NOTE DE CONJONCTURE - #320 - Octobre 2023
NOTE DE CONJONCTURE - #320 - Octobre 2023
NOTE DE CONJONCTURE - #320 - Octobre 2023
DEPF
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MINISTÈRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
NOTE DE
CONJONCTURE
DIRECTION DES ETUDES ET DES PREVISIONS FINANCIERES
N° 320/ Octobre 2023
Note de Conjoncture 2
Note de conjoncture
Sommaire
01 ECONOMIES AVANCÉES
02 ECONOMIES ÉMERGENTES
03 MARCHÉS DES MATIÈRES PREMIÈRES
01 TENDANCES SECTORIELLES
02 DEMANDE INTERIEURE
03 ECHANGES EXTERIEURS
04 FINANCES PUBLIQUES
05 FINANCEMENT DE L’ECONOMIE
Note de Conjoncture 3
Note de conjoncture N° 320 | Octobre 2023
Synthèse
N.B. : Sauf indication contraire, les évolutions présentées, dans la note, sont en glissement annuel.
Environnement international
Economie mondiale : selon les dernières prévisions du FMI, la croissance mondiale devrait ralentir à 3%
en 2023 et 2,9% en 2024 contre 3,5% en 2022, freinée par le resserrement des conditions financières pour
contenir une inflation persistante. Toutefois, la croissance s’avère relativement résiliente en 2023 dans
plusieurs économies, en particulier les États-Unis (dont les perspectives sont relevées de 0,3 point à 2,1%),
le Japon (+0,6 à 2%), le Royaume-Uni (+0,1 à 0,5%), l’Inde (+0,2 à 6,3%), le Brésil (+1,0 à 3,1%) et la Russie
(+0,7 à 2,2%). En revanche, les prévisions de croissance sont abaissées pour la Chine (-0,2 à 5,0%) et la
zone euro (-0,2 à 0,7%). La persistance d’inflation pourrait amener les banques centrales à prolonger les
hausses de taux d’intérêt.
Zone euro : perspectives de croissance en 2023 relevées pour la France (+0,2 point à 1%), maintenues pour
l’Espagne (à 2,5%) mais abaissées pour l’Allemagne (-0,2 à -0,5%) et l’Italie (-0,4 à 0,7%).
Euro : 1,06 dollar le 20 octobre, en baisse de 6% depuis son pic du 18 juillet.
Pétrole : 95 dollars pour le baril du Brent le 20 octobre, en hausse de 31% depuis son creux de juin.
Tendances sectorielles
Secteur primaire : hausse de la production céréalière au titre de la campagne agricole 2022-2023 (+62%) ;
évolution globalement favorable de la production des filières arboricole et maraîchère d’automne 2023 ;
évolution positive du secteur de la pêche (VA : +0,4% à fin juin).
Secteur secondaire : signaux de redressement du secteur du BTP (ventes de ciment : +3,6% au T3, après
-3,9% au T2 et -5,3% au T1) ; performance positive de la production de l’énergie électrique (+0,7% à fin
août) ; quasi-stagnation au niveau du secteur manufacturier (VA : -0,2% à fin juin); bonne performance du
TUC aux deux premiers mois de T3 (+5,6 points à 75,6%); repli de l’activité du secteur minier (VA : -9,4% au
T2 après -11,8% au T1).
Secteur tertiaire : raffermissement notable des indicateurs du secteur du tourisme (arrivées : 11,1 millions
à fin septembre 2023 contre 10,2 millions à fin septembre 2019 ; recettes voyages : +35,4% par rapport à
fin août 2019) et du transport aérien (passagers : +3,6% par rapport à fin août 2019) ; amélioration de la
croissance du secteur d’information et communication (VA : +2% au T2 après +0,9% au T1).
Note de Conjoncture 4
Note de conjoncture N° 320 | Octobre 2023
Echanges extérieurs
Légère hausse des exportations de 0,2% à fin août, tirée essentiellement par les secteurs
de l’automobile (+35,6%), de l’électronique et électricité (+32,8%) et du textile et cuir
(+9,2%).
Recul des importations de 3,9% à fin août, imputable principalement au repli des
importations des produits énergétiques (-22,6%), des demi produits (-13,5%) et des
produits bruts (-25,4%).
Allégement du déficit commercial de 9,4% et amélioration du taux de couverture de 2,4
points à 59,3% à fin août.
Avoirs Officiels de Réserve : couverture de 5 mois et 13 jours d’importations de biens et
services à fin août.
Finances publiques
Réalisation d’un déficit budgétaire de près de 32,4 milliards de dirhams à fin septembre,
contre près de 11,2 milliards de dirhams un an auparavant, en raison d’une hausse des
dépenses globales (+9,6%), plus importante que celle des recettes ordinaires (+0,9%).
Financement de l’Economie
Ralentissement de la croissance des crédits bancaires à +4,6% à fin août 2023 après +5,1%
un an auparavant, suite particulièrement à la décélération du taux de progression des
crédits au secteur non financier (+2,5% après +5% à fin août 2022), alors que la croissance
des crédits au secteur financier s’est accélérée (+19,2% après +5,7% à fin août 2022).
Ralentissement du trend haussier des indices boursiers MASI et MASI 20 au cours du T3-
2023 : +2,5% et +2% respectivement après +11,4% et +13,3% au T2-2023, ramenant leur
performance, par rapport à fin décembre 2022, à +10,7% et +12,1% à fin septembre après
+8% et +10% à fin juin.
Note de Conjoncture 5
Note de conjoncture N° 320 | Octobre 2023
ENVIRONNEMENT
INTERNATIONAL
Note de Conjoncture 6
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
1. ECONOMIES AVANCEES
Etats-Unis : perspectives de croissance modérée en 2024, après une
2,1% résilience relative en 2023
(en 2023) Selon les dernières prévisions du FMI, l’économie
américaine devrait croître de 2,1% en 2023, comme en
2022, avant de ralentir à 1,5% en 2024.
