Rapport de Fin de Formation Version Corrigée
Rapport de Fin de Formation Version Corrigée
Rapport de Fin de Formation Version Corrigée
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ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION Un Peuple-Un But- Une Foi
Thème :
Le rôle du Secrétariat général du
gouvernement dans le travail
gouvernemental
SIGLES ET ABREVIATIONS……………………….....….…………………………………3
REMERCIEMENTS……………………………………...….………………………………..4
RESUME DU STAGE…………………………….……..…..………………………………..5
INTRODUCTION…………………………………………………………………………….7
1
Chapitre III : Le suivi-évaluation du Programme de Travail Gouvernemental………………
25
CONCLUSION………………………………………………………………………………32
REFERENCES DOCUMENTAIRES……………………………………………………….33
ANNEXES…………………………………………………………………….……………..35
Annexe 3 : Arrêté territorial n°115 du 9 octobre 1957 portant création d’un Secrétariat du
Conseil de Gouvernement
2
SIGLES ET ABREVIATIONS
RI : Réunion Interministérielle
3
REMERCIEMENTS
Je remercie particulièrement :
4
RESUME DU STAGE
Le stage s’est déroulé selon un programme élaboré par la structure d’accueil. La première
programmation du 11 octobre au 05 novembre 2021 m’a permis de faire le tour du Cabinet et
des quatre (4) Départements du Secrétariat Général du Gouvernement (SGG). Ensuite, au
cours de la seconde programmation allant du 15 novembre 2021 au 10 mars 2022, j’ai été mis
à la disposition du Département des Liaisons et de l’Enregistrement (DLE) pour le reste du
stage. (Voir annexes 1 et 2)
Au cours de mon passage à chaque niveau, j’ai bénéficié de l’accueil chaleureux de la part
des différents Chefs de Départements, des Conseillers techniques, de Madame le Chef de
1
Arrêté n°2013-0209/PM-RM du 23 janvier 2013 déterminant les conditions d’accès et les régimes de
formation à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA)
5
Cabinet, ainsi que du personnel des différents Départements, qui ont eu un souci constant de
la réussite de mon stage. Ainsi, à travers les échanges et les activités menées dans les
Départements, j’ai constaté que les tâches exécutées s’inscrivent parfaitement dans le cadre
de leurs attributions respectives. Parallèlement aux tâches qui m’avaient été confiées, j’ai
participé à des Réunions Interministérielles, assisté à des réunions du Comité de Coordination
des Secrétaires Généraux et à une réunion du Conseil de Cabinet au compte du SGG en vue
de la rédaction d’un compte rendu des travaux.
Mon Maître de stage étant un Conseiller technique au SGG, j’ai pu apprendre l’analyse de
dossiers, l’élaboration de projets de Conducteur et de Memo d’une Réunion
Interministérielle, de Note technique, de Note de synthèse, etc.
Aussi, n’est-il pas besoin de souligner que le stage au Secrétariat Général du Gouvernement a
été une occasion privilégiée pour moi d’approfondir mes connaissances professionnelles en
matière de respect des procédures d’élaboration et d’adoption des textes législatifs et
règlementaires ?
6
INTRODUCTION
Il est, à titre indicatif, le cadre de référence pour la programmation des dossiers en Conseil
des Ministres après leur examen par les réunions intermédiaires, en l’occurrence les Réunions
interministérielles, le Comité de Coordination des Secrétaires Généraux et le Conseil de
Cabinet. Le PTG peut contenir des dossiers qui peuvent être abandonnés au cours de son
2
Circulaire n°2016-001/PRIM-SGG du 04 janvier 2016 relative aux règles et procédures du Travail
Gouvernemental ;
7
exécution parce que des difficultés imprévues sont apparues ou que l’opportunité a changé au
cours de sa mise en œuvre.3
En principe, le PTG découle du PAG, c’est-à-dire que la mise en œuvre de certaines activités
nécessite l’adoption ou la modification d’un texte et ce sont ces projets de texte qui
alimentent le PTG.
