NA 1886 Acoustique
NA 1886 Acoustique
NA 1886 Acoustique
ﻣــﻮاﺻــﻔــﺔ ﺟــﺰاﺋــﺮﻳــﺔ
NORME ALGERIENNE N° édition : 1
Date : 2006
ICS : 91.120.20
ACOUSTIQUE
Nombre de pages : 25
Edition et diffusion : ఔ
AVANT PROPOS
La présente norme a été adoptée comme norme Algérienne par les membres du comité
technique national n° 39: « Construction – Bâtiment » conformément à la résolution du
procès-verbal de réunion n° 06 du 12/11/2006.
La liste des membres ayant participé à l’adoption de la présente norme est la suivante:
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SOMMAIRE
3. Principe ………………………………………………………………………... 5
5. Dispositif d'essai………………………………………………………………. 6
5.1 Salle réverbérante et diffusion du champ acoustique ………………………… 6
5.2 Éprouvettes ……………………………………………………………………….. 7
5.3 Température et humidité relative ………………………………………………. 8
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1. Domaine d’application
Les résultats obtenus peuvent être utilisés pour effectuer des comparaisons et des calculs
dans le domaine de l’acoustique des salles et du contrôle du bruit.
2. Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.
Courbe de décroissance
Représentation graphique de la décroissance du niveau de pression acoustique dans un local
en fonction du temps, après l’arrêt de la source sonore
Durée de réverbération (Τ )
Durée, en secondes, que prendrait le niveau de pression acoustique pour décroître de 60 dB
après l’arrêt de la source sonore
Note 1 : La définition de Τ avec une décroissance de 60 dB du niveau de pression acoustique peut être
vérifiée par extrapolation linéaire de plages d’évaluation plus réduites.
Note 2 : Cette définition est basée sur l’hypothèse que, dans le cas idéal, le niveau de pression
acoustique est une fonction linéaire du temps et que le niveau de bruit de fond est suffisamment bas.
Réponse impulsionnelle
Évolution temporelle de la pression acoustique observée en un point de la salle par suite de
l’émission d’une impulsion de Dirac en un autre point de la salle.
Note : Dans la pratique, il est impossible de créer et de rayonner des fonctions delta de Dirac vraies,
mais des sons transitoires courts (par exemple de coups de feu) peuvent fournir des approximations
suffisamment proches pour les mesurages pratiques. Une autre technique de mesure consiste toutefois
à prendre une période d’un signal de type séquentiel de longueur maximale, ou un autre signal certain
à spectre plat, et à ramener la réponse mesurée à une réponse impulsionnelle.
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Note 2 : Pour la salle réverbérante vide, cette grandeur est désignée par A1; pour la salle réverbérante
contenant une éprouvette, elle est désignée par A2.
Note 2 : Dans le cas d’une éprouvette entourée par une structure (montages de types E ou J), il s’agit
de l’aire renfermée par la structure.
Note 1 : Pour les absorbeurs où les deux côtés sont exposés, le coefficient d’absorption acoustique est
égal à l’aire d’absorption acoustique équivalente de l’éprouvette divisée par l’aire des deux côtés de
l’éprouvette.
Note 3 : L’utilisation de l’indice «s» évite la confusion avec le coefficient d’absorption acoustique défini
comme le rapport de l’énergie acoustique non réfléchie à l’énergie acoustique incidente, quand une
onde plane frappe un mur plan sous un angle d’incidence particulier. Ce coefficient d’absorption
acoustique «géométrique» est toujours plus petit que 1,0 et peut ainsi être exprimé en pourcentage.
3. Principe
La durée de réverbération moyenne dans la salle réverbérante est mesurée avec et sans
l’éprouvette. À partir de ces durées de réverbération, l’aire d’absorption acoustique
équivalente, AT, de l’éprouvette est calculée à l’aide de l’équation de Sabine (voir 7.1.2.1).
Dans le cas d’une éprouvette qui recouvre uniformément une surface (un élément absorbant
plan ou un groupe spécifié d’objets), le coefficient d’absorption acoustique s’obtient en divisant
AT par l’aire de la surface considérée, S.
