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Chapitre 4

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Chapitre 4 :

Structure électronique de l’atome

4.1. Dualité onde-corpuscule :


a. Aspect ondulatoire de la lumière : onde électromagnétique ou lumineuse
On appelle radiation électromagnétique (rayonnement électromagnétique) toute forme
d’énergie susceptible de se propager dans le vide. La chaleur d'un feu, la lumière du soleil, les
rayons X utilisés en médecine, ainsi que l'énergie utilisée pour cuire les aliments dans un four
à micro-ondes sont toutes des formes de rayonnement électromagnétique. Bien que ces
sources d'énergie semblent très différentes les unes des autres, elles ont toutes en commun le
fait de se comporter comme des ondes. Les atomes constituent autant d’exemple de radiation
électromagnétique, elle adopte le même type de comportement ondulatoire et se déplace dans
le vide à vitesse de la lumière.
Les rayons lumineux sont caractérisés par la propagation d'une onde
électromagnétique à la vitesse de la lumière (c = 3.108 m/s).
Quatre paramètres caractérisent une onde :
 La vitesse de propagation dans le vide, C : une onde se déplace à la vitesse de la
lumière, soit 3 × 108 m⋅s −1.
 La longueur d’onde, λ (lambda) : représente la distance entre deux crêtes (ou deux
𝐂
creux) consécutifs; elle s’exprime en mètre (m); 𝛌 =

 La fréquence  , (nu) : correspond au nombre de longueurs d’onde passant chaque
seconde en un point repère; l’unité de fréquence du SI est le hertz (Hz), qui vaut une
longueur d’onde par seconde (s−1 );
 L’amplitude : représente l’intensité du rayonnement;

Le spectre de l'ensemble des radiations peut se présenter de la façon suivante :


b. Aspect corpusculaire de la lumière : effet photoélectrique
En 1886, le physicien allemand Heinrich Rudolf Hertz réalisa expérimentalement
qu’un matériau métallique exposé à la lumière pouvait émettre des particules chargées
négativement (électron). Cette découverte fut baptisée au nom de l’effet photoélectrique.

hν0

hν : énergie d’irradiation incidente


hν0: énergie d’extraction des électrons
Pour arracher les électrons d’une surface métallique soumise à un rayonnement
électromagnétique, il faut fournir une énergie E 0, appelée énergie d’extraction ou énergie de
seuil photoélectrique : E0 = h.ν0
Trois cas peuvent être observés selon le métal irradié :
 Si hν < hν0 ; la radiation envoyée est insuffisante pour extraire (arracher) des électrons
au métal.
 Si hν = hν0 ; la radiation envoyée est juste suffisante pour extraire des électrons au
métal (ce qui correspond à l’énergie d’ionisation du métal).
 Si hν > hν0 ; la radiation envoyée extrait des électrons au métal et l’excédent d’énergie
est utilisé par les électrons comme énergie cinétique Ec
hν = hν0 + ½ mv2

Pour interpréter l’effet photoélectrique, EINSTEIN suppose que l’énergie transportée par une
onde lumineuse ne s’écoule pas continument mais se déplace par paquets ou quantums
d’énergie, encore appelés « photons ».
𝐶
E = hν = h
𝛌
Oǔ :
h : constante de Planck ; h = 6,62.10-34 J.s
ν : la fréquence Hz ou s-1
C : célérité de la lumière C = 3.108 m/s
λ : longueur d’onde.
4.2. Interaction entre la lumière et la matière :
a. Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène :
Expérimentalement, le spectre de l’atome d’hydrogène est obtenu en plaçant devant la
fente d’un spectrographe un tube scellé contenant de l’Hydrogène sous faible pression et dans
le quel on provoque une décharge électrique. Cette décharge dissocie les molécules et excite
les atomes d’Hydrogène. Lors du retour des atomes des divers états excités vers les états
d’énergie inférieure, il y a émission de rayonnement électromagnétique. Les atomes
d’hydrogène ainsi excité émettent une lumière rosée.

