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S1 Titre1er Chap1 Section1

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Titre premier- Les manifestations de la souveraineté

Chapitre 1 : L’Etat

Jean Bodin est un penseur du concept de souveraineté.

Qu'est-ce que la souveraineté ? C’est le pouvoir juridique suprême de la souveraineté par définition
; autrement on ne peut rien mettre au-dessus. La souveraineté est à la fois une puissance et une
liberté ; liberté car on peut faire ce que l’on veut et une puissance vis-à-vis des autres. La
souveraineté est donc une sorte d’indépendance.

Le pouvoir juridique suprême est le pouvoir de faire la constitution du point de vue normatif (le
pouvoir constituant). Les manifestations de la souveraineté c’est le pouvoir (la constitution) mais
aussi les idées (L’Etat).

L'Etat personnel morale disposant de prérogative de puissance publique. Exemple de la féodalité


(roi, prince) un rassemblement de pouvoir autour du roi et du prince constitue L’Etat.

L'émergence de l’Etat ce fait au 13ème siècle de manière très archaïque. Par définition L’Etat est
toujours le garant de l’ordre social, c’est donc un instrument de domination ; Puis il y a un autre
mode de pensée chez Jean Jacques Rousseau, qui est que l’Etat est un contrat social. (Établit qu'une
bonne organisation sociale repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre les citoyens.
Ce pacte est contracté entre tous les participants, c'est-à-dire l'ensemble exhaustif des citoyens.
Dans le pacte social, chacun renonce à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile.)

Approche 1 : constitutive (= il y a Etat quand il y a réunion de 3 éléments) qui s’exerce sur des
humains sur un territoire pour une population

Approche 2 : Unitaire (fédéral)

Approche 3 : Régionale

Tout cela est une question de légitimité, elle se détermine politiquement mais ce n’est pas parce
qu'un Etat est non reconnu donc considéré comme non légitime, qu’il n’est plus un Etat.

Mais alors quels sont les éléments de l’état ?


Section 1- Les éléments de l’Etat
§1 : la trinité constitutive de L’état (territoire, population, autorité)
A Une société située
1. L’élément géographique :

Seule territoire internationale pôle Sud où le pôle Nord est partagé entre les états aussi bien la
surface que les sous terrain. Pour les partager on ne fait pas attention aux territoires des nations qui
se la partagent. On ne fait pas attention non plus à la qualité des Etats.

Il faut savoir que ce qui clôture les états c’est les frontières. En droit aujourd’hui la frontière est
une ligne ce qui n’étais pas le cas avant.

2.L’élément Humain :

L'élément humain est la population.


Exemple de la décision 91-290 DC en 1991 “peuple corse composante du peuple Français” cette
décision prise en 2 temps de réflexion. Le peuple Français est une question de valeur républicaine, or
conformément à l’article 1 de la constitution “La nation est indivisible...” il faut faire une distinction
entre le peuple français et les peuples d’outre mers. Le peuple Français et d’outre mers font donc
partis de la même nation ; La nation n’est qu’une idée.

Peuple=ensemble des citoyens

Décision 9 mai 290 DC : concept (idée) juridique de peuple français

Deux idées de nations différentes :


- Fichte (philosophe allemand) “Discours à la nation allemande” - texte où il développe ce qui fait
nations allemandes : ce qui fait la nation allemande c’est la langue allemande, c’est la religion
allemande et c’est le sang allemand.
Cette pensée génère une conception de la nation que l’on appelle le droit du sang (cela veut dire
que vous êtes allemands parce que vous avez des parents allemands).
En Allemagne = droit du sang selon Fichte - considère que si vous voulez vraiment obtenir la
nationalité allemande, vous devez renoncer à votre nationalité première. Il y a un refus de double
nationalité.

- Ernest Renan (écrivain +philosophe) Conférence “Qu’est qu’une nation ?” Pour Ernest Renan, la
nation repose sur des critères subjectifs, on est de nationalité française parce qu’on veut l’être, c’est
le droit du sol.
En France = droit du sol texte de Renan.

Conception objective (Allemagne) : la langue que vous parlez la langue du pays par exemple

Conception subjective (France) : on la retrouve dans la jurisprudence dans le texte Constitutionnel


qui refuse de voir nos différences (universalisme citoyen =idée selon laquelle le juge ne veut pas voir
de différences entre genres, ethnies, pratiques religieuses)

La laïcité c’est aussi l’interdiction de se prévaloir de ses propres croyances pour échapper à la loi
du service publique- 65 DC novembre 2004.
B Une société dominée
Problème de l’effectivité du pouvoir de l’Etat car si ce pouvoir disparaît, l’état disparaît.

Pour qu’il y est Etat, il faut qu’il y ait un pouvoir effectif. Un pouvoir institutionnel, institutionnalisé.

1. L’institutionnalisation du pouvoir

Il s’agit de qualification juridique des faits.

Notion de fonction régalienne (fonction de l’Etat, d’un chef d’Etat) ; Le régalien c’est rendre la
justice, assurer la défense du pays, c’est les affaires étrangères, le rapport avec les autres Etat...
désigne les fonctions régaliennes

Exemple : problème de Daech : revendication étatique ; on peut considérer que Daech a été un Etat
car il a plusieurs fonctions.

Existence juridique n’est pas reconnaissance politique .