Aobj = AT/n
4. Intervalle de fréquences
Les mesurages doivent être effectués dans les bandes de tiers d’octave, avec les fréquences
centrales suivantes, en hertz.
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Des mesurages supplémentaires peuvent être réalisés dans les bandes de tiers d’octave avec
les fréquences centrales spécifiées ci-dessus en dehors de cet intervalle. Aux basses
fréquences notamment (inférieures à 100 Hz), il pourrait être très difficile d’obtenir des
résultats de mesurage exacts du fait de la faible densité modale de la salle réverbérante.
5. Dispositif d'essai
5.1 Salle réverbérante et diffusion du champ acoustique
5.1.1 Volume de la salle réverbérante
Le volume de la salle réverbérante doit être d’au moins 150 m3. Dans le cas de nouvelles
constructions, il est fortement recommandé que le volume soit d’au moins 200 m3. Lorsque le
volume de la salle est supérieur à 500 m3 environ, il peut s’avérer impossible de mesurer avec
précision l’absorption acoustique aux fréquences élevées du fait de l’absorption par l’air.
La forme de la salle réverbérante doit être telle que la relation suivante soit vérifiée:
Afin d’obtenir une distribution uniforme des fréquences propres, notamment dans la bande
des basses fréquences, le rapport de deux des dimensions de la salle ne doit pas être un petit
nombre entier.
Le champ acoustique dans la salle doit être suffisamment diffus au cours de sa décroissance.
En général, pour obtenir une diffusion satisfaisante quelle que soit la forme de la salle, il est
requis d’utiliser des diffuseurs suspendus ou fixes, ou des réflecteurs tournants
(voir l'Annexe A).
Le champ acoustique dans la salle doit être suffisamment diffus au cours de sa décroissance.
En général, pour obtenir une diffusion satisfaisante quelle que soit la forme de la salle, il est
requis d’utiliser des diffuseurs suspendus ou fixes, ou des réflecteurs tournants
(voir l'Annexe A).
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5.1.4 Aire d’absorption acoustique
L’aire d’absorption acoustique équivalente, A1, de la salle vide, calculée selon 7.1.2.1,
déterminée par bande de tiers d’octave, ne doit pas dépasser les valeurs données dans le
Tableau 1.
Quand le volume, V, de la salle diffère de 200 m3, les valeurs données dans le Tableau 1
doivent être multipliées par (V/200 m3)2/3.
5.2 Éprouvettes
65.2.1 Absorbeurs plans
5.2.1.1 L’aire de l’éprouvette doit être comprise entre 10 m2 et 12 m2. Quand le volume, V, de
la salle est supérieur à 200 m3, la limite supérieure de l’aire de l’éprouvette doit être
augmentée du facteur (V/200 m3) 2/3.
5.2.1.3 L’éprouvette doit être installée dans l’un des montages spécifiés à l’Annexe B, sauf
exigence de montage différent stipulée dans les spécifications pertinentes du fabricant ou les
détails d’application de l’utilisateur. Le mesurage de la durée de réverbération de la salle vide
doit être effectué en l’absence du cadre ou des parois latérales de l’éprouvette, sauf pour la
barrière située autour d’un montage du type J.
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5.2.2 Absorbeurs acoustiques discrets
5.2.2.1 Des panneaux ou baffles absorbants rectangulaires doivent être placés dans un
montage du type J comme spécifié à l’Annexe B.
5.2.2.2 Les objets discrets (par exemple chaises, écrans sur pieds ou personnes) doivent être
installés pour l’essai comme ils sont installés ordinairement en pratique. Par exemple, les
chaises ou les écrans sur pieds doivent être posés sur le plancher à plus de 1 m de toute
autre paroi. Les absorbeurs volumiques doivent être montés à au moins 1 m de toute paroi ou
diffuseur de la salle et à au moins 1 m des microphones.
Les écrans de bureau doivent être montés comme des objets distincts.
5.2.2.3 Une éprouvette doit comporter un nombre suffisant d’objets distincts (en général, au
moins trois) afin d’entraîner une différence mesurable de l’aire d’absorption acoustique
équivalente de la salle supérieure à 1 m2, mais inférieure à 12 m2. Quand le volume, V, de la
salle est supérieur à 200 m3, ces valeurs doivent être multipliées par le facteur (V/200 m3) 2/3.
