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OUDIHAT Kaouter

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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

ECOLE NATIONALE POLYTECHNIQUE

Projet de fin d’étude


Pour l’obtention du diplôme
d’Ingénieur d’Etat en QHSE-GRI

Intitulé

EVALUATION DES BARRIERES DE SECURITE


D’UN PROCEDE INDUSTRIEL

Application de la méthode LOPA sur un four de


rebouillage H- 201 – MPP1 - SONATRACH/DP/HRM

Etudié par : OUDIHAT Kaouter

Proposé par : CHATI Makhlouf

Encadré par : CHATI Makhlouf


DJOUADI Karima
TOUAHAR Bachir

Promotion Juin 2015

10 ,Avenue des frères Ouadek. Hassen Badi. BP A82, 16200. Alger, ALGERIE.
www.enp.edu.dz
‫ملخص‬
. LOPA ‫الهد ف من هذه الدراسة هو تقييم مختلف حواجز السالمة المستخدمة في عملية صناعية و ذلك بتطبيق طريقة‬
.2 ‫ الذي يجب أن يكون‬SIL ‫ بحا سي الرمل لهدف التأكد من درجة‬MPP1 ‫ الموجود في الوحدة‬H-201 ‫ اختير الفرن‬،‫لهذا الغرض‬
JGC ‫ التي قامت بها شركة اليابانية‬، HAZOP ‫يجب أوال تحد يد السيناريوهات الخطيرة من دراسة‬، H-201 ‫ على الفرن‬LOPA ‫لكي نطبق طريقة‬
.‫ تم اختيار سيناريوهات رئيسية لدراستها‬،‫ ثم قد تم تقييم نتائج هذه السيناريوهات وفقا ألثرها و بناء على ذلك‬، 2007‫في أبريل‬
‫ أوال أثناء التشييد وثانيا بعد التوصيات‬:‫ تم تحديد طبقات مختلفة من السالمة المثبتة على النظام (ونفذت هذه الطبقات على مرحلتين‬،‫لهذا‬
‫ و ذلك بحساب‬، SIS ‫التي قدمتها شركات التأمين) لمعالجة السيناريوهات الخطيرة ال مختارة وتقييم سالمة الحواجز الموجودة على وجه التحديد‬
. SIL
‫مما يدل على أن‬، ) critères d’acceptabilité ( ‫الدراسة المنجزة تشير إلى أن شدة سيناريوهات الحوادث المدروسة أقل من معايير القبول‬
.‫ جيدة وتستجيب بشكل جيد للغرض المطلوب‬H-201 ‫حواجز السالمة الموجودة في الفرن‬

critères d’acceptabilité ، SIS ، HAZOP ، SIL ،LOPA : ‫كلمات البحث‬

Résumé

Le présent travail a pour objet d’évaluer les différentes barrières de sécurités utilisées dans un procédé
industriel par l’application de la méthode LOPA.
A cet effet, on a procédé à l’examiner d’un Four H- 201 de MPP1à HRM afin de vérifier son niveau SIL qui doit
être de 2.
Pour appliquer la méthode LOPA au Four H-201, on a d’abord identifié les scénarios majeurs relevés par
l’étude HAZOP qui a été réalisée par la Société Japonaise JGC en Avril 2007, puis on a évalué les conséquences de
ces scénarios en fonction de leur criticité et, en fonction de cela, les scénarios jugés majeurs sont sélectionnés pour
étude.
Pour cela, les différentes couches de protection installées sur le système ont été identifiées pour faire face
aux scénarios majeurs sélectionnés afin d’évaluer la performance des barrières de sécurité mises en place et plus
précisément celle des SIS et ce, par le calcul des SIL.
Ces couches ont été réalisées en deux étapes : d’abord lors de la construction puis à la suite des recommandations
émises par les assureurs.
L’étude réalisée montre que la gravité des scénarios d’accident étudiés est inférieure aux critères d’acceptabilités
fixées, ce qui démontre que la performance des barrières de sécurité implantées au sein du Four H-201 est
satisfaisante, et que par conséquent, ces barrières répondent bien à l’exigence requise.

Mots clés: LOPA, SIL, HAZOP, SIS, critères d’acceptabilités.

Abstract

The purpose of this study is to evaluate the safety of different barriers used in an industrial process by the
application of the LOPA method.
For this purpose, it was decided to consider a heater reboiler H 201 in MPP1 to HRM to check its SIL level that
must be level 2.
To apply the method LOPA to system heater reboiler H-201, it was first identified the major scenarios using
HAZOP study that was conducted by the Japanese JGC Corporation in April 2007 and then it was assessed the
impact of these scenarios according to their criticality and according to this, where the major scenarios considered
will be selected for study.
For this, the different layers of protection installed on the system have been identified (these layers were
carried out in two stages: first during construction and following the recommendations made by insurers) to address
the major scenarios end has selected to evaluate the performance of safety barriers set up and more precisely that of
the SIS and that, by calculating the SIL.
The study shows that the severity of the accident scenarios studied is below the criteria of acceptability set,
demonstrating that the performance security barriers located in the a heater reboiler H-201 is good and respond well
to these barriers the requirement required.

Keywords: LOPA, SIL, HAZOP, SIS, acceptability criteria.


Dédicace

Je dédie ce travail à :

Mes parents et toute ma famille

Mes amis (es)

KAOUTER
Remerciements

Remercier, c’est le plaisir de se souvenir de tous ceux qui, par leurs


encouragements, leur disponibilité, leur amitié et leur compétence, ont su créer
une ambiance de travail qui m’a permis de finaliser ce mémoire.

Je tiens à remercier Monsieur OUADJAOUT, Professeur à l’Ecole


Nationale Polytechnique d’Alger, d’avoir accepté d’être président de jury de ce
mémoire.

Je tiens à remercier Madame DJOUADI et Monsieur TOUAHAR,


d’avoir accepté la lourde tâche de rapporteurs et d’avoir consacré un temps
précieux à l’examen de ce mémoire.

Je tiens à remercier aussi Messieurs BENSARI et KERTOUS pour avoir


accepté d’examiner ce mémoire.

Mes remerciements vont également à Messieurs ANNOU et


CHATI de la Division Sécurité SHDP/ HASSI R’MEL, qui m’ont suivi et
encadré sur les aspects scientifiques, pratiques et expérimentaux avec une
grande compétence.

Je remercie également de manière particulière Messieurs FEKHAR


et BENKETTAS et M’HENNI du MPP 1 pour leur gentillesse et leur
accueil ainsi que leurs explications et conseils.

Par ailleurs, je remercie tous mes enseignants en particulier Madame


ZEBOUDJ, le personnel et tous nos collègues de l’ENP d’ALGER.

Enfin, mes remerciements vont à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin
à la réalisation de ce modeste travail.
Table des matières
Introduction générale……………………….……………………….………………….. 1

Chapitre 1 : Concepts de réduction des risque


Introduction………………………………………………….………………………....... 4
1.1. Notion de sécurité …………………………………………………………............... 5
1.2. Processus de management des risques…………..………………………………....... 5
1.3. Références règlementaires et normatives de la maitrise des risques industriels…….. 5
1.4. Démarche de management des risques…………………………………………....... 6
1.4.1. Identification de dangers et analyse des risques ............................................... 6
1.4.2. Évaluation et hiérarchisation des risques........................................................... 7
1.4.3. Maîtrise des risques………………………………………………………….. 7
1.4.4. Suivi et contrôle des risques .............................................................................. 8
1.4.5. Capitalisation et documentation des risques...................................................... 8
1.5. Réduction du risque………………………………………………………………. 8
1.5.1. Rôle des systèmes E/E/EP relatifs à la sécurité………………...….…............ 9

1.6. Méthodes d’Analyse et d’évaluations des risques……………………………...... 10


1.6.1. HAZard and OPerability Study (HAZOP) …………………...…………..… 10
1.6.1. Arbre des Evènements (AdE)…………………………………...………..…. 11

1.7. Concept ALARP…………………………………………………………….......... 12


1.7.1. Modèle ALARP ................................................................................................ 12
1.7.2. Objectif de risque tolérable................................................................................ 13
Conclusion…........................................................................................................................... 14
Chapitre 2 : Barrières de sécurité et probabilités de défaillance
Introduction……………………………………………………………..…………..…... 15
2.1. Concept de barrières de sécurité………..………………………..…………....…… 16
2.2. Différents Type de barrières de sécurité....………………………………………… 16
2.2.1. Barrières techniques de sécurité……………………………………...…….… 17
2.2.1.1. Concept des Systèmes Instrumentés de Sécurité (SIS) ……………….. 18
Table des matières

2.2.1.1.1. Définition et rôle d’un SIS…….……………………………… 18


2.2.1.1.2. Fonction Instrumentée de Sécurité............................................... 19
2.2.1.1.3. Niveau d’Intégrité de Sécurité...................................................... 19
2.2.2. Barrières organisationnelles de sécurité………..………………………….... 20
2.2.3. Système à action manuelle de sécurité (SAMS)…….…………………....…. 22
2.3. Mode de fonctionnement de la barrière………………………….....…………..… 22
2.4. Critères de qualification et de performance des barrières de sécurité……….….... 22
2.4.1. Indépendance..................................................................................................... 23
2.4.2. Efficacité (capacité de réalisation)..................................................................... 23
2.4.3. Temps de réponse des barrières ........................................................................ 23
2.4.4. Probabilité de défaillance ................................................................................. 24
2.4.5. Utilisation pour la sécurité................................................................................. 24
Conclusion …………………………………………………………………...................... 24
Chapitre 3 : LOPA (Layer Of Protection Analysis)
Introduction ……………………………………………………………………………..…. 25
3.1. Origine de la méthode LOPA ….……………………………………………......... 25
3.2. Objectif de la méthode LOPA ….……………………………………...……......... 26
3.3. Utilisation de la méthode LOPA………...…………………………….……...….. 27
3.4. Principe de LOPA…………………...……………….………………………......... 28
3.5. Processus général de la méthode de LOPA ....……….…………….......................... 29
3.6. Principe des couches de protection…………...………………………………...… 29
3.7. Principales étapes de la méthode………………………………………………..... 32
3.7.1. Etape 1 : Établissement des critères d’acceptabilité et de sélection des 32
scénarios à évaluer…..……………...…………………...………..………………....
3.7.2. Etape 2 : Développement des scénarios d’accidents…..……….………….... 33
3.7.3. Etape 3 : Identification des fréquences des événements initiateurs………… 33
3.7.4. Etape 4 : Identification des couches de protection indépendantes……...…... 34
3.7.5. Etape 5 : Détermination des fréquences des scénarios d’accidents…………. 34
3.7.6. Etape 6 : Évaluation des risques par rapport aux critères d’acceptabilité........ 35
Conclusion…………………………………………………………………………….… 36
Chapitre 4 : Application de la méthode LOPA
Introduction……………………………………………………………………..……….. 37
Table des matières

4.1. Présentation sommaire du champ gazier Hassi R’Mel…………….…………….. 38


4.1.1. Situation géographique………………………………………………………. 38
4.1.2. Installations gazières à Hassi-R’mel……………..………………………….. 39
4.1.3. Procédé de traitement du gaz…………...………………….…………….….. 40
4.1.3.1. Traitement de gaz brut au niveau du MPP 1…………………………..... 40
4.2. Description du Four de Rebouillage H-201, unité MPP1……………………...... 42
4.2.1. Analyse du retour d’expérience des incidents sur les Fours de Rebouillage. 42
4.2.2. Rôle du Four de Rebouillage H-201..……..………...…… ……………….. 43
4.2.3. Constitution du Four de Rebouillage H-201..………...………..………...… 43
4.3. Décomposition structurelle, fonctionnelle du Four de Rebouillage H-201……. 46
4.4. Application de la méthode LOPA……..………………………………………… 53
4.4.1. Établissement des critères d’acceptabilité et de sélection des scénarios à 53
évaluer…………..……………………………………………………………..........
4.4.2. Développement des scénarios d’accidents…………...………………….….. 54
4.4.3. Estimation des conséquences selon les critères d’acceptabilité…………...... 59
4.4.4. Sélection des scénarios à évaluer……………...……………………….…… 59
4.4.5. Fréquences des événements initiateurs……………...………………….…... 60
4.4.6. Identification des couches de protection indépendantes……...……….……. 60
4.4.7. Détermination des fréquences des scénarios………………………….…..... 62
4.4.8. Évaluation des risques par rapport aux critères d’acceptabilité…………....... 69
4.5. Analyses et synthèses…………….………………………………………………. 73
Conclusion………………………………………………………………………….…....... 79
Conclusion générale…………………………………………………………………..…. 80
Bibliographie……………………………………………………………………….……. 82
Glossaire………………….……………………………………………………….…….... 86
Annexes...………………………………………………………………………………..... 94
Liste des tableaux

Tableau 1.1 - Exemple de classification des accidents en fonction des risques…………. 14

Tableau 2.1 - Différents niveaux de SIL définis par la norme………………………..…. 20

Tableau 3.1 - Répartition des 8 couches de protection définies dans la méthode LOPA. 30

Tableau 3.2 - Liste des barrières qui ne sont pas des IPL……………………………..…. 31

Tableau 4.1 - Caractéristiques du Four de Rebouillage H-201………………...…….….. 43

Tableau 4.2 - Différents facteurs de déclenchements du Four de Rebouillage H-201…. 46

Tableau 4.3 - Décomposition du Four H-201…………………………………..………... 47

Tableau 4.4 - Feuille de travail HAZOP……………………………………….………… 54

Tableau 4.5 - Estimation des conséquences…...………………………………….…….... 59

Tableau 4.6 - Fréquences des événements initiateurs ……..……………………….……. 60

Tableau 4.7 - PFD des IPLs ……………..………………………………….………...…. 61

Tableau 4.8 - Feuille LOPA …….…………………………………………….…………. 75


Liste des figures

Figure 1.1 - Démarche de management des risques.…………...………..………….…… 6


Figure 1.2 - Réduction du risque : Concepts généraux…..………...…….….………….. 9
Figure 1.3 - Comparaison entre LOPA et l’arbre d’événement ……………..………….. 12
Figure 1.4 - Risque tolérable et ALARP……...…………………………………….…... 13
Figure 2.1 - Typologie des barrières de sécurités……………………………..……..….. 16
Figure 2.2 - Cuvette de rétention………………………..…………………………….… 17
Figure 2.3 - Soupape de sûreté……………………….……………………...................... 17
Figure 2.4 - Schéma d’un SIS simple………………….………………………............... 18
Figure 2.5 - Panneau de signalisation………………………..……………..................…. 22
Figure 3.1 - Couches de protection : réalité – idéal…………………………………….. 26
Figure 3.2 - Utilisation de LOPA dans le cycle de vie du process………..…….……...... 27
Figure 3.3 - Répartition des méthodes d’analyse de risques proposés par le CCPS…….. 28
Figure 3.4 - Déroulement de la méthode LOPA…...……………………………………. 29
Figure 3.5 - Différentes couches de protection suivant LOPA……………...………….... 30
Figure 3.6 - Processus de sélection d’une barrière en tant que IPL……………...…….... 31
Figure 4.1 - Situation géographique du champ de Hassi R’mel .…………………......... 38
Figure 4.2 - Ensemble des sites et répartition sur le champ de Hassi R’mel……………. 39
Figure 4.3 - Schéma simplifié du process de traitement de gaz du MPP1…………….… 41
Figure 4.4 - Différentes parties du Four de Rebouillage H-201….................................... 44
Figure 4.5 - Parties essentielles du Four H-201………...………………..……………… 45
Figure 4.6 - Grille de criticité adoptée par SH DP HRM………………………....…....... 53
Figure 4.7 - Scénario N°1 avant et après la mise en place des IPLS …………....………. 69
Figure 4.8 - Scénario N°2 avant et après la mise en place des IPLS ……………………. 70
Figure 4.9 - Scénario N°3 avant et après la mise en place des IPLS ………...….…... 71
Figure 4.10- Scénario N°4 avant et après la mise en place des IPLS ……………...…… 72
Acronymes et Abréviations

AdE Arbre d’événement

ALARP As Low As Reasonably Practicable

APR Analyse Préliminaire des Risques

BOS Barrière Organisationnelle de Sécurité

BPCS Basic Process Control System

BTS Barrière Technique de Sécurité

CCPS Center for Chemical Process Safety

DCS Distributed Control System

E/E/EP Électrique / Électronique / Électronique Programmable

EDD Etudes De Dangers

ER Événements Redoutés

FC Fail Closed

FI Flow Indicator

FICA Flow Indicator Control Alarm

FO Fail Open

FRA Flow Recorder Alarm

FS Flow Emergency Shutdown

HAZOP HAZard and OPerability Study

HAZID HAZard IDentification

ICPE Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

IPL Independent Protection Layer


Acronymes et Abréviations

LOPA Layer of Protection Analysis

MMR Mesures de Maîtrise des Risques

P&ID Piping and Instrumentation Diagram

PA Pressure Alarm

PCV Pressure Controller Valve

PFD Probability of Failure on Demand

PFDavg Probability of Failure on Demand Average

PIA Pressure Indicator Alarm

PLC Programmable Logic Controller

PS Pressure Emergency Shutdown

RRF Reduction Factor of Risk

SAMS Système à Action Manuelle de Sécurité

SdF Sûreté de Fonctionnement

SIF Safety Instrumented Function

SIL Safety Integrity Level

SIS Safety Instrumented System

TI Temperature Indicator

TRA Temperature Recorder Alarm

TRCA Temperature Recorder Control Alarm

TS Temperature Emergency Shutdown


Introduction générale

Aujourd’hui, les accidents industriels majeurs et les catastrophes menacent de plus en plus
le monde industriel avec ses effets graves: pertes humaines, dégât matériel et pollution
environnementale. Pour pallier à cela, des efforts considérables sont fournis par les parties
concernées pour maîtriser la sécurité des installations industrielles.

Ces accidents sont à l’origine des évolutions sur plusieurs plans, particulièrement le plan
réglementaire des installations classées (ICPE) dans le cadre des études de dangers (EDD), citant
la directive européenne N° 96/82/CE (Seveso II) et le décret n° 06-198 en Algérie.
Cette évolution impose :

- D’intégrer la dimension probabiliste dans l’analyse des risques, par la mise en œuvre des
méthodologies d’analyse qui permettent d’évaluer de manière quantifiée ou semi-quantifiée la
probabilité d’occurrence des accidents (méthode LOPA par exemple) ;

- De justifier les probabilités retenues pour les Événements Redoutés (ER) identifiés lors
des analyses de risques (perte de confinement, etc.);

- D’évaluer les performances des Mesures de Maîtrise des Risques (MMR), aussi appelées
« barrières de sécurité ».

Pour les industriels, l’analyse des risques liés aux installations ou équipements industriels
est devenue un enjeu majeur. Parmi les méthodes actuellement utilisées, la méthode LOPA
(Analyse des barrières de sécurité) permet d’optimiser la sécurité de ces installations.

