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Arroussi Maroua Azzi Mounira

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‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬

UNIVERSITE BADJI MOKHTAR - ANNABA


BADJI MOKHTAR – ANNABA UNIVERSITY
‫ عنابة‬- ‫جامعة باجي مختار‬

Faculté : Sciences de l’ingéniorat


Département : Génie des procédés
Domaine : Sciences et Technologie
Filière :Sciences et génie l’environnement
Spécialité : Génie des procédés de l’environnement

Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master
Thème:

Élaboration des piles à combustible


microbiennes par
la plante Lierre Scindapsus.

Présenté par : ARROUSSI MAROUA & AZZI MOUNIRA

Encadrante : ZOUGAR .Saida Grade : MCA Université : B.M.Annaba

Jury de Soutenance:

MENADJLIA Leila MCB Université Badji Mokhtar- Annaba Présidente


ZOUGAR Saida MCA Université Badji Mokhtar- Annaba Encadrante
GHODBANE Ilhem MCB Université Badji Mokhtar- Annaba Examinateur

Année Universitaire : 2019/2020


Remerciements
Tout d’abord, nous tenons à remercier Dieu,

De nous avoir donné la santé, la volonté et la patience pour mener à


terme notre formation de Master et pouvoir réaliser ce travail de
recherche.

Ce travail a été réalisé au Laboratoire de génie de l’environnement,


de la Faculté des Sciences de l’ingéniorat, Département de génie des
procédés, Université de Annaba.

Nous tenons à exprimer nos profonds remerciements à notre


encadreur Mme S. Zougar qui nous a fourni le thème de ce
mémoire et nous a guidé par ses précieux conseils et suggestions, et
la confiance qu’elle nous a témoigné tout au long de ce travail.

Nous adressons aussi nos remerciements à Mr F.Saoudi ,


Mme S.Djerad et Mr A.Derradji , et tous les enseignants du
département de génies des procédés.

Nous tenons à gratifier aussi les membres de jury pour l’intérêt qu’ils
ont porté à notre recherche en acceptant d’examiner notre travail.

Enfin, on adresse nos sincères sentiments de gratitudes et de


reconnaissances à toutes les personnes qui ont participé de prés ou
de loin à l’encouragement pour réaliser de ce travail
Dédicace Dédicaces
A l’aide de dieu tout puissant, qui m’a tracé le chemin de ma vie, j’ai
pu réaliser ce travail que je dédie :

A la lumière de mes jours, la source de mes efforts, la flamme de mon cœur,


ma vie et mon bonheur ; maman que j’adore. A mes chers sœurs :karima et
houria
, Le secret de la joie dans ma vie A mon frère khaled , que dieu le
protège.
en particulier :A Ma chère copine et binôme MOUNIRA , pour sa patience
envers mes crises, sa gentillesse et sa compréhension,

merci pour cette belle amitié A mes amis :maroua ,manel ,khadija

Arroussi Maroua
Dédicace Dédicaces

A
vant Tous Je Rends Grâce à Dieu De M’avoir Donné La Force Et Le Courage D’achever
Ce travail et au Prophète Mohamed Notre Exemple Et Notre Dirigent Dans La Bonne
Voie

À ma famille qui a toujours bien fait plus que me soutenir et m'encourager. A mon Père et ma Mère La
lumière De Ma Vie pour tout ce qu’ils m’ont enseigné, pour la valeur du travail bien fait que j'ai tenté
de concrétiser dans ce mémoire. Ceux qui sont presque toujours parvenues à me faire croire que le
bonheur de me voir réaliser mes désirs l'’emportait sur la peine de l'éloignement.

À Mes Sœurs Assia ; Oumaima et Chaima Souhaite Que Dieu Les Gardent Toujours Près De Moi Pour
Ma Vie

Une dédicace spéciale à mon cher frère Hamza


Pour son soutien moral indéfectible et ses précieux conseils tout au long de ma vie Et une
patience infinie

A Maroua mon binôme merci pour votre amitié.


A ma chère amie khawla

Pour leurs aides et supports dans les moments difficiles

Toutes les personnes qui nous ont soutenues de près ou de loin pour la
réalisation de ce travail.

MOUNIRA AZZi
Résumé

La pile à combustible microbienne à plante est une nouvelle technologie


alternative renouvelable et durable de la production d’électricité à partir de la
biomasse. Elle est capable de produire cette énergie grâce à l’interaction entre les
racines des plantes et les bactéries dusol.

En plaçant une anode près des racines et une cathode à la surface, il est alors
possible de générer de l’électricité sans affecter la croissance de la plante donc, sans
porter préjudice à son environnement.
Au cours de cette étude, nous avons essayé d’élaborer des piles à combustible
microbiennes avec de deux types de matériaux d’électrodes (Cuivre et Aluminium) en
utilisant la plante « Lierre Scindapsus » tout en offrant de bonnes conditions optimales
(soleil ; arrosage..).

D’abord, nous avons testé deux types de sol, celui de la commune de BESBES
(BSB) et l’autre de la commune de HDJAR DISS (HD). Des tests préliminaires sont
effectués pour s’assurer de la faisabilité de la conversion directe de l’énergie solaire
captée par la plante.

Les résultats montrent que la tension de courant maximale produite est


enregistrée pour les électrodes en aluminium immergées dans le sol de BSB ou on a
noté une valeur de 521 mV.

Ensuite, nous avons étudié l’influence de la porosité du sol sur la tension du


courant produite ou on a utilisé que les électrodes en Aluminium dans le sol de BSB
dont la composition est 80% sable de mer + 20% sol. La tension de courant s’améliore
et atteint la valeur de 901mV.

Pour le circuit à base de cuivre, les résultats ne sont satisfaisants.


Abstract

The plant-based microbial fuel cell is a new renewable and sustainable alternative
technology for generating electricity from biomass. It is able to produce this energy through
the interaction between plant roots and soil bacteria.

By placing an anode near the roots and a cathode on the surface, it is then possible to
generate electricity without affecting the growth of the plant, without harming its
environment.

In this study, we tried to develop microbial fuel cells with two types of electrode
materials (Copper and Aluminium) using the plant "Ivy Scindapsus" while offering good
optimal conditions (sun; watering..).

First, we tested two types of soil, that of the commune of BESBES (BSB) and the
other of the commune of HDJAR DISS (HD). Preliminary tests are carried out to ensure the
feasibility of direct conversion of solar energy captured by the plant.

The results show that the maximum current voltage produced is recorded for
aluminum electrodes immersed in BSB soil or a value of 521 mV was noted.

Then we studied the influence of soil porosity on the voltage of the current produced
or we used only the aluminum electrodes in the soil of BES whose composition is 80% sea
sand - 20% soil. The current voltage improves to 901mV.

For the copper-based circuit, the results are only satisfactory


‫ملخص‬

‫خلية الوقود الميكروبية النباتية هي تكنولوجيا بديلة قابلة للتجديد ومستدامة لتوليد الكهرباا منالكتلاة‬
‫الحيوية‪ .‬وهي قادرة على إنتاج هذه الطاقة من خالل التفاعل بين جذور النبات وبكتيريا التربة‪.‬‬

‫ماان الممكاان توليااد‬ ‫ماان خااالل واااذ الجااذور عموديااا علااى المهاابى والم ااعد علااى السااط‬
‫الكهربا دون التأثير على نمو المحطة دون اإلارار بيئتها‪.‬‬

‫فاااي هاااذه الدرا اااة حاولناااا تطاااوير خالياااا الوقاااود الميكروبياااة ماااذ ناااوعين مااان ماااواد ال طااا‬
‫"‪ Scindapsus‬ماذ ت اديظ واروث ميالياة جيادة (ال اام‬ ‫(النحا اواللومنيو) با اتخدا) نباات لاللابال‬
‫ي‪.‬‬

‫(‪ BSB‬وأخاارم ماان بلديااة حجاار‬ ‫أوالً اختبرنااا نااوعين ماان التربااة وهمااا ماان منط ااة بساابا‬
‫الدي (‪ .(HD‬وتجرم االختب ارات الولية لضمان جدوم التحويل المباشر للطاقة ال مسية التي ا تولتعليها‬
‫المحطة‪.‬‬

‫جلت لقطا اللومنيو) مغمورة فاي الترباة ‪BSB‬‬ ‫وتظهر النتائج أن الحد الق ى لجهد التيار‬
‫و قيمتها ‪. mV 521‬‬

‫ثظ در نا تأثير مسامية التربة على الجهد من التيار المنتجة و ا تخدمنا ف ى أقطاا اللومنياو) فاي‬
‫‪ .‬جلنا ارتفاا فاي الجهاد إلاى ‪ 901‬ملاي فاولى‬ ‫خليى مكون‪ ٪80‬رمل البحر‪ ٪20 +‬التربة البسبا‬
‫فإن النتائج كانت مراية ف ى‪.‬‬ ‫بالنسبة للنحا‬
Glossaire

Bactérie : Organisme vivant microscopique unicellulaire dépourvu de noyau et le plus


souvent unicellulaire.
Combustible :Matières susceptibles de fournir de l’énergie.
Microbiologie :Ensemble des disciplines biologiques (bactériologie, mycologie,
virologie et parasitologie) qui s’occupent des micro-organismes.
Micro-organisme : Être vivant microscopique tel que les bactéries, les virus, les
champignons unicellulaires (levures), et les protistes.
Pile microbienne : Une pile microbienne ou pile à bactérie est une pile basée sur le
principe des piles à combustible : la cathode est alimentée en oxygène (en général par
l’air) et l’anode est constituée d’une électrode placée au sein d’une chambre contenant
des bactéries et de quoi les nourrir.
Anolyte : électrolyte placé à l’anode.
catholyte : électrolyte placé à la cathode
Réaction biochimique : Phénomène de transformation chimique d’une substance à
l’intérieur d’un être vivant.
Le métabolisme : est l'ensemble des réactions biochimiques mises en jeu par un
organisme pour permettre sa croissance. Les réactions métaboliques peuvent être
classées en deux catégories: celles qui produisent de l'énergie: catabolisme ; et celles
qui consomment de l'énergie: anabolisme ou biosynthèse.
Le catabolisme est l’ensemble des réactions permettant la récupération d’énergie
biologiquement utilisable et la production de métabolites de base à partir de substrats
organiques ou de réserves cellulaires. Cette dégradation est plus ou moins complète et
donne lieu à la formation de métabolites (déchets du catabolisme).
L’anabolisme est l’ensemble de réactions de synthèses cellulaires à partir de
métabolites de base issus du catabolisme et d’éléments du milieu.
Biopile : Pile utilisant des organismes vivants pour produire de l’énergie électrique.
Cathode : Électrode où la réduction a lieu. Des électrons sont fournis, dans ce cas, à
des espèces oxydantes à la surface del’électrode.
Rhizodéposition : consiste en des injections de carbone dans les plantes, directement
dans le substrat, via les racines vivantes. Le carbone injecté dans les racines peut être
sous forme de petites molécules, les sucres, d’acides organiques exsudés ou excrétés,
de mucilages et de cellules mortes.
Larhizosphère : est la région du sol directement formée et influencée par les racines
et les micro-organismes associés qui font partie du microbiote desplantes.
Les cytochromes : sont des coenzymes intermédiaires de la chaîne respiratoire. Ils ont
comme caractéristique commune d'être constitués d'une porphyrine complexée avec un
atome de fer ou de cuivre. C'est ce dernier qui confère au coenzyme ses propriétés
oxydo-réductrices en changeant de valence.
La chlorophylle est un pigment liposoluble qui donne aux plantes et aux algues leur
couleur verte. absorbe les composantes rouge et bleue de la lumière et donne leur
couleur verte aux feuilles. La chlorophylle est présente à haute concentration dans les
chloroplastes des cellules végétales vivantes .
caroténoïde Chez les plantes, ce sont des pigments accessoires de la photosynthèse,
qui ont deux rôles principaux : un rôle de collecteur de lumière (transfert à la
chlorophylle de l’énergie lumineuse qu’ils absorbent dans les gammes du spectre
situées entre le violet et le rouge) et un rôle photoprotecteur (récupération de l'énergie
de la chlorophylle en particulier en cas d'excès de lumière et d'ombre)
Exopolymère est un biopolymère qui est sécrétée par l'organisme dans
l'environnement (c. -à l' extérieur de l'organisme). Ces exopolymères comprennent les
biofilms produites par les bactéries pour les ancrer et de les protéger contre les
conditions environnementales. Un type de expolymer, exopolymères transparentes
(TEP), qui se trouvent dans les écosystèmes marins etaquatiques.
d'exo-électrogénes Un groupe électrogèneest un dispositif autonome capable de
produire de l'électricité. La plupart des groupes sont constitués d'un moteur thermique .
La membrane cellullaire : en biologie cellulaire, est un assemblage de molécules en
un double feuillet séparant la cellule de son environnement et délimitant le cytoplasme
cellulaire.
La phénazine :appelée azophénylène, dibenzo-p-diazine, dibenzopyrazine ou
acridizine, est un composé aromatique tricyclique constitué d'un noyau de pyrazine
fusionnée avec deux cycles benzéniques. C'est un solide jaune, composé parent de
nombreux composés utilisés comme colorants .
Liste des abréviations

PCM-P: Piles à combustible microbiennes à plante.