A l’aide d’un prisme, cette lumière est décomposée en quatre bandes de lumière ou quatre
raies lumineuses dans le domaine du visible :
Rouge :  = 656,2 nm
Turquoise  = 486,1 nm
Indigo  = 434 nm
Violet :  = 410,1 nm
La plaque photographique montre un spectre de raies discontinues et chaque raie correspond à
une fréquence ν et donc à une longueur d’onde  caractéristique de l’hydrogène.

b. Relation empirique de Balmer-Rydberg :


Dès 1885, Rydberg a proposé une relation empirique (relation mathématique déduite de
l’expérience), donnant les nombres d’onde des raies de la série de Balmer:

𝜈 1 1 1
ῡ = = = RH ( − )
𝐶  22 𝑛2
n: un nombre entier. avec n > 2
RH étant la constante de Rydberg relative à l’hydrogène RH = 1,09677.107 m-1
Des radiations UV (ultraviolet) et IR (infrarouge) sont aussi émises par l’hydrogène. Ces raies
de spectre ont été découvertes par Lyman (UV), Pashen (IR), Brackett (IR) et Pfund (IR).

c. Notion de série de raies :


Ritz a généralisé la formule de Balmer-Rydberg à toutes les raies du spectre d’émission de
l’hydrogène
𝜈 1 1 1
ῡ = = = RH ( − ) n2 > n1
𝐶  𝑛12 2
𝑛2.
ῡ : le nombre d’onde

Le spectre observé formera des groupes de raies lumineuses. Chaque groupe de raies est
appelé « une série » et porte le nom du chercheur qui l’a découverte.
n1 1 2 3 4 5 6
n2 ≥2 ≥3 ≥4 ≥5 ≥6 ≥7
Nom de la Lyman Balmer Paschen Bracket Pfund Humphreys
série 1906 1885 1909 1922 1924 1953
Domaine UV Visible IR proche IR de plus en plus lointain
spectral

Remarque :
 Pour chaque série, il existe une raie limite qui correspond à la transition électronique
du niveau n2 = ∞ au niveau n1 de la série.
1 1 1 1 1
On a ῡ = = RH ( − )  = × 1 1
 𝑛12 2
𝑛2. RH ( 2 − )
𝑛1 𝑛2
2.

 λ max Correspond à la raie max (n1=n et n2=n+1)


1 𝑛2 (𝑛+1)2 𝑛2 (𝑛+1)2
max = × max =
𝑅𝐻 (𝑛+1)2 − 𝑛2 (2𝑛+1)𝑅𝐻

 λ min Correspond à la raie limite (n1=n et n2→ ∞)


1 1 𝑛2
max = × 1 max =
𝑅𝐻 𝑅𝐻
𝑛2
4.3. Modèle atomique de Bohr : atome d’hydrogène
Ce modèle est un complément du modèle planétaire de Rutherford. Le problème posé par ce
modèle est que l’électron, charge électrique accélérée, devrait selon la physique classique,
rayonner de l’énergie et donc finir par s’écraser sur le noyau. Une contradiction est là car
l’électron ne tombe pas puisque l’atome existe en réalité.
Pour lever la contradiction, Bohr postule en 1913 que :
 L’électron se déplace sur des orbites circulaires placées à des distances bien
déterminées du noyau.
 A chaque changement d’orbite de l’électron :
 Il ya absorption d’énergie (de photon hν) si l’électron s’éloigne du noyau.
 Il ya émission d’énergie (de photon hν) si l’électron se rapproche du noyau.

4.3.1. 1er postulat de Bohr :


L’électron de l’atome d’hydrogène se déplace suivant une orbite circulaire stationnaire
(d’énergie constante) autour du noyau.
Cet électron tourne autour du noyau en décrivant une orbite circulaire de rayon r et de vitesse
uniforme v. A chaque instant cet électron est soumi à deux forces Fa et Fc.

 Fa : Force d’attraction électrostatique qui s’exerce


entre les deux charges (+e) et (-e).

−Ke2 1
Fa = K= ; K = 9.109 MKSA
r2 4πε0
K= 1 CGS
ε0 = 8,85.10-12 est la permittivité
du vide

 Fc: Force centrifuge qui tend à tirer l’électron vers l’extérieur

mv2
Fc =
r

Pour que l’électron soit stable sur une orbite circulaire, il faut que :

Ke2
‖Fa ‖  ‖Fc ‖ mv2 =
r
m : masse de l’électron.
v : vitesse de l’électron.
r : distance e- noyau (rayon de l’orbite).
e : charge de l’électron.

