Cours Hydraulique JPL
Cours Hydraulique JPL
Cours Hydraulique JPL
Edition 2000
La matière peut se présenter sous différents états en fonction de la façon dont ils peuvent se déformer. On
distingue principalement les solides des fluides, eux-mêmes subdivisés en liquides et gaz.
En première approximation, les solides sont des corps non-déformables, ils ont une forme propre et résistent à la
traction et à la compression. Les liquides n'ont pas de forme propre, ils prennent la forme du contenant et sont donc
éminemment déformables. La distinction entre liquides et gaz tient en leur compressibilité. Les liquides ont un volume
donné, alors que les gaz occupent tout le volume qui leur est offert.
I.2.1 - Définition
Nous avons vu qu'un fluide ne supportait pas de contraintes tangentielles τ au repos.
n ext
La seule contrainte σ est donc normale à l'élément dF
de surface ds = dx dy, et on peut la caractériser par une
valeur algébrique P que l'on appellera pression sur z
l'élément de surface ds. ds
dz
Soit next le vecteur unitaire perpendiculaire à ds
et orienté vers l'extérieur de l'élément de fluide, on
appellera par convention force de pression exercée sur
l'élément de surface ds, le vecteur dF tel que : dx
dF = - P ds next 0
dy
y
x
Les forces de pression sont normales aux six faces de ce cube, ainsi en projection sur oy les forces de pression
∂P
sont P dx dy sur la face ADHE et P + dy dx dz sur la face BCGF.
∂y
La somme algébrique des forces de pression sur oy est donc :
∂P ∂P
P dx dz - P + dy dx dz = - dy dx dz
∂y ∂y
Il en serait de même sur les deux autres axes. La résultante des forces s'exerçant sur cet élément de fluide est
nulle et on a donc :
∂P
ρ X dx dy dz - dx dy dz = 0
∂x
r 1
∂P Soit encore : F = grad P
0= ρ Y dx dy dz - dx dy dz = 0
∂y ρ
∂P
ρ Z dx dy dz - dx dy dz = 0
∂z
Il en résulte que les courbes à pression constante sont des horizontales. Une autre façon de le dire revient à
∗
admettre que les pressions sont les mêmes en deux points au même niveau dans un même fluide. Le terme P + ρgz = P
∗
est appelé pression piézomètrique, ou encore pression étoilée. Le terme P /ρg = P/ρg + z , homogène à une longueur,
est appelé hauteur piézomètrique.
Pression 5
1,013 10 pa 1013 mb 10 m 0 0 0
atmosphérique
5
0 0 0 -1,013 10 pa -1013 mb -10 m
Quand on dit « fermez la porte, il fait froid dehors », il n’en fait pas moins froid dehors quand la porte est fermée….
L'hydrodynamique a pour but d'étudier les mouvements des liquides en fonction des forces qui leur donnent
naissance. Parmi ces forces, celles de viscosité n'interviennent que pour les fluides réels. Cette remarque conduit à faire
donc la distinction entre les liquides réels et les liquides parfaits.
Dans tout ce qui suit, nous travaillerons en variable d'Euler, c'est-à-dire que nous étudierons en chaque point de
l'écoulement la vitesse et la pression du fluide en fonction du temps.
∑F =mγ
c'est-à-dire, si X, Y, Z sont les composantes, suivant les trois axes, de la force de volume F par unité de masse :
1 ∂P
γx = X -
ρ ∂x
1 ∂P γ = F - 1 grad P
γy = Y - ρ
ρ ∂y
1 ∂P
γz = Z -
ρ ∂z
L'équilibre suivant l'axe des y d'un élément de volume parallélépipédique s'établit ainsi :
- force extérieure :
z γy
Y ρ dx dy dz
- force de pression :
∂P P + ∂ P ∂ y dy
ρ dx dz - [P + dy] dx dz P
∂y Y
- force d'inertie : dz
γy ρ dx dy dz
dy
dx y
x
∂P
∑ f = m γ ⇒ γy ρ dx dy dz = Y ρ dx dy dz -
∂y
dx dy dz
1 ∂P
γy = Y −
ρ ∂y
Soit V la vitesse d'une particule fluide ; ses composantes u, v, w dépendent du temps et de la position de la
particule.
u = f1 (x,y,z,t)
V = v = f2 (x,y,z,t)
w = f3 (x,y,z,t)
On a donc :
Aussi haut que monte un chemin, ce n’est qu’un chemin qui descend en sens inverse et réciproquement….
∂w ∂v ∂u ∂w ∂v ∂u
- w -w -v +v
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
∂u ∂w rot V∧ V ∂v ∂u ∂w ∂v
rot V - u -u -w +w
∂z ∂x ∂x ∂y ∂y ∂z
∂v ∂u ∂w ∂v ∂u ∂w
- v -v -u +u
∂x ∂y ∂y ∂z ∂z ∂x
O
∆α ∆V
V + ∆V
I ∆α ∆Vn
s M'
M V = Vs
V ∆Vs
∂Vs ∂Vs ds ∂Vs ∂Vs Soit R le rayon de courbure de la trajectoire en M et s
d V gs = ∂t + ∂s dt = ∂t + Vs ∂s l'abscisse curviligne de M, le vecteur F le long d'une
γ=
dt gn = ∂Vn + ∂Vn ∂s = ∂Vn + Vs ∂Vn trajectoire est fonction de s et du temps t ; on a donc
suivant les deux directions définies plus haut :
∂t ∂s ∂t ∂t ∂s
∂Vn Vs
Or : = R (voir hodographe)
∂s
∂Vs ∂Vs
+ Vs
γ ∂t ∂s
∂Vn Vs 2
+
∂t R
N
Les projections de l'équation d'Euler s'écrivent donc si F |T :
∂Vs ∂Vs
ρVs +r =ρ
ρ γ = ρ F - grad P ∂s ∂t
ρV 2 s r∂Vn ∂P
+ = ρN −
R ∂t ∂n
(dans cette expression V est égal à Vs)
V2 1 P1 V2 2 P2
+ h1 + = + h2 +
2g ρg 2g ρg
II.2.2 - Deuxième formulation
Les équations d'Euler peuvent se mettre sous la forme vectorielle :
dV ∂V 1
= + grad V2 + rotV ∧ V
dt ∂t 2
En supposant le fluide incompressible et l'écoulement permanent et irrotationnel, on a :
∂
rotV = 0 et =0
∂t
dV 1
⇒ = grad V2
dt 2
Par ailleurs, les forces dérivant d'un potentiel U = gh, on a :
dV
ρ = ρ F - grad P
dt
dV
ρ = - grad ( P + ρgh)
dt
Ce qui donne, en combinant avec l'expression précédente...
