Gestion Des Actifs Des Ecoles Et Du Parascolaire
Gestion Des Actifs Des Ecoles Et Du Parascolaire
Gestion Des Actifs Des Ecoles Et Du Parascolaire
Destinataires
Municipalité
Monsieur le Directeur d’Enfance, jeunesse et quartiers
Madame la Cheffe du service des écoles et du parascolaire
Contact
cfl@lausanne.ch
web lausanne.ch/cfl
Impressum
Remarque
« Les informations contenues dans le présent document (le « Document ») sont destinées aux
seuls besoins internes de l’audité et de la Ville de Lausanne. L’utilisation directe ou indirecte
par un tiers de tout ou partie du Document s’effectuera sous sa seule responsabilité. Le
Document s’appuie sur les faits et circonstances bien particuliers tels qu’ils ont été présentés
au Contrôle des finances au moment de sa rédaction et n’a pas vocation à valoir pour le futur.
Les destinataires seront seuls compétents et responsables pour la mise en œuvre des
recommandations. »
Mise en contexte
Qu’avons-nous constaté ?
Une réflexion pourrait être menée afin d’étudier la possibilité d’externaliser les
prestations de nettoyage, tendance constatée dans d’autres institutions
publiques.
Evaluation globale
S’il est trop tôt pour se déterminer sur l’atteinte des objectifs, le CFL note que la
planification à moyen et long terme s’est grandement améliorée sous l’impulsion
de la nouvelle Cheffe de service. La situation reste cependant tendue et le CFL a
pu prendre la mesure des défis relevés par le SEP, d’une part pour surmonter les
difficultés à mener à bien les projets de construction et rénovations des
infrastructures scolaires (charge de travail, contraintes réglementaires, pression
budgétaire, etc…), et d’autre part pour mener à bien la réorganisation du Service
suite à la récente intégration des APEMS. Dans ce contexte, le CFL salue les efforts
entrepris par l’ensemble des domaines audités mais constate néanmoins qu’il reste
toutefois à implémenter un solide processus de gestion des actifs et un outil de
pilotage intégrant les objectifs du plan climat.
3 Introduction 6
3.1 Contexte 6
3.2 Objectif de l’audit et portée des travaux 7
3.3 Méthode d’audit 8
3.4 Calendrier de l’audit 8
3.5 Remerciements 9
4 Constats et recommandations 11
6 Annexes 31
3.1 Contexte
Les moyens engagés dans l’entretien et l’agrandissement des bâtiments scolaires ont pendant de
nombreuses années étaient insuffisants, la priorité ayant été mise sur la réponse aux besoins de
développement de la Ville (évolution démographique). Suite au postulat déposé par M. Julien
Eggenberger et consorts en février 2014, qui demandait entre autre, un état des lieux de l’état
des bâtiments scolaires et une planification à moyen et long terme dépassant le contenu du plan
des investissements, la Municipalité a adopté une feuille de route pour les 10 à 15 prochaines
années (préavis 2019/18). Cependant, la planification est un exercice complexe qui repose sur de
nombreuses données démographiques et, jusqu’à récemment, les méthodes utilisées
présentaient chacune leurs limites, la plus contraignante étant de ne disposer que de données à
grande échelle. En 2021, le SEP a fait appel à un prestataire externe, ce qui a permis d’affiner les
données et d’avoir une vision par secteur / quartier. Ce sont ces données qui sont aujourd’hui
principalement utilisées pour planifier la construction et l’extension de nouveaux établissements
scolaires. A la pression démographique s’ajoutent les contraintes pédagogiques édictées par le
législateur qui imposent une certaine organisation des établissements scolaires (la Loi sur
l’Enseignement Obligatoire oblige de séparer le primaire du secondaire) et les contraintes liées
aux infrastructures.
A la rentrée scolaire 2022, plus de 14'365 élèves ont pris le chemin de l’école. En 2030, ils seront
2'300 de plus (+15%) et 3'000 d’ici à 2040. Cette croissance suppose la construction de 125
classes supplémentaires à l’horizon 2030 et 160 à l’horizon 2040, auxquelles s’ajoutent des
infrastructures sportives, de santé, administratives et parascolaires.
