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SMI C1 Introduction

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GIF-3002 Introduction

GIF-3002 Introduction
Ce document rappelle certaine notions d’électronique et d’informatique nécessaires à la
bonne compréhension du cours de Système Microprocesseur et Interfaces. La suite du
cours assumera que les notions qui suivent sont assimilées, car déjà vue dans d’autres
cours.

1 Historique des microprocesseurs


Les ordinateurs sont apparus vers la fin de la seconde guerre mondiale (1939, ABC ---
1945, Eniac). À l’époque, ils étaient immenses car chaque transistor était un tube
cathodique. C’est aussi vers la fin de la seconde guerre mondiale qu’est apparue
l’architecture Von Neumann, une architecture de base des ordinateurs modernes (voir
plus loin).

L’apparition des transistors vers la fin des années 1960 (1954, Bipolar Junction
Transistor, Texas Instrument --- 1960, Metal-Oxyde Semiconductor, Bell Labs) a permis
de réduire considérablement la taille des circuits avec microprocesseurs.

Les transistors ont ensuite été intégrés dans de petits circuits électroniques simples
(portes logiques ou amplificateur opérationnel par exemple). Puis, ils ont été intégré dans
des circuits de plus en plus complexes (VLSI = Very Large Scale Integration).

Les premiers microprocesseurs avec transistors (de 1964 à 1971) étaient donc constitués
de plusieurs circuits intégrés simples. Ils étaient conçus avec une logique câblée (le
microprocesseur exécute chaque instruction avec du matériel unique) ou avec des micro
instructions (le microprocesseur découpe chaque instruction en sous-instructions qui
peuvent être communes à des instructions différentes)1.

En 1971 est apparu le premier microprocesseur entièrement contenu sur un seul die : le
4004 d’Intel. Ce précurseur a rapidement été suivi d’autres microprocesseurs, de plus en
plus puissants.

La Loi de Moore (1965, par Gordon Moore, co-fondateur d’Intel), décrit en partie
l’augmentation de puissance des microprocesseurs : elle stipule que le nombre de
transistors par pouce carré, pour les microprocesseurs, double à tous les deux ans (voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Moore pour une illustration). Cette augmentation est
permise grâce à l’amélioration technologique des techniques “d’écriture” des transistors à
l’intérieur de silicone.

Les concepteurs de microprocesseurs ont utilisé les transistors, de plus en plus nombreux
pour une surface donnée, de plusieurs façons. D’un côté, la puissance des
microprocesseurs a été augmentée. D’un autre côté, le niveau d’intégration a augmenté :

1
Dans les deux cas, du matériel exécute les instructions. De nos jours, les microprocesseurs découpent
toutes les instructions en sous-instructions.

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plusieurs composantes connexes aux microprocesseurs ont été intégrées dans le même
circuit, dans la même matrice de silicone.

Parallèlement à l’augmentation de puissance des microprocesseurs causée par


l’amélioration technologique, l’architecture des microprocesseurs a aussi été revue.
Plusieurs concepts nouveaux ont vu le jour afin d’accélérer l’exécution des instructions,
surtout dans les années 90: pipelines, caches, unité de gestion de la mémoire, prédiction
des branchements, des systèmes de gestion de la consommation de puissance et plus…

Dans les années 2000-2010, les transistors, toujours plus nombreux par unité de surface,
ont été essentiellement utilisés afin d’augmenter le nombre de cœurs à l’intérieur des
microprocesseurs. Des avancées techniques, ont permis d’accélérer le traitement
parallèle, au niveau matériel, de plusieurs processus différents.

1.1 Marché actuel du microprocesseur


De nos jours, il y a trois catégories importantes de systèmes à microprocesseurs vendus à
large échelle : les systèmes embarqués, les serveurs et les ordinateurs personnels. Comme
le cours met l’emphase sur les microcontrôleurs, vous êtes invités à lire :

(http://www.emittsolutions.com/images/microcontroller_market_analysis_2008.pdf).

En 2011, le marché des microcontrôleurs s’élèvera autour de 16 milliards ($US) selon


plusieurs sources, avec une croissance autour de 8-10% par année, causée par la Chine et
l’Asie. La plupart des microcontrôleurs servent dans des applications industrielles et pour
l’automobile (moteur et coussin gonflable). Les plus gros vendeurs sont Renesas-NEC
(fusionnés en 2009-2010, 25% du marché), Freescale (anciennement Motorola, 10 % du
marché) et quelques ayant autour de 5-10% du marché (Microship (PIC), Atmel, ST
Micro). Les architectures de cœur les plus utilisés sont Intel, Renesas, ARM, PIC et
Atmel.

