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Document Diagne Nar

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INTROUCTION

Apres cinquante ans passes depuis l’indépendance des états africains de l’empire colonial et
droits inhérents a la citoyenneté, économiques et sociaux lies au sous-développement,
l’Afrique n'est plus la même. En effet, les états africains indépendants n’avaient pas
uniquement pour mission de soigner la plaie mais principalement faire sortir les cultures
locales du dévaloriser et bâtir truité nationale et africaine.

Certes la décolonisation a été bel et bien réussie pour l’ensemble états africains concernés tel
le cas pour le Ghana, le Togo, le Gabon ou même pour les pays maghrébins comme
l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. Toutefois, cette réussite ne constituait pas l’unique objectif.

Effectivement, et depuis l’an 2000, la croissance en Afrique est assez remarquable. Dans le
contexte d’une période de haute conjoncture sur les marchés des produits de base qui a
commencé dès le début du siècle, l’Afrique a réalisé une impressionnante croissance de son
produit intérieur brut non seulement plus forte que dans son propre passé mais aussi que celle
d’autres régions en développement comme l’Amérique latine et les Caraïbes.

Entre 2001 et 2008, la croissance économique des pays africains a été proche de 6% par an, et
elle a permis a ses pays de surmonter dans assez bonnes conditions les conséquences de la
grave crise financière mondiale de 2008-2009 et le retournement de conjoncture dans
l’économie mondiale.

Par ailleurs, contrairement aux tendances précédentes, les taux de croissance en Afrique
centrale, orientale, australe et occidentale ont dépassé ceux de l’Afrique du Nord
immédiatement après la crise, tandis que la croissance dans plusieurs pays d’Afrique du nord
était victimes de troubles politiques et des conflits civils survenus depuis 2010. Nous citons
bien entendu la Tunisie, l’Algérie et la Lybie qui ont connu le phénomène de la grande récolte
qu’on a nommé le printemps arabe. En outre, une croissance annuelle robuste de près de
5%en Afrique devrait se poursuivre, ce qui a fait du continent l’une des régions du monde ouu
la croissance est la plus rapide, celle-ci ayant été estimée a 3,9% en 2014.

La durabilité et le caractère inclusif de cette impressionnante croissance récente qu’a connu


l’Afrique dépendent de la transformation structurelle des économies africaines, a la faveur
d’une hausse de la productivité et d’une diversification de la production et des exportations. A
cet égard, il a été constaté que le rythme de cette transformation africaine est trop lent pour
que la croissance récente se traduise par des gains parallèles de la réduction de la pauvreté et
de la création d’emploi ou pour encourager un développement durable et profitent a tous.

De manière concrète, l’Afrique exporte principalement des produits de base vers le reste du
monde, tandis que le commerce intra-africain porte surtout sur des produits et des services à
forte valeur ajoutée. Le commerce est donc d’un intérêt particulier pour le développement de
l‘Afrique.

Ces dernières années, le commerce intra-africain a représenté 57% des exportations africaines
de bien d’équipements, 51% des produits alimentaires transformés et des boissons, 46% des
articles de consommation, 45% du matériel de transport et 44% des fournitures industrielles
transformées.

Pour ce qui est de la presse écrite et parlée de par le monde, le discours est celui d’une
renaissance africaine, d’une remontée de l’Afrique. Cette dernière non seulement bénéficie de
vastes ressources naturelles, mais elle pourra aussi recevoir un dividende Démographique
(une population jeune en âge de travailler), facteur dont les investisseurs tiennent comptent de
plus en plus dans les décisions. D’ailleurs de nombreux pays émergent tel que le Brésil, la
Chine, l’Inde, la république de Corée, la Turquie et certains Etats du Golfe, riche en capitaux,
ont intensifié leur économie avec l’Afrique et de plus en plus en font un important partenaire
de développement, dans le cadre d’une coopération Sud-Sud connaissant une vigueur
nouvelle. Cette forte croissance ne se borne pas à quelques pays riches en ressources, mais
elle se propage en l’ensemble des autres pays à faible revenu ou revenu intermédiaire comme
l’Ethiopie et le Rwanda.

Pourtant, ce phénomène n’est pas universel. La majorité des pays africains ont à peine
diversifié leur économie, dont la base reste étroite et fortement dépendante des produits de
base, ou modifié de façon appréciable leur structure socioéconomique.

