AVERROES
AVERROES
AVERROES
scientifiques arabes et
marocains
En astronomie, physique, médecine et autres sciences, les noms d'un certain nombre de
Marocains et arabes à travers des siècles ont émergé dans le monde.
Les scientifiques ont étonné le monde avec leurs réalisations et leurs découvertes qui ont eu
un grand impact dans leurs domaines de recherche et de travail. Dans ce rapport nous
présentons quelques célèbres chercheurs et innovants scientifiques .
AVERROES, (Abu'l-Walïd Muhammad ibn Ahmad ibn
Rushd)
1126-1198
Médecin, juriste et philosophe arabe espagnol.
Averroes est un génie aux connaissances étendues. Il a partagé sa vie mouvementée entre
l'Espagne et le Maroc en qualité de juge et de médecin. Il a été le grand commentateur de la
philosophie d'Aristote dont l'influence pénétra les esprits y compris des théologiens chrétiens
les plus conservateurs du Moyen Age comme Saint-Thomas-d'Aquin. On venait le voir en
consultation aussi bien en médecine qu'en matière juridique.
Sa vie
De son nom Abu al-Walid Mohamed Ibn Ahmed Ibn Mohamed al-Andalusi, connu chez les
Occidentaux comme Averroes est né à
Cordoue en Espagne en 1126. La ville est
alors un lieu d'intense activité intellectuelle.
Sa famille était connue et respectée; son
grand-père et son père avaient été grand
qaadi (magistrat) à Cordoue. Averroes
acquit une formation solide, par des maîtres
particuliers.
Averroes philosophe fut avant tout praticien et théoricien de la médecine et du droit. Il aurait
écrit 78 livres sur différents sujets.
En tant que médecin.
Il y exprime son adhésion à la médecine scientifique héritée des grecs qu'il faut concilier avec
l'ensemble des traditions rassemblant les pratiques et les conseils du Prophète en matière de
soins. Il souligne, en outre, la nécessité de s'appuyer sur l'observation et l'expérimentation,
d'avoir une connaissance globale de tout ce que la science naturelle a accumulé au plan de la
dissection et de la fonction des membres. La consultation entre médecins qu'il a prônée est un
apport notable à la médecine.
En tant qu'astronome
Ce n'est ni comme juriste ni comme médecin qu'Averroes fut connu du monde latin mais
comme "Commentateur" d'Aristote, tout comme Aristote est le "Philosophe".
AVICENNE
MÉ DE CI N
7 A O ÛT 98 0 - JUIN 1 0 37
B I O GRA PH IE
Abu Ali Huceine ibne Abdala ibne Sina, connu sous sa forme latinisée comme Avicenne, est
né aux environs du 7 août 980 à Afshéna, dans l'actuel Ouzbékistan, et mort en juin 1037 à
Hamadan en Iran. Il a vécu dans l'époque généralement connue comme « l'âge d'or de
l'Islam ». Il était un médecin persan, également politicien et philosophe.
Ibn Sina, connu sous le nom d'Avicenne en Occident était perse, il est l'un des plus grand
savants à l'époque médiévale, il fut à la fois philosophe, médecin, mathématicien et
astronome. Il est peut-être le meilleur représentant de l'universalité des connaissances,
l'élévation de sa pensée ainsi que la qualité de ses écrits furent parmi les plus remarquables du
génie humain.
Son ouvrage al-Qanun fi al-Tibb, connu comme le "Canon" a été le manuel de reference des
écoles Européennes jusqu'au 17ème siècle.
"Le temps fait oublier les douleurs, éteint les vengeances, apaise la colère et étouffe la haine ;
alors le passé est comme s'il n'eût jamais existé." Avicenne
La biographie d'Avicenne est connue grâce au récit que laissa son élève Al-Djourdjani.
BIOGRAPHIE
- 980 : Ibn Sînâ (Avicenne pour les Occidentaux) naît près de Boukhara (aujourd’hui en
Ouzbékistan) d’un père fonctionnaire de l’administration samanide. Sa langue maternelle est
le persan.