Les objets ordinairement considérés comme des objets distincts doivent être installés de
façon aléatoire et être espacés d’au moins 2 m les uns des autres. Si l’éprouvette est un objet
unique, elle doit être soumise à l’essai en trois endroits au moins, espacés d’au moins 2 m, et
les résultats doivent être moyennés.
5.3.1 Les variations de température et d’humidité relative au cours d’un mesurage peuvent
avoir un effet important sur la durée de réverbération mesurée, notamment aux fréquences
élevées et pour de faibles pourcentages d’humidité relative.
5.3.2 Il convient de procéder aux mesurages dans la salle vide et dans la salle contenant
l’éprouvette dans des conditions de température et d’humidité relative quasiment identiques,
de façon que les ajustements dus à l’absorption de l’air ne diffèrent pas sensiblement. Dans
tous les cas, l’humidité relative dans la salle doit être au minimum de 30 % et au maximum de
90 % et la température doit être au moins de 15 °C tout au long de l’essai. Pour tous les
mesurages, les corrections tenant compte de la variation d’absorption d’air décrites en 7.1.2.3
doivent être appliquées.
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6.1.2 Microphones et leurs positions
Dans la salle réverbérante, le bruit doit être produit par une source sonore présentant un
mode de rayonnement omnidirectionnel. Il faut utiliser différentes positions de la source
sonore espacées l’une de l’autre d’au moins 3 m.
Les courbes de décroissance indépendantes dans l’espace mesurées doivent être au moins
au nombre de douze. Le nombre de positions de microphones multiplié par le nombre de
positions de la source sonore doit être au moins égal à douze. Le nombre minimum de
positions de microphones doit être de trois, le nombre minimum de positions de la source
sonore devant être de deux. Il est permis d’utiliser simultanément plus d’une source sonore, à
condition que les différences de puissance rayonnée s’inscrivent dans une plage de tolérance
de 3 dB par bande de tiers d’octave. Si on utilise plus d’une source sonore pour une excitation
simultanée, le nombre de courbes de décroissance indépendantes dans l’espace mesurées
peut être réduit à six.
Il faut utiliser un haut-parleur et le signal que l’on y introduit doit provenir d’un bruit à large
bande ou limité en fréquences présentant un spectre de fréquences continu. Dans le cas d’un
bruit à large bande et de l’utilisation d’un analyseur en temps réel, le spectre du bruit utilisé
doit être tel que les différences de niveaux de pression acoustique obtenues dans la salle
soient inférieures à 6 dB dans les bandes de tiers d’octave adjacentes. Dans le cas d’un bruit
limité en fréquences, la bande passante doit être au moins d’un tiers d’octave.
Avant la coupure, le signal d’excitation doit être suffisamment long pour produire un niveau
stabilisé de pression acoustique dans toutes les bandes de fréquences considérées. Pour
obtenir des conditions stables, la durée d’excitation doit être au moins égale à la moitié de
l’estimation de la durée de réverbération prévue.
Le niveau du signal d’excitation avant la décroissance doit être suffisamment élevé pour que
la limite inférieure de l’intervalle d’évaluation soit au moins supérieure de 10 dB au niveau du
bruit de fond (voir 6.4.1).
En cas d’utilisation d’un signal de bande passante supérieure à un tiers d’octave, la partie
inférieure de la courbe de décroissance peut être altérée par des durées de réverbération de
différentes longueurs dans les bandes de fréquences adjacentes. Si les durées de
réverbération dans les bandes adjacentes diffèrent d’un facteur supérieur à 1,5, les courbes
de décroissance dans les bandes où les durées de réverbération sont les plus courtes doivent
être mesurées séparément en utilisant un signal d’émission filtré par tiers d’octave.
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6.2.2 Moyennage
Où
Lp (t) Est le niveau de pression acoustique intégré à un temps t, calculé pour un nombre
total de N décroissances;
Lpn (t) Est le niveau de pression acoustique de la nième décroissance au temps t.
