TP01
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Rezgui
L2MASS
TD séance n°1 2014-2015
1 Environnement de travail
Apprenant l’informatique, vous allez commencer à arrêter de cliquer et vous allez utiliser un interpréteur de
commandes à l'aide d'un terminal.
Les commandes sont tapées dans un terminal en mode texte, constitué par une fenêtre dans un environnement
graphique, ou par une console sur un écran en texte seul (sans environnement graphique).
Les résultats sont aussi affichés sur le terminal. Une sortie graphique n'est pas obligatoire (pour la plupart des
commandes la sortie est du texte). Les interpréteurs de commandes peuvent être programmables : ils fournissent
toutes les ressources nécessaires pour l'écriture de programmes complexes (variables, conditions, boucles, ... mais
nous verrons cela beaucoup plus tard dans ce cours « Environnement Informatique 1 »).
1.2 Commande
Une commande Unix est un mot ou une phrase à la syntaxe bien particulière entré dans un éditeur ou
interpréteur de commandes et donnant l'ordre d'actions à exécuter par l'ordinateur.
Par exemple, si vous voulez connaître une date, tapez dans un terminal la commande date et le système vous re-
tournera un texte contenant la date du jour et l’heure.
Si nous prenons l’exemple de la commande cal, suivant son utilisation, vous pourrez avoir plusieurs résultats à
partir de cette même commande :
− cal : imprimera le calendrier du mois courant
− cal -3 : imprimera les calendriers du mois précédent, courant et suivant.
− cal 2012 : imprimera le calendrier de l’année 2012
Dans les exemples précédents, cal est toujours la commande, -3 est une option (commence par un -) et 2012 est
un argument.
Mais pourquoi utiliser un terminal et taper des commandes ? Vous verrez un peu plus tard tout l’intérêt d’un
interpréteur de commandes. En effet, l’énorme avantage, quand on le maitrise, est que l’on peut faire des traite-
ments sur un nombre très important de fichiers en une seule commande ou un enchainement de commandes. En
effet, certaines opérations ne sont pas faisables à l’aide de la souris (ou alors vous perdez votre temps).
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Si vous désirez connaître les commandes qui concernent un thème particulier, vous pouvez utiliser la commande
apropos. Par exemple, si vous souhaitez connaître toutes les commandes qui traitent du calendrier :
$ apropos calendar
Pour tout connaître sur une commande, une page de manuel est fournie avec le système (ces pages sont souvent
disponibles dans plusieurs langues, mais la page en anglais est la référence). Pour tout savoir sur une commande :
$ man commande
Ce n’est pas toujours drôle de devoir lire le descriptif, mais c’est le passage obligé, même pour les plus chevronnés.
Une expression anglaise résume bien la situation : RTFM (Read The Fucking Manual) ! Vous ne pourrez pas y
échapper. Et maintenant que vous avez les informations minimum, commençons !
2 Répertoire
Comme sous Windows, un dossier ou répertoire est un objet informatique qui contient des fichiers. Et même les
répertoires sont des fichiers, contenant une liste de fichiers et de sous-répertoires.
Imaginez une grande commode qui est le système de fichiers de votre disque dur. Il contient des tiroirs dans les-
quels pourraient se trouver des fichiers mais aussi d'autres tiroirs ... un répertoire peut donc contenir :
− des fichiers;
− d'autres répertoires.
Si l'on reprend notre exemple de la commode, la plus grande entité contenant d'autres entités est la commode :
elle ne peut pas se trouver dans un tiroir !
Dans le cas de l'informatique, on appelle cette entité le répertoire racine (appelée parfois tout simplement « ra-cine
» en anglais « root directory ») : il s'agit de l'entité de plus bas niveau, car elle peut contenir des fichiers ou des
répertoires mais ne peut pas se trouver elle-même dans un répertoire !
Donc, si nous retournons dans le système informatique : le système de fichiers est organisé en une unique arbores-
cence, les répertoires sont les nœuds de l'arborescence, la racine est unique (contrairement à Windows) et notée /,
les périphériques sont cachés (contrairement à Windows) et les fichiers sont cités dans les répertoires.
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Arborescence : Structure hiérarchisée des répertoires et des sous répertoires sur un disque dur, par exemple. Le
tronc étant représenté par la racine du disque et les branches par les répertoires, etc. Il existe plusieurs chemins
(sous UNIX) pour se rendre de la racine au répertoire voulu.
Périphériques : Une pièce de matériel qui peut effectuer une fonction particulière (souris, clavier, écran, ...).
Homedir (HOME) : C'est VOTRE répertoire personnel, noté ~ ou encore /home/helene (nous reviendrons un peu
plus loin sur cette double notation).
Répertoire : Une liste de descriptions de fichiers. Du point de vue du système de fichiers, il est traité comme un
fichier dont le contenu est la liste des fichiers référencés. Un répertoire a donc les mêmes types de propriétés qu'un
fichier comme le nom, la taille, la date, les droits d'accès et les divers autres attributs. Lorsque d'un répertoire, on
veut aller au répertoire parent, celui-ci est désigné par « .. » sur la plupart des systèmes (on tapera donc « cd ..»
sous UNIX pour accéder à un répertoire parent).
