LDP SVT 2de 01
LDP SVT 2de 01
LDP SVT 2de 01
I. Introduction
Programme
Connaissances
Chez les organismes unicellulaires, toutes les fonctions sont assurées par une seule cellule. Chez les
organismes pluricellulaires, les organes sont constitués de cellules spécialisées formant des tissus, et
assurant des fonctions particulières. Activités 1, 2 et 3
Toutes les cellules d’un organisme sont issues d’une cellule unique à l’origine de cet organisme. Elles
possèdent toutes initialement la même information génétique organisée en gènes constitués d’ADN
(acide désoxyribonucléique). Cependant, les cellules spécialisées n’expriment qu’une partie de l’ADN.
Activités 4 et 5
Notions fondamentales
Cellule, matrice extracellulaire/paroi, tissu, organe ; organite, spécialisation cellulaire, ADN, double
hélice, nucléotides (adénine, thymine, cytosine, guanine), complémentarité, gène, séquence.
Capacités
→→ Réaliser et/ou observer des préparations microscopiques montrant des cellules animales ou végé-
tales. Activités 2 et 3
→→ Observer et analyser des images de microscopie électronique. Activités 1, 2, 3 et 4 ; exercices 11 et 16
→→ Distinguer les différentes échelles du vivant (molécules, cellules, tissus, organes, organisme) en
donnant l’ordre de grandeur de leur taille. Activités 1, 2, 3 et 5
Précisions
Un animal et une plante pourront servir de support à l’étude. Ainsi, la coexistence ou non de cellules
autotrophes et de cellules hétérotrophes dans un même organisme pourrait être établie en relation avec
le thème suivant.
La division cellulaire, déjà abordée au collège (cycle 4), ne donne pas lieu à des développements supplé-
mentaires. La mitose sera étudiée dans l’enseignement de spécialité proposé au cycle terminal.
Commentaires pédagogiques
Ce chapitre s’inscrit dans la continuité des connaissances acquises aux cycles 3 et 4 sur la cellule en
tant qu’unité du monde vivant. En seconde, l’objectif est de s’intéresser à l’organisation fonctionnelle des
cellules, et en particulier en étudiant le cas des cellules spécialisées d’un organisme pluricellulaire
(animal ou végétal). La structure moléculaire de l’ADN est aussi étudiée pour expliquer qu’elle est por-
teuse d’une information.
Dans ce chapitre, l’activité 1 permet de montrer que l’organisme pluricellulaire est constitué de cellules
spécialisées qui assurent des fonctions particulières. Il convient d’observer différents types de cellules
d’un organisme végétal et d’un organisme animal et de les comparer avec un organisme unicellulaire.
Les activités suivantes ont pour objectif d’étudier l’organisation des cellules spécialisées au sein des
tissus animaux (activité 2) et végétaux (activité 3) et de mettre en évidence les rôles de la matrice extra-
cellulaire et de la paroi végétale. L’activité 4 permet de mettre en évidence la structure de l’ADN à l’aide
d’un logiciel de modélisation (Libmol) et de la mettre en relation avec l’information génétique des cellules
à l’aide d’un logiciel de traitement de séquence (Anagène). Enfin, l’activité 5 a pour objectif d’aborder la
notion d’expression génétique en montrant notamment la localisation de l’expression d’un gène précis
sur un organisme ou dans des cellules spécialisées.
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BIBLIOGRAPHIE
◗◗ Ouvrages de référence
-- Neil Campbell, Jane Reece, Biologie, Pearson, 2012.
-- Jean-Claude Rolland, Atlas de biologie végétale, Dunod, 2008.
-- Jean-Claude Rolland, Atlas de biologie cellulaire, Dunod, 2007.
-- Sous la direction de Pierre Peycru, Biologie tout-en-un : BCPST 1re année, Dunod, 2019.
-- Bruce Alberts, Biologie moléculaire de la cellule, 5e édition, Lavoisier-Médecine sciences, 2011.
◗◗ Sites internet
-- Séquences de Arabidopsis Genome Initiative :
https://www.arabidopsis.org/tools/bulk/sequences/index.jsp
-- Logiciel de modélisation de molécules : https://libmol.org/
-- Biologie cellulaire, université Pierre et Marie Curie :
http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/sommaires/bc.htm
-- Anagène – Analyse de séquences :
http://acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/evolution/logiciels/anagene
-- Biologie moléculaire et cellulaire : http://acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/dyna
22
Synthèse :
Tableau récapitulatif montrant la relation entre la structure des cellules spécialisées et leur fonction
Poil absorbant Cellule de l’épiderme racinaire avec un long Absorption de l’eau et des minéraux du sol :
prolongement cytoplasmique allant vers nutrition
l’extérieur de la racine
Grain de pollen Croissance du tube pollinique du grain de pollen Facilite la fécondation interne de l’ovule dans
(cellule reproductrice) avec déplacement du l’ovaire : reproduction
noyau au bout du tube
Cellule foliaire Nombreux chloroplastes Cellule photosynthétique : nutrition
Cellule Cytoplasme contenant des vacuoles avec Fonction exocrine : production d’enzyme pour
du pancréas des enzymes digestives digérer les aliments : digestion
Cellule animale
Spermatozoïde Cellule de petite taille possédant un flagelle Déplacement dans le liquide séminal facilitant
la fécondation interne de l’ovule dans les voies
génitales
Neurone Nombreux prolongements cytoplasmiques en Communication nerveuse grâce aux dendrites
étoile à partir d’un corps cellulaire central et aux axones
contenant le noyau
Lymphocyte T Prolongements cytoplasmiques Contact et reconnaissance entre les cellules
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Synthèse :
Rigidité de la paroi
Activité 3 Le rôle de la paroi Déformation végétale (lignine)
des cellules dans les tissus végétaux de la paroi
Rôles de
et épaississement de
la paroi
(cellules la paroi cellulosique
• Durée estimée : 15-20 minutes stomatiques)
végétale
Rôle de soutien des
• Objectif : Comprendre le rôle de la paroi au sein tissus (sclérenchyme)
des tissus végétaux. Ciment des tissus végétaux : adhérence
des cellules végétales entre elles
• Compétences (cellules du parenchyme foliaire)
Compétences Capacités associées
Pratiquer Observer, questionner et raisonner
des démarches avec rigueur.