- À 14 ans, il étudie seul les sciences naturelles et la médecine. Il rencontre des difficultés
avec la Métaphysique d’Aristote, mais parvient à la comprendre grâce à un traité d’al-
Farabi (mort en 950, surnommé « le Second Maître », après Aristote).
- Ayant guéri un prince samanide d’une grave maladie, il est autorisé à fréquenter la très riche
bibliothèque du palais.
- À 22 ans, il entre dans l’administration, contraint par la mort de son père de gagner sa vie.
- Il travaille la nuit à ses grands ouvrages, le jour aux affaires de l’État, où il acquiert une
solide réputation. Plusieurs fois ministre, il jouit d’une telle influence qu’il devient l’objet de
pressions, sollicitations, jalousies, tantôt poursuivi par ses ennemis, tantôt convoité par des
princes adversaires de ceux auxquels il veut rester fidèle.
- Il est obligé de se cacher à maintes reprises, vivant alors de ses seules consultations
médicales. Il mène une vie itinérante et mouvementée, parsemée de fuites,
d’emprisonnements et d’évasions.
- 1023 : il se réfugie auprès de l’émir d’Ispahan et trouve là une certaine paix durant quatorze
ans.
- 1037 : il meurt brutalement d’une affection intestinale, alors qu’il accompagne son prince
dans une expédition contre Hamadan.. Le plus grand médecin disparaît ainsi, laissant derrière
lui près de 150 ouvrages.
Contributions scientifiques
Médecine
Ibn Sina s'est particulièrement distingué en médecine où il fit de nouvelles découvertes. Il est
le premier à parler, en détail, d'un ver circulaire, connu aujourd'hui comme l'Ancylostoma. Il a
étudié les troubles nerveux et débouché sur certaines réalités psychologiques et pathologiques
par le biais de la psychanalyse. Il estimait que les facteurs psychiques et cérébraux influent
énormément sur les organes du corps et leurs fonctions. Il a décrit, en outre, l'apoplexie,
causée par l’hypertension sanguine.
Son apport en médecine est immense, fondé sur ses propres observations. Car c'est grâce à
l'expérimentation, à laquelle il accordait une place de premier ordre, qu'il parvint à des
observations fiables. Citons, à titre d'exemple, sa perception de la nature contagieuse de la
tuberculose, la propagation des maladies à travers l'eau et le sol, sa description minutieuse des
maladies de la peau, ainsi que les maladies vénériennes. Sans oublier sa description
pharmaceutique pour la préparation d'un certain nombre de remèdes.
Ibn Sina fut aussi le premier à découvrir les infections contagieuses de la membrane cérébrale,
qu'il distingua des autres infections chroniques. Il établit le premier diagnostic explicite de la
sclérose du cou et de la méningite. Il traita également la paralysie faciale et ses causes,
distinguant entre la paralysie provoquée par une cause cérébrale et celle d'origine locale.
Physique
Dans le domaine de la physique, Ibn Sina a contribué à l'étude d'un certain nombre de
phénomènes naturels tels que le mouvement, la force, le vide, l'infini, la lumière et la chaleur.
Il a constaté, en outre, que si la perception de la lumière provenait de la projection d'un certain
type de corpuscules par une source lumineuse, la vitesse de la lumière devrait être
obligatoirement limitée.
Géologie
Ibn Sina a contribué, d'autre part, à la géologie par sa thèse sur la constitution des montagnes,
des pierres précieuses et des minéraux. Dans cette thèse, il a discuté de l'influence des
séismes, de l'eau, de la température, des sédiments, de la fossilisation et du déboisement.
Mathématiques et astronomie
Ainsi, au moment où les chrétiens d'Europe traversent la Méditerranée pour partir en croisade
contre les infidèles et brûlent les hérétiques sur la place publique, en Europe les médecins
chrétiens tirent quotidiennement parti, pour soigner les maux du corps, de la sagesse des
médecins arabo-musulmans.