Energie de l’électron :
ET = E c + Ep
ET : énergie totale
Ec : énergie cinétique
Ep : énergie potentielle
Ke2 Ke2
Ec = ½ mv2 = ; Ec =
2r 2r
𝑟 𝑟 𝐾𝑒 2 Ke2 Ke2
Ep = -∫∞ 𝐹𝑎 dr =- ∫∞ − 𝑟 2 dr =- ; Ep = -
r r
Ke2
ET = -
2r

4.3.2. 2ème postulat de Bohr:


Le moment cinétique du système est quantifié, il ne peut prendre que des multiples entiers de

la quantité 2𝜋 , appelée aussi unité quantique.
𝑛ℎ 𝑛ℎ
mvr = 2𝜋 v = 2𝜋𝑚𝑟
n : nombre entier naturel appelé également « nombre quantique principal »

 Rayon de l’atome d’hydrogène


Ke2 𝑚𝑛2 ℎ2 Ke2
mv2 = =
r 4𝜋 2 𝑚2 𝑟 2 r
𝑛2 ℎ2
= Ke2
4𝜋 2 𝑚𝑟
𝑛2 ℎ 2 ℎ2
rn = = a0n2 / a0 = = 0,529.10-10m = 0,529 A°
4𝜋 2 𝑚𝐾𝑒 2 4𝜋 2 𝑚𝐾𝑒 2
a0 ≈ 0,53 A°
a0: est appelé rayon de la 1 ère orbite de Bohr
n = 1 ; r1 = 0,53 A°
n = 2; 2ème orbite de Bohr r2 = 0,53×22 = 2,12 A°
n = 3; 3ème orbite de Bohr r3 = 0,53×32 = 4,77 A°

 Energie de l’atome d’hydrogène :


On a :
Ke2 −𝐾𝑒 2 4𝜋 2 𝑚𝐾𝑒 2
ET = - En =
2r 2𝑛2 ℎ2
𝑛2 ℎ2 −2𝜋 2 𝑚𝐾2 𝑒 4 1
rn = = ×
4𝜋 2 𝑚𝐾𝑒 2 ℎ2 𝑛2

𝐸1 −2𝜋 2 𝑚𝐾2 𝑒 4
En = 2
; E1 = = - 21,76 ×10-19 J = - 13,6 eV
𝑛 ℎ2
En = - 13,6 Ev
n= 1 ; E1 = - 13,6 eV
13,6
n = 2 ; E2 = - eV
4
13,6
n = 3; E3 = - eV
9

Remarques:
 Lorsque n = 1, on dit que l’atome est à l’état fondamental.
 Pour n > 1, on dit que l’électron de l’atome est dans un état excité.
 Si n = ∞, l’électron a quitté l’atome, on dit que l’atome est ionisé.

4.3.3. 3ème postulat de Bohr:


L’atome n’émet ou n’absorbe de l’énergie que lorsque l’électron passe d’une orbite
stationnaire à une autre. L’énergie mise en jeu a pour expression :

−2𝜋2 𝑚𝐾2 𝑒 4 1 −2𝜋 2 𝑚𝐾2 𝑒 4 1


ΔE = En2 –En1 = × - ×
ℎ2 𝑛22 ℎ2 𝑛12
2𝜋 2 𝑚𝐾2 𝑒 4 1 1
= ( - )
ℎ2 𝑛12 𝑛22

ℎ𝐶
ΔE = hν = 𝜆

ℎ𝐶 2𝜋 2 𝑚𝐾2 𝑒 4 1 1 1 2𝜋 2 𝑚𝐾2 𝑒 4 1 1 1 1
= ( 2 - 2 ) ῡ= = ( - ) = RH ( - )
𝜆 ℎ2 𝑛1 𝑛2  ℎ3 𝐶 𝑛12 𝑛22 𝑛12 𝑛22
2𝜋 2 𝑚𝐾2 𝑒 4
RH = ; RH : constant de Rydberg
ℎ3 𝐶

4.4. Application du modèle de Bohr aux hydrogénoides :


On appelle ions hydrogénoïdes, des cations qui possèdent un seul électron et Z protons.
Exemple : He+ , Li2+ , ….
(Z−1)+
La formule générale de l’ion hydrogénoïde est : A ZX
Le calcul du rayon et de l’énergie de l’électron d’un ion hydrogénoïde sur une orbite n aboutit
aux expressions suivantes:
−ZKe2 ZKe2
Fa = ; Ep = -
r2 r

𝑟𝑛 (𝐻𝑦𝑑𝑟𝑜𝑔è𝑛𝑒) 𝑛2 𝑛2
rn (hydrogénoïde) = = a0 ; rn = a0
𝑍 𝑍 𝑍

−2𝜋 2 𝑚𝐾2 𝑒 4 𝑍2 𝑍2
En (hydrogénoïde) = Z2 En (Hydrogène) ; En = × ; En = - 13,6
ℎ2 𝑛2 𝑛2
De même, on trouve la constante de Rydberg des hydrogénoïdes