PMP: Pile microbienne à plante.
PACMs: Piles à combustible microbiennes.
DMFC : pile à combustible à méthanol direct.
PEMFC : pile à combustible à membrane échangeuse de proton.
PAC: pile à combustible.
AFC : pile à combustible alcali.
MCFC : Pile à combustible à carbonate fon du.
SOFC :Pile à combustible à oxyde solide

Liste des équations :

H2 = 2H++2e .........................................................……..…… ……….…………….(Eq. I.1).

O2 + 4H+ + 4e- =2H2O ......................................... …………………………………..( Eq. I.2).

H2+½O2 → H2O+électricité. ............................... ……… ..…………………………( Eq. I.3).


Sommaire

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………. 01
04
Chapitre I : Des piles à combustibles aux biophiles……………………………….
I. 1. INTRODUCTION…………………………………………………………….. 04
I.2.Historique ………………………………………………………………………... 05
I.3. Notion de pile à combustible……………………………………………………. 06
I.4. Les avantages et les inconvénients des piles à combustible……………………. 09
I.5. Notion de pile à combustible microbienne :……………………………………. 10
I.6. Principe de fonctionnement de la pile à combustible microbienne ……………... 10
I .6.1.Mécanismes de transfert……………………………………………………….. 11
I .6.2.Les constituants des piles microbiennes ………………………………………. 12
I.6.2.1. Les électrodes……………………………………………………………. 12
a) Les matériaux d’anode………………………………………………………. 13
b) Les matériaux de cathode…………………………………………………… 13
I.6.2.2.Le séparateur, la membrane échangeuse d’ions……………………………… 14
I.6.2.3. Les substrats…………………………………………………………………. 15
I.6.3. Les avantages de la pile à combustible microbienne…………………………... 15
I.7. LES BIOFILMS…………………………………………………………………. 16
I.7.1. Formation et développement du biofilm ……………………………………… 17
I.7.1.1Attachement initial …………………………………………………………… 18
I. 7.1.2Attachement irréversible ……………………………………………………. 18
I. 7.1.3 La colonisation ……………………………………………………………… 18
I .4.1.4 La maturation . …………………………………………………………… 18
I .4.1.5 La dispersion du biofilm : ………………………………………………….. 18
I .4.1.6.Les aspects négatifs des biofilms…………………………………………… 19
I .4.1.7Les aspects positifs des biofilms……………………………………………... 20
I.5. Les biofilms électro-actifs (EA) : ………………………………………………. 21
I.6. CONCLUSION……………………………………………………………….. 21
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………. 22
CHAPITRE II
Production d’électricité verte via la plante ‘Lierre Scindapsus ’
II.1.INTRODUCTION…………………………………………………………… 26
II.2. MATERIELS ET METHODES…………………………………………….. 28
II .2.1 EXPLICATION DE PHENOMENE ……………………………………… 28
II.2.2. Électrodes utilisées…………………………………………………………. 28
II.2.3. PRESENTATION DE LA PLANTE UTILISEE…………………………… 29

II.2.4. Étapes à suivre……………………………………………………………… 30


II.3. RESULTATS ET DISCUSSIONS……………………………………………. 34
II.3.1. ELECTRODE EN ALUMINIUM…………………………………………... 34
II.3.1.1. Test de faisabilité (Sol de BSB)………………………………………….. 34
II.3.1.2. Test de faisabilité (Sol de HD)…………………………………………… 37
II.3.1.3. Comparaison de l’électro-génécité de la plante dans les
deux sols…………………………………………………………………………… 39
II.3.2. ELECTRODE EN CUIVRE……………………………………………….. 40
II.3.2.1. Faisabilité de la production d’électricité (Sol de BSB)…………………. 41
II.3.2.2. Faisabilité de la production d’électricité (Sol de HD)…………………… 43
II.3.2.3. Comparaison de l’électro-génécité de la plante dans les
deux sols…………………………………………………………………………… 45

II.3.3. EFFET DU pH …………………………………………………………… 47


II.3.3.1. Mesure de pH du sol ……………………………………………………... 47
II.3.3.2. Discussion des Résultats………………………………………………… 48
II.3. 4. Effet de la nature des électrodes sur de la plante………………………… 49
II. 3. 5. EFFET DE LA POROSITE DU SOL SUR LA PRODUCTION
DE L’ELECTRICITE……………………………………………………………. 51
II. 3.5. 1. Méthode à suivre……………………………………………………… 51
II. 3.5.2 Test de faisabilité (Circuit à base d’Al)…..…….………………………. 53
II. 3.5.3 Effet de la lumière…………………………………………………….. 55
II.3.5.4 Test de faisabilité (Circuit à base de Cu)………………….…………….. 57
II.3.6. Aspect des plantes implantées dans les deux circuits après 3 mois………. 57
II.3.7. Conclusion………………………………………………………………. 58
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………… 59
Conclusion générale………………………………………………………… 61
Liste des figures chapitre I

Fig.I.1 : Schéma expliquant le principe de la pile à combustible à hydrogène………………. 07


Fig.I.2Schémad’Applications et avantages de différents types de piles à combustible…………………. 08
Fig I. 3 : Schémas de piles à combustible. A : totalement microbienne, B : semi microbienne. 10
FigI .4: Schéma de fonctionnement d'une pile à combustible microbienne…………………….. 11
Fig. I.5 : Les cinq étapes de maturation d’un biofilm …………………………………………. 17

Liste des figures chapitre II

Fig. II.1 :Vue générale de la planteLierreScindasses…………………………………… 29


Fig. I1 2 : Photos du sol de (a)Besbeset(b)HdjarDiss…………………………………. 30
Fig. 1I.3 :Image de (a)Cathode en Aluminium, et(b)AnodeenAluminium…………….. 31
Fig. 1I.4 :Image de (a)Cathode en Cuivre, et (b) AnodeenCuivre…………………………. 31
Fig. I1.5 :Nettoyage des électrodesavantl’utilisation………………………………………. 31
Fig. 1I.6 : Préparation d’une pile microbienneàplante…………………………………… 32
Fig. I1.7 :Montage des piles microbiennesàplante………………………………………… 32
Fig.I1.8:Multimètreexil BelgaumRE93A……………………………..………………… 33
Fig. II. 9 :Évolution de (a) l’intensité (b) la tension du courant produit en fonction du temps. 35
Fig. II. 10 : Évolution de (a) la tension (b) l’intensité du courant produit en fonction du 38
temps.
Fig. II. 11 : Comparaison des (a) tensions (b) intensités du courant desdeuxsols…………… 40
Fig. II. 12 : Évolution de la (a) tensions (b) intensités du courant en fonction du temps avec 42
et sans plante.
Fig. II. 13 Evolution de la (a) tensions (b) intensités du courant en fonction du temps avec et 45
sansplante
Fig. II. 14 Comparaison de l’activité électro génique de la pile -Lierre dans lesdeuxsols….. 46
Fig.II.15. Mesure du pHdusol…………………………………………………………….. 48

Fig. II. 16. Comparaison de l’activité électro-génique des deux électrodes dans le sol de 49
BSB
Fig. II. 17. Etapes à suivre pour nettoyer le sabledemer…………………………………….. 51
Fig.II. 18Préparation du sol en ajoutantdusable……………………………………………. 52
FigII.19Montage de la Pile microbienneàplante……………………………………………. 53
Fig II.20 Evolution de la (a) tensions (b) intensités du courant en fonction du temps avec et
sans plante………………………………………………………………………………… 54
Fig .II.21 Effet de la photosynthèse sur la pileàplante……………………………………… 56
FigII.22. résultat de la photosynthèse sur la pileàplante…………………………………….. 57
Liste des tableaux
Tableau II.1. Test de faisabilité avec et sans plante
Tableau II.2. Évolution de la tension et de l’intensité du courant avec et sans plante
Tableau II.3. Étude de la cinétique électrochimique avec et sans
planteTableau II.4. Étude de la cinétique électrochimique avec et sans
plante.Tableaux II.5 .Mesure de pH
Tableaux II.6 . Test defaisabilité
Tableaux II.7.Test defaisabilité
Tableaux II .8. Comparaisons entre effet de lumière et soleil.
Introduction générale

L’exploitation de nouvelles sources d’énergie constitue un enjeu essentiel au


niveau mondial. Le besoin grandit de jour en jour pour diverses raisons, dont la plus
connue est la hausse du prix de pétrole, mais aussi à cause de la croissance des besoins
en énergie des populations qui n’ont pas accès aux ressources énergétiques
conventionnelles. De plus en plus, on cherche à développer des filières de production
d’énergies propres et renouvelables qui permettront de fournir de l’énergie tout en
diminuant l’impact environnemental.

De façon générale, de nombreuses activités industrielles génèrent des effluents


et des déchets qui doivent être traités. Certaines industries produisent des résidus avec
une forte teneur en matière organique, notamment les industries agricoles et
alimentaires. Récemment, au début des années 2000, la technologie des « piles à
combustible microbiennes » (PACMs) a émergé, offrant une solution combinée qui
permet la génération de courant électrique en consommant la matière organique
contenue dans des effluents et des déchets industriels ou urbains.

Les PACMs sont similaires à des piles à combustible classiques, mais ce sont
des microorganismes adhérés sur l’anode qui assurent la catalyse des réactions
d’oxydation de la matière organique.

La diversité des réactions anodiques que peuvent catalyser les microorganismes


ouvrent un vaste champ de combustibles. Les PACMs sont particulièrement étudiées
pour exploiter les effluents et les déchets industriels et urbains à forte concentration
organique. La réaction sur la cathode est le plus souvent la réduction de l’oxygène,
réalisée sur des électrodes classiques ou parfois également catalysée par des
microorganismes adhérés.

A ce jour, la faible efficacité des PACMs, de l’ordre de 1000 milliwatts de


puissance générée par mètre carré de surface d’électrode, reste un verrou majeur à leur
développement. De nombreux efforts d’amélioration ont été menés à la fois au niveau
fondamental et d’un point de vue pratique.