Le PTG est établi en principe pour une période de six (06) mois conformément à la Circulaire
n°2016-001/PRIM-SGG du 04 janvier 2016 relative aux règles et procédures du Travail
gouvernemental. Mais exceptionnellement, il peut aller au-delà de six (6) mois, par exemple
le PTG de la Transition a été élaboré pour dix-huit (18) mois correspondant à la durée de la
Transition avec une évaluation semestrielle.5
Il se présente sous une double forme, à savoir une présentation sectorielle ou par ministère et
une présentation chronologique ou ventilation du programme par mois.
Ensuite, à l’accession de notre pays à l’indépendance et sous la II ème République, par la Loi
n°88-57 du 05 avril 1988 portant création du Secrétariat Général du Gouvernement, les
3
Thème : Règles, procédures et principes du Travail Gouvernemental ; Présenté par Monsieur Fousséni
COULIBALY, Conseiller Technique au Cabinet du Secrétariat Général du Gouvernement lors du Séminaire
gouvernemental du 26 juin 2021 au CICB ;
4
Présentation du Plan d’Actions du Gouvernement de Transition devant le conseil national de transition
par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, monsieur Moctar OUANE le 19 février 2021 ;
5
Entretien avec Monsieur Issa KONARE, Chef de la Division de la Gestion du Programme de Travail
Gouvernemental ;
6
Arrêté Territorial n°115 du 9 octobre 1957 portant création du Secrétariat général du Conseil du
Gouvernement.
8
dispositions de l’Arrêté ci-dessus cité ont été abrogées et le SGG a été érigé en un service
central ayant pour mission de suivre l’élaboration, l’organisation et l’exécution du
Programme de Travail du Gouvernement.
En retrait de la vie politique, mais parfaitement inséré dans l’action administrative, il est donc
essentiellement l’instrument du travail collectif du Gouvernement. C’est-à-dire qu’il constitue
l’organe administratif permanent chargé d’assurer l’organisation et de veiller au bon
7
Ordonnance n°04-001/P-RM du 25 février 2004 portant création du Secrétariat Général du Gouvernement.
9
fonctionnement de l’activité gouvernementale, en même temps qu’il est le conseiller
juridique du Gouvernement.
Le constat est que le SGG joue un rôle important dans le Travail Gouvernemental, mais au-
delà des acquis, il existe un certain nombre de difficultés que le SGG rencontre et qui
méritent d’être soulignées afin de proposer des recommandations.
Pour traiter le présent thème, nous examinerons successivement le rôle du SGG dans
l’élaboration du Programme de Travail Gouvernemental (Chapitre I) ; la mise en œuvre du
Programme de Travail Gouvernemental (Chapitre II) et le suivi-évaluation du Programme de
Travail Gouvernemental (Chapitre III), avant de voir les difficultés et les recommandations
liées au Travail Gouvernemental (Chapitre IV).
10
Chapitre 1 : L’élaboration du Programme de Travail Gouvernemental
11
du décret portant répartition des services publics entre la Primature et les
départements ministériels11 ;
NB : Ces trois derniers décrets font toujours l’objet de relecture à la faveur de la mise
en place d’une nouvelle architecture gouvernementale.
Ces priorités sont définies, soit dans une lettre de cadrage, soit dans une lettre de mission, soit
dans le programme de campagne du Président de la République ou une feuille de route
adressée au Premier ministre.
Cependant, l’actualité peut imposer des sujets nouveaux qui, n’ayant pas été prévus six (6)
mois à l’avance, seront néanmoins soumis au Conseil des Ministres.
11
Décret n°2021-0475/PM-RM du 26 juillet 2021 portant répartition des services publics entre la Primature et
les Départements ministériels ;
12
Décret n°2021-0476/PT-RM du 26 juillet 2021 fixant les Intérims des Membres du Gouvernement.