Patrimoine scolaire
Le périmètre du SEP compte 766 classes sur 15 établissements scolaires (huit établissements
primaires - 1 à 6P et sept établissements primaires et secondaires - 7P à 11S). La valeur
patrimoniale de ces bâtiments s’élève à environ 1 milliard de francs.
Le SEP est né en 2021 de la fusion du Service des écoles primaires et secondaires et du secteur
des Accueils pour enfants en milieu scolaire (APEMS) qui était rattaché auparavant à l’ancien
Service d’accueil de jour de l’enfance.
En vertu des dispositions de l’article 4 de la « Directive municipale sur le contrôle des finances de
la Ville de Lausanne (CFL) », le CFL a réalisé un audit interne portant sur la gestion des actifs du
Service des écoles et parascolaire. Les travaux d’audit ont porté sur la période s’échelonnant sur
la durée des projets sous revue pour les éléments bilantiels et sur les années 2021 et 2022 pour
les éléments en lien avec le compte de fonctionnement.
L’audit a été guidé par les objectifs et les critères qui ont été jugés valables par le CFL dans les
circonstances et qui sont exposés ci-après.
S’assurer que la gouvernance en place Une stratégie en lien avec la politique de la Ville
est adéquate existe et des objectifs et plans d’actions en
découlent ;
Le pilotage est supporté par les outils adéquats
(projections, objectifs, indicateurs,…) ;
Existence d’un plan de continuité d’exploitation.
S’assurer de la gestion adéquate des Le suivi des heures est effectué de manière
ressources humaines adéquate ;
Un processus de revue de la performance des
collaborateurs est en place.
Cette mission a été effectuée conformément à la « Directive municipale sur le Contrôle des
finances de la Ville de Lausanne » ainsi qu’aux « Normes internationales pour la pratique
professionnelle de l’audit interne » édictées par l’IIA.
La phase d’examen du présent audit comprenait des entrevues, l’examen de documents, des
analyses de données et des tests sur la base d’échantillons, procédures que nous avons jugées
appropriées en vue d’obtenir l’information probante nécessaire.
Le contenu de ce rapport a fait l’objet d’une revue complète par l’audité avant la réunion de
clôture et a été amendé en fonction des compléments d’information obtenus par le CFL. Les
constats tels que repris dans ce rapport ont été validés lors de cette séance. Les
recommandations, relevant quant à elles de l’opinion du CFL, ont été présentées et discutées
avec l’audité. Le calendrier de cet audit est résumé comme suit :
Remise du
Séance de rapport à
Séance Début des Remises des
clôture / fin l'audité pour
d'ouverture travaux prises de
des travaux prise de
position par
position
l'audité
Le CFL tient à remercier la direction et le personnel du service des écoles et du parascolaire pour
le soutien apporté à la réalisation de cet audit.
Yves Tritten
Chef de service
Pour la première fois en 2019 (rapport-préavis 2019/18), le Service des écoles et parascolaire
(SEP) a élaboré une feuille de route avec une vision à l’horizon 2030. Auparavant, la vision se
limitait au plan des investissements à 5 ans. Cette feuille de route se base depuis 2021 sur des
données démographiques plus précises par quartier et secteur, ce qui permettra à l’avenir de
mieux appréhender les besoins. En effet, les données et modèles de projections utilisés jusque-là
comportaient des limites, notamment par le fait de traiter de trop larges bassins de population. A
titre d’exemple, les besoins pour l’établissement de la Sallaz n’avaient pas pu être correctement
anticipés au moment de la rédaction du rapport préavis 2019/18, avec pour conséquence
l’obligation de construire des salles de classes temporaires pour y remédier et l’augmentation des
coûts que cela implique. Ceci illustre l’importance que revêtent la fiabilité et la qualité des
données et le CFL a pu constater durant ces travaux que la prise en compte de ces paramètres
est en constante amélioration, tout en gardant à l’esprit que la projection des besoins n’est pas
une science exacte et compotera toujours une part d’incertitude.