Page 1
Introduction générale
Au niveau fondamental, la plupart des études visent l’identification des
microorganismes électrochimiquement actifs et la compréhension des mécanismes de
transfert d’électrons.
D’un point de vue pratique, les recherches portent sur le choix des matériaux
d’électrode, de la membrane de séparation et le design des composants des piles.

Vu la variété des microorganismes découverts ces dernières années qui


s’avèrent capables de réaliser des électro-catalyses et vu la diversité des composés
organiques qui peuvent être utilisés comme combustibles, il semble que le répertoire
des PACMs est encore loin d’être cerné [1].

Les travaux présentés dans ce mémoire sont la synthèse des expériences menées
en vue de répondre aux objectifs précédemment mentionnés ; ils sont repartis en deux
chapitres :

-Le premier chapitre présente une étude bibliographique sur les piles à combustible
d’une façon générale et leurs principes de fonctionnement, les biofilms et leurs aspects
positifs et négatifs et enfin les biofilms électro actifs.

-Dans le deuxième chapitre, nous avons étudié la pile microbienne à plante ou on a


essayé de:
 Démontrer la possibilité de convertir l’énergie solaire en énergie électrique à
« »
partir la plante Lierre Scindapsus tout en décrivant le protocole opératoire
utilisé.
 Etudier le comportement « avec et sans plante de Lierre » avec les électrodes
en cuivre et en aluminium en testant deux qualité de sols (BESBES et HDJAR
DISS).
 Réinstauré le même protocole en mélangeant le sol de BSB avec le sable de
mer.
- Et enfin, le mémoire est clôturé par une conclusion générale.

Page 2
Introduction générale

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE :

[1] file:///C:/Users/star/Downloads/cercado.pdf

Page 3
Chapitre I:
Des piles à combustibles aux
biopiles
Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

I.1. INTRODUCTION

Le réchauffement climatique ainsi que la pollution environnementale sont des


phénomènes anthropiques dont les empreintes sont de plus en plus visibles et
marquées sur le fonctionnement de notre planète: augmentation de la température de
l’air, diminution de la couverture neigeuse, augmentation des inondations, des
sécheresses…ect.

Aujourd’hui presque tous les scientifiques s’accordent à imputer cette évolution


du climat aux gaz à effet de serre produits par l’activité humaine, le principal
responsable étant le gaz carbonique qui représente près de 70% des émissions.

Pour remédier à ce problème de nombreuses nations se sont engagées à réduire


de près de 20% leurs émissions de gaz à effet de serre et à développer le secteur des
énergies renouvelables [1].

Il est important de noter que pour répondre à nos besoins croissants en énergie
de la façon la plus durable possible, il est nécessaire de développer toutes les énergies
renouvelables et ce malgré leurs coûts élevés, leur répartition géographique non
uniforme sur le globe et le caractère aléatoire de leur production d’énergie.

La pile à combustible s’inscrit alors comme un élément clé du développement


des énergies renouvelables et qu’il soit décrit en détaille dans ce chapitre.

I .2.HISTORIQUE

Depuis des siècles, il a été prouvé que les cellules vivantes ont la capacité de
transformer de l’énergie chimique en énergie électrique. Luigi Galvani fut le premier,
en 1790, à constater que les pattes de grenouille ont la capacité de se crisper sous
l’action d’une excitation électrique. Le concept de pile à combustible a été découvert
en 1839. Puis, en 1911 Michael Cresse qui est un professeur en botanique découvert
que des microorganismes tels que les levures ou Escherichia coli peuvent produire un
courant électrique. Vingt ans plus tard l’observation a été confirmée grâce à Cohen qui

Page 5
Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

adéveloppédesbatteriesàcombustiblemicrobiennesetapuobtenirdestensionsjusqu’à 35V.
Le développement des biopiles à combustible est accentué dans les années 60, lorsque
la NASA s’est intéressée à la transformation des déchets organiques en électricité sur
les vols spatiaux. En 1963, les premières piles à combustible biologiques furent
commercialisées en tant que sources d’énergies dans les radios, signaux lumineux et
autres appareils enmer.

Récemment, un nouvel intérêt est né pour les piles à combustible microbiennes


grâce à la découverte du transfert direct d’électrons entre les bactéries et une électrode.
Ainsi, les piles à combustible microbiennes ne nécessitent plus l’ajout de médiateurs
électrochimiques qui rendaient le système plus coûteux, plus polluant et moins durable
dans le temps [2,3].

I .3. NOTION DE PILE A COMBUSTIBLE


Une pile à combustible est un système électrochimique qui convertit l’énergie
chimique en énergie électrique avec un dégagement de chaleur. Elle est composée de
deux électrodes :
Une anode et une cathode séparées par un électrolyte qui permet d’assurer une
étanchéité entre les deux électrodes et d’assurer le passage des ions en bloquant le
passage des électrons (Fig. I.1).
La pile est alimentée par deux gaz : O2 et H2 qui vont permettre la réaction
d’oxydoréduction selon les deux demi- réactions :
L’oxydation de l’hydrogène à l’anode :
H2 = 2H++2e ..................……………….................(Eq.I.1).
Réaction de réduction de l’oxygène à la cathode :
O2 + 4H+ + 4e- =2H2O ...................... ………….…...(Eq.I.2).
On obtient alors comme réaction finale :
H2+½O2 → H2O+électricité. ...................... ……….(Eq.I.3).

Page 6
Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles
Il existe plusieurs types de la pile à combustible et comme un exemple, le
principe de fonctionnement d’une pile à combustible d’hydrogéne est indiqué sur la
(Fig.I.1) [3 -6].

Fig.I.1. Schéma expliquant le principe de la pile à combustible à hydrogène [3]

L’oxydation de l’hydrogène à l’anode produit deux protons et deux électrons


(l’équation.I.1) .Ces derniers vont circuler de l’anode vers la cathode via le circuit
électrique avec une production d’électricité. En parallèle les protons sont transférés de
l’anode vers la cathode à travers la membrane échangeuses d’ions pour la réduction de
l’oxygène avec la consommation des électrons libérés au cour de la première demi-
réaction pour former l’eau (l’équation I.2), qui sera expulsée sous forme de vapeur.
Cette réaction est également exothermique.

Il existe six types de piles à combustibles (PAC) classiques et qui sont :


 Pile à combustible alcaline: AFC (Alkaline FuelCell).
 Pile à combustible à membrane échangeuse de proton: PEMFC (Proton
ExchangeMembrane FuelCell).

 Pile à combustible à méthanol direct: DMFC (Direct Methanol FuelCell).

Page 7
Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles
 Pile à combustible à acide phosphorique: PAFC (Phosphoric Acid FuelCell).

 Pile à combustible à carbonate fondu MCFC (Molten Carbonate FuelCell).


 Pile à combustible à oxyde solide : SOFC (Solide Oxide FuelCell).

Ces PACs se différencient par la nature de leur combustible, de leur électrolyte,


leur température de fonctionnement et leurs domaines d’application. On peut citer les
PEMFC comme exemple (entre 30°C et 100°C) alors que d’autres nécessitent des
températures très élevées comme les SOFC (entre 500°C et 1100°C)

A l’heure actuelle les PACs les plus développées sont les PEMFCs, les AFCs et
les DMFCs.

Les différents domaines d’application ainsi que les différentes gammes de


puissance des piles à combustible sont reportés dans le fig. I.1

Fig. I.2. Applications et avantages de différents types de piles à combustible [7].

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

I .4. LES AVANTAGE ET LES INCONVENIENTS DES PAC

Le rendement énergétique : les piles à combustible produisent un rendement


qui peut atteindre de 40% à 50% selon le fonctionnement du moteur, tandis qu’un
moteur:
*Thermique d’automobile a un rendement qui varie entre 25% et 30%.
*Écologique : la pile à combustible n’est pas polluante, elle n’émet pas de CO 2.
*Silencieuse : la pile à combustible n'émet aucun bruit, tandis que les moteurs font du
bruit et sont responsables de la pollution sonore dans les villes.
Les piles à combustible utilisent généralement l’hydrogène qui permet de stocker et
distribuer l’énergie tout en étant peu polluant.

Malheureusement, au delà de ces avantages, la pile à combustible possède aussi des


inconvénients :

Le prix : la pile à combustible utilise des matériaux très coûteux tels que
l'électrolyte de la pile, la membrane échangeuse d’ions et le catalyseur en platine.

Ces PACs qui utilisent le H2 en tant que combustible, ont besoin d’énergie pour
alimenter le compartiment anodique en hydrogène, c’est à dire que l’hydrogène ne
peut être exploité directement dans la nature. Pour pouvoir utiliser ce gaz noble, il faut
soit l’extraire d’hydrocarbures, soit le produire par électrolyse ou thermolyse de l’eau.
Il faut donc dépenser énormément d’énergie pour le former, peu importe la méthode
utilisée.

Elles sont aussi dangereuses ; le dihydrogène est très explosif et nécessite donc
des précautions lors de sa manipulation.

Les piles à combustible à membrane échangeuse de protons, sont celles qui


présentent le meilleur compromis en termes de température de fonctionnement (basse
température), d’utilisation de l’hydrogène comme combustible et de densité de
puissance élevée. Cela permet son application dans de nombreux domaines, comme
dans les transports par exemple [7].

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

I .5. NOTION DE PILE A COMBUSTIBLEMICROBIENNE

La pile à combustible microbiennes (PCM) est un dispositif électrochimique qui


permet de transformer directement en énergie électrique, l’énergie chimique contenue
dans des composés organiques ou inorganiques par une réaction d’oxydation
(généralement la réaction anodique) assurée par des microorganismes, le plus souvent
des bactéries (anode biologique) qualifiés d’exo-électrogènes. Ces bactéries sont
organisées en biofilm à la surface de l’anode qui représente un catalyseur électroactif
[8, 9, 4,5].
Les piles à combustible microbienne peuvent être complètement microbiennes
lorsque la catalyse des réactions aux deux électrodes se fait grâce à des
microorganismes (Fig .I.3-A) ou semi microbiennes dans le cas où la catalyse à la
cathode est réalisée par des catalyseurs minéraux (Fig .I.3-B).

Fig. I. 3 . Schémas de piles à combustible. A : totalement microbienne, B :


semimicrobienne [3].

I .6. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE LA PCM

Le principe est similaire aux piles à combustibles à la différence de “


l’utilisation de microorganismes comme catalyseurs.” Ceux-ci forment un biofilm à
l’anode (Fig.I.4), et oxydent les matières organiques grâce à une propriété intéressante
qui est celle de la respiration intracellulaire des microorganismes, processus leur
permettant de subvenir à leur besoins énergétiques.
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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

Pendant la métabolisation, les substrats sont oxydés, produisant ainsi des


électrons et des protons à l’intérieur de la bactérie. Ceux-ci sont par la suite éjectés de
la cellule par une multitude de réactions complexe (les réactions de la chaine
respiratoire) et transférés ensuite à la cathode le lieu de la réduction soit de manière
directe ou indirecte [5,2,3].

Fig.I.4. Schéma de fonctionnement d'une pile à combustible microbienne [3].

Le biofilm est l’agrégation de ces microorganismes sur la surface de l’anode,


qui dégrade le substrat. Les protons libérés dans l’effluent (les eaux usées dans ce cas)
se déplacent jusqu’à la cathode où ils sont consommés, pour produire de l’eau en
présence de dioxygène.

I.6.1 MECANISMES DE TRANSFERT

Les mécanismes de transfert des électrons entre les bactéries et les électrodesproposés
sont de trois types:

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

a) Le transfert direct:

Il a lieu par le contact physique de la membrane cellulaire bactérienne avec le


matériau de l’électrode. L’échange d’électrons est assuré par des complexes
transporteurs d’électrons liés à la membrane cellulaire tels que les cytochromes [10] .

b) Le transfert indirect:

Le transfert d’électrons a lieu grâce à des médiateurs exogènes comme le rouge


neutre[11] ou des médiateurs endogènes produits par les microorganismes eux-mêmes,
tel que les phenazines [12].

c) Le transfert grâce à des pili nommés « nanowires »:


Qui permettent aux cellules bactériennes d’atteindre à distance l’électrode ou
d’autres cellules bactériennes [13] .