Par ailleurs, en 2011, le marché des microprocesseurs pour PC s’élèvera autour de 28


milliards selon plusieurs sources. Les plus gros vendeurs sont Intel (80% du marché) et
AMD (19.8% du marché).

2 Fonctionnement d’un système microprocesseur et


interfaces
2.1 Composantes du système
Les composantes suivantes se retrouvent dans tout SMI ou ordinateur:

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D Memoire Memoire
é RAM ROM
Horloge c (données) (instructions)
o
d Bus
e d'addresse
u
r

Bus de données
Microprocesseur

Bus de contrôle

Bus de contrôle

Circuit d'alimentation Interfaces d'entrées/sorties et de communication


et Reset
=

=
Monde extérieur
Figure 1 - Système microprocesseur avec ses interfaces

2.1.1 Le microprocesseur
• Le microprocesseur exécute des instructions.
• Le microprocesseur accomplit les tâches suivantes, en boucle perpétuelle :
o Lire une instruction de la mémoire
o Décoder l’instruction lue
o Exécuter l’instruction
o Lire une instruction de la mémoire
o Décoder l’instruction lue
o Exécuter l’instruction
o …
• Le microprocesseur contient plusieurs éléments de base tel qu’illustré ci-dessous.
o L’unité de contrôle (CCU) gère l’exécution des instructions.
o Le MMU (Memory Management Unit) détermine l’adresse des
instructions (ou des données) à traiter dans la mémoire (ou les caches).
o L’unité de branchement gère les instructions de saut
o L’unité d’accès aux données gère les instructions lisant ou écrivant une
donnée en mémoire (Load/Store)
o L’ALU (Arithmetical and Logical Unit) permet d’effectuer des opérations
mathématiques ou booléennes
o L’interface de bus gère les signaux des bus pour accéder à la mémoire

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o Les registres sont des variables spéciales dans le microprocesseur (lire des
bascules D) permettant d’entreposer temporairement des valeurs pour faire
des calculs ou ayant un rôle particulier dans le microprocesseur.

Unité
d'accès aux
Bus d'adresse
données

Unité de Bus de
Registres Unité
Gestion données
d'instructions Interface
de
et de contrôle de bus
mémoire
ALU CCU
MMU
Bus de contrôle

Unité de
branchements

Microprocesseur
Figure 2 – Microprocesseur, architecture Von Neumann

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2.1.2 La mémoire
• La mémoire contient les programmes.
• La mémoire contient les données.
• Il y a plusieurs types et catégories de mémoire. La mémoire RAM (SRAM,
DRAM, DRR…) est une mémoire volatile qui contient habituellement les
données traitées par vos programmes. La mémoire ROM (EEPROM, FLASH,
ROM…) est une mémoire non-volatile qui contient habituellement les
instructions de vos programmes.
• Pour lire la mémoire: une adresse doit être choisie à partir du bus d’adresse et
l’activation de signaux sur le bus de contrôle doit déclencher l’opération. Les
données de l’adresse choisie se retrouvent sur le bus de données.
• Pour écrire la mémoire: une adresse doit être choisie à partir du bus d’adresse et le
bus de contrôle doit déclencher l’opération. Les données à l’adresse choisie sont
remplacées par celles sur le bus de données.

2.1.3 Les bus et le décodeur d’adresse


• Un bus est un groupe de lignes. C’est une façon de nommer un ensemble de fils
électriques.
• Le bus d’adresse indique quel périphérique du microprocesseur est sélectionné.
De plus, le bus d’adresse indique au périphérique sélectionné quel emplacement
de mémoire ou quel registre2 il doit utiliser. La taille du bus d’adresse détermine
la quantité maximum de mémoire ou d’I/O que peut utiliser le microprocesseur.
• Le décodeur d’adresse détermine quelle mémoire ou interface sera lue ou écrite.
Les périphériques non sélectionnés sont en haute impédance sur le bus de donnée
(tri state).
• Le bus de données est un ensemble de lignes électriques permettant le transfert
des données.
o Un processeur 32 bits a un bus de donnée de 32 bits? Pas nécessairement :
son bus interne est de 32 bits.
• Le bus de contrôle contient le reste ☺. Par exemple, il s’agit de toutes les lignes
du microprocesseur lui permettant de gérer la direction et le temps des données
sur le bus des données (lecture, écriture). Il s’agit également des lignes
d’interruption qui permettent aux interfaces de signaler un évènement
exceptionnel au microprocesseur.