Pour aller plus loin
scientifiques On peut étudier l’organisation moléculaire de la
Communiquer Communiquer sur ses démarches paroi végétale (même si ce n’est pas demandé
en argumentant. dans le programme), seulement pour montrer
les différents types de molécules présentes dans
la paroi et de les comparer aux molécules pré-
Exploitation des documents
sentes dans la MEC des végétaux (fibreuses,
Le doc. 1 permet de montrer le rôle de la paroi des gélifiantes, etc.).
cellules du parenchyme foliaire dans l’organisation
du tissu dont la fonction principale est la photosyn-
thèse. Le doc. 2 est une expérience de digestion Activité 4 ADN et information génétique
enzymatique de la paroi à l’aide de pectinase et de
cellulase, ce qui montre que la pectine et la cellu- • Durée estimée : 15-20 minutes
lose sont des molécules présentes dans la paroi • Objectif : Mettre en évidence la relation entre la
végétale et permettant d’adhérer les cellules d’un structure moléculaire de l’ADN et l’information
même tissu et de leur donner une forme, ici rec- génétique des cellules.
24
25
26
Modification
du phénotype Difficultés respiratoires
de l’individu
27
Métier : L’histologie au quotidien raux qui seront utilisés par les algues afin de pro-
Le tissu d’un lichen a la particularité d’avoir des duire des molécules organiques. L’organisation du
algues unicellulaires photosynthétiques et des tissu lichénique rend compte de cette relation
filaments mycéliens. Les algues sont positionnées symbiotique entre les cellules des deux orga-
sur la face supérieure du lichen donc plus proche nismes spécialisées dans une fonction distinctes :
de la lumière pour réaliser la photosynthèse. Les soit la photosynthèse, soit l’absorption des miné-
filaments mycéliens absorbent les éléments miné- raux.
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CHAPITRE 2
Le métabolisme des cellules Manuel p. 30-47
I. Introduction
Programme
Connaissances
Pour assurer les besoins fonctionnels d’une cellule, de nombreuses transformations biochimiques s’y
déroulent : elles constituent son métabolisme. Activités 1, 2 et 3
Une voie métabolique est une succession de réactions biochimiques transformant une molécule en une
autre. Activités 2 et 3
Le métabolisme dépend de l’équipement spécialisé de chaque cellule (organites, macromolécules dont
les enzymes). Activités 2, 3 et 4
Notions fondamentales
Métabolisme, autotrophe, hétérotrophe, organites, enzymes.
Objectifs
L’étude de quelques réactions du métabolisme, dont la photosynthèse, révèle que les êtres vivants
échangent de la matière et de l’énergie avec leur environnement (milieu, autre organisme). Les voies
métaboliques sont interconnectées par les molécules intermédiaires des métabolismes.
Capacités
→→ Expérimenter des réactions du métabolisme pour les caractériser. Activités 1, 2 et 3
→→ Mettre en œuvre des expériences pour identifier les substrats et produits du métabolisme. Activités 2
et 3
→→ Schématiser des flux de matière et d’énergie au sein d’un organisme, entre les organismes et avec
le milieu. Activité 4
Précisions
Le métabolisme est d’abord envisagé au niveau cellulaire. La nature, les mécanismes d’intervention des
enzymes seront abordés dans le cadre de l’enseignement de spécialité proposé au cycle terminal.
Commentaires pédagogiques
Au cycle 4, les élèves ont mis en relation les besoins des cellules animales et végétales avec l’organisa-
tion fonctionnelle aux différentes échelles (organes, tissus et cellules). Sans le savoir, ils ont donc déjà
découvert les fondements du métabolisme. L’organisation structurelle des cellules est réinvestie en
Seconde dans le chapitre précédent (chapitre 1), elle est même complétée par l’acquisition du rôle de la
matrice extracellulaire, « ciment » entre les cellules au sein d’un même organisme. Les relations entre
les organismes sont traitées tout au long de la scolarité des élèves.
Ici, les élèves précisent leurs connaissances en découvrant les réactions biochimiques mises en jeu afin
de produire de la matière organique, source fondamentale d’énergie pour les cellules, mise en évidence
dans l’activité 1. Les besoins des cellules animales et végétales n’étant pas identiques, ils explorent dans
ce chapitre les différentes façons de produire de l’énergie : les voies métaboliques. D’abord, l’activité 2
présente le métabolisme hétérotrophe des cellules qui assurent la respiration cellulaire à l’aide des
mitochondries. Puis, le métabolisme autotrophe des cellules végétales chlorophylliennes est abordé par
l’activité 3 à travers la photosynthèse assurée par les cellules qui contiennent des chloroplastes. Une
fois explicitées, les élèves comprennent que photosynthèse et respiration sont des voies métaboliques
complémentaires. L’activité 4 et l’exercice 14 montrent que cette complémentarité existe au sein même
d’un individu (cellules racinaire et foliaire), entre deux individus (relations symbiotiques par exemple) et
tout au long des chaînes alimentaires.
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BIBLIOGRAPHIE
◗◗ Ouvrages de référence
-- Xavier Coumoul, Frédéric Dardel, Mémo visuel de biochimie, 2e édition, Dunod, 2018.
-- Jacques-Henri Weil, Biochimie générale : cours et questions de révision, 11e édition, Dunod, 2009.
◗◗ Sites internet
-- Site qui permet de revoir les notions fondamentales de biochimie à destination des enseignants :
http://biochimej.univ-angers.fr/Page2/COURS/Zsuite/3BiochMetab/3BiochMetabIntro/1Bioch
MetabIntro.htm
-- Article de Marc-André Sélosse décrivant le concept d’organisme holobionte :
https://www.pourlascience.fr/sd/ecologie/au-dela-de-lorganisme-lholobionte-9349.php
-- Base de données des voies métaboliques, des métabolites, des enzymes nécessaires :
https://metacyc.org/
II. Corrigés
témoin permet de rappeler la notion de témoin,
Activités p. 32-39 indispensable en science.
La notion de milieu minimum essentiel est abor-
Activité 1 Les échanges entre les cellules dée à travers les expériences de Harry Eagle. Les
et leur milieu élèves peuvent alors être amenés à placer cette
découverte sur la frise chronologique proposée
• Durée estimée : 30 minutes par le manuel en page 8-9. Un regard sur l’histoire
• Objectif : Mettre en évidence les transferts de des sciences peut être amorcé.
matière et d’énergie entre les cellules et leur Si l’établissement est équipé, le cahier de labo
milieu. indique le protocole à suivre. Le volume de 10 mL
• Compétences de suspension de levures doit être ajusté selon le
matériel présent. Afin de ne pas perturber les
Compétences Capacités associées
mesures continues des concentrations en dioxy-
Pratiquer Interpréter des résultats et en tirer gène et en dioxyde de carbone, la manipulation
des démarches des conclusions.
peut être réalisée en doublon afin d’assurer les
scientifiques
mesures de concentration de glucose à l’aide des
Concevoir, créer, Mettre en œuvre un protocole. bandelettes réactives.
réaliser
Les informations issues du doc. 1 et les résultats
Communiquer Communiquer dans un langage
et utiliser le scientifiquement approprié : issus du doc. 2 (ou de l’expérience réalisée en
numérique schéma. classe) doivent être mises en relation pour ensuite
Utiliser des outils Organiser des informations à partir
pouvoir déterminer le type de métabolisme des
et mobiliser des de documents en citant ses sources levures. Les termes autotrophe et hétérotrophe
méthodes pour à des fins de connaissance et pas sont définis dès cette première activité afin d’en
apprendre seulement d’information. ancrer solidement leur maîtrise.