I.6.2. LES CONSTITUANTS DES PILESMICROBIENNES

De façon générale les composants des piles microbiennes étudiés à échelle du


laboratoire sont :

 Les électrodes;
 une membrane échangeuse d’ions;
 un compartiment anodique contenant un anolyte;
 un compartiment cathodique contenant uncatholyte;
 une résistanceexterne.

I.6.2.1. Les électrodes

Les électrodes utilisées peuvent être sous forme de fil, de grille, de feuille, de
plaque, d’éponge, de feutre, de barreau, de tube ou de granules. Les matériaux
rencontrés dans les piles microbiennes sont le carbone et le graphite, l’acier
inoxydable, le platine et le carbone vitreux réticulé. L’objectif est d’avoir une aire
d’électrode la plus grandepossible.

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

a) Les matériauxd’anode

Les matériaux d’électrodes utilisés à l’anode doivent être biocompatibles et


chimiquement stables dans l’électrolyte [14]. Bien que leur résistivité au transfert
d’électrons soit près de 1000 fois supérieure à celle des métaux, ce sont les matériaux à
base de carbone disponibles sous forme de plaques, barres, granules ou encore sous
forme de matériaux fibreux (feutre, tissu, papier, fibre, mousse) qui sont les plus
fréquemment utilisés comme anodes [15]. En effet, ils sont non seulement stables dans
les cultures microbiennes, peu chers, faciles à utiliser, mais ils possèdent en outre de
grandes surfaces actives qui permettent d’obtenir de meilleurs rendements pour les
piles [14 ,16] .
La morphologie complexe des matériaux rend les surfaces spécifiques
difficiles à évaluer. Les densités de courant sont donc exprimées le plus souvent par
rapport à leur surface projetée. Il a été démontré que la modification de la surface des
anodes à base de carbone avec des polymères organiques conducteurs (la polyaniline
étant le plus fréquemment utilisé) permet d’augmenter les densités de courant. [17 ].Ils
ont montré que des nanotubes de carbones modifiés avec de la polyaniline permettent
d’obtenir une puissance de 42 mW/m2 avec des cultures pures d’Escherichia coli [17 ]
. alors que les études précédentes n’offraient que des puissances beaucoup plus faibles.
Lorsque ces nanotubes de carbone sont de plus dopés par du TiO2 (matériau organique
mésoporeux dont les pores ont une distribution uniforme), la surface spécifique de
l’électrode est augmentée et la densité de puissance de la pile passe à 1495 mW/m 2
dans les mêmes conditions expérimentales [18].
Parmi les matériaux cités ci-dessus, certains semblent toutefois moins adéquats pour
une mise en œuvre dans une PACM à cause de leur manque implicite de durabilité
(papiers de carbone) ou de leur coût (barres de graphite), le prix des matériaux étant un
facteur clé pour une application prospère à grande échelle[19].

b) Les matériaux decathode

L’efficacité des réactions à la cathode dépend de la concentration de l’accepteur


d’électrons, de la disponibilité des protons qui proviennent de l’anode, de la

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

performance du catalyseur et de la structure de l’électrode. Comme avec les anodes,


les matériaux à base de carbone et graphite sont les plus utilisées comme cathodes,
mais ils doivent être enrichis de métaux nobles nécessaires à la catalyse de la
réactionélectrochimique.

I.6.2.2. LE SEPARATEUR, LA MEMBRANE ECHANGEUSED’IONS

Les séparateurs sont utilisés afin d’éviter le mélange entre anolyte et catholyte
lorsqu’ils sont différents et que les produits de réaction d’une électrode n’arrivent au
voisinage de l’autre. Les membranes échangeuses de protons des fournisseurs Nafion®
et Ultrex® comptent parmi les plus utilisées pour les piles microbiennes.

Dans le cas des PACMs avec cathode à air (Fig.I.1), une membrane
spécifique doit être utilisée comme séparateur entre l’anode et la cathode. Elle doit être
non conductrice, avoir une forte perméabilité aux ions et une faible perméabilité à
l’oxygène. Les protons doivent facilement la traverser et elle doit limiter la diffusion
de l’oxygène vers l’anode sans trop affecter la résistance interne de la pile[20].

Dans la plupart des PACMs, le transfert ionique entre anode et cathode est
un phénomène limitant. En effet, pendant que les électrons se déplacent rapidement de
l’anode vers la cathode par conduction électronique dans le circuit externe, les ions
sont plus lents à équilibrer les charges par migration dans l’électrolyte. Ce transfert
ionique est la cause majeure de la résistance interne. De plus, le transfert lent des
protons, qui sont en faible concentration aux pH proches de la neutralité, crée des
gradients de pH aux électrodes qui affectent les vitesses de réactions. L’accumulation
des protons à l’anode provoque une acidification locale qui ralentit l’activité
microbienne d’oxydation. Inversement, la faible disponibilité des protons au voisinage
de la cathode réduit la vitesse de la réaction cathodique. L’utilisation de membranes
échangeuse de protons (le plus souvent la membrane Nafion®) par analogie avec les
piles à combustible chimiques constitue une barrière supplémentaire. L’utilisation de
membrane échangeuse d’anions s’est révélée plus judicieuse[21].

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

I.6.2.3. Les substrats

 Anolyte : L’anolyte dans les piles microbiennes est composé par un solvant,
habituellement de l’eau, un sel comme électrolyte de base et un système tampon
qui stabilise le pH. Des composés carbonés et nitrés nécessaires aux fonctions
microbiennes sont souvent ajoutés. Les anolytes bien contrôlés utilisés en
laboratoire peuvent être substitués par des effluents domestiques ou industriels
selon les objectifs de la recherche [22].

 Catholyte : Les biocathodes sont moins fréquentes que les bioanodes. Lorsque
des micro-organismes sont utilisés, les composants du catholyte sont similaires
à ceux de l’anolyte pour assurer les conditions d’un environnement biologique.
Souvent les cathodes utilisent la réduction de l’oxygène gazeux contenu dans
l’air en utilisant des cathodes dites « respirantes ». Dans d’autre cas le catholyte
contient un oxydant qui est consommé par la pile, le plus répandu étant
l’hexacyanoferrate [22].

A l’anode des PACMs, plusieurs substrats ont déjà été testés mais l’acétate est le plus
souvent utilisé comme combustible modèle car il est rapidement biodégradable [23], et non
fermentescible. Il n’est donc pas consommé par d’autres voies métaboliques que la
respiration de l’anode [24,25,26].
A la cathode, les substrats généralement utilisés hormis l’oxygène sont les sulfates et
les nitrates.

I.6.3. LES AVANTAGES DE LA PILE A COMBUSTIBLEMICROBIENNE

Les piles à combustible microbiennes ont plusieurs avantages :

Un système plus économique et moins coûteux car les microorganismes contenus dans
l’inoculum remplacent les catalyseurs minéraux aux électrodes souvent relativement chers.
Le rendement de conversion de l’énergie chimique contenue dans le substrat en
électricité peut être élevé.

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

Les réactions aux électrodes ont lieu à température ambiante.


La cathode pouvant être passivement aérée dans le cas des piles à oxygène, cette
technologie ne nécessite pas d’apport d’énergie pour l’aération [3].

I.7. LES BIOFILMS

Au cours des vingt dernières années, les microbiologistes ont pris conscience
que le mode de croissance bactérienne utilisé en laboratoire n’était pas le reflet de la
réalité. Les études étaient principalement faites avec des bactéries en suspension,
bactéries dites planctoniques, alors que les bactéries, dans leur environnement naturel,
sont organisées en biofilm.

Les micro-organismes vivent généralement au sein de communautés


microbiennes organisées sur des surfaces ou à des interfaces appelées biofilms. Il a été
montré que plus de 99% des bactéries se développent en biofilms sur une grande
variété de surfaces telles que les métaux, les plastiques, les tissus vivants (tissus
humains, feuilles, racines des végétaux…) et les surfaces minérales (pierres,
bétons…)[27]. Tous les systèmes dans lesquels l’eau est en contact avec une surface
solide sont susceptibles de servir de support à la formation de biofilms[28].

Les biofilms sont des films biologiques constitués de bactéries adhérées sur une
surface, qui produisent une matrice d’exopolymères. Les techniques actuelles
d’analyses locales ont permis de découvrir la structure complexe des biofilms. Ces
techniques peuvent fournir des informations de nature physique, chimique et
biochimique ou biologique. Nous citerons, par exemple, la microscopie confocale
laser, la microscopie à balayage électronique, le microscope à force atomique, la
cytométrie de flux, les sondes FISH (Fluorescence In Situ Hybridization)…etc.

Les biofilms sont présents partout. Toutes les installations industrielles


possédant une certaine humidité sont exposées à la formation de biofilms. Tout
équipement non stérilisé abrite des micro-organismes qui peuvent démarrer un
processus de colonisation entre deux procédures de nettoyage-désinfection.

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

Un biofilm peut se mettre en place en quelques heures, et permettre ainsi aux


bactéries qui le constituent, de devenir résistantes aux agents extérieurs.

Un biofilm est constitué d’environ 15% en volume de cellules microbiennes


contenues dans 85% d’une matrice d’exopolymères hydratée. Cette matrice est
responsable des propriétés physiques et physico-chimiques du biofilm [29].

La technologie des piles à combustible microbiennes fait intervenir des


microorganismes qui forment des biofilms électrocatalytiques à la surface des
électrodes. Il est donc utile de rappeler quelques notions de base sur les biofilms.

I.7.1. FORMATION ET DEVELOPPEMENT DUBIOFILM

La formation et le developpement des biofilms chez les bactéries se déroulent en cinq


étapes successives et sont influencés par trois critères selon Jean Valcarcel[3] (Fig.I.5):

Le phénotype et le métabolisme bactérien.


Le type et l’état de surface.
L’environnement physico-chimique et biologique.

Fig. I.5. Les cinq étapes de maturation d’un biofilm. 1 : attachement initial. 2 :
attachement irréversible. 3 : colonisation. 4 : maturation. 5 : dispersion. Les
photomicrographies sont celles d'un biofilm de P. aeruginosa en développement.

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

I.7.1.1. Attachement initial:


Durant les phases préliminaires de transport et d’adhésion, les bactéries, en
forme planctonique, se déplacent sous l’effet de l’hydrodynamique ou par nage
dirigée, grâce à leurs appendices de mobilité appelées « flagelles ». Pour adhérer à une
surface. Les liaisons mises en jeu à ce stade sont non covalentes donc fragiles. Cette
adhésion primaire des bactéries peut donc être réversible[3].
I.7.1.2. Attachement irréversible:
Sous-entend l’installation des microorganismes sur la surface d’adhésion. Les
bactéries sécrètent des polysaccharides et des protéines possédant des propriétés
adhésives. L’adhésion devient irréversible avec la production de ces macromolécules
appelées glycocalyx ou glycolemmes et la formation de nombreuses liaisons de faible
énergie de nature ioniques, hydrophobes ou hydrogènes entre les bactéries et le
substrat[3].