ρ
grad V2 = - grad ( P + ρgh)
2
... et en intégrant dans tout le domaine de l'écoulement :
V2 P te
2g + h + ρg = C
H H'
plan horizontal de référence
En écrivant le théorème de Bernouilli sous la forme suivante :
V2 P te
2 + ρ + gz = C
On remarque, que le terme V2/2 représente l'énergie cinétique par unité de masse du fluide, les termes P/ρ et gz
représentent l'énergie due à la pression et à la position. La constante représente donc bien l'énergie mécanique totale par
unité de masse de fluide :
V2 P
2 + ρ + gz = E
Le théorème de Bernoulli traduit donc la conservation de l'énergie mécanique le long d'une ligne de
courant ou dans tout le fluide si le mouvement est irrotationnel.
Dans le cas particulier où, entre un point 1 et un point 2, le fluide traverse une machine hydraulique, on a la
relation :
V2 1 P1 V2 2 P2
+ + gz 1 = + + gz2 + E
2 ρ 2 ρ
... E représentant l'énergie absorbée par la machine et par unité de masse du fluide.
V1
machine
V2 E > 0 ⇒ turbine
P1 P2
hydraulique
z1 z2 E < 0 ⇒ pompe
∂u
σ x = −2µ
∂x
∂v
σ y = −2µ
∂y
∂w
σ z = −2µ
∂z
II.3.3 - Equations de Navier-Stokes
Ces équations sont obtenues, comme pour les équations d'Euler, en écrivant l'équilibre des forces agissant sur un
élément de fluide. Aux forces extérieures, aux forces de pression et aux forces d'inertie s'ajoutent, donc des forces de
viscosité qui ont pour expression en projection sur l'axe ox :
z
τxz
τyz
dz
τxy
σx face
σy perpendiculaire
τyx à ox
face dx
perpendiculaire 0 dy
y
à oy σz
face
τzy perpendiculaire
τzx à oz
x
∂σx ∂τyx ∂τzx
Fµox = [σx-σx - dx] dy dz + [τyx - τyx - dy] dx dz + [τzx-τzx - dz] dx dy
∂x ∂y ∂z
L’homme descend du singe, mais quand on voit ma gueule on se doute que certains ont pu rater des branches
Ce théorème, également appelé théorème d'Euler, s'applique aussi bien aux fluides réels qu'aux fluides parfaits.
Il présente l'avantage de s'appliquer à des volumes fluides de dimensions finies sans qu'il soit nécessaire de connaître les
champs de vitesse et de contrainte à l'intérieur du domaine.
On appelle impulsion ou quantité de mouvement d'une masse ponctuelle m, le produit m V de sa masse par
sa vitesse :
mu
mV= mv
mw
Le principe fondamental de la dynamique s'écrit :
mV
∂ F =m γ =d[ ]
dt
La résultante des forces extérieures est donc égale à la dérivée par rapport au temps de l'impulsion.
B On applique alors ce principe à un tube de
P1 B' courant dans un écoulement permanent d'un fluide
incompressible :
A
V1 ∑ F dt = d ( ∑ m V )
A' C Le tube de courant est supposé suffisamment fin pour
C'
que les quantités P et F puissent être considérées
P2 comme constantes dans une section.
Durant l'instant dt, le fluide est venu en A'B'C'D'
D mais le régime étant permanent, la quantité de
V2 mouvement de l'élément A'B'CD n'a pas changé.
D'
Soit q le débit en masse du tube de courant considéré, les masses des éléments ABB'A' et CDD'C' sont égales à
qdt. La variation de quantité de mouvement durant l'intervalle de temps dt est donc :
d (∑ mV ) = q dt (V 2 )
− V 1 = ∑ m F dt
∑ F = ∫ ρ ds VnV V
s
II.5 - APPLICATIONS DU THEOREME DE BERNOUILLI
Dieu a dit « aux innocents les mains pleines » mais il n’a pas précisé de quoi….
∆H
2
P* + V
P* ρg 2g
V ρg
S
A
V2
La différence de lecture ∆H représente le terme 2g d'où : V = 2g∆H
A tout chose égale par ailleurs, il vaut mieux s’enfoncer dans la nuit qu’un clou dans le fesse
gauche ou droite selon les circonstances,…. poils aux circonstances !
l
en
co
erg
S
s
ent
nv
erg
div traduit par la relation :
q = V1 S = V2 s
P 1* - P 2* V2 2 - V1 2 Q2 (S2 - S2)
∆ ∆H = ρg
= 2g =
2g S2 s2
Ss
Q= 2 g∆H
S 2 − s2
s d
En posant S = [ D ]2 = m, on obtient :
s
Q= 2 g∆H
1 − m2
y
∅ α α
∑ F = ∑ ρ QV R cos 2 - P2S2 sin α = ρ QV2 sin α R cos 2 = (ρ QV2 + P2S2) sin α
α
R = 2 (ρ QV + PS) sin 2
Il ne faut pas donner avec ostentation, mais ne rien donner avec discrétion n’est pas mieux….
P 1* V1 2 P 2* V2 2 V1 2 - V2 2 P 1* - P 2*
∆ H = [ ρg + 2g ] - [ ρg + 2g ] = 2g +
ρg
L'action de la paroi sur le fluide est obtenue par application du théorème d'Euler au volume ABC C'B'A'.
V2 2 ρ S - V1 2 ρ s = P 1 * s - P 2 * S + R
Un très vieux proverbe chinois dit « rien ne sert de pisser si on n’en a pas envie », un très très vieux proverbe
chinois, bien plus ancien que le précédent dit … je ne sais plus quoi, tellement il est ancien !
L'écoulement d'un fluide, peut se produire de deux façons différentes, selon les conditions locales de vitesse. En
effet, depuis très longtemps, on a observé qu'à faible vitesse, l'écoulement se faisait de telle façon qu’en régime
permanent, les lignes de courant sont stables et ne se mélangent pas. Dans cet écoulement, appelé laminaire, les
couches fluides glissent les unes sur les autres et il n'y a pas de transfert de particules d'un filet fluide à un autre.
Par ailleurs, lorsque la vitesse croît, les filets fluides paraissent osciller et vibrer, puis ils perdent leur identité
propre. Dans ce régime, appelé turbulent, les particules oscillent rapidement autour de leur trajectoire.
II.1.1 - Définition
Le passage d'un régime à l'autre dépend de la valeur d'un paramètre addimensionnel, le nombre de Reynolds.
VD
Re =
ν
où V est une vitesse caractéristique de l'écoulement,
D est une des dimensions géométriques,
et ν est le coefficient de viscosité cinématique du fluide.
Par exemple, dans le cas de l'écoulement dans une conduite circulaire, si on prend pour valeur de V la vitesse moyenne
Q
du fluide [ V = S ] et pour D la valeur du diamètre de la conduite, le nombre critique de Reynolds est de 2000.
Si Re < 2000 Régime laminaire
Si Re >> 2000 Régime turbulent
Une autre façon de présenter la condition pour que le régime soit laminaire est de poser :
ν
V < 2000 D = Vc , Vc étant appelé vitesse critique.
Pour le cas d'une conduite de 10 cm de diamètre transportant de l'eau à 20º C, on a :
2000 10-6
D = 0,1m ν = 10-6 maSk Vc = 0.1 = 2.10-2 m/s
On voit alors que dans la plupart des problèmes pratiques d'hydraulique, on aura affaire au régime turbulent
(exception importante pour l'hydraulique souterraine).