Concernant le pilotage global de cette feuille de route, le CFL a fait les constats suivants :
• selon le rapport préavis 2019/18, il est prévu que la Municipalité présente au « Conseil
communal un bilan régulier de la situation, sur la base d’indicateurs tels que de l’évolution
démographique, l’état du patrimoine (âge apparent des bâtiments) et des mesures de
l’efficience énergétique ». Or à ce jour il n’existe pas de suivi de ces indicateurs ;
• la Municipalité a pris des engagements et fixé des objectifs de réduction des émissions de
CO2 à travers un plan climat, exposé dans le rapport préavis 2019/30. Un axe important de
ce plan climat est l’assainissement et la rénovation des bâtiments scolaires. Or, il n’existe
pas au niveau du SEP un système de mesure des objectifs du plan climat. Cependant,
l’Unité climat est en train de développer un système de monitoring qui comprendra des
indicateurs pour lesquels le SEP sera amené à fournir des données relatives aux bâtiments,
en tant que Service propriétaire.
Les projets relatifs à la gestion des actifs gérés par le SEP nécessitent l’analyse et la prise en
compte de nombreux paramètres et de données et font intervenir une multitude d’acteurs
(différentes autorités cantonales, Chef du Département de l’enseignement et de la formation,
directeurs d’écoles, parents, enseignants, différents services impliqués dans la gestion de projets
comme ARLO, etc…). Dans ce contexte, un outil de pilotage apportant une vue d’ensemble
permettrait de mieux suivre les objectifs et de gagner en efficience.
4.1.3 Recommandation
Ce sujet fait partie des enjeux identifiés par le SEP depuis plusieurs années. En dehors des
outils à usage interne, différentes options ont d’ores et déjà été investiguées afin de pouvoir
gérer les données de manière dynamique et interactive.
La gestion des infrastructures scolaires constitue un enjeu de taille pour le SEP. Elle relève d’un
exercice complexe puisqu’elle doit tenir compte de données liées aux infrastructures mêmes
comme l’état de vétusté ou l’indice énergétique, de données prospectives démographiques, des
lois et règlements encadrant l’enseignement obligatoire, des normes de sécurité et des
contraintes budgétaires. Dans ce contexte, il est primordial de s’appuyer sur un processus solide
de gestion des infrastructures qui permette in fine une planification efficace des projets. Ce
processus peut, par exemple, intégrer un processus de collecte de données démographiques, un
processus d’inspection des infrastructures afin de déterminer les travaux à effectuer et qui
comporterait une analyse de coûts et d’impact, un processus de priorisation des travaux, enfin un
processus de planification et de suivi de projet. Le schéma ci-dessous illustre un exemple de
processus de gestion relatif au maintien d’actifs :
Source : Cadre de gestion des infrastructures scolaires, Direction générales des infrastructures,
septembre 2018, ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur du Québec
1. inventaire des infrastructures : comme son nom l’indique, cette phase permet
d’inventorier les différentes bâtiments et infrastructures et de renseigner leur
caractéristiques clés ;
3. priorisation des travaux : cette phase permet d’établir des priorités en se basant sur des
critères de gestion tels que :
• le calcul de l’indice de vétusté : le niveau de vétusté caractérise l’état physique d’une
infrastructure. L’indice de vétusté est la somme du coût estimé de tous les travaux de
maintien d’actifs devant être réalisés sur un horizon de cinq ans (y compris l’année en
cours) divisé par la valeur de remplacement de cette infrastructure. Le tout est exprimé
sous forme de pourcentage ;
• valeur de remplacement : somme des investissements requis pour construire ou acquérir
une infrastructure de mêmes dimension et utilité, possédant des caractéristiques
techniques équivalentes ;
• seuil de vétusté : seuil en dessous duquel une infrastructure n’est plus considérée dans un
état satisfaisant ;
• les besoins des utilisateurs.trices et de l’école. Différents impératifs d’usage apparaissent
chaque année, en fonction de l’organisation scolaire (ouverture de classes spéciales, prise
en charge de besoins particuliers, dédoublement de classes, etc.) ;
• l’impact des travaux en termes de santé-sécurité, confort, etc…
Dans le cas du SEP, d’autres critères comme les contraintes pédagogiques ou la pression
démographique doivent également être prises en compte.
4. planification des projets de construction et d’entretien des bâtiments : cette phase doit
aboutir à une estimation d’un budget et d’un calendrier de réalisation du projet. Dans le
cas du SEP, elle aboutit entre autres, à la réalisation du plan des investissements et à la
rédaction d’un préavis ;
5. autorisation, réalisation et suivi du projet : dans le cas du SEP, cette phase correspond à
l’autorisation du plan des investissements et du préavis. Puis à la réalisation des
constructions ou des travaux de rénovations, réalisée avec l’appui du service architecture
et logement (ARLO).