I.7.1.3. La colonisation:
A cette étape, les microorganismes se divisent pour former des micro-colonies
qui vont recouvrir toute ou une partie de la surface. Le taux de recouvrement dépend
de la nature et des propriétés de la surface d’adhésion ainsi que de la nature des
bactéries. Les bactéries adhérées produisent des exo-polymères qui forment la matrice
du biofilm, favorisant son maintien et saplasticité[3].
I.7.1.4. La maturation:
La maturation, résultat de la formation des canaux qui permettent la circulation
des nutriments et de l’oxygène dans les régions profondes du biofilm, ainsi que
l’évacuation des produits issus de l’activité métabolique. À cette étape, le biofilm
s’étend et s’épaissit jusqu’à former une structure macroscopique tridimensionnelle [3].

I.7.1.5. La dispersion du biofilm:


Cette étape est liée à un retour vers l'état planctonique dû au vieillissement, à
des carences ou à des stress liés à l’environnement (manques des nutriments ou des
accepteurs d’électrons, modification de pH, l’application des forces physiques sur le
biofilm). Les bactéries ainsi libérées vont pouvoir coloniser de nouvellessurfaces[3].

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

I.7.2. les aspects négatifs /positive des biofilms:

I.7.2.1. les aspects négatifs des biofilms:


Les biofilms peuvent provoquer divers problèmes dans de nombreux secteurs
industriels ou dans le domaine de la santé. Ils sont, par exemple, à l’origine de
dégradations de matériaux (corrosion) ou de graves problèmes sanitaires [27 ,30 ].

Concernant les problèmes de santé, il a été montré que les biofilms sont à
l’origine de 60% des infections chez l’Homme[31].

Le développement des biofilms sur le matériel médical (seringues, cathéters,


prothèses, implants...) ou sur les tissus corporels (yeux, oreilles, dents, poumons, os...)
est le responsable direct de ces problèmes dans le domaine médical [32]. La bactérie la
plus étudiée dans ce domaine est Pseudomonas aeruginosa. L’organisation de ce type
de bactéries en biofilm est à l’origine des infections pulmonaires chroniques chez les
patients atteints de mucoviscidose[33].
Les biofilms posent également des problèmes dans de nombreux secteurs
industriels. Dans l’industrie pétrolière par exemple, la colonisation des systèmes
d’injection d’eau peut entraîner une acidification du pétrole qui rend ce dernier
inutilisable. Lorsque le développement des biofilms s’effectue dans les canalisations
d’eau potable, il présente également un problème majeur car l’ajout de chlore ne
permet pas d’éliminer totalement les bactéries fixées sur la surface.
Les biofilms sont aussi capables d’induire des problèmes dans le milieu marin.
Des problèmes de corrosion directe ou indirecte de différents matériaux. Notons la
formation de biofilms sur les coques des navires, appelé phénomène de « biofouling »
(ou « biocolmatation »), qui conduit à une augmentation significative du poids et qui
peut provoquer une augmentation des forces de frottement, d’où une diminution de la
vitesse des bateaux[34].
Cela entraine des surcoûts énergétiques importants qui se traduisent par une
surconsommation de carburant et ainsi des pertes économiques importantes et des
problèmes environnementaux résultants des émissions de CO2 par exemple.

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Chapitre I :Des piles à combustibles aux biopiles

L’industrie agro-alimentaire n’est pas épargnée par les problèmes induits par les
biofilms contaminant des produits dans divers secteurs tels que les laiteries, les
sucreries, les brasseries, etc. En gros, tout équipement non stérilisé abrite des micro-
organismes qui peuvent s’organiser en biofilms en quelques heures dans des
conditions favorables, permettant ainsi aux bactéries de devenir résistantes aux agents
extérieurs grâce à la protection physique apportée par cetteorganisation.

Lutter contre le développement des biofilms est un enjeu important dans les
différents domaines médicals ou industriels. Leur élimination nécessite souvent la
mise en jeu de composés nocifs qui polluent les sols et l’eau. Cependant les biofilms
peuvent aussi jouer des rôles positifs dans plusieursdomaines.

I.7.2.2. Les aspects positifs des biofilms:

Les biofilms jouent un rôle essentiel dans de nombreux processus : ils


contribuent à la production et à la dégradation de la matière organique, au recyclage de
l’azote, du soufre et de nombreux métaux. Dans le cas de la bio-minéralisation, l’eau
accumulée dans les nappes souterraines et lors de son passage dans les sous-sols, subit
une épuration naturelle par l’action des biofilms qui permettent la fixation de l’azote et
du carbone [35]. Dans le cas de la bio-rémédiation, les biofilms servent au traitement
des déchets en transformant les matières organiques et inorganiques toxiques ou
indésirables en sous-produits bénins [36].
On peut citer comme exemple, la réduction ou l’oxydation des contaminants de
l’eau. Ainsi, les nitrates et nitrites peuvent être réduits biologiquement en azote, aussi
le perchlorate en eau et chlore et les solvants chlorés en éthylène et chlore. Les
biofilms sont aussi utilisés pour la biolixiviation des minerais pour mobiliser les
métaux lourds d’un sol ou d’un déchet. Dans le secteur de l’industrie agroalimentaire,
les biofilms sont utilisés pour différents raisons, par exemple, les bactéries lactiques
interviennent dans la fabrication de fromages, du vin et desyaourts.
Un des meilleurs exemples pour mettre en évidence l’effet bénéfique des
biofilms est leur utilisation dans le domaine du traitement des eaux usées
quis’effectuegrâceàl’utilisationdebiofilmsélectroactifs(EA),quiontlacapacitéde

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transférer des électrons, issus de l’oxydation des matières organiques, à une surface
d’électrode solide (anode) permettant ainsi la production de « bio-électricité ».

I.7.3. Les biofilms électro-actifs (EA):

La découverte de la capacité de certains biofilms à échanger des électrons avec


les surfaces conductrices sur lesquelles ils se développent, a ouvert de nouvelles
perspectives technologiques pour la catalyse aux électrodes des piles à combustible.
En principe, la procédure de formation d’un biofilm électroactif est très simple:
une électrode inerte, le plus souvent en graphite ou carbone est immergée dans une
solution anoxique contenant un substrat, souvent de l’acétate, et inoculée par un
échantillon de milieu possédant une flore microbienne riche, par exemple des boues
activées. L’électrode est polarisée à un potentiel constant ou simplement reliée à une
cathode au-travers d’une connexion électrique.
On observe ainsi la formation d’un consortium de micro-organismes capables
d’utiliser l’électrode comme accepteur d’électrons c’est-à-dire de véritablement
«respirer» une électrode [37].
Au début de la formation du biofilm, l’activité électrocatalytique augmente avec
le temps en corrélation avec l’augmentation de la densité des cellules à la surface de
l’électrode et/ou du fait de l’amélioration des capacités individuelles de transfert
d’électrons de chaque cellule [38]

I.8. CONCLUSION
Parmi les sources d’énergie renouvelables aux quelle les scientifiques se sont
intéressés récemment, la génération d’électricité par des microorganismes due à
l’oxydation de toutes sortes de matière organique par des biofilms électro-active. Cette
nouvelle technologie a pour objectifs le développement de réacteurs biologiques qui
génèrent de l’électricité et qui sont souvent appelés « piles à combustible
microbiennes».

Dans ce chapitre, nous sommes intéressés à une synthèse bibliographique sur la


construction, fonctionnement et domaines d’application des piles à combustible.
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CHAPITRE II

Production d’électricité verte


via la plante
‘Lierre Scindapsus ’
CHAPITRE IIProdUCtion d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

II .1 INTRODUCTION

La disponibilité des hydrocarbures est particulièrement réduite durant les


dernières années et leur extraction nécessite des technologies très avancées, onéreuses,
polluantes et parfois dévastatrices sur l’environnement. Le besoin de diminuer notre
dépendance aux énergies fossiles et faire appel aux énergies alternatives s’est fait de
plus en plus pressant [1].
Pour cela, plusieurs sources d’énergie renouvelables et durables ont été
introduites dans le marché au cours du siècle dernier, dont est une nouvelle
technologie de l’énergie de la biomasse, à partir de l’énergie solaire est basée sur les
principes de l’activité biologique du sol, de plantes vivantes et de microorganismes : «
La pile à combustible microbienne à plante (P-MFC) [2].

Dans les systèmes P-MFC, l’énergie solaire est transformée en énergie électrique par
oxydation des rhizodépôts catalysés par des bactéries rhizosphériques électro-actives
[2].

Les racines des plantes libèrent au niveau de la rhizosphère différents types de


composés organiques à savoir: les exsudats (sucres, acide organique, etc.…),
excrétions (Hydrates de carbone polymériques et enzymes), lysats (cellules mortes) et
gaz (éthylène et CO2) par le processus de rhizodéposition[3].

Les microorganismes de la rhizosphère sont responsables de l’oxydo-réduction


de la matière organique ainsi secrétée libérant des électrons (e -), qui peuvent être mis
en valeur dans un circuit électrique afin de générer de l’électricité dite biologique.
Pour cela, une anode est utilisée dans le milieu rhizosphérique afin d’assurer les
réactions d’oxydation de la matière organique, connectée à une cathode placée en
surface. Les e- et les H+ sont captés par l’anode, et migrent vers la cathode [1,2].

Page 26
CHAPITRE IIProdUCtion d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

La pile microbienne à plantes, se révèle non polluante, discrète et durable,


fonctionnant avec une grande variété de plantes, pouvant être installée sur des toits
plats, ou dans des zones humides exploitées par l’agriculture [2].

Lors de plusieurs tests et travaux scientifiques, la production pouvait atteindre


0,4 watt par mètre carré (W/m²) de plantes en cours de croissance, soit plus que le
courant généré par diverses autres piles microbiennes exploitant la fermentation de la
biomasse. Des chercheurs estiment que d’ici quelques années, la productivité du
système pourrait atteindre 3,2 W/m², et des habitations pourraient être alimentées par
des plantes cultivées sur les toits, dont un toit plat de 100 m² pourrait fournir
suffisamment d’électricité à l’année pour alimenter une habitation (soit en moyenne
2.500 kWh/an) [1, 2,4].

C’est dans cette optique que s’inscrit notre travail du projet de fin d’étude, à
savoir l’étude de la possibilité de générer de la bioélectricité à partir de l’énergie
solaire et de la biomasse, sur les principes de l’activité biologique du sol en utilisant
une plante vivante nommée « Lierre Scindapsus » et en variant quelques paramètres
pour obtenir de meilleurs rendements enbioélectricité.

Il faut signaler ici que ce travail est une suite des travaux déjà lancé l’année
passé par les étudiantes Idres Tiziri , Ilhem Bahloul et Imen Bourmiss [5,6] dont
l’objectif principal est d’améliorer le circuit électrique proposé en testant d’autres
électrodes.

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CHAPITRE IIProdUCtion d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

II.2 MATERIELS ET METHODES

II .2.1 EXPLICATION DE PHENOMENE

Le phénomène de la pile à combustible microbienne a pour objectif la


production de l’énergie en présence des plantes vivantes et bactéries.

Les plantes ont recours à la photosynthèse pour fabriquer des sucres à partir
d'eau, de gaz carbonique (CO2) et de lumière. Or, 40 à 70 % de ces sucres ne sont pas
utilisés par ces organismes. Ils sont donc rejetés dans l'environnement par
les racines, pour le plus grand plaisir des bactéries du sol. Celles-ci dégradent ces
composés pour se fournir enénergie.

L’énergie libérée est sous forme d’électrons qui sont captés par l’anode
introduite au niveau des racines (la rhizosphère). Ils sont transférés par la suite à la
cathode qui se trouve à la surface du sol, ce transfert permettrait de générer de
l’électricité.

II .2.2 ELECTRODES UTILISEES

Au cours de ce travail, nous avons utilisé deux types de matériaux : le cuivre et


l’aluminium. L’anode est placée horizontalement au niveau des racines de la plante et
une cathode en surface du sol, ceci se fait sans l’utilisation de membrane spécifique.