Lors de l'établissement des formules de Navier-Stokes, les forces d'inertie avaient pour composantes :
du ∂u
ρ = dt = ρ u + .....
∂x
V2
Ces forces étaient donc proportionnelles à ρ D .
∂ 2U
Les forces de viscosité avaient pour composantes... µ + ...
∂x 2
V
... elles étaient donc proportionnelles à µ .
D2
On montre alors que...
V2
ρ D proportionnel aux forces d'inertie
V
µ 2 proportionnel aux forces de viscosité
D
V2
ρD
ρVD VD
... et on a : = µ = = Re
D ν
Le nombre de Reynolds est donc une quantité proportionnelle au rapport des forces d'inertie aux forces de
viscosité.
Q P*1 - P*2 r2
Soit V la vitesse moyenne : V= S = l 8µ
P*1 - P*2
Soit Vm la vitesse maximale : Vm = 4µl r2 = 2 V
A titre de renseignement pharmaceutique utile, il est signalé que c’est la pharmacie Lopez
qui sera de garde dimanche prochain à Santiago du Chili….
1 dV
grad P* = − + υ∆V
ρ dt
Eléments d’hydraulique générale -17-
Cet écoulement laminaire se faisant à faible vitesse et avec une faible courbure des filets liquides, on peut
négliger les forces d'inertie devant les forces de viscosité, d'où l'équation :
1
grad P* = +υ∆V
ρ
∂P * ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u
= µ [ + 2 + 2]
∂x ∂x 2
∂y ∂z
∂P * ∂ v ∂ v ∂ 2v
2 2
= µ [ + + ]
∂y ∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
∂P * ∂2w ∂2w ∂2w
∂z = µ [ + + ]
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
Or, les filets fluides étant peu courbés, la vitesse varie beaucoup plus vite dans la direction Oz que dans les deux
∂ 2u ∂ 2u ∂ 2v ∂ 2v
autres. Il en résulte que... + et +
∂z 2 ∂y 2 ∂x 2 ∂y 2
∂ 2u ∂ 2 v
... sont négligeables devant : et
∂z 2 ∂z 2
Comme par ailleurs w = 0, les équations de Navier-Stokes se ramènent à :
∂P * ∂ 2u
= µ
?x ∂z 2
∂P * ∂ 2v
=µ 2
∂y ∂z
∂P *
∂z = 0
Cet écoulement satisfait l'équation de Laplace. En effet, on a :
∂u ∂v
+ =0
∂x ∂y
∂ 2u ∂ 2v
∂[ ] ∂[ ]
∂2P * ∂z 2 ∂2P * ∂z 2
=µ ; ∂ =µ
∂x 2 ∂x ? y2 ∂y
∂u ∂v
∂ 2[ + ]
∂ P* ∂ P*
2 2
∂x ∂y
+ = µ = 0 = ∆ P*
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
Si on intègre deux fois par rapport à z :
∂ 2 u 1 ∂P *
= [ ]
∂z 2 µ ∂x
∂u 1 ∂P *
= z + C (x,y)
∂z µ ∂x
1 ∂P * 2
u= z + C (x,y) z + D (x,y)
2 µ ∂x
La distribution des vitesses étant symétrique : C (x,y) = 0
e
Pour z = ± 2 , u = v = 0 et pour z = 0, u = u max, v = v max
1 ∂P * e
2
u = u max =
(e / 2)2 − z 2
u max = −
2 µ ∂x 2 (e / 2)2
v max = − 1 ∂P * e
2
V v = v max =
(e / 2) − z 2
2
2 µ ∂y 2 (e / 2)2
w=0
2 e2 ∂P
*
2
⇒ U moy = 3 U max = - 3 8µ
∂x
e 2 ∂P *
Umoy = −
12 µ ∂x
V moy
Vmoy = − e ∂P *
2
12 µ ∂y
L'écoulement dans un milieu poreux se met sous la forme :
k
v=- ∇ P*
µ
Il y a donc analogie avec la forme de l'écoulement entre deux plaques rapprochées où
e2
V moy = - ∇ P*
12µ
et les éléments correspondants sont les suivants :
Milieu poreux Milieu Hele Shaw
P* = ρ gy + P <--o--> P* = ρ gy + P
q <--o--> V moy
k e2
q =- ∇ P* <--o--> V moy = - ∇ P*
µ 12µ
Suite au décès subit du pharmacien Gomez, il n’y aura pas de pharmacie de garde,
dimanche prochain à Santiago du Chili….
II.3 - REGIME TURBULENT
A tout instant et en tout point, on peut donc exprimer le vecteur vitesse V sous la forme :
u + u' = u
V v + v' = vavec u ' = v' = w' = 0
w + w' = w
On peut donc appliquer à l'étude du régime turbulent les mêmes équations que celles du régime laminaire en
remplaçant U,V,W par u , v, w ainsi qu’en ajoutant les tensions supplémentaires dues aux fluctuations de vitesse. Ces
tensions supplémentaires sont généralement suffisamment élevées pour que les tensions d'origine visqueuse soient
négligeables devant elles.
Quand on part de rien pour arriver à pas grand chose on ne devrait avoir de merci à donner à personne….
IV. ECOULEMENTS PAR LES ORIFICES,
AJUTAGES ET DEVERSOIRS
Q= ⌠
⌡ 2g (H - h) ds
mω
Cette intégrale est généralement difficile à calculer et on fait l'approximation suivante : la vitesse moyenne dans
la section contractée est celle de la molécule qui passe au centre de gravité de cette section.
Q = mω 2 g∆H
Cette formule est d'autant moins approchée que l'orifice est petit par rapport à la charge.
e me
IV.1.2 - Orifices noyés
A On applique le théorème de Bernouilli entre les
points A de la surface et B de la section contractée.
H PA = Patm V=0 zA
PB = ρ g H1 + Patm V zB
Patm Patm V2
+ zA = + H1 + zB + 2g
zA
H
1 ρg ρg
V2
2 g = z A - z B - H1
B
V2
2g = H
zB On obtient une formule analogue à celle du
régime dénoyé mais H représente ici la différence de
cote entre les plans d'eau amont et aval.
V = 2g H
Les valeurs des coefficients de contraction sont légèrement inférieures en régime noyé qu'en régime dénoyé.
Par exemple, pour une vanne de fond noyée : m = 0,61 (au lieu de 0,70).
Un ajutage est un petit conduit de forme variable, généralement circulaire, dont on munit un orifice.
V2
d'où : H = 1,49 2g => V = 0,82 2g H => Q = 0,82 ω 2g H
0,82 n'est pas un coefficient de contraction mais le coefficient de débit. On montre par ailleurs que le
coefficient de contraction de la veine fluide est légèrement augmenté par rapport à la valeur de 0,62. La pression qui
règne en C est inférieure à la pression atmosphérique (phénomène de Venturi) et on montre que la dépression y est de
0,75 H.