 Problématique :

En Algérie, durant les dix dernières années, SONATRACH (Société Nationale de


Transport et de Commercialisation des Hydrocarbures) a vécu des accidents technologiques
majeurs dont les plus importants sont : l’explosion de gaz dans l’unité de liquéfaction du
complexe GL1K, SH/Aval, Skikda le 19/01/2004 et l’incendie dans les deux bacs de stockage
de brut au Terminal Arrivée RTE, SH/TRC, Skikda le 04/10/2005.

1
Introduction générale

Les incidents les plus marquants enregistrés sur les Fours de Rebouillage des usines de la
SONATRACH, ont engendré la destruction totale de ces équipements, par un incendie, suite à la
rupture de serpentins, on peut citer : Unité 100 de la Raffinerie RA1K, SH/ Aval, Skikda le 03
Janvier 2013 ; Module 3 de SH/DP Hassi R’Mel en 1989. L’analyse de ces incidents a révélé
que les causes profondes sont dues à des défaillances techniques et organisationnelles (corrosion,
fissures, points chauds, procédures de maintenance et inspection…).

Ces incidents viennent rappeler que l'industrie pétrolière et gazière constitue une activité
à haut risque et que le risque zéro n'existe pas. En conséquence, beaucoup d’attention est
accordée au domaine de l’ingénierie des installations chimiques et pétrochimiques et les
industriels doivent faire face à des contraintes de plus en plus nombreuses afin de garantir
un niveau de sécurité optimal et maitriser les risques industriels qui repose sur l’efficacité des
barrières de sécurité (techniques, humaines et organisationnelles) mises en place, nécessite
d’évaluer leurs performances, en se posant les questions suivantes :

 Comment définir précisément le besoin en termes de réduction du risque ?


 Les barrières mises en place sont-elles suffisantes pour justifier un niveau de risque
acceptable ?
 Quelle est la démarche adoptée pour l’évaluation de ces barrières ?

Le travail présenté dans ce projet a pour but de répondre à ces questions, on fait appel aux
outils de la sureté de fonctionnement (méthodes d’analyse des risques), en utilisant la méthode
LOPA (Layer Of Protection Analysis), une méthode d’analyse semi-quantitative permettant
d’évaluer les barrières de sécurité mises en place et/ou à envisager pour atteindre l’objectif de
sécurité (niveau de risque acceptable ou risque tolérable). Le champ de notre étude est celui du
système Four de Rebouillage H-201 du MPP1 à HassiR’mel, identifié comme point névralgique,
dont des accidents, causant de graves dégâts, ont été enregistrés sur des installations similaires
voir même au niveau de Sonatrach Hassi R’Mel.

 Objectifs :

Les objectifs attendus de ce mémoire sont :


 Adopter une démarche structurée et systémique d’analyse des risques d’accidents
industriels majeurs ;

2
Introduction générale

 Appliquer une des méthodes d’évaluation des performances des barrières de sécurité à
savoir la méthode LOPA afin d’analyser les barrières de protection en place et/ou à
envisager ;

 Vérifier le niveau d’intégrité SIL ( Safety Integrity Level) de la fonction instrumentée de


sécurité (Système Instrumenté de Sécurité (SIS)).

 Hypothèse :

Pour atteindre les objectifs de ce mémoire, notre travail consiste à vérifier l’hypothèse
principale suivante:

La maitrise des risques industriels est un processus itératif permettant de maintenir la


réduction du risque à un niveau acceptable, cette maitrise ne peut être prononcée qu’après une
évaluation effective des barrières de sécurité (couches de protection) mises en place, on fait
appel à différentes méthodes d’analyse des risques et dans notre cas la méthode LOPA a été
retenue pour notre étude.

 Dans le but de traiter la problématique et démontrer cette hypothèse, ce mémoire est organisé
en quatre chapitres qui sont :

Le chapitre 1 porte sur quelques concepts de bases en relation avec notre sujet en incluant des
concepts de risques, le processus de gestion des risques, de maitrise des risques et les méthodes
d’analyse des risques ;

Le chapitre 2 présente les concepts et typologie des barrières de sécurité mises en place et leurs
rôles pour atteindre cette réduction des risques ;

Le chapitre 3 décrit principes fondamentaux de la méthode LOPA (Layer Of Protection


Analysis), et le processus général d’application de la méthode;

Le chapitre 4 est consacré à l’analyse des risques du système Four de Rebouillage H-201 du
Module de traitement du gaz MPP1 de la SONATRACH/Hassi R’mel (partie retenue pour notre
étude) au moyen de la méthode LOPA, en procédant à :
- Un découpage structurel et fonctionnel du système Four de Rebouillage H-201;
- Une analyse des risques (HAZOP), en identifiant les scenarios majorants, leurs causes et
leurs conséquences afin de leur appliquer la méthode LOPA.

Enfin, ce mémoire se termine par une conclusion générale décrivant le travail réalisé, les
résultats obtenus et les recommandations envisagées.

3
CHAPITRE 1

CONCEPTS DE RÉDUCTION DES RISQUES

Ces dernières années, de plus en plus d’entreprises du secteur industriel cherchent à


appliquer les principes et les méthodes de management des risques, poussées par d’une part des
règlementations plus contraignantes et d’autre part la nécessité de diversifier leur offre pour
répondre aux exigences des clients. Il n’est pas rare de voir des entreprises aboutir à des
accidents graves et coûteux, à une dégradation ou une remise en cause de leurs objectifs.

C’est pourquoi, le management des risques est devenu pour de nombreuses organisations
une préoccupation majeure et un élément indispensable non seulement à la réussite de
l’entreprise mais également à son développement, voire à sa survie.

Dans ce chapitre, on va aborder quelques concepts et définitions liés au processus de


management des risques et décrire le concept de réduction des risques, avant d’exposer
l’essentiel des méthodes d’analyse du risque constituant l’objet premier de ce travail.

4
Réduction des risques CHAPITRE
1
1.1. Notion de sécurité :
La sécurité est généralement définie par l'absence de phénomènes dangereux, de risque
inacceptable, d'accident ou de situations catastrophiques. Selon la littérature, la sécurité est
définie comme suit :

« La sécurité est l'aptitude d'une entité à éviter de faire apparaître, dans des conditions données,
des évènements critiques ou catastrophiques », [Villemeur, 1987].

« La sécurité concerne la non occurrence d'évènements pouvant diminuer ou porter atteinte à


l'intégrité du système, pendant toute la durée de l'activité du système, que celle-ci soit réussie,
dégradée ou ait échouée », [Desroches, 2003].

Dans le cadre des systèmes industriels, la sécurité consiste à mettre en œuvre des moyens
évitant l'apparition de dangers. Elle s'énonce alors par l'absence de risque inacceptable, selon la
norme IEC-61508 (1998).

1.2. Processus de management des risques :

Le management des risques et la sûreté de fonctionnement sont par essence


interdisciplinaires, elles évoquent une problématique à très large spectre pouvant affecter
durablement tous les cadres sociétaux.

Dans les guide ISO/CEI 51 et [ISO 31000, 2009], le management des risques est définie
comme l’ensemble des activités coordonnées, menées en vue de réduire le risque à un niveau
jugé tolérable ou acceptable, à un moment donné et dans un contexte donné.

Il constitue une démarche rigoureuse qui s’intègre totalement dans le processus global de
management, il a pour but d’accroître les chances de succès de l’entreprise, grâce à une
meilleure compréhension et identification des risques encourus, et une meilleure définition des
actions visant à s’en prémunir.

1.3. Références règlementaires et normatives de la maitrise des risques


industriels :

 Décret N° 09-335 du 20/10/2009 fixant les modalités d’élaboration et de mise en œuvre


des plans internes d’intervention par les exploitants des installations industrielles ;
 Décret exécutif N° 06-198 du 31/05/2006, définissant la réglementation applicable aux
établissements classés pour la protection de l'environnement ;

5
Réduction des risques CHAPITRE
1
 Loi N° 04-20 du 25/12/2004, relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion
des catastrophes dans le cadre du développement durable ;
 Décision N°45/DG du 18/01/2006 du PDG-SH, directive générale relative à la sécurité
des installations et des travailleurs ;

1.4. Démarche de management des risques :


La démarche de management des risques est basée sur un processus continu et itératif qui
vise successivement à identifier et analyser les risques encourus, à les évaluer et les hiérarchiser,
à envisager les moyens de les maîtriser, à les suivre et les contrôler, et enfin à capitaliser le
savoir-faire. Les différentes étapes sont présentées dans la figure ci-dessous.

Figure 1.1 - Démarche de management des risques [ISO 31000, 2009]

1.4.1. Identification de dangers et analyse des risques :

L’identification de dangers et l’analyse des risques occupent une place centrale dans le
processus de management des risques. Cette étape sert à définir le système ou l’installation à
étudier en recueillant toutes les informations et données nécessaires. Dans ce volet, une
description à trois niveaux, structurel, fonctionnel et temporel est indispensable afin de mener
une analyse efficace et atteindre les objectifs voulus en matière de maîtrise des risques. Dans un
premier temps, les principales sources de dangers et les scénarios d’accidents doivent être
recensés et identifiés.
La complexité de certains systèmes étudiés requiert l’utilisation des outils d’analyse aidant
à l’identification des dangers [INERIS DRA 35, 2003]. Citons par exemple HAZID (HAZard
6
Réduction des risques CHAPITRE
1
Identification), HAZOP (HAZard and OPerability Study), APR (Analyse Préliminaire des
Risques) et d’autres. Ces outils d’analyse permettent aussi d’identifier les différentes barrières de
sécurité existantes dans le système étudié.

Une fois cette identification réalisée, il convient ensuite d’analyser, de manière plus ou
moins détaillée, leurs causes et leurs incidences potentielles, et de les caractériser (selon leur
nature, leurs origines, leur impact, e tc.) [COURTOT & ERMINE, 2002]. Mais il s’agit
également d’examiner les interactions possibles et les combinaisons éventuelles, afin de déceler
les risques qui peuvent en découler et compléter ainsi la liste de risques déjà identifiés.

1.4.2. Évaluation et hiérarchisation des risques :

Après avoir estimé le risque, on doit le comparer aux critères d’acceptabilité établis
préalablement par l’entreprise ou l’organisation concernée. Cette évaluation permet de prendre
une décision sur l’acceptabilité ou l’inacceptabilité de chaque risque, c’est-à-dire, déterminer
s’il convient d’accepter le risque tel qu’il est ou bien de le réduire en rajoutant de nouvelles
barrières de sécurité.

Le management des risques s’appuie donc sur une analyse quantitative pour mieux
appréhender et estimer leurs impacts sur la production et les installations donc sur les coûts.
Cette analyse consiste à évaluer, dans la mesure du possible, la probabilité d’apparition de
chaque risque détecté et à estimer la gravité de leurs conséquences directes et indirectes sur les
objectifs de l’entreprise. L'évaluation des risques professionnels ne sert à rien si elle n'est pas
suivie d'actions. Il ne s'agit que d'une étape dans un processus global [COURTOT & ERMINE,
2002].

Une fois q u e les risques sont évalués, il convient ensuite de les hiérarchiser, c'est-à-
dire fournir un ordre de grandeur permettant d’apprécier l’impact de chacun d’entre eux et de
déterminer globalement le niveau d’exploitation aux risques. La finalité de cette
hiérarchisation est de pouvoir ainsi focaliser sur les risques prépondérants, de définir les actions
à mener en priorité pour les maîtriser.
1.4.3. Maîtrise des risques :

Le management des risques consiste également à définir et mettre en œuvre les


dispositions appropriées pour les ramener à un niveau acceptable. Cela nécessite donc de définir
des réponses types et de mettre en œuvre, risque par risque, un certain nombre d’actions visant
soit à supprimer ses causes, soit à réduire sa criticité (en diminuant sa probabilité ou en limitant

7
Réduction des risques CHAPITRE
1
la gravité de ses conséquences), soit à accepter le risque tout en le surveillant.

1.4.4. Suivi et contrôle des risques :

L’objectif de cette étape, est de mettre à jour la liste initiale des risques identifiés,
d’affiner les données caractéristiques des risques déjà encourus, de réévaluer leur criticité, de
contrôler l’application des actions engagées pour les maîtriser et d’apprécier leur efficacité, et
de surveiller le déclenchement des événements redoutés et leurs conséquences.

1.4.5. Capitalisation et documentation des risques :

Le management des risques nécessite enfin de capitaliser le savoir-faire et les expériences


acquises et d’établir une documentation rigoureuse sur les risques. Cela doit permettre
d’enrichir la connaissance des risques potentiels et dommageables, d’accroître la réactivité à
chaque niveau d’intervention, de faciliter la prise de décision et d’améliorer l’efficacité des
actions de maîtrise de risque. Cette capitalisation et cette documentation des risques doivent être
effectuées de manière périodique afin de donner l’état global des risques encore encourus et
d’apprécier l’état d’avancement des actions de maîtrise mise en œuvre.

1.5. Réduction du risque :

La réduction nécessaire du risque est la réduction qui doit être réalisée pour atteindre le
risque tolérable dans une situation spécifique (qui peut être définie soit qualitativement ou bien
quantitativement) [IEC-61508, 1998]. Ce concept est d'une importance fondamentale dans la
réalisation des spécifications de prescriptions de sécurité.

La détermination de risque tolérable pour un événement dangereux a pour but d'établir ce


qui est jugé raisonnable en égard à la fréquence de l’événement dangereux et à ses
conséquences spécifiques.

Donc cette étape consiste à mettre en œuvre les différentes mesures et barrières de
préventions et de protection afin de réduire l’intensité du phénomène (réduction potentielle de
danger, atténuation des conséquences) et à diminuer la probabilité d’occurrence par la mise en
place de barrières visant à prévenir les accidents [Kirchsteiger, 1999]. Outre les améliorations
techniques et de fiabilités d’équipements, la prévention passe aussi par une meilleure prise en
compte des facteurs de risque liés à l’organisation et aux personnes. Le choix des actions
préventives à engager est effectué en comparant les coûts de leur mise en œuvre avec les coûts
8
Réduction des risques CHAPITRE
1
des conséquences de risque, en tenant compte de leur probabilité d’apparition. Un suivi régulier
de l’évolution des risques est recommandé dans la démarche de gestion des risques afin de
contrôler et d’assurer la pertinence des actions préventives engagées et de corriger les
dispositions prévues [INERIS DRA-35, 2003].

En effet les systèmes relatifs à la sécurité sont conçus pour réduire la fréquence et /ou
les conséquences de l’événement dangereux.

Le niveau de sécurité requis dépend de nombreux facteurs (par exemple la gravité des
blessures, le nombre des personnes exposées au risque, la fréquence à laquelle une personne ou
des personnes sont exposées au danger e t l a durée de cette exposition).

Figure 1.2 - Réduction du risque - Concepts généraux [IEC-61511, 2000]

1.5.1. Rôle des systèmes E/E/EP relatifs à la sécurité :

Les systèmes E/E/EP relatifs à la sécurité contribuent à atteindre la réduction nécessaire du


risque dans le but d'atteindre le risque tolérable.
Un système relatif à la sécurité ;

- Met en œuvre les fonctions de sécurité requises et nécessaires pour parvenir à un état de
sécurité de l'équipement commandé, ou maintient l’équipement commandé dans un état de
sécurité ;
- Permet d'atteindre, par lui-même ou en liaison avec d’autres systèmes E/E/EP relatifs à la
sécurité ou des systèmes relatifs à la sécurité basés sur d'autres technologies ou des dispositifs
externes de réduction du risque [IEC-61508, 1998].

9
Réduction des risques CHAPITRE
1
1.6. Méthodes d’Analyse et d’évaluations des risques :

1.6.1. HAZard and OPerability study (HAZOP) :

La méthode HAZOP est un outil qualitatif, dédié à l'analyse des risques des systèmes
thermo-hydrauliques. Elle comporte une estimation a priori de la probabilité et de la gravité des
conséquences des dérives identifiées [INERIS DRA 35, 2006], en se basant sur les plans PFD
(Plans de circulation des fluides) et P&ID (Piping and Instrumentation Diagram) du système
étudié.
Le principe de HAZOP est d’associer des mots-clés et des paramètres relatifs à
l’installation étudiée pour ainsi déceler des dérives.

 Déroulement de la méthode HAZOP :

o Phase préparation :

L’entreprise doit évaluer la nécessité et la pertinence de recourir à HAZOP, puis délimiter


son périmètre d’application. Le système sera divisé en sous-systèmes appelés « Nœuds »,
l’installation examinée sera appelée « Ligne » ou « Maille».

o Génération des dérives potentielles :

Afin de générer efficacement des dérives potentielles, la méthode HAZOP prévoit


d’associer des mots-clés (qui seront représentatifs des types de déviation possible du système
sous la forme de propositions conditionnelles) à tous les paramètres pouvant interagir sur la
sécurité du système.

L’équipe de travail sélectionne un paramètre de fonctionnement de l’exploitation (ex.


Température, Pression, Débit...etc.) ; choisit un mot-clé définissant une déviation (combinaison
des mots-clés et un paramètre) ;

Et enfin l’équipe de travail fixe la liste des dérives plausibles issues des combinaisons
paramètres, mots-clés pour déclencher l’analyse des causes et des conséquences potentielles.
o Identification des causes et conséquences potentielles :

L’équipe de travail réfléchit aux causes et aux conséquences que peuvent entraîner les
dérives crédibles générées.

10
Réduction des risques CHAPITRE
1
o Identification des moyens de détection et de prévention :

L’équipe de travail propose des outils et/ou méthode de détection des dérives et détecte
les outils et /ou méthodes de préventions déjà existantes.

o Recherche des dérives jusqu’à épuisement des risques :

L’équipe de travail génère toutes les dérives crédibles possibles de la ligne/maille jusqu’é
épuisement des risques, identifie les causes, conséquences, moyens de détection et de
prévention de chaque dérives et émet ses recommandions. Elle procède ainsi pour chaque
ligne/maille de chaque nœud identifié.

Dans notre étude de cas, cette méthode sera appliquée dans le but d’identification des
différents scénarios d’accidents.

1.6.2. Arbre des Evènements (AdE) :

C’est une méthode déductive [Villemeur, 1987], cette méthode a pour objectif, en partant
d’un événement initiateur, de déterminer l’ensemble des séquences accidentelles susceptibles de
se réaliser suivant que les barrières de protection remplissent, ou non, leurs fonctions de
sécurité.

Elle apporte une aide précieuse pour traiter des systèmes comportant de nombreux
dispositifs de sécurité et de leurs interactions. Cette méthode permet d’estimer les probabilités
d’occurrence de séquences accidentelles à condition de disposer de la probabilité d’occurrence
de l’évènement initial et de la probabilité de défaillance des barrières de sécurité.

Son principe est à partir d’un évènement initiateur ou d’une défaillance d’origine, l’analyse
par arbre d’évènements permet donc d’estimer la dérive du système en envisageant de manière
systèmatique le fonctionnement ou la défaillance des dispositifs de détection, d’alarme, de
prévention,de protection ou d’intervention…[INERIS DRA 35 , 2006].