Les perspectives de croissance s’avèrent plus fortes que
prévu initialement, grâce à un marché d’emploi robuste
et à des consommateurs résilients. Elles sont, toutefois,
menacées par un resserrement plus accentué du crédit,
USA dans un contexte marqué par des taux d’intérêt élevés et
Croissance économique une inflation persistante.
_________
1
Les indices PMI (Purchasing Managers’Index), établis à partir d’enquêtes mensuelles, fournissent des indications avancées sur l’activité du
secteur privé. Une valeur > 50 indique une expansion et une valeur < 50 indique une contraction.
Note de Conjoncture 7
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Note de Conjoncture 8
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
6,4%
(en août) Le marché d’emploi reste dynamique,
soutenant la croissance économique. Le taux
de chômage dans la zone euro a reculé à 6,4%
en août, son plus bas historique, contre 6,5%
en juillet et 6,7% il y a un an.
Parmi les grands pays membres, le chômage a
Zone euro diminué en Espagne (-1,3 point en glissement
Taux de chômage
annuel pour se situer à 11,5% en août), en
Italie (-0,8 à 7,3%) et en Allemagne (-0,1 à 3%),
mais a augmenté légèrement en France (+0,1 à
7,3%). La pénurie de main-d’œuvre reste une
4,3% préoccupation majeure pour les entreprises.
(en septembre)
L’inflation globale dans la zone euro
poursuit sa modération quoiqu’elle reste
encore élevée (4,3% en septembre après
5,2% en août). L’inflation sous-jacente s’est
également atténuée (4,5% après 5,3%).
Note de Conjoncture 9
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
2% La reprise économique du Japon cette année s’avère plus forte qu’attendu initialement. Le FMI
prévoit désormais une hausse du PIB de 2% en 2023 contre 1,4% projetée en juillet et 1% réalisée
(en 2023)
en 2022. La croissance est soutenue par la demande refoulée, la réouverture des frontières
post-pandémique, l’amélioration des chaînes d’approvisionnement et le maintien de politiques
économiques ultra-souples. La forte dépréciation du yen contribue à la hausse des exportations
nettes. L’économie japonaise devrait continuer de croître modérément, pour se rapprocher de sa
tendance en 2024, à 1%, soutenue par une hausse des salaires et des bénéfices des entreprises.
L’économie japonaise devrait continuer de se redresser modérément, soutenue pour l’instant par
la demande refoulée et, par la suite, par une hausse des salaires et des bénéfices des entreprises.
Note de Conjoncture 10
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
2. ÉCONOMIES EMERGENTES
Chine : poursuite du redressement de l’économie, soutenu par des
mesures de relance publiques
0%
(50,3 après 50,3). Outre une demande intérieure insuffisante, le commerce extérieur reste faible,
comme le montre la baisse persistante des exportations (-6,2% en septembre après -8,8% en
(en septembre) août) et des importations (-6,2% après -7,3%).
Dans un contexte marqué par une très faible inflation (0% en septembre après 0,1% en août
et -0,3% en juillet), les politiques monétaire et budgétaire accommodantes continueront de
soutenir la reprise économique. La banque centrale chinoise (PBOC) poursuit l’assouplissement
graduel de sa politique, avec une série de baisses des taux d’intérêt directeurs et du taux de
réserves obligatoires des banques. En particulier, le taux préférentiel des prêts à un an (LPR) –
Chine le taux de référence pour la plupart des prêts aux ménages et aux entreprises – a été abaissé
Taux d’inflation de 10 pb à 3,45% en août, portant le cumul à 40 pb depuis décembre 2021. D’autres mesures
Note de Conjoncture 11
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
monétaires et budgétaires s’avèrent nécessaires pour soutenir une économie qui fait face
à des risques liés à une aggravation de la crise immobilière et à la faiblesse des dépenses de
consommation.
Affecté par des pressions à court terme, le yuan chinois s’est déprécié de 6% depuis début 2023
pour s’établir à 7,32 pour un dollar le 20 octobre. Toutefois, les fondamentaux économiques de la
Chine restent solides.
Les perspectives de croissance économique de l’Inde restent robustes (6,3% en 2023 et 2024
après 7,2%, selon le FMI). L’expansion de la demande intérieure est stimulée par des dépenses
publiques élevées et des entrées importantes d’investissements étrangers. Toutefois, les
exportations sont freinées par la faiblesse de la demande étrangère.
Après une forte reprise du PIB au second trimestre 2023 (7,8% après 6,1% au T1,) tirée par une
demande intérieure résiliente, l’essor économique semble se poursuivre au troisième trimestre,
comme signalé par les dernières données conjoncturelles.
Note de Conjoncture 12
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
_________
2
L’inflation au Brésil devrait continuer de s’atténuer (passant de 9,3% en 2022 à 4,7% en 2023 et 4,5% en 2024, selon le FMI), tout en restant
supérieure à l’objectif officiel (3,25% en 2023 et 3,0% en 2024).
Note de Conjoncture 13
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
_________
3
Entre novembre 2022 et mai 2023, les pays de l’OPEP+ ont mis en œuvre quelque 3,7 millions de barils par jour (mbj) de réductions de production, soit 3,6% de la demande
mondiale. En juin, l’OPEP+ a décidé de prolonger les réductions jusqu’à fin 2024, alors que l’Arabie saoudite a promis de réduire sa production de 1 mbj supplémentaire à partir
de juillet.
4
L’Arabie Saoudite et la Russie ont décidé, début septembre, de prolonger jusqu’à fin 2023 leurs réductions volontaires de pétrole de 1,3 million de barils par jour (mbj).