Q = 0,5 ω 2g H
ω
IV.2.2.2 : Ajutage long
Si la longueur est suffisamment grande pour que la veine recolle aux parois, le coefficient de débit passe à 0,7 et
le coefficient de contraction demeure de 0,5.
A la suite du subit décés du pharmacien Gomez et afin de ne pas laisser la population de la capitale chilienne privée de
ravitaillement pharmaceutique dominical, c’est tout de même la pharmacie Lopez qui sera de gré ou de force de garde
dimanche prochain, à Santiago du Chili
α
* Enfin pour un déversoir triangulaire, on peut retenir la formule de
Gourley et Crimp :
α
Q = 1,32 tg 2 H2,47
(H charge sur la pointe, α angle d'ouverture)
H
A la suite du service de garde ordonné contre le gré de sonpropriétaire, la pharmacie Lopez est en vente
depuis dimanche dernier à Santiago du Chili
Q = 0,385 L H 2 g H
IV.3.2.3 : Déversoir à seuil déversant.
y Ce type de déversoir est principalement employé comme
évacuateur de crue de barrages. Le but recherché est un profil
donnant le meilleur coefficient de débit µ (minimisation du
H x volume de béton), tout en respectant une marge de sécurité en
0 regard des effets destructeurs de la lame déversante.
Parement aval Prenons pour profil de référence celui de la lame naturelle
d'équation : pour une charge donnée. Si la charge (et le débit) augmente la
x 1,8 paroi se trouvera en dessous du profil théorique, ce qui améliore le
y = - 0,47 H ( ) coefficient de débit mais provoque par contre une dépression et
H
donc des risques d'altération du parement aval de l'ouvrage. En
général, on cherche un compromis et parmi ceux-ci, celui proposé
par Creager est des plus utilisés. Le coefficient de débit µ est de
0,492. Ce profil calculé pour une charge H présente une sécurité
de 10% (pas de dépression si H'< 1,1H).
Quand il est tombé de la pluie, de la neige, de la grêle, du grésil… que voulez vous qu’il tombe encore ?
Oui je sais, mais c’est pas fréquent !
L'objet de ce chapitre, est d'étudier les conditions d'écoulement des fluides incompressibles, dans des
conduites en charge et en régime permanent en moyenne. Nous évoquerons en premier lieu, les pertes de charges
dans les conduites cylindriques longues, puis celles provoquées par les singularités du réseau.
V.1.1 Définition
Un écoulement en charge se définit par des conditions aux limites particulières. Elles font intervenir des
frontières géométriques solides, des conditions de vitesses et de pressions (constantes dans un plan horizontal). Il
n'intervient pas de surfaces libres à moins qu'elles ne soient horizontales. En général, le terme g n'intervient pas
explicitement dans les équations.
H=1 Hds = 1 P* + V2 ds = P* + 1 V2 ds
S
S
S
S
ρg 2g ρg S S
2g
Si U est la vitesse moyenne dans la section, et si on pose α,un coefficient tenant compte de la section de la
conduite et de la nature de la paroi on a :
* V2 ds
H= P +1
ρg S 2g
S
K= P*+α U
2
ρg 2g
Soit H la charge moyenne dans une section :
2
H= P +z+α U
ρg 2g
Pour les conduites circulaires en régime turbulent α est de l'ordre de 1,04 avec (0,2 < Ø < 1 m). Il diminue
avec la taille de la conduite pour atteindre 1,01 pour les aqueducs de section circulaire. En général, on ignore la valeur
exacte de α et on pose α = 1, ce qui n'introduit qu'une erreur mineure dans les calculs.
Nous étudierons les pertes de charges provoquées par l'écoulement d'un fluide en régime permanent dans une
conduite cylindrique.
Le schéma se caractérise par trois zones rectilignes 1, 3 et 5, de pentes respectives -1, -1/4 et 0. Les zones 2 et 4
assurent le raccordement entre les précédentes.
Pour les zones 1, 2 et 3, λ ne dépend que de Re, la conduite sera considérée comme hydrauliquement lisse.
Dans la zone 4, λ dépend à la fois de Re et de ε/D, on qualifiera alors l'écoulement de semi-rugueux.
Enfin, dans la zone 5, λ ne dépend plus que de Re, la conduite se comporte alors comme hydrauliquement
rugueuse.
Le passage de l'écoulement hydrauliquement lisse, à l'écoulement rugueux s'explique très bien en
considérant la couche limite laminaire. En effet pour des nombres de Reynolds légèrement supérieurs à 2000,
l'écoulement est bien turbulent mais il se développe une couche limite laminaire qui englobe les aspérités. La conduite
se comporte alors comme une conduite lisse. Lorsque Re croît l'épaisseur de la couche limite diminue et les aspérités
"dépassent". La conduite a alors un comportement hydrauliquement rugueux.
0,1 0,1
Zone 1 Zone 5
0,05 Zones 4
0,04 0,01
0,03
Zone 2
0,02 0,001
Zones 3
0,0001
0,01
0,005
10 2 10 3 10 4 10 5 10 6 10 7 10 8 Re
ε
Pour les zones 1, 3 et 5, différentes formules ont été proposées pour la fonction λ = f (Re, ).
D
64
- Dans la zone 1 on a :λ = Re , Loi de Hagen Poiseuille valable pour Re < 2000.
- Dans la zone 3 deux formules ont été proposées :
* La formule de Blasius, simple mais valable uniquement pour Re < 105 :
= (100 Re )
0,316 −
1
λ= 1
4
Re 4
* et la première formule de Von Karman, située légèrement au-dessus de la droite de Blasius pour Re
5
> 10 . Cette formule implicite est d'un emploi moins commode puisque l'on a :
1 = 2 log Re λ - 0,8 = 2 log Re λ
λ 2,51
ε
Pour la zone 5 où λ ne dépend que de , Von Karman a proposé sa deuxième formule explicite :
D
1 = 2 log D + 1,14 = 2 log 3,71 D
λ ε ε
L'ensemble des résultats peut être reporté sur un graphique appelé diagramme de Moody qui n'est que la
représentation de la formule empirique de Colebrook :
ε
1 = -2 log D + 2,51
λ 3,71 Re λ
Cette formule rend compte de l'écoulement dans les zones 3, 4 et 5. Son emploi est difficile du fait de sa
formulation implicite mais il existe des abaques et des tableaux d'un emploi plus simple.
0,05
0,05
0,04
0,01
0,03 0,005
0,02 0,001
hydrauliquement 0,0005
lisse 0,0001
0,01
idéa
leme
n t liss
e
0,005
10 2 10 3 10 4 10 5 10 6 10 7 10 8 Re
Pour utiliser ces abaques, il faut disposer de la rugosité équivalente ε de ces conduites. Pour les différents
matériaux utilisés dans la fabrication des conduites, les valeurs de ε suivantes, sont généralement admises :
Pour toutes les conduites de conception récente (acier endoplasté, béton centrifugé, fonte revêtue de ciment
centrigugé, P.V.C., polyéthylène, ...) on admets que leur rugosité équivalente est ε = k = 3 10-5 m. En fait, ces conduites
connaissent toujours un encrassement au bout de quelques années, il est recommandé d'évaluer les pertes de charge en
prenant une rugosité équivalente en service de ε = k = 10-4 m.