Concernant les investissements nationaux et étrangers, ces derniers ont certes beaucoup
augmente et la demande intérieur intérieur a progressé sous l’impulsion des classes moyennes
au cours des 10 dernières années, sauf que la croissance en Afrique demeure tributaire de
facteurs extérieurs. La période de haute conjoncture pour les produits de base qui a changé
complètement la perception des investisseurs, n’a pas encore produits des retombées a
l’échelle de l’ensemble de l’économie d’un pays, d’une région ou du continent et ce, malgré
les premiers indices montrant que cette croissance se propage à tous les secteurs, au-delà de
l’industrie pétrolière et minière. En conséquence, l’industrie manufacturière est toujours la
parente pauvre, contribuant assez peu au PIB. Les facteurs qui faciliteraient l’essor de
l’économie des pays africains sont encore bien termes par comparaison à ceux qui ont animé
l’Asie de l’Est il y a quelques décennies, région ou la croissance dynamique est le résultat de
la formation de réseaux productifs denses et de retombées importantes sur la consommation.

Par conséquent, les dirigeants africains ont compris qu’ils ne peuvent guère accélérer la
diversification et la transformation structurelle de leur économie et considèrent que « le
modèle économique a privilégier demeure le modèle occidental : productiviste, consumériste,
ou un certain nombre de personnes contrôlent à la fois la politique et la finance. C’est le
model qui leur est enseigné »

Bien que le divorce a été prononcé entre la Grande Bretagne et l’Union Européenne et ce,
après de longue et difficiles négociations, cette union a souvent servi de modèle et source
d’inspiration pour les états Africains. C’est pourquoi les dirigeants africains se sont penchés
vers l’idée d’un regroupement politique régional visant le développement local comme étant
un élément incontournable de la politique économique et culturelle à travers le monde.

Dans ce contexte le processus d’intégration européenne a été considéré comme étant un


potentiel modèle d’intégration régionale dans le monde et plus particulièrement dans la région
ouest-africaine.

Néanmoins, les deux parties ont confrontées à des problèmes différents en ce qui concerne
leur niveau d’intégration respectif. Alors que l’UE est économiquement et monétairement
unie et traite le déséquilibre actuels et les potentiels risques de contagion financière résultant
de l’intégration financière avancée, l’Afrique souffre de faibles niveaux de commerce intra
régional, des dépendances externes et de l’objectif encore inachevé d’établir une monnaie
commune à l’échelle régionale.

Aussi il y’a eu la crise qu’a connu la Zone Euro et qui a marqué un tournant pour l’économie
mondiale et un développement régional à travers le monde, en conséquence, l’attention s’est
éloignée des politiques de libéralisation des régulatrices pour baisser place à un
protectionnisme attendu contre la stagnation budgétaire mondiale et, une amélioration des
structures de gouvernance économique et budgétaire. Alors que les configurations
institutionnelles des organisations régionales offrent en principe la possibilité de gérer et de
résoudre ces problèmes, les différents intérêts nationaux qui conduisent à de longues
procédures de prises de décision et à l’évitement de la mise en œuvre des politiques
demeurent.

De ce fait, la création d’une zone de libre-échange global pourrait constituer une réponse
adéquate à l’ambition africaine, à la fois, la solution qui mène à la dynamisation des échanges
intra-africains notamment: la ZLECA

Apres cette réflexion est toujours dans le cadre de notre travail, il parait légitime de se poser
certaines interrogations pour mieux appréhender ce projet récent de grande envergure à
savoir :

 En quoi consiste cette zone de libre-échange continentale : son contenu, ses données
générales et spécifiques ?
 Comment la ZLECA a été adopté, qui sont ses protagonistes, et quels secteurs
bénéficieront de son ouverture ?
 Est-ce que les pays africains, membres de le ZLECA, profiteront de cette union
continentale et comment vont-ils réussir une intégration régionale positive pouvant
entrainer un dynamisme technologique et éventuellement aboutir à la mondialisation ?
 Est-ce que la ZLCA pourra faire face aux problèmes structurels et conjoncturels dont
souffre le continent noir et quelles sont les différentes solutions et perspectives qu’elle
compte offrir à ses différents membres ? et quel seraient les impacts économiques et
sociales sur les deux niveaux nationales et continentales ?

Des lors, il devient impératif de s’interroger également sur l’avenir d’un tel projet, notamment
en forme de mise en œuvre, prévue initialement en Janvier 201, dans un espace où les
réticences politiques a l’égard des projets fédérateurs sont devenues une sorte de norme sans
oublier la crise sanitaire du COVID 19 et ses conséquences négatives sur les économies
internationales. En outre, nous nous interrogeons sur les enjeux autour de l’instauration d’une
telle Zone pour un continent historiquement en marge du commerce international.

Afin d’apporter des éléments de réponse a toutes ces interrogations, et pour répondre
convenablement aux objectifs de nos présents mémoires, nous organisons notre travail sur
quatre chapitre repartis entre deux grandes parties :

La première partie est une revue de lecture historique qui comporte le contenu de la
ZLECA tandis que la seconde présente une étude détaillée de sa portée.
Le premier chapitre de notre première partie concerne les données générales du projet
en abordant ses pulses, son processus d’adoption ainsi que ses principales caractéristiques en
l’occurrence les protocoles fixés, les secteurs ciblés et leur mise en œuvre.