Généralement le modèle AdE représente l’ensemble des scénarios d’accidents acceptables


et inacceptables, par contre la méthode LOPA s’intéresse seulement aux scénarios jugés
inacceptables et chacun de ces scénarios doit être représenté seul.

11
Réduction des risques CHAPITRE
1

Figure 1.3 - Comparaison entre LOPA et l’arbre d’événement [CCPS, 2001]

1.7. Concepts d’ALARP et de risque tolérable :

Le modèle ALARP est une approche particulière permettant de parvenir à un risque


tolérable.

1.7.1. Modèle ALARP (As Low As Reasonably Practicable) :

Le principe ALARP consiste à opérer de sorte que tout risque soit ramené au plus bas
niveau possible ou jusqu’à un niveau qui soit aussi faible que possible de manière raisonnable.
Si un risque se situe entre les deux extrêmes (zone inacceptable et zone acceptable) et si le
principe ALARP a été appliqué, le risque résultant est le risque tolérable pour l’application
concernée. Cette approche de trois zones est illustrée dans la figure 1.4.

A partir d’un certain niveau, un risque est considéré comme intolérable et ne peut être
justifié dans aucune circonstance ordinaire.

Au-dessous de ce niveau, il y a une zone tolérable où une activité peut avoir lieu si les
risques associés sont aussi faibles que possible. Tolérable a ici une signification différente
d’acceptable, cela indique un désir de vivre avec un risque dans le but d’assurer certains
bénéfices, tout en supposant qu’il soit examiné et réduit quand il peut l’être. L’évaluation du
bénéfice est demandée soit explicitement, soit implicitement pour mesurer le coût ou encore

12
Réduction des risques CHAPITRE
1
pour envisager d’autres mesures de sécurité. Il faut s’attendre à une dépense d’autant plus
importante pour réduire un risque qu’il est lui-même plus important. A la limite du tolérable, les
dépenses disproportionnées au bénéfice seraient justifiées. Ici le risque peut être considéré
comme substantiel et l’équité demande qu’un effort considérable soit justifié, même pour
atteindre une réduction marginale.

Lorsque les risques sont moins significatifs, la dépense est d’autant moins importante pour
les réduire et, à la limite la plus basse de la zone de tolérabilité, il suffira d’équilibrer les coûts et
les bénéfices.
Au-dessous de la zone tolérable, les niveaux de risque sont considérés comme tellement
insignifiants que le besoin régulateur ne demande pas d’autres améliorations. C’est la zone
étendue dans laquelle les risques sont faibles en comparaison avec les risques de tous les
jours. Puisque ces risques sont dans la zone acceptable, il n’y a pas besoin d’un travail
détaillé pour démontrer ALARP ; il est nécessaire tout de même de rester vigilant pour
assurer que le risque reste à ce niveau, pour l’entreprise SONATRACH la zone du risque est
représentée en Annexe A.

Figure 1.4 - Risque tolérable et ALARP [IEC-61508, 1998]

1.7.2. Objectif de risque tolérable :


Une façon de parvenir à un objectif de risque tolérable consiste à déterminer un certain
nombre de conséquences et à leur allouer les fréquences tolérables.

13
Réduction des risques CHAPITRE
1
Pour prendre en compte les concepts ALARP, la mise à niveau d’une conséquence avec
une fréquence tolérable peut se faire par l’intermédiaire des classes de risque.

Le tableau 1.1 représente quatre classes de risque pour un certain nombre de conséquences et
de fréquences.
Si l’on considère la figure 1.4, les classes de risque sont les suivantes :

Tableau 1.1 - Exemple de classification des accidents en fonction des risques [IEC-61508, 1998]

Fréquence Conséquence
Catastrophique Critique Marginale Négligeable
Fréquent I I I II
Probable I I II III
Occasionnel I II III III
Peu fréquent II III III IV
Improbable III III IV IV
Non crédible IV IV IV IV

Avec :

 La classe de risque I : Se situe dans la zone inacceptable ;


 Les classes de risque II et III : Sont dans la zone ALARP ; la classe de risque II est juste
à l’intérieur de la zone ALARP ;
 L a classe de risque IV : Se situe dans la zone globalement acceptable.

o Conclusion :

Nous avons consacré ce chapitre à la présentation des concepts théoriques de base qui ont
un intérêt pour notre travail, en l’occurrence, le processus de maitrise des risques, les méthodes
d’analyse des risques retenues les plus adaptées à notre objectif (maîtrise des risques par
l’approche barrières LOPA).

14
CHAPITRE 2

BARRIÈRES DE SÉCURITÉ

Les moyens à mettre en œuvre pour réduire les risques sont nombreux et variés. La
conception du procédé, le choix des équipements participent en premier lieu à la réduction du
risque.
Actuellement, les industries sont censées de mettre en place des stratégies de gestion et
de maîtrise des risques, ces dernières ne peuvent être concrétisées que s’il y a un considérable
déploiement d’efforts en matière de gestion et d’analyse des risques1 qui a pour but d'identifier
les scénarios d'accidents pouvant survenir sur une installation. La fréquence d'occurrence des
différents événements initiateurs est estimée et l'ensemble des barrières de sécurité susceptibles
de réduire l'occurrence et / ou les conséquences des scénarios est listé.

L'approche par barrière consiste à vérifier, sur la base de certains critères, si les barrières
de sécurité peuvent être retenues pour le scénario étudié. La combinaison de la fréquence
d'occurrence de l'événement initiateur et des niveaux de confiance des barrières de sécurité
permettant de maîtriser un même scénario et permet d'estimer une classe de probabilité
d'occurrence du scénario.

1 : Analyse des risques, c’est l’utilisation des informations disponibles pour identifier les phénomènes dangereux et estimer le risque.

15
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.1. Concept de barrières de sécurité :
Le concept de barrière est apparu avec celui de défense en profondeur. Ce concept vise à la
sécurisation d’un système par la mise en place d’un ensemble de mesures successives et
indépendantes les unes des autres permettant de prévenir ou de maîtriser les incidents possibles
et d’en limiter les conséquences. La désignation « Barrière de sécurité » se restreint aux systèmes
actifs ou passifs, techniques ou humains, assurant une fonction de sécurité.

Ces barrières de sécurité, également appelées “mesures de maîtrise des risques”, constituent un
élément essentiel dans la conduite des installations industrielles [INNERIS DRA 77, 2009].

2.2. Différents types de barrières :


Dans le cadre des EDD, les barrières de sécurité doivent correspondre à l’une des trois
catégories telles que définies dans le guide OMEGA 10 de l’INERIS [2008] :

 Les Barrières Techniques de Sécurité (BTS) : D'une part, sont constituées d'un
dispositif de sécurité et d’autre part d'un système instrumenté de sécurité (SIS) qui s'oppose à
l'enchaînement d'évènements susceptibles d'aboutir à un accident.

 Les Barrières Organisationnelles de Sécurité (BOS) : Sont constituées d'une activité


humaine (opération) qui s'oppose à l'enchaînement d'évènements susceptible d'aboutir à un
accident.

 Les Systèmes à Action Manuelle de Sécurité (SAMS) : Combinaison des deux types
de barrières précédentes (BTS et BOS).

Figure 2.1- Typologie des barrières de sécurités [INNERIS DRA 77, 2009]
16
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.2.1 Barrières techniques de sécurité :

C’est un ensemble d’élément techniques nécessaires et suffisants pour assurer une


fonction de sécurité, on les appelle aussi des Mesures de Maitrise de Risque (MMR),
elles peuvent être de nature très différentes. Il peut s'agir de dispositifs de sécurité ou de
systèmes instrumentés de sécurité (SIS).

Dispositifs de sécurité :
Les dispositifs de sécurité sont des éléments unitaires, autonomes, ayant pour
objectif de remplir une fonction de sécurité dans sa globalité. Ces dispositifs peuvent
être classés en deux catégories :

- Les dispositifs passifs ne mettent en jeu aucun système mécanique pour


remplir leur fonction. On retrouve notamment dans cette catégorie les cuvettes de
rétention (figure 2.2), les disques de rupture, les arrêt-flammes ainsi que les murs
pare-feu…etc.

Cuvette
de
rétention

Figure 2.2 – Cuvette de rétention

- Les dispositifs actifs mettent en jeu des dispositifs mécaniques (ressorts,…).


On retrouve notamment dans cette catégorie les soupapes de décharge (figure 2.3) et
les clapets excès de débit.

Figure 2.3 – Soupape de sûreté

17
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.2.1.1. Concept des Systèmes Instrumentés de Sécurité (SIS) :

Les SIS sont une composante essentielle des dispositifs de prévention des installations
industrielles. La définition des fonctions de sécurité, la conception, la maintenance, et la
modification des systèmes doivent assurer la disponibilité et la fiabilité de la fonction de sécurité
en toute circonstance. Les meilleures pratiques disponibles dans le management des SIS ont été
décrites dans la norme [IEC-61511, 2000] pour les industries de procédé.

 La norme [IEC-61511, 2000], définit les systèmes instrumentés de sécurité de la façon


suivante : « Système instrumenté utilisé pour mettre en œuvre une ou plusieurs fonctions
instrumentées de sécurité (SIF)».

2.2.1.1.1. Définition et Rôle d’un SIS :

Les systèmes instrumentés de sécurité (SIS) sont des combinaisons de capteurs, d'unité de
traitement et d'actionneurs (équipements de sécurité) ayant pour objectif de remplir une fonction
ou sous-fonction de sécurité. Il nécessite une énergie extérieure pour initier ses composants et
mener à bien sa fonction de sécurité [INERIS DRA 73, 2008].

C’est un système visant à mettre le procédé en position de replis de sécurité lorsque qu’il
évolue vers une voie comportant un risque réel l’environnement (explosion, feu ...), c’est-à-dire
un état stable ne présentant pas de risque pour les personnes, l’environnement ou les biens.

Composition d’un SIS :

Les SIS sont constitués de différents éléments unitaires reliés entre eux par des moyens de
transmissions. Au minimum, on retrouve en série un capteur, une unité de traitement et un
actionneur.

Figure 2.4 – Schéma d’un SIS simple [INERIS DRA 73, 2008]

 Un capteur : Est un équipement qui délivre, à partir d'une grandeur physique, une autre
grandeur, souvent électrique (tension, courant, résistance), fonction de la première et directement
utilisable pour la mesure ou la commande [INERIS DRA 73, 2008].

18
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
 Unité de traitement : La fonction "traitement" peut être plus ou moins complexe. Elle
peut se résumer à acquérir une grandeur mesurée par un capteur et à l'indiquer. Elle peut
également consister à activer la commande d'un ou plusieurs actionneurs à partir d'une fonction
combinatoire des informations délivrées par différents capteurs [INERIS DRA 73, 2008].

 Les actionneurs : Un actionneur peut être (vanne, moteur, servomoteur...) transforment


un signal (électrique ou pneumatique) en phénomène physique qui permet de commander le
démarrage d'une pompe, la fermeture ou l'ouverture d'une vanne... Selon l'énergie motrice, on
parle d'actionneur pneumatique, hydraulique ou électrique [INERIS DRA 73, 2008].

Enfin, l'unité de traitement est reliée aux capteurs et aux actionneurs par des moyens de
transmission (électriques, pneumatique, hydraulique,…).

2.2.1.1.2. Fonction Instrumentée de Sécurité (SIF) :

Une SIF est définie pour obtenir un facteur de réduction du risque mise en œuvre pour un
SIS. Lorsque le SIS est considéré comme un système réalisant une barrière de protection
fonctionnelle, cette barrière est considérée comme une fonction de sécurité.

Un SIS contient généralement plus qu'une SIF. Si les exigences d'intégrité de la sécurité
pour ces SIF différent, alors les exigences applicables au niveau d'intégrité de la sécurité le plus
élevé s'appliquent au SIS. Pour une situation donnée, plusieurs fonctions de sécurité peuvent
conduire à la réduction de la fréquence d'occurrence du danger.

L'architecture fonctionnelle d'un SIS est un ensemble de SIF qui comprend trois
fonctionnalités de base, la détection, le traitement (ou la décision) et l'actionnement.

L’utilisation des fonctions de sécurité permet à l’opérateur de satisfaire le service demandé


tout en garantissant la protection de l’équipement, des personnes, de l’environnement et des
biens.

2.2.1.1.3. Niveau d’intégrité de sécurité (SIL) :

Le niveau d’intégrité de sécurité est défini comme la probabilité pour qu'un système relatif
à la sécurité exécute de manière satisfaisante les fonctions de sécurité requises (SIF) dans toutes
les conditions spécifiées et dans une période de temps spécifiée.

19
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
Les normes de sécurité fonctionnelle [IEC-61508, 1998] et [IEC-61511, 2000] définissent
une démarche d'analyse du niveau d'intégrité de sécurité (SIL) d'un système. Elles permettent de
définir le niveau SIL qui doit être atteint par un SIS qui réalise la fonction de sécurité suite à une
analyse de risque. Plus le SIL à une valeur élevée plus la réduction du risque est importante.

Les SIS sont classés en quatre niveaux SIL qui se caractérisent par des indicateurs discrets
positionnés sur une échelle de un à quatre niveaux (Tableau 2.1). Les SILs sont employés pour
spécifier les exigences de sécurité des fonctions de sécurité réalisées par des systèmes E/E/EP
relatifs à la sécurité selon la norme [IEC-61508, 1998].

Tableau 2.1 - Différents niveaux de SIL définis par la norme [IEC-61508, 1998]

Un SIS est en mode de fonctionnement à faible demande lorsque la fréquence de


sollicitation est inférieure à une fois par an (1/an). A partir de l'architecture du SIS réalisant la
SIF faiblement sollicitée, la PFDavg est évaluée sur un intervalle [0; t].

2.2.2. Barrières organisationnelles de sécurité :

Les barrières organisationnelles de sécurité correspondent à des activités humaines,


activités qui ne sont pas liées à une barrière technique de sécurité, qui s'oppose à l'enchaînement
d'évènements susceptibles d'aboutir à un accident, on les nomme ainsi barrières humaines de
sécurité [INNERIS DRA 77, 2009].

Comme les barrières techniques de sécurité, les barrières organisationnelles de sécurité se


définissent par la fonction de sécurité qu'elles assurent vis-à-vis d'un scénario d'accident majeur.
Exemples de barrières humaines de sécurité :

20
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
- Opération de contrôle de l'étanchéité d'un circuit conditionnant la mise en service d’un
circuit.
- Action de fermeture manuelle d'une vanne suite à la détection visuelle d'une augmentation
anormale de la pression d'un équipement.

 Catégories de BHS retenues pour la maîtrise des risques :

Le parti pris pour l’identification des barrières humaines est de considérer l’homme, dans
un système industriel, dans sa fonction de prévenir ou de rattraper les dérives d’un procédé ou
d'une activité à risques. Les activités humaines qui concourent au fonctionnement normal
d’exploitation du système ne sont donc pas prises en compte.
L'application de ce principe conduit à identifier deux types d'actions susceptibles d'être
considérées comme indépendantes :

 Celles qui interviennent en amont d'une activité ou du démarrage du procédé susceptible


de présenter des risques d'accident majeur et consistent en la préparation de cette activité, la
fonction de sécurité sera de vérifier que les conditions d'occurrence d'un scénario d'accident sont
maîtrisées préalablement à une activité à risques [INERIS DRA 77, 2009] == Ces barrières
sont appelées "Barrières de vérification".

 Celles qui prennent place au cours (ou en aval) de l'activité ou du procédé susceptible de
présenter des risques d'accident majeur et dont la fonction de sécurité sera de détecter une dérive
prévue et d'agir en vue de limiter ses conséquences. L'action de ces barrières Niveaux SIL selon
la norme CEI 61508 s'inscrit dans la cinétique de la séquence accidentelle [INERIS DRA 77,
2009] == Ces barrières sont appelées "Barrières de rattrapage".

La détection de la dérive peut être réalisée aux différents stades de l'activité dangereuse ,
par exemple très en amont de l'évènement redouté comme certaines rondes de surveillance et
campagnes d'inspection des équipements ou encore en aval de l'évènement redouté comme les
rattrapages de dérive de procédé (intervention sur montée en température anormale d'un
équipement) ou même en aval du phénomène dangereux (intervention sur un cas de feu).

21
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.2.3. Système à action manuelle de sécurité (SAMS) :

Les systèmes à action manuelle de sécurité sont des barrières mixtes à composantes
techniques et humaines : l’opérateur est en interaction avec les éléments techniques du système
de sécurité qu’il surveille ou sur lesquels il agit.

Par exemple, la mise en position de sécurité d’une vanne de sécurité par actionnement
manuel d’un bouton d’arrêt d’urgence suite à une détection de fuite de gaz au cours d’une ronde
de surveillance est assimilée à un système à action manuelle de sécurité ( figure 2.5 ci-dessous).

Figure 2.5 - Panneau de signalisation

2.3. Mode de fonctionnement de la barrière :

Les barrières de sécurité peuvent avoir deux types de fonctionnement :

 Mode de fonctionnement à la sollicitation : La barrière change d’état pour


mettre le système en sécurité. On s’intéresse dans ce cas au taux de défaillance à la
sollicitation et à la probabilité de défaillance à la demande (PFD) (exemple : fermeture d’une
vanne suite à une détection de fuite gaz) ;

 Mode de fonctionnement continu : On s’intéresse dans ce cas au taux de


défaillance et à la probabilité de défaillance de la barrière rapportée à une unité de temps
PFH (taux de défaillance/h ou probabilité/an).

2.4. Critères de qualification et de performance des barrières de


sécurité :

Une barrière de sécurité est qualifiée d’indépendante couche de protection (IPL) si elle
satisfait les critères suivants : L’indépendance, l’efficacité, le temps de réponse et la probabilité
de défaillance en plus de son utilisation pour la sécurité.

22
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
2.4.1. Indépendance :

Une barrière de sécurité est qualifiée IPL, si son fonctionnement ne dépend pas de
fonctionnement des autres IPLs d’une part, et d’autre part de l’événement [CCPS, 2001].

Cette indépendance permet à une IPL d’être tolérante aux défaillances engendrées soit par
le système ou bien par les autres couches de protection. Cette propriété d’indépendance
permettra à une IPL de remplir sa fonction de sécurité indépendamment de toute cause ou
défaillance commune. La détermination des modes de défaillances communs permet de juger
lesquelles de barrières de sécurité sont des IPL.

2.4.2. Efficacité (capacité de réalisation) :

Elle correspond à l’aptitude d’une barrière à remplir la fonction de sécurité pour laquelle
elle a été choisie, dans son contexte d’utilisation, pendant une durée donnée de fonctionnement.
Une barrière (entité, système ou action) doit être efficace pour prévenir la conséquence associée
à un scénario [INERIS DRA 39, 2005].

Une IPL permet de détecter la condition dans le scénario, de prendre la décision d’agir ou
non et de faire dévier l’événement indésirable en le prévenant. Si l’IPL est assez grande, assez
rapide et assez robuste, elle est efficace [CCPS, 2001].