Au regard de ce qui précède, le CFL relève que les processus de planification des constructions,
de la rénovation et de l’assainissement des bâtiments scolaires sont pilotés par la Cheffe de
service et ne sont pas formalisés en dehors du Plan des investissements (et de son outil de suivi
interne) ainsi que de la procédure et des outils de suivi budgétaire, ce qui comporte un risque en
cas de changement de Direction ou d’absence de cette dernière. Cette absence de formalisation
est également valable pour la collecte des données démographiques dont le processus de mise à
jour des données n’est lui aussi pas documenté, en dehors des rapports fournis par le mandataire
externe (Microgis). Le CFL note en outre que la rénovation et l’assainissement des bâtiments
scolaires ont fait l’objet d’une évaluation par une société externe en 2014. Cette étude a porté sur
un tiers du parc immobilier et a permis d’estimer le degré d’urgence des travaux ainsi que leur
coût par bâtiment. Cependant, il n’existe pas de processus de mise à jour régulière des besoins
Dans un univers complexe comme celui de la gestion des infrastructures scolaires, il est
nécessaire de s’appuyer sur des processus de gestion robustes et formalisés afin d’aboutir à une
planification efficace.
4.2.3 Recommandation
Sur la base des constats ci-dessus, le CFL recommande au SEP de formaliser un processus
clair de gestion des infrastructures scolaires qui comprendrait :
A ce processus, il faut ajouter l’inventaire des besoins (besoins de l’école, des directions
scolaires et démographiques, exigences du Canton).
Le suivi des infrastructures scolaires est assuré par cinq gérants techniques qui se répartissent
l’ensemble des infrastructures. En termes d’outils, ils disposent, par bâtiment, d’une fiche
signalétique établie sur Excel et qui liste de manière chronologique les travaux réalisés sur le
bâtiment et leurs coûts. Pour le CFL, ces fiches sont incomplètes et ne permettent pas une
gestion efficace des infrastructures en ne renseignent pas, par exemple, sur le niveau de vétusté
des infrastructures, l’efficacité énergétique du bâtiment, la dernière inspection / analyse du
bâtiment, les travaux à effectuer et le coût estimé.
Globalement, la gestion des infrastructures scolaires gérées par le SEP est réalisée au travers
d’une multitude de documents Excel. La mise à jour et le suivi de ces documents est chronophage
et cette structure est peu évolutive. Pourtant, il existe sur le marché, voire même au sein de la
Ville, des outils qui faciliteraient cette gestion, en établissant par exemple des rapports de suivi
énergétique ou des fiches d’identité par immeuble.
La gestion des infrastructures scolaires nécessite de récolter, croiser et analyser une quantité
importante d’information. Dans ce contexte, il est important de disposer des données compilées
et d’outils adéquats afin d’améliorer l’efficience et l’efficacité des processus.
Le CFL recommande au SEP de se doter d’un logiciel de gestion des infrastructures et des
projets qui :
Cette réflexion est déjà largement entamée au sein du SEP, qui était dans l’attente du
nouveau logiciel comptable ImmoLabel et ImmoData pour mettre en place un ou des outils
de gestion qui soient aisés à articuler / interfacer avec celui-ci. Par ailleurs, le SEP souhaite
pouvoir intégrer dans cet outil le suivi des consommations énergétiques, notamment afin de
pouvoir faire des calculs d’efficience.
Un PCA a pour objet de décliner la stratégie et l’ensemble des dispositions qui sont prévues pour
garantir à une organisation la reprise et la continuité de ses activités à la suite d’un sinistre ou d’un
événement perturbant gravement son fonctionnement normal. Il doit permettre à l’organisation
de répondre à ses obligations tant externes qu’internes et de tenir ses objectifs. Dans le cadre de
l’audit, le CFL constate qu’il n’existe pas formellement de PCA qui permettrait, par exemple, de
prévoir des mesures urgentes d’affectation des élèves en cas de non disponibilité d’un bâtiment
scolaire.