Note de Conjoncture 14
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Note de Conjoncture 15
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Phosphates : une résilience des prix du phosphate brut qui contraste avec
la faiblesse de ceux du DAP
Note de Conjoncture 16
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Selon les estimations de la FAO, la production mondiale de blé a atteint un nouveau record de
803 millions de tonnes (Mt) en 2022/2023, en hausse de 25 Mt (+3,2%) par rapport à la saison
précédente. Les récoltes abondantes en Russie, au Canada et en Australie compensent la faiblesse
de la production en Ukraine, affectée par le conflit persistant, et en Argentine, ravagée par une
sécheresse sévère. Pour la campagne 2023/2024, les perspectives s’annoncent moins favorables
(-2,3% par rapport au record précédent). Le repli prévu des récoltes en Australie et en Russie
contraste, toutefois, avec la hausse attendue en Inde, en Argentine et aux Etats-Unis.
Les cours du maïs ont enregistré 265 dollars la tonne en moyenne sur les neuf premiers mois de
2023, en repli de 17% en glissement annuel. Après avoir atteint leur plus bas niveau depuis 2020
en août, les prix du maïs ont rebondi de 8% pour s’établir à 224 dollars la tonne en septembre,
ramenant ainsi leur baisse à 26% depuis début 2023. Ce repli est lié à une hausse saisonnière des
approvisionnements en provenance du Brésil et à l’amélioration des conditions des cultures aux
États-Unis.
Selon la FAO, la production mondiale de maïs pour la saison 2022/2023 est estimée à 1166 Mt,
en baisse de 46 Mt (-3,8%) par rapport à la récolte précédente. Pour la campagne 2023/2024, la
FAO prévoit une production mondiale record de maïs (+4,3% à 1216 Mt), grâce à des perspectives
d’offre abondante aux Etats-Unis et en Argentine.
Les prix du soja ont enregistré 616 dollars la tonne en moyenne sur les neuf premiers mois de 2023,
en baisse de 10% en glissement annuel. Ils sont tombés à 514 dollars la tonne le 12 octobre, leur
plus bas niveau depuis décembre 2020, en repli de 9% sur un mois et de 18% depuis début 2023.
Cette baisse des prix est liée à une amélioration des conditions de croissance des cultures aux
Etats-Unis et au retour du phénomène météorologique El Nino qui devrait stimuler la production
en Amérique du Sud.
Selon la FAO, la production mondiale de soja en 2022/2023 devrait rebondir de 4,8% pour atteindre
un record de 372 Mt. L’offre s’avère abondante au Brésil, le premier producteur et exportateur
de soja au monde. En revanche, les récoltes sont plus réduites aux États-Unis et en Argentine
(affectée par une sécheresse extrême). Pour la prochaine saison 2023/24, la production mondiale
devrait atteindre un nouveau record (+7,3% à 399 Mt), en raison des perspectives de reprise de la
production en Argentine et de nouveaux gains au Brésil.
Du côté de la demande, la Chine reste le premier importateur de soja, avec environ 100 Mt estimé
pour la campagne 2022/2023, représentant 60% du commerce mondial.
Note de Conjoncture 17
Note de conjoncture N° 320 | Octobre 2023
ENVIRONNEMENT
NATIONAL
Note de Conjoncture 18
ENVIRONNEMENT NATIONAL
1. TENDANCES SECTORIELLES
Activités primaires
Bonne performance des filières arboricole et maraîchère, en automne
2023, malgré des conditions climatiques défavorables
En dépit des conditions climatiques défavorables, la production des principales céréales de la cam-
55,1 MQx pagne 2022-2023 s’est accrue de 62% en variation annuelle, pour atteindre 55,1 millions de quin-
(+62%) taux, selon le département chargé de l’agriculture.
Il importe, dans ce cadre, de noter qu’une série de mesures ont été prises afin d’assurer les condi-
tions favorables pour le déroulement de cette campagne, de soutenir les filières agricoles et de
limiter la hausse des prix.
Parmi ces mesures, figurent celles portant sur l’approvisionnement en facteurs de production (se-
mences et engrais), le développement des filières de production agricoles, la maîtrise raisonnée
de la gestion de l’eau d’irrigation, l’assurance agricole, le financement et l’accompagnement des
Production céréalière
agriculteurs. D’autres mesures ont concerné le programme urgent visant le soutien de la produc-
tion agricole et la sauvegarde des activités végétales et animales tandis que d’autres ont eu pour
objectif d’encourager l’investissement dans le secteur agricole.
Concernant l’automne 2023, l’évolution de la production des filières arboricoles serait globale-
ment favorable, avec un chiffre d’affaires prévisionnel estimé à plus de 21 milliards de dirhams, en
hausse de 10% par rapport à la campagne précédente.
1,07 million tonnes Par segment, la filière agrumicole aurait enregistré des performances notables, au titre de l’au-
tomne 2023. La production prévisionnelle de cette filière serait en hausse, notamment, de 4,2% et
la croissance de son chiffre d’affaires atteindrait 8% à 5,7 milliards de dirhams.
S’agissant de la filière oléicole, la production nationale prévisionnelle des olives est estimée, au
titre de l’automne 2023, à 1,07 million de tonnes, soit un volume similaire à celui enregistré durant
la précédente campagne. Aussi, les revenus générés de cette production dépasseraient les 7,5 mil-
liards de dirhams, en augmentation de 10%. Comparée à la production record de l’automne 2021,
cette récolte serait en baisse de 44%.
Production olives Quant à la filière phoenicicole, la production prévisionnelle des dattes est estimée à 115 Mille
tonnes, en hausse de 6,5% par rapport à la production de la campagne d’automne 2022. Le chiffre
d’affaires prévisionnel dépasserait, par conséquent les 3,1 milliards de dirhams, en raffermisse-
ment de 11%.
S’agissant des cultures maraîchères, la production récoltée en automne se situerait à 1,2 million de
tonnes, résultat qui permettrait d’assurer actuellement l’approvisionnement du marché national.
115 mille tonnes Quant au programme d’installation des cultures maraîchères d’automne qui se poursuit pendant
cette période et s’étendra sur une superficie de 102 mille ha, il permettra une production prévision-
nelle estimée à 2,9 millions de tonnes qui assurera l’approvisionnement du marché en principaux
légumes pendant les saisons d’hiver et de printemps.