12
Le Programme de Travail Gouvernemental doit comporter l’ensemble des dossiers pertinents,
rationnels et réalisables que les départements ministériels se proposent de soumettre au
Conseil des Ministres au cours d’une période de six (06) mois en général.13
Le PTG se présente sous une double forme : une présentation sectorielle ou par ministère (cf.
Annexes I et II de la Circulaire du 04 janvier 2016) et une présentation chronologique ou
ventilation du programme par mois.
Pour l’élaboration dudit PTG, les propositions doivent tenir compte des grandes orientations
du Chef de l’Etat et des priorités définies par le Premier ministre dans la Déclaration de
Politique Générale, du Programme d’Actions du Gouvernement et des options de mise en
œuvre de la politique gouvernementale au niveau des départements sectoriels.
En principe, il s’agit de l’ensemble des dossiers de projets de texte ayant déjà fait l’objet de
réunions préparatoires et de consultations nécessaires que le département se propose de
soumettre au Conseil des Ministres au cours dudit semestre.
Le PTG est élaboré pour une période de six (6) mois. L’élaboration du PTG du premier
semestre d’une année N se fait concomitamment avec l’évaluation du PTG du second
semestre de l’année N-1.
1. NOM DU MINISTERE
PERIODE
NATURE ET
MINISTERES ET STRUCTURES D’EXAMEN PAR LE
N° INTITULE DU OBJECTIFS
IMPLIQUES CONSEIL DES
DOCUMENT
MINISTRES
13
Fousséni COULIBALY, op. cit., page 7.
13
Les départements doivent envoyer en plus de la copie physique, la version électronique des
documents aux adresses électroniques indiquées dans la lettre.
Après avoir procédé à la centralisation des différentes propositions, le SGG élabore une
Communication écrite sur le nouveau PTG comprenant l’ensemble des projets de texte à
caractère législatif et règlementaire ainsi que des Documents de Politique nationale ou de
Stratégie.
Les documents élaborés font l’objet d’une validation interne au SGG avant de les soumettre à
l’examen des Secrétaires Généraux des départements ministériels à travers une réunion du
Comité de Coordination des Secrétaires Généraux (CCSG) pour une mise en cohérence des
propositions des départements ministériels.
La version issue de la réunion du CCSG est soumise à l’examen du Conseil de Cabinet avant
d’être soumis à l’approbation du Conseil des Ministres en cas de nécessité.
Il est notifié à chaque ministre par le Secrétaire Général du Gouvernement qui prépare et
transmet, en outre, une copie des mesures législatives au ministre chargé des Relations avec
les Institutions pour information du Parlement sur les projets de loi ou d’ordonnance.
Après l’adoption du PTG, les Départements ministériels envoient les dossiers au SGG en vue
de leur introduction dans le circuit d’adoption.
14
consultations interministérielles, notamment en réunion interministérielle, en Comité de
Coordination des Secrétaires Généraux ou en Conseil de Cabinet.
Elle est convoquée par le Secrétaire général du Gouvernement et présidée par son
représentant qui est généralement un Chef de département ou un Conseiller technique.
Afin de s’assurer que les politiques nationales prennent en compte la Gestion Axée sur les
Résultats, le Commissariat au Développement Institutionnel a souhaité sa participation à
toutes les réunions interministérielles portant sur ce sujet.14
14
Fousséni COULIBALY, op. cit. , pages 7-12 ;
15
Le nombre de participants aux réunions du Secrétariat Général du Gouvernement est limité,
en principe à deux (02) personnes par ministère ou toute autre structure conviée, mais un seul
dans la pratique, à l’exception du ministère porteur du dossier.
L’avis de convocation comporte l’objet de la réunion, qui doit être suffisamment clair, les
noms responsables de la réunion, la date, l’heure et le lieu de la réunion.
A l’occasion des RI, les responsables de la réunion représentant le SGG sont chargés
d’assurer la coordination des débats.