La réalisation d’un schéma simple permet de
Exploitation des documents mémoriser, il pourra être complété avec les
Le métabolisme d’une cellule regroupe l’ensemble notions des activités du chapitre.
des réactions chimiques qui s’y déroulent. Pour
cela, des réactifs sont nécessaires. Le document 1 Corrigés du guide de travail
permet aux élèves d’identifier les substrats (c’est- • Les cellules animales (fibroblastes de souris et
à-dire les éléments dont les cellules ont besoin) cellules cancéreuses humaines) et les levures ont
utilisés par la cellule afin d’assurer sa survie. Ici, besoin de matière minérale (vitamine B12, chlo-
la comparaison de la composition des différents rure de potassium et de sodium entre autres) et de
milieux avec la composition du milieu de culture matière organique (glucose et acides aminés entre
30
autres) pour assurer leur survie. Les concentra- La respiration cellulaire a été caractérisée dans
tions en glucose et en dioxygène (O2) diminuent l’activité précédente. Ici, le doc. 1 permet d’identi-
tout au long de l’expérience dans le bioréacteur, la fier le lieu où la consommation de O2 et le rejet de
cellule consomme donc le glucose et le dioxygène. CO2 ont lieu.
Les produits libérés dans le milieu sont le dioxyde Ensuite, le doc. 2 présente les résultats d’une
de carbone (CO2) dont la concentration augmente expérience qui peut être menée par les élèves. Il
au fur et à mesure de la consommation de O2 et de s’agit d’une réaction enzymatique (dont les méca-
glucose. Le glucose consommé fournit de l’énergie nismes seront vus en 1re spécialité) que les élèves
aux cellules. connaissent depuis le collège : l’hydrolyse de
• Les cellules animales et les levures ont besoin l’amidon par l’amylase. Aucune difficulté manipu-
de matière organique et de matière minérale, leur latoire, cependant l’élève doit être organisé et
métabolisme est hétérotrophe. penser à annoter les tubes et plaques de titration
en amont. Le travail peut être partagé en deux
Synthèse : groupes : certains réalisent la révélation à l’eau
Matière minérale iodée tandis que d’autres testent la présence d’un
Vitamine B12 glucide réducteur à la liqueur de Fehling. Les
Chlorure de potassium
Membrane plasmique résultats sont mis en commun, permettant ainsi
Chlorure de sodium un échange et une discussion sur la pertinence
Cytoplasme
des résultats et leur interprétation. La notion de
Noyau (ADN)
témoins positif et négatif est à présenter.
Métabolisme
Matière HÉTÉROTROPHE Le doc. 3 montre les résultats d’un marquage des
organique atomes par la radioactivité. La notion d’isotopes
Glucose Énergie est abordée en Physique Chimie. En préambule à
Acides
aminés O2
ce document, les élèves écrivent l’équation
Cellule de levure ou
CO2 chimique de la respiration cellulaire identifiée en
cellule musculaire
activité 1. Ensuite, un logiciel de visualisation
moléculaire comme Libmol ou Rastop facilite la
Activité 2 Les réactions biochimiques
compréhension du principe du marquage réalisé.
du métabolisme au sein des cellules Enfin les élèves peuvent suivre le 14C incorporé à la
• Durée estimée : 40 minutes molécule de glucose selon l’origine de la cellule
• Objectif : Identifier l’équipement moléculaire de qui a utilisé le glucose injecté.
la cellule nécessaire aux transformations bio- Le doc. 4 aide à la construction générale des voies
chimiques du métabolisme hétérotrophe. métaboliques.
• Compétences
Corrigés du guide de travail
Compétences Capacités associées • On sait que la respiration consiste en une
Pratiquer des démarches Raisonner avec rigueur. consommation de O2 et un rejet de CO2. Or, on
scientifiques constate que ces échanges sont réalisés unique-
Concevoir, créer, réaliser Mettre en œuvre ment au niveau des mitochondries et en présence
un protocole. d’un composé organique issu du glucose (le pyru-
Pratiquer des démarches Interpréter des résultats et vate en réalité). C’est donc dans les mitochondries,
scientifiques en tirer des conclusions. organites cytoplasmiques, que la respiration cel-
Utiliser des outils et Apprendre à organiser lulaire a lieu.
mobiliser des méthodes son travail. • Les cellules hépatiques (foie), musculaires, adi-
pour apprendre
peuses ou sanguines sont chacune spécialisées.
Leur contenu enzymatique diffère d’une cellule à
Exploitation des documents l’autre. Or, ces enzymes sont nécessaires à la réa-
Ici, les documents traitent du métabolisme à lisation des transformations chimiques. Dans les
l’échelle de l’organite, terme à expliquer aux cellules sanguines, le glucose n’est pas trans-
élèves, et à l’échelle de la molécule. Les échelles formé, il n’y a pas d’enzymes, le sang reste circu-
du vivant présentées au verso de la couverture du lant. Alors que dans les cellules adipeuses, le
manuel permettent aux élèves de situer spatiale- glucose est transformé en triglycérides grâce à la
ment les éléments nécessaires aux cellules. présence d’une enzyme adaptée. Les cellules
31
Triglycérides E1
Glucose
–– Suivre les atomes marqués par la radioactivité le Communiquer et utiliser Communiquer sur ses
long de l’équation chimique de la photosynthèse. le numérique résultats en argumentant.
32
33
À partir de 200 secondes, alors que le milieu ne • La concentration en lactose (glucide présent
contient plus de dioxygène, la quantité de glucose dans le lait) diminue au cours de l’expérience
diminue plus doucement, la concentration en CO2 jusqu’à être nulle au bout de 48 h. Au contraire, la
augmente fortement alors que de l’éthanol appa- concentration en acide lactique est très faible au
raît. début et augmente au fur et à mesure jusqu’à
• Durant les 200 premières secondes, les levures atteindre 5 mg/g de fromage à l’issue de l’expé-
consomment le glucose et le O2 et elles rejettent le rience.
CO2. Elles ont un métabolisme respiratoire. En Les bactéries transforment donc le lactose pré-
absence de dioxygène (conditions anaérobies), les sent dans le lait en acide lactique, ce qui acidifie le
levures consomment toujours du glucose et milieu et permet le caillage du lait, indispensable
rejettent du CO2 et un nouveau produit : l’éthanol. à la fabrication de l’Edam.