Note : Pour le mesurage en laboratoire, le moyennage des durées de réverbération fournit, en théorie,
des résultats similaires à ceux de la méthode globale de moyennage. Lors de l’utilisation de dispositifs
pilotés par ordinateur, il convient toutefois dans tous les cas d’appliquer la méthode globale de
moyennage. La courbe de décroissance résultant de plusieurs décroissances intégrées est
normalement «plus lisse» qu’une unique décroissance enregistrée. Cela donne une détection plus
fiable de l’intervalle d’évaluation, ce qui se fait automatiquement dans la plupart des cas.
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La constante de temps d’intégration d’un dispositif d’intégration exponentielle (ou d’un
dispositif équivalent, voir la Note 2) doit être inférieure à Τ /20, mais aussi proche que possible
de cette valeur.
La constante de temps d’intégration d’un dispositif d’intégration linéaire doit être inférieure à
Τ /12.
Pour un appareillage qui donne les enregistrements de la décroissance sous la forme d’une
succession de points discrets, l’intervalle entre les points sur l’enregistrement doit être
inférieur à la constante de temps d’intégration de l’appareillage (≤Τ /12).
Dans tous les cas où l’enregistrement de la décroissance doit être évalué visuellement, il
convient d’ajuster l’échelle temporelle de l’affichage de façon que la pente de l’enregistrement
soit aussi proche que possible de 45°.
Note 1 : Les enregistreurs de niveau disponibles dans le commerce qui donnent graphiquement le
niveau de pression acoustique en fonction du temps sont approximativement équivalents à des
dispositifs à intégration exponentielle.
Note 2 : Quand on utilise un dispositif à intégration exponentielle, il y a peu d’avantage à régler le temps
d’intégration sur des valeurs très inférieures à Τ / 20. En cas d’utilisation d’un dispositif d’intégration
linéaire, il n’y a aucun avantage à régler l’intervalle entre les points sur des durées très inférieures à
Τ /12. Dans certaines méthodes de mesurage séquentiel,
Dans d’autres méthodes, cela n’est pas possible et il est fortement recommandé d’utiliser une
constante de temps d’intégration ou un intervalle, choisi comme ci-dessus en référence à la
durée de réverbération la plus faible, pour les mesurages dans toutes les bandes de
fréquences.
Les filtres de tiers d’octave intégrés dans l’appareillage de mesurage en réception doivent
satisfaire aux exigences spécifiées dans la norme concernée.
La réponse impulsionnelle peut être mesurée directement à l’aide d’une source d’impulsions
telle qu’un coup de pistolet, l’éclatement d’un ballon, un éclateur, ou toute autre source sonore
produisant une impulsion ayant une largeur de bande et une énergie suffisantes pour
satisfaire aux exigences de 6.2.1.
Note : Généralement, les haut-parleurs ne conviennent pas pour produire des impulsions à large bande
avec une énergie suffisante. Il est toutefois possible de produire des impulsions filtrées en fréquences.
Une méthode qui donne de bons résultats consiste à entrer dans le système de haut-parleurs une
réponse impulsionnelle inverse du temps d’un filtre passe-bande, c’est-à-dire un filtre passe-bande de
tiers d’octave.
Il est permis d’utiliser des signaux sonores spéciaux qui ne donnent la réponse impulsionnelle
qu’après un traitement particulier du signal du microphone. Cela peut améliorer le rapport
signal/bruit. Des balayages sonores ou un bruit pseudo aléatoire (par exemple des séquences
de longueur maximale) peuvent être utilisés si les exigences relatives aux caractéristiques
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spectrales de la source sont satisfaites. Du fait du gain du rapport signal/bruit, il est possible
de réduire considérablement les exigences dynamiques de la source par rapport à 6.3.1. Dans
le cas d’une intégration synchronisée (par exemple pour améliorer le rapport signal/bruit), il
est nécessaire de vérifier que la réponse impulsionnelle reste identique tout au long des
mesurages. Les signaux peuvent être produits par des dispositifs qui consisteront en un
matériel et logiciel externes ou feront partie intégrante du dispositif de mesure.