On rencontre encore sur le terrain des conduites très anciennes en fonte ou en acier non revêtu il est alors
recommandé de prendre une rugosité équivalente en service de ε = k = 2 10-3 m.
On trouvera en fin de chapitre des tables donnant les valeurs de j en fonction du débit et du diamètre pour les
deux rugosité équivalentes ε = k = 10-4 m et ε = k = 2 10-3 m. Dans la pratique les vitesses de l'eau transitant dans les
conduites varient de l'ordre de 0,4 m/s à 2 m/s. Dans cette gamme de vitesse la formule de Colebrook pour des conduites
de 40 à 1000 mm est équivalente à :
j = 0,00111 Q1,89 D-5,01 pour ε = k = 10-4 m (erreur inférieure à 3,5%)
j = 0,00191 Q1,99 D-5,32 pour ε = k = 2 10-3 m (erreur inférieure à 4,5%)
(Q en m3/s, D en m, j en m/m,)
L’amour platonique est à l’amour charnel ce que l’armée de réserve est à l’armée d’active…
Par opposition aux pertes de charges linéaires qui sont proportionnelles à la longueur de la conduite, les
pertes de charges singulières sont provoquées par des singularités de dimensions restreintes tels que chargement de
section, coude...
En écoulement turbulent, toutes ces pertes de charges se mettent sous la forme :
2
j=K V
2g
où K est un coefficient sans dimension, caractérisant la singularité. Ces pertes de charge singulière présentent également
la particularité d'être parfois non additives.
V1 V2 K = ( 1 - s )2
S
( 1 - m )2 V2 ( 1 - m )2
J= → K=
Section contractée m s m2 2g m2
V.3.2 Coudes
Il vaut mieux se taire et avoir l’air d’un con, que de l’ouvrir et de lever tous les doutes…
Supposons maintenant que ce tronçon soit traversé par un débit uniforme Q' avec la même perte de charge J on
devrait alors avoir :
J= 8 λ L Q' 2
g π 2 D5
La relation liant Q' à Qo, L et q est donc :
Q20 L2
Q' 2 = Q20 + Q0 qL +
3
On peut remarquer alors que cette expression est bornée par :
q2 L2 q2 L2 q2 L2
Q20 + Q0 qL + < Q20 + Q0 qL + < Q20 + 2 Q0 qL +
4 3 3 3
qL 2 qL
( Q0 + ) < Q' 2 < ( Q0 + )2
2 3
Q0 + 0,50 qL < Q' < Q0 + 0,58 qL
d'où Q' ≈ Q0 + 0,55 qL
On peut calculer la perte de charge dans une conduite assurant un service mixte, en considérant qu'elle assure
seulement un service d'extrémité en majorant le service d'extrémité de 55 % du service assuré en route.
Rien n’est jamais perdu tant qu’il reste quelque chose à trouver…
dD gπ 2 ηD6
6
40ρ 6
K' λ
D= Q
π2 Kη
Le coefficient de Q ne dépend ni de H ni de l, mais uniquement de K K' λ et η. Par ailleurs ces paramètres
n'interviennent qu'à la puissance 1/6, par conséquent, leur influence est relativement faible. De fait, pour les valeurs
usuelles de ces quatre paramètres, on trouve des valeurs du coefficient de Q comprises entre 1,3 et 1,5. Bresse a donc
formulé la relation suivante :
D = 1,3 à 1,5 Q (Q en m3/s et D en m.)
Cette formule très simple a été établie il y a près d'un siècle, mais elle n'en demeure pas moins toujours valable
pour une évaluation rapide des diamètres.
D'après la formulation proposée, on peut voir qu'il existe une vitesse économique puisque :
4Q
D = 1,3 à 1,5 Q , V = ⇒ Véco. = 0,56 à 0,75 m/s
π D2
Classiquement on choisira la conduite de diamètre Dopti, plus petit diamètre ayant une perte de
charge linéaire j(D opti,Q) inférieure à H/L pour le débit Q envisagé.
Mais généralement, on constate que pour ce D opti on a J < H, ce qui signifie que l'on aurait pu encore
économiser si un diamètre plus petit était commercialisé. Une autre façon d'économiser consiste à ne plus utiliser un
seul diamètre de conduite, mais plusieurs.
Supposons que l'on envisage d'utiliser trois diamètres au plus. Parmi ces trois diamètres, le plus petit (D1)
doit être tel que j(D1,Q) > H/L et le plus grand (D3) tel que j(D3,Q) < H/L. Soit l1, l2 et l3 les longueurs dans
chaque diamètre, les conditions techniques se résument en une succession d'inégalités linéaires en l.
l1<=L l1>=0
l2<=L l2>=0
l3<=L l3>=0
J = j(D1,Q)*l1 + j(D2,Q)*l2 + j(D3Q)*l3 <= H
l1 + l2 + l3 = L
Soit C1 C2 et C3 les prix du mètre linéaire de conduite posée dans ces trois diamètres, le coût total du tronçon CT
est :
CT = C1 * l1 + C2* l2 + C3 * l3
Le problème est donc de minimiser CT par rapport à l1, l2 et l3 tout en respectant les 8 équations et inéquations.
C'est un problème de programmation linéaire qui se résout graphiquement dans ce cas où il y a trois inconnues liées
par une équation.
l1<=L l1>=0
l2<=L l2>=0
J = j(D1,Q)*l1 + j(D2,Q)*l2 + j(D3,Q)*(L - l1 - l2) <= H
l1 + l2 <= L
Suivant les pertes de charge engendrées par la conduite de diamètre D2, ces inéquations délimitent le domaine des
solutions techniquement possibles. Différents cas de figures sont possibles :
La perte d’un objet à bon marché est préférable à celle d’un être cher, quoique l’une n’empêche pas l’autre…
A
l3
l1 l2
Interdit L
J<H
B L1 Domaines possibles
pour les solutions
Interdit carL2>0 techniques
L2 L2
Interdit
J<H
Interdit
C
D E J<H
L1 L1
F
Interdit carL2>0 Interdit carL2>0
La fonction à minimiser CT = C1 * l1 + C2 * l2 + C3 * ( L - l1 - l2) est, elle aussi, linéaire et les courbes
isovaleurs de CT sont des droites de pentes négatives. Les CT décroissent lorsque l'on s'éloigne du point 0,0 dans le
premier quadrant. Il est évident que le point (l1,l2) correspondant au plus petit CT est donc un des angles du
polygone délimitant les solutions techniquement possibles. Suivant les cas de figure (dépendant des pertes de charge
et des coûts) six points optimum sont possibles :
- A : l1=x l2 = L-x l3 = 0 - D : l1=y l2 = 0 l3 = L - y
- B : l1=y l2 = O l3 = L - y - E : l1=0 l2 = x l3 = L - x
- C : l1=0 l2 = x l3 = L - x - F : l1=y l2 = 0 l3 = L - y
On constate que dans tous les cas de figure seuls deux diamètres sont utilisés. Il est évident que ceci est
vrai quelque soit le nombre de diamètres (supérieur à 3) envisageables. On retiendra donc que le choix de
l'équipement d'un tronçon débitant un débit unique pour une perte de charge donnée se ramène au choix de deux
seuls diamètres. Ce choix se fait en ajoutant un critère économique de moindre coût et la recherche de cet optimum
se fait par programmation linéaire.