C’est la fermentation alcoolique.
• La fermentation des levures en conditions anaé-
robies se rattache à un métabolisme hétérotrophe. Problèmes p. 45-46
34
NB : En réalité, cette dégradation (glycogénolyse) (photos a et b), le niveau du liquide digestif est plus
s’effectue en trois étapes nécessitant des enzymes bas. Ainsi, la chauve-souris niche dans cet espace.
dont la dernière n’est présente que dans le foie, les Les feuilles de N. rafflesiana occupées par la
reins et les cellules intestinales. chauve-souris produisent une matière organique
plus riche en azote (1,5 % contre 1,3 %). De plus le
13. Le métabolisme, le point faible graphique b permet de déterminer l’origine de cet
azote assimilé par les plantes. On observe que
des cellules cancéreuses
l’azote des feuilles de N. rafflessiana occupées par
On observe que les cellules non cancéreuses uti- les chauves-souris a un rapport isotopique inter-
lisent moins de dioxygène (2 mg/L en 10 min) que médiaire entre le témoin (feuilles non occupées) et
les cellules cancéreuses (5 mg/L en 10 min). Or, les excréments des chauves-souris, ce qui sug-
une consommation de dioxygène correspond à une gère que les excréments sont une source d’azote
respiration cellulaire et une cellule cancéreuse pour les végétaux.
possède une information génétique différente des
cellules saines. On peut donc en déduire que l’in-
formation génétique modifiée des cellules cancé- Parcours d’orientation p. 47
reuses entraîne un métabolisme respiratoire très
actif, elles ont de forts besoins en dioxygène. Vers la 1re : Enzymes et germination
L’eau iodée se colore en bleu nuit en présence
À partir de ce constat, les scientifiques cherchent
d’amidon. À l’emplacement des grains de blé, il y
un moyen de limiter la prolifération des cellules
a une tache claire de plus en plus étendue de
cancéreuses. Une méthode anti-cancer propose
t = 2 h à t = 6 h, le reste de la boîte devient bleu nuit.
de limiter la présence de vaisseaux sanguins
L’amidon initialement réparti dans la boîte a donc
proches de la tumeur. Le dioxygène est apporté
été utilisé par les grains de blé en cours de germi-
aux cellules de l’organisme, dont les cellules can-
nation.
céreuses, par la circulation sanguine via les vais-
seaux sanguins. On peut donc en déduire qu’en Si les grains de blé sont préalablement ébouillan-
empêchant la formation de vaisseaux sanguins tés, on observe que la surface de la boîte reste
aux alentours des cellules cancéreuses, elles uniformément bleu nuit quelle que soit la durée du
recevront moins de dioxygène indispensable à la séjour des grains de blé. L’amidon n’a donc pas été
respiration cellulaire et donc à leur survie. utilisé par les grains de blé. Or, on sait que l’hy-
drolyse de l’amidon nécessite un équipement
enzymatique.
14. Une relation étroite animal-plante
On peut donc supposer que les enzymes permet-
On cherche à démontrer l’existence d’échanges de tant l’hydrolyse de l’amidon ont été détruites à la
matière entre une chauve-souris laineuse Keri- chaleur.
voula hardwickii et une plante carnivore Nepenthes
rafflesiana. Métier : Le travail de l’œnologue
On constate que la plante possède une organisa- Le restaurant souhaite un cidre de 4,5° d’alcool.
tion particulière qui semble adaptée à la taille de Pour cela le choix des pommes est crucial. D’après
cette espèce de chauve-souris. En effet, chez le doc. 3, les pommes doivent contenir initialement
d’autres variétés (photo c) le liquide digestif est entre 72,5 et 83,5 g/L de sucre, c’est-à-dire des
plus volumineux ce qui réduit l’espace disponible pommes sucrées. Le moût sera donc assez dense
pour la chauve-souris. Chez N. rafflesiana elongata et la fermentation devra durer 32 jours (doc. 2).
35
I. Introduction
Programme
Connaissances
Le terme de biodiversité est utilisé pour désigner la diversité du vivant et sa dynamique aux différentes
échelles : depuis les variations entre membres d’une même espèce (diversité génétique) jusqu’aux dif-
férentes espèces et aux écosystèmes composant la biosphère. Activité 1
La notion d’espèce, qui joue un grand rôle dans la description de la biodiversité observée, est un concept
créé par l’être humain. Activité 2
Au sein de chaque espèce, la diversité des individus repose sur la variabilité de l’ADN : c’est la diversité
génétique. Activité 3
Différents allèles d’un même gène coexistent dans une même population, ils sont issus de mutations qui
se sont produites au cours des générations. Activité 4
Notions fondamentales
Biodiversité, échelles de biodiversité, variabilité, mutation, allèle.
Objectifs
Les acquis du collège sont mobilisés par l’étude de la biodiversité à différentes échelles. La définition de
la notion d’espèce a pour principal critère le fait que les individus d’une même espèce peuvent se repro-
duire entre eux et engendrent une descendance viable et fertile.
Capacités
→→ Au cours de sorties de terrain, identifier, quantifier et comparer la biodiversité interindividuelle, spé-
cifique et écosystémique. Activités 1 et 2
→→ Mettre en œuvre des protocoles d’échantillonnage statistique permettant des descriptions rigou-
reuses concernant la biodiversité. Activité 2
→→ Suivre une campagne d’étude de la biodiversité (expéditions, sciences participatives, etc.) et/ou y
participer. Activités 1 et 2
→→ Caractériser la variabilité phénotypique chez une espèce commune animale ou végétale et envisager
les causes de cette variabilité. Activités 3 et 4, exercice 12
→→ Utiliser un logiciel de comparaison de séquence d’ADN pour identifier et quantifier la variabilité
allélique au sein d’une espèce ou entre deux espèces apparentées. Activité 4, exercice 17
Précisions
La notion de biodiversité est étudiée à travers un nombre limité d’exemples ; on ne recherche pas l’ex-
haustivité.
Commentaires pédagogiques
La biodiversité au sens large est un thème devenu incontournable dans l’actualité (journaux, réseaux
sociaux, associations, manifestations, grands sommets mondiaux, etc.). Ce chapitre est l’occasion de
préciser ce que recouvre ce concept et surtout d’y apporter un éclairage scientifique. Dans l’acception
populaire, les termes « biodiversité » et « diversité spécifique » sont confondus, au détriment des
échelles plus fines (génétique) ou plus larges (écosystémiques). Il semble donc important d’insister sur
la nature multiscalaire du concept tout en montrant l’interconnexion des différents niveaux. Partir du
plus large (les écosystèmes de Nouvelle-Calédonie) pour focaliser vers le plus fin (les allèles du gène
tga1 de la téosinte par exemple) permet d’établir progressivement la variabilité de l’ADN comme force
fondamentale de variabilité au fondement de la biodiversité.