Du côté des exportations du secteur de
l’agriculture et agro-alimentaire, elles se
sont renforcées de 9,6% au titre des deux
premiers mois du T3-2023, tirées par une
Production dattes bonne dynamique de celles des produits
d’agriculture, sylviculture et chasse (+39%),
après +5% au T2-2023. Au terme des huit
premiers mois de 2023, le chiffre d’affaires à
l’export du secteur d’agriculture et agro-ali-
mentaire s’est élevé à 57,5 milliards de di-
rhams, en amélioration de 0,5%, après une
baisse de 1,2% à fin juin 2023 et une hausse
de 27,2% un an auparavant.
Note de Conjoncture 19
ENVIRONNEMENT NATIONAL
VA pêche
A fin septembre 2023, les indicateurs du segment de la pêche côtière et artisanale font état d’une
hausse des débarquements en valeur. En effet, la valeur marchande des débarquements de la
pêche côtière et artisanale s’est accrue de 5,5%, après une amélioration de 9,1% un an auparavant.
Cette évolution fait suite à une consolidation de 9,9% au T3, de 7% au T2 et de 0,4% au T1-2023.
Cette progression revient à la bonne
+5,5%
dynamique de la valeur des débarquements
de céphalopodes (+12,4%), de poissons blancs
(fin septembre)
(+20,1%), des algues (+290,8%) et des crustacés
(+19,1%), atténuée par un recul de celle de
poissons pélagiques de 12,1%.
Quant au volume des débarquements de la
pêche côtière et artisanale, il s’est replié de
16,1% au terme des neuf premiers mois de
Pêche côtière et artisanale 2023, après une croissance de 25,9% un an
(en valeur) plus tôt.
L’amenuisement de ces débarquements est en lien avec la baisse de 12% au troisième trimestre et
de 30,8% au deuxième trimestre, modérée par une hausse de 8,6% au premier trimestre 2023. Ce
recul est attribuable, essentiellement, au retrait du volume des captures de poissons pélagiques
de 23,5% et, dans une moindre mesure, de celui des céphalopodes de 3,9%, toutefois, allégé par
la bonne tenue des captures des algues (+327,9%), de poissons blancs (+45,6%) et des crustacés
(+20,5%).
Note de Conjoncture 20
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Activités secondaires
Bonne dynamique des exportations des dérivés de phosphates en
volume au T3
La valeur ajoutée du secteur extractif continue
de baisser, bien que plus modérément pour le
deuxième trimestre consécutif. Elle s’est ainsi
repliée de 9,4% au deuxième trimestre 2023, après
une baisse de 11,8% au premier trimestre 2023 et
de 15,7% au quatrième trimestre 2022. Au terme
du premier semestre 2023, la valeur ajoutée du
secteur a reculé, en moyenne, de 10,6%, après un
retrait de 6% un an auparavant.
Note de Conjoncture 21
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Note de Conjoncture 22
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Grâce à la Haute Sollicitude Royale, le secteur de l’habitat, notamment social, a connu une
évolution favorable et une progression constante. Les programmes soutenus par l’Etat,
durant les deux dernières décennies, ont permis à des millions de Marocains d’accéder à un
logement décent.
Ainsi, et dans l’objectif de faciliter l’accès au logement aux classe sociales à faible revenu
et à la classe moyenne, de réduire le déficit en logement et d’accélérer l’achèvement du
programme « villes sans bidonvilles », un programme d’aide au logement a été présenté à
la Haute Attention de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le 17 octobre dernier. Ce nouveau
programme, qui s’étale sur la période 2024-2028, vise à renouveler l’approche d’accès à la
propriété et à soutenir le pouvoir d’achat des ménages et ce, à travers une aide financière
directement allouée aux acquéreurs. Les montants de cette aide ont été fixés en fonction de
la valeur du logement :
• 100.000 dirhams pour l’acquisition d’un logement dont le prix de vente est inférieur ou
égal à 300.000 dirhams TTC.
• 70.000 dirhams pour l’acquisition d’un logement entre 300.000 dirhams et 700.000
dirhams TTC.
Sont éligibles à ces aides les Marocains résidant au Maroc ou à l’étranger, qui ne sont pas
propriétaires au Maroc et qui n’ont jamais bénéficié d’une aide au logement.
En vue de permettre une mise en œuvre réussie dudit programme et d’accompagner la
rénovation de la planification urbaine et territoriale, il est prévu de créer 12 agences régionales
d’Urbanisme et d’Habitat, tenant compte des spécificités à la fois de l’espace urbain et du
monde rural.
Note de Conjoncture 23
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Pour ce qui est du troisième trimestre 2023, le secteur manufacturier aurait affiché un
VA industrielle
accroissement de la production entre les mois d’août et juillet 2023, d’après les derniers
résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib auprès du secteur manufacturier.
Cette progression aurait été tirée par une bonne tenue de la production des secteurs de l’« agro-
alimentaire », de la « chimie et parachimie » et du « textile et cuir ».
Cette amélioration a concerné l’ensemble des branches d’activité, notamment, le « textile et cuir
» (+14 points), la « mécanique et métallurgie » (+10,5 points), l’« électrique et électronique » (+8
points), l’ « agro-alimentaire » (+4 points) et la « chimique et para-chimique » (+3 points). A fin août
2023, le TUC se serait accru de 2,3 points pour se situer à 73,7%, après une baisse de 0,8% il y a une
année.
S’agissant des exportations du secteur manufacturier, leur valeur poursuit sa progression notable
au cours des deux premiers mois du T3-2023, particulièrement au niveau de l’industrie automobile
(+40,2%), de l’électronique et électricité (+31,4%) et de l’industrie pharmaceutique (+33,2%).