Le nombre de dossiers examinés en RI n’est pas lié au nombre de dossiers inscrits au PTG
comme l’atteste le Tableau ci-dessous.
16
49 25
PTG du 2ème
semestre 2019 210 48 01
PTG du 1er 208 29 40
semestre 2019
Source : La Division de la Gestion du Programme de Travail Gouvernemental
A l’issue de la réunion, les recommandations sont prises en charge par le ministère initiateur,
puis transmises dans un délai de sept (7) jours au Secrétariat Général du Gouvernement en
vue d’une lecture de conformité avant la programmation du dossier, le cas échéant, au Comité
de Coordination des Secrétaires Généraux.16
Avant l’examen d’un dossier par le CCSG, le département initiateur doit le transmettre, dans
un délai minimum de dix (10) jours, au Secrétariat Général du Gouvernement.
Le Secrétaire général du Gouvernement est assisté de son Adjoint et des Chargés de dossiers
qui assurent le secrétariat de séance.
La participation des Conseillers techniques au CCSG doit être une exception et non le
principe.17
16
Fousséni COULIBALY, op. cit. , pages 7-12-15.
17
Fousséni COULIBALY, op. cit. , pages 7-12-15-16.
17
Les dossiers examinés par le CCSG concernent principalement ceux issus de la RI ou non,
mais dont l’importance requiert un examen et une concertation approfondis avant l’étape du
Conseil de Cabinet ou du Conseil des Ministres.
En cas de désaccord entre les départements ministériels sur tout ou partie d’un projet examiné
en Comité de Coordination, il appartiendra au Secrétariat Général du Gouvernement
d’harmoniser, en rapport avec les ministres concernés, les différents points de vue et d’en
rendre compte au Cabinet du Premier ministre pour toutes fins utiles.18
Le Conseil de Cabinet réunit sous la présidence du Premier ministre, l’ensemble des membres
du Gouvernement.
Son ordre du jour est arrêté par le Premier ministre, sur proposition du Secrétaire Général du
Gouvernement.
18
Circulaire n°2016-001/PRIM-SGG, op. cit. , pages 7-15.
18
Sont inscrits à son ordre du jour, les points ayant fait l’objet d’un accord préalable entre tous
les ministères intéressés soit au moyen de réunions interministérielles ou du Comité de
Coordination des Secrétaires Généraux soit par tout autre moyen de concertation.
Selon le Décret n°92-007 du 18 juin 1992 relatif aux attributions des membres du
Gouvernement, le Conseil de Cabinet prépare les décisions du Gouvernement dans les
matières suivantes : les marchés publics, les affaires domaniales, les rapports de mission, les
orientations en matière de schéma d’urbanisme. Il peut, en outre, être saisi par le Premier
ministre de toutes autres questions.
Le Conseil de Cabinet peut être précédé de la réunion d’un Comité interministériel sectoriel.
19
Fousséni COULIBALY, op. cit. , pages 7-12-15-16-17.
19
mai 2021)
PTG du 1er semestre
2020 166 00 00
PTG du 2ème
semestre 2019 210 02 00
PTG du 1er semestre 208 01 00
2019
Source : La Division de la Gestion du Programme de Travail Gouvernemental
Il permet au Gouvernement de s’accorder sur les dossiers avant leur examen par le Conseil
des Ministres sous la houlette du Président de la République.
Le Conseil des Ministres est la forme organisée, par la Constitution, de réunion des membres
du Gouvernement.
Il peut, entre autres, délibérer sur les projets de loi et d’ordonnance après avis de la Cour
suprême, procéder aux nominations à des emplois civils et militaires supérieurs.
Il est aussi habilité à décréter l’état de siège et l’état d’urgence et à convoquer le collège
électoral.
Le Conseil des Ministres réunit le Chef de l’Etat, le Premier ministre et tous les membres du
Gouvernement.