L’efficacité d’une IPL à réduire la fréquence d’une conséquence est mesurée en utilisant
sa PFD. Une valeur basse de PFD d’une IPL augmente la confiance qu’elle fonctionne
correctement et interrompe le Scénario

Généralement, l’efficacité est exprimée sous la forme d’un pourcentage qui correspond au
pourcentage d’accomplissement de la fonction de sécurité. Le plus souvent, lorsqu’une barrière
est bien dimensionnée, l’efficacité est égale à 100 % [CCPS, 2001].

2.4.3. Temps de réponse :

Le temps de réponse correspond à l’intervalle de temps entre le moment où une barrière de


sécurité, dans un contexte d’utilisation, est sollicitée et le moment où la fonction de sécurité
assurée par cette barrière de sécurité est réalisée dans son intégralité [INERIS DRA 39, 2005].

Cette définition n’implique que le temps de réponse intègre :


- Le temps nécessaire au fonctionnement d'une détection de l'incident suite à une
sollicitation ;

23
Barrières de sécurité CHAPITRE
2
- Le temps nécessaire à la transmission de l'information à la ou les barrières de sécurité
devant remplir la fonction de sécurité ;
- Le temps nécessaire à la réalisation de l'action de sécurité (qui correspond à
l'efficacité de la barrière de sécurité).

2.4.4. Probabilité de défaillance :

Deux notions doivent être différenciées :

 La probabilité de défaillance à la sollicitation PFD (t) : Probabilité sur l’intervalle [0, t ]


qu’un système ne remplisse pas la fonction pour laquelle il est conçu à l’instant t où il est
sollicité. Cette probabilité s’exprime comme suit :

𝑃𝐹𝐷 (𝑡) = 1 − 𝑅(𝑡)

Avec : - R (t) fiabilité du système qui s’exprime : R(t) = 𝑒 −λ𝑡 .

- t est le temps en an, λ est le la probabilité de défaillance en an-1.

 La probabilité de défaillance moyenne à la sollicitation PFDavg : Valeur moyenne de la


probabilité de défaillance à la sollicitation PFD (t) par rapport à la période de temps séparant
deux tests notée TI. Cette probabilité s’exprime comme suit :

1 𝑛
𝑃𝐹𝐷𝑎𝑣𝑔 = 𝜋 ∫0 𝑃𝐹𝐷(𝑡) 𝑑𝑡

Avec : - t est le temps exprimé en an ;


- n est le nombre de défaillance à la sollicitation.

2.4.5. Utilisation pour la sécurité :

Au minimum, le descriptif technique de la BTS doit préciser qu’elle est conçue pour une
utilisation en sécurité. Elle doit présenter un certain nombre de caractéristiques (par exemple :
conception simple, robustesse).

o Conclusion :

Nous avons consacré ce chapitre à la présentation des concepts de bases et à la typologie


des barrières de sécurité servant à la réduction des risques, on en conclut qu’une étude des
différents types des barrières de sécurité se révèle indispensable.

24
CHAPITRE 3

LOPA (Layer Of Protection Analysis)

De manière générale, il n’est pas rare dans les EDD d’aboutir à la conclusion que les
barrières de sécurité mises en œuvre par les industriels permettent de justifier d’un niveau de
risque résiduel acceptable.

L’idée est de faire correspondre des barrières de sécurité à un besoin (facteur de réduction
du risque) est finalement relativement récente. Si avec du recul, ce concept peut paraître évident,
sa mise en œuvre s’avère beaucoup plus difficile et nécessite de disposer de méthodes permettant
de garantir la pertinence de l’analyse. Pour mener une telle approche, il faut disposer :

– D’un référentiel d’acceptabilité des risques : Sans référentiel, il est impossible de


proportionner le besoin en termes de barrières à un facteur de réduction du risque ;

– D’une méthode de quantification des risques : L’estimation du facteur de réduction du


risque nécessite inévitablement de recourir à une estimation de la criticité de l’événement
indésirable.

Ce chapitre a pour but de présenter les principes fondamentaux de la méthode semi-


quantitative des risques LOPA.

25
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
3.1. Origine de LOPA :
La méthode LOPA fut historiquement l’une des méthodes récentes qui a été développée à
la fin des années 1990 par le CCPS (Center for Chemical Process Safety). LOPA est un
acronyme qui signifie Layer Of Protection Analysis (Analyse des Couches de Protection). Cette
méthode fut expérimentée pour l’évaluation de la sécurité des systèmes et des procédés
industriels chimiques, pétrochimiques, nucléaires…etc.

Elle trouve ses origines dans deux publications :

 A la fin des années 1980, le Chemical Manufacturers Association (maintenant American


Chemistry Council) publie « Responsible Care Process Safety Code of Management Practices »
qui introduit la notion de couches de protection et qui recommande de les prendre en
considération dans le cadre du système de management ;

 En 1993, le Center of Chemical Process Safety (CCPS) introduisait dans le « Guidelines


for Safe Automation of Chemical Processes » la méthode LOPA. Dans cet ouvrage, la méthode
décrite était à un stade d’avancement préliminaire, mais était déjà proposée comme alternative
pour déterminer le niveau de SIL des SIF.

3.2. Objectif de LOPA :


Comme beaucoup d'autres méthodes d'analyse des risques, l'objectif primordial de LOPA
est de déterminer s'il existe suffisamment de couches de protection contre un scénario
d'accident, car en réalité les couches de protection ne sont pas solides ( figure 3.1).

Figure 3.1 - Couches de protection : réalité - idéal [CHEDDIE & GRUHN, 2006]
26
LOPA (Layer Of Protection Analysis) 3
CHAPITRE

La méthode LOPA est une méthode semi-quantitative développée dans l’optique de :

 Juger de l’adéquation entre les IPLs de maîtrise du risque d'accident mises en œuvre et
le niveau de risque visé pour un scénario donné ;

 Statuer sur le besoin de mise en œuvre de nouvelles barrières, Si le risque estimé d'un
scénario n'est pas acceptable ;

 Déterminer le niveau de SIL à allouer aux SIF ;


 Définir les « exigences » minimales sur la probabilité de défaillance des barrières à
mettre en place dans le cas où les barrières existantes ne permettraient pas de justifier d’un
risque acceptable ;
 Evaluer la fréquence d’occurrence résiduelle d’un scénario d’accident.

3.3. Utilisation de LOPA :


LOPA est plus fréquemment utilisée pour :

 Compléter l’analyse menée dans l’HAZOP si le groupe de travail considère un scénario


donné trop complexe ou que ces conséquences sont trop importantes ;

 Déterminer les niveaux de SIL requis pour les fonctions instrumentées de sécurité (SIF) ;
 Evaluer l’impact de la modification effectuée sur un procédé ou un système de sécurité ;
 Analyser de manière plus détaillée certains scénarios d’accidents.

LOPA peut être utilisée pendant le processus initial de conception à partir de l’étude de
conception de base et peut fournir des orientations afin de choisir un modèle qui a les plus
basses fréquences d’événements initiateurs, ou pour lesquels le nombre et le type des IPL est
meilleur (figure 3.2).

Figure 3.2 - Utilisation de LOPA dans le cycle de vie du process [CCPS, 2001]

27
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
Aujourd’hui, le retour d’expérience montre que la méthode LOPA est principalement
utilisée dans le cadre de l’application des normes SIL, elle peut aussi être utilisée comme une
alternative à une analyse quantifiée en termes de fréquence d’occurrence et de gravité
(figure 3.3).

Figure 3.3 – Répartition des méthodes d’analyse de risques proposés par le CCPS

3.4. Principe de la méthode LOPA :

Généralement le principe de cette méthode consiste en premier lieu à identifier les


différents scénarios d’accidents majeurs d’une installation ou d’un système, cette identification
se fait à base des outils d’analyse classiques (par exemple HAZOP) puis, d’en évaluer les
conséquences de manière probabiliste en fonction de la fréquence de survenance des évènements
et aussi le degré de gravité des conséquences.

Il s’agit ensuite d’évaluer la robustesse des couches de protection mises en place selon une
approche quantitative ou semi quantitative. Cette dernière permet d’évaluer la probabilité de
défaillance à la demande (PFD) pour chaque couche de protection [CCPS, 2001].

Une fois les événements initiateurs sont identifiés et leurs fréquences d’occurrence sont
ajustées, LOPA passe à la détermination des fréquences de réalisation des scénarios d’accidents
par la multiplication de la fréquence d’occurrence de cet événement initiateur par le produit des
PFDs des couches de protection existantes.

Une fois le scénario d’accident est estimé en terme de gravité des conséquences, il reste à
décider si ce scénario d’accident est acceptable ou non ?

Cette décision d’acceptabilité/ inacceptabilité sera prise à travers une évaluation de ce risque
par rapport aux critères d’acceptabilité qui ont été établis préalablement par l’établissement
concerné.
28
LOPA (Layer Of Protection Analysis) 3
CHAPITRE

3.5. Processus général de la méthode :

L’application de la méthode LOPA dans le domaine de gestion des risques d’accidents


majeurs est construite à la suite d’une première analyse des risques menée à l’aide des outils
traditionnels et simplifiés qualitatifs comme HAZOP par exemple. La démarche généralement
retenue pour réaliser une analyse par la méthode LOPA est la suivante (figure 3.4) :

Figure 3.4 - Déroulement de la méthode LOPA [CCPS, 2001]

Comme tout outil d’analyse des risques l’établissement des critères d’acceptabilité et de
sélection des scénarios d’accidents à évaluer se révèle indispensable et préalable.

3.6. Principe des couches de protection :

La méthode LOPA introduit le concept de « couches de protection » présenté en figure 3.5


ci-dessous. Ce concept repose sur le principe que les moyens mis en œuvre dans le but de réduire
les risques sont nombreux et diversifiés et elles sont classées en huit couches de protection, d’où
l’introduction de la notion de lignes de défense comme : « Ensemble des dispositions adoptées
en matière de conception, construction et modalités d'exploitation incluant les mesures d'urgence
internes et externes, afin de prévenir l'occurrence et limiter les effets d'un phénomène dangereux
et conséquences d'un accident potentiel associé ».

29
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
Ces différents moyens sont prévus pour intervenir de manière graduelle dans le temps. En
d’autres termes, ces différentes couches vont être « sollicitées » tour à tour avec pour objectif de
« stopper » le déroulement du scénario d’accident ou d’en réduire les effets.

Figure 3.5 - Différentes couches de protection suivant LOPA [CCPS, 2001]

 Ces huit couches peuvent être réparties en trois catégories, la répartition des différentes
couches est présentée dans le tableau 3.1 :

Tableau 3.1 - Répartition des 8 couches de protection définies dans la méthode LOPA [CCPS, 2001]

Catégorie Couches de protection

- Conception du procédé
Couches de prévention - Conduite du procédé
- Alarmes et interventions humaines

- Systèmes Instrumentés de sécurité


- Sécurité physiques (organes de décharge, etc...)
Couches de
- Protections post-décharge (cuvette de rétention, etc...)
mitigation/protection
- Plans d’urgence site
- Plan d’intervention

30
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
 Notion de couche de protection indépendante :
La méthode LOPA introduit la notion de couche de protection indépendante (Independent
Protection Layer [IPL]) (cf. chapitre 2.4) :

Si pour une barrière, l’un de ces quatre critères ne peut pas être vérifié, le CCPS
recommande alors de ne pas la retenir en tant que IPL (figure 3.6).

Figure 3.6 – Processus de sélection d’une barrière en tant que IPL [CCPS, 2001]

Tableau 3.2 - Liste des barrières qui ne sont pas des IPL [CCPS ,2001]

31
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
3.7. Principales étapes de la méthode :
La méthode a pour vocation d’évaluer la fréquence annuelle résiduelle d’accident. Pour ce
faire, il est alors nécessaire de pouvoir quantifier les fréquences d’occurrence des événements
initiateurs et les probabilités de défaillances de chaque couche de protection.

 Les principales étapes de la méthode LOPA sont les suivantes :

3.7.1. Étape 1 - Établissement des critères d’acceptabilité et de sélection des scénarios à


évaluer :

Cette étape est une étape préalable à l’analyse des risques, elle fournit un moyen de limiter
la durée de l’étude en ne considérant que les scénarios significatifs en termes de conséquences.

 Critères d’estimation des conséquences :

Les critères retenus pour définir l’acceptation des risques sont généralement d’ordre
éthiques, moraux, économiques, sociétaux, individuels, environnementaux et aussi politiques
[INERIS DRA 35, 2003]. L’établissement des critères d’acceptabilité significatifs en termes de
conséquences est réalisé à partir d’une estimation des conséquences à un certain ordre de
magnitude de gravité. Ces conséquences sont définies comme étant des résultats
indésirables des scénarios d’accidents. Toutes ces conséquences aux limites seront
évaluées quantitativement et qualitativement par certaines approches d’estimation proposées
par LOPA.

Méthode 1 : Catégorisation des conséquences

Dans cette approche les conséquences estimées sont identifiées comme suite d’une
séquence d’effets engendrés par un scénario d’accident non maîtrisé. L’estimation des
conséquences selon cette méthode est limitée à :
 L’importance de dégagement du produit (en terme de quantité et leurs
caractéristiques (toxicité, inflammabilité…etc.) ;

 Les pertes matérielles des équipements, d’installations et des arrêts de production ;

 Les pertes financières engendrées par cet accident …etc.

Selon cette approche, donner une estimation juste et valable aux atteintes humaines est
une étape délicate pour établir les critères d’acceptabilité de certains scénarios
d’accidents (dégagement des produits toxiques …). [CCPS, 2001].

32
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
Méthode 2 : Estimation quantitative avec des atteintes humaines

Dans son estimation elle se base sur les différents impacts finaux que les scénarios
d’accidents peuvent entraîner sur le personnel travaillant autour du système, la population
habitant à proximité du système et aussi l’environnement passif où le système se situe [CCPS,
2001].

Pour chaque scénario d’accident les conséquences humaines sont estimées directement en
se basant sur les accidents qui sont survenus (retour d’expérience) ou à partir de la
modélisation des différents effets engendrés suite à un accident survenu (dégagement d’un
produit inflammable et toxique ….etc.).

3.7.2. Étape 2 - Développement des scénarios d’accidents :

Les scénarios d’accidents sont développés sur la base d’une analyse des risques en utilisant
des outils traditionnels tels que HAZOP par exemple [CCPS, 2001]. L’application préalable des
méthodes d’analyse des risques permet d’identifier les causes et les conséquences et aussi les
différentes barrières de prévention et de protection qui seront retenus et exploitées pour
l’élaboration des scénarios d’accident de LOPA.

Pour développer les scénarios d’accidents, la méthode LOPA s’inspire des différents
composants des scénarios à partir des données trouvées et développées par HAZOP (Annexe
B). Généralement les causes identifiées durant l’application de cette méthode seront exploitées
pour trouver les événements initiateurs.

3.7.3. Étape 3 - Identification des fréquences des événements initiateurs :

Une fois les événements initiateurs sont identifiés pour les scénarios d’accident
l’estimation de ces événements en terme de fréquence se révèle indispensable pour calculer la
fréquence de scénarios d’accidents. L'événement doit conduire à la conséquence. La fréquence
doit rendre compte sur les aspects de fond du scénario.

L’estimation des événements initiateurs est faite en les affectant des fréquences de
survenance, ces fréquences sont estimées généralement en nombre de réalisation des
événements par an [CCPS, 2001].

Pour pouvoir estimer ces événements initiateurs en termes de fréquence, LOPA fait appel
aux différentes méthodes d’estimation telles que le retour d’expérience et le jugement d’experts.

33
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
3.7.4. Étape 4 - Identification des couches de protection indépendantes :

La méthode LOPA exige dans son application certaines barrières de sécurité qualifiées IPL
(couches de protection indépendantes). Dans le but de bien éclaircir cette différence entre les
barrières de sécurité et les IPL, on fait appel à l’hypothèse suivante « Toutes les IPL sont des
barrières de sécurité, mais pas toutes les barrières de sécurité sont des IPL » [CCPS, 2001] car
une IPL possède un mode fonctionnement spécifique et propre à elle. Plusieurs critères de base
sont retenus pour pouvoir qualifier une barrière de sécurité comme une IPL (cf. § 2.4).

 Exemple des couches de protection :

 Conception : Par exemple, l'équipement pourrait être résistant à la pression maximale


pour un scénario particulier.
 Basic Process Control Systems (BPCS) : Le BPCS peut fournir plusieurs types de
fonctions de sécurité qui peuvent être des IPL [CCPS, 2001] : Fonction de contrôle et de
régulation, fonction d’exécution.

 Alarmes critiques d'intervention : L’action des opérateurs, à la suite des alarmes ou


d'observation, peut être citée comme une IPL lorsque plusieurs critères sont réunis pour assurer
l'efficacité de l'action.
 Systèmes instrumentés de Sécurité (SIS) ;

 Systèmes de protection (soupapes, disques de rupture, …etc.).

3.7.5. Étape 5 - Détermination des fréquences des scénarios d’accidents :

La détermination des fréquences des scénarios d’accidents est une étape clé qui sert à
évaluer d’une manière chiffrée les scénarios d’accidents en terme de leur probabilité
d’occurrence et les conséquences engendrées en fonction des critères retenus pour estimer le
niveau de gravité à associer à la conséquence du scénario.

Comme les niveaux de protection sont supposés indépendants, la fréquence de l’événement final
peut être obtenue en suivant la même approche que pour les arbres d’événements :

𝑓𝑖𝑐 =𝑓𝑖𝐼 *∏𝑛𝑗=1 𝑃𝐹𝐷𝑖𝑗

34
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
Avec :
𝑓𝑖𝑐 : Fréquence de la conséquence associée à l’événement initiateur i à l’origine du scénario
d’accident (en cas de mauvais fonctionnement de toutes les barrières (IPL)) ;
𝑓𝑖𝐼 : La fréquence de l’événement initiateur ;
𝑃𝐹𝐷𝑖𝑗 : Barrière de sécurité indépendante (IPL) numéro j vis-à-vis du scénario d’accident.

3.7.6. Étape 6 - Évaluation des risques par rapport aux critères


d’acceptabilité :

Cette étape de la méthode LOPA consiste à évaluer les scénarios d’accidents estimés par
rapport aux critères d’acceptabilité qui ont été fixés au préalable afin de s’assurer que ces
scénarios sont acceptables. Si ces scénarios d’accidents sont inacceptables des recommandations
et des mesures de sécurité doivent être appliquées pour les maîtriser et les ramener à un niveau
jugé tolérable (ALARP).

Trois types de démarches [CCPS, 2001] sont proposés et utilisés conjointement avec la
méthode LOPA afin de prendre une décision finale sur les risques, dont on va illustrer la
démarche I (comparaison du risque calculé par rapport aux critères d’acceptabilité) :

 Démarche I : Comparaison du risque calculé par rapport aux critères d’acceptabilité ;

 Démarche II : Jugement d’experts ;

 Démarche III : Comparaison relative entre les différentes propositions destinées pour la
réduction des risques.

Démarche I - Comparaison du risque calculé par rapport aux critères d’acceptabilité :

Pour cette méthode, un scénario d’accident est estimé par une fréquence d’occurrence.
Cette fréquence sera comparée aux critères d’acceptabilité établis préalablement, ces critères
sont fonction du contexte de chaque établissement concerné.