Fatima el Fihriya :
Fatima el Fihriya, surnommée Oum al Banine (La mère des deux fils) est la fondatrice de
la mosquée el-Qaraouiyyîn, plus ancienne université du monde encore en activité.
Née au 9e siècle, Fatima est originaire de Kairouan en Tunisie. Très jeune, elle émigre avec sa
famille à Fès, au nord du Maroc. Son père, Muhammad Al-Fihri, est un riche commerçant.
Lorsque sa sœur Maryam et elle héritent de sa fortune, elles décident de dépenser leur
héritage au service de la communauté pour honorer la mémoire de leur père.
En 859, Maryam dirige la construction de la Mosquée des Andalous, tandis que Fatima el
Fihriya entreprend d’agrandir la mosquée el-Qaraouiyyîn, qui sera la plus grande d’Afrique
du nord. Elle fait extraire tous les matériaux de construction d’un terrain voisin et fait le vœu
de jeûner tous les jours jusqu’à la fin des travaux.
Au sein du pôle religieux et culturel de Fès, la mosquée el-Qaraouiyyîn fait aussi fonction
d’université et devient la première de l’histoire. Elle enseigne entre autres la religion, la
grammaire, la médecine, les mathématiques, et produit de grands penseurs, théologiens,
philosophes ou astronomes.
Fatima el Fihriya meurt en 880. L’Université Al Quaraouiyine, qu’elle a fondée, est encore en
activité aujourd’hui.
Mina Kleiche-Dray
Docteure en épistémologie, histoire des sciences et des techniques, Mina Kleiche-Dray est
également biochimiste.
Ses travaux sont centrés sur les dynamiques collectives et les
dispositifs institutionnels dans la construction des savoirs
scientifiques sur le temps long : production des savoirs,
communautés scientifiques, évaluation de la recherche et politiques
de science. Elle a été chercheuse invitée à l’Institut Agronomique
et Vétérinaire Hassan II au Maroc de 2001 à 2004, et à l’Université
nationale autonome du Mexique de 2005 à 2010. Ses recherches
actuelles portent sur les reconfigurations des rapports entre
globalisation, technosciences et savoirs dans un contexte de
mondialisation et d’écologisation des pratiques agroalimentaires, et
d’émancipation des savoirs autochtones et académiques en Amérique latine et dans les
Caraïbes.
Directrice de recherche à l’IRD au sein de l’UMR CEPED, Mina Kleiche-Dray est également
membre du Conseil et du Bureau de l’ED « Savoirs, sciences et éducation » de l’ Université
de Paris, professeure associée au Centre de recherche et d’études avancées (CINVESTAV) de
l’Institut national polytechnique (IPN) du Mexique, et est représentante pour l’IRD auprès du
Consejo Latinoamericano de Ciencias Sociales (Clacso).
Latifa Elouadrhiri :
Latifa Elouadrhiri est une physicienne expérimentale
marocaine et chercheuse au Thomas Jefferson
National Accelerator Facility, où elle étudie la
physique des particules élémentaires et la physique
nucléaire. Elle travaille de manière significative avec
la collaboration CLAS dans le Hall B du Jefferson
Lab, effectuant l'imagerie 3D des nucléons. En outre,
elle est le porte-parole de l'expérience Deeply Virtual
Compton Scattering (DVCS), qui étudie les
distributions de partons généralisées.
Latifa Elouadrhiri est membre de la Société américaine de physique, et est membre du Comité
consultatif des sciences nucléaires (NSAC) du Département de l'énergie (DOE) et du Comité
des visiteurs (COV) de la physique nucléaire (NP) du DOE1 .