A fin août 2023, la valeur des ventes à l’étranger des produits manufacturiers s’est consolidée dans
les secteurs de l’automobile (+35,6%), de l’électronique et électricité (+32,8%), du textile et cuir
(+9,2%) et de l’industrie pharmaceutique (+23,4%). En revanche, elle s’est inscrite à la baisse au
niveau de l’industrie alimentaire (-2,8%), de l’aéronautique (-3,7%) et des dérivés de phosphates
(-37,7%), après des performances notables l’année dernière, soit respectivement +27,5%, +56,6%
et +66,8%.
Pour les mois de septembre, octobre et novembre 2023, les industriels ont anticipé un
accroissement de la production et des ventes dans toutes les branches d’activité, à l’exception de l’
« agro-alimentaire » et de la « mécanique et métallurgie », où ils s’attendent plutôt à une stagnation
de la production.
Note de Conjoncture 24
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Activités tertiaires
Note de Conjoncture 25
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Pour ce qui est du trafic de fret aérien et celui du mouvement aéroportuaire, ils ont progressé
-0,4%
respectivement de 5,5% et de 26,5% par rapport à fin août 2022.
S’agissant de l’activité portuaire, le volume global des trafics de commerce traités par les ports
(fin juin)
nationaux, y compris le transbordement, a atteint 100,9 millions de tonnes à fin juin 2023, en
quasi stagnation par rapport à fin juin 2022 (-0,4%). Cette évolution revient à une baisse du trafic
des importations de 8% et de celui des exportations de 3,5%, atténuée toutefois par une bonne
orientation de l’activité de transbordement (+6,6%) et du cabotage (+6,7%). Il est à noter que, le
hub portuaire Tanger Med a canalisé près de 60% de la totalité du trafic manutentionné enregistré
Trafic portuaire global au sein des ports nationaux, faisant suite à une performance de +7,4%.
Sur le plan ferroviaire, une croissance soutenue a été enregistrée au niveau du trafic voyageur à fin
juin 2023 (+23%) avec 24,6 millions de voyageurs transportés.
Note de Conjoncture 26
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Note de Conjoncture 27
Note de conjoncture N° 320 | Octobre 2023
Agriculture
Activités
primaires
Pêche
Phosphates et dérivés
Automobile
Aéronautique
Electronique et électrique
Activités
secondaires
Agroalimentaire
Textile et cuir
Energie électrique
BTP
Tourisme
Activités
Transport
tertiaires
Télécommunications
Amélioration
Amélioration récente
Stabilité
*: Appréciation, en glissement annuel, basée sur les derniers baromètres conjoncturels disponibles.
Note de Conjoncture 28
ENVIRONNEMENT NATIONAL
2. DEMANDE INTERIEURE
+7,2%
(+112.000 au T2-2023). Elle profiterait, également, de l’atténuation progressive de la hausse des
prix, enregistrée depuis le mois de mars dernier.
(fin août)
En parallèle, l’effort de l’investissement se
serait maintenu, en phase, notamment,
avec le comportement favorable des
importations des biens d’équipement
et des crédits à l’équipement (+16,6% et
+9,3% respectivement à fin août 2023) et
ce, en parallèle avec l’effort soutenu de
Transferts MRE l’investissement du Budget Général de l’Etat
(+25,4% à fin août).
Note de Conjoncture 29
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Note de Conjoncture 30
ENVIRONNEMENT NATIONAL
3. ECHANGES EXTÉRIEURS
59,3% A fin août 2023, le déficit commercial du Maroc
(fin août) s’est allégé de 9,4% pour ressortir à 191,8
milliards de dirhams. Cette amélioration est
due à une baisse de 3,9% des importations et à
une légère hausse des exportations de 0,2%. En
conséquence, le taux de couverture s’est élevé à
59,3%, en hausse de 2,4 points sur un an.
Taux de couverture
Exportations Le secteur de l’automobile a réalisé une belle performance à l’export au titre des huit premiers mois
de l’année 2023. Les expéditions du secteur ont atteint 90,4 milliards de dirhams, marquant ainsi
une progression de 35,6% et ce, grâce à l’amélioration des ventes de tous les segments du secteur,
essentiellement le segment de la construction (+30,5%), celui du câblage (+41,2%) et celui de l’intérieur
véhicules et sièges (+34,8%). La part de ce secteur, dans la valeur des exportations, s’est renforcée,
passant à 32,3% contre 23,9% un an auparavant, permettant ainsi à ce secteur de conserver sa place de
premier secteur exportateur du Maroc.
Par ailleurs, les ventes du secteur de l’électronique se sont renforcées de 32,8% s’élevant à 15,2 milliards
de dirhams, en raison de la hausse significative des ventes des fils, câbles (+37,3%), des composants
électroniques (+29,1%) et de celles des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques
(+31,6%). Les ventes de ce secteur représentent 5,4% à fin août 2023 de la valeur de l’ensemble des
exportations, gagnant 1,3 point contre 4,1% un an auparavant.
Suivant la même tendance, les exportations du secteur du textile et cuir se sont accrues de 9,2%
pour s’établir à 32,1 milliards de dirhams, incorporant une augmentation des ventes des vêtements
+32,8% confectionnés (+12,1%), des articles de bonneterie (+4,9%) et des chaussures (+1,8%). La part des ventes
(fin août) de ce secteur dans le total des exportations s’est accrue à 11,5% à fin août 2023, après 10,5% à fin août
2022.
Pour ce qui est des ventes du secteur de l’agriculture et agro-alimentaires, elles se sont chiffrées à 57,5
milliards de dirhams, en légère progression de 0,5% comparé à la même période de l’année passée.
Ce résultat s’explique, essentiellement, par la hausse des exportations de l’agriculture, sylviculture et
chasse (+1,8%) atténuée, toutefois, par la baisse des ventes de l’industrie alimentaire (-2,8%).
Electronique et Electricité Concernant les exportations des autres industries, elles ont atteint 20,8 milliards de dirhams, en hausse
de 9,2%. Cette évolution est due à l’accroissement des ventes de la métallurgie et travail des métaux
(+20,4%) et de celles de l’industrie pharmaceutique (+23,4%).