 Le cuivre:

Est l’élément chimique de numéro atomique 29, de symbole Cu. Le corpssimple


du cuivre est un métal de couleur rouge dorée. C'est un très bon conducteur de
l'électricité, comme l'argent et l'or, qui lui sont très proches. Le cuivre peut former des
ions positifs[7].

 L’aluminium:
C'est le métal le plus abondant de l'écorce terrestre et le troisième élément le
Page 28
CHAPITRE IIProdUCtion d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

plus abondant après l'oxygène et le silicium. Il est également un conducteur de


l’électricité (et de chaleur) efficace et est souvent utilisé pour tout ce qui concerne
l’évacuation de l’airchaud.

L’aluminium génère naturellement une couche d’oxyde qui le protège de la


corrosion. Il est défini par l’élément chimique numéro 13 (Al) qui est malléable,
argenté, peu altérable à l'air et peu dense [8].

II .2.3 PRESENTATION DE LA PLANTE UTILISEE :

Fig. II.1 Vue générale de la plante Lierre Scindapsus

Famille : Araliacées
Type : grimpante vivace persistante
Origine : Europe
Couleur de la fleur : jaune verdâtre
Semis : non
Bouture : oui
Plantation :toute l'année
Floraison : automne
Hauteur : jusqu'à 20m

Page 29
CHAPITRE IIProdUCtion d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

Le choix de cette plante est basé sur sa capacité à tolérer un arrosage fréquent,
afin de maintenir un milieu aqueux et facilité de ce fait, l’échange d’électrolyte et le
transfert ionique [6].

II.2.4 ETAPES A SUIVRE

La pile microbienne à plante a été conçue au Laboratoire de Génie de


l’environnement à l’Université de Badji-Mokhtar –Annaba, en appliquant les étapes
qui suivent:

1. Prélèvement de la terre de deux communes différentes : BESBES et HDJAR DIS

(a) (b)

Fig.II.2 Photos du sol de (a)Besbes et (b) Hdjar Diss

2. Le criblage des échantillons a été réalisé à l’aide d’un tamis de 1,5mm.

3. Peser 1 ,4 Kg de la terre pour chaque sol à l’aide d’une balance analytique et

remplir les 4 pots en PVC (2 pots pour chaque terre).

4. Avant de placer la terre dans les pots, il faut installer les anodes et les cathodes de
la manière suivante:

- Pots N°1 et 3 : la cathode est un tube en aluminium en contact avec l’air et l’anode est
composé d’un fil électrique soudé sur une plaque enaluminium.

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CHAPITRE IIProdUCtion d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

(a) (b)

Fig. II.3 Image de (a)Cathode en Aluminium, et (b)Anode en Aluminium

Pots N°2 et 4 : Un tube en cuivre représente la cathode et l’anode est composé d’un
fil électrique soudé sur une plaque encuivre.

(a) (b)

Fig. II.4 Image de (a) Cathode en Cuivre, et (b) Anode en Cuivre.

- Il faut bien nettoyer et humidifier les électrodes avant de les mettre dans les pots.

Fig. II.5 Nettoyage des électrodes avant l’utilisation.

5- Il faut s’assurer que les plaques sont bien placées dans les fonds des pots.

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

Cathode

Anode

Fil électrique

Fig. II.6 Préparation d’une pile microbienne à plante

6- Dans les pots N°1et N°2, on plante deux plantes Lierre à condition que les
racines soient en contact avec les plaques et ou ajoute juste après le sol.

7- Dans les pots N°3 et N°4, on met que de le sol (sansplante).

Fig. II.7 Montage des piles microbiennes à plante

8- L’arrosage se fait une fois par semaine à 8h du matin avec volume de 350ml
pendant 6h à la lumière du jour [5].

9- Le Prélèvement des valeurs se fait trois fois par jour (9h -11h et 14h) pendant
10jours.

10- Les mesures sont faites à l’aide d’un multimètre de marque elix Belgium RE 93A.

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

FigII.8 Multimètre elix Belgium RE 93A

II .3 RESULTATS ET DISCUSSION

II.3.1 ELECTRODE EN ALUMINIUM

II .3.1.1 Test de Faisabilité (Sol deBSB)

La faisabilité de la production de la tension et du courant via la pile


microbienne à plante est mise en évidence en comparant la production du courant et de
la tension en présence et en absence de la plante Lierre Scindapsus pendant 10jours.

Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau II.1 et représentés sur la
figure II.9.

Page 36
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’
Tableau II.1 Test de faisabilité avec et sans plante

Plante Avec plante Sans plante Avec plante Sans plante

Temps Intensité du Intensité du Tension du Tension du


courant (A) courant (A) courant(mV) courant (mV)
Jour 1 25 14 324 56
Jour 2 22 11 493 88
Jour 3 24 09 474 59
Jour 4 20 09 545 99
Jour 5 18 05 537 60
Jour 6 19 09 486 106
Jour 7 19 10 479 112
Jour 8 19 08 520 124
Jour 9 21 10 542 120
Jour 10 27 09 521 95

0.03

(a)
Intensité du courant (mA)

0.025

0.02 Avec plante


Sans plante
0.015

0.01

0.005

0
0 2 4 6 8 10 12
Temps (jours)

Page 37
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

0.6
(b)
Tension du courant (v)

0.5

0.4 avec plante

0.3

sans plante
0.2

0.1

0
0 2 4 6 8 10 12

Temps (jours)

Fig. II. 9 Évolution de (a) l’intensité (b) la Tension du courant produit en fonction du
temps

D’après la figure II 9.(a), On remarque que l’intensité du courant de la plante


diminue pendant les cinq premiers jours, puis elle augmente progressivement avec le
temps, cela peut être expliqué par le faite que la plante a besoin d’un temps nécessaire
pour que les microorganismes se développent autour de sa racine et commence à
s’adapter à leur nouveau milieu.

En plus, l’intensité du courant mesuré en l’absence de la plante « Lierre


Scindapsus », est faible par rapport à celle produite en sa présence. Cela, on peut
l’expliquer par l’activité microbienne rhizosphérique sur la matière organique présente
dans le sol autour desracines.

La figure 9 .II (b) présente l’évolution de la tension produite en présence et en


absence de la plante Lierre Scindapsus. On a constaté que les valeurs de la tension sont
plus élevées en présence de plante, ce qui montre que la plante est le seul responsable
d'un phénomène qui soit capable de générer une tension, c'est laphotosynthèse.
Page 37
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

En effet, l’absence de racines implique l’absence de matière organique qui se


produit au niveau de la rhizosphère et ceci affecte la production d’énergie électrique.

Il faut aussi signaler que durant cette période, les conditions climatiques ont été
perturbés (ensoleillement changé), ce qui influe sur les valeurs de la tension du courant
produit et qui sont plus ou moins stables.

II.3.1.2 Test de faisabilité (Sol deHD)

Dans ce travail, On compare la production de la tensionet du courant en


présence de la plante Lierre implanté dans le sol de HDJAR DISS pendant 10 jours.

Les résultats sont récapitulés dans le tableau II.2 et même représentés sur la
figure II. 10.

Tableau II.2. Évolution de la tension et de l’intensité du courant avec et sans plante.

Plante Avec plante Sans plante Avec plante Sans plante

Tension du Tension du Intensité du Intensité du


Temps courant(mV) courant (mV) courant (A) courant (A)
Jour 1 124 073 3 2

Jour 2 264 054 4 3

Jour 3 315 066 6 2

Jour 4 345 123 5 2

Jour 5 364 083 7 3

Jour 6 376 100 6 3

Jour 7 423 140 9 5

Jour 8 443 149 10 5

Jour 9 466 122 11 6

Jour 10 475 148 15 9

Page 38
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

0.5
0.45
(a)
Tension du courant (v) 0.4 Avec plante
0.35
Sans plante
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 2 4 6 8 10 12
Temps (jours)

0.016
Intensitée du courant (mA)

0.014
(b)
0.012 avecplante
0.01 sansplante
0.008

0.006

0.004

0.002

0
0 2 4 6 8 10 12
Temps (jours)

Fig. II. 10 Évolution de (a) la Tension (b) l’intensité du courant produit en fonction du
temps

D’après la figure II.10, on peut tirer les observations et les commentaires suivants :
 Une forte augmentation de la tension atteignant 475 mV est notée, ce qui peut
s’expliquer par la formation du biofilm électro-actif sur la surface de l’anode et

Page 39
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

la fabrication des enzymes nécessaires pour le transfert des électrons hors la


cellule bactérienne [9].
 Un sol dépourvu de la plante implique l’absence des racines et représente de
ce fait une activité microbienne très faible d’où une tension et intensité de
courant produites faibles.
 Dans les premier jours de production, le courant est très faible car le biofilm
est au stade de développement, à partir du 6ème jour le courant augmente
progressivement.

II.3.1.3 Comparaison de l’électrogénécité de la plante dans les deux sols

Afin de mieux comparer la qualité du sol, on a rassemblé l’évolution de la


tension du courant du sol de BESBES et de HDJAR DISS dans la figure II. 11(a) et
l’évolution de l’intensité du courant produit des les deux sols dans la figure II. 11(b).

0.6
(a)
0.5
Tension du courant (v)

0.4
Sol BSB
Sol HD
0.3

0.2

0.1

Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5 Jour 6 Jour 7 Jour 8 Jour 9 Jour10

Temps(jours)

Page 40
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

0.03

Intensité du courant (mA) 0.025 (b)


SOL BSB
0.02

0.015 SOL HD

0.01

0.005

Jour 1Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour
2 3 4 5 6 7 8 9 10

Temps (jours)

Fig. II. 11 Comparaison des (a) Tensions (b) Intensités du courant des deux sols

D’après les courbes ci-dessus, on remarque que le meilleur courant produit est
celui obtenu lorsqu’on a utilisé le sol de BESBES, cela est certainement dû à la qualité
du sol (pH, composition, structure microbienne...).
D’une manière générale, le sol représente un substrat contenant des
microorganismes aérobies et anaérobies, les bactéries aérobies réduisent l'oxygène et
facilitent aux bactéries anaérobies le transfert des électrons vers l’anode [10].

Les plantes fournissent continuellement de la matière organique dans le sol tout


au long de leur vie végétale, augmentant ainsi le nombre de bactéries rhizosphèriques
d’après plusieurs études, les exsudats de racines végétales, tels que les glucides, les
acides carboxyliques et les acides aminés..., sont utilisés comme sources de carbone et
d'énergie par les microorganismes rhizosphériques, influençant ainsi de manière
significative la structure microbienne de la rhizosphère [11-12].

II.3.2 ELECTRODE EN CUIVRE

Dans cette partie du travail, nous avons gardé les mêmes conditions utilisées
auparavant sauf qu’on a procédé à changer le matériau des électrodes ou l’on a utilisé
le cuivre soit pour l’anode ou la cathode.

Page 41
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

II.3.2.1 Faisabilité de la production d’électricité (Sol deBESBES)

La faisabilité de la production d’électricité a été mise en évidence à travers


l’observation et l’étude de l’évolution de la tension du courant en fonction du temps en
présence de la plante Lierre Scindapsus ». Partant du même principe et d’une manière
similaire nous avons suivi s’il y avait de tension mesurable en absence de cette plante.

Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau II.3 et illustrés sur la figureII.12.