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BIBLIOGRAPHIE
◗◗ Ouvrages de référence
-- Christian Lévêque, Jean-Claude Mounolou, Biodiversité : dynamique biologique et conservation,
UniverSciences, éditions Dunod, 2008.
-- Lise Barnéoud, La Biodiversité ? Comprendre vite et mieux, Infographie, éditions Belin, 2013.
◗◗ Sites internet
-- Formation pour tous proposée par le Muséum National d’Histoire Naturelle. Une compilation
d’articles très complète et organisée sur le thème de la biodiversité et son enseignement :
http://edu.mnhn.fr/course/index.php
-- Le site des grandes expéditions « La planète revisitée » : http://www.laplaneterevisitee.org/fr
-- Le site des programmes de sciences participatives « Vigie-Nature » : http://www.vigienature.fr/
II. Corrigés
37
38
Chez l’Arabette des dames, on peut observer diffé- Exploitation des documents
rentes catégories de phénotypes (appelés éco- Sur le modèle de l’activité 3, deux exemples (ani-
types) en fonction des régions. Le nombre et la mal et végétal) sont traités. Dans les deux cas, il
forme des feuilles peuvent varier, ainsi que la taille s’agit de mettre en évidence une modification
de l’appareil végétatif par exemple. ponctuelle de la séquence de nucléotides d’un
• Lorsqu’on inactive le gène pannier chez les gène (mutation), à l’origine des allèles associés à
larves de coccinelle, on s’aperçoit que le phéno- des phénotypes différents.
type adulte est particulier car dépourvu de ponc-
tuation noire, et ce quel que soit l’allèle du gène Corrigés du guide de travail
pannier considéré au départ. C’est donc bien l’ex- • Pour l’exemple du maïs et de la téosinte (doc.s 1
pression d’allèles différents qui est à la base des à 3), le gène tga1 du maïs présente une différence
phénotypes différents. dans la séquence de nucléotides (en position 18,
De la même manière, l’expérience de transgénèse une cytosine C remplace une guanine G) par rap-
effectuée chez l’Arabette des dames montre une port au gène tga1 de la téosinte.
modification du phénotype après expression de Pour l’exemple des tigres (doc.s 4 et 5), une sem-
l’allèle ajouté par transgénèse. Une fois encore, blable différence est trouvée dans le gène SLC45A2,
des phénotypes différents sont associés à des une adénine A remplace une guanine G.
allèles différents. • La mutation du gène repérée chez le maïs est
associée à la perte de la paroi solide autour des
Synthèse : graines. Elle fait partie d’un ensemble de muta-
La diversité intraspécifique est visible au sein des tions qui ont mené à la domestication du maïs à
populations. Certaines espèces comme la cocci- partir de la téosinte il y a environ 9 000 ans (tableau
nelle asiatique ou l’Arabette des dames sont de dans le document 1).
bons exemples pour illustrer cette diversité : de La mutation du gène repérée chez le tigre est
très nombreux phénotypes différents y ont en effet associée à un phénotype particulier : pelage à
été recensés. Des expériences consistant en l’inac- rayures sépia sur fond blanc et yeux bleus.
tivation (knock-out) ou le transfert (transgenèse)
de certains gènes, aboutissant à des modifications Synthèse :
phénotypiques, attestent de l’origine génétique de La diversité intraspécifique se manifeste par des
la diversité intraspécifique. phénotypes différents au sein de populations d’une
même espèce.
La technique du séquençage de l’ADN a mis en
Activité 4 L’origine de la diversité évidence l’existence de modifications ponctuelles
intraspécifique de la séquence d’ADN, appelées mutations, chez
des individus de phénotype différent. Différentes
• Durée estimée : 20 minutes
versions d’un même gène, les allèles, apparaissent
• Objectif : Comprendre comment sont apparus ainsi par mutation et coexistent au sein des popu-
les différents allèles d’un gène. lations. Ces allèles sont associés à des phénotypes
• Compétences variant de la forme dite « sauvage » (le maïs par
rapport à la téosinte ou le tigre blanc par rapport
Compétences Capacités associées au tigre roux par exemple).
Utiliser des outils Recenser, extraire, organiser et
et mobiliser des exploiter des informations à partir
méthodes pour de documents.
apprendre
S’entraîner p. 63-65
39
c) Des mutations de l’ADN sont à l’origine de l’exis- élevée et menacée. Les forêts tropicales répondent
tence de plusieurs versions d’un gène, appelées clairement au premier critère de cette définition.
allèles. De plus, la déforestation pratiquée par l’être
d) Une espèce peut se définir comme un groupe humain menace ces écosystèmes. Cette appella-
d’êtres vivants capables de se reproduire et d’en- tion est donc justifiée.
gendrer une descendance viable et fertile.
10. Le « prédateur nécessaire »
7. Reformuler les notions du chapitre
En présence de l’étoile de mer, le nombre d’es-
Une espèce se définit comme un groupe d’êtres pèces présentes reste élevé voire progresse (il
vivants capables de se reproduire et d’engendrer passe d’environ 17 espèces en 1963 à 20 espèces
une descendance viable et fertile. Bien que pou- en 1973). En l’absence de l’étoile de mer, le nombre
vant être très différents entre eux, les chats ou les d’espèces présentes dans l’écosystèmes chute
chiens répondent à ce critère d’interfécondité et drastiquement (de 17 à 2 espèces entre 1963 et
constituent donc deux espèces à part entière 1973).
(espèce « chat » et espèce « chien »). On parlera L’étoile de mer Pisaster ochraceus joue ici le rôle
donc plutôt de races pour décrire les variétés de de prédateur généraliste. En son absence, il est
chats et de chiens. probable qu’une espèce prenne le dessus sur les
autres et empêche leur développement.
8. Sélectionner les informations
importantes
11. « Comme les professions
Diversité écosystémique : « savane », « petites dans notre société »
forêts », « mares ».
Le graphique met en évidence une corrélation
Diversité spécifique : « vautour africain », « lion »,
positive entre richesse spécifique de la parcelle et
« gazelle », « insectes », « zèbres ».
résistance à la sécheresse. Ainsi, plus la parcelle
Diversité génétique : « des centaines d’insectes de de terrain contient d’espèces différentes, plus
toute forme et de toute taille », « chaque zèbre cette parcelle sera apte à résister à la sécheresse.
avait son propre motif de rayures ». La biodiversité est donc bien un facteur de résis-
tance écologique.