R hydrogénoïdes = Z2 RH
4.5. Insuffisance du modèle de Bohr :
 Ne permet pas d’expliquer certaines caractéristiques fines du spectre d’émission de
l’atome d’hydrogène, comme par exemple le dédoublement de certaines raies sous
l’influence d’un champ magnétique.
 N’est valable que pour les hydrogénoïdes, pas pour les atomes polyélectroniques, car
il ne tient pas compte de l’influence d’un électron donné sur ses voisins.
 Ne permet pas de décrire la liaison chimique (en particulier la liaison covalente).
Ces insuffisances ont conduit au développement d’un modèle plus "avancé" : le modèle
quantique (ou ondulatoire) de l’atome.

4.6. L’atome d’hydrogène en mécanique ondulatoire :


a. Dualité onde-corpuscule et relation de DeBroglie :
 Dualité onde-corpuscule de la lumière :
La lumière présente un double aspect, ondulatoire (λ) et corpusculaire (m).
ℎ𝐶
ΔE = hν = h
𝜆 λ= mC
ΔE = mC 2

La matière constituée de photons hν de masse apparente « m » se déplace à une vitesse


h
C = 3.108 m/s en prenant le mouvement d’une onde de longueur d’onde mC

 Dualité onde-corpuscule de la matière :


DeBroglie postule que la matière comme la lumière possède un double aspect : ondulatoire et
corpusculaire. Toute particule en mouvement avec une vitesse v (notamment les électrons) de
masse m, peut être associée à une onde dont la longueur d’onde  est reliée à la quantité de
h
mouvement par la relation suivante : λ= mv où h est la constante de Planck.

Remarque : La longueur d’onde n’a pas de signification physique que si elle est appliquée à
l’échelle microscopique.
Balle de tennis Electron
Masse (m) 200 g 9.10-31 g
Vitesse (v) 30 m/s 3.108 m/s
Longueur d’onde de λ = 10-34 m λ = 2.10-10 m
DeBroglie

b. Principe d’incertitude d’Heisenberg (1927) :


Le principe d’Heisenberg affirme qu’il est impossible de mesurer simultanément et avec
précision la position x et la quantité de mouvement (mv) d’un corpuscule. Il se traduit par
l’inégalité suivante :

Δpx. Δx ≥ 2𝜋
Δx est l’incertitude sur la position.
Δpx l’incertitude sur la quantité de mouvement.
c. Fonction d’onde et l’équation de Schrödinger :
En mécanique classique (conception de Bohr), l’étude du mouvement d’un électron
consiste à rechercher sa trajectoire avec précision, par contre en mécanique quantique, on
parle de la probabilité de trouver l’électron en un certain point de l’espace, cette délocalisation
dans l’espace est donnée par une fonction des coordonnées de l’électron appelée ‶fonction
d’onde ψ″. En un point M(x,y,z,t) de l’espace à un instant t, elle est notée ψ(x,y,z,t).
𝟐𝝅
Ψ (x,t) = A sin (wt + x)
𝝀

Pour étudier le mouvement de l’électron dans l’atome, Schrödinger a donné l’équation


𝜕2𝜓(𝑥𝑦,𝑧) 𝜕2𝜓(𝑥𝑦,𝑧) 𝜕2𝜓(𝑥𝑦,𝑧) 8𝜋 2 𝑚
suivante : + + + (E – V) . ψ (x,y,z) = 0
𝜕𝑥 2 𝜕𝑌 2 𝜕𝑧 2 ℎ2
8𝜋 2 𝑚 𝜕 𝜕 𝜕
Δ ψ (x,y,z) + (E – V) . ψ (x,y,z) = 0 / Δ = + + Δ : le laplacien
ℎ2 𝜕𝑥 2 𝜕𝑌 2 𝜕𝑧 2
E : énergie totale de l’électron.
V : énergie potentielle de l’électron.
m : masse de l’électron.
h : constante de Planck.

d. La résolution de l’équation de Schrödinger :


Les solutions de cette équation sont des fonctions d’ondes stationnaires ψ (x,y,z) appelées
‶orbitale″ et les valeurs de l’énergie totale ET.

