérifié que le niveau SIL requis pour rendre le risque acceptable est le SIL 2.
Probabilité P1 P2 P3 P4
Improbable Rare Occasionnel Fréquent
Gravité F ≤ E-04 (/an) E-04 < F≤ E-02 (/an) E-02 < F ≤ E-01 (/an) E-01< F (/an)
G1
Mineure
G2
Sérieuse
G3
Grave
G4
Catastrophique
SIL 3, SIL2, SIL1
Figure 4.9 – Scénario N°3 avant et après la mise en place des IPLS
Remarque :
- Pour ce scénario le risque est dans la zone ALARP pour le SIL 1, SIL 2 et SIL 3.
71
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
- Donc la réduction du risque pour ce scénario est atteinte par le SIL 2.
Pour assurer ce RRF, il faut proposer la mise en place d’une barrière de sécurité IPL et que
la probabilité de défaillance soit donc inférieure ou égale à 1/RRF. On en déduit alors que la
PFD de l’IPL à proposer ne doit pas dépasser 1,0 E-03.
Pour répondre à cet objectif, la proposition faite est de mettre en place le système suivant :
- Un système de contrôle- commande avec une PFD1=1,00 E-01 ;
- Un système instrumenté de sécurité de niveau SIL 2 avec une PFD2= 1,00 E-02;
Donc on a : PFD = PFD1* PFD2* PFD3= 1,00 E-04 < 1,0 E-03.
On a bien vérifié que le niveau SIL requis pour rendre le risque acceptable est le SIL 2.
Probabilité P1 P2 P3 P4
Improbable Rare Occasionnel Fréquent
Gravité F ≤ E-04 (/an) E-04 <F≤ E-02(/an) E-02 <F< E-01(/an) E-01 <F (/an)
G1
Mineure
G2
Sérieuse
G3
Grave
G4
Catastrophique
SIL 3, SIL2, SIL1
Figure 4.10 – Scénario N°4 avant et après la mise en place des IPLS
72
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Remarque :
- Pour ce scénario le risque est dans la zone ALARP pour le SIL 1, SIL 2 et SIL 3.
- Donc la réduction du risque pour ce scénario est atteinte par le SIL 2.
Pour assurer ce RRF, il faut proposer la mise en place d’une barrière de sécurité IPL et que
la probabilité de défaillance soit inférieure ou égale à 1/RRF. On en déduit alors que la PFD de
l’IPL à proposer ne doit pas dépasser 1,00 E-02.
Pour répondre à cet objectif, la proposition faite est de mettre en place le système suivant :
- Un système de contrôle- commande avec une PFD1=1,00 E-01 ;
- Un système instrumenté de sécurité de niveau SIL 2 avec une PFD2= 1,00 E-02 ;
Donc on a : PFD = PFD1* PFD2* PFD3= 1,00 E-04 < 1,00 E-02.
On a bien vérifié que le niveau SIL requis pour rendre le risque acceptable est le SIL 2.
- Cette matrice montre clairement la réduction apportée par la mise en place des
couches de protection ;
- Le risque lié au phénomène d’explosion/incendie du four est jugé ALARP avec une
fréquence d’occurrence d’explosion dans le four relativement basse (E-04/an).
- Des moyens de protection tels que l’inertage à l’azote et un rideau d’eau sont en place
ainsi que les moyens de prévention de l’événement que sont les détecteurs de flamme et les
sondes de température permettent de garder un bon contrôle des opérations;
- Vu que la notion de SIL s’applique au système de sécurité dans sa globalité et non pas à
un élément ou sous-ensemble de celui-ci donc le SIL requis pour le Four de Rebouillage
H-201 est un SIL 2.