Tableau II.3. Etude de la cinétique électrochimique avec et sans plante

Plante Avec plante Sans plante Avec plante Sans plante

Tension du Tension du Intensité du Intensité du


Temps courant (mV) courant (mV) courant (A) courant (A)
Jour 1 09 01 10 1

Jour 2 14 06 31 1

Jour 3 20 05 16 1

Jour 4 30 07 20 1

Jour 5 39 07 28 1

Jour 6 62 08 27 1

Jour 7 80 16 44 1

Jour 8 85 14 64 1

Jour 9 88 11 69 1

Jour 10 100 06 88 1

Page 42
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

0.12
Tension du courant (v)
0.1 (a)
0.08
avec plante
0.06 sans plante
0.04

0.02

0
0 2 4 6 8 10 12

Temps (jours)

0.1
Intensité du courant (mA)

0.09
0.08
avec plante
0.07
0.06
0.05 sans plante
0.04
0.03
0.02
0.01
0
0 2 4 6 8 10 12
Temps (jours)

Fig. II. 12Evolution de la (a) Tensions (b) Intensités du courant en fonction du temps avec
et sansplante.

Page 43
CHAPITRE IIProdUCtion d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

D’après les résultats obtenus, on peut tirer les commentaires suivants :

 L’activité électrogénique est démontrée à travers la production de 100mV en présence


de la plante et on a enregistré 6 mV sans plante, cela est probablement dû aux produits de
la photosynthèse déchargés au niveau des racines de Lierre Scindapsus, stimulant l’activité
des microorganismes rhizosphériques et ainsi de l’activitéélectrogénique.

 Les valeurs de la tension étaient plus élevées en présence de la plante en les


comparants au témoin sansplante.

 Le courant produit par la plante était faible, puis il augmente progressivement avec le
temps jusqu'à ce qu’il atteigne une grande valeur égale à 88 A, cela pourrait s'expliquer
par le temps nécessaire aux microorganismes pour se développer autour des racines et à la
surface del’anode.

 Le courant produit par la plante a diminué du troisième au sixième jour en raison du


changement climatique (manque de lumière (ensoleillement)), ce qui confirme que la
photosynthèse est un paramètre clé dans la production d’énergie à partir d’uneplante.

 Les intensités de courant enregistrées en absence de la plante étaient très faibles et plus
ou moins constantes, elles avoisinent1A.

II.3.2.2 Faisabilité de la production d’électricité (Sol deHD)

Les résultats enregistrés lorsqu’on a utilisé le sol de HDJAR DISS avec un


circuit électrique à base de cuivre, sont représentés comme suit :

Page 43
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

Tableau II.4. Etude de la cinétique électrochimique avec et sans plante.

Plante Avec plante Sans plante Avec plante Sans plante

Tension du Tension du Intensité du Intensité du


Temps courant (mV) courant (mV) courant (A) courant (A)
Jour 1 08 03 08 02
Jour 2 11 05 07 03
Jour 3 18 08 12 01
Jour 4 29 10 10 02
Jour 5 37 18 14 04
Jour 6 50 21 17 03
Jour 7 74 25 17 02
Jour 8 80 22 24 02
Jour 9 81 25 29 03
Jour 10 85 25 42 03

0.09
0.08
(a)
Tension du courant (V)

0.07
0.06
avec plante
0.05
0.04
sans plant
0.03
0.02
0.01
0
0 2 4 6 8 10 12

Temps (jours)

Page 44
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

0.045

Intensité du courant (mA)


0.04 (b)
0.035
0.03 avec plante
0.025 sans plante
0.02
0.015
0.01
0.005
0
0 2 4 6 8 10 12

Temps (jours)

Fig. II. 13. Evolution de la (a) Tensions (b) Intensités du courant en fonction du
temps avec et sans plante.

Selon la figure II.13, on constate que les tensions et les intensités du courant
produites par la plante augmentent progressivement dans les premiers jours mais après
l’arrosage au septième jour, on remarque des valeurs élevées qui sont obtenues.

En l’absence de la plante, le courant reste toujours constant et très faible.

II.3.2.3 Comparaison de l’électrogénécité de la plante dans les deux sols

Une évaluation comparative de l’activité électrique a été étudiée avec les deux
sols de BSB et HD. Elle est illustrée sur la figure suivante

Page 45
CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

Tension du courant (v)


0.12
0.1
Sol BSB
0.08

0.06 Sol HD

0.04

0.02

Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Temps ( jours)

0.1
Intensité du courant (mA)

0.09
0.08
0.07
0.06
0.05 SOL BSB
0.04
0.03 SOL HD
0.02
0.01
0

Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour Jour
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (jours)

Fig..II. 14.Comparaison de l’activité électrogénique de la pile -Lierre dans les deux sols

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

La tension produite par la plante est presque la même dans les deux sols en utilisant
comme matériau l’électrode de cuivre par contre l’écart entre les intensités du courant
produites dans les deux sols augmente progressivement jusqu’au 10 ème
jour ou l’on
enregistre un grand écart dont l’intensité du courant produite par la plante Lierre implantée
dans le sol de HDJAR DISS est presque la moitié de celle enregistrée dans le sol de BSB.

Donc on peut dire que le sol de BESBES est meilleur que celui de HDJAR DISS.

II.3.3. EFFET DU pH

Les sols ayant un pH de 4,0 à 5,0 sont considérés comme étant fortement acide; dans
cette plage acide, la solubilité des minéraux tels que l’aluminium, le fer, et manganèse est
élevée et peut devenir toxiques pour les plantes.
Les sols qui ont un pH supérieur à pH 8,0 ou 9,0 sont considérés comme fortement
alcalins; dans cette gamme de pH, les nutriments dont les plantes ont besoin pour grandir
ne sont pas solubles et disponibles pour l’absorption. Alors que la valeur de pH optimal
pour l’absorption des nutriments dépend de l’espèce de plante cultivée [6].

II.3.3.1. Mesure de pH du sol:

La mesure du pH est réalisée suivant le protocole de Mathieu et Pieltain. (2003).

- Peser 2g de terre tamisée (< 2mm) ; séchés à 40°C;


- Ajouter 50ml d’eau déminéralisée, etagiter;
- Laisser reposer 2h;
- Plonger l’électrode dans le liquide surnageant et effectuer la mesure;
- Laisser la lecture se stabiliser pendant plusieurs secondes [6].

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’
HD BSB

Fig II. 15 : Mesure du pH du sol

II.3.3.2. Discussion des Résultats:

Tableaux. II .5. Mesure de pH des deux sols

Sol BSB HD

pH 6.11 8.08

La majorité des plantes prospèrent dans un sol qui est légèrement acide. Puisque le
sol de BSB est acide, il a donné un meilleur résultat que le basique (HD).
Il est également important de noter qu’il existe des valeurs de pH optimales pour les
bactéries bénéfiques pour le sol, tels que les bactéries qui convertissent l’azote
atmosphérique (N₂) en azote disponible pour les plantes des sols (NH+4). Ces bactéries
fixatrices d’azote vivent sur les poils des racines des légumineuses et prospèrent dans une
gamme de pH optimale entre pH 6,0 et 8,0[6].

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

II.3.4. Effet de la nature des électrodes sur l’électrogénécité de la plante

Afin de mieux illustrer l’effet de la nature des électrodes sur la production du


courant via la pile à plante, nous avons rassemblé les intensités de courant produites dans
le sol de Besbes et les tensions de courant produites dans la figure II. 15, pour les circuits
électriques à base de cuivre et d’aluminium.

0.6
Tension du courant ((v)

0.5
AL
0.4

0.3 CU

0.2

0.1

0
Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5 Jour 6 Jour 7 Jour 8 Jour 9 Jour 10

Temps (jours)

0.1
0.09
Intensité du courant (mA)

0.08
0.07
0.06
0.05 Al
0.04 Cu
0.03
0.02
0.01
0
Temps Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5 Jour 6 Jour 7 Jour 8 Jour 9 Jour 10

Temps (jours)

Fig. II.16. Comparaison de l’activité électrogénique des deux électrodes dans le sol de BSB

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

 L’utilisation de l’aluminium comme électrode donne des tensions du courant très


élevées que celles obtenues lors de l’utilisation de l’électrode en cuivre.

 L'homme a su exploiter les propriétés antibactériennes du cuivre naturellement


depuis les tous premiers âges. Il a été clairement démontré par de nombreuses études
scientifiques menées depuis des décennies que le cuivre est capable d'éradiquer les
bactéries les plus résistantes, les moisissures et les virus [8]. (le cuivre tue les
bactéries, c’est pour ça la tension est faible).

 Une quantité excessive de cuivre dans le substrat peut limiter la croissance des racines
et brulent leurs extrémités.

 L’Aluminium est un excellent conducteur de la chaleur et de l'électricité à poids égal,


l'aluminium offre une conductivité électrique deux fois supérieure à celle du cuivre, ce
qui explique son emploi privilégié dans les applications de transport d'électricité à haute
tension sur grande distance [8].

 Les intensités du courant obtenus par les électrodes en Aluminium (Fig.II.16) sont
faibles par rapport à celles obtenues en utilisant les électrodes en Cuivre surtout
après le septième jour.

D’après tous ces constations, on ne peut pas dire que l’Aluminium est meuilleur
que le cuivre, pour cela nous avons testé les deux matériaux pour l’étude de l’effet de la
porosité du sol.

II.3.5. EFFET DE LA POROSITE DU SOL SUR LA


PRODUCTION DE L’ELECTRICITE

La structure du sol est un élément clé de son fonctionnement et de sa capacité à


supporter la vie végétale. Parmi les facteurs qui influencent la structure du sol, la porosité
et l’aération du sol.
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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

Dans cette partie du travail, nous allons étudier l’effet de la porosité du sol de BSB
sur la production de l’électricité en lui ajoutant le sable de mer pour les deux circuits à
base de Cuivre et d’Aluminium.

Avant d’exposer les résultats obtenus, nous allons expliquer les étapes qu’on a
suivies afin de préparer le sable.

II.3.5.1. Méthode à suivre :

Etape N°1 :On prépare d’abord le sable de la manière suivante :


1. On fait le criblage des échantillons à l’aide d’untamis.
2. On élimine toutes les impuretés (ex : sels) avec l’eau de robinet en le rinçant plusieurs defois.
3. On essore le sable avec un tissus propre afin d’éliminerl’eau.

Fig. II. 17. Etapes à suivre pour nettoyer le sable de mer.

4. On Laisse le sable sécher durant une semaine.

Etape N°2 :Ensuite, on prépare le mélange :

80% de sable + 20% du sol de Besbes dans les 4 pots en utilisant les deux types
d’électrode ( Al , Cu ) avec et sans plante Lierre Scindapsus.

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

1.4 kg → 100%
X → 80% X = 1.12 kg masse de sable

1.4 - 1.12 = 0.28 kg masse de sol

Fig.II. 18 .Préparation du sol en ajoutant du pH

Le pH du mélange (Sol BSB+ sable) = 6.85.

Et on a enregistré les données pendant deux mois du 24 avril au 27 juillet.

FigII.19 Montage de la Pile microbienne à plante.

II.3.5.2. Test de faisabilité (Circuit à base d’Aluminium):


On compare la production du courant en présence et en absence de la plante dans le
mélange {sable+sol} pendant 10 jours, les résultats obtenus sont récapitulés dans les
tableaux II.6 et même représentés sur les Figures II.20.
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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

Tableaux II.6Test de faisabilité (Circuit à base d’Aluminium)


Plante Avec plante Sans plante Avec plante Sans plante

Temps Tension du Tension du Intensité du Intensité du


courant(mV) courant (mV) courant ( A) courant ( A)
Jour 1 188 40 15 1

Jour 2 288 25 19 1

Jour 3 466 30 26 2

Jour 4 500 22 19 2

Jour 5 583 19 24 2

Jour 6 615 19 18 1

Jour 7 620 17 15 1

Jour 8 700 19 16 1

Jour 9 684 21 20 1

Jour 10 730 20 20 1
Tension du courant (v)

0.8
0.7
(a)
avec plante
0.6
sans plante
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 2 4 6 8 10 12
Temps (jours)

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

0.03

b
Intensité du courant
0.025

0.02

0.015

0.01

0.005

0
0 2 4 6 8 10 12
Temps (jours)

Fig. II.20.Evolution de la (a) Tensions (b) Intensités du courant en fonction du temps


avec et sans plante.