20
Il s’assure, au préalable, que les textes ont satisfait les règles de consultations intermédiaires
requises et qu’ils sont réguliers en la forme et au fond.
Le Conseil des ministres peut se réunir en tout autre lieu du territoire à l’initiative du Chef de
l’Etat. Par exemple :
L’ordre du jour est arrêté par le Chef de l’Etat sur proposition du Premier ministre.
La preuve des concertations instituées par des textes législatifs et réglementaires doit être
constatée par un avis de non objection des organismes concernés.
Le Chef de l’Etat peut convoquer le Conseil des Ministres en séance extraordinaire pour
l’examen d’une question particulière.
En cas d’absence du Chef de l’Etat, le Conseil des Ministres se réunit sous la présidence du
Premier ministre, en vertu d’une délégation expresse (cf. Décret n°2019-0664/P-RM du 27
août 2019)20.
Les décisions du Conseil des Ministres, tenu en dehors de la présence effective du Chef de
l’Etat, ne sont applicables qu’après notification de l’approbation de celui-ci au Premier
ministre.
Les débats ne donnent pas lieu à un vote. En effet, après un tour de table sur une question
donnée, le Premier ministre tire la conclusion. Cette conclusion est complétée, le cas échéant,
par les instructions du Chef de l’Etat.
Le respect du secret des délibérations constitue une obligation pour tous ceux qui participent
ou assistent aux séances du Conseil des Ministres.
Les ministres sont invités à ne pas faire de déclaration publique sur les sujets inscrits à l’ordre
du jour du Conseil des Ministres avant la tenue de celui-ci.
20
Décret n°2019-664/P-RM du 27 août 2019 autorisant le Premier ministre à présider le Conseil des Ministres
du Mercredi 28 août 2019.
21
Il reste entendu que la solidarité demeure l’un des principes cardinaux d’une équipe
gouvernementale.
Mais le constat est que le nombre de dossiers hors PTG adoptés en Conseil des Ministres est
plus élevé que le nombre de dossiers inscrits au PTG adoptés comme l’atteste le Tableau ci-
dessous.
22
Après la tenue de la réunion interministérielle, du Comité de Coordination des Secrétaires
Généraux et du Conseil de Cabinet, les responsables du SGG rédigent un compte rendu qui
fait ressortir toutes les conclusions et recommandations et veillent à leur prise en charge.
La fin du Conseil des Ministres est sanctionnée par un communiqué qui rend compte des
délibérations. Ce communiqué est préparé par le Secrétariat général du Gouvernement et
diffusé au Journal télévisé de 20 heures de l’ORTM et mis à la disposition du public à travers
le site internet du SGG et les différentes presses (écrites et en ligne). Le compte rendu
analytique des délibérations du Conseil (relevé des décisions) est ensuite dressé en vue de
permettre le suivi des décisions, conclusions, orientations ou directives données aux ministres
et la constitution de la mémoire du Gouvernement. Ce suivi incombe au Secrétariat général
du Gouvernement pour le compte du Premier ministre.
Le SGG suit pour le compte du Premier ministre l’exécution des décisions prises par le
Conseil des Ministres, notamment la signature des projets de texte approuvés.
Il contrôle la prise en compte des orientations données par le Conseil des Ministres sur les
projets de loi, d’ordonnance et de décret approuvés et procède à la lecture des textes adoptés,
avant la signature par le Président de la République, en vue de leur promulgation et
publication au Journal officiel.
Les projets de loi adoptés sont définitivement mis en forme par le SGG conformément aux
directives données par le Conseil des Ministres, en rapport avec le ministre responsable. A ce
stade de la procédure, les décrets d’application préparés ne peuvent être signés et publiés
avant l’adoption et la promulgation même des lois auxquelles ils se rapportent.