Chemin (« path ») : Séquence de répertoires imbriqués, avec un fichier ou un répertoire à la fin, séparés par le
caractère /
Il y a une différence entre chemin relatif & chemin absolu. Vous allez me dire : « j’y comprend rien » et vous avez
raison !
Par exemple, on se trouve dans le répertoire « John » donc :
• le chemin relatif est : docs/cours/unix.txt, i.e. relatif au répertoire courant ;
• le chemin absolu est : /home/helene/docs/cours/unix.txt, i.e. le chemin depuis le répertoire racine du
système (/)
C’est le répertoire courant. Il est utilisé pour les commandes qui ont un répertoire comme argument. Il est égale-
ment utilisé parfois pour lancer des commandes dans le répertoire courant.
C’est le répertoire parent. Il fait toujours partie du répertoire. Il est unique référence au répertoire parent. L'utilisa-
tion la plus courante est :
$ cd ..
Il n'est pas vraiment un répertoire spécial. Les interpréteurs de commande le remplacent juste par le « homedir »
de l'utilisateur courant et il ne peut pas être utilisé dans la plupart des programmes, car il n'est pas un vrai réper-
toire.
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Si vous ne savez plus dans quel répertoire vous êtes, tapez la commande pwd et Linux vous l'indiquera!
La commande mkdir sert quant à elle à créer un répertoire.
La commande ls (abréviation du mot list) est prévue à cet effet. Elle affiche les fichiers et les sous-répertoires qui
se trouvent dans un répertoire.
Les options de la commande ls
Option Objectif
-a (abréviation de mot « all » : tous) Affiche tous les fichiers en incluant ceux qui commencent par un
point (i.e. les fichiers cachés)
-c Affiche la dernière fois où le fichier a été modifié
--color Affiche en couleur suivant le type des éléments
-l (abréviation de mot « long ») Affiche en format long (type, date, taille, propriétaire, permis-
sions)
-R Affiche les contenus des répertoires du répertoire en cours
-S (abréviation de mot « size » : taille) Liste les fichiers par taille (les fichiers les plus gros en premier)
-t (abréviation de mot « temps ») Liste les fichiers selon la date de la dernière modification
-u Liste les fichiers selon la date du dernier accès
-r (abréviation de mot « reserve » : inversé) Affiche les fichiers en ordre inverse
Ces options peuvent être utilisées séparément ou combinées.
Par exemple :
-ltr Format long, les fichiers les plus récents à la fin
Parmi les options de ce tableau, les options -a et -l sont les utilisées. Et la commande ls possède une cinquantaine
d'options !
Le répertoire peut être indiqué de manière absolue (par rapport à la racine en commençant le chemin par /) ou
relative (par rapport au répertoire courant). On peut aussi utiliser .. qui désigne le répertoire parent d'un réper-
toire ou . qui désigne le répertoire courant. Par exemple pour remonter dans l'arborescence, on utilise :
$ cd ..
Faites bien attention de séparer par un espace « cd » et « .. », UNIX exige une grande précision dans la syntaxe des
commandes. Soumettez la commande au système grâce à la touche « Entrée », évidemment !
À la suite de cd on peut aussi utiliser - (tiret) qui désigne le répertoire précédent. Cela permet de revenir au réper-
toire précédemment visité. Mais ce ne se fait que sur un seul niveau. Une fois revenu dans le répertoire précédent,
- désigne celui d'où on vient.
$ cd -
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Un fichier est enregistré sur le disque dur sous la forme « nom_du_fichier.ext ». « .ext » représente l'extension
c'est un moyen de reconnaître le type de programme avec lequel ce fichier peut être ouvert (attention cela ne ga-
rantit pas le type de fichier : lorsque l'on change l'extension on ne change pas le type de fichier !).
Lorsque vous faites la commande ls dans un répertoire avec l’option -l, vous obtenez la liste détaillée des fichiers
contenus dans ce répertoire. Pour savoir de quel est type est un fichier, il suffit de regarder la première lettre de la
ligne. Pour les autres données, nous verrons cela ultérieurement.
Les types de fichiers Linux
L'autre méthode dépend du type de fichier à créer. Si c'est un fichier texte, utilisez un des éditeurs de texte, par
exemple gedit.
Vous pouvez créer ou éditer un fichier texte grâce à la commande gedit. Cette application est aussi disponible
dans le Menu Application -> Accessoires.
La commande cp (abréviation du mot « copy ») copie un fichier existant vers un autre. Elle a deux arguments :
− le fichier à copier, qui doit exister et pouvoir être lu,
− le fichier résultat, qui doit être placé dans un répertoire où on a le droit d'écriture.
Si le fichier existe déjà, alors il est remplacé par un autre nom, par exemple :
$ cp VariableAléatoire Laplace
Si on met un nom de répertoire comme destination, le fichier copié a le même nom que le fichier à copier.