Selon cette démarche ces critères sont élaborés en appliquant plusieurs méthodes (matrice
des risques, critères numériques d’acceptabilité, nombre d’IPLs exigés). On s’intéresse à la
première méthode.

35
LOPA (Layer Of Protection Analysis) CHAPITRE 3
- Méthode : Matrices des risques :

Dans cette méthode les critères d’acceptabilité sont interprétés et représentés sous forme
des matrices appelées « matrices des risques ». Cette méthode fournit une illustration
matricielle des critères d’acceptabilité, ces derniers sont établis en prenant en compte les pertes
économiques, les atteintes humaines et environnementales afin de prendre des décisions sur les
risques existants.

 Avantages de la méthode :

 Cette méthode fournit une description claire et précise du risque associé à chaque
scénario ;

 La réduction du risque exigée peut être démontrée visuellement et numériquement et


plusieurs zones de décision pour les risques réduits sont bien décrites ;

 Cette méthode possède une certaine précision, chose qui rend son application
plus compatible avec la méthode LOPA ;

 Les valeurs numériques utilisées pour les risques tolérables sont incluses dans ces
matrices.

o Conclusion :

Ce chapitre est consacré à décrire en détail la méthode LOPA, cet outil fera l’objet d’une
étude d’application sur un système industriel (Four de Rebouillage H-201).

36
CHAPITRE 4

APPLICATION DE LA MÉTHODE LOPA

Ce chapitre est consacré à l’application de la méthode LOPA au système « Four de


Rebouillage H-201 de l’usine de traitement de gaz Module Processing Plant N°1 dénommé
MPP1 » à Hassi R’mel).

Un grand nombre d'outils ou méthodes sont dédiés à l'analyse des risques d'une installation.
Ces méthodes prises individuellement ou de façon combinée permettent le plus souvent de
répondre aux objectifs d'une analyse des risques. Ces dernières sont classées selon différentes
typologies: Déductive ou Inductives, Qualitatives ou Quantitatives, Statique ou Dynamique, pour
notre étude, (03) trois méthodes d’analyse ont été retenues HAZOP, Arbre des Evénements
(AdE) et LOPA.

Pour ce faire, une définition préalable du système à étudier (Four de Rebouillage H-201)
en recueillant toutes les informations et données nécessaires en utilisant la méthode qualitative
HAZOP, et à travers aussi un découpage structurel et fonctionnel semble indispensable, pour
une analyse efficace des risques, puis l ’ analyse proprement dite par l’application de la méthode
LOPA.

37
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.1 Présentation sommaire du champ gazier Hassi R’Mel :

Hassi-R'mel, est l’un des plus grands gisements de gaz d'Afrique, possèdant environ 10 %
des ressources mondiales en gaz naturel, Il est le cœur de la production de gaz de SONATRACH :
en plus de sa propre production, il centralise le gaz des autres régions et est le point de départ des
gazoducs d'exportation vers l'Espagne et d’autre pays [Rapport d’Audit Environnemental, 2011].

4.1.1. Situation géographique :

Hassi-R’mel, porte du désert, se trouve à 550 Km au sud de la capitale à une


altitude moyenne de 760 m; se trouve dans une région relativement plate du Sahara où le
paysage est constitué d’un vaste plateau rocailleux où ne pousse qu’une faible végétation
composée essentiellement de buissons.

Le gisement de Hassi R’mel se présente sous forme elliptique s’étalant sur plus de 3500 km2 (70
km de long du nord au sud et 50 km de large d’est en ouest), il se situe à une profondeur
d’environ 2200 m (figure 4.1).

Figure 4.1 - Situation géographique “ Hassi R'mel ” [Plan Interne d’Intervention SONATRACH ,2010]

38
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.1.2. Installations gazières à Hassi-R’mel :

Le plan de l’ensemble des installations gazières implantées sur le champ de Hassi R’mel
est élaboré de façon à avoir une exploitation rationnelle du gisement et pouvoir récupérer le
maximum de liquide. Les cinq modules de traitement de gaz (0, I, II, III et IV) sont disposés
d’une manière alternée par rapport aux deux stations de compression (station nord et sud), pour
la raison d’un meilleur balayage du gisement. Les installations mises en œuvre sont réparties
comme le montre la figure suivante (figure 4.2):

Figure 4.2 - Ensemble des sites et répartition sur le champ de Hassi R’mel [Rapport d’Audit
environnemental, 2011]

39
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.1.3. Procédé de traitement du gaz :

Le choix d’un procédé de traitement se fait selon :


 Taux de récupération des hydrocarbures liquides visés ;
 Spécification des produits finis ;
 Coût global des investissements.

La région de Hassi R’mel utilise deux types de procédés de traitement de gaz, le procédé
PRITCHARD utilisé au niveau des Modules (0) et (I) et le procédé HUDSON est utilisé dans
les Modules (II), (III), (IV).

 Procède PRITCHARD, basé sur le refroidissement du gaz à traiter par échange


thermique et par des détentes simples avec en plus l'utilisation du propane comme fluide
réfrigérant pour atteindre en fin de cycle des températures voisines de -23 C°.

 Procède HUDSON, basé sur le refroidissement de gaz à traiter par échange thermique et
par une série de détentes complétées par une détente à travers une machine dynamique appelée
TURBO-EXPANDEUR qui permet d'atteindre un niveau de températures de -40 C°.

Le procédé HUDSON est plus performant et permet une meilleure récupération d’hydrocarbures
liquides.

4.1.3.1 Traitement de gaz brut au niveau du MPPI (lieu du stage) :

Cette unité de traitement de gaz naturel, dénommée MPP1, est constituée principalement
de trois trains identiques. Chacun d’eux assure le traitement du gaz brut d’alimentation pour la
production de trois produits (03) produits à savoir le gaz sec, le GPL et le condensât.
Les installations du MPP1 sont composées de deux sections :
 Section de séparation (Haute pression) : Cette section traite le gaz brut d’alimentation
pour récupérer les hydrocarbures liquides (condensât et GPL) et le gaz de vente (contenant
principalement C1, C2). La séparation est obtenue par l’utilisation d’échangeurs ((gaz-gaz et
liquide-gaz), de chillers au Propane) et de ballons;

 Section de stabilisation (Basse pression) : Cette section a pour but de stabiliser le


condensât et de produire le GPL à partir des liquides récupérés dans la Section de séparation. La
stabilisation/fractionnement se fait par l’utilisation de (02) deux Fours de Rebouillage H-201 et

40
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
H- 202 qui assurent le rebouillage des deux colonnes de distillation (la colonne de stabilisation :
le déethaniseur T-201 et la colonne de fractionnement : Le débutaniseur T-202).

Le procédé de traitement de gaz utilisé au MPP1 est présenté par la figure 4.3.

Figure 4.3 - Schéma simplifié du process de traitement de gaz module 1 [Rapport d'inspection
équipement SONATRACH, 2013]

Nous nous intéresserons au Four de rebouillage H-201 et appliquerons la méthode LOPA


afin d’évaluer les performances de ses barrières de sécurité.

41
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.2. Description du Four de Rebouillage H-201 :

4.2.1. Analyse du retour d’expérience REX des incidents sur Fours de Rebouillage
(fondement de choix) :

Le retour d’expérience nous montre que des incidents sur les Fours de Rebouillage des
unités de traitement d’hydrocarbures, ont été enregistrés même au niveau de SONATRACH.

 L’analyse du retour d’expérience (accidentologie interne) qui a qualifié les systèmes


Fours de Rebouillage comme points névralgiques (à risques), en tenant compte de leur mode de
fonctionnement à chaud (rebouillage de la charge des colonnes de séparation), mérite une
analyse approfondie des risques.

 Sur la base de l’analyse du retour d’expérience (accidentologie externe), l’industrie et les


compagnies d’assurance indiquent que 44 % des pertes des installations de procédés sont
attribuables aux défaillances des fours. [Rapport EDD MPP1 HRM Centre, 2010].

 Analyse des causes :

La majorité des événements sont en relation avec les défaillances des tubes (les serpentins).
Les accidents majeurs sont uniquement envisageables en cas d’une propagation, et sont donc
plutôt rares. Les causes principales d’accidents pour les fours sont :

- Explosion dans la chambre à combustion, surtout pendant la phase d’allumage ou suite à


une défaillance de la flamme ;

- Rupture des tubes, habituellement suite à une perte d’alimentation ou une surchauffe
(mauvais réglage du brûleur) (c’est le cas du scénario retenu pour notre étude).

La fuite d’un tube pourra induire un incendie à l’intérieur du four ; cependant, cet événement ne
sera un accident majeur que si celui-ci se propage vers l’extérieur du four.

C’est pourquoi, en se basant sur un choix fondé du système étudié, l’analyse des risques de
ce type d’équipements (Four de Rebouillage), est une nécessité absolue dans le cadre de la
maitrise des risques associés à l’exploitation de l’unité industrielle MPP1, Hassi R’mel Centre.

42
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.2.2. Rôle du Four H-201 :

L’équipement étudié est un Rebouilleur de colonne. Celui-ci se présente sous la forme d’un
four dans lequel du fuel gaz est brûlé pour réchauffer le liquide en pied passant dans un
serpentin.
Le condensat1 (température environ 150°C) venant du fond de la colonne T-201 est
envoyé au moyen des pompes P- 201A/B, au Four de Rebouillage H-201 à travers 10 passes
pour être chauffé après son passage par deux zones : La zone de convection puis la zone de
radiation qui travaillent respectivement à environ 350 °C & 550 °C.
Le fluide sortant du rebouilleur, partiellement vaporisé à environ 180 °C, est renvoyé à la
colonne pour assurer le rebouillage nécessaire à son fonctionnement.

Les caractéristiques de ce Four sont reprises dans le tableau suivant :

Tableau 4.1 - Caractéristiques du Four Rebouilleur H-201[Rapport d'inspection équipement


SONATRACH, 2013]

4.2.3. Constitution du Four H-201 :

Le Four H-201 comprend :


 Une zone de radiation (rayonnement) constituant la chambre de combustion, garnie
intérieurement de matériau réfractaire isolant, dans laquelle des tubes sont exposés à la flamme
et reçoivent la chaleur principalement par radiation des produits de combustion;

1 Condensât : c'est un mélange d’hydrocarbures liquides contenant des traces des gaz légers.
2 Gaz légers : composés essentiellement du méthane et de l'éthane.
43
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
 Une zone de convection installée à la sortie des fumées de la chambre de combustion.
Elle est constituée d’un faisceau de tubes placés perpendiculairement la direction des fumées. Le
rendement d’un four muni d’une zone de convection est supérieur à celui d’un four ne comportant
qu’une zone de radiation ;
 Une cheminée;
 Des accessoires tels que les portes d’accès, les portes d’explosion, les regards, les
thermocouples et les connexions diverses nécessaires à la bonne marche du four.

Rideau d’eau Cheminée

Zone
Convection

Zone

Radiation

Les soufflantes Brûleurs


d’air

Figure 4.4 - Différentes parties du Four Rebouilleur H-201


[SONATRACH, 2015]

44
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
 Ce Four H-201 est composé essentiellement de trois parties différentes (Figure 4.5) :

Figure 4.5 - Parties essentielles du Four H-201

 Pour la partie rebouilleur (présentée en orange (Annexe C)) :

Cette partie contient les éléments nécessaires pour l’allumage du four (12 pilotes, 12
brûleurs), le fuel gaz passe par deux circuits différents :

 Circuit pilote :
Le passage de fuel gaz dans ce circuit est commandé par les vannes tout ou rien (SDV-
241, SDV-251, SDV-231 et SDV-271-1 à 12), la pression du fuel gaz est contrôlée par une
vanne PCV-221.

 Circuit brûleur principal :


Le passage du fuel gaz dans ce circuit est commandé par les vannes tout ou rien (SDV-
211, SDV-221, SDV-231) et une vanne de débit FCV-271.

 Pour la partie circuit condensât (présentée en vert (Annexe C)) :


Le passage du condensât dans ce circuit est commandé par une vanne de débit FCV-201.

 Pour la partie Alarmes (présentée en rouge (Annexe C)) :

Les facteurs de déclenchement de ce Four H-201 sont intégrés à différent niveaux pour une
protection maximale de ses équipements (Tableau 4.2).

45
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.2 - Différents facteurs de déclenchements du Four de Rebouillage H-201 [Manuel
opératoire SONATRACH, 1993]

Facteurs de déclenchement Désignations

PAHH 201 Pression très haute gaz combustible

PALL 201 Pression très basse combustible

PAHH 231 Pression très haute sortie condensat

TAHH 231 Température très haute sortie condensat

FSLL 201 Débit très bas condensat

TAHH 281 Température très haute entre convection/radiation

TAHH 271 Température très haute fumées

BAL 201 Arrêt manque de flammes

BAL 211 Alarme défaut de flammes

BAL 221 Ouverture bruleur non autorisé

4.3. Décomposition structurelle, fonctionnelle et temporelle du Four H-


201 :

Le recueil des informations nécessaires à l’analyse des risques est probablement une
des phases les plus longues du processus mais également une des plus importantes.
De façon à pourvoir conduire l'étude de Sûreté de fonctionnement (Sdf) , la décomposition
adéquate du système doit permettre de définir clairement les constituants du système et
leurs fonctions [DJEBABRA & SAADI, 1999] et à collecter l’ensemble des informations
indispensables. Cette décomposition sera consacrée à définir la structure de notre système étudié
en précisant les fonctions des différents constituants (sous-systèmes, équipements et composants)
de système global (Four H-201), en prenant en considération son aspect temporel (phase
de fonctionnement, phase d’arrêt d’urgence). (Annexe C, D & Tableau 4.3).

46
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201

Phase de fonctionnement

Sous-système Équipements Composants


[Fonction principale] [Fonction intermédiaire] [Fonction élémentaire]

C111 : PCV-201
[Autorégulation de la pression
d’alimentation commune des réseaux
pilotes et brûleurs]
C112 : (10) Pilotes
[Garantir une flamme continue pour
E11 : Circuit Fuel Gaz chaque brûleur]

[Assure l’alimentation en C113 : (10) Brûleurs

SS1 : Sous- combustible des pilotes et de [Assure le mélange air/combustible et


la combustion complète du fuel gaz]
Système circuit brûleurs]
C114 : Vanne PCV-211
d’alimentation
[Autorégulation de la pression de fuel
[Alimentation du four gaz pour les pilotes]
rebouilleur en fuel gaz C115 : Vanne FCV-271
et condensât] [Régulation du débit de fuel gaz en
fonction de la température sortie du
condensât]
C121 : Vanne FCV-201
E12 : Circuit Liquide [Régulation du débit du condensât à
[Assure l’alimentation du
four en liquide venant du l’entrée par FICR-201]
fond de la colonne T201]
C122 : Serpentin (faisceau tubulaire)
[Assure la circulation et l’échauffement
du condensât]
E23 : Cheminée
[Évacuation des fumées vers -
l’atmosphère]
SS2 : Sous-système de E22 : Registre de tirage E221: HV-961
tirage [Créer une dépression dans [Plaque métallique ronde]
[Assure l’arrivée et la la cheminée par la montée
des gaz chauds faisant ainsi
circulation d’air] l’appel d'air de combustion
en amont du brûleur]
E23 : (02) Soufflantes d’air E231: K-201/202
[Assurer l’introduction d’air]
47
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201 (suite)

Phase de fonctionnement

Sous-système Équipements Composants


[Fonction principale] [Fonction intermédiaire] [Fonction élémentaire]

C311 : DCS3 (boucle de débit du


condensât)
[FICAL-201 pour l’adaptation du
débit de condensât à l’entrée de four
par l’action sur la vanne FCV-201]
E31 : Équipement de contrôle (débit du [Alerter l’opérateur quand le débit est
condensât) insuffisant (≤ 600 m3 /h)]
[Contrôle le débit du condensât à C312 : Débitmètre FICAL-201
l’entrée du four]
[Mesure le débit du condensât à
l’entrée du four]
C313 : Indicateurs de débit FI-211
[Mesure de débit du condensât dans
chaque pass d’entrée 1 à 10]
SS3 : Sous-système de
E32 : Équipement de contrôle C321: Indicateur de température TI-
contrôle
(température du condensât) 251 [Mesure la température du
[Contrôle la température du condensât à
[contrôle les condensât à l’entrée du four]
l’entrée du four]
paramètres du
procédé]
E33 : Équipement de contrôle (haute C331: Indicateur de température TI-
pression du condensât) 251 [Mesure la température du
condensât à l’entrée du four]
[Contrôle la pression du condensât à la C332: Switch de pression
sortie du four] PSL-231
[Mesure la pression du condensât à
la sortie du four]

C341 : DCS (boucle de


dépression)
E34 : Équipement de contrôle de [HC-961 pour l’adaptation de la
dépression par action sur la vanne
dépression HV-961]
[Contrôle la dépression à l’intérieur [Alerter l’opérateur quand
la dépression diminue
du four] (≥ 5 mmH2O)]
C342 : Vanne HXC-908
[Régulation de la dépression à
l’intérieur du four par action sur le
registre de tirage]

3 DCS : Distributed Control System, système numérique de contrôle-commande

48
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201 (suite)

Phase de fonctionnement

Sous-système
Équipements Composants
[Fonction principale]
[Fonction intermédiaire] [Fonction élémentaire]

C351 : DCS (boucles de température)


[Adaptation de la température de sortie
condensât TIC- 231 par action sur la vanne
FCV-271]
E35 : Équipement de [Alerter l’opérateur quand la
contrôle de température augmente (≥ 180°C)]
température C352 : Indicateur de température TI-261
[Contrôle la [Mesure la température du condensât à la
température du four] sortie du four]

C353 : Thermocouple TE-221


SS3 : Sous- [Mesure la température de peau de tube à
système de la sortie du serpentin pour chaque pass]
contrôle
[contrôle les
paramètres du C561 : DCS (boucle de débit du gaz)
procédé]
[Régulation du débit de fuel gaz
E36 : Équipement de
en fonction de la température sortie du
contrôle (débit du
gaz combustible) condensât FICA-271]
[Contrôle le débit du gaz [Alerter l’opérateur quand le débit du
à l’entrée du four] gaz diminue (≤ 330 m3/h)]

C362 : Débitmètre FT-271

[Mesure le débit du gaz combustible à


l’entrée du four]

E37: Équipement de
contrôle (température C372 : Thermocouple TE-271
de fumée) [Mesure la température de fumée à la sortie
[Contrôle la température du four]
de fumée à la sortie de la
cheminé]

49
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201 (suite)

Phase de fonctionnement

Sous-système Équipements Composants


[Fonction principale] [Fonction intermédiaire] [Fonction élémentaire]

C381 : DCS (boule de haute pression du


gaz combustible)
E38 : Équipement de
contrôle (haute pression [Alerter l’opérateur quand la pression
du gaz combustible) du gaz augmente (≥1,5 Kg/cm2)]
[Contrôle la pression du
gaz à l’entrée du four C382 : Switch de pression
(alimentation brûleurs)] PSH-201
[Mesure la pression du fuel gaz]