9. Une tentative d’estimation
de la biodiversité
12. Une taille hors du commun !
• Si les 162 espèces de coléoptères représentent
Ces exemples montrent une diversité phénoty-
40 % du total des Arthropodes connus, un simple
pique entre individus de même espèce, il s’agit
calcul de proportionnalité ((162 × 100)/40) permet
donc de biodiversité à l’échelle génétique.
d’obtenir une estimation du nombre total d’Arthro-
podes potentiellement présents sur l’arbre : 405. Les tailles extrêmes évoquées dans les deux
exemples donnés semblent avoir des causes géné-
On multiplie ce résultat par le nombre d’espèces
tiques : mutation du gène FGFR3 pour l’achon-
d’arbres des forêts tropicales (405 × 50 000 =
droplasie et éventuelles mutations du gène AIP
20 250 000) et on ajoute la moitié de ce résultat
pour l’acromégalie.
pour prendre en compte les espèces du sol. On
obtient ainsi une estimation autour de 30 000 000
d’espèces d’Arthropodes tropicaux. 13. « L’exubérance de la biosphère »
• Cette différence pourrait s’expliquer par la
méthode de calcul employée par Erwin. Il est pos- Les « toutes petites et rarissimes erreurs » sont
sible qu’il ait surestimé le nombre d’espèces pré- les mutations de l’ADN à l’origine de l’apparition
sentes sur une espèce d’arbre ou encore qu’il ait des allèles.
choisi comme base de calcul une espèce d’arbre La « molécule invisible à l’œil nu » désigne l’ADN.
particulièrement riche en Arthropodes. La première phrase de l’extrait fait référence à la
• Un point chaud de la biodiversité désigne une variabilité de l’ADN comme fondement de la diver-
région où la diversité est à la fois particulièrement sité intraspécifique et spécifique.
40
41
On peut émettre l’hypothèse que ces mutations (question a), il est logique de dire que les UV
affectent le contrôle du moment de la division et constituent un agent mutagène.
amène à une division trop précoce chez DP, expli-
quant la petite taille des bactéries, et à une division Métier : Travailler dans un parc national
tardive chez TS, expliquant la taille importante des
• Une richesse naturelle exceptionnelle est un
bactéries.
critère permettant le classement d’une zone en
parc national. Les réserves intégrales garantissent
une préservation optimale de cette richesse en
Parcours d’orientationp. 69
limitant radicalement les possibilités de perturba-
tions d’origine humaine.
Vers la 1re : Un agent mutagène
• Le technicien des parcs nationaux encadre des
• Le séquençage du gène ADE2 montre une muta-
agents techniques. Il coordonne et participe aux
tion chez la levure formant des colonies blanches
actions de surveillance, de conservation, de mise
(une cytosine C remplace une thymine T). Cette
en valeur, de préparation d’actions éducatives. Il
mutation semble être à l’origine de cette coloration
exerce aussi des fonctions de police.
anormale.
Proportion de colonies blanches en fonction
du temps d’exposition aux UV
42
CHAPITRE 4
La biodiversité change
au cours du temps Manuel p. 70-87
I. Introduction
Programme
Connaissances
La biodiversité évolue en permanence. Cette évolution est observable sur de courtes échelles de temps,
tant au niveau génétique que spécifique. Activité 1
L’étude de la biodiversité du passé par l’examen des fossiles montre que l’état actuel de la biodiversité
correspond à une étape de l’histoire du vivant. Ainsi, les organismes vivants actuels ne représentent-ils
qu’une infime partie des organismes ayant existé depuis le début de la vie. Activité 2
Les crises biologiques sont un exemple de modification importante de la biodiversité (extinctions mas-
sives suivies de diversification). Activité 3
De nombreux facteurs, dont l’activité humaine, provoquent des modifications de la biodiversité. Activité 4
Notions fondamentales
Espèces, variabilité, crise biologique, extinction massive et diversification.
Objectifs
Un lien est établi entre le constat d’une évolution rapide au travers d’exemples actuels et les variations
de la biodiversité planétaire à l’échelle des temps géologiques et en interaction avec les changements
environnementaux. Les élèves apprennent que la biodiversité évolue en permanence et que son évolution
inclut des évènements aléatoires. On présente quelques causes possibles d’une crise biologique à l’ori-
gine de perturbations importantes du fonctionnement des écosystèmes.
Capacités
→→ Extraire et mettre en relation des informations montrant des exemples actuels de diversifications
génétiques ou de spéciations (populations de moustiques résistantes aux insecticides ; spéciation de
pinsons des Galápagos, etc.). Activité 1
→→ Étudier l’évolution de la biodiversité durant la crise Crétacé-Paléocène notamment avec le groupe
des Archosauriens et/ou les foraminifères marins (microorganismes). Activité 3
→→ Envisager les effets des pratiques humaines contemporaines sur la biodiversité (6e crise biologique)
comme un exemple d’interactions entre espèces dirigeant l’évolution de la biodiversité. Activité 4
→→ Mobiliser les acquis du collège sur l’arbre du vivant en positionnant par exemple des organismes
actuels ou fossiles rencontrés lors d’activités ou sorties (muséums d’histoire naturelle, etc.).
Précisions
Les deux exemples de crises suggérées sont : (1) la limite Crétacé-Paléocène (dont les causes possibles
[impact météoritique et crise volcanique] seront citées comme les origines les plus probables sans être
développées) et (2) la crise actuelle de la biodiversité souvent appelée par les auteurs scientifiques
« 6e crise biologique ».
Commentaires pédagogiques
Les activités 1 et 2 du chapitre visent à rappeler la nature fondamentalement mouvante de la biodiversité.
Nous montrerons son évolution permanente, visible sur de courtes échelles de temps à l’aide d’exemples
actuels (activité 1) ou par comparaison avec la biodiversité passée et ses témoins fossiles (activité 2).
Les activités 3 et 4 permettront d’appréhender les périodes de modifications importantes et brutales de
la biodiversité que sont les crises biologiques, là encore à deux échelles de temps différentes. L’étude
de la limite Crétacé-Paléocène, médiatisée autour de la disparition des dinosaures, sera l’occasion de
43
BIBLIOGRAPHIE
◗◗ Ouvrages de référence
-- Jean-Claude Lévêque, Jean-Claude Mounolou, Biodiversité : dynamique biologique et conservation,
Dunod, 2008.
-- Lise Barnéoud, La Biodiversité ? Comprendre vite et mieux, Infographie, Belin, 2013.
-- Robert Barbault, Un éléphant dans un jeu de quilles : l’homme dans la biodiversité, Seuil, 2006.