En conclusion, on retiendra qu'un tronçon ayant un débit uniforme, ne peur être constitué que de deux
diamètres au plus.
V.4.5 Remarque
Il faut noter qu'il existe des vitesses maximales admissibles en fonction de la nature et de la taille des tuyaux.
Pour avoir une idée de ces vitesses limites à ne pas dépasser, on pourra utiliser la formule de Flamant qui a pour
expression :
V max. = 0,40 x 2 D si D < 0,20 m
V max. = 0,60 + D si D > 0,20 m
D en m, V max. en m/s.
D= 80 mm D= 100 mm D= 125 mm
k= 0,0001 0,002 k= 0,0001 0,002 k= 0,0001 0,002
q (l/s) j(m/m) j(m/m) V m/s V2/2g q (l/s) j(m/m) j(m/m) V m/s V2/2g q (l/s) j(m/m) j(m/m) V m/s V2/2g
2,5 0,0042 0,0085 0,50 0,01 3,5 0,0026 0,0050 0,45 0,01 6,0 0,0023 0,0044 0,49 0,01
3,0 0,0058 0,0122 0,60 0,02 4,0 0,0033 0,0066 0,51 0,01 7,0 0,0031 0,0060 0,57 0,02
3,5 0,0078 0,0166 0,70 0,02 4,5 0,0041 0,0083 0,57 0,02 8,0 0,0039 0,0079 0,65 0,02
4,0 0,0100 0,0217 0,80 0,03 5,0 0,0050 0,0102 0,64 0,02 9,0 0,0049 0,0099 0,73 0,03
4,5 0,0125 0,0274 0,90 0,04 5,5 0,0059 0,0123 0,70 0,02 10,0 0,0060 0,0123 0,81 0,03
5,0 0,0152 0,0338 0,99 0,05 6,0 0,0070 0,0146 0,76 0,03 11,0 0,0072 0,0148 0,90 0,04
5,5 0,0182 0,0408 1,09 0,06 6,5 0,0081 0,0172 0,83 0,03 12,0 0,0084 0,0176 0,98 0,05
6,0 0,0215 0,0486 1,19 0,07 7,0 0,0093 0,0199 0,89 0,04 13,0 0,0098 0,0206 1,06 0,06
6,5 0,0250 0,0569 1,29 0,09 7,5 0,0106 0,0228 0,95 0,05 14,0 0,0113 0,0239 1,14 0,07
7,0 0,0288 0,0660 1,39 0,10 8,0 0,0120 0,0260 1,02 0,05 15,0 0,0129 0,0275 1,22 0,08
7,5 0,0328 0,0757 1,49 0,11 8,5 0,0135 0,0293 1,08 0,06 16,0 0,0145 0,0312 1,30 0,09
8,0 0,0371 0,0861 1,59 0,13 9,0 0,0150 0,0328 1,15 0,07 17,0 0,0163 0,0352 1,39 0,10
8,5 0,0417 0,0972 1,69 0,15 9,5 0,0166 0,0365 1,21 0,07 18,0 0,0182 0,0395 1,47 0,11
9,0 0,0466 0,1089 1,79 0,16 10,0 0,0184 0,0405 1,27 0,08 19,0 0,0202 0,0440 1,55 0,12
9,5 0,0517 0,1213 1,89 0,18 10,5 0,0201 0,0446 1,34 0,09 20,0 0,0223 0,0487 1,63 0,14
10,0 0,0570 0,1344 1,99 0,20 11,0 0,0220 0,0489 1,40 0,10 21,0 0,0245 0,0537 1,71 0,15
10,5 0,0627 0,1481 2,09 0,22 11,5 0,0240 0,0535 1,46 0,11 22,0 0,0268 0,0589 1,79 0,16
11,0 0,0685 0,1625 2,19 0,24 12,0 0,0260 0,0582 1,53 0,12 23,0 0,0292 0,0644 1,87 0,18
11,5 0,0747 0,1776 2,29 0,27 12,5 0,0281 0,0631 1,59 0,13 24,0 0,0317 0,0701 1,96 0,19
12,0 0,0811 0,1934 2,39 0,29 13,0 0,0303 0,0683 1,66 0,14 25,0 0,0342 0,0760 2,04 0,21
12,5 0,0878 0,2098 2,49 0,32 13,5 0,0326 0,0736 1,72 0,15 26,0 0,0369 0,0822 2,12 0,23
13,0 0,0947 0,2269 2,59 0,34 14,0 0,0349 0,0791 1,78 0,16 27,0 0,0397 0,0886 2,20 0,25
13,5 0,1019 0,2446 2,69 0,37 14,5 0,0374 0,0849 1,85 0,17 28,0 0,0426 0,0953 2,28 0,27
14,0 0,1094 0,2630 2,79 0,40 15,0 0,0399 0,0908 1,91 0,19 29,0 0,0456 0,1022 2,36 0,28
14,5 0,1171 0,2821 2,88 0,42 15,5 0,0425 0,0970 1,97 0,20 30,0 0,0487 0,1094 2,44 0,30
15,0 0,1251 0,3019 2,98 0,45 16,0 0,0452 0,1033 2,04 0,21 31,0 0,0519 0,1168 2,53 0,33
15,5 0,1333 0,3223 3,08 0,48 16,5 0,0479 0,1098 2,10 0,22 32,0 0,0552 0,1244 2,61 0,35
16,0 0,1418 0,3434 3,18 0,52 17,0 0,0508 0,1166 2,16 0,24 33,0 0,0586 0,1323 2,69 0,37
16,5 0,1506 0,3651 3,28 0,55 17,5 0,0537 0,1235 2,23 0,25 34,0 0,0621 0,1404 2,77 0,39
17,0 0,1596 0,3876 3,38 0,58 18,0 0,0567 0,1307 2,29 0,27 35,0 0,0657 0,1488 2,85 0,41
17,5 0,1689 0,4107 3,48 0,62 18,5 0,0598 0,1380 2,36 0,28 36,0 0,0694 0,1574 2,93 0,44
18,0 0,1785 0,4344 3,58 0,65 19,0 0,0630 0,1456 2,42 0,30 37,0 0,0732 0,1662 3,02 0,46
18,5 0,1883 0,4589 3,68 0,69 19,5 0,0662 0,1533 2,48 0,31 38,0 0,0771 0,1753 3,10 0,49
19,0 0,1984 0,4840 3,78 0,73 20,0 0,0696 0,1612 2,55 0,33 39,0 0,0811 0,1846 3,18 0,51
19,5 0,2087 0,5098 3,88 0,77 20,5 0,0730 0,1694 2,61 0,35 40,0 0,0852 0,1942 3,26 0,54
Dans ce chapitre, nous allons aborder uniquement les pompes centrifuges, qui sont de loin les plus utilisées en
hydraulique d'aménagement. Nous n'envisageons donc pas l'étude des autres appareils élévatoires, tels que bélier
hydraulique, pompes volumétriques ou pompes à piston.
