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Electriques
Introduclion (tiré de https:/cours-examens.org)
Du point de vue électrique, la plupart des roches sont composées de grains électriquement
isolants. La conductivité d'une roche dépend de la quantité d'eau qu'elle contient et de sa
minéralisation. La ésistivité d'une roche sera donc inversement proportionnelle à la quantité
d'eau contenue dans le volume de cette roche et à sa conductivité, c'est-à-dire à la porosité si
ia roche est saturée.
Ces méthodes sont peu utilisées pour des prospections profondes, mais restent cependant très
utiles en prospection minière et en Génie Civilp.
3.1. Notion de base (tiré de lacques Dubois, Michel Diament et Jean-Pascal Cogné)
o de la porosité,
On ne peut donc attribuer une valeur précise de résistivité à un milieu donné, néanmoins, on
peut fixer certaines limites comme celles domées dans le tableau suivant.
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La résistivité apparente :
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35 DT ZEGIIABA. N
Chapître 3 Méthodes électriques
Nous renseigne sur les propriétés électriques du sol ; k, le facteur géométrique, a la dimension
d'une longueur et dépend de la géométrie du dispositif ABMN.
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Sondage étectriqae
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I1 consiste à mesurer la résistivité apparente du sol pour des longueurs croissaates du
dispositif ABMN. Il sert à déterminer 1a variation de la résistivité du terrain en fonction de la
profondeur. I1 ne s'applique strictement que si le site a une structure tabulaire (pas de
variations de la résistivité dans les directions horizontales).
36! DT ZEGITABA. N
Chapitre 3 Méthodes électriques
Traîné de résistivité
Il consiste à mesurer les variations latérales de la résistivité apparente le long d'un profil
rectiligne où l'on déplace le dispositif ABMN en maintenant constantes ses dimensions I1 sert
à mettre en évidence les variations latérales des propriétés des terrains pour une profondeur
d'investigation dont l'ordre de grandeur reste constant et dépend de la longueur de ABMN. Si
plusieurs traînés sont réalisés le long de profils parallèles, on obtient des cartes de résistivité
apparente.
Diagraphie
Le dispositif ABMN est placé sur une sonde
descendue dans un forage. En remontant la RâsiitiYilè ap aar{- rte i!l.mi
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sonde, on mesure la variation en fonction de
constitution géologique suivant la verticale. Les mesures peuvent être réalisées avec les
dispositifs classiques, Schlumberger, Wenner, dipôle-dipôle, etc.
it1, DT ZEGIIABA. N
Chapitre 3 Méthodes électriques
Le sondage électrique, pour être efficace, nécessite que deux conditions soient remplies :
o la couche que l'on désire étudier doit présenter un contraste de résistivité avec les
matériaux encaissanls ;
Le sondage électrique est en effet une technique dont le but est de décrire les variations de la
résistivité du sous-sol en fonction de la profondeur à l'aplomb d'un point donné. Ce but ne
peut être atteint que si la résistivité ne varie que dans la direction verticale.
Du point de lue des conditions de mesure, la mesure de potentiel doit ôtre aussi peu perturbée
que possible par les courants circulant dans 1e sol au voisinage des installations urbaines et
industrielles. On doit s'assurer de pouvoir réaliser des mesures telles que le rapport signal sur
bruit soit suffisant, sinon la pratique du sondage électrique dans ces zones doit être évitée.
Comme nous venons de l'évoquer, le résultat d'un sondage électrique est une coupe du sous-
sol décrite à partir de la distribution des résistivités à la verticale d'un point donné.
Un dispositif quadripôle ABMN est installé à la surface du sol. Les deux électrodes A et B
sont reliées au pôle positif et négatif d'un générateur de courant électrique continu ou très
basse fréquence ; elles servent à injecter dans le sol un courant dont on mesrue f intensité 1
(A). Les deux électrodes M et N sont reliées à un appareil de mesure de différence de
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Le facteur géoméhique k (m) dépend de la disposition géométrique relative des quatre
électrodes ABMN :
38 DT ZEGHABA.N
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o Pour des problèmes à très faible profondeur, une précision inferieure au mètre peut
être exigée, alors que lorsqu'il s'agit de situer un substratum à plusieurs centaines de
mètres, la précision peut n'être que de dix mètres.
courbe ne change pas, les deux courbes se déduisent par simple translation parallèle à
l'axe des abscisses. De même, si les résistivités sont multipliées par un même facteur,
les courbes se déduisent cette fois par une translation parallèle à l'axe des ordonnées.
l'épaisseur Ir1 du premier terrain pour autant que les rapports p2lp1, pnlpl et h2/h1,
h3/ht ....hnht restent constants.