73
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Recommandations :
74
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Récapitulatif des scénarios d’accidents :
Situation Dangereuse -
Probabilité d'ignition
Conditions Probabilité de présence des
Supplémentaires personnes
(si applicable) Probabilité de blessure fatale
Autres
Fréquence de la conséquence non réduite 1,00E-01
75
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.8 - Feuille LOPA (suite)
Situation Dangereuse -
Probabilité d'ignition
Conditions Supplémentaires Probabilité de présence
(si applicable) des personnes
Probabilité de blessure fatale
Autres
Fréquence de la conséquence non réduite 3,20E-02
Actions Requises
Notes
Références Étude HAZOP, Modèle AdE, P&ID n° A1-D 217
Analystes
Étudiante fin de cycle ENP Alger
76
Application de la méthode LOPA
Situation Dangereuse -
Probabilité d'ignition
Conditions Probabilité de présence des
Supplémentaires personnes
(si applicable) Probabilité de blessure fatale
Autres
Fréquence de la conséquence non réduite 1,00E-01
77
Application de la méthode LOPA
Situation Dangereuse -
Probabilité d'ignition
Conditions Probabilité de présence des
Supplémentaires personnes
(si applicable) Probabilité de blessure fatale
Autres
Fréquence de la conséquence non réduite 1,00E-04
78
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
o Conclusion:
Cette évaluation montre que ces scénarios d’accident sont inférieurs aux critères
d’acceptabilités fixées, ce qui montre la performance des barrières de sécurité implantées au
sein du système Four de Rebouillage H-201.
Le niveau de SIL requis pour ce Four de Rebouillage H-201 à fin d’amener le risque à un
niveau jugé acceptable est le SIL 2.
79
Conclusion générale
La gestion des risques est souvent définie comme étant un système itératif qui a pour
objectif la maîtrise des risques. Cette activité consiste à prévenir les dangers et à estimer les
risques des dommages induits.
Dans les systèmes industriels, la sécurité est souvent appréhendée par l’application des
techniques de la sureté de fonctionnement. Face aux difficultés rencontrées lors de l’application
de cette activité de gestion, il s’avère indispensable de penser à des outils d’analyse des risques.
Cette méthode d’analyse a fait l’objet d’une étude d’évaluation des barrières de sécurité
sur un système industriel « cas du Four de Rebouillage H201 » de traitement de gaz au sein de
la SONATRACH. Cette étude nous a permis en premier lieu à aboutir à des résultats sur l’état de
sécurité du système (H-201) ainsi que, les mesures à prendre pour empêcher la survenance
des évènements indésirables afin d’en limiter ces conséquences.
80
Conclusion générale
En second lieu, elle nous a aidé à prendre des décisions en ce qui concerne le niveau de
sécurité du système lui-même. Ainsi, elle nous a permis de juger les performances des barrières
destinées à prévenir et à protéger le système.
81
Bibliographie
82
C
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D
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I
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83
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Hassi R’mel Centre EP002718 N° 6-7 – HRM Centre N° Rév 0, Rég. DNV: 128ZHR8-10
Rapport EP002718 – N° 6-7, 2010.
84
[Rapport d’Audit Environnemental, 2011] Rapport d’Audit Environnemental, Direction
Régionale d’Hassi R’mel - Hassi R’mel centre SONATRACH Division Production. 2011, 380 p.
V
[Villemeur, 1987] Villemeur A., 1987. Evaluation de la fiabilité, disponibilité et maintenabilité
des systèmes réparables : La méthode de lEspace des Etats. Number 2. Eyrolles.
85
Glossaire
86
Glossaire
Accident :
Événement non désiré qui entraîne des dommages vis à vis des personnes, des biens ou
de l'environnement et de l’entreprise en général.
Évènement ou chaîne d’évènements non intentionnels et fortuits provoquant des
dommages.
Signal sonore ayant pour but de prévenir les occupants d’avoir évacuer les lieux. L’alarme
générale peut être immédiate ou temporisée.
S’ assurer que le risque a été réduit au niveau ALARP de telle sorte que tout
nouveau « sacrifice » pour une autre réduction serait vain.
87
Glossaire
Danger :
Une situation qui a un certain pouvoir/potentiel à causer des dommages aux personnes,
aux biens ou à l’environnement.