C391 : DCS (boule de basse pression du


gaz combustible)
SS3 : Sous-système de E39 : Équipement de [Alerter l’opérateur quand la pression
contrôle contrôle (basse pression
du gaz diminue (≤1.2 Kg/cm2)]
du gaz combustible)
[contrôle les
paramètres du [Contrôle la pression du C392 : Switch de pression
procédé] gaz à l’entrée du four PSL-201
(alimentation brûleurs)]
[Mesure la pression du fuel gaz]

C3101 : DCS (boule de basse pression du


gaz combustible)
E310: Équipement de [Alerter l’opérateur quand la pression du
contrôle (basse pression gaz diminue (≤0.4 Kg/cm2)]
du gaz combustible)
[Contrôle la pression du gaz C3102 : Switch de pression
à l’entrée du four PSL-211
(alimentation pilote)] [Alerter l’opérateur quand la pression du
gaz diminue (≤1.2 Kg/cm2)]

SS4 : Trappe
d’explosion
[s’ouvre en cas de - -
montée en pression
dans la chambre de
combustion]

50
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201 (suite)

Phase d'arrêt d'urgence

Sous-système
Équipements Composant
[Fonction principale]
[Fonction intermédiaire] [Fonction élémentaire]

C511 : PLC (Programmable Logic


E51 : Équipement d’arrêt Controller)
d’urgence
[Assurer les missions de mise en
sécurité du four par action sur les
[Déclenchement du four vannes : SDV- SDV 241, SDV 251,
quand le débit du SDV 261, SDV 211, SDV 221, SDV
condensât est insuffisant 231]
(≤ 470m3 /h)] C512 : Switch de débit FSAL-201
[Mesure le débit de condensât à l’entrée
[Déclenchement du four du four]
quand la pression du gaz
C513 : Switch de pression PSAH-
augmente
201
(≥2.4 bars)]
[Mesure la pression du gaz
combustible]
[Déclenchement du four
quand la pression du gaz C514 : Switch de pression PSAL-201
SS5 : Sous-système de diminue (≤1.9 bars)] [Mesure la pression du gaz
prévention
combustible]
[Assure la sécurité du [Déclenchement du four
procédé] quand la température des C515 : Switch de température TSAH-
fumées augmente 271
(≥ 520°C)]
[Mesure la pression du gaz
[Déclenchement du four combustible]
quand la température du C516 : Switch de température TSAH-
condensât augmente 231
(≥ 195°C)] [Mesure la température du condensât à
la sortie du four]
[Déclenchement du four
quand la pression du C517 : Switch de pression PSAH-231
condensât augmente
[Mesure la température du condensât]
(27 bars)]

[Déclenchement du four
quand très haute C518 : Switch de température PSAH-
température radiation: 281
PSHH-281(900C°)] [Mesure la température à l’intérieur du
four à la sortie du four]

51
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.3 – Décomposition du Four H-201 (suite)

Phase d'arrêt d'urgence

Sous-système
Équipements Composants
[Fonction principale]
[Fonction intermédiaire] [Fonction élémentaire]

C519 : Vannes SDV 241, SDV 251


SDV 211, SDV 221
[Isolement de la ligne de gaz
combustible]
E51 : Équipement
SS5 : Sous-système d’arrêt d’urgence (suite) C5110 : Switch de flamme BSL-201
de prévention
[Indique la présence de la flamme]
[Déclenchement du four
[Assure la sécurité quand il y manqué de
du procédé] (suite) flamme] C5111 : Vanne SDV 261, SDV 231
[L’ouverture pour décomprimer
la quantité de gaz qui reste entre
les deux vannes SDV 241, SDV 251 ainsi
entre les deux vannes, SDV 211, SDV
221vers atmosphère]

C611 : Vanne XC-901V


[S’ouvre pour alimenter la
couronne en eau]
E61 : Équipement de
rideau d’eau C612 : Couronne de
refroidissement
[Réduire le rayonnement
thermique de l’incendie [Assurer la protection à l’eau pulvérisée
SS6 : Sous-système
aux zones adjacentes] pour le four, (crée des gouttes de
de protection
brouillard en s’évaporant éliminent la
[Maitriser le feu] chaleur)]

E62 : Équipement C621 : Ballon D-450-1


d’injection de N2 [Stockage de N2 sous pression]
[Fournir de l’azote pour
C622 : Vanne 11 HV-962 [S’ouvre pour
l’étouffement et la
fournir l’azote]
maîtrise du feu]
E63 : Équipement de Vide C631:(02) Vannes manuelles
vite
[Vider le condensât des
passes d’entrée et sortie du
four vers bourbier pour
minimiser les dégâts en cas
d’incendie]

52
Application de la méthode LOPA

4.4. Application de la méthode LOPA :


CHAPITRE 4
4.4.1. Établissement des critères d’acceptabilité et de sélection des scénarios à évaluer :

Dans notre cas, l’évaluation de l’acceptabilité et la sélection des scenarios d’accident sera faite sur la base de la grille de criticité adoptée
par la SONATRACH présentée ci-dessous (Figure 4.6).

Figure 4.6 - Grille de criticité adoptée par SH DP HRM

53
Application de la méthode LOPA CHAPITRE 4
4.4.2. Développement des scénarios d’accidents :

Dans cette étape la méthode LOPA s’inspire des différents composants des scénarios à partir des données trouvées et développées par
l’Etude HAZOP réalisée par la Société JGC CORPORATION pour, SONATRACH Hassi R’mel en 2008 , (Voir Annexe E et F) :
Tableau 4.4 - Feuille de travail HAZOP
Entreprise : SONATRACH Module: MPP-1
Partie considérée : Nœud (10) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Débit de condensat Déviation: Pas/moins de débit
CAUSES CONSÉQUENCES MESURES DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS

1. Mauvaise 1.1. Pas de liquide dans H-201, et 1.1. 1. Procédures opératoire et


manipulation sur la possibilité d’endommagement de formation opérateur
vanne manuelle à serpentin (incendie) et arrêt de train
l’entrée/sortie de la (possible arrêt module) 1.1.2. FALL-201 arrêt d’urgence
Passage possible de produit en OFF- de H-201
vanne FCV-201 Etudier la possibilité
(fermée) SPEC 1(GPL, etc.) d'installer un système de Département
1.1.3. TIC-8 : Indication de
vidange automatique du
2.1. Pas de liquide dans H-201, et 2.1.1. Procédures opératoire et four H- 201 (système maintenance
2. Mauvais possibilité d’endommagement de formation opérateur vide-vite)
fonctionnement de la serpentin (incendie) et arrêt de train
(possible arrêt module) 2.1.2. FALL-201 arrêt d’urgence
vanne FCV-201
Passage possible de produit en OFF- H-201
(fermée)
SPEC1 (GPL, etc.)
2.1.3. TIC-8 : Indication
3. Mauvaise 3.1. Pas de liquide dans une passe de H- A prévoir une fin de
3.1. 1. TAH-221
manipulation sur l’une 201, haute température et rupture du course pour cette vanne
des vannes manuelles serpentin durant l’opération (incendie) et 3.1.2. TIC-8 : Indication Département
manuelle pour assurer un de
à l’entrée de H-201 arrêt de train (possible arrêt module) débit minimum dans
(dans une passe Passage possible de produit en OFF- maintenance
chaque passe
quelconque) (fermée) SPEC1 (GPL, etc.)
54
Application de la méthode LOPA CHAPITRE 4
Tableau 4.4 - Feuille de travail HAZOP (suite)
Partie considérée : Nœud (10) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Température de condensat Déviation: Pas/moins de
débit CAUSES CONSÉQUENCES MESURES DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS
4. Défaillance 4.1. Pas de liquide à l’entrée du H-201, 4.1.1. Procédures opératoire et
de la pompe endommagement possible du serpentin formation opérateur
P-201 (incendie) et arrêt de train (possible 4.1.2. FALL-201 arrêt d’urgence
arrêt module) H-201
4.1.3. TIC-8 : Indication

Partie considérée : Nœud (10) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Température de condensat Déviation: Trop de
température
1. Mauvais 1.1. Température élevée à la sortie du 1.1.1. TSHH-231 arrêt
fonctionnement de H-201, endommagement possible du d’urgence de H-201
FIC-271, la vanne serpentin (incendie) et arrêt de train
FCV-271 (ouverte) (possible arrêt module)

Partie considérée : Nœud (11) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Débit de gaz combustible Déviation: Pas/moins de débit
CAUSES CONSÉQUENCES MESURES DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS
1.1. Pas de fuel gaz pour H-201, 1.1.1. Procédure opératoire
basse pression dans la line de fuel & formation opérateur
1. Mauvaise gaz, basse température à la sortie de 1.1.2. PAL-201
manipulation sur la H-201
vanne manuelle de Passage possible de produit en OFF- 1.1.3. PALL-201 arrêt
fuel gaz (fermée) SPEC1 (GPL, etc.) d’urgence de H-201
1.1.4. TIC-8 : Indication

1 OFF-SPEC : produit hors spécification

55
Application de la méthode LOPA CHAPITRE 4
Tableau 4.4 - Feuille de travail HAZOP (suite)

Partie considérée : Nœud (11) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Débit de gaz combustible Déviation: Pas/moins de débit
CAUSES CONSÉQUENCES MESURES DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS

2.1. Pas de fuel gaz pour H-201, 2.1.1. PAL-201


2. Mauvais basse pression dans la line de fuel
fonctionnement de la 2.1.2. PALL-201 arrêt d’urgence
gaz, basse température à la sortie
vanne PCV-201 de H-201
de H-201, passage possible de
(fermée) produit en OFF-SPEC1 (GPL, etc.) 2.1.3. TIC-8 : Indication

3. Mauvaise 3.1. Pas de fuel gaz pour H-201, 3.1.1. Procédure opératoire
manipulation sur la basse pression dans la line de fuel & formation opérateur
vanne manuelle à gaz, basse température à la sortie de
l’entrée/sortie de H-201, passage possible de produit 3.1.2. PALL-201 arrêt d’urgence
FCV-271 (fermée) 1
en OFF-SPEC (GPL, etc.) de H-201

3.1.3. TIC-8 : Indication

4.1 Pas de fuel gaz pour H-


4. Mauvais 201, basse pression dans la line de 4.1.1. FAL-271
fonctionnement de fuel gaz, basse température à la
4.1.2. PALL-201 arrêt
TIC-231, la vanne sortie de H-201.
d’urgence de H-201
FCV-271 (fermée)
Passage possible de produit en OFF-
SPEC (GPL, etc.) 4.1.3. TIC-8 Indication

1 OFF-SPEC : produit hors spécification

56
Application de la méthode LOPA CHAPITRE 4
Tableau 4.4 - Feuille de travail HAZOP (suite)
Partie considérée : Nœud (11) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Débit de gaz combustible Déviation: Pas/moins de Débit
CAUSES CONSÉQUENCES MESURES DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS

5.1. Pas de fuel gaz pour H-201, 5.1.1. TIC-231 : Indication


5. Mauvais basse pression dans la line de fuel 11.52. Alarme de TIC-231 Département
fonctionnement de FIC- gaz, basse température à la sortie de 5.1.2. PALL-201 arrêt existe. Corriger Méthode
271, la vanne FCV-271 H-201, passage possible de produit d’urgence de H-201 l’indication dans P&ID
(fermée) en OFF-SPEC1 (GPL, etc.)
5.1.3. TIC-8 : Indication

6.1. Moins de débit fuel gaz pour 6.1.1. ZLC-211/221


6. Mauvais H-201 et basse pression dans la line
fonctionnement de 6.1.2. PALL-201 arrêt
de fuel gaz
SDV-211/221(fermée) d’urgence de H-201

6.1.3. TIC-8 : Indication


7.1 Moins de débit fuel gaz dans H- 7.1.1. ZLO-231 arrêt d’urgence
201 et basse pression dans la line de de H-201
7. Mauvais Fiabiliser le système Département
fuel gaz
fonctionnement de SDV- d'inertage à l'azote du four de
231 (ouverte) 7.1.2. PALL-201 arrêt
7.2. Dégagement de fuel gaz dans H- 201 (azote provenant maintenance
d’urgence de H-201
l’atmosphère, explosion possible et des communs)
arrêt du train (possible arrêt du
7.1.3. TIC-8 : Indication
module)
8. Mauvaise manipulation 8.1. Pas de débit fuel gaz principale 8.1.1. Procédure opératoire
de la vanne on-off à & Formation opérateur
pour un brûleur de
l’entrée de chaque brûleur
(fermée) H-201 8.1.2. ZLC-281

1 OFF-SPEC : produit hors spécifications

57
Application de la méthode LOPA

Tableau 4.4 - Feuille de travail HAZOP (suite)


CHAPITRE 4
Partie considérée : Nœud (11) Section Four de Rebouillage de T-201 Paramètre: Débit de gaz combustible Déviation: pas/moins de débit
CAUSES CONSÉQUENCES MESURE DE SÉCURITÉS RECOMMANDATIONS ACTIONS

9. (Pilot fuel) mauvais 9.1. Pas de fuel gaz pilot pour 9.1.1. PAL-211
fonctionnement de PCV- H-201, passage possible de produit
211 (fermée) en OFF-SPEC1 (GPL, etc.) 9.1.2. BAL-201 arrêt
d’urgence de H-201

10. Mauvais fonctionnement 10.1. Pas de fuel gaz pilot pour 10.1.1. ZLC-241/251
de SDV-241/251 (fermée) H-201, passage possible de
produit en OFF-SPEC (GPL, etc.) 10.1.2. BAL-201 arrêt
d’urgence de H-201

11. Mauvais fonctionnement 11.1. Pas de fuel gaz pilot pour 11.1.1. ZLO-261
de SDV-261 (ouverte) H-201, passage possible de
produit en OFF-SPEC1 (GPL, etc.) 11.1.2. BAL-201 arrêt
d’urgence de H-201

12. Mauvais fonctionnement 12.1 Pas de fuel gaz pilot pour un 12.1.1. Procédure opératoire
de la vanne manuelle brûleur de H-201, passage possible et formation opérateur
d’ajustement à l’entrée de de produit en OFF-SPEC1 (GPL,
chaque pilote (fermée) etc.)

13. Mauvais fonctionnement 13.1. Pas de fuel gaz pilot pour un 13.1.1. ZLC-271
de SOV-271 (fermée) brûleur de H-201, passage possible
de produit en OFF-SPEC1 (GPL,
etc.)

1 OFF-SPEC : produit hors spécification


58
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.4.3. Estimation des conséquences selon les critères d’acceptabilité (grille de
criticité) :

En se référant aux tableaux HAZOP présentés précédemment, les scénarios les plus
critiques, sont sélectionnés et sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 4.5 – Estimation des conséquences

Conséquences Gravité Descriptions

Endommagement du serpentin 4 Arrêt Module


(Incendie)
Formation d’un nuage gazeux en
atmosphère, explosion possible 4 Arrêt Module

Arrêt d’urgence & produit en Diminution de la production de


2
OFF-SPEC train (proche de 50 %)

Les conséquences estimées ci-dessus sont de différentes catégories de gravité allant


de modérée à catastrophique. Dans notre étude et selon la méthode LOPA on s’intéresse
seulement aux conséquences jugées de catégorie 4 (catastrophique).

4.4.4. Sélection des scénarios à évaluer :

À partir de l’étape précédente, les scénarios à évaluer par LOPA sont les suivants :

N° Événement initiateur Conséquence

Mauvaise manipulation sur la


vanne manuelle à l’entrée/sortie Endommagement du serpentin
1 (Incendie)
de la vanne FCV-201

Mauvais fonctionnement de TIC- Endommagement du serpentin


2 (Incendie)
231, la vanne FCV-271 (ouverte)

Endommagement du serpentin
3 Défaillance de la pompe P-201 (Incendie)

59
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Mauvais fonctionnement de Formation d’un nuage gazeux en
4 atmosphère, explosion possible
SDV-231 (ouverte)

4.4.5. Fréquences des événements initiateurs :

En analysant l’étude HAZOP [JGC CORPORATION, SONATRACH 2008], les


évènements initiateurs sont regroupés dans le tableau suivant:

Tableau 4.6 – Fréquences des événements initiateurs


Catégories Événement initiateur Fréquences (/an) Sources

Mauvaise manipulation sur


1 une vanne manuelle 3,2E-02 [ICSI, 2009]

Défaillance d’un système de 1,0E-01


2 régulation [ICSI, 2009]

3 Défaillance d’une pompe 1,0E-01 [ICSI, 2009]


Mauvaise manipulation sur
4 une vanne « Tout Ou Rien » 1,0E-02 [ICSI, 2009]

Les fréquences d’occurrence des événements initiateurs présentées dans le tableau ci-
dessus sont estimées sur la base des données issues de la littérature [ICSI, 2009].

Remarque:
Ces chiffres s’entendent avec entretien complet planifié (exigence de maintenance
cohérente avec le niveau du SIL requis) ;
On considère généralement que les défaillances de systèmes de régulation sont
provoquées dans 15% des cas par la logique, pour 50% par les actionneurs et pour 35% par les
capteurs [ICSI, 2009].

4.4.6. Identification des couches de protection indépendantes :

Il est important de bien préciser au niveau du scénario le caractère préventif ou protectif de


la barrière de sécurité.

Rappelons que parmi les barrières de sécurité identifiées au préalable par la méthode
HAZOP, il existe des barrières qui sont qualifiées IPLs et celles qui sont qualifiées non IPLs.

60
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Dans cette étape l’identification des couches de protection indépendantes est faite en se
basant sur les critères spécifiques établis par LOPA. (cf. chapitre 2).

Les couches de protection indépendantes retenues suite à l’application des exigences de la


méthode LOPA sur notre système sont les suivantes :

La couche « conduite du procédé » : Assurée par la une barrière composée par :


 Un transmetteur de niveau (LT), de température (TT), de pression (PT) ;
 Le BPCS (traitement logique) ;
 La vanne d’exploitation.

La couche « Alarme et intervention humaine » : Assurée par une barrière composée par :
 Les alarmes de haute/basse température, pression….etc.

La couche « système instrumenté de sécurité » : Assurée par une barrière composée par :
 Un transmetteur de niveau (LT), de température (TT), de pression (PT) ;
 L’APS ou PLC (SIS;
 La vanne de sécurité (SDV) ;

Les PFDs de ces IPLs sont données dans le tableau suivant :

Tableau 4.7 – PFD des IPLs

IPL PFD Sources


BPCS(DCS) 1,0E-01 [ICSI, 2009], [CCPS, 2001]
Alarme & Réponse à 1,0E-01 [CCPS, 2001], [IEC-61511, 2000],
opérateur l'alarme [ICSI, 2009]
SIL 1 1,0E-01 [CCPS, 2001]
SIS (PLC)
SIL 2 1,0E-02 [CCPS, 2001]
SIL 3 1,0E-03 [CCPS, 2001]

Les probabilités de défaillance à la demande présentées dans le tableau ci-dessus sont


estimées sur la base des données issues de la littérature [ICSI, 2009], les valeurs données dans
cette base sont des valeurs moyennes 𝑃𝐹𝐷𝑎𝑣𝑔 .