Les résultats du terrain peuvent êûe comparés avec des courbes prés calculés (les abaques,
Fig. N"13) pour divers modèles (épaisseur et résistivité variable). D'autre part dans le calcul
des courbes théoriques l'épaisseur ft et la résistiüté p de la première couche peuvent être
considérées comme égale à l'unité ce qui éiimine deux paramètres pour 1e calcul des courbes
de sondage correspondant à un modèle donné.
41i DT ZEGIIABA. N
Chapitre 3 Méthodes électriques
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42 DT ZEGEABA-N
Chapitre 3 Méthodes électriques
une couche électrique peut êtfe décrite à I'aide de deux paramètres fondamentaux, sa
couches on obtient:
Figure l4.Conductance longitudinale
et résistance transverse
CesparamètresretssontappeléslesparamètresdeDarZarroukllssontàlabasedes
unitaire de
méthodes d,interprétation. Ils sont définis par rapport à une colonne de section
1
m2 de section.
DT ZEGIIABA. N
43
Chapitre 3 Mélhodes électriques
Souvent, dans la nature, une couche de terain présente une anisotropiel verticale liée à
l'histoire de sa formation. Pratiquement cette anisotopie se haduit par une résistivité
transversale plus grande que ia résistivité longitudinale. On définit donc :
résistivité finie, la résistivité apparente mesurée sera une ligne droite dont I'ordonnée est la
résistivité p1 de ce milieu.
ou plus petite que p1 et finalement atteint une valeur asymptotique qui est celle de p:.
. le dispositif utilisé.
L'effet de l'épaisseur de frr est assez évident. Plus l'épaisseur du premier terrain est
importante plus il faudra un grand espacement pour obtenir la résistivité du second terrain.
I
L'anisotropie : contrùe isohopie, est la propriété d'être dépendant de Ia direction. Quelque chose
d'anisotrope pourra présenter différentes caractéristiques selon son orientation.
44 DT ZEGITABA, N
Chapitre 3 Méthodes électriques
Cela est wai pour n'importe quei dispositif et pour n'importe quel rapport de p2/p1.
Cependant quelque soit le dispositif utilisé il faut des OA plus grands pour atteindre p2 quand
p2 est résistant (pz/pt> 1) que quandp2 est col7ù)ctew (p2/pt< l).
Nous avons \.u que l'avantage de l'emploi du papier bilogarithmique réside dans le fait qu'il
suffrt de translater les courbes. Ainsi, si notre sondage a pour résistivité pt = l0 ohms.m, on
translate la et si h1 : 10 m on translate la courbe
courbe théorique verticalement
horizontalement. L'interprétation des sondages éiectriques se fait donc par simple
superposition de l'abaque CHl et du graphique obtenu sur le terrain sur papier
bilogarithmique. Les valeurs (pr et hr) lues sous la croix à gauche de l'abaque CH 1 sont la
résistivité et l'épaisseur du premier tenain, obtenues après une double translation à partir de
1'abscisse 1 et de l'ordonnée 1 . La valeur de pz est la valeur atteinte par l'asymptote de 1a
courbe choisie. On voit ici qu'il n'est pas toujours nécessaire de pousser les mesures pour
avoir la valeur de p2.
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45 DT ZEGIIABA. N
Chapitre 3 Méthodes électriques
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46 DT ZEGHABA.N
Chapitre 3 Méthodes électriques
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Figure 17.Les quatre cas possible d'un sondage sur trois terrains
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47 DT ZEGIIABA.N
Chapitre 3 Méthodes électriqaes
La principale application du traîné et des cartes de résistivité est l'étude des variations de
l'épaisseur et des propriétés du terrain de recouvrement, zone d'altération, découverte pour les
gisements de matériaux. D'une manière générale, ces techniques aident la cartographie
géologique en précisant la position des contacts lithologiques ou tectoniques.
Les panneaux électriques sont une combinaison des techniques de traîné et de sondage ; ils se
rarnènent à pratiquer des traînés électriques le long d'un seul profil avec des longueurs de
lignes croissantes. L'hypothèse de tabularité n'est pas nécessaire ; même si l'interprétation
quantitative peut être délicate, cette interprétation peut conduire à une description du sous-sol
en termes de variations de la résistivité dans une coupe verticale à l'aplomb de profil de
mesures. Si f interprétation quantitative n'est pas possible, une interprétation qualitative peut
Cette méthode peut bien convenir lorsque l'on recherche des karsts, des failles ou des vides.
Dans le cas où ces hétérogénéités se traduisent par des résistivités plus faibles que I'encaissant
(par exemple si les cavités sont noyées), la méthode présente une efficacité maximale.
Si, au contraire, les hétérogénéités sont plus résistantes que l'encaissant, elle est moins
efficace.