2.1.4 Les Interfaces


• Les interfaces sont un ensemble de modules électroniques qui se branchent au
microprocesseur et permettent au monde extérieur d’interagir avec le système
microprocesseur.
• Les interfaces sont gérées de la même façon que la mémoire par rapport à la
lecture et à l’écriture.

2
Les périphériques aussi peuvent avoir des registres! Il s’agit toujours d’une variable spéciale dans une
mémoire locale et très rapide ayant un rôle à jouer à l’intérieur du circuit intégré. Voir plus loin pour plus
de détails…

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• Des lignes de contrôle existent pour gérer certaines interfaces spécifiques.


• Les interfaces peuvent générer des interruptions (ex. touche de clavier)

2.2 Exécution de programme


Un système à microprocesseur fonctionne très simplement :

- Le microprocesseur lit une instruction de la mémoire


- Le microprocesseur exécute l’instruction
o Certaines instructions demanderont au microprocesseur de lire ou d’écrire
des données dans la mémoire. Habituellement, une donnée lue de la
mémoire est mise dans un registre et la valeur écrite dans une donnée
provient d’un registre.
o Certaines instructions demanderont au microprocesseur d’effectuer une
opération arithmétique ou booléenne. Habituellement, l’opération
s’effectuera sur un ou plusieurs registres.
o Certaines instructions demanderont au microprocesseur de changer la
séquence d’exécution des instructions
o Certaines instructions demanderont au microprocesseur d’accéder aux
interfaces en spécifiant l’adresse de l’interface et la direction de l’échange.
- Le microprocesseur lit la prochaine instruction et il l’exécute…

2.2.1 Instructions et Jeux d’instructions


Chaque instruction exécutée par un microprocesseur a un opcode (code op en français!)
et des paramètres. L’opcode décrit la nature de l’instruction, c’est-à-dire la tâche que doit
réaliser le microprocesseur. Il dit si l’instruction est une addition ou soustraction, un
branchement, un load, et ainsi de suite. Les paramètres, quant à eux, disent comment ou
sur quelle donnée/registre doit s’effectuer la tâche. Les paramètres dépendent de
l’opcode. Par exemple, une instruction d’addition pourrait avoir trois paramètres : les
deux opérandes à additionner et le numéro du registre qui contiendra le résultat de
l’addition.

Toutes les instructions sont des séquences de bit. Dans les architectures RISC (Reduced
Instruction Set Computer), les instructions ont toute la même longueur, c’est-à-dire le
même nombre de bits. Dans les architectures CISC (Complex Instruction Set Computer),
les instructions ont des longueurs variables, qui dépendent de l’opcode. Enfin, dans les
architectures hybrides, le processeur supporte des instructions ayant uniquement 2
longueurs différentes. De nos jours, presque tous les nouveaux microprocesseurs ont des
architectures RISC ou hybrides, même si certains microprocesseurs (ceux d’Intel par
exemple) semblent avoir des instructions de longueurs diverses : les instructions
complexes (CISC) sont découpées en instructions de longueur fixe par le
microprocesseur…

Si on suppose un microprocesseur ayant des instructions sur 32 bits, 128 instructions


possibles (128 = 27) et 16 registres (16 = 24), alors, on pourrait découper certaines
instructions ainsi :

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Instruction Opcode Paramètres


AddReg Dest, Add Dest Source1 Source2 Extra
Source1, Source2 (7 bits) (4 bits) (4 bits) (4 bits) (13 bits)
LOAD Reg, Load Reg Adresse de mémoire
Memoire R/M (4 bits) (21 bits)
(7 bits)
JMP Adresse JMP Adresse de la prochaine instruction relative au
(7 bits) compteur de programme (PC)
(25 bits)

2.3 Bus et accès à la mémoire/périphérique


Pour lire une instruction ou une donnée de la mémoire, le microprocesseur effectue
habituellement les tâches suivantes :

1) Mettre l’adresse de l’instruction ou de la donnée sur le bus d’adresse.


2) Activer le signal de lecture de la mémoire. Ce signal est un signal du bus de
contrôle.
3) Attendre que la mémoire mette l’instruction ou la donnée sur le bus de donnée.
4) Lire l’instruction ou la donnée sur le bus de données.

Pour écrire une donnée de la mémoire, le microprocesseur effectue habituellement les


tâches suivantes :

1) Mettre l’adresse de la donnée sur le bus d’adresse.


