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Sekkai
I/ Les Jeux olympiques ont été créés par les Grecs en 766 avant J.-C. afin de célébrer Zeus, au
sanctuaire d'Olympie. Les sportifs représentaient leurs cités et prenaient part à des
compétitions sportives. Cependant, en 393, l'empereur chrétien Théodose a interdit ces jeux.
Pierre de Coubertin a fondé le Comité International Olympique (CIO) en 1894, ce qui a
permis de relancer les Jeux olympiques modernes. Les premiers Jeux olympiques modernes se
sont déroulés en 1896. Un progrès important a été réalisé en 1900 avec l'inclusion des femmes
aux Jeux olympiques, ce qui a contribué à promouvoir l'égalité des sexes dans le sport.
Les Jeux paralympiques ont vu le jour en 1960 pour offrir aux athlètes handicapés une
opportunité de concourir au niveau international. Cependant, les Jeux de Munich en 1972 sont
également restés dans l'histoire pour avoir été le théâtre d'un acte terroriste avec la prise
d'otages et le massacre d'athlètes.
II/
Les Jeux olympiques sont devenus un événement mondial en grande partie grâce à la coutume
de la flamme olympique, qui traverse des pays sur tous les continents. Cette flamme
olympique représente l'unité et la paix entre les nations, et son voyage global est un symbole
de la connectivité mondiale.
Par ailleurs, les Jeux olympiques fournissent une scène internationale pour l'expression
d'opinions et de revendications. Les Jeux olympiques ont connu de nombreuses
manifestations comme la contestation contre la politique oppressive au Tibet.
Enfin, il est remarquable de constater que le nombre de participants aux Jeux olympiques a
fortement augmenté, passant de seulement 14 en 1896 à 207 en 2016. De plus, la répartition
des athlètes par sexe a changé, passant de 100 % d'hommes athlètes en 1896 à 57 % en 2016,
montrant ainsi une plus grande inclusion des femmes dans ces compétitions.
Les Jeux olympiques peuvent avoir un impact important sur un espace déjà aménagé, comme
le quartier de Stratford à Londres en 2012. Avant les Jeux, plusieurs infrastructures sportives
et autres ont été érigées pour recevoir les athlètes et les visiteurs, ce qui a souvent entraîné des
changements urbains majeurs.
Toutefois, cette transformation peut avoir des effets variés sur la population locale. D'un côté,
elle peut apporter des améliorations notables, comme de nouveaux moyens de transport, des
logements modernes et des opportunités économiques plus nombreuses. Cela peut revitaliser
un quartier et améliorer le bien-être de ses habitants.
De l'autre côté, la transformation liée aux Jeux olympiques peut aussi provoquer la
gentrification. La hausse des prix de l'immobilier et des loyers peut exclure les habitants
modestes, ce qui peut nuire à la diversité sociale et culturelle du quartier.
L'organisation des Jeux olympiques n'a pas que des avantages, et il y a des inquiétudes
légitimes concernant les coûts et la durabilité des infrastructures. Les exemples
d'infrastructures laissées à l'abandon après les Jeux, comme à Rio de Janeiro, illustrent ces
problèmes.
Pour éviter que le coût de l'organisation des Jeux ne soit trop élevé, de nombreuses villes et
pays cherchent des moyens de réduire les dépenses. Une approche consiste à utiliser des
infrastructures existantes autant que possible, plutôt que de construire de nouvelles
installations onéreuses. De plus, certaines infrastructures temporaires, comme les stades
temporaires, peuvent être construites pour la durée des Jeux et ensuite démolies, ce qui
diminue les coûts et permet de libérer de l'espace après les événements.
En ce qui concerne la France, la construction d'un seul centre aquatique pour les Jeux
olympiques est un exemple de cette approche plus économique et durable. Cela permet de
répondre aux besoins spécifiques des Jeux tout en minimisant la construction d'infrastructures
permanentes coûteuses qui pourraient ne pas être pleinement utilisées après les Jeux.
III/
La géopolitique des Jeux olympiques implique de nombreux acteurs. Tout d’abord, l’URSS
qui a accueilli les Jeux olympiques d'été de Moscou en 1980. Cependant, ces Jeux ont été
marqués par le boycott de nombreux pays occidentaux, dont les États-Unis, en réponse à
l'invasion soviétique de l'Afghanistan en 1979.