Le SGG prépare ensuite la lettre de dépôt des projets de loi approuvés sur le Bureau de
l’Assemblée nationale et la transmet au Premier ministre. Au niveau du Gouvernement, la
mise en œuvre de la procédure législative et l’accomplissement des formalités nécessaires au
déroulement de cette procédure relèvent du Premier ministre et, le cas échéant, du Secrétaire
général du Gouvernement et du ministre chargé des relations entre le Gouvernement et
l’Assemblée nationale.
La lettre de dépôt présente l’économie des projets de loi déposés et indique explicitement le
ou les ministres qui soutiendront la discussion des projets de loi devant l’Assemblée
Nationale parce que la pratique institutionnelle ne s’oppose pas à la désignation d’un ministre
autre que le ministre initiateur du texte. A défaut d’une telle précision, le ministre responsable
des projets est de droit celui qui en soutiendra la discussion. En cas d’absence ou
23
d’empêchement de celui-ci le jour de la plénière, la règle de l’intérim jouera à moins que le
ministre titulaire n’en décide autrement, en sollicitant le report de l’examen de ses textes à
une autre session plénière et après accord du Premier ministre (responsabilité de la mise en
œuvre du Programme de travail gouvernemental découlant de la Déclaration de politique
générale).22
Une fois le texte adopté par l’Assemblée Nationale, il est mis en état par le Secrétariat de
l’Assemblée Nationale, en rapport avec le Secrétariat Général du Gouvernement, signé et
transmis au Gouvernement en vue de sa promulgation et de sa publication au Journal officiel
de la République.
Les textes d’application des lois (décrets, arrêtés) doivent être pris dans un délai raisonnable
(six mois au plus) afin d’éviter que la responsabilité de l’Etat ne soit engagée pour le retard
accusé en la matière. C’est pourquoi, il est privilégié la préparation des textes d’application
en même temps que les textes de base. Dans ce cas d’espèce, avant de recueillir les signatures
requises, le SGG s’assure que les amendements apportés au projet de loi n’ont pas eu pour
effet de rendre caducs ou sans objet les projets de décret d’application préparés.
Si c’est le cas, il est procédé à une réévaluation des changements induits par les amendements
adoptés et, le cas échéant, au réexamen des projets de texte élaborés. Par contre, si les projets
de texte n’avaient pas été déjà élaborés, il doit être pris en compte les délais de consultation
légalement prescrits pour la détermination du chronogramme d’élaboration prévisionnel à
imposer aux départements concernés.
22
Guide pour l’élaboration des textes législatifs et réglementaires, Août 2016 ;
24
pour conséquence de créer une discordance entre le texte signé ou promulgué et la version
délibérée et adoptée.23
L’intitulé de tout texte juridique est précédé d’une numérotation d’ordre attribuée par le SGG,
s’agissant des lois, après la promulgation et s’agissant des ordonnances, décrets et arrêtés,
après la signature.
L’évaluation peut être considérée comme le fait de comparer les résultats obtenus aux
résultats attendus, dans le but de fournir des constats valides et un avis utile aux décideurs.
Les critères d’évaluation du PTG sont au nombre de trois (3) : soit le dossier est évalué
« exécuté » ; soit il est évalué « en cours d’exécution » ou il est évalué « non exécuté ».
1. La mention « exécutée » :
Un dossier est considéré à l’évaluation comme « exécuté » s’il a été adopté par le Conseil des
Ministres.
Les dossiers introduits en Conseil des Ministres, mais retirés à la suite de leur examen n’en
font pas partie.
Un dossier est considéré comme étant « en cours d’exécution » à partir de sa réception par le
Secrétariat Général du Gouvernement pour introduction dans le circuit d’approbation.
23
Département des Liaisons et de l’Enregistrement du SGG.
25
A partir de la saisine du SGG, que ces dossiers soient ou non examinés en consultations
interministérielles ils sont considérés comme ayant connu un début d’exécution.
Un dossier est considéré comme « non exécuté » lorsqu’il n’a pas été envoyé au SGG par le
département pour être introduit dans le circuit d’adoption quel que soit son niveau de
préparation.