Comme pour toutes les méthodes électriques, il faut que le terrain présente des contrastes de
résistivité et que les conditions de mesures soient telles que le rapport signal/bruit soit
suffisamment important. Il convient de prendre des précautions particulières en zones
urbaines et hdustrielles où les couants éiectriques vagabonds peuvent pertuber 1es mesures.
Les résultats foumis par une campagne de mesures sont une combinaison de profils de
résistivité apparente. Pour un traîné, un seul profil représente les résultats : on porte en
Plusieurs traînés réalisés avec la même longueur de dispositif le long de lignes parallèles
pemettent, par interpolation, de tracer en plan une carte de résistivité apparente et de
visualiser ainsi les variations latérales des propriétés du sous-sol.
48 DT ZEGHABA,N
Chapitre 3 Méthodes électriques
Lorsque plusieurs traînés sont réalisés sur la même ligne avec des longueurs croissantes des
dispositifs de mesures, ils conduisent à autant de profiis de résistivité apparente portés sur le
même graphique. Cela permet de visualiser qualitativement des variations horizontales et
verticales des propriétés du sous-sol. Ces résultats de mesures sont ainsi souvent représentés
sous forme de pseudo sections2. Il s'agit d'une représentation à trois dimensions : en abscisse,
plan par une position et une longueur de 1igne, on affecte, par un niveau de gris ou un code de
pseudo section comme une waie coupe du sous-sol, ce qui est naturellement fau,x et peut
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3.4.2. Réalisation
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quadripôles et variatiôn de l'écartement des électrodes. Le résultat permet d'imager verticalement les variations
de pa en fonction de l'écartement des électrodes le long d'un profil, ce que l'on nomme un pseudo section.
49 DT ZEGIIABA. N
Chapitre 3 Méthodes électriques
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de potentiel (M) sont mobiles, les deux autres électrodes (B et N) sont fixes à une distance
grande devant AM (plus de 20 fois AM).
Pour de plus grandes profondeurs d'investigation, cela devient trop complexe et on utilise
plutôt un dispositif Wenner pour le traîné, les cartes et les pameaux.
Les dispositifs dipôle-dipôle, souvent utilisés pour les panneaux, ne sont pas recommandés
car ils conduisent à des résultats difficiles à interpréter qualitativement.
confastes de résistivité sont suffisants pour que les cibles visées puissent être distinguées.
II s'agit ensuite de choisir le type de dispositif quadripôle ABMN à utiliser et ses dimensions.
50 DT ZEGIIABA. N
Chapitre 3 Méthodes électriques
la résistivité appaxente varie avec la longueur de ligne de la manière prél.ue dans la phase de
préparation.
Ces tests permettent d'ajuster au mieux les longueurs de dispositifs effectifs.
Ensuite, les spécifications sont les mêmes que pour ie sondage électrique : connaissance de la
géométrie des dispositifs à 5 % près au plus, la différence de potentiel doit êffe supérieure à
0,5 mV, le rapport potentiel/intensité doit être connu avec une précision meilleure qrrc 3 Yo.
L'interprétation des mesures est avant tout qualitative, elle consiste pour les traînés de
résistivité et la carte de résistivité à identifier des anomalies, des zones plus ou moins
homogènes, à comparer les résultats avec des informations d'origine différente (autres
mesures géophysiques, sondages électriques, données géologiques sur le terrain étudié) et à
positionner des sondages mécaniques dont les résultats croisés avec les résultats des mesures
électriques permettent d'alfiner la connaissance du sous-sol.
Concemant les panneaux, après une interprétation qualitative soignée, on peut tester une
interprétation quantitative grâce par exemple à des logiciels d'inversion qui sont fondés sur
l'hypothèse que la résistivité ne varie que dans le plan vertical à l'aplomb de la ligne de
mesure et non dans la direction perpendiculaire.
On arrive ainsi à des coupes représentant 1a résistivité interprétée du sous-sol dans un plan
vertical. Ces coupes doivent être regardées avec un esprit critique. Sans considérer qu'elles
représentent effectivement bien le sous-sol, elles peuvent servir à affiner I'interprétation.
Résistivité (Ohm.m)
5I DT ZEGHABA.N
Chapitre 3 Méthodes électriques
toumer soit vers la méthode électrostatique, soit vers les méthodes électromagnétiques basse
fréquence.
Références bibliographiques
[4]Richard Lagabrielle, Géophysique appiiquée au Génie Civil, Ingénieur Civil des Mines,
Docteur ès Sciences, Chef de la Division Reconnaissance et Mécanique des Sols, Laboratoire
Central des Ponts et chaussées, p. C 224- l0- 13.
[5] htfps://cours-exâmens.org, lntroduction aux méthodes géophysiques, p.31.
t6] https://tel.archives-ouvertes.fr, Les méthodes géophysiques appliquées à la
reconnaissance des cavités souterraines, p.6.
<, DT ZEGHABA.N