e. Les nombres quantiques et notion d’orbitale atomique :


n : nombre quantique principal, il caractérise une couche électronique, n = 1,2,3,4,5,……
Valeur de n 1 2 3 4 5 6 7
Couche/orbite K L M N O P Q

l : nombre quantique secondaire ou azimutal, il caractérise une sous couche électronique et


décrit la forme de l’orbitale, 0 ≤ l ≤ n-1
Valeur de l 0 1 2 3
Sous couche s p d f

m : nombre quantique magnétique ; Ce nombre définit le nombre d'orientations dans


l'espace que peut prendre l'électron lorsqu'il est soumis à l'action d'un champ magnétique. Il
caractérise la case quantique occupée par l’électron. Le nombre quantique magnétique m est
un entier tel que : −l ≤ m ≤ +l
On peut associer à chaque orbitale une case quantique, cette dernière est représentée par des carrés

Type s Type p Type d Type f


m=0 m = -1, 0,1 m =-2, -1, 0, 1,2 m =-3,-2,-1, 0, 1,2, 3

s ou ms : nombre de spin ; deux orientations possibles dans une orbitale atomique +1/2 et -
1/2. Pour symboliser graphiquement ce nombre quantique de spin, on utilise : une flèche vers
le haut (↑) pour s = +1/2 et l’électron est placé à gauche dans la case quantique; ou une flèche
vers le bas (↓) pour S = -1/2 et l'électron est placé à droite dans la case quantique

Les valeurs permises de l, m, et le nombre maximal d’électrons que peut contenir une couche
est rassemblé sur le tableau suivant pour les 4 premières couches :

n l m valeurs Nombre maximal d’électrons


sur la couche
1 0 0 2
2 0 0 8
1 -1, 0, +1
3 0 0 18
1 -1, 0, +1
2 -2, -1, 0, +1, +2
4 0 0 32
1 -1, 0, +1
2 -2, -1, 0, +1, +2
3 -3, -2, -1, 0, +1, +2, +3

Remarques :
 Une orbitale atomique est notée par ψn,l,m par exemple : ψ1,0,0 = 1S
 Une couche n contient n2 cases quantiques et comme chaque case quantique peut
contenir jusqu’à 2 électrons, la couche notée n pourrait contenir 2n2
Exemple :

4.7. Atomes poly électroniques en mécanique ondulatoire :


a. Configuration électronique des éléments :
La répartition des électrons au sein des divers orbitales atomiques est appelée configuration
électronique de l’atome. Le remplissage de ces derniers doit impérativement respecter les
règles suivantes:
 Principe de stabilité
Enoncée : A l'état fondamental, les électrons dans un atome occupent d’abord les O.A. les
plus stables, c’est à dire celles de plus basse énergie. Le remplissage des orbitales atomique se
fait suivant l’ordre : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p Cet ordre peut être retrouvé facilement
par la règle de Klechkowski

La règle de Klechkowski : Le remplissage des niveaux d’énergie par les électrons doit se
faire, à l’état fondamentale, dans l’ordre croissant des valeurs (n+l) ; dans le cas ou (n+l) est
la même pour deux niveaux différents le remplissage se fera dans l’ordre croissant de n.

1s < 2s < 2p < 3s < 3p < 4s < 3d < 4p < 5s < 4d < 5p < 6s < 4f < 5d < 6p <…

Exemple:
2
2He: 1s
2 2 2
6C: 1s 2s 2p
2 2 6 2 6 2 10 5
35Br: 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p

 Exception à la règle de Klechkowski :


A partir de n = 4, le remplissage des orbitales atomiques ne respecte pas rigoureusement la
règle de Klechkowski. De nombreuses irrégularités apparaissent dans le remplissage des sous
couches d.

24Cr : 1s22s22p63s23p64s23d4
2 2 6 2 6 1 5
24Cr : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d plus stable

29Cu : 1s22s22p63s23p64s23d9
2 2 6 2 6 1 10
29Cu : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d plus stable

Remarque: la sous couche « d » est stable si elle est demi-complète ou complète.

 Principe d’exclusion de Pauli :


Dans un atome, deux électrons ne peuvent avoir leur quatre nombres quantiques (n, l, m et s)
identiques. Exemple pour l’atome d’hélium : il contient deux électrons :
2He: 1s2
Electron (a) Electron (b)

Electron (a) Electron (b)


n=1 n=1
l=0 l=0
m=0 m=0
s = + 1/2 s = - 1/2
 Règle de Hund :
Dans une même sous couhe, les électrons tendent à remplir le maximum de cases quantiques
avec des spins parallèles.