2) Mettre la valeur à écrire sur le bus de données
3) Activer le signal d’écriture de la mémoire. Ce signal est un signal du bus de
contrôle.
4) Attendre que la mémoire ait sauvegardé la donnée provenant du bus de données.

La lecture ou l’écriture de périphérique se fait habituellement de la même façon que la


lecture ou l’écriture de données en mémoire.

Une plage d’adresses est attribuée à chaque mémoire et à chaque périphérique. Ces
adresses servent à désigner une cellule de mémoire ou les registres d’un périphérique
donné.

Dans la plupart des nouveaux microprocesseurs, chaque adresse est unique. Par exemple,
les adresses 0 à 1023 sont attribuées à la ROM, les adresses 8192 à 16383 sont réservées
à la RAM et les adresses 65536 à 65663 sont attribuées aux périphériques.

Pour certains systèmes microprocesseurs, les adresses sont répétées. Il peut y avoir
plusieurs adresses 0 : il peut y avoir l’adresse 0 pour la mémoire d’instruction et l’adresse
0 pour la mémoire de données. Il peut également y avoir l’adresse 0 pour la mémoire
interne et l’adresse 0 pour la mémoire externe. Il peut aussi y avoir l’adresse 0 pour la
mémoire et l’adresse 0 pour les périphériques. Il peut également y avoir les adresses 0

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pour les registres et pour le reste. Enfin, il peut y avoir des adresses 0 pour toutes les
combinaisons possibles de ces éléments.

Lorsqu’un microprocesseur a plusieurs plages d’adresses différentes, le microprocesseur


supporte habituellement des instructions différentes qui permettent d’accéder à chacune
de ces plages d’adresses. Par exemple, s’il existe des adresses de 0 à 0xFFFFF pour la
mémoire et de 0 à 0xFF pour les périphériques une instruction permettra d’accéder à la
mémoire (MOV par exemple) et une autre instruction permettra d’accéder aux
périphériques (IN par exemple).

Les adresses réservées aux périphériques sont communément appelées “ports” dans
la littérature.

2.4 Interruptions
Pour signaler un évènement, les périphériques utilisent souvent des interruptions : une
tension prédéterminée est appliquée sur une broche du microprocesseur et cette tension,
une valeur digitale, signale une interruption.

Un contrôleur d’interruption est souvent ajouté au système microprocesseur afin de gérer


les interruptions de plusieurs périphériques. Le contrôleur d’interruption reçoit les
signaux de plusieurs périphériques et active la broche d’interruption du microprocesseur
au besoin. Le contrôleur peut déterminer la priorité des interruptions ou masquer celles-
ci.

Une interruption est dite “masquée” lorsqu’elle est désactivée. Le mot “masquer » est
employé parce que le signal d’interruption est conservé de telle sorte que
l’interruption se produira immédiatement après la réactivation de l’interruption, si
l‘interruption a eu lieu pendant qu’elle était désactivée.

Une interruption non-masquable (NMI) est une interruption qui ne peut être
désactivée.

Les microprocesseurs ont habituellement plusieurs broches d’interruption.

Lors d’une interruption, le microprocesseur exécute habituellement les actions suivantes :

- Termine l’instruction (ou les instructions !) en cours


- Détermine ou obtient du contrôleur d’interruption le numéro et la priorité de
l’interruption.
- Vérifie si l’interruption peut être traitée : l’interruption peut être exécutée si elle
n’est pas masquée et si une interruption de priorité supérieure ou égale n’est pas
déjà traitée.
- Le microprocesseur détermine l’adresse de la routine/fonction qui sert à traiter
l’interruption (ISR = Interrupt SubRoutine = routine exécutée lorsque
l’interruption se produit).

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- Le microprocesseur sauvegarde l’adresse de l’instruction en cours d’exécution


pour savoir où reprendre l’exécution quand l’ISR sera terminée.
- Le microprocesseur sauvegarde certains registres et drapeaux automatiquement
(optionnel, la sauvegarde se fait sur la pile).
- Le microprocesseur effectue un saut à l’adresse de l’ISR.

Les interruptions ont des priorités (voir la table ci-dessous) et des numéros. Une
interruption peut interrompre une autre interruption si elle est de priorité plus élevée.

Il est possible de gérer les interruptions par interrogations successives (polling) plutôt
qu’avec une ligne dédiée: à intervalle régulier le système demande à tous les
périphériques s’ils ont un évènement à signaler.