Les retours d’expérience des grandes crises récentes montrent que les organisations ayant
entrepris une démarche préalable visant à garantir la continuité de leur activité sont les plus
résilientes face aux événements déstabilisants. Bien qu’il soit utopique de chercher à tout prévoir
et maîtriser, le responsable d’une organisation (publique ou privée) se doit de concevoir et mettre
en œuvre des stratégies de protection permettant d’éviter certains événements, ou tout du moins
d’en limiter les effets directs sur les objectifs de l’organisation, et d’assurer la continuité d’activité
malgré la perte de ressources critiques. Dans le cas du SEP, on peut envisager qu’en cas
d’incendie majeur dans un établissement scolaire, il faille trouver des structures temporaires pour
accueillir les élèves.
4.4.3 Recommandation
Rappelons que les compétences organisationnelles en cas d’incident majeur sont partagées
avec le Canton, à qui il appartient d’assurer la prise en charge des élèves, et la continuité de
l’enseignement. L’enjeu de la mise en place d’un PCA se trouve donc dans la capacité du
SEP à se coordonner avec chacune des 15 directions d’établissements scolaires
lausannoises. A cet égard, la gestion de la crise COVID a démontré que le dispositif de
coordination en place via la CRL (conférence régionale des directions lausannoises) était
efficace.
Le SEP fera cependant une analyse des risques avec les directions d’établissements
scolaires, les services communaux et cantonaux concernés et l’EM DIAM, ce qui permettra
d’identifier les parties prenantes, leurs rôles et responsabilités ainsi que les processus à
mettre en place. Il pourra également proposer quelques pistes de solution et les formaliser
dans un document qui sera mis à disposition de toutes les parties.
Les enjeux en termes de masse salariale sont significatifs et l’internalisation des nettoyeurs
implique également une gestion administrative lourde (recrutement, remplacement en cas
d’absence, paiement des salaires, etc…). Passer par un prestataire externe pour le nettoyage des
locaux permettrait :
4.5.3 Recommandation
Des acteurs étatiques comparables à la Ville (Etat de Vaud, Ville de Genève par exemple voire
même récemment les CFF) ont fait le choix d’externaliser tout ou partie des prestations de
nettoyage. En regard de ce qui précède, le CFL recommande à SEP d’étudier l’opportunité de
faire appel à une société externe pour les prestations de nettoyage. La réflexion pourrait être
étendue à tous les services de la Ville faisant appel à ce type de prestations (Service des
gérances par exemple).
Responsable : Municipalité
En outre, cette proposition est en décalage avec les démarches entreprises par le SEP afin
et d’optimiser le fonctionnement et d’améliorer les conditions de travail de ses équipes. En
C’est pourquoi le SEP estime qu’il n’est pas pertinent d’externaliser les prestations de
nettoyage des bâtiments scolaires.
Personne responsable : -
Délai : -
La gestion des « petits entretiens » (entretiens dits courants permettant de faire en sorte que les
bâtiments scolaires ne se dégradent pas) est assurée par les cinq gérants techniques du domaine
infrastructures et bâtiments et les concierges, sous la responsabilité du Chef de domaine. Le CFL
a analysé un échantillon des chantiers réalisés sur l’année 2022 et constate que des triplets
récurrents « gérant technique / fournisseur / établissement scolaire » existent, sans que la
question du choix de ces fournisseurs ne se pose formellement. Le CFL comprend que pour ces
petits chantiers, le choix des fournisseurs se fait de manière pragmatique sur une base historique
(fournisseurs qui sont déjà intervenus et auront donc la meilleure connaissance des lieux) ainsi
que sur la proximité géographique (ce qui permet des interventions plus rapides).
Le risque d’entente peut avoir des conséquences en termes d’impact financier (risque de surpayer
certaines prestations) ou d’image pour la Ville. Afin de se prémunir contre ce risque, il est
important de mettre en place à minima des mécanismes de sensibilisation à la collusion et
d’identification d’éventuelles parties liées. Le CFL précise ici que ses travaux n’ont aucunement
mis en lumière des cas avérés de collusion.
Le CFL recommande à SEP de mettre en place un processus d’identification des parties liées
aux gérants techniques particulièrement impliqués dans le choix des fournisseurs. Le CFL
recommande également de faire signer une fois par an aux gérants techniques une déclaration
sur l’honneur rappelant le texte de loi : « Récusation Art. 9 LPA-VD » sur le même modèle que
ce qui est fait pour les acheteurs du SALV.