2. La limitation du pouvoir

Question de philosophie du droit

Limite géographique :

-Par définition le pouvoir de l’Etat est limité par ses frontières (sauf extra-territorialité comme par
exemple : ambassade).

-enclaves (ex-enclaves espagnoles sur le territoire du Maroc)

Concept d’Etat de Droit : devenue synonyme de démocratie


= Celui dans lequel les autorités étatiques/ l’Etat respectent les droits fondamentaux et la
séparation des pouvoirs.

On dit qu’un Etat n’est plus un Etat de droit lorsque l’on brise les libertés fondamentales des
citoyens.

Question de savoir si l’Etat peut être limité juridiquement. Si on considère que c’est l’Etat qui pose le
droit, que donc le droit domine, ça voudrait donc dire que l’Etat s’auto limite. C’est une idée /théorie
de G. Jellinek (juriste allemand).

Selon les juristes, l’autolimitation est une limitation morale mais pas une vraie limite juridique sauf si
c’est une hétéro limitation (= idée d’une soumission de l’État à des règles de droit qui lui sont
antérieures).

Cette autolimitation, on la pratique tout les jours parce qu’elle repose sur la division des corps.
§2 : Le trait caractéristique de l’Etat : la souveraineté
La souveraineté c’est le trait caractéristique de l’Etat.

Selon Renan, les nations n’ont pas toujours existé et elles n’existeront peut-être pas toujours.

Aujourd’hui on pense que l’Etat, la souveraineté, nation sont considérés comme des éléments
indissociables parce qu’ils le sont encore depuis le 16e siècle, mais on peut concevoir que ce ne soit
plus le cas.

1er principe du droit international = principe d’intégrité des frontières et la non-ingérence dans les
affaires intérieures

2e principe du droit international = Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (droit à l’auto-
détermination)

Cela montre bien comment la souveraineté à 2 face/ 2 dimensions : Un aspect international et l’autre
à l’intérieur de l’Etat.

A La souveraineté de l’Etat
C’est un cas classique de savoir juridique et de qualification juridique.

La quintessence de la fiction juridique (la continuité de l’Etat). En droit l’Etat jouit d’une personnalité
juridique continue.

L’Etat acquiert la personnalité juridique.

1. La personnalité morale de l’Etat


l’Etat est une personne morale qui acquiert la personnalité juridique.

La responsabilité contractuel (affaire Aristophil) décision du tribunal de grande instance “l’état est à
la fois à Londres est à vichy”.

2. La continuité de l’Etat = continuité historique

La théorie des deux corps du roi, un corps physique qui est mortel et un corps juridique qui lui est
intemporel.

Il y a une permanence de l’Etat quel que soit les politiques. Exemple


des emprunts russes (tsar russe qui empreintes aux bourges anglais et français. Sauf que les Russes
une fois le tsar mort les révolutionnaires ne veulent pas rembourser les dettes de l’ancien régime.)
B La souveraineté dans l’Etat
1. La question fondamentale du titulaire de la souveraineté

Qui est titulaire de la souveraineté ? 3 solutions :

-prince/roi

-nation

-peuple

Le prince/roi : exemple de la Grande-Bretagne


pour nous c’est le modèle de l’ancien régime. C’est une souveraineté divine.
Régime théocratique= c’est la volonté divine qui l’a inspiré

La nation : selon Renan, c’est une conscience morale, elle n’est évidemment pas une personne
physique, elle a donc besoin d’un représentant.

Le peuple : la loi est loi lorsque le peuple l’accepte (idée de référendum) - suffrage universel

Raymond Carre de Malberg (juriste) : modèle de souveraineté


Selon lui, l’Etat possède deux souverainetés différentes : la souveraineté interne (pouvoir qu’exerce
un Etat au sein de ses frontières) et la souveraineté externe (pouvoir indépendant). Cependant, son
modèle a été relativisé.

A la Constitution de 1791 on reste à une idée de monarchie mais il y aura deux représentants de la
nation :
- Députés de l’Assemblée nationale
- On fait le choix de mettre le roi aussi en tant que représentant de la nation.

Cela veut dire que les décisions de la nation sont prises entre le roi et les députés.
2. Les modèles théoriques liée à l’attribution de la souveraineté

Le prince/ roi jusqu’en 1789, de 1789 à 1791 c’est la nation et à partir de 1793 c’est le peuple.

En 1792 on passe à la République.


Le modèle de souveraineté nationale et populaire et à partir de 1793. La Constitution de 1793
invente la démocratie du peuple.

Dans la nation : Mandat représentatif (dans lequel on estime que l’élu agit librement au nom de son
électeur)

Dans le peuple : Mandat impératif (dans lequel le mandant donne le mandataire reçoit et est tenue
par ce qui a été tenue)

Paradoxe que constitue l’article 3 de la Constitution : “la souveraineté nationale appartient au


peuple français qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum“.
- Ce texte-là est repris directement dans la constitution de 46 par les députés de gauche partisan de
démocratie populaire et de députés de droite partisans de souveraineté nationale. Ce sont 2 modes
de pensés hérités de Carré de Malberg qui ne se correspondent pas.

Idée selon laquelle l’adjectif “nationale” à changer de sens. Dans la pensée de Carré De Malberg
“nationale” renvoyait à nation dans le sens qu’il excluait le peuple. Aujourd’hui la nation renvoie
comme au sens commun du terme exclut l’étranger et le local.

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