2.5 Microcontrôleurs
Pour limiter le nombre de circuits intégrés nécessaires dans un système microprocesseur,
il est courant d’ajouter, sur le même die que le microprocesseur, de la mémoire et certains
périphériques. Le circuit intégré résultant est un microcontrôleur (microcontrôleur =
microprocesseur + mémoires + interfaces/périphériques).

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Horloge externe

Microcontrôleur Boot ROM


Memoire Interface
D Memoire
non-volatile Parallèle
Circuit d'horloge é RAM
c (FLASH, Externe
(données)
o programme)
d Bus
e d'addresse
u
r

Bus de données
Microprocesseur

Bus de contrôle

Bus de contrôle
Interfaces d'entrées/ Timers GPIO
Contrôle
sorties et de
d'alimentation,
communication UART ...
modes d'opération,
watchdog et reset
=

Alimentation et Reset Monde extérieur

Figure 3 - Microcontrôleur

Un microcontrôleur contient habituellement de la mémoire RAM (parfois en très petite


quantité -i.e. 32 bytes- mais souvent en quantité beaucoup plus importante), presque
toujours de la mémoire ROM (parfois aussi en très petite quantité –i.e. 2 kilobytes-, mais
souvent en quantité beaucoup plus importante).

Au démarrage, le microcontrôleur exécute presque toujours du code en ROM. Souvent, la


mémoire ROM est divisée en deux partie : une partie non-programmable (ROM, PROM)
et une partie reprogrammable (FLASH). La partie de code en mémoire non-
reprogrammable (Bootrom ou Bootloader) est un programme exécuté au démarrage du
microcontrôleur qui permet habituellement la reprogrammation du microcontrôleur,
c’est-à-dire l’écriture de la partie reprogrammable de la mémoire non-volatile.

Le Bootrom a un rôle similaire au rôle du BIOS dans les ordinateurs de bureau.

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Habituellement, le Bootrom cède automatiquement le contrôle au programme de l’usager


dans la FLASH (saut inconditionnel à une adresse prédéterminée) à moins de détecter un
niveau de tension donné (signal digital) sur une broche spécifique du microprocesseur.

Pour plusieurs microcontrôleurs, les tensions retrouvées sur certaines broches


spécifiques du microcontrôleur déterminent la mémoire contenant les premières
instructions exécutées. Ne pas démarrer systématiquement avec le bootrom
permet un démarrage plus rapide.

Le programme de l’usager peut alors accéder à plusieurs interfaces ou périphériques


propres au microcontrôleur. À partir d’instructions précises exécutées par le
microprocesseur, il peut, par exemple, envoyer un octet de donnée sur le port série
(UART) du microcontrôleur ou lire une tension digitale sur une broche du
microcontrôleur.

Habituellement, du point de vue du programmeur, les périphériques du microcontrôleur


sont accessibles sous la forme de registres. Chaque périphérique dispose d’un ensemble
de registres qui dirigent son opération. Par exemple, un registre du périphérique UART
déterminera la vitesse à laquelle communiquera le microcontrôleur sur le port série.

Les registres sont des variables spéciales ayant un rôle spécial à jouer à l’intérieur
d’un circuit intégré. Le microprocesseur a des registres, la mémoire peut contenir des
registres, les périphériques ont des registres… Il s’agit habituellement d’un ensemble
de bascules D qui conservent leurs valeurs jusqu’à ce qu’un coup d’horloge de la
bascule (une écriture de registre) vienne les changer.

Plusieurs microcontrôleurs possèdent une interface permettant de communiquer avec une


mémoire parallèle externe. Cependant, cette interface est parfois absente parce qu’elle
requiert beaucoup de broches.

2.5.1 Microcontrôleur vs microprocesseur


Microprocesseur :
• Avantages: Puissance, versatilité, flexibilité
• Inconvénients: glue logique requise, besoin d’interfacer manuellement, puis de
programmer l’accès à ces interfaces pour le reste du code (pilotes de
périphériques), fiabilité diminuée, conception matérielle et logicielle nettement
plus difficile.
• Utilisé dans tous vos ordinateurs, avec des systèmes d’exploitation!

Microcontrôleur :
• Avantages: tout en un, fiabilité, faible coût et faible espace, simplicité générale,
développement rapide, beaucoup de choix.
• Inconvénients: prix payé pour des fonctions que l’on n’utilise pas dans une
application souvent dédiée à une tâche unique. Idem avec l’énergie utilisée.
• Utilisé dans toutes les applications embarquées!