A l’opposé, les ventes de phosphates et dérivés ont affiché une baisse de 39,8% à fin août 2023
atteignant 46,9 milliards de dirhams, soit 16,7% du total des exportations nationales contre 27,9% une
Note de Conjoncture 31
ENVIRONNEMENT NATIONAL
année auparavant. Cette évolution est tributaire du repli des ventes des engrais naturels et chimiques
(-35,1%), de celles de l’acide phosphorique (-46,8%) et de celles des phosphates (-56,2%). En dépit de
ces évolutions négatives, la valeur des exportations du secteur à fin août 2023 demeure supérieure à
celles enregistrées durant la même période entre 2019 et 2021.
A leur tour, les exportations du secteur de l’aéronautique se sont repliées de 3,7% atteignant 13,7
milliards de dirhams, suite principalement au retrait des exportations relatives à l’assemblage de
10,2%.
-3,9%
(fin août) Au terme des huit premiers mois de l’année
2023, les importations ont reculé de 3,9%,
par rapport à la même période de l’année
dernière, s’établissant à 471,9 milliards de
dirhams. Cette baisse est attribuée en grande
partie à la réduction des achats des produits
énergétiques, des demi-produits et des
Importations produits bruts.
Les importations des produits finis de consommation qui représentent le premier poste des
importations avec une part de 23%, ont enregistré une croissance de 14,1% s’établissant à 105,2
milliards de dirhams. Cette hausse revient, pour l’essentiel, à l’appréciation des achats des parties et
pièces pour voitures de tourisme (+31,4%), des voitures de tourisme (+28,8%) et des ouvrages divers en
matières plastiques (+22,9%).
En parallèle, les importations des biens d’équipement ont enregistré une croissance de 16,6% pour
atteindre 104,3 milliards de dirhams. Cette évolution trouve son origine, particulièrement, dans
l’appréciation des achats des appareils pour la coupure ou connexion des circuits électriques (+41,9%),
des fils, câbles (+28,7%) et des moteurs à pistons (+21,6%).
+14,1% Concernant les autres postes de produits, les importations des demi-produits ont régressé de 13,5%
pour se situer à 98,4 milliards de dirhams, en lien surtout avec la baisse des achats des produits
(fin août)
chimiques (-27%), d’ammoniac (-60%) et des papiers et cartons (-26,9%).
De même, la facture énergétique s’est allégée de 22,6%, atteignant 79,5 milliards de dirhams. Cette
évolution à la baisse est attribuée notamment au recul des achats des houilles, cokes et combustibles
solides similaires (-32,7%) et du gaz de pétrole et autres hydrocarbures (-5,7%), et surtout au
fléchissement des achats de gasoils et fuel-oils (-28%), dû essentiellement à la baisse des prix (-19,5%)
et des quantités importées (-10,6%).
Produits finis de
consommation
S’agissant des importations des produits alimentaires, elles se sont repliées de 1,3% à 60,1 milliards de
dirhams, incorporant une baisse des importations de blé (-26,2%) et d’orge (-45,5%), atténuée toutefois
par la hausse simultanée des achats des tourteaux (+16,8%) et des animaux vivants (+413,1%).
Enfin, les importations des produits bruts ont enregistré un retrait de 25,4% pour atteindre 23,9
milliards de dirhams, suite principalement à la baisse des achats de soufres bruts et non raffinés
(-64%) atténuée par la hausse significative des achats de ferraille, déchets, fer acier et autres minerais
(+84,3%). Leur part dans le total des importations représente 5,1% contre 6,5% un an auparavant.
Note de Conjoncture 32
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Par ailleurs, le flux des investissements directs étrangers s’est replié de 49,6% pour s’établir à 10,1
milliards de dirhams. Ce résultat s’explique par l’effet de la baisse des recettes (-23,4%) conjuguée à la
hausse des dépenses (+44%).
D’un autre côté, le flux des Investissements Directs Marocains à l’Etranger (IDME) s’est fortement
accru (+106%) pour atteindre 7,5 milliards de dirhams. Cette évolution est imputable à la hausse des
investissements directs marocains à l’étranger (+54,3% à 18,2 milliards de dirhams) et des cessions de
ces investissements (+31% à 10,7 milliards de dirhams).
Note de Conjoncture 33
ENVIRONNEMENT NATIONAL
L’exécution de la Loi de Finances à fin septembre 2023 fait ressortir un déficit budgétaire de près de
32,4 milliards de dirhams, contre près de 11,2 milliards de dirhams un an auparavant, en raison d’une
hausse des dépenses globales (+9,6%), plus importante que celle des recettes ordinaires (+0,9%).
+3,5% A fin septembre 2023, les recettes ordinaires ont enregistré un taux de réalisation de 74,7% par
(fin septembre) rapport aux prévisions de la Loi de Finances 2023 et une légère hausse de 0,9% par rapport à leur
niveau à fin septembre 2022 pour atteindre 233,5 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre un
accroissement des recettes fiscales, atténué par le repli des recettes non fiscales.
Les recettes fiscales se sont appréciées de 3,5%
pour atteindre 200,2 milliards de dirhams à
fin septembre 2023, se concrétisant à hauteur
de 78,4% par rapport aux prévisions de la Loi
Recettes fiscales de Finances 2023. Cette hausse a concerné la
majorité des principales rubriques. Ainsi, les
recettes des impôts directs se sont accrues de
3,7% pour atteindre 90,2 milliards de dirhams,
enregistrant un taux de réalisation de 79,7% et
contribuant à hauteur de 48% à la hausse des
recettes fiscales.
+3,7% L’évolution de ces recettes incorpore, particulièrement, la légère hausse des recettes de l’IS de 0,6%
(fin septembre) pour s’établir à 49 milliards de dirhams, soit un taux de réalisation de 80,5%. Cette évolution de l´IS
s’explique particulièrement par l’amélioration des recettes issues du contrôle fiscal et de l’IS sur les
produits de placements à revenu fixe, conjuguée à la baisse du complément de régularisation et des
recettes au titre des trois premiers acomptes. De leur côté, les recettes de l’IR ont augmenté de 6,3%
pour atteindre 38,7 milliards de dirhams, soit un taux de réalisation de 80,7%. L’amélioration des
recettes de l’IR a bénéficié notamment de l’accroissement des recettes générées par l’IR sur salaires
et l’IR sur les particuliers.