La largeur de bande du signal doit être supérieure à un tiers d’octave. Il convient que le
spectre soit raisonnablement plat dans la bande de tiers d’octave réelle à mesurer. Ou bien, le
spectre du bruit à large bande peut avoir une forme donnant un spectre approximativement
rose dans l’intervalle couvrant les bandes de tiers d’octave avec des fréquences centrales
comprises entre 100 Hz et 5 kHz, la durée de réverbération étant mesurée simultanément
dans différentes bandes de tiers d’octave. Le signal d’essai doit permettre à la courbe de
décroissance obtenue pour la bande de fréquences respective de satisfaire aux exigences de
niveau figurant en 6.2.1.
La réponse impulsionnelle doit être filtrée en bandes de tiers d’octave. Le filtrage peut être
effectué avant ou après la numérisation de la réponse impulsionnelle mais, dans tous les cas,
avant l’intégration. Il est permis d’utiliser des filtres analogiques ou numériques.
Note : L’utilisation de signaux d’essai particuliers, tels que les séquences de longueur maximale,
nécessite non seulement un traitement des données plus sophistiqué mais également de plus grandes
connaissances théoriques afin d’obtenir des résultats corrects. Une présentation détaillée de ces
techniques sortirait du domaine d’application de la présente norme; il est donc recommandé à
l’utilisateur de se reporter aux publications appropriées.
La réponse impulsionnelle filtrée doit être réintégrée. Le résultat est théoriquement équivalent
à un nombre infini de décroissances intégrées, obtenues selon la méthode du bruit
interrompu. Plusieurs systèmes du commerce intégrant une fonction de réintégration,
l’utilisateur n’aura normalement pas à programmer l’intégration. La méthode de base est la
suivante.
Où
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E (t) Est la réponse impulsionnelle au carré réintégrée;
p( ) Est la réponse impulsionnelle à la pression acoustique.
Utiliser la technique de mise en oeuvre suivante afin de réduire autant que possible l’influence
du bruit de fond sur la dernière partie de la réponse impulsionnelle:
Si le niveau de bruit de fond est connu, déterminer le point de départ de l’intégration t1 comme
étant l’intersection entre une ligne horizontale passant par le bruit de fond et la pente passant
par une partie représentative de la courbe de décroissance de la réponse impulsionnelle au
carré. Poursuivre la réintégration jusqu’au début de la réponse impulsionnelle et calculer la
courbe de décroissance à partir de
Où
(t < t1) et C Est une correction facultative de la réponse impulsionnelle intégrée au carré
entre t1 et l’infini.
Le résultat le plus fiable est obtenu lorsque C est calculé dans l’hypothèse d’une décroissance
exponentielle de l’énergie, le taux étant celui donné par la réponse impulsionnelle au carré
entre t0 et t1, où t0 est le temps correspondant à un niveau supérieur de 10 dB à celui obtenu à
t1.
Si C est égal à zéro, le point de départ fini de l’intégration entraîne une sous-estimation
systématique de la durée de réverbération. Pour une sous-estimation maximale de 5 % de la
durée de réverbération, la réintégration doit commencer à un niveau inférieur au niveau
maximum de la réponse impulsionnelle au carré, qui est au moins de 15 dB, plus l’intervalle
dynamique dans lequel Τ doit être évalué.
En cas d’utilisation d’un appareillage d’enregistrement piloté par ordinateur, le calcul d’une
droite de régression par la méthode des moindres carrés sur l’intervalle d’évaluation
constituera une méthode adéquate pour déterminer la durée de réverbération. Il est permis
d’utiliser d’autres algorithmes qui donnent des résultats similaires. En cas d’utilisation du
graphique direct d’un enregistreur de niveau, une droite doit être ajustée manuellement aussi
près que possible de la courbe de décroissance. En cas d’évaluation de points discrets, il
convient de disposer d’un nombre de points suffisant afin, par exemple, d’appliquer un
algorithme de la droite de régression par la méthode des moindres carrés.
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7. Expression des résultats
7.1 Méthode de calcul
7.1.1 Calcul des durées de réverbération Τ1etΤ2
Les durées de réverbération moyennes de la salle dans chaque bande de fréquences, avec et
sans l’éprouvette, désignées respectivement Τ1 et Τ2, doivent être calculées à au moins deux
décimales près.