Le deuxième chapitre de notre première partie est consacré à l’état actuel de


l’intégration régionale en Afrique et ses types ainsi que les éventuelles possibilités de mesures
d’une intégration régionale.

Dans le premier chapitre de la deuxième partie, nous commençons par l’étude des
difficultés que la ZLECA peut confronter et ce, des points de vue économique et institutionnel
tout en détaillant les retombées positives et négatives d’un tel projet sur les économies
d’accueil, ensuite, nous aborderons les perspectives qui vont être envisagées par la
concrétisation de la ZLECA ainsi que les moyens de leur réalisations dans le deuxième
chapitre.

Par ailleurs, il convient de préciser que la mise en œuvre de ces derniers a été
interrompue momentanément avec la pandémie COVID 19. De ce fait, nous avons jugé
nécessaire de dresser une situation actualisée du post-COVID 19 des économies accueillant la
ZLECA éventuellement les pays du continent africain signataire de l’accord de la ZLECA
dont le Maroc.

Contexte générale
Il est établi de longue date que la principale difficulté en Afrique n’est pas le manque
d’hommes politiques ou stratégies mais l’insuffisance de la mise en œuvre. Il est
indispensable pour cette mise en œuvre de bien comprendre l’économie politique qui est à la
base de l’intégration économique en Afrique. Cette perspective peut aider à définir les choix
et les dispositifs institutionnels nécessaires pour une application effective dans un
environnement commercial en pleine mutation, ou l’on constate une montée du scepticisme a
l’égard des accords commerciaux.

La création d’une zone de libre-échange continentale africaine entre dans cette idée maitresse
et doit profiter à tous les pays africains sans laisser personne à la traine, conformément aux
aspirations consignées dans l’agenda 2063 et dans les objectifs de développement durable.
C’est également une idée d’ensemble propre à assurer la cohérence des politiques
commerciales en Afrique, dans un monde en plein changement.
D’un côté, les Africains, en l’absence de progrès des négociations commerciales
multilatérales dans le cadre de l’OMC se désolent et trouvent que ces évolutions négatives
appellent un mouvement de la conception du rôle du commerce dans la trajectoire du
développement de l’Afrique.

D’un autre côté, l’existence de différent mode de fonctionnement des deux principales
institutions régionales en Afrique de l’Ouest et leurs chevauchements institutionnels : la
CEDEAO (communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et l’UEMOA (Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine) constituent des défis majeur et à la fois des
facteurs militant en faveur de la conception et la mise en œuvre de la ZLECA.

Ainsi la ZLECA figure être le cadre légal qui doit permettre de concrétiser les promesses de
solutions « doublement gagnantes » se traduit par un partage des avantages qui en
découleraient, de façon que tous les pays africains en profitent et que les intérêts de toute les
populations vulnérables soient bien pris en compte quel que soit leur niveau actuel de
développement.

Désormais, les Etats africains ont compris qu’un cadre macroéconomique visant le
développement est d’une importance cruciale pour assurer une transformation structurelle à la
fois visible à terme et profitant à tous, mais surtout elle doit comprendre un ensemble
cohérent de politiques visant trois volets vitaux à savoir : les ressources humaines,
l’infrastructures et les institutions. Les politiques budgétaire, monétaire et financière sont
aussi des éléments importants dans ce cadre macroéconomique et elles doivent être
complétées par des politiques menées dans des secteurs tels que le commerce, le progrès
technologique et les services sociaux.

En Janvier 2018, le 30e sommet de l’UA tenu à Adis Abeba a connu l’annonce du lancement
de l’ouverture d’une Zone de libre-Echange continentale africaine (ZLECA). Selon les
promoteurs qui sont conscient des défauts de l’OMC et de l’union européenne, ce grand
marche développera les échanges commerciaux entre ses Etats-membres et sera une manière
de s’émanciper des puissances coloniales et de la Chine et constitue à la fois une opportunité
qui sert à dynamiser une industrie balbutiante pouvant entrainer un changement complet de
comportement des investisseurs a l’égard des perspectives de l’Afrique et suscitant l’espoir
que ce dernier deviendrait en fin de compte un nouveau pôle de croissance. « C’est un accord
qui aura un impact économique considérable et positif sur nos populations et le continent en
général. Grâce à cela, nous créons un marché unique qui stimulera l’industrialisation, la
diversification économique et le commerce.

Ce sera également un instrument qui va nous rassembler et nous permettre d’élaborer un


agenda commun pour que « l’Afrique parle d’une seule voix et agisse à l’unisson, tout en
misant sur nos points forts dans le cadre de nos engagements commerciaux et diplomatiques
avec le reste du monde »

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