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De nos jours, les microprocesseurs pour ordinateur de bureau tendent à intégrer des
périphériques (carte graphique par exemple) alors que les microcontrôleurs sont de plus
en plus puissants.

2.6 Digital Signal Processor (DSP) et Architecture Harvard


Une vaste gamme de microcontrôleurs ou microprocesseurs existent pour faire du
traitement de signal (audio/vidéo principalement). Ces micros ont une architecture
particulière et possèdent des instructions spéciales pour accélérer les calculs (MAC =
Multiply-ADD pour accélérer les FFTs!). En fait, les DSPs ont une architecture Harvard
qui permet de lire les instructions et les données simultanément :

Memoire D D Memoire
ROM é é RAM
(instructions) c Horloge c (données)
o o
d d Bus
e e d'addresse
u u
r r
Microprocesseur
Bus de données
Avec instructions
de traitement de
signal
Bus de contrôle

Bus de contrôle
Interfaces
Circuit d'alimentation d'entrées/sorties et
et Reset de communication
=

Monde extérieur
Figure 4 – DSP, Architecture Harvard

L’architecture Harvard se retrouve dans plusieurs microprocesseurs et microcontrôleurs :


son application ne se limite pas aux DSPs ! En effet, utiliser deux bus différents pour
accéder aux instructions et aux données a plusieurs avantages : les deux accès peuvent se
faire simultanément (voir pipeline d’instructions), le DMA peut se faire pendant que le
microprocesseur lit ses instructions (voir prochaine section), le temps de latence
nécessaire pour répondre à une interruption est plus court (voir les prochains cours), etc.

Beaucoup de microprocesseur ayant une architecture Harvard ont trois bus plutôt que
deux, surtout lorsqu’ils ont un pipeline d’instruction (ce qui est le cas de presque tous les

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micros modernes !). Il y a un bus additionnel pour accéder aux constantes dans la
mémoire ROM (FLASH) :

Le bus de constantes permet d’éviter des stalls automatiques de pipeline lorsque le


microprocesseur lit des données en mémoire FLASH (une table de constantes par
exemple). Sans ce bus, une instruction comme LOAD Rx, [Mémoire FLASH] (lire une
adresse de la mémoire FLASH et mettre la valeur lue dans le registre Rx du
microcontrôleur) utiliserait deux fois le bus d’instructions (I-Bus) et ne pourrait
s’exécuter en même temps que la lecture d’une autre instruction.

2.7 DMA
Dans certains systèmes microprocesseurs, un ou des coprocesseurs exécutent des tâches
spécialisées à la demande des programmes. Ces coprocesseurs, contrôlés par le
microprocesseur (qui est lui-même contrôlé par les instructions de vos programmes),
permettent de libérer le processeur principal pour qu’il puisse réaliser d’autres tâches.

La tâche la plus commune pouvant être exécutée par un coprocesseur est le transfert de
données d’un périphérique vers la mémoire ou vice-versa. On retrouve donc, dans
presque tous les systèmes microcontrôleurs (sauf pour les moins dispendieux), un
contrôleur de DMA (Direct Memory Access). Le contrôleur de DMA, dont les registres
sont programmés et configurés par l’usager, transfert des données d’un périphérique à la
mémoire (ou vice-versa), sans intervention du microprocesseur.

Habituellement, le transfert par DMA s’effectue sur une plage contigüe de mémoire. Le
contrôleur de DMA communique les octets de données un par un (ou deux par deux,
voire même plus!) jusqu’à ce que toute la plage de mémoire soit lue ou écrite.

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2.8 Matrice de Bus

Dans la plupart des systèmes microprocesseurs avec DMA, il existe des bus additionnels
entre le contrôleur de DMA, la mémoire et les périphériques pour que le microprocesseur
puisse accéder à la mémoire de donnée pendant le transfert par DMA.

I-Bus Mémoires ROM


(FLASH)
D-Bus
Microcontrôleur
Matrice de bus Interfaces/
S-Bus Périphériques

Canal 1
Contrôleur DMA Mémoires RAM
Canal 2

Il existe une multitude de connections possibles entre les diverses composantes des
systèmes microcontrôleurs modernes. La matrice de bus permet :

- D’éviter de nombreux stalls de pipeline lorsque le microcontrôleur accède à des


régions de mémoire différentes.
- De permettre l’exécution d’instructions à partir de plusieurs régions de la
mémoire (si un programme est copié en mémoire RAM par exemple).
- De permettre le transfert par DMA sans nuire à l’exécution d’instructions par le
microcontrôleur.
- D’avoir plusieurs bus pour les périphériques, dont certains réservés aux
périphériques rapides (USB, Ethernet par exemple) et d’autres réservés aux
périphériques plus lents.

