Devoir 2 2001
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ELECTROMAGNETISME ET OPTIQUE
constante).
Le dispositif qui permet cette h
expérience est le suivant : dans une grande
cuve pleine d’un liquide de constante
diélectrique ε et de masse volumique ρ on plonge deux électrodes, perpendiculairement à la surface
libre jusqu’à une profondeur h ; les dimensions des électrodes sont : hauteur totale H, distance entre
électrodes l, largeur L. C’est l’état initial en l’absence de tension appliquée entre les électrodes ; on le
note « état I ».
Dans la suite du problème, le volume de liquide compris entre les deux électrodes est très petit
devant le volume de la cuve de sorte que l’on admettra que si le liquide monte ou descend dans le seul
espace entre les électrodes, à l’extérieur du condensateur le niveau du liquide reste constant.
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1. a) Redémontrer complètement quelles sont, en général, les équations qui régissent les grandeurs E
et D à l’interface de deux diélectriques.
b) Compte tenu de la symétrie de distribution des champs dans ce problème, on appliquera ces
résultats en spécifiant les relations entre les vecteurs E et D dans la partie du condensateur où il n’y
a pas de liquide et celle où il y a du liquide lorsque l’on applique une tension V entre les électrodes.
d) Exprimer la différentielle du travail total W piles (V , z ) fourni par la pile pour arriver à un état
caractérisé par V et z.
e) En identifiant les différentielles qui donnent la variation d’énergie totale (électrostat + grav) et le
travail des piles, déduire la relation qui lie V et z à chaque étape de la transformation de I vers F et
montrer que le liquide est attiré dans le condensateur ; pourquoi a-t-on pu faire cette
identification ?
3. Comme on l’a bien remarqué, dans la question 2), la transformation de I en F est différente de celles
que l’on a décrites dans le cours pour évaluer l’énergie libre du diélectrique où l’on procédait soit à
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tension constante soit à charge constante ; on va maintenant essayer de se ramener à ce schéma et de
caractériser les différences entre les processus des questions 2) et 3).
Pour aller de l’état I à l’état F on imagine ici de passer par un état intermédiaire M tel que : de I à M
on maintient le niveau du liquide en z=0 mais on augmente la tension aux bornes du condensateur
jusqu’à Vmax . Puis, pour aller de M à F, on maintient la tension à sa valeur Vmax en laissant le liquide
évoluer de façon quasi-statique jusqu’à sa position d’équilibre zmax ; on aboutit à l’état F. On se propose
'
d’examiner comment se répartit l’énergie totale fournie par la pile, W piles ( zmax ) , pour aller de I à F en
passant par M.
a) Pourquoi, en allant de I à F dans la question 2), on ne passe pas par l’état M ?
b) Calculer l’énergie électrostatique du condensateur dans l’état M et l’énergie fournie par la pile
quand on va de I à M.
c) On va maintenant de M à F à tension constante ;
- calculer l’énergie fournie par la pile ;
- calculer la variation d’énergie électrostatique du liquide au cours de cette transformation ;
- calculer U grav ( zmax ) ;
'
- comparer W piles ( z max ) dans la transformation IÆMÆF et W piles ( z max ) dans la transformation
IÆF ; d’où vient la différence ? Montrer qu’il y a eu échange de travail avec l’extérieur et donc
diminution de l’énergie libre du diélectrique dans l’opération MÆF ;
- discuter les points de vue des questions 2) et 3).
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4. Valeurs numériques : masse spécifique du liquide : ρ = 2g / cm ; Vmax = 1000 Volts ; ε = 2ε 0 ;
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Problème 2 : Réponse optique d'une petite sphère métallique dans un diélectrique
Dans ce problème, on se propose de calculer par un modèle simple la fonction diélectrique d'un métal
quasi-parfait. On utilisera ensuite ce résultat dans le cas d'une sphère métallique dans un diélectrique
transparent. Enfin, on examinera l'effet des électrons liés sur la réponse optique de la sphère.
ne e 2
ωp = la pulsation de plasmon de volume du métal. Si on écrit ε sous la forme :
me ε 0
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- la masse volumique de l'argent massif est de 10490 kg/m3 ;
- la masse molaire de l'argent (masse atomique) vaut 107.868 g/mole ;
- la masse effective d'un électron de conduction dans le solide vaut me=9.4 10-31 kg.
Rappel : nombre d'Avogadro ΝA=6.02 1023, ε0=8.84 10-12 (S.I.), e=1.6 10-19 C et =1.05 10-34 J.s.
r
∞
où An, Bn, Cn et Dn sont des coefficients réels (n entier) et
V (r , θ) = C r n + Dn P (cos θ)
int ∑
n =0
n
r n +1
n
les Pn sont les polynômes de Legendre dont les premiers sont donnés dans le tableau plus bas. Une
condition aux limites est donnée par le fait que le champ électrique doit être défini au centre de la
∂Vint
sphère ( existe). Trouvez les trois autres conditions aux limites (potentiel à l'infini et
∂r r =0
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e) Donnez une condition sur la partie réelle ε1 de ε pour que Eint soit maximum, dans le cas où ε2≈0.
Lorsque cette condition est vérifiée, on a atteint la résonance de plasmon de surface. Expliquez
physiquement l'origine de cette dénomination.
f) Dans le cas où le métal peut être décrit par le modèle de Drude avec Γ ω (§1), explicitez la
pulsation ωs (pulsation de plasmon de surface) pour laquelle on obtient cette résonance.
Déterminez alors la longueur d'onde de résonance théorique λs pour une petite sphère d'argent
dans le vide puis dans la silice (nm=1.45).
g) En fait, dans la plupart des métaux, les électrons des couches inférieures (électrons de cœur)
contribuent également à la polarisation totale. Dans les métaux nobles, par exemple, l'effet des
électrons de la couche d est responsable de la couleur de l'or et du cuivre massifs (absorption des
transitions interbandes dÆsp dont le seuil se situe dans le visible). Lorsque la longueur d'onde de
résonance de plasmon de surface est supérieure à la longueur d'onde de ce seuil, l'influence des
électrons de cœur ne se manifeste que dans l'ajout d'un terme supplémentaire dans l'expression de
la partie réelle ε1 de ε. C'est le cas pour les métaux alcalins (Li, Na, K…) ainsi que pour l'argent.
Dans ce dernier cas, on peut écrire : ε1(ω)=ε1sp(ω)+χ1d(ω), où ε1sp désigne la contribution des
électrons sp de conduction (modèle de Drude précédent) et χ1d=ε1d–1 la susceptibilité diélectrique
relative due aux électrons de cœur (principalement des électrons de la bande d). Donner alors la
nouvelle expression de ωs.
h) Sachant que, pour l'argent, ε1d≈4.5 dans la gamme spectrale qui nous intéresse, calculez la
nouvelle valeur de la longueur d'onde de plasmon de surface λs pour une sphère d'argent dans le
vide puis dans la silice. Comparez alors les résultats de ce modèle plus réaliste avec ceux obtenus
avec le modèle simple précédent ne prenant en compte que les seuls électrons de conduction
(question g). Donnez qualitativement une explication physique microscopique à cette influence
des électrons de cœur.