Le service a toujours été très attentif à ces questions. Les gérant.e.s techniques y sont
régulièrement sensibilisé.e.s. Le SEP peut donc souscrire sans problème aux propositions
du CFL, à une nuance près : la notion de triplet ne nous semble pas pertinente. S’il y a des
récurrences, ceci est à mettre en lien avec les compétences d’un fournisseur et la
connaissance du lieu.
1. les parkings principalement loués aux enseignants (pour un montant annuel d’environ 400
kCHF) ;
2. les salles de classes, de gymnastique, de rythmique et de sport majoritairement louées à
des associations (pour un montant annuel d’environ 200 kCHF) ;
3. les locations de bâtiments et locaux scolaires à des tiers (pour un montant annuel d’environ
500 kCHF).
Diffuser de manière plus large la liste des salles de sport disponibles à la location permettrait
d’apporter plus de transparence auprès des citoyennes et citoyens, et permettrait de donner à
toutes les associations une chance égale de pouvoir bénéficier d’une location. De plus, la mise en
place d’un guichet virtuel apporterait plus d’efficience dans la gestion administrative. Le CFL
comprend que la location des salles de sport n’a pas pour but d’être profitable mais le SEP doit
s’interroger sur les coûts induits par la gestion de ces locations et saisir l’éventuelle opportunité
d’ajuster des tarifs inchangés depuis 2014.
4.7.3 Recommandations
La grille des tarifs pourra être revue dans de brefs délais, sous réserve de la validation
municipale, et en coordination avec les autres services concernés. La mise en place d’un
L’utilisation d’une application para comptable présente des avantages indéniables pour la
gestion opérationnelle des activités. Cependant, la réconciliation des informations financières
de l’application et de celles reprises in fine dans le système comptable de la Ville GEFI est une
bonne pratique indispensable à assurer l’intégrité de l’information financière. Il en sera de
même avec le nouvel ERP Abacus.
Sur les 20 dernières années, les coûts en lien avec le vandalisme oscillent entre 130 kCHF et 330
kCHF avec une moyenne annuelle de 200 kCHF. Les actes de vandalisme se composent
essentiellement de tags, bris de glace et effractions, et sont à l’origine du dépôt de nombreuses
plaintes chaque année (environ une vingtaine par an sur le seul site du collège de Béthusy). Il est
à noter que les 200 kCHF cités supra sont une estimation basse : d’une part il est difficile de
consolider intégralement les coûts découlant du vandalisme et d’autre part il faut également
4.8.3 Recommandation
L’opportunité des systèmes de vidéosurveillance doit être décidée de cas en cas, en tenant
compte des dommages à prévenir, des coûts et de l’impact escompté. Quelques projets
menés jusqu’alors ont présenté des résultats mitigés.
Par ailleurs, le vandalisme n’est pas constant ou exclusivement lié à certains sites plus qu’à
d’autres. Il est souvent le fait d’un groupe de personnes à un moment donné. On observe
aussi une volatilité des lieux de vandalisme. Le service est en train d’accompagner la mise
en place de la nouvelle politique municipale des préaux scolaires, qui devrait mener à
davantage d’appropriation des lieux par les usagères et les usagers, avec la conviction que
cela permettra de limiter les incivilités et le vandalisme. Une présence renforcée des
professionnel·le·s de la prévention et de l’entretien est également prévue. La
vidéosurveillance pourra être envisagée sur les sites où les autres mesures ne paraissent pas
atteindre les bénéfices attendus.
Le domaine infrastructures et bâtiments gère un unique dépôt à Valency dans lequel est
entreposé le matériel utile aux missions du SEP. L’ensemble du stock sis à Valency est propriété
de l’Administration communal. Ces stocks comprennent essentiellement : du mobilier et
équipements destinés aux établissements scolaires, le matériel de ski prêté aux écoliers à
l’occasion des camps et la collection dite « patrimoine ». Cette collection « patrimoine » est
composée de pièces ayant une valeur historique en lien avec l’enseignement. Le CFL a pu, entre
autre, observer d’anciens moyens de projection ou d’audition, d’anciens modèles d’ordinateurs,
des animaux naturalisés, d’anciennes cartes,… Si un recueil photographique de ces pièces existe,
le CFL a constaté qu’il n’existe pas de fichier formel recensant de manière certaine l’ensemble
des pièces de la collection.