Impôts directs
S’agissant des recettes des impôts indirects, elles ont enregistré une légère hausse de 0,8% pour
se situer à 82,9 milliards de dirhams, enregistrant un taux d’exécution de 74,6%. Par composante,
l’évolution de ces dernières incorpore la hausse des recettes de la TVA de 1% à 59,8 milliards de
dirhams, soit un taux de réalisation de 75,4%. Les recettes de la TVA intérieure se sont accrues de
16,2% à 20,9 milliards de dirhams, sous l’effet conjoint de la hausse des recettes brutes et de la
baisse des remboursements. En revanche, les recettes de la TVA à l’importation ont reculé de 5,6%
à 38,9 milliards de dirhams et ce, en relation notamment avec les mesures prises en faveur du
secteur agricole. Quant aux recettes des TIC, elles ont enregistré un léger accroissement de 0,3%
+0,8% à 23,1 milliards de dirhams, soit un taux de réalisation de 72,6%, suite essentiellement à la hausse
(fin septembre) des recettes des TIC sur les tabacs manufacturés de 1,6% à 8,9 milliards de dirhams, atténuée par la
baisse de celles des TIC sur les produits énergétiques de 0,6% à 12,2 milliards de dirhams.
De leur côté, les recettes relatives aux droits d’enregistrement et de timbre ont été exécutées à
hauteur de 96% pour se situer à 15,3 milliards de dirhams, enregistrant une hausse de 11,9%,
imputable essentiellement aux droits d’enregistrement. De même, les recettes afférentes aux droits
de douane ont augmenté de 11,6% pour atteindre 11,8 milliards de dirhams, enregistrant un taux de
Impôts indirects réalisation de 78,3%.
En revanche, les recettes non fiscales se sont repliées de 14% pour s’établir à 30,3 milliards de
dirhams à fin septembre 2023, se concrétisant à hauteur de 55,9%. Cette évolution s’explique par le
recul des recettes en provenance des établissements et entreprises publics de 9,3% à 10,4 milliards
de dirhams, dont près de 6 milliards de dirhams versés par l’OCP, 2,5 milliards par l’Agence Nationale
de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie et 743 millions de dirhams par Bank
al-Maghrib. Elle s’explique également par le repli des autres recettes non fiscales de 16,3% à 19,9
milliards de dirhams, suite au recul des recettes au titre des financements innovants de 49,1% à 9
milliards.
Note de Conjoncture 34
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Note de Conjoncture 35
ENVIRONNEMENT NATIONAL
5. FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE
Décélération de la croissance des crédits bancaires, notamment, ceux au
secteur non financier
A fin août 2023, la masse monétaire (M3) a augmenté, par rapport au mois précédent, de 0,5% pour
atteindre 1.731,3 milliards de dirhams. Par contrepartie, cette évolution incorpore, particulièrement, la
hausse des créances nettes des institutions de dépôt sur l’administration centrale et des avoirs officiels
L’évolution des crédits au secteur non financier est en relation, particulièrement, avec le ralentissement
du taux de progression des crédits aux sociétés non financières (+2,1% après +4,1% à fin juillet 2023 et
+6,4% à fin août 2022), ainsi que de celui des crédits aux ménages (+2,7% après +3,3% à fin août 2022,
quoiqu’en amélioration comparativement à l’évolution à la hausse de 2,4% à fin juillet 2023).
Par objet économique, l’évolution
des crédits bancaires recouvre,
+9,3% particulièrement, la hausse des crédits à
(fin août) l’équipement de 9,3% après une baisse
de 1,6% un an auparavant, le recul des
crédits de trésorerie de 4,5% après une
hausse de 14,9% l’année précédente, et
le ralentissement des taux de progression
des crédits à la consommation (+1% après
+3,2% à fin août 2022) et des crédits à
Crédits à l’équipement l’immobilier (+1,7% après +2,4% l’année
dernière).
Note de Conjoncture 36
ENVIRONNEMENT NATIONAL
L’évolution des crédits à l’immobilier incorpore un ralentissement de la croissance des crédits à l’habitat
(+2,3% après +3% à fin août 2022) et l’accentuation du repli des crédits aux promoteurs immobiliers
à -2,8% après –1,7% l’année précédente. La croissance des créances en souffrance, quant-à-elle, s’est
accélérée à +6,2% après +5,2% l’année antérieure.
Concernant les créances nettes des institutions de dépôt (ID) sur l’administration centrale (AC), elles ont
augmenté, par rapport à fin juillet 2023, de 4,4% pour atteindre 325,6 milliards de dirhams à fin août
2023.
En glissement annuel, le taux de progression de
ces créances s’est amélioré comparativement
à celui du mois précédent, se situant à +8,3%
à fin août 2023 après +3,2% à fin juillet 2023,
tandis qu’il a ralenti comparativement à celui
de l’année précédente, soit +10,3% à fin août
2022. Cette évolution incorpore l’effet conjoint
du renforcement des créances nettes de
Bank Al-Maghrib de 25,2 milliards de dirhams
et la quasi-stagnation de celles des Autres
Institutions de Dépôts (AID) (-0,1%) après une
hausse de 10,2% à fin août 2022.
L’évolution des créances nettes des AID recouvre l’augmentation notable des engagements des AID
5 mois et 13 jours vis-à-vis de l’AC de 126,5% à fin août 2023, après une baisse de 23,9% un an auparavant, conjuguée
d’importations au ralentissement de la hausse des créances des AID sur l’AC à +4,8% après +8,3% l’année précédente,
(B&S) particulièrement leur portefeuille en bons du Trésor (+5,7% après +10,8% à fin août 2022).