Où
Note : Pour des températures comprises entre 15 °C et 30 °C, c peut se calculer selon la formule
où
Où
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Τ2 Est la durée de réverbération de la salle réverbérante après introduction de
l’éprouvette, exprimée en secondes;
m2 Est le coefficient d'atténuation de puissance, exprimé en mètres−1, calculé dans les
conditions climatiques existant dans la salle réverbérante vide pendant le mesurage.
La valeur de m peut être calculée à partir du coefficient d’atténuation, α, qui est utilisé
selon la formule
Où
c1 Est la vitesse de propagation du son dans l’air à la température t1;
c2 Est la vitesse de propagation du son dans l’air à la température t2;
A1, V, Τ1 et m1 Ont la même signification qu’en 7.1.2.1;
A2, Τ2 et m2 Ont la même signification qu’en 7.1.2.2.
7.1.3 Calcul de αs
Le coefficient d’absorption acoustique, αs, d’un absorbeur plan ou d’un groupe spécifié
d’objets doit être calculé selon la formule
Où
Dans le cas d’absorbeurs discrets, le résultat est généralement exprimé en aire d’absorption
acoustique équivalente par objet, qui s’obtient en divisant AT par le nombre d’objets soumis à
l’essai.
Dans le cas d’un groupe spécifié d’objets, le résultat est donné sous forme du coefficient
d’absorption acoustique.
7.2 Fidélité
7.2.1 Généralités
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second facteur d’incertitude est décrit par les limites de la reproductibilité. Il est dû au montage
complet de mesure qui inclut la chambre de réverbération et le mode de montage. Les
variations causées par le montage du laboratoire sont étudiées par des essais
interlaboratoires (voir 7.2.3).
Où
Légende
X fréquence, Hz
Y écart-type relatif
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7.2.3 Reproductibilité
À toutes les fréquences de mesurage, les résultats suivants doivent être donnés sous forme
de tableau et de graphique:
L’aire d’absorption acoustique équivalente d’une éprouvette doit être arrondie à 0,1 m² près et
le coefficient d'absorption acoustique à 0,01 près.
Note : Il convient de garder à l’esprit que la fidélité des résultats peut être inférieure à ce que l’on
pourrait conclure des pas décimaux donnés ci-dessus.
Dans la représentation graphique, les résultats des mesurages doivent être reliés par des
segments de droite, la fréquence devant être portée en abscisse sur une échelle
logarithmique et l’aire d’absorption acoustique équivalente ou le coefficient d’absorption
acoustique devant figurer en ordonnée sur une échelle linéaire. La distance en ordonnée entre
AT = 0 et AT = 10 m² ou entre αs = 0 et αs = 1 doit être égale aux deux tiers de la longueur
correspondant à 5 octaves en abscisse. Pour des résultats de mesurage avec AT ≤ 3 m², il est
possible de choisir une distance en ordonnée entre AT = 0 et AT = 5 m².
En outre, il est possible d’inclure un indice d’évaluation unique. Les valeurs de bande d’octave
sont déduites en déterminant la moyenne arithmétique des trois coefficients d’absorption
acoustique de tiers d’octave contenus dans l’octave.
8. Rapport d'essai
Le rapport d’essai doit faire référence à la présente norme et contenir les indications
suivantes:
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Annexe A
(Normative)
A.1 Diffuseurs
On peut réaliser une diffusion acceptable en utilisant des diffuseurs fixes et/ou des réflecteurs
tournants. Il convient que ces éléments diffusants soient idéalement des plaques ayant une
faible absorption acoustique et ayant une masse surfacique d’environ 5 kg/m². Il est
recommandé d’utiliser des diffuseurs ayant des aires différentes, comprises entre 0,8 m² et 3
m² environ (pour une face). Les faces peuvent être légèrement incurvées et elles doivent être
orientées de façons aléatoires et réparties dans toute la salle.
Choisir une éprouvette appropriée, à savoir constituée d’un matériau absorbant, poreux,
homogène et d’épaisseur comprise entre 5 cm et 10 cm, dont le coefficient d’absorption
acoustique, mesuré dans des conditions optimales, est supérieur à 0,9 entre 500 Hz et 4 000
Hz (certaines laines de verre, laines de roche ou mousses de polyuréthane répondent à ce
critère).
a) Sans diffuseurs;
b) Avec un petit nombre de diffuseurs fixes (aire d'environ 5 m