Ce sont des défaillances reliées de façon déterministe à une certaine cause, qui ne
peuvent être éliminées que par une modification de la conception, du processus de fabrication,
des procédures d'exploitation ou de la documentation. Cette liste met en évidence toutes les
sources potentielles d'introduction de ces fautes systématiques, une des principales étant les
erreurs de conception du logiciel.
Appareil conçu de façon à fonctionner lorsqu’il est influencé par certains phénomènes
physiques et/ou chimiques précédant ou accompagnant un début d’incendie, provoquant ainsi la
signalisation de celui-ci.
Aptitude d'une entité à être en état d'accomplir une fonction requise dans des conditions
données, à un instant donné ou pendant un intervalle de temps donné, en supposant que la
fourniture des moyens nécessaires est assurée.
1
: Les défaillances sont soit aléatoires, soit systématiques
88
Glossaire
Blessure physique ou atteinte à la santé affectant des personnes soit directement soit
indirectement comme conséquence à un dégât causé aux biens ou à l’environnement.
Écart ou discordance entre une valeur et une condition calculée, observée ou mesurée, et
la valeur ou la condition vraie, prescrite ou théoriquement correcte.
Action humaine ou absence d’intervention, qui peut produire un résultat non recherché.
89
Glossaire
Explosion :
Une explosion c’est la transformation rapide d’un système matériel donnant lieu à une forte
émission de gaz, accompagnée éventuellement d’une émission de chaleur importante.
Les explosions peuvent être soit d’origine physique (éclatement d’un récipient dont la pression
intérieure est devenue trop grande, etc.), soit d’origine chimique.
Aptitude d'une entité à accomplir une fonction requise, dans des conditions données,
pendant un intervalle de temps donné.
Fumée :
Produit plus ou moins dense et de couleur variable qui se dégage d’un corps
en combustion.
Gravité :
Incendie :
L’incendie est une combustion qui se développe d’une manière incontrôlée dans le temps et
dans l’espace. Elle engendre de grandes quantités de chaleur, des fumées et des gaz
polluants, voire toxiques. L’énergie émise favorise le développement de l’incendie. Combustion
autoentretenue qui se développe sans contrôle dans le temps et dans l’espace.
90
Glossaire
Matrice de criticité :
Etat d'une entité inapte à accomplir une fonction requise, non comprise
l'inaptitude due à la maintenance préventive ou à d'autres actions programmées ou
due à un manque de moyens extérieurs.
A noter : une panne est souvent la conséquence d'une défaillance de l'entité elle-
même, mais elle peut exister sans défaillance préalable.
La prévention est l’ensemble des mesures propres à éviter autant que possible les
manifestations d’un risque et à en limiter les effets. C’est une étape essentielle dans
l’élaboration d’un projet.
Processus :
91
Glossaire
Protection :
Risque :
Risque resté après que toutes les mesures de prévention ont été prises.
Risque accepté dans un certain contexte et fondé sur les valeurs actuelles de la société.
Un risque est défini comme acceptable lorsque l'on consent à vivre avec, en contrepartie d'un
bénéfice et dans la mesure où il est contrôlé.
Dans une démarche d’analyse de risques, un scénario d’accident majeur peut être défini
comme l’enchaînement d’événements indésirables, aboutissant à un événement redouté,
conduisant lui-même à des conséquences lourdes ou effets majeurs.
92
Glossaire
Situation dans laquelle une personne est exposée à un/des phénomènes dangereux.
Sûreté de fonctionnement :
93
Annexes
94
Annexe A : Zone de risques [Rapport EDD MPPI HRM Centre, 2010]
95
Annexe B : Développement des Données de HAZOP dans LOPA [CCPS, 2001]
96
Annexe C : Diagramme de canalisation & d’instrumentation
97
Annexe
Annexe D:D: PID
PID du du Four
Four rebouilleurH-201
de rebouillage H-201 [Manuel
[Manuel opératoire
opératoire sonatrach,
sonatrach, 1993]1993]
98
Annexe E : PID utilisé pour HAZOP [HAZOP Study Report SONATRACH, 2008]
99
100
101
102
103
104
105