3 Composantes analogiques pour circuits numériques


Voir Composantes analogiques de circuits numériques.ppt.

4 Format des données


Dans un ordinateur, toutes les données (nombre entiers, fraction, caractère d’imprimerie)
sont représentées en binaire (0 ou 1). Des conventions permettent de traduire des
séquences de bits (010100011…) en symboles numériques (123, 4.5) ou alphabétiques
(‘A’,‘-’).

Habituellement les séquences de bits ont une taille finie : celle d’un mot. Un mot, en
informatique, définit le nombre de bits qu’il faut pour représenter une donnée ou une
instruction.

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En informatique, un octet (byte) est une séquence de 8 bits. Un short, un int, ou un long
sont des séquences de bits plus longues que 8bits (de plus en plus longues) et multiples de
8 bits. Par exemple, un short sera 16 bits, un int sera 32 bits et un long sera 64 bits.

4.1 Représentation d’entiers positifs et hexadécimal


Lorsqu’un entier positif est représenté par une séquence de N bits, chaque bit vaut une
puissance de 2 de l’entier positif. Par exemple, 10010011b (le b indique qu’il s’agit de
binaire) représentera 1*27 + 0*26 + 0*25 + 1*24 + 0*23 + 0*22+1*21+1*20, soit 147d (le d
indique qu’il s’agit de décimal), de la même façon que 234d représente 2*102 + 3*101 +
4*100.

En informatique, les nombres sont souvent écrits en hexadécimal (avec une base 16, avec
des nombres allant de 0 à F où F vaut 15d). Cela permet de remplacer 4 bits par un seul
symbole hexadécimal (24 = 16). Par exemple, la valeur 1101b sera remplacée par Dh ou
0xD (le h or le 0x indique qu’il s’agit d’hexadécimal).

Pour passer de l’hexadécimal au décimal, il suffit de multiplier les digits hexadécimaux


par leur puissance de 16 correspondante. Pour passer du décimal à l’hexadécimal, il faut
diviser les digits décimaux par 16 plusieurs fois jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de restes et
générer le nombre hexadécimal à partir des restes.

4.2 Représentation d’entiers signés


Pour qu’une séquence de bits représente un entier signé, il faut établir une convention. Il
faut décider comment les bits indiqueront que le nombre est négatif.

Deux conventions principales existent : 1) le bit de signe et 2) la notation complément 2.

Lorsqu’un bit de signe est utilisé, le bit le plus significatif du mot indique si le nombre est
positif ou négatif (habituellement, un ‘1’ indique un nombre négatif). Par exemple
10010011b, indiquera -19 (le 1 le plus à droite –le plus significatif- indique un nombre
négatif, 0010011b indique 19).

En notation complément 2, le bit le plus significatif du mot a une valeur négative. Si le


mot a N bits, ce bit vaudra -2(N-1). Par exemple, 10010011b indiquera -128 + 19, soit -109.

La notation complément 2 est très largement répandue parce que les additions et les
soustractions se font toujours de la même manière (la manière traditionnelle!), peu
importe le signe des nombres additionnés ou soustraits. Par exemple, si on soustrait 0x24
de 0xC3 (0xC3 – 0x24), on obtient 0x9F : le résultat (-61 - 36 = -97) est bon même si le
premier opérande est négatif, tout comme la réponse.

4.3 Représentation de fractions

Pour qu’une séquence de bits représente une fraction, il faut aussi établir une convention.

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GIF-3002 Introduction

Encore une fois, deux conventions principales existent : la virgule flottante et la norme
IEEE754. Il existe cependant une multitude de conventions moins universelles.

4.3.1 Virgule flottante


Dans la virgule flottante, une certaine quantité de bits du mot représentent une valeur
entière et le restant des bits représentent la partie fractionnaire de la fraction. Par
exemple, 10010.011b pourrait indiquer 18.375 si on décide que les bits valent, de gauche
à droite 24, 23, 22, 21, 20, 2-1, 2-2, 2-3. D’autres conventions sont possibles!