61
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.4.7. Détermination des fréquences des scénarios :

Les scénarios d’accidents de LOPA sont représentés sous forme des AdE. Le choix de
ce modèle nous permet l’avantage de donner une représentation claire de l’enchainement des
événements en précisant leurs fréquences et par conséquent la fréquence de chaque scénario.

Rappelons que la méthode LOPA évalue les barrières de sécurité mises en place, en
examinant à chaque fois le niveau de SIL attribué à la fonction instrumentée de sécurité (FIS)
pour le Four de Rebouillage H-201, afin de vérifier le niveau de maitrise du scénario considéré,
en donnant l’importance aux barrières techniques de sécurité (SIS). Pour cela on va calculer le
facteur de réduction du risque (RRF) en considèrent les différents niveaux de SIL à fin de
déterminer quel est le niveau SIL à retenir, pour mettant d’atteindre l’objectif de sécurité (risque
acceptable ou risque tolérable).

 Pour les scénarios 1 et 2 :

Les barrières de sécurité qui sont qualifiées IPL sont : le Système Instrumenté de Sécurité
(SIS) et Alarme et intervention humaine, pour le BPCS, Il n’est pas qualifiée en tant que barrière
vis-à-vis de ce scénario car les causes initiatrices (mauvaise manipulation sur la vanne manuelle
à l’entrée/sortie de la vanne FCV-201 pour le scénario 1, et la défaillance de la vanne FICA-271
(ouverture intempestive) pour le scénario 2) sont liées à une défaillance de système de régulation
(BPCS).

 Pour les scénarios 3 et 4 :

Les barrières de sécurité qui sont valorisable IPL sont : le Système Instrumenté de Sécurité
(SIS) et Alarme et intervention humaine et le BPCS car les causes initiatrices (défaillance de la
pompe P-201 pour le scénario 3, et mauvais fonctionnement de SDV-231 (ouverture
intempestive) pour le scénario 4) ne sont pas liées à une défaillance de système de régulation
(BPCS).

62
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°1: (Pour le SIL 1)

Événeme Alarmes PLC Conséquences


nt et (FALL-
Initiateu opérateur 201)
r

Succès 9,00E-01 Situation maîtrisée


9,00E-02

Défaillance 1,00E-01 Arrêt d'urgence & produit Fréquences


9,00E-01
de la vanne en off-spec (/an)
FICA- 9,00E-03
201V 1,00E-01
Echec
Endommagement du
1,00E-01 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-03

Scénario N°1: (Pour le SIL 2)

Événement Alarmes PLC


Initiateur et (FALL- Conséquences
opérateurs 201)

9,00E-01 Situation maîtrisée


9,00E-02

1,00E-01 9,90E-01
Arrêt d'urgence & produit
Défaillance en off-spec Fréquences
(/an)
de la vanne 1,00E-01 9,90E-03
FICA-201V
1,00E-02 Endommagement du
serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-04

63
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°1: (Pour le SIL 3)

Événement Alarmes PLC Conséquences


Initiateur et (FALL-
201)
opérateurs

9,00E-01 Situation maîtrisée


9,00E-02

9,99E-01 Arrêt d'urgence & produit


1,00E-01 Fréquences
Défaillance en off-spec
de la vanne (/an)
9,99E-03
1,00E-01
FICA-201V

1,00E-03 Endommagement du
serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-05

Scénario N°2: (Pour le SIL1)

Événement Alarmes PLC


Initiateur et (FALL- Conséquences
opérateurs 201)

9,00E-01
Situation maîtrisée
2,88E-02
Mauvaise
manipulation 9,00E-01 Arrêt d'urgence & produit
sur la vanne 3,20E-02 en off-spec Fréquences
manuelle à (/an)
2,88E-03
l’entrée/sortie 1,00E-01
de la vanne
(fermée) Endommagement du
1,00E-01 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 3,20E-04

64
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°2: (Pour le SIL2)

Événement Alarmes
Initiateur
PLC Conséquences
et (FALL-
opérateurs 201)

9,00E-01 Situation maîtrisée


2,88E-02

Mauvaise
manipulation 9,90E-01
sur la vanne 3,20E-02 Arrêt d'urgence & produit Fréquences
en off-spec (/an)
manuelle à
l’entrée/sortie 1,00E-01 3,168E-03
de la vanne
(fermée) Endommagement du
1,00E-02
serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 3,20E-05

Scénario N°2: (Pour le SIL3)

Événement Alarmes
Initiateur
PLC Conséquences
et (FALL-
opérateurs 201)

9,00E-01 Situation maîtrisée


2,88E-02

Mauvaise
manipulation 9,99E-01 Arrêt d'urgence & produit
sur la vanne 3,20E-02 Fréquences
en off-spec (/an)
manuelle à 3,197 E-03
l’entrée/sorti 1,00E-01
e de la vanne
(fermée)
1,00E-03 Endommagement du
serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 3,20E-06

65
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°3: (Pour le SIL1)

Événement Alarmes
TIC- PLC Conséquences
Initiateur et (FALL-
8 201)
opérateurs

9,00E-01
Situation maîtrisée
9,00E-02
9,00E-01
Situation maîtrisée
Défaillance 1,0E-01 Fréquences
9,00E-03
de la (/an)
pompe P- 1,00E-01 9,00E-01 Arrêt d'urgence & produit
201
en off-spec
9,00E-04
1,00E-01
Endommagement du
1,00E-01 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-04

Scénario N°3: (Pour le SIL2)

Événement Alarmes
TIC- PLC Conséquences
Initiateur et (FALL-
8
opérateurs 201)

9,00E-01 Situation maîtrisée


9,00E-02

9,00E-01 Situation maîtrisée


Défaillance 1,0E-01 9,00E-03 Fréquences
de la (/an)
pompe P- 1,00E-01 9,90E-01 Arrêt d'urgence & produit
201
en off-spec
9,90E-04
1,00E-01
Endommagement du
1,00E-02 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-05

66
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°3: (Pour le SIL3)

Événement Alarmes
TIC- PLC Conséquences
Initiateur et (FALL-
8
opérateurs 201)

9,00E-01 Situation maîtrisée


9,00E-02

9,00E-01 Situation maîtrisée


Défaillance 1,0E-01 9,00E-03 Fréquences
de la (/an)
pompe P- 1,00E-01 9,99E-02 Arrêt d'urgence & produit
201 en off-spec
9,99E-05
1,00E-01
Endommagement du
1,00E-03 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-06

Scénario N°4: (Pour le SIL1)

Événement
TIC- Alarmes PLC Conséquences
Initiateur et (PALL-
8 201)
opérateurs

9,00E-01 Situation maîtrisée


9,00E-03

Mauvais 9,00E-01
Situation maîtrisée
fonctionn Fréquences
1,0E-02 9,00E-04
-ement de (/an)
SDV-231 1,00E-01 9,00E-01
(ouverte) Arrêt d'urgence & produit
en off-spec
9,00E-05
1,00E-01

Endommagement du
1,00E-01 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-05

67
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Scénario N°4: (Pour le SIL2)

Événement Alarmes
TIC PLC Conséquences
Initiateur et (PALL-
-8
opérateurs 201)

9,00E-01 Situation maîtrisée


9,00E-03
Mauvais
9,00E-01 Situation maîtrisée
fonctionn
-ement 1,0E-02 9,00E-04 Fréquences
de SDV- (/an)
231 1,00E-01 9,90E-01 Arrêt d'urgence & produit
(ouverte) en off-spec
9,90E-05
1,00E-01

Endommagement du
1,00E-02 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-06

Scénario N°4: (Pour le SIL3)

Événement Alarmes
TIC PLC Conséquences
Initiateur et (PALL-
-8
opérateurs 201)

9,00E-01 Situation maîtrisée


9,00E-03
Mauvais
9,00E-01 Situation maîtrisée
fonctionn
-ement 1,0E-02 9,00E-04 Fréquences
de SDV- (/an)
231 1,00E-01 9,90E-01 Arrêt d'urgence & produit
(ouverte) en off-spec
9,90E-05
1,00E-01

Endommagement du
1,00E-03 serpentin (incendie) & arrêt
d'unité (possible arrêt
module) 1,00E-07

68
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
4.4.8. Évaluation des risques par rapport aux critères d’acceptabilité :

Cette étape consiste à évaluer les scénarios d’accidents établis par le modèle AdE par
rapport aux critères d’acceptabilité, qui ont été fixés au préalable, en comparant le risque avant et
après la mise en place des IPLs afin de juger de l’acceptabilité de ces scénarios.

A. Scénario N°1 : Mauvaise manipulation sur la vanne manuelle à l’entrée/sortie de la


vanne FCV-201 ayant une fréquence d’occurrence de 1,00 E-01 /an.
On a - Pour le SIL 1 on a : Fi = 1,00 E-01 et Ff = 1,00 E-03;
- Pour le SIL 2 on a : Fi = 1,00 E -01 et Ff = 1,00 E-04;
- Pour le SIL 3 on a : Fi = 1,00 E -01 et Ff = 1,00 E-05.

Probabilité P1 P2 P3 P4
Improbable Rare Occasionnel Fréquent
Gravité F ≤ E-04 (/an) E-04 < F ≤ E-02 (/an) E-02 <F ≤ E-01(/an) E-01<F (/an)
G1
Mineure
G2
Sérieuse
G3
Grave

G4 SIL 1
Catastrophique
SIL 2, SIL 3
SIL 3
SIL 3
Figure 4.7 – Scénario N°1 avant et après la mise en place des IPLS

 Remarque :
- Pour ce scénario le risque est dans la zone ALARP pour le SIL 2 et SIL 3, par contre il
est dans la zone inacceptable pour le SIL 1.
- Donc la réduction du risque pour ce scénario est atteinte par le SIL 2.

 Dans le but de confirmer ce SIL (SIL 2), on calcule le facteur de réduction du risque
(RRF), qui permettrait de rendre ce risque acceptable, pour tous les scénarios. Ce facteur
se calcule comme suit:

Fréquence d’occurrence calculée


RRF =
Fréquence d′ occurence cible

69
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
 Calcul du facteur RRF pour le scénario N°1 :

Fréquence d’occurrence calculée 1,00E − 01


RRF = = = 1.00 E + 03
Fréquence d′ occurence cible 1.00E − 04

Pour assurer ce RRF, il faut proposer la mise en place d’une barrière de sécurité IPL et que
la probabilité de défaillance soit inférieure ou égale à 1/RRF. On en déduit alors que la PFD de
l’IPL à proposer ne doit pas dépasser 1,00 E-03.
Pour répondre à cet objectif, la proposition faite est de mettre en place le système suivant :
- SIS de niveau SIL 2 avec une PFD1= 1,00 E-02;
- Alarme avec une PFD2=1,00 E-01.

PFD = PFD1* PFD2= 1,00 E-03.

On a bien vérifié que le niveau SIL requis pour rendre le risque acceptable est le SIL 2.

A. Scénario N°2 : La défaillance de la vanne FICA-271 ayant une fréquence


d’occurrence de 3,20 E -02 /an.
On a - Pour le SIL 1 on a : Fi = 3,20 E -02 et Ff = 3,20 E-04;
- Pour le SIL 2 on a : Fi = 3,20 E -02 et Ff = 3,20 E-05;
- Pour le SIL 3 on a : Fi = 3,20 E -01 et Ff = 1,00 E-06.

Probabilité P1 P2 P3 P4
Improbable Rare Occasionnel Fréquent
Gravité F≤ E-04 (/an) E-04 < F ≤ E-02 (/an) E-02 < F ≤ E-01 (/an) E-01< F (/an)
G1
Mineure
G2
Sérieuse
G3
Grave
G4
Catastrophique SIL1

SIL 3, SIL2

Figure 4.8 – Scénario N°2 avant et après la mise en place des IPLS

 Remarque :
- Pour ce scénario le risque est dans la zone ALARP pour le SIL 2 et SIL 3, par contre il
est dans la zone inacceptable pour le SIL 1.

70
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
- Donc la réduction du risque pour ce scénario est atteinte par le SIL 2.

 Calcul du facteur RRF pour le scénario N°2 :

Fréquence d’occurrence calculée 3.20E − 02


RRF = ′
= = 3.20 E + 02
Frequence d occurence cible 1.00E − 04
Pour assurer ce RRF, il faut proposer la mise en place d’une barrière de sécurité IPL et que
la probabilité de défaillance soit inférieure ou égale à 1/RRF. On en déduit alors que la PFD de
l’IPL à proposer ne doit pas dépasser 3,20 E-02.
Pour répondre à cet objectif, la proposition faite est de mettre en place le système suivant :
- Un système instrumenté de sécurité de niveau SIL 2 avec une PFD1= 1,00 E-02;

- Une Alarme avec une PFD2=1,00 E-01.

Donc on a : PFD = PFD1* PFD2= 1,00 E-03 < 3,20 E-02.

On a bien vérifié que le niveau SIL requis pour rendre le risque acceptable est le SIL 2.

B. Scénario N°3 : Défaillance de la pompe P-201 ayant une fréquence d’occurrence de


1,00 E-01 /an.
On a - Pour le SIL 1 on a : Fi = 1,00 E -01 et Ff = 1,00 E-04;
- Pour le SIL 2 on a : Fi = 1,00 E -01 et Ff = 1,00 E-05;
- Pour le SIL 3 on a : Fi = 1,00 E -01 et Ff = 1,00 E-06.

Probabilité P1 P2 P3 P4
Improbable Rare Occasionnel Fréquent
Gravité F ≤ E-04 (/an) E-04 < F≤ E-02 (/an) E-02 < F ≤ E-01 (/an) E-01< F (/an)
G1
Mineure
G2
Sérieuse
G3
Grave
G4
Catastrophique
SIL 3, SIL2, SIL1

Figure 4.9 – Scénario N°3 avant et après la mise en place des IPLS

 Remarque :
- Pour ce scénario le risque est dans la zone ALARP pour le SIL 1, SIL 2 et SIL 3.
71
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
- Donc la réduction du risque pour ce scénario est atteinte par le SIL 2.

 Calcul du facteur RRF pour le scénario N°3 :

Fréquence d’occurrence calculée 1.00E − 01


RRF = ′
= = 1.00 E + 03
Frequence d occurence cible 1.00E − 04

Pour assurer ce RRF, il faut proposer la mise en place d’une barrière de sécurité IPL et que
la probabilité de défaillance soit donc inférieure ou égale à 1/RRF. On en déduit alors que la
PFD de l’IPL à proposer ne doit pas dépasser 1,0 E-03.
Pour répondre à cet objectif, la proposition faite est de mettre en place le système suivant :
- Un système de contrôle- commande avec une PFD1=1,00 E-01 ;
- Un système instrumenté de sécurité de niveau SIL 2 avec une PFD2= 1,00 E-02;

- Une Alarme avec une PFD3=1,00 E-01.

Donc on a : PFD = PFD1* PFD2* PFD3= 1,00 E-04 < 1,0 E-03.
On a bien vérifié que le niveau SIL requis pour rendre le risque acceptable est le SIL 2.

C. Scénario N°4 : Mauvais fonctionnement de SDV-231 (ouverture intempestive) 201


ayant une fréquence d’occurrence de 1,00 E-02 /an.
On a - Pour le SIL 1 on a : Fi = 1,00 E -02 et Ff = 1,00 E-05 ;
- Pour le SIL 2 on a : Fi = 1,00 E -02 et Ff = 1,00 E-06 ;
- Pour le SIL 3 on a : Fi = 1,00 E -02 et Ff = 1,00 E-07 ;

Probabilité P1 P2 P3 P4
Improbable Rare Occasionnel Fréquent
Gravité F ≤ E-04 (/an) E-04 <F≤ E-02(/an) E-02 <F< E-01(/an) E-01 <F (/an)
G1
Mineure
G2
Sérieuse
G3
Grave
G4
Catastrophique
SIL 3, SIL2, SIL1

Figure 4.10 – Scénario N°4 avant et après la mise en place des IPLS

72
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
 Remarque :
- Pour ce scénario le risque est dans la zone ALARP pour le SIL 1, SIL 2 et SIL 3.
- Donc la réduction du risque pour ce scénario est atteinte par le SIL 2.

 Calcul du facteur RRF pour le scénario N°4:

Fréquence d’occurrence calculée 1.00E − 02


RRF = ′
= = 1.00 E + 02
Fréquence d occurrence cible 1.00E − 04

Pour assurer ce RRF, il faut proposer la mise en place d’une barrière de sécurité IPL et que
la probabilité de défaillance soit inférieure ou égale à 1/RRF. On en déduit alors que la PFD de
l’IPL à proposer ne doit pas dépasser 1,00 E-02.
Pour répondre à cet objectif, la proposition faite est de mettre en place le système suivant :
- Un système de contrôle- commande avec une PFD1=1,00 E-01 ;
- Un système instrumenté de sécurité de niveau SIL 2 avec une PFD2= 1,00 E-02 ;

- Une Alarme avec une PFD3=1,00 E-01.

Donc on a : PFD = PFD1* PFD2* PFD3= 1,00 E-04 < 1,00 E-02.
On a bien vérifié que le niveau SIL requis pour rendre le risque acceptable est le SIL 2.

4.5 Analyses et synthèses :

- Cette matrice montre clairement la réduction apportée par la mise en place des
couches de protection ;

- Le risque lié au phénomène d’explosion/incendie du four est jugé ALARP avec une
fréquence d’occurrence d’explosion dans le four relativement basse (E-04/an).

- Des moyens de protection tels que l’inertage à l’azote et un rideau d’eau sont en place
ainsi que les moyens de prévention de l’événement que sont les détecteurs de flamme et les
sondes de température permettent de garder un bon contrôle des opérations;

- Vu que la notion de SIL s’applique au système de sécurité dans sa globalité et non pas à
un élément ou sous-ensemble de celui-ci donc le SIL requis pour le Four de Rebouillage
H-201 est un SIL 2.

73
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
 Recommandations :

Il est possible de proposer quelques recommandations, les principales recommandations


possibles sont axées sur les moyens de préventions liés au four. Il faudrait s’assurer que :

 Les séquences de démarrage, d’arrêt normal et se fassent en automatique ;

 L'arrêt du four sous-entend le sectionnement de l'alimentation en gaz naturel et ce par un


système « Double block and bleed » (deux vannes en série avec mise à l'atmosphère
intermédiaire). Il doit y avoir un contrôle d’étanchéité de ce système avant tout
démarrage avec arrêt de la séquence de démarrage en cas de défaut ;

 La pertinence d'enrichir la zone des fours de détecteurs de gaz, et de coupler ces


détecteurs avec un déclenchement automatique de rideau d’eau du four ;

 La possibilité d'installer deux vannes d’isolement TOR (entrée/sortie) du four pour


pouvoir isoler le four de manière automatique et possibilité de vider le four par le
système vide-vite de manière automatique ;

 Fiabiliser le système d'inertage à l'azote des fours H201/H202 (l’azote en provenance


provenant des communs) ;

 Rénover le système de contrôle des fours H201/H202, notamment l’acquisition des


nouveaux BMS (Burner management system), pour une meilleure gestion des phases
d’exploitation des fours : démarrage, arrêt normal, arrêt d’urgence, intégrant des
logiques séquentielles éprouvées.