Nous n'aurons pas pour but ici de faire les démonstrations théoriques permettant de déterminer les conditions
de fonctionnement d'une pompe, mais uniquement de préciser les connaissances nécessaires pour guider le choix d'une
pompe.
Soit U la vitesse tangentielle d'entraînement due à la rotation de la roue, W la vitesse relative par rapport à la
roue, la vitesse absolue V est donc :
V=W+U
A l'entrée de la roue on peut admettre que la vitesse est radiale donc U1 est perpendiculaire à V1 (α 1= 90°).
On obtiendra W1 par une construction des parallélogrammes. Pour que l'écoulement s'effectue sans choc il faut que
l'aubage soit tangent à W1, et par conséquent, qu'il fasse un angle B1 avec U1. Il en est de même à la sortie de la roue
où l'angle α2 de V2 avec U2 doit être égale à l'angle de l'aubage du diffuseur. Cet angle α2 dépend de Q et de H. Les
angles β1 et β2 sont des angles de construction dont la valeur est de l'ordre de 15° à 30°.
La roue a pour effet d'augmenter la pression de l'eau mais surtout d'augmenter son énergie cinétique.
A la sortie de la roue l'eau pénètre dans le diffuseur dont le rôle est de transformer l'énergie cinétique en
énergie de pression et ramener la vitesse de l'eau à sa valeur V1 qu'elle avait à l'entrée. Pour ce faire, la section offerte à
l'écoulement doit aller en augmentant, mais pour éviter de trop grandes pertes d'énergie, l'eau est dirigée par des aubages
aux tracés divergents.
A la sortie du diffuseur, il faut ramener l'eau avec cette faible vitesse jusqu'à l'entrée de la roue suivante. Ceci
est le rôle des canaux de retour dont la section est généralement constante. Parfois, la diffusion se poursuit dans les
canaux de retour dont la section n'est, alors, plus constante.
Le théorème d'Euler permet d'évaluer l'énergie fournie par la pompe au fluide. Soit V les vitesses absolues, u
les vitesses d'entraînement et W les vitesses relative par rapport à la pompe. On peut construire les triangles des vitesses
à l'entrée (notée 1) et à la sortie (notée 2) de la pompe :
Soit R1 et R2 les rayons de la route à l'entrée et à la sortie, C le couple exercé sur l'axe de rotation de la pompe
; on aura :
C = ρ Q (R2 Vu2 - R1 Vu1)
où Vu1 et Vu2 sont les composantes tangentielles des vitesses absolues.
La puissance fournie par la pompe est donc W = C ω, ω étant la vitesse de rotation (en radian par seconde) :
W = ρ Q ω (R2 Vu2 - R1 Vu1)
Soit Sn1 et Sn2 les sections offertes à l'écoulement à l'entrée et à la sortie de la source. On aura :
Q = Sn1 vn1 = Sn2 vn2
Vn1 Q
mais : Vu1 = =
tgα1 S n1tgα1
Vn 2 V
Vu 2 − u 2 = → Vu 2 = − u 2
tgβ 2 tgβ 2
Vu 2
Vu 2 = ωR 2 −
S n 2 tg β 2
La puissance fournie à l'eau est donc : W = ρ Q ω R2 Vu2 - ρ Q ω R1 Vu1
Q Q
W = ρ Q ω R2 ω R2 - - ρ Q ω R1
Sn2 tg β2 Sn1 tg α1
W = ρ Q ω2 R2 2 - ρ ω Q2 R2 + R1
Sn2 tg β2 Sn1 tg α1
Mais la puissance fournie à l'eau est aussi égale à : W = ρ g Q H, d'où la relation théorique entre H et Q :
ω2 R2 2 R2 R1
H= - ω Q/g +
g
Sn2 tg β 2 Sn1 tg α 1
(Souvent, les vitesses V1 sont purement radiales, donc VV1 = 0 et l'on tire : H = (V2 u2 cos α2 / g) et Q = π D
L Vn2).
On appelle caractéristique d'une pompe, la courbe H (Q) et on voit donc que théoriquement, cette relation est
R2 + R1
Sn1 tg α1
linéaire. Selon le signe de l'expression Sn2 tg β2 , la caractéristique sera montante ou descendante.
Dans la pratique, on réalise des pompes à caractéristiques descendante de façon à limiter la puissance en cas d'incident
et à faciliter les couplages stables.
H Cette relation n'est que théorique car une partie
de la puissance sert à vaincre les frottements (Hf ≅ k Q2)
et à compenser les pertes par choc lorsque le débit Q
H théo s'éloigne du débit Qo pour lequel la pompe a été dessinée
Hc [Hc ≅ K (Q - Qo) 2].
H réel
Hf A partir d'une caractéristique théorique Ht (q)
linéaire, on obtient une caractéristique réelle H (Q) à
allure parabolique :
Q h (Q) = Ht (Q) - Hf (Q) - Hc (Q)
Les souvenirs récents qui ont le respect des anciens s’effacent devant ceux-ci…
Etage 1 Etage 2
Rien n’est plus semblable à l’identique que ce qui est pareil à la même chose…
VI.3.1 Définitions
On appelle plan de référence d'une pompe le plan horizontal de rotation ou, dans le cas d'une pompe à axe
vertical, le plan horizontal passant par l'entrée de l'ouïe de la première roue (dans les cas différents, le constructeur
précise sa définition du plan de référence).
Hr
Hg
Hr Hg
Ha
Hc
On appelle hauteur géométrique d'aspiration Ha, la distance verticale entre le plan de référence de la pompe
et le niveau le plus bas de la prise d'eau. On appelle hauteur géométrique de charge Hc, la distance verticale entre le
niveau dans la prise d'eau et le plan de référence. On appelle hauteur géométrique Hg, totale de refoulement la
distance verticale entre le plan d'eau de la prise et le niveau dans le réservoir de refoulement :
Hg = Ha + Hr
Hg = Hr - Hc
On appelle hauteur manométrique totale d'élévation, Ht, l'équivalent en hauteur d'eau de l'énergie fournie
par la pompe au liquide. Si J représente l'ensemble des pertes de charges dans le liquide on a :
Ht = Hr + Ha + J
Ht = Hr - Hc + J
u2
En général les termes de vitesse sont négligeables.
2g
VI.3.2 Courbe débit-hauteur
Cette courbe donne la relation entre le débit Q et la hauteur
manométrique totale d'élévation de la pompe. Cette caractéristique dépend
H évidemment de la vitesse de rotation de la pompe.