4.3.2 Norme IEEE754


Selon la norme IEEE754, les fractions sont représentées sur 32 bits (float) ou 64 bits
(double). Sur 32 bits, la plupart des fractions sont représentés ainsi:

- Le bit le plus significatif est un bit de signe (S)


- Les 8 bits qui suivent, sont des bits d’exposant (E, un entier positif sur 8 bits)
- Les 23 bits restants forment la mantisse (M). Le bit le plus significatif de la
mantisse vaut 2-1 et le moins significatif vaut 2-23.
- S EEEEEEEE MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM
- Fraction = (-1)S *2E-127*(1+mantisse)

La norme IEEE754 permet de représenter certaines valeurs spéciales lorsque E vaut 0 ou


255.

S EEEEEEEE FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
0 1 8 9 31

The value V represented by the word may be determined as follows:

• If E=255 and F is nonzero, then V=NaN ("Not a number")


• If E=255 and F is zero and S is 1, then V=-Infinity
• If E=255 and F is zero and S is 0, then V=Infinity
• If 0<E<255 then V=(-1)**S * 2 ** (E-127) * (1.F) where "1.F" is intended to
represent the binary number created by prefixing F with an implicit leading
1 and a binary point.
• If E=0 and F is nonzero, then V=(-1)**S * 2 ** (-126) * (0.F) These are
"unnormalized" values.
• If E=0 and F is zero and S is 1, then V=-0
• If E=0 and F is zero and S is 0, then V=0

Exemples:

0 10000000 00000000000000000000000 = +1 * 2**(128-127) * 1.0 = 2


0 10000001 10100000000000000000000 = +1 * 2**(129-127) * 1.101 = 6.5
1 10000001 10100000000000000000000 = -1 * 2**(129-127) * 1.101 = -6.5
Norme IEEE754, 32 bits, Tiré de
http://www.psc.edu/general/software/packages/ieee/ieee.html

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4.3.3 Autres représentations


Il existe autant de façons de représenter des fractions que vous pouvez en imaginer.
Lorsqu’on représente une fraction selon un format “maison”, il faut tenir compte de
plusieurs facteurs : le nombre de bits disponibles pour représenter la fraction, les valeurs
min et max, la précision requise, le temps de calcul avec les fractions, l’affichage pour
l’humain, etc…

Voici deux exemples pour illustrer les propos ci-dessus :

Exemple 1 : Le protocole NEMA des GPS (NMEA 0183) encode toutes les valeurs en
ASCII pour que ces messages soient lisibles d’un terminal quelconque. Ainsi, le nombre
372.1 sera encodé avec 5 caractères : ‘3’, ‘7’, ‘2’, ‘.’ et ‘1’. Vous retrouverez, pour ce
nombre, les octets 0x33, 0x37, 0x32, 0x2E et 0x31 en mémoire…

Exemple 2 : Vous avez une sonde de température qui mesure des températures allant de -
30oC à 70 oC et la sonde a une précision de 0.1 oC. Malheureusement, toutes les lectures
de la sonde de température doivent être entreposées sur 10 bits seulement (de 0 à 1023).
Solution : vous décidez que 0 vaut -30 oC, que 1 vaut -29.9oC… et que 70oC est
représenté par la valeur 1000!

4.4 Représentation de caractères


Pour représenter des caractères alphabétiques avec des bits, on utilise une table de
correspondance. Par exemple les bits 0110 0101 pourrait signifier ‘A’.

Il existe deux tables de correspondances très répandues : l’ASCII et l’Unicode. L’ASCII


est une table où chaque caractère est encodé sur 8 bits. La taille d’un fichier texte est
petite, mais seulement 256 caractères sont représentés. La table de l’Unicode, quant à
elle, est plus grosse et plus universelle: chaque caractère est représenté sur 16 bits ou
plus.

4.5 Données en mémoire ou transfert de données


Lorsque l’on sauvegarde une donnée sur plusieurs octets dans une mémoire ayant des
mots de 8 bits, il faut souvent choisir l’ordre des octets. Les octets les plus significatifs
(ceux qui valent le plus) peuvent être placés en dernier ou en premier dans la mémoire.

Les termes Little Endian (petit boutiste en français) et Big Endian (gros boutiste)
indiquent l’ordre des données sur plusieurs octets en mémoire. Une donnée sauvegardée
en Little Endian aura ses octets les plus significations aux adresses de mémoire les plus
hautes. Une donnée sauvegardée en Big Endian aura ses octets les plus significations aux
adresses de mémoire les plus basses.

Les occidentaux que nous sommes visualisent les nombres en Big Endian
conventionnellement. Ainsi, la valeur 0x1234 aura l’octet 0x12 à l’adresse 0 et l’octet
0x34 à l’adresse 1.

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