6C : 1s22s22p2

incorrect

correct

Remarque :
Pour décrire rapidement la configuration électronique d'un élément quelconque sans avoir à
écrire toutes les couches et sous-couches internes, la configuration électronique va être écrite
sous la forme condensée : [configuration d’un gaz rare] + couches externes.
Le gaz rare sera celui dont le numéro atomique est le plus près possible du numéro atomique
de l'élément considéré tout en lui restant inférieur : He pour 2 < Z < 10 ; Ne pour 10 < Z < 18;
Ar pour 18 < Z < 36 ; Kr pour 36 < Z < 54 ; Xe pour 54 < Z < 86 et Rn pour Z > 86.
Exemple : 26Fe: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6, donc le gaz rare sera 18Ar car Z < 26
26Fe: [Ar] 4s2 3d6

b. Effet écran : approximation de Slater


Elle donne des valeurs de coefficients d’écrans et permettent de calculer le numéro atomique
effectif (zeff et Zeff < Z, par conséquent l’énergie (En) et le potentiel de la première
ionisation (PI1)
Zeff= Z- ∑σij
Coefficient d’écran σ : Selon la proposition de Slater, les coefficients d’écran σ sont
déterminés de la manière suivante :
Les orbitales atomiques sont séparées en plusieurs groupes :
│1s│2s2p│3s3p│3d│4s4p│4d│4f│5s5p│…
Le coefficient d’écran σi relatif à l’électron e est égal à la somme des coefficients σij dus à
tous les électrons autres que e.
Le tableau suivant regroupe les valeurs de la constante d’écran 𝜎𝑖 d’après les règles de Slater
L’énergie d’un électron i d’un atome donné est donnée par :
−𝟏𝟑,𝟔
En = 𝒁𝟐𝒆𝒇𝒇
𝒏𝟐
L’énergie totale de l’atome est la somme de la contribution de chaque électron : Et = Ei

Exercice d’application :
1) Etablissez la configuration électronique des éléments suivants : 28Ni, 18Ar, 14Si, 16S, 46Pb
2) Calculer le Zeff de chaque élément.
3) Calculer pour chaque élément le rayon d’orbite de l’électron qui se trouve sur la dernière
couche
4) Calculer en (ev) puis en joule, pour chaque élément l’énergie de l’électron qui se trouve sur
la dernière couche.

1) la configuration électronique des éléments


2 2 6 2 6 2 8
28Ni: 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d
2 2 6 2 6
18Ar : 1s 2s 2p 3s 3p
2 2 6 2 2
14Si : 1s 2s 2p 3s 3p
2 2 6 2 4
16S: 1s 2s 2p 3s 3p
2 2 6 2 6 2 10 6 2 8
46Pb: 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d

2) Calcul de Zeff
28Ni : Zeff =28 - (1 × 0,35 + 8×0,85 + 8 × 0,85 + 8×1 + 2 ×1) Zeff=4,05
18Ar : Zeff =18 - (7 × 0,35 +8 × 0,85+ 2×1) Zeff= 6,75
14Si : Zeff =14 - (3 × 0,35 + 8× 0,85+ 2×1) Zeff= 4,15
16S : Zeff =16 - (5 × 0,35 + 8× 0,85+2 ×1) Zeff= 5,45
46Pb : Zeff =46 - (1 × 0,35 + 8×0,85+ 8 ×0,85 +28 ×1) Zeff= 4,05

3) Calcul de rayon atomique


0,53𝑛 2
ra = 𝑍𝑒𝑓𝑓
, (A°)
28Ni : n=4 Zeff=4,05 ra = 2,09 A°
18Ar : n=3 Zeff= 6,75 ra = 0,706 A°
14Si : n=3 Zeff= 4,15 ra = 1,15 A°
16S : n=3 Zeff= 5,45 ra = 0,875 A°
46Pb : n=5 Zeff= 4,05 ra = 3,27 A°

4) Calcul de l’énergie de l’électron qui se trouve sur la dernière couche


−𝟏𝟑,𝟔
En = 𝒏𝟐 𝒁𝟐𝒆𝒇𝒇
28Ni : n=4 Zeff=4,05 En = -13,94 ev En = -22,3 ×10-19 Joules
18Ar : n=3 Zeff= 6,75 En= - 68,85 ev En = -110,16×10-19 Joules
14Si : n=3 Zeff= 4,15 En = -26,02ev En = - 41,64×10-19 Joules
16S : n=3 Zeff= 5,45 En = -44,88ev En = -71,8×10-19 Joules
46Pb : n=5 Zeff= 4.05 En = - 8,92 ev En = -14,27×10-19 Joules

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