Mais également, les États-Unis ont un acteur majeur dans l'histoire des Jeux olympiques, tant
en tant qu'organisateur que participant.
Les États-Unis ont boycotté les Jeux olympiques de Moscou en 1980 en réponse à l'invasion
soviétique de l'Afghanistan.
En 1984, les États-Unis ont accueilli les Jeux olympiques d'été à Los Angeles. Cependant,
l'URSS et plusieurs de ses alliés, dont la République démocratique allemande (RDA), ont
boycotté ces Jeux.
Enfin, la RFA (République fédérale d'Allemagne) et RDA (République démocratique
allemande) étaient actives dans les compétitions olympiques pendant la Guerre froide. La
RFA n'a pas participé au boycott des Jeux de Moscou en 1980, mais la RDA l'a fait en
solidarité avec l'URSS. En 1984, la RFA a participé aux Jeux de Los Angeles, mais la RDA a
boycotté ces Jeux en solidarité avec l'URSS.
La carte met en évidence des inégalités en montrant que la plupart des villes organisatrices
des Jeux olympiques d'hiver et d'été se trouvent principalement en Europe ou dans des pays
de grande puissance mondiale, comme les États-Unis ou la Russie. En conséquence, les pays
moins développés ou moins influents ont moins d'opportunités d'accueillir ces événements
sportifs internationaux.
L'accueil des Jeux olympiques peut avoir un impact positif majeur sur l'économie, en attirant
des touristes, en stimulant divers secteurs comme l'hébergement, la restauration et le tourisme,
et en laissant un héritage d'infrastructures modernes et de haute qualité. Ces avantages
économiques peuvent être considérables et, s'ils sont gérés correctement, peuvent contribuer
au développement à long terme de la région hôte.
Quant aux risques, l'accueil des Jeux olympiques incluent les boycotts politiques potentiels,
qui peuvent être déclenchés par des problèmes politiques. Cela peut entraîner une réduction
de la participation de certains pays aux Jeux, ce qui peut affecter leur succès et leur réputation.
De plus, la dépendance vis-à-vis de certaines règles juridiques imposées par le Comité
International Olympique (CIO) peut être un inconvénient. Par exemple, les restrictions sur les
sponsors peuvent limiter les opportunités de financement et de partenariats pour les
entreprises locales.
IV/
Les Jeux olympiques ont souvent été considérés comme apolitiques, mettant en avant l'idée
que le sport devrait être indépendant de la politique. Toutefois, il est évident que les Jeux
olympiques ont toujours eu des aspects politiques depuis leur fondation par Pierre de
Coubertin.
Les Jeux olympiques ont souvent servi de scène pour les États pour défendre des intérêts
politiques, diplomatiques et géostratégiques. Les décisions du Comité International
Olympique (CIO), comme le choix des villes hôtes et l'admission ou l'exclusion de certains
pays, sont influencées par des facteurs politiques. Le boycott des Jeux, les polémiques liées à
la participation de certains pays ou les manifestations politiques qui ont lieu pendant les Jeux
sont autant d'exemples de la dimension politique des Jeux olympiques.
Ainsi, l'apolitique ne concerne que les athlètes.
Le geste de John Carlos et Tommie Smith lors des Jeux olympiques était incontestablement
un geste politique et de protestation. Les deux athlètes afro-américains ont levé leur poing
ganté de noir pendant l'hymne national américain en signe de protestation contre la
discrimination raciale, les violences raciales aux États-Unis. Leurs actions étaient un fort
symbole de la lutte pour les droits civiques et l'égalité.
Le mouvement Momentum a contesté la candidature de Budapest pour les Jeux olympiques
principalement parce qu'ils pensaient que les ressources financières de la Hongrie devraient
être consacrées à des domaines tels que l'éducation et la santé plutôt que d'être dépensées dans
l'organisation des Jeux olympiques.
La campagne contre la candidature de Budapest pour les Jeux olympiques faisait partie d'un
combat politique plus vaste en Hongrie. Les membres du mouvement Momentum ont dénoncé
le gouvernement hongrois dirigé par Viktor Orbán, reprochant au régime de tendance
autoritaire, de mépris des droits de l'homme et de mauvaise gestion économique.
Le fait de désigner une ville hôte pour les JO revêt un caractère politique car des
manifestations peuvent apparaître de la part des citoyens pour dénoncer des violences dans le
pays ou des violences faits aux afro americain.