Comme évoqué supra, les pièces de la collection « patrimoine » ont avant tout une valeur
historique mais aussi très certainement marchande pour une minorité de pièces. D’un point de
vue de la préservation des actifs de la Ville, il est important de recenser avec précision les pièces
de la collection dans un fichier d’inventaire formel, exhaustif et périodiquement contrôlé. D’un
point de vue culturel, ce recensement pourrait faciliter le rayonnement de cette collection au
travers d’expositions par exemple1.
4.9.3 Recommandation
1
https://www.musee-ecoles.ch
Le CFL a noté durant l’audit que le responsable de l’entrepôt de Valency est souvent amené à
travailler seul dans un dépôt logistique de plusieurs milliers de m2. Il apparaît au CFL que le SEP
devrait se rapprocher du domaine santé et sécurité au travail (DSST) pour évaluer si cette
situation d’isolement est acceptable au regard du travail relativement dangereux qu’exerce le
responsable de l’entrepôt, ce-dernier manipulant des charges en hauteur avec des appareils de
levage. Le CFL a également relevé que les concierges des établissements scolaires ne participent
à la formation « mesures d’urgence » dispensée au centre de formation de la Rama (CFR). Ce
cours forme les employés de la Ville à se servir des moyens d’extinction classiques. Si le CFL
comprend que chaque Service, toute fonction confondue, doit avoir un taux de participation d’au
moins 20% à ce cours ; il apparaît au CFL que les concierges sont les plus à même d’être
confrontés à de petits feux (poubelles par exemple) et ce, de par leur fonction.
Il est important d’assurer la sécurité de chaque employé et de former le plus grand nombre
d’entre eux aux mesures d’urgence, surtout les employés exerçant un métier terrain pouvant les
amener à être confrontés à de petits incidents.
4.10.3 Recommandation
Le SEP va remettre en place les formations « mesures d’urgence » pour les concierges, le
rythme ayant été perdu suite au COVID.
Les nettoyeurs et aide-concierges, soit un peu plus de 130 personnes, sont sous la responsabilité
des concierges des établissements scolaires. Le CFL a noté durant l’audit que cette population
d’employés n’a pas accès à TimeTool, le logiciel de gestion du temps de la Ville. Ainsi leurs heures
sont suivies manuellement par les concierges sur des fichiers, transmis aux RH du SEP afin que
ceux-ci retraitent administrativement ces informations pour suivi. Ce retraitement implique de
multiples saisies manuelles des heures de ces 130 personnes notamment dans le logiciel
PeopleSoft.
Les saisies multiples sont chronophages, sans valeur ajoutée, et sources d’erreurs.
Le CFL recommande au SEP d’explorer les alternatives logicielles possibles afin d’automatiser
le suivi des heures effectuées par les nettoyeurs et aides-concierges. Le CFL recommande
également d'explorer, par la même occasion, les opportunités de pouvoir effectuer le suivi (en
particulier les validations) des soldes HO, HS, vacances via un outil informatisé.
Suite à la réorganisation, le SEP a revu son règlement ATT pour intégrer les équipes de
nettoyage, ainsi que les équipes parascolaires. Celui-ci a été soumis au SPEL fin 2022.
Restent à déterminer les modalités et les outils de timbrage, au vu du nombre de sites
scolaires et parascolaires, ainsi que des impacts financiers, organisationnels et
informatiques (notamment la création de comptes VDL pour chaque collaborateur.trice) que
cela engendre.
Le SEP remercie le CFL pour ce travail d’audit approfondi, qui met en lumière des enjeux
importants pour le service. Certes, la plupart étaient d’ores et déjà identifiés mais l’exercice
effectué avec l’expertise du CFL a permis des échanges constructifs et formateurs, notamment
au sujet des potentiels outils de gestion, grâce à la vision transversale dont il dispose.
Le Contrôle des finances de la Ville de Lausanne classe ses recommandations sur la base des
risques (élevé, moyen, faible). Les risques sont évalués en fonction de leur impact et de leur
probabilité de survenance.
RH Ressources humaines
2
VILLE DE LAUSANNE, 2021. Directive municipale sur le Contrôle des finances de la Ville de Lausanne du 14 janvier 2021. Etat au
14 janvier 2021. Disponible à l’adresse : https://www.lausanne.ch/apps/actualites/index_recueil.php?id_domaine=8