(fin août) S’agissant des avoirs officiels de réserve (AOR), ils ont atteint 358,5 milliards de dirhams à fin août 2023,
enregistrant une hausse, en glissement mensuel, pour le deuxième mois consécutif, soit +2,4% ou +8,3
milliards de dirhams après +1,2% ou +4 milliards de dirhams à fin juillet 2023.
En glissement annuel, les avoirs officiels de
réserve ont maintenu quasiment le même taux
de progression que celui du mois précédent,
AOR soit +6,2% ou +21 milliards de dirhams, après
+6,1% ou +20,1 milliards de dirhams à fin
juillet 2023. Toutefois, ce taux de progression
demeure en ralentissement comparativement à
l’évolution enregistrée l’année précédente, soit
+7,9% ou +24,8 milliards de dirhams à fin août
2022.
Les avoirs officiels de réserve ont représenté l’équivalent de 5 mois et 13 jours d’importations de biens
et services à fin août 2023, contre 5 mois et 11 jours le mois précédent et 5 mois et 12 jours l’année
dernière.
Au niveau des composantes de la masse monétaire, la hausse de cette dernière, en glissement mensuel,
recouvre, particulièrement, l’augmentation de la circulation fiduciaire de 0,3%, des dépôts à vue auprès
des banques de 0,2%, des détentions en titres d’OPCVM monétaires de 0,5% et des dépôts en devises de
8,5%, alors que les comptes à terme auprès des banques ont reculé de 0,6%.
En glissement annuel, l’accélération de la croissance de la masse monétaire incorpore, plus
particulièrement, l’accélération du taux de progression de la circulation fiduciaire (+11,6% après +7%
l’année dernière), des dépôts à vue auprès des banques (+8,6% après +7,8% l’année antérieure) et des
détentions en titres d’OPCVM monétaires (+16,9% après +16,2% un an auparavant), l’atténuation du
repli des comptes à terme auprès des banques à –7,8% après -8,8% l’année précédente et la baisse des
dépôts en devises de 8,6% après une hausse de 2,6% à fin août 2022.
Concernant les agrégats de placements liquides (PL), leur encours s’est accru, par rapport au mois
précédent, de 0,8%, suite à la hausse de l’encours des titres d’OPCVM contractuels des titres de créances
négociables(PL1) de 0,3% et de celui des titres d’OPCVM obligataires (PL2) de 2,3%, alors que celui des
titres d’OPCVM actions et diversifiés (PL3) a reculé de 1%. En glissement annuel, l’encours de PL s’est
replié de 1,8% après une quasi-stagnation (-0,1%) à fin août 2022, sous l’effet de la baisse de PL2 (-6,5%
après -7,9%) et de PL3 (-6,9% après +9,8%), tandis que PL1 s’est accru de 2,3% après +3,4% l’année
précédente.
Note de Conjoncture 37
ENVIRONNEMENT NATIONAL
Note de Conjoncture 38
ENVIRONNEMENT NATIONAL
178,1 Mds DH Eu égard à ces évolutions, l’encours des bons du Trésor émis par adjudication s’est établi à 703,4
milliards de dirhams à fin septembre 2023, enregistrant un léger recul de 0,3% par rapport à fin juin
(fin septembre) 2023, demeurant toutefois en hausse de 5,7% par rapport à fin décembre 2022. La structure de cet
encours reste prédominée par les maturités longues dont la part s’est accrue de 3,9 points pour se
situer à 59,8% après 55,9% à fin décembre 2022, devançant les maturités moyennes dont la part a
reculé de 2,2 points à 34,7%. Quant à la part des maturités courtes, qui demeure faible, elle s’est
repliée de 1,6 point à 5,5%.
S’agissant du volume des soumissions sur le
marché des adjudications au titre du troisième
Remboursements
du Trésor trimestre 2023, il a reculé par rapport au
trimestre précédent de 54% pour s’établir à 71,8
milliards de dirhams. La demande a été orientée,
essentiellement, vers les maturités courtes à
hauteur de 55,3% après 47,1% au deuxième
trimestre 2023, devançant les maturités
longues (30,8% après 13,6% au T2-2023) et les
maturités moyennes (13,9% après 39,3% au T2-
2023).
Au terme des neuf premiers mois de 2023, le volume des soumissions a plus que doublé, s’établissant à
424,1 milliards de dirhams contre 186,4 milliards à fin septembre 2022, soit +127,5%. Cet accroissement
a découlé essentiellement de l’appréciation notable du volume soumissionné des maturités courtes
Note de Conjoncture 39
ENVIRONNEMENT NATIONAL
qui a plus que triplé, passant de 75,4 milliards de dirhams à fin septembre 2022 à 260,9 milliards à fin
septembre 2023, représentant 61,5% du volume des soumissions contre 40,5% un an auparavant. Dans
une moindre mesure, le volume soumissionné des maturités moyennes s’est accru de 34,5% à 109,5
milliards de dirhams, représentant 25,8% du volume des soumissions après 43,7% l’année précédente.
De même, le volume soumissionné des maturités longues a augmenté de 81,9% à 53,8 milliards de
dirhams, soit 12,7% du volume des soumissions après 15,9% l’année dernière.
Note de Conjoncture 40
ENVIRONNEMENT NATIONAL
33,1 Mds DH • 0,6% pour une augmentation de capital en numéraire de « HIGHTECH PAYMENT SYSTEMS » réservée
aux Salariés et Consultants Eligibles de HPS S.A. et des Filiales du Groupe ;
(fin septembre) • 0,5% pour les transferts d’actions.
Note de Conjoncture 41
Note de Conjoncture 42
Note de conjoncture N° 320 | Octobre 2023
TABLEAU DE BORD
Note de Conjoncture 43
Note de conjoncture N° 320 | Octobre 2023
Note de Conjoncture 44
Note de conjoncture N° 320 | Octobre 2023
Note de Conjoncture 45
Note de conjoncture