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Nous venons de voir que l'utilisation de cp est dangereuse et l'on risque parfois d'effacer des fichiers
importants. Les options de cp peuvent vous éviter des situations fâcheuses.
Si le fichier destination existe déjà, il est remplacé; si les 2 fichiers sont dans le même répertoire, cela revient à en
changer le nom (renommer). Et comme pour la commande cp, il peut y avoir n arguments, le dernier étant un
répertoire.
Soyez prudent si vous utilisez le compte root (nous verrons dans gestion des utilisateurs à la
fin du TP). Renommer, déplacer ou supprimer des fichiers système peut entraîner de très
sérieux dégâts !
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Quel que soit votre système d'exploitation, nettoyez de temps en temps le système de fichiers. Si vous ne le faites
pas, vous risquez de ne plus avoir d'espace disque disponible. Linux possède deux commandes pour supprimer les
fichiers et les répertoires. La première est la commande rm (abréviation du mot « remove »), utilisée sans option et
supprimant des fichiers spécifiés.
Les options de la commande rm
Option Description
-f Supprime des éléments sans demander de confirmation
-i Demande confirmation avant de supprimer quoi que ce soit
-r Accède aux sous-répertoires et supprime les éléments qui s'y
trouvent
-v Affiche des informations au cours du processus de suppression
Ces options peuvent être utilisées séparément ou combinées.
La commande rm -rf est peut-être la plus dangereuse des commandes Linux, en particulier
si vous êtes loggé sous root. Les fichiers supprimés ne pourront pas être restaurés !
Pour supprimer des répertoires, vous utilisez la commande rmdir qui se contente de supprimer les répertoires
vides. De nombreux utilisateurs préfèrent utiliser une combinaison de commandes rm pour
supprimer les fichiers, puis la commande rmdir pour supprimer les répertoires, les erreurs étant ainsi moindres.
Si vous tapez rm -rf * vous supprimez sans confirmation tout ce que se trouve à l'intérieur de
ce répertoire, y compris les sous-répertoires et leur contenu. C'est une commande très dange-
reuse lorsqu'elle est exécutée sous root, elle risque de générer des dégâts irréversibles !
La notation « ~nom d'utilisateur » désigne le répertoire personnel de l'utilisateur cité. Par exemple :
~/helene $
La notation « ~ » représente le répertoire personnel de l'utilisateur courant. Par exemple :
~ $
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Exercices
Exercice n°1:
Testez la commande ls en affichant, depuis votre répertoire personnel initial (home directory), la liste de tous vos
fichiers et sous-répertoires :
1. sous un format condensé
2. sous un format long (donnant le propriétaire, les permissions, la taille, ...)
3. en affichant les fichiers cachés (dont le nom commence par un point)
4. en colorant le type des fichiers et en ordre inverse
5. avec un format long et en affichant les fichiers cachés, mais du plus récent au plus ancien
6. avec un format long et en affichant les fichiers cachés, mais du plus ancien au plus récent
Exercice n°2:
Où que vous soyez, quel est l'effet de la commande cd sans paramètre ?
Exercice n°3:
Dans votre répertoire courant, créez en une commande les fichiers suivants :
annee1 Annee2 annee4 annee45 annee41 annee510 banane annee_saucisse
Exercice n°4:
Créez le répertoire Year dans votre répertoire courant, en une commande déplacez les fichiers précédemment
créés dans le répertoire Year.
Exercice n°5:
1. Créez un répertoire system sous votre répertoire de travail, puis un répertoire tp1 sous system
2. Effacez le répertoire system avec la commande rmdir. Que constatez-vous ?
3. Après avoir effacé les répertoires tp1 et system, créez à l'aide d'une seule commande les répertoires sys-
tem, system/tp1, system/tp2
4. Renommez le répertoire system en test
5. Copiez un fichier de votre choix du répertoire /bin dans le répertoire test/tp1 :
1. depuis le répertoire /bin
2. depuis le répertoire test/tp1
3. depuis votre homedir, en utilisant des chemins absolus
4. depuis votre homedir, en utilisant des chemins relatifs
6. Effacez à l'aide d'une seule commande les répertoires test/tp1 et test/tp2
Exercice n°6:
1. Combien y a-t-il de noms de répertoires dans la racine ?
2. Désignez ses propres fichiers :
o par un chemin relatif;
o par un chemin absolu.
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Dans votre répertoire d'accueil (/home/user par exemple), créez l'arborescence suivante, en n'utilisant que des
chemins relatifs :
puis, vérifiez.
Exercice n°8:
Comment déplacer toute l'arborescence rep3 sous le répertoire rep2 ? Vérifiez l’opération que vous avez faite en
une seule commande.
Exercice n°9:
Copier les fichiers dont le dernier caractère est un 4 ou 1 dans le répertoire /tmp en une seule commande. Suppri-
mez tout sauf rep1, fich11 et fich12.
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