◗◗ Sites internet
-- Un dossier complet autour des crises biologiques proposé par le muséum national d’histoire
naturelle : http://geologie.mnhn.fr/biodiversite-crises/page7.htm
-- Un dossier du CNRS autour de la notion de biodiversité et de crises biologiques :
http://sagascience.cnrs.fr/dosevol/accueil.html
44
45
46
→→ Possibilité d’approfondir en abordant le grand Les documents suivants présentent chacun une
débat scientifique autour de la crise Créta- des composantes de cette érosion :
cé-Paléocène, notamment entre les partisans –– dégradation des habitats, avec l’exemple de la
de l’hypothèse volcanique et ceux de l’hypo- déforestation (doc. 2) ;
thèse météoritique. –– fragmentation des habitats (doc. 3) ;
–– effet du réchauffement climatique sur les aires
Activité 4 Une 6e crise biologique ? de répartition des espèces (doc. 4) ;
• Durée estimée : 25 minutes –– impacts écosystémiques des espèces invasives
(doc. 5).
• Objectif : Argumenter l’existence d’une sixième
crise de la biodiversité. Corrigés du guide de travail
• Compétences • La modification actuelle de la biodiversité revêt
un caractère mondial (exemple, la déforestation,
Compétences Capacités associées
doc. 2), récent (les différents phénomènes actuels
Pratiquer Comprendre qu’un effet peut avoir évoqués dans les docs. 2 à 5 concernent le xxe ou le
des démarches plusieurs causes.
xxie siècle), et impacte une grande diversité de
scientifiques
groupes d’êtres vivants (doc. 1).
Utiliser des outils Recenser, extraire, organiser et
et mobiliser des exploiter des informations à partir • L’arrivée du serpent brun arboricole a abouti à
méthodes pour de documents à des fins de une diminution rapide et importante de la diversité
apprendre connaissance. spécifique sur l’île de Guam. Les nombreuses dis-
Communiquer Communiquer sur ses démarches, paritions constatées sont d’autant plus drama-
et utiliser le ses résultats et ses choix, en tiques qu’elles concernent des espèces endé-
numérique argumentant. miques, c’est-à-dire qu’elles n’existent nulle part
Adopter un Identifier l’incidence des activités ailleurs.
comportement humaines sur l’environnement à
éthique et différentes échelles.
Par l’importante prédation qu’il exerce, le serpent
responsable Comprendre les responsabilités entraîne la disparition de nombreuses espèces
individuelle et collective en matière d’oiseaux, elles-mêmes impliquées dans la pro-
de préservation des ressources de pagation et la germination des graines des arbres
la planète (biodiversité). de l’ile. À leur tour, ces arbres déclinent. D’une
manière comparable, les araignées, jusqu’alors
Exploitation des documents consommées par les oiseaux, voient leurs préda-
Le document 1 permet un constat de l’érosion de teurs disparaître et pullulent sur l’île.
la biodiversité contextualisée dans le temps. • Voir le schéma en bas de page.
Perturbations écosystémiques
47
48
13. Les voyages des espèces envahissantes Vers la 1re : La maladie de Lyme
Selon la définition de l’UICN, une espèce exotique aux États-Unis
envahissante peut nuire aux écosystèmes, aux • La forte expansion de la maladie de Lyme aux
habitats et aux espèces indigènes. Ces espèces États-Unis pourrait être une conséquence d’une
constituent donc une menace pour la biodiversité. augmentation de la population des tiques. En effet,
Le document 1 montre une importante augmenta- une augmentation du nombre de tiques dans l’en-
tion des espèces exotiques envahissantes dans le vironnement aura pour conséquence une hausse
monde à partir du début du xixe siècle jusqu’à du nombre de morsures potentiellement vectrices
aujourd’hui. Cette menace est donc plus forte que de la maladie.
jamais. Les documents 2 et 3 nous apprennent que
• Le réseau trophique fourni dans les documents
le transport maritime par les navires est une acti-
montre la position de la tique aux États-Unis. Clas-
vité en augmentation permanente et source de
siquement, les tiques parasitent les souris à pattes
propagation d’espèces potentiellement envahis-
blanches mais peuvent aussi s’attaquer à l’être
santes par le phénomène du ballastage/déballas-
humain. Depuis 1990, on remarque une hausse
tage.
importante de la population de coyotes aux États-
Le transport marin étant en permanente augmen- Unis. Cette hausse a pour conséquence une dimi-
tation, les espèces exotiques envahissantes nution des populations de renards roux dont les
doivent légitimement être considérées comme coyotes sont les prédateurs directs. Par un phéno-
étant une menace importante pour l’avenir de la mène de cascade trophique, la diminution du
biodiversité. nombre de renards aboutit à une augmentation du
nombre de souris à pattes blanches qui subissent
14. L’enseignement du pollen moins de prédation. En conséquence, les tiques
ayant plus de souris à parasiter, leur population
Le graphique du document 3 montre une évolution augmente, ce qui impacte les humains.
de la biodiversité entre environ – 14 700 ans et
– 9 800 ans. En effet, la paléopalynologie nous Ainsi, mettre en place des mesures de protection
apprend que l’Armoise dominait la flore de la tour- du renard roux aux États-Unis pourrait naturelle-
bière étudiée jusqu’à environ – 14 600 ans. Ensuite, ment contribuer à diminuer les populations de
les Bouleaux ont pris le relais jusqu’à – 13 400 ans souris et donc de tiques, entravant la propagation
avant de diminuer pour faire place aux Pins. À de la maladie de Lyme.
partir de – 9 960 ans, les Pins ont subi une forte
régression au profit des Noisetiers. Métier : Illustrateur scientifique
Le document 2 montre que chaque espèce pos-
• D’importantes différences peuvent être consta-
sède des préférences en termes de climat. Ainsi,
tées entre les deux interprétations du fossile de
les Armoises sont des végétaux de milieux froids,
Compsognathus longipes. L’interprétation la plus
tout comme les Bouleaux qui peuvent aussi sur-
récente montre une coloration plus vive orange et
vivre en milieux tempérés, comme les Pins. Les
blanche ainsi qu’une forme plus élancée et dres-
Noisetiers sont des arbres de milieux tempérés
sée. Ces précisions ont pu être apportées par
uniquement. Ainsi, la succession des espèces
l’analyse moderne des fossiles permise par les
végétales dominantes mise en évidence dans le
progrès scientifiques.
diagramme pollinique semble correspondre à une
augmentation progressive de la température. • Les paléontologues assurent la cohérence scien-
Cette hypothèse est confirmée par le document 4 tifique du travail proposé par l’illustrateur. Au fait
qui montre effectivement une hausse importante des techniques modernes et des dernières avan-
de la température au cours de la période considé- cées, ils apportent à l’illustrateur des informations
rée (6 °C il y a – 15 000 ans jusqu’à environ 12 °C il concernant la morphologie et/ou la couleur du
y a – 10 000 ans). spécimen à représenter.