74
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
 Récapitulatif des scénarios d’accidents :

Tableau 4.8 - Feuille LOPA

Scénario N° Équipement: Titre de scénario


1 H-201 Explosion/Incendie
Fréquence
Date : 14/05/2015 Description Probabilité (/an)
Endommagement du serpentin
Conséquence (incendie) & arrêt d'unité (possible
Description/Catégorie arrêt module)
Critères d'acceptabilité de Risque tolérable [SONATRACH, 2008]
Risque (Catégorie ou Gravité : catégorie 4 1,00E-04
Fréquence)
Défaillance de la vanne FICA-
Événement Initiateur 201V (fermée) 1,00E-01

Situation Dangereuse -

Probabilité d'ignition
Conditions Probabilité de présence des
Supplémentaires personnes
(si applicable) Probabilité de blessure fatale
Autres
Fréquence de la conséquence non réduite 1,00E-01

1- Alarmes & Opérateur 1,00E-01


IPL
2- S.I.S (PLC) 1,00E-02
1- Conception
2- BPCS (DCS)
Barrières de sécurité 3- Rideau d'eau
(non-IPL)
4- Injection de N2
5- Vide vite

PFD totale des IPLs 1,00E-03

Fréquence de la conséquence réduite 1,00E-04

Risque tolérable ? OUI


Actions Requises
Notes
Références Étude HAZOP, Modèle AdE, P&ID n° A1-D 217
Analystes
Étudiante fin de cycle ENP Alger

75
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
Tableau 4.8 - Feuille LOPA (suite)

Scénario N° Équipement: Titre de scénario


2 H-201 Explosion/Incendie
Date : 14/05/2015 Description Probabilité Fréquence
(/an)
Endommagement du serpentin
Conséquence (incendie) & arrêt d'unité (possible
Description/Catégorie arrêt module)

Critères d'acceptabilité de Risque tolérable [SONATRACH,


Risque (Catégorie ou 2008] 1,00E-04
Fréquence) Gravité : catégorie 4

Mauvaise manipulation sur la vanne


Événement Initiateur manuelle à l’entrée/sortie de la 3,20E-02
vanne FICA-201V (fermée)

Situation Dangereuse -

Probabilité d'ignition
Conditions Supplémentaires Probabilité de présence
(si applicable) des personnes
Probabilité de blessure fatale
Autres
Fréquence de la conséquence non réduite 3,20E-02

1- Alarmes & Opérateur 1,00E-01


IPL
2- S.I.S (PLC) 1,00E-02
1- Conception
2- BPCS (DCS)
Barrières de sécurité 3- Rideau d'eau
(non-IPL) Injection de N2
4-
5- Vide vite

PFD totale des IPLs 1,00E-03

Fréquence de la conséquence réduite 3,20E-05

Risque tolérable ? OUI

Actions Requises

Notes
Références Étude HAZOP, Modèle AdE, P&ID n° A1-D 217
Analystes
Étudiante fin de cycle ENP Alger

76
Application de la méthode LOPA

Tableau 4.8 - Feuille LOPA (suite)


CHAPITRE
4
Scénario N° Équipement: Titre de scénario
3 H-201 Explosion/Incendie
Fréquence
Date : 14/05/2015 Description Probabilité (/an)
Endommagement du serpentin
Conséquence (incendie) & arrêt d'unité (possible
Description/Catégorie arrêt module)
Critères d'acceptabilité de Risque tolérable [SONATRACH, 2008]
Risque (Catégorie ou Gravité : catégorie 4 1,00E-04
Fréquence)
Défaillance de la pompe P-201
Événement Initiateur 1,00E-01

Situation Dangereuse -

Probabilité d'ignition
Conditions Probabilité de présence des
Supplémentaires personnes
(si applicable) Probabilité de blessure fatale
Autres
Fréquence de la conséquence non réduite 1,00E-01

1- BPCS (DSC) 1,00E-01


IPL
2- Alarmes & Opérateur 1,00E-01
3- S.I.S (PLC) 1,00E-02
1- Conception
2- Rideau d'eau
Barrières de sécurité 3- Injection de N2
(non-IPL)
4- Vide vite

PFD totale des IPLs 1,00E-04

Fréquence de la conséquence réduite 1,00E-04

Risque tolérable ? OUI


Actions Requises
Notes
Références Étude HAZOP, Modèle AdE, P&ID n° A1-D 217
Analystes
Étudiante fin de cycle ENP Alger

77
Application de la méthode LOPA

Tableau 4.8 - Feuille LOPA (suite)


CHAPITRE
4
Scénario N° Équipement: Titre de scénario
4 H-201 Explosion/Incendie
Fréquence
Date : 14/05/2015 Description Probabilité (/an)
Endommagement du serpentin
Conséquence (incendie) & arrêt d'unité (possible
Description/Catégorie arrêt module)
Critères d'acceptabilité de Risque tolérable [SONATRACH, 2008]
Risque (Catégorie ou Gravité : catégorie 4 1,00E-04
Fréquence)
Mauvais fonctionnement de SDV-
Événement Initiateur 231 (ouverte) 1,00E-02

Situation Dangereuse -

Probabilité d'ignition
Conditions Probabilité de présence des
Supplémentaires personnes
(si applicable) Probabilité de blessure fatale
Autres
Fréquence de la conséquence non réduite 1,00E-04

1- BPCS (DSC) 1,00E-01


IPL
2- Alarmes & Opérateur 1,00E-01
3- S.I.S (PLC) 1,00E-02
1- Conception
2- Rideau d'eau
Barrières de sécurité 3- Injection de N2
(non-IPL)
4- Vide vite

PFD totale des IPLs 1,00E-04

Fréquence de la conséquence réduite 1,00E-04

Risque tolérable ? OUI


Actions Requises
Notes
Références Étude HAZOP, Modèle AdE, P&ID n° A1-D 217
Analystes
Étudiante fin de cycle ENP Alger

78
Application de la méthode LOPA CHAPITRE
4
o Conclusion:

L’analyse et l’évaluation des risques par la méthode LOPA exige la disponibilité de


certaines données et informations sur les différents paramètres d’évaluation des risques
telles que, des scénarios d’accidents, les fréquences d’évènements initiateurs ainsi que les
probabilités de défaillances des différentes couche de protections existantes. Afin d’ aboutir
à l’évaluation de ces scénarios qui est faite grâce à une grille d’évaluation certifiée
(SONATRACH) pour juger les risques des scénarios avant et après la mise en place des
couches de protection.

Cette évaluation montre que ces scénarios d’accident sont inférieurs aux critères
d’acceptabilités fixées, ce qui montre la performance des barrières de sécurité implantées au
sein du système Four de Rebouillage H-201.

Le niveau de SIL requis pour ce Four de Rebouillage H-201 à fin d’amener le risque à un
niveau jugé acceptable est le SIL 2.

79
Conclusion générale

La gestion des risques est souvent définie comme étant un système itératif qui a pour
objectif la maîtrise des risques. Cette activité consiste à prévenir les dangers et à estimer les
risques des dommages induits.

Dans les systèmes industriels, la sécurité est souvent appréhendée par l’application des
techniques de la sureté de fonctionnement. Face aux difficultés rencontrées lors de l’application
de cette activité de gestion, il s’avère indispensable de penser à des outils d’analyse des risques.

Dans le cadre de ce mémoire, nous avons opté p o u r u n e méthode semi-


quantitative d’analyse des risques orientée barrière appelée LOPA. Cette dernière est élaborée
par le CCPS et qui consiste :

 D’abord, à identifier les différents scénarios majeurs ;


 Puis, d’en évaluer les conséquences de ces scénarios ;
 Il s’agit ensuite, d’identifier les différentes couches de protection ;
 Et enfin, d’évaluer les performances des couches de protection.

Cette méthode d’analyse a fait l’objet d’une étude d’évaluation des barrières de sécurité
sur un système industriel « cas du Four de Rebouillage H201 » de traitement de gaz au sein de
la SONATRACH. Cette étude nous a permis en premier lieu à aboutir à des résultats sur l’état de
sécurité du système (H-201) ainsi que, les mesures à prendre pour empêcher la survenance
des évènements indésirables afin d’en limiter ces conséquences.

80
Conclusion générale

En second lieu, elle nous a aidé à prendre des décisions en ce qui concerne le niveau de
sécurité du système lui-même. Ainsi, elle nous a permis de juger les performances des barrières
destinées à prévenir et à protéger le système.

L’application de ce type de méthode s’avère délicate. Beaucoup de difficultés ont été


soulevées, à savoir le manque de données sur l’état de fonctionnement du système (retour
d’expériences).

De grandes difficultés ont été rencontrées durant l’application de la méthode LOPA.


Citons le manque de données sur l’état de fonctionnement du système. Nous suggérons donc
que d’autres études sur les données feront l’objet d’un travail futur.

81
Bibliographie

82
C
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83
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M
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84
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V
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85
Glossaire

86
Glossaire

 Accident :

Événement non désiré qui entraîne des dommages vis à vis des personnes, des biens ou
de l'environnement et de l’entreprise en général.
Évènement ou chaîne d’évènements non intentionnels et fortuits provoquant des
dommages.

 Accident majeur (Réf. directif 96/82/CE; SEVESO II) :

Un événement tel qu'une émission, un incendie ou une explosion d'importance majeure


résultant de développements incontrôlés survenus au cours de l'exploitation, entraînant pour la
santé humaine ou pour l’environnement, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'établissement, un
danger grave, immédiat ou différé, et faisant intervenir une ou plusieurs substances dangereuses.

 Alarme générale (Réf. NF EN 61 931) :

Signal sonore ayant pour but de prévenir les occupants d’avoir évacuer les lieux. L’alarme
générale peut être immédiate ou temporisée.

 ALARP (Réf. CEI61508) :

Décrit le niveau attendu du contrôle de risque :


 Il s’agit de mesurer le risque comparé aux ennuis, temps et argent que nécessite le
contrôle de ce risque ; et

 S’ assurer que le risque a été réduit au niveau ALARP de telle sorte que tout
nouveau « sacrifice » pour une autre réduction serait vain.

 Anomalie (Réf. CEI 61508) :

Condition anormale qui peut entraîner une réduction de capacité ou la perte de la


capacité d’une unité fonctionnelle à accomplir une fonction requise.

 Contrôle (Réf. CEI 61508)

Ensemble de dispositions permettant de signaler automatiquement la position de chaque


dispositif concerné.

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Glossaire

 Danger :

Une situation qui a un certain pouvoir/potentiel à causer des dommages aux personnes,
aux biens ou à l’environnement.

 Défaillance1 (Réf. CEI 61508) :

Cessation de l’aptitude d’une unité fonctionnelle à accomplir une fonction requise.

 Défaillance aléatoire (Réf. CEI 61508) :

Ces défaillances surviennent de manière aléatoire et résultent de divers mécanismes de


dégradation du matériel.

 Défaillance systématique (Réf. CEI 62061) :

Ce sont des défaillances reliées de façon déterministe à une certaine cause, qui ne
peuvent être éliminées que par une modification de la conception, du processus de fabrication,
des procédures d'exploitation ou de la documentation. Cette liste met en évidence toutes les
sources potentielles d'introduction de ces fautes systématiques, une des principales étant les
erreurs de conception du logiciel.

 Détecteur (Réf. NF EN 61 950) :

Appareil conçu de façon à fonctionner lorsqu’il est influencé par certains phénomènes
physiques et/ou chimiques précédant ou accompagnant un début d’incendie, provoquant ainsi la
signalisation de celui-ci.

 Disponibilité (Réf. CEI 61508) :

Aptitude d'une entité à être en état d'accomplir une fonction requise dans des conditions
données, à un instant donné ou pendant un intervalle de temps donné, en supposant que la
fourniture des moyens nécessaires est assurée.

1
: Les défaillances sont soit aléatoires, soit systématiques

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Glossaire

 Dommage (Réf. CEI 61508) :

Blessure physique ou atteinte à la santé affectant des personnes soit directement soit
indirectement comme conséquence à un dégât causé aux biens ou à l’environnement.

 Efficacité (Réf. CEI 61508) :

Niveau de réalisation des activités planifiées et d'obtention des résultats escomptés.

 Erreur (Réf. CEI 61508) :

Écart ou discordance entre une valeur et une condition calculée, observée ou mesurée, et
la valeur ou la condition vraie, prescrite ou théoriquement correcte.

 Erreur humaine (Réf. CEI 61508) :

Action humaine ou absence d’intervention, qui peut produire un résultat non recherché.

 Evénement dangereux (Réf. CEI 61508) :

Situation dangereuse qui conduit à un dommage.

 Evénement redouté (Réf. CEI 61508) :

L’événement redouté résulte de la combinaison de dérives de paramètres de


fonctionnement ou de défaillances d’éléments (équipements ou actions humaines), appelés
événements indésirables.
Dans l’enchaînement d’événements conduisant à un scénario d’accident majeur,
l’événement redouté central constitue le moment à partir duquel la séquence
d’événements devient accidentelle.

 Evènement indésirable (Réf. CEI 61508) :

Situation qui s’écarte de procédures ou de résultats escomptés dans une situation


habituelle et qui est ou qui serait potentiellement source de danger.

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Glossaire

 Explosion :

Une explosion c’est la transformation rapide d’un système matériel donnant lieu à une forte
émission de gaz, accompagnée éventuellement d’une émission de chaleur importante.
Les explosions peuvent être soit d’origine physique (éclatement d’un récipient dont la pression
intérieure est devenue trop grande, etc.), soit d’origine chimique.

 Fiabilité (Réf. CEI 61508) :

Aptitude d'une entité à accomplir une fonction requise, dans des conditions données,
pendant un intervalle de temps donné.

 Fonction de sécurité (Réf. CEI 61508) :

Fonction ayant pour but la prévention et la protection d'événements redoutés. Les


fonctions de sécurité identifiées peuvent être assurées à partir de barrières techniques de
sécurité, de barrières organisationnelles (activités humaines), ou plus généralement par la
combinaison des deux.

 Fumée :

Produit plus ou moins dense et de couleur variable qui se dégage d’un corps
en combustion.

 Gravité :

Mesure des conséquences d’un accident.

 Incendie :

L’incendie est une combustion qui se développe d’une manière incontrôlée dans le temps et
dans l’espace. Elle engendre de grandes quantités de chaleur, des fumées et des gaz
polluants, voire toxiques. L’énergie émise favorise le développement de l’incendie. Combustion
autoentretenue qui se développe sans contrôle dans le temps et dans l’espace.

90
Glossaire

 Intégrité de sécurité (Réf. CEI 62061) :

C'est la probabilité que le système de commande relatif à la sécurité exécute de


manière satisfaisante les fonctions de sécurité requises, dans toutes les conditions
spécifiées et pendant une période de temps spécifiée. C'est en fait la notion de
fiabilité appliquée à une fonction de sécurité.

 Matrice de criticité :

La matrice de criticité est obtenue en combinant la probabilité et la gravité. La


cotation est alors réalisée à partir d’échelles qualitatives en termes de gravité et, le
plus souvent, de probabilité.

 Panne (Réf. CEI 61508) :

Etat d'une entité inapte à accomplir une fonction requise, non comprise
l'inaptitude due à la maintenance préventive ou à d'autres actions programmées ou
due à un manque de moyens extérieurs.
A noter : une panne est souvent la conséquence d'une défaillance de l'entité elle-
même, mais elle peut exister sans défaillance préalable.

 Phénomène dangereux (Réf. CEI 61508)

Une source potentielle de danger2 .


 Prévention :

La prévention est l’ensemble des mesures propres à éviter autant que possible les
manifestations d’un risque et à en limiter les effets. C’est une étape essentielle dans
l’élaboration d’un projet.

 Processus :

Ensemble d'activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments d'entrée en


éléments de sortie.

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Glossaire

 Protection :

Mesure visant à la réduction de la gravité des risques.

 Risque :

C’est la manifestation du danger à la suite d’un événement accidentel, il est caractérisé


par :
- La gravité de ses effets ;
- La probabilité pour qu’il survienne.

Une combinaison de la probabilité d’un dommage et de sa gravité.

 Risque acceptable (Réf. CEI 61508) :

Niveau de gravité des conséquences et de probabilité d’occurrence d'un événement


redouté considéré comme acceptable par les parties prenantes.

 Risque résiduel (Réf. CEI 61508) :

Risque resté après que toutes les mesures de prévention ont été prises.

 Risque tolérable (Réf. CEI 61508) :

Risque accepté dans un certain contexte et fondé sur les valeurs actuelles de la société.
Un risque est défini comme acceptable lorsque l'on consent à vivre avec, en contrepartie d'un
bénéfice et dans la mesure où il est contrôlé.

 Scénario d’accident majeur :

Dans une démarche d’analyse de risques, un scénario d’accident majeur peut être défini
comme l’enchaînement d’événements indésirables, aboutissant à un événement redouté,
conduisant lui-même à des conséquences lourdes ou effets majeurs.

 Sécurité (Réf. CEI 61508) :

Absence de risques inacceptables.

92
Glossaire

 SIL (Réf. CEI 61508) :

Niveau discret parmi quatre possibles permettant de spécifier les prescriptions


concernant l’intégrité de sécurité des fonctions de sécurité à allouer aux systèmes E/E/PE
relatifs à la sécurité.

 Situation dangereuse (Réf. CEI 61508) :

Situation dans laquelle une personne est exposée à un/des phénomènes dangereux.

 Sûreté de fonctionnement :

Aptitude d’un système à satisfaire l’ensemble des performances opérationnelles requis


pour une mission donnée, elle fait intervenir les concepts de fiabilité, de maintenabilité et de
disponibilité.

 Surveillance (Réf. CEI 61508) :

Ensemble de dispositions permettant la détection automatique des dérangements


susceptibles de nuire au bon fonctionnement d’un système.

 Système (Réf. CEI 61508) :


Ensemble d’éléments qui interagissent selon un modèle précis, un élément pouvant être un
autre système, appelé sous-système, les sous-systèmes pouvant être eux-mêmes soit un
système de commande, soit un système commandé composé de matériel, de logiciel en
interaction avec l’être humain.

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Annexes

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Annexe A : Zone de risques [Rapport EDD MPPI HRM Centre, 2010]

95
Annexe B : Développement des Données de HAZOP dans LOPA [CCPS, 2001]

96
Annexe C : Diagramme de canalisation & d’instrumentation

97
Annexe
Annexe D:D: PID
PID du du Four
Four rebouilleurH-201
de rebouillage H-201 [Manuel
[Manuel opératoire
opératoire sonatrach,
sonatrach, 1993]1993]

98
Annexe E : PID utilisé pour HAZOP [HAZOP Study Report SONATRACH, 2008]

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