Cette courbe présente généralement l'allure d'une parabole (1 et 2). Pour les roues à
écoulement radial, la caractéristique peut être du type 1 ou du type 2. Dans le type
1 le point à vanne fermée (Q = 0) est inférieure au point où H est maximum ; ceci
1 2 conduit à des difficultés d'emploi (instabilités) au niveau du débit correspondant à
H max., et surtout dans le cas ou l'on doit placer des pompes de ce type en
parallèle. Pour les roues à écoulement semi-axial, la caractéristique est toujours
plongeante (type 2). Enfin, pour les pompes hélices, la caractéristique prend la
3 forme particulière de la courbe 3.
Q
Pour ceux qui vont chercher midi à quatorze heure, la minute de vérité risque de se faire longtemps attendre…
VI.3.5 N.P.S.H.
Le N.P.S.H. (Net Positive Suction Head) représente pour une vitesse de rotation donnée, la pression absolue
minimale que doit avoir l'eau à la bride d'entrée de la pompe pour éviter que ne se produise une cavitation.
Dans le cas où le fluide est de l'eau à 20° si la pression
10
absolue descend, l'eau va se mettre à bouillir vers une
pression de l'ordre de 0m d'eau, mais si l'eau est à une 9
Ha
température supérieure, il faudra tenir compte de la 8
pression de vapeur saturante à cette température. Dans 7
la pratique, on devra donc toujours avoir, si Jo représente 6 Ja
les pertes de charge dans la conduite d'aspiration :
10 - (Ha + Ja ) ≥ N.P.S.H.
5
Une femme mariée à un homme qui la trompe avec le mari de son amant, laquelle trompe son mari avec le sien et qui
en est réduite à tromper son amant avec celui de sa femme parce que son amant est son mari et parce que la femme de
son époux est la maîtresse d’un homme déshonoré par l’amant d’une femme dont le mari trompe sa maîtresse avec la
femme de son amant…ne sait plus où elle en est ni ce qu’elle doit faire pour ne pas compliquer encore une situation qui
l’est déjà suffisamment assez comme ça.
Ceux qui sont myopes d’un œil, presbytes de l’autre et qui louchent par surcroît n’ont aucune excuse valable pour ne
pas se rendre compte de ce qui se passe autour d’eux…
Q désiré Q m3/s Ht en m
Q sans vanne 50
Une deuxième solution lorsque le moteur 45
1740 tr/mn
d'entraînement le permet, est de modifier la vitesse de 40
rotation de la pompe. Entre les vitesses V1 et V2 de 1600 80%
rotation on a les relations suivantes : 35
Q1 V1 H1 = V1 2 P1 = V1 3 30 1450
65%
= H2 V2 P2 V2 25
Q2 V2 1305 50%
2 20
NPSH1 = V1 1160
NPSH2 V2 15
1015
Ces relations ne sont valables que pour de faibles 10
variations de vitesse. Cependant, les constructeurs donnent 870
5
généralement les caractéristiques extrêmes pour la plage de
vitesse utilisable. 0
Ht en m 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
30 Q en m3/x
D360
25 D340
75% Bien souvent, la nature du moteur d'entraînement,
20 ne permet pas économiquement de modifier la vitesse de
D330 rotation de la pompe. Pour adapter la pompe aux besoins
D315 70% on pourra alors jouer sur le diamètre de la roue. En effet,
15
65% en diminuant le diamètre de la roue, on diminue la hauteur
de refoulement. Soit D1 et D2 les diamètres de la roue, on
10
a:
Q1 H1 D1 2
5 = = P1 = D1 4
Q2 H2 D2 P2 D2
Ces formules sont également valables pour des
0 rognages de l'ordre de quelques pour cent de diamètre de la
0 0,1 0,2 0,3 0,4 roue. Si on désire rogner au delà, jusqu'à 10% à 20% du
Q en m3/x
diamètre, le rendement baisse considérablement.
Mettre de l’argent de coté pour l’avoir devant soit est pour paradoxale qu’elle soit une façon comme une autre
d’assurer ses arrières à effet de ne pas l’avoir dans le dos…
1
H1
Q en m3/x
L’amour paternel et l’amour maternel sont les deux mamelles de l’amour filial…
On appelle section transversale d’un canal , une section plane, normale à la direction générale de l’écoulement.
Pour un canal uniforme cette section est perpendiculaire à la génératrice. La section mouillée est la portion de la section
transversale occupée par le liquide. Les principaux éléments que l’on peut définir à partir de la section mouillée sont :
Dans les canaux les écoulements sont quasi toujours turbulents. La vitesse en un point varie en grandeur et en
direction autour d’une vitesse moyenne appelée vitesse locale Vl. Ces vitesses locales ne sont jamais distribuées
uniformément dans la section. Cette répartition est représentée par des courbes isodromes (égales vitesses). On constate
une décroissance rapide des vitesses au voisinage des parois. Le point à vitesse maximale est généralement situé vers le
L’étude des écoulements dans les canaux fait régulièrement intervenir la pente I du fond du canal (pente du
radier) et la pente de la surface libre i.
Par définition on a : I = sin (θ) et i = sin (γ) Surface lib re Horizontale
En général ces angles sont suffisamment faibles pour avoir : γ
I = sin (θ) ≅ tg(θ)≅ θ et i = sin (γ)≅ tg(γ)≅ γ
cos (θ) ≅ 1 et cos (γ) ≅ 1
Les pentes seront comptées positivement si le radier et la surface libre Radier θ
descendent dans le sens du courant.
Le mouvement est permanent si les vitesses locales et si les différents paramètres sont indépendants du temps. Les
débits se conservent d’une section à l’autre sauf s’il y a des apports latéraux.
Dans le cas contraire, le mouvement est dit transitoire. Les paramètres dépendent du lieu et du temps.
Les cours d’eau naturels sont rarement en permanent, par contre les variations de débits sont souvent suffisamment
lentes pour que sur un pas de temps suffisamment petit on puisse considérer le mouvement comme permanent.
Le régime est dit uniforme lorsque les profils des vitesses se translatent d’une section à l’autre. Le régime
uniforme ne peut donc se rencontrer que dans un canal uniforme et en régime permanent. La pente du fond est alors
égale à la pente de la surface libre.
Dans les autres cas on parle de régime varié. Si les vitesses augmentent on dira que le régime est accéléré si elle diminue
le régime est qualifié de retardé.
Enfin on distinguera les régimes graduellement variés, où les pertes de charge sont analogues à celles du régime
uniforme, des régimes brusquement variés.
Selon les obstructions locales (racines, souches, blocs, troncs d’arbres), prendre : n4 =
Obstructions négligeables 0.000
Obstructions faibles 0.010 à 0.015
Obstructions appréciables 0.020 à 0.030
Obstructions importantes 0.040 à 0.060
Selon l’importance des méandres (mesuré par le rapport r entre la longueur du bief et n0 =
la distance de ses extrémités mesurée en ligne droite), prendre :
Importance faible (1 < r < 1.2 ) 1.00
Importance appréciable (1.2 < r < 1.5 ) 1.15
Importance forte (1.5 <r ) 1.30