Dans la pratique, le taux d’exécution des dossiers est très faible par rapport au nombre de
dossiers inscrits au PTG. Voir le Tableau ci-dessous :
26
26 soit 12,38% 39 dossiers soit 143 dossiers soit
18,57% 68,09%
PTG du 1er
semestre 2019 208 40 dossiers soit 15 dossiers soit 152 dossiers soit
19,23% 7,21% 73,07%
Source : La Division de la Gestion du Programme de Travail Gouvernemental
Dans la pratique, l’élaboration d’un nouveau PTG se fait en même temps que l’évaluation du
PTG en vigueur. Par exemple, l’élaboration du PTG de la Transition « Premier semestre
2022 » a été fait en même temps que l’évaluation du PTG de la Transition « Actualisé ».
A l’approche de la fin du semestre du PTG en vigueur, le SGG adresse une lettre à chaque
département ministériel leur demandant de faire parvenir (en précisant une date butoir) au
SGG, le projet de PTG pour le semestre à venir et l’évaluation du PTG en cours de leur
département.
Cela se fait suivant un chronogramme que le SGG élabore pour l’occasion et joint à la lettre.
1. NOM DU MINISTERE
PERIODE
PREVUE
DATE PERIODE
NATURE ET INTITULE DU DATE- DATE- POUR
N° REF/BE / C- D'ADOPTION OBSERVATIONS
DOCUMENT RI CCSG L'EXAMEN
CAB EN CM
PAR LE
CM
- Nombre Total :
- Nombre de dossiers examiné par la RI :
- Nombre de dossiers examiné par le CCSG :
- Nombre de dossiers examiné par le C-CAB :
- Nombre de dossiers adoptés par le CM :
24
Communication écrite sur l’évaluation du PTG de la Transition « actualisé » et le PTG de la Transition
« premier semestre 2022 », présenté le 28 janvier au Conseil de Cabinet.
27
Les départements envoient en plus de la copie officielle, la version électronique des
documents aux adresses électroniques du SGG mentionnées sur la lettre.
L’évaluation suit le même circuit évoqué dans la partie élaboration du PTG, notamment la
discussion à l’interne sur le dossier ; la réunion du CCSG et le Conseil de Cabinet,
exceptionnellement le Conseil des Ministres.
Dans la pratique, on évalue les dossiers inscrits au PTG et les dossiers non-inscrits ou hors
PTG. Les dossiers hors PTG sont des dossiers, qui en raison de leur ponctualité ou de
l’urgence ne peuvent pas être programmés dans le PTG. Il s’agit des dossiers permanents de
certains départements ministériels constitués entre autres des projets de textes de ratification,
d’approbation, de naturalisation, d’affectation de parcelles de terrain et de déclaration
d’utilité publique.
On fait deux tableaux, l’un pour les dossiers inscrits au PTG et l’autre pour les dossiers non-
inscrits au PTG.
Généralement, les dossiers qui n’ont pas pu être adoptés durant le semestre en cours, sont
reprogrammés dans le nouveau PTG ou abandonnés.
Le constat est que le taux d’exécution des dossiers hors PTG est plus élevé que le taux
d’exécution des dossiers inscrits au PTG. Voir le Tableau ci-dessous :
28
juin à décembre
2021
PTG de la
Transition du 94 21 22,34% 73 77,66%
1er semestre
(décembre 2020
à mai 2021)
PTG du 1er
semestre 2020 66 20 30,30% 46 69,70%
PTG du 2ème
semestre 2019 106 26 24,52% 80 75,47%
PTG du 1er
semestre 2019 120 40 33,33% 80 66,67%
Source : La Division de la Gestion du Programme de Travail Gouvernemental
Au cours des cinq dernières années, le taux d’exécution du PTG dépasse rarement 20%. Celui
du PTG de la Transition actualisé « 28,21% » est le meilleur taux des cinq dernières années.