D’après le tableau et la figure ci-dessous, on remarque qu’en absence de la plante


« Lierre Scindapsus » ; la tension et l’intensité du courant sont très faibles par rapport à
celles produite en sa présence. Ceci peut être expliqué par l’activité microbienne
rhizosphérique sur la matière organique présente dans le sol.

En plus, on peut constater que les valeurs de la tension obtenue pour le sol mélangé
avec du sable est supérieur a celles obtenues en utilisant le sol de BSB seul, ceci signifie
que l’utilisation du sable a fait augmenter l’aération du sol, ce qui permet ainsi à l’eau de
mieux y pénétrer.

D’autre part, la présence du sable donne de meilleurs résultats, c’est


probablement due a une meilleur oxygénation du sol donc :

La présence du sable a augmenté la porosité du sol, ceci implique la présence


d’une plus grande quantité d’aire (donc d’oxygène) dans le sol qui améliore le
métabolisme des micro-organismes travaillant en symbiose avec les racines de la
plante, par conséquent la plante produit plus d’électricité.

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

II.3.5.3. Effet de la lumière (Circuit à base d’Aluminium)

Les plantes ont besoin de lumière pour croître et se développer de façon


optimale, mais les trois différents aspects de la lumière, soit la quantité, la qualité et la
durée, ont également un impact majeur sur la croissance.

Dans des conditions normales, une plante reçoit de la lumière du soleil; la quantité, la
qualité et la durée dépendent beaucoup de la saison, de l'heure du jour, de
l'emplacement géographique et des conditions météo. L'effet de chacun des aspects sur
la croissance et le développement des plantes sera expliqué plus loin.

Les plantes ont aussi besoin de lumière pour synthétiser la chlorophylle, le


pigment vert qui leur sert à capter la lumière pour la photosynthèse. Une plante qui
reste dans le noir sera donc très pâle, souvent un peu jaune en raison d'autres pigments
qui restent présents (des caroténoïdes)[13,14]

Chaque plante a une activité photosynthétique maximale pour une intensité


lumineuse qui lui est propre. Afin d’étudier l’effet de la photosynthèse de la plante,
elle a été mise dans une chambre sous un éclairage continu en utilisant une lampe
durant 9 Heures en enregistrant les valeurs de la tension et l’intensité du courant
chaque une heure. Après cela, la plante a été exposée aux rayons du soleil durant la
même période comme le montre la figure suivante :

Fig. II.21.Effet de la photosynthèse sur la pile à plante.

Les résultats obtenus sont présentés sur la figure II.22 et regroupés dans le

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CHAPITRE IIProdU ction d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’
tableau suivant :

Tableau II. 7. Effet de la photosynthèse sur la pile à plante

Temps (H) Tension du courant(mV) Tension du courant(mV)


Lumière (18 Juillet) Soleil (19 Juillet)
8 309 398
9 352 477
10 368 592
11 388 709
12 403 901
13 428 658
14 .441 520
15 444 522
16 450 525
17 459 554

1
0.9
Tension du courant ( V)

0.8
0.7
0.6 lumière
0.5
soleil
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 5 10 15 20
Temps(h)

Fig. II.22. Effet de la photosynthèse sur la pile à plante

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CHAPITRE IIProdUCtion d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

Théoriquement, plus la lumière est importante, plus la photosynthèse est efficace,


jusqu'à un point optimal au-delà duquel elle ne s'améliore plus [13], et cela est bien
illustrée sur la figure II.22. Chaque plante a une activité photosynthétique maximale pour
une intensité lumineuse qui lui est propre (901mV), les tensions les plus élevées
correspondent au moment d’intensité lumineuse est importante, pouvant être associées aux
réactions du processus de la photosynthèse dépendant de lalumière.

A partir de la 12ème heure, les valeurs de la tension du courant se déclinent jusqu’à


554mV, ce qui confirme que la photosynthèse est un paramètre clé dans la production
d'énergie à partir d’une plante. En effet, en captant les rayons du soleil par la plante, le
CO2 est fixé par la partie supérieure sous forme de carbohydrates, dont 70 % environ
migrent vers les racines, ensuite libérés au niveau de la rhizosphère[3].

II.3.5.4. Test de faisabilité (Circuit à base deCuivre)


Au cours de cette étude, nous avons effectué le test de faisabilité en suivant la
cinétique de production du courant en présence et en absence de la plante implantée dans
le sol de ( BESBES+ sable) dans un circuit à base decuivre.

Malheureusement, on a enregistré des valeurs de tensions et d’intensités de courants


très faibles et malgré qu’on a fait prolongé la durée de test jusqu’à 3 mois, le test restait
toujours négatif.

II.3.6. Aspect des plantes implantées dans les deux circuits après 3 mois.

Après un suivi de trois mois, nous avons constaté que la plante Lierre Scindapsus
implantée dans un seau muni d’un circuit à base d’Aluminium se croit peu à peu ou ses
feuilles sont de couleur jaune verdâtre alors que celle implantée dans le circuit de cuivre,
les feuilles sont de couleur verte très claire et leurs périmètres prennent une couleur verte
foncée, certaines feuilles meurent; et la croissance de la plante est lente.

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CHAPITRE IIProdUCtion d’électricitévertevialaplante‘LierreScindapsUS ’

Aluminium Cuivre

II.3.7. Conclusion
Dans cette étude, la possibilité de produire de l’électricité est démontrée suite
au principes de l’activité biologique du sol (biologique, la photosynthèse et l’effet de
température), en utilisant une plante vivante le lierreScindapsus.

Le test de faisabilité a été mis en évidence en comparant la cinétique de


production du courant en présence et en absence de la plante avec les deux métaux
(électrodes) aluminium et cuivre.

Des pics de valeurs du courant les plus élevées, sont enregistrés aux moments
d’intensité lumineuse importante de la journée (entre 12 h -14 h).

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1]. Logan B.E., Cheng, S., Watson, V. and Estadt, G., 2007- Graphite fiber brush anodes for
increased power production in air-cathode microbial fuel cells. Environ. Sci. Technol. Vol.
41, pp.3341-3346.

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2010: Long-term performance of a plant microbial fuel cell with Spartina anglica. Appl
Microbiol Biotechnol. Vol. 86, pp. 973-981.

[3]. Chiranjeevi. P., 2012: Rhizosphere mediated electro-genesis with the function of anode
placement for harnessing bioenergy through CO 2 sequestration- Bioressource Technology
Journal. Vol. 124, pp. 264-370.

[4]. Marjolein. H 2012- Design criteria for the Plant-Microbial Fuel Cell:

Electricity generation with living plants-from lab to application, 148 pages, PhD thesis.

[5] Tiziri idres & ilhem bahloul; Elaboration d’une pile microbienne à plante et accumulation de
l’énergie électrique verte récupérée, Mémoire de Master ;Université Badji Moukhtar
Annaba,2019.
[6] Boukhmis Imen ;Etude de la production de l'énergie électrique à partir d'une plante Lierre
Scindapsus , Mémoire de Master,université Badji Moukhtar Annaba,2019.

[7] Gérard Maeder - Précis de métallurgie, élaboration, structures-propriétés,normalisation


- collection : les précis AFNOR./Nathan - Éditeur Nathan - 1997 (ISBN 2-09-177491-X)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alliage_de_cuivre.

[8] https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/chimie-aluminium-
14515/https://www.aluminium.fr/aluminium/proprietes-aluminium.

[9] AZRI.Y.M, TOU. I, SADI .M, et BOUZIDI Y, Production d’électricité verte via une plante
vivante « Watsonia sp » dans la pile à combustible microbienne, Revue des Energies
Renouvelables Vol. 18 N°1, pp. 63–70, 2015.

[10] Strick. D, Hamelers. H, Snel. J and Buisman. C, 'Green Electricity Production with Living
Plants and Bacteria in a Fuel Cell', International Journal of Energy Research, Vol. 32, N°9,
pp. 870 -876, 2008.

Page 59
[11] NORINI. M.P, Ecodynamique des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HPA) et
des communautés microbiennes dans les sols à pollution mixte (HPA, métaux) avant et dans des
sols à pollution mixte (HPA, métaux) avant et après traitement par biopile et par désorption
thermique : Influence de la rhizosphère et de la mycorhization, Thèse de doctorat, Université
Henri Poincaré, Nancy 1, 2007.

[12] Chiranjeevi.P, Mohanakrishna..G and Venkata Mohan. S, ‘Rhizosphere Mediated Electro-


Genesis with the Function of Anode Placement for Harnessing Bioenergy through
CO2Sequestration’, Bioressource Technology Journal, Vol. 124, pp. 364-370, 2012.

[13] Lozano. X.M, Hortal. S, Armas. C and Pugnaire. F.I, ‘Interactions Among Soil, Plants and
Micro Organisms Drive Secondary Succession in a DryEnvironment’, Soil biology and
biochemistry, Vol. 78, pp. 298 –306, 2014.

[14] outagne Georges. De l'influence de la température sur le développement des végétaux. In:
Annales de la Société botanique de Lyon, tome 9, Mémoires – Comptes-rendus des séances –
1880-1881. 1882. pp. 81-127.https://www.persee.fr/doc/linly_1160- 6436_1882_num_9_2_17082.
Conclusion générale

Les piles microbiennes à plante (PMP), sont des systèmes bio électrochimiques
très prometteurs pour la génération d’une énergie verte renouvelable et durable.

Notre mémoire est composée de deux parties :

La première partie a traité l’aspect théorique de la pile combustible microbienne à


plante et les diffèrents concepts de cette technique et cela à travers une description
détaillée de processus de la photosynthèse et la composition des biofilms.

L’objectif de la deuxième partie de ce mémoire, est de démontrer la possibilité de


produire de l’électricité à partir de l’énergie solaire et de la biomasse, sur les principes
de l’activité biologique du sol en utilisant une plante vivante.

Sur la base d’une étude précédente, la plante Lierre Scindapsus a été choisie parmi
trois plantes testées, le but principal pour le choix, c’est qu’elle est la plus active
pendant dix jours.

L’interprétation des résultats montre un écart significatif dans les deux sols ( BSB
et HD) avec les deux matériaux(Aluminium et Cuivre) et selon tous les essais réalisés
au cours de ce travail, on a trouvé que :

 Pour le matériau d’Aluminium, les résultats obtenus relatif à la tension du courant


pour les deux sols BSB et HD sont : 521mV et 475 mv respectivement.par contre
pour le cuivre les valeur sont 100 mv et 88mV respectivement.

 D’après ces résultats, on a exclu le sol de HD et on a continué qu’avec le sol de


besbes et les deux électrode .

 La determination du pH des deux sols conduit à dire que le sol BSB est acide de
valeur 6 ,11 alors que le sol de HD est basique d’une valeur de 8 ,08 ce qui preuve
que l’activité bactérienne est differente dans les deux sols.

 L’étude de l’effet de porosité a montré que le circuit à base d’aluminium dans le


sol de BSB a fait augmenter la tension du courant produit à 730mV alors celui à
base de cuivre a une valeur négative pendent les trois mois.

Page 61
Conclusion générale

 Nous avons aussi étudié l’effet de la photosynthèse sur le rendement


l’électrogénécité de la biopile à plante ou on a trouvé que ce processus naturel
a fait augmenter la valeur de tension à 901mV ce qui confirme que la
photosynthése est un paramètre important dans production de l’electricité verte.

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