49
I. Introduction
Programme
Connaissances
L’évolution de la biodiversité au cours du temps s’explique par des forces évolutives s’exerçant au
niveau des populations
La dérive génétique est une modification aléatoire de la fréquence des allèles au sein d’une population
au cours des générations successives. Elle se produit de façon plus rapide lorsque l’effectif de la popu-
lation est faible. Activité 2
La sélection naturelle résulte de la pression du milieu et des interactions entre les organismes. Elle
conduit au fait que certains individus auront une descendance plus nombreuse que d’autres dans cer-
taines conditions. Activité 1
Toutes les populations se séparent en sous-populations au cours du temps à cause de facteurs environ-
nementaux (séparations géographiques) ou génétiques (mutations conduisant à des incompatibilités et
dérives). Cette séparation est à l’origine de la spéciation. Activité 3
Communication intra-spécifique et sélection sexuelle
La communication dans le monde vivant consiste en la transmission d’un message entre un organisme
émetteur et un organisme récepteur pouvant modifier son comportement en réponse à ce message. La
communication s’inscrit dans le cadre d’une fonction biologique (nutrition, reproduction, défense, etc.).
Il existe une grande diversité de modalités de communication (chimique, biochimique, sonore, visuelle,
hormonale). Activité 4
Dans le monde animal, la communication interindividuelle et les comportements induits peuvent contri-
buer à la sélection naturelle à travers la reproduction. C’est le cas pour la sélection sexuelle entre
partenaires (majoritairement faite par les femelles).
Des difficultés dans la réception du signal peuvent générer sur le long terme un isolement reproducteur
entre organismes de la même espèce et être à l’origine d’un évènement de spéciation. Activité 5
Notions fondamentales
Maintien des formes aptes à se reproduire, hasard/aléatoire, sélection naturelle, effectifs, fréquence
allélique, variation, population, ressources limitées, communication, émetteur, récepteur, comporte-
ment, vie solitaire, vie en société, dimorphisme sexuel.
Objectifs
On illustre la dérive génétique et la sélection sur une échelle de temps court afin de montrer que l’évo-
lution peut être rapide. Activités 1, 2 et 3
On évoque la diversité des modalités de communication sans en décrire finement les mécanismes. On
illustre d’autres éléments de sélection naturelle (sélection sexuelle). Activités 4 et 5
Capacités
→→ Utiliser un logiciel de modélisation et extraire et mettre en relation des documents pour illustrer la
sélection naturelle et la dérive génétique sur des temps courts. Activités 1 et 2, exercices 6 et 7
→→ Réfléchir sur les conséquences de l’apparition aléatoire de mutants sur la dynamique d’une popula-
tion. Activité 2, exercice « Vers la première »
→→ Situer dans le temps quelques grandes découvertes sur l’évolution. Exercice 10
→→ Expliciter la démarche sur laquelle repose une théorie scientifique à partir du travail mené sur l’évo-
lution dans ce thème. Activité 3, exercice 14
50
→→ Mettre en œuvre une stratégie d’étude d’un exemple de communication animale intra-spécifique.
Exercice 9
→→ Analyser des expériences montrant comment certains modes de communication ont été sélectionnés,
que ce soit pour la survie ou la reproduction. Activités 3 et 4, exercice 12
→→ Analyser avec un regard critique l’avantage de certains caractères sexuels extravagants du point de
vue de la sélection naturelle. Activité 4, exercices 8, 11 et 13
Précisions
Les caractéristiques de la communication entre organismes sont mises en évidence chez les animaux,
dans le contexte de la sélection sexuelle, à partir d’exemples au choix du professeur. On n’attend pas
d’exhaustivité.
Commentaires pédagogiques
Une frise chronologique a été insérée en début de partie (p. 48-49) pour situer dans le temps les grandes
découvertes liées à l’évolution.
Dans le chapitre 3, un état des lieux a été fait des différentes échelles de la diversité (dimension spatiale)
et de sa dynamique au cours du temps dans le chapitre 4 (dimension temporelle). Dans le chapitre 5, on
aborde les mécanismes évolutifs en jeu pour ces changements : sélection naturelle (activité 1), dérive
génétique (activité 2), spéciation (activité 3), la communication et l’avantage évolutif qu’elle apporte,
notamment pour la sélection sexuelle (activités 4 et 5).
L’élève remobilise ici des acquis de génétique de cycle 4 : les notions d’allèles, de mutation.
Il remobilise les prérequis construits au chapitre 3 (vocabulaire lié aux échelles de biodiversité : popu-
lation, espèces), et ceux du chapitre 4 (il connaît la dynamique de la biodiversité sur des temps longs).
Dans ce chapitre, la dynamique de la biodiversité et les mécanismes de l’évolution sont étudiés sur des
temps plus courts. Certaines notions sont approfondies : spéciation, sélection naturelle, mutation, pres-
sion sélective.
BIBLIOGRAPHIE
◗◗ Ouvrages de référence
-- Louis Allano et Alex Clamens, Faits et mécanismes de l’évolution biologique, Ellipse, 2010.
-- Guillaume Lecointre, Guide critique de l’évolution, Belin, 2009.
-- Stéphane Tanzarella, Perception et la communication chez les animaux, De Boeck, 2015.
◗◗ Sites internet
-- Un site du réseau canopé pour découvrir les principes de l’évolution grâce à des films,
des animations et des simulations : www.evolution-of-life.com
51
52
53
documents et de connaissances pour résoudre Doc. 5 : émetteur : plant de tomate attaqué, récep-
un problème posé. teur : plant de tomate aux alentours, type de mes-
sage et codage : émission de méthyl de jasmonate,
Activité 4 La communication organes de réception : feuilles des plants de
dans le monde vivant tomates alentours.
• Otarie : survie des petits (nutrition par les mères
• Durée estimée : 30 minutes
qui les allaitent), loup : cohésion sociale de la
• Objectif : Caractériser l’importance de la com- meute (un loup solitaire a peu de chances de survie
munication au sein des espèces. sur le long terme), cheval : reproduction (maximi-
• Compétences sation des chances de reproduction quand le mâle
se reproduit au bon moment), papillon palmivore :
Compétences Capacités associées reproduction (permet la rencontre du mâle et de la
Pratiquer Formuler un problème scientifique. femelle).
des démarches Interpréter des résultats et en tirer
scientifiques des conclusions. Synthèse :
Recenser, extraire et exploiter
des informations à partir La communication se fait par plusieurs voies chez
des documents. les êtres vivants : sonore, visuelle, hormonale,
Interpréter des résultats et en tirer phéromonale, chimique… Elle apporte à l’émetteur
des conclusions.
et/ou au récepteur, et toujours à l’espèce, un avan-
Pratiquer Communiquer dans un langage tage : reproductif, nutritif, social, pour la défense
des langages scientifiquement approprié. contre les prédateurs…
54
Émetteur mâle
Éléphants
pygmées
Récepteur femelle
55
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57