Ce constat s’explique par un certain nombre de causes que nous allons évoquer dans le
chapitre suivant.
Nonobstant le dispositif administratif mis en place et la réputation dont notre pays jouit en
matière d’élaboration de bons textes, les procédures du Travail gouvernemental sont loin
d’être parfaites. Le SGG dans l’accomplissement de sa mission rencontre des difficultés. On
peut citer les difficultés suivantes :
29
la forte proportion des dossiers traités, mais non préalablement inscrits au PTG :
mesures de mise en œuvre d’accords conclus avec les partenaires au développement
(déclencheurs) ou avec les partenaires sociaux (syndicats) ;
les retards accusés dans la prise en charge des observations formulées lors des
réunions;
la représentation des départements ministériels par des personnes n’ayant pas qualité ;
le fait que certains ministres n’arrivent pas à faire la différence entre le PTG et le Plan
d’Actions du Gouvernement (PAG) ;
l’instabilité gouvernementale.
Toutes ces contraintes font qu’au cours du semestre, il est difficile d’atteindre un taux
acceptable d’exécution du PTG.
25
Fousséni COULIBALY, op. cit. , pages 7-12-15-16-17-19-21.
30
faire respecter la Circulaire relative aux règles et procédures du travail
gouvernemental, notamment en ce qui concerne les délais et le niveau de
représentation à la RI et au CCSG ;
En plus de ces recommandations, d’autres mesures peuvent être envisagées. Par exemple :
écrire des lettres aux différents ministères absents aux réunions du SGG en mettant en
ampliation le Premier ministre, pour leur exiger d’être présent aux réunions
interministérielles ;
ou que le SGG appelle personnellement les Secrétaires généraux absents aux réunions
pour les inciter à venir aux réunions ;
contraindre les dossiers hors PTG à l’autorisation préalable du Premier ministre, sauf
pour les cas urgent tels que les projets de ratification des accords.
CONCLUSION
26
Fousséni COULIBALY, op. cit. , pages 7-12-15-16-17-19-21-30
31
Au regard des connaissances acquises lors de ce stage, force est de reconnaître la délicate et
exaltante mission qui incombe au SGG dans le cadre de la coordination du Travail
gouvernemental.
Cependant, dans le cadre de l’exécution de cette mission, il rencontre des difficultés qui ont
un impact sur la bonne coordination du travail gouvernemental et sur l’atteinte des résultats
escomptés, caractérisés par un taux d’exécution faible des dossiers inscrits au PTG par
rapport au dossiers non-inscrits au PTG.
Les solutions proposées aux différentes contraintes sus évoqués doivent permettre une
amélioration des procédures du Travail gouvernemental en général et en particulier du taux
d’exécution des dossiers inscrits au PTG (qui dépasse rarement 20%).
Une meilleure coordination du travail gouvernemental reste subordonnée au respect strict des
délais prescrits par le Chef du Gouvernement. Pour cela, chaque département ministériel doit
tenir compte du délai qu’il faut pour les consultations et études préalables avant l’inscription
du dossier en PTG.
REFERENCES DOCUMENTAIRES
32
A. Textes législatifs et réglementaires :
B. Autres Documents :
33
- Présentation du Plan d’Actions du Gouvernement de Transition devant le Conseil
National de Transition par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur
Moctar OUANE le 19 février 2021 ;
34
ANNEXES
35
Annexe 1 : Programme de rotation des fonctionnaires
stagiaires de l’ENA
36
Annexe 2 : Programme de stage des fonctionnaires de
l’ENA
37
Annexe 3 : Arrêté territorial n°115 du 9 octobre 1957
portant création d’un Secrétariat du Conseil de
Gouvernement
38
Annexe 4 : Loi n°88-57 du 5 avril 1988 portant création
du Secrétariat Général du Gouvernement
39
Annexe 5 : Ordonnance n°04-001/P-RM du 25 février
2004 portant création du Secrétariat Général du
Gouvernement
40