Éducation :
Latifa Elouadrhiri obtient une licence en physique à l'Université Mohammed V en 1984, puis
continue à compléter une maîtrise en physique théorique en 1987 intitulée Groupe de Poincaré
et Lorentz (Théorie des groupes). Elle continue à compléter un Diplôme des Etudes
Approfondies à l'Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand en physique des particules en
1987 intitulé Development of Drift Chamber tracking Program. Elle a ensuite passé son
doctorat en 1991 en physique, également à l'Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand en
physique hadronique expérimentale avec des sondes électromagnétiques, produisant
une thèse intitulée Measurement of the Nucleon Axial Form Factor from Low Energy Pion
Electroproduction (Saclay nuclear physics experiment).
Carrière :
En 1994, Latifa Elouadrhiri a choisi de venir au Jefferson Laboratory pour une nomination
conjointe avec le CNU, rejoignant le laboratoire en tant que membre du
personnel scientifique en 2001 comme l'une des premières femmes scientifiques de la division
de physique1 Ici, elle dirige la première observation des asymétries du faisceau d'électrons
dans la diffusion Compton polarisée, exclusive et profondément virtuelle1 De 2006 à 2015,
Elouadrhiri est le chef de projet pour la mise à niveau du Hall B 12 GeV, y compris tous les
détecteurs, les aimants et l'infrastructure pour le système CLAS12.
Autres :
En 2015, Latifa Elouadrhiri est interviewée pour un article du Chicago Tribune sur l'impact
des femmes dans les sciences et l'ingénierie4.
En 2018, elle est personnellement reconnue par l'ambassade des États-Unis à Rabat pour ses
contributions à la physique nucléaire sur les pages officielles Twitter et Facebook de
l'ambassade.
Mariam al-Astrulabi, de l’astrolabe au GPS
Mariam al-Jili al-Astrulabi vécut au Xe siècle de notre ère, au pays du Levant. En
développant ses recherches dans les ateliers de ses parents, cette grande savante inventa
l’astrolabe. Son nom fut pourtant peu évoqué à travers l’histoire.
Le Marocain Oudghiri est sur les plates-formes de l’Agence spatiale internationale avec de
nombreuses réalisations pour la NASA, y compris le Cold Atom Laboratory (CIL), et son rôle
dans de nombreuses missions spatiales, en particulier celles liées aux équipements
d’exploration de Mars, Curiosity, Rovers, Spirit et Opportunity, la mission internationale
Cassini qui a ciblé Saturne, la mission lunaire Grayle et la mission Juno sur Jupiter.
Le fils de la capitale scientifique de Fès, dont le rêve de rejoindre l’agence spatiale américaine
a commencé dès son enfance, compte aujourd’hui plus de 39 prix d’excellence, ce qui fait de
lui l’un des plus décorés par la NASA au cours des vingt dernières années. Ses exploits lui ont
valu, sans hésitation, d’être à nouveau couronné à la tête de la Bourse d’Hesperis du Talain
Club. En 1993, après une série de concours et d’entretiens, il est l’une des 6 recrues
sélectionnées parmi 5 000 candidats par le JPL le Jet Propulsion Laboratory de
Pasadena, l’un des plus importants centres de recherche de la NASA.
Adnane Remmal
«Le simple fait d’être nommé est un miracle pour un petit chercheur marocain comme
moi», affirmait Adnane Remmal au HuffPost Maghreb en avril 2017. Le voilà aujourd’hui
lauréat du Prix de l’inventeur européen dans la catégorie des chercheurs non-européens. C’est
le premier finaliste venu du continent africain.
En mélangeant les propriétés médicinales naturelles des plantes aux antibiotiques, il a obtenu
un médicament beaucoup plus résistant aux microbes et bactéries. «Les plantes aromatiques
et les épices font partie de la culture marocaine pour leurs vertus médicinales (...). Avant de
devenir scientifique, j'étais convaincu que dans nos plantes aromatiques il y a des principes
actifs interessants», souligne le pharmacologue dans la vidéo mise en ligne sur le site du Prix
de l'inventeur européen.
En plus de son médicament, qui stimule de façon naturelle l'action des antibiotiques, Adnane
Remmal a inventé un supplément tiré d'huiles essentielles qui remplace les antibiotiques et les
autres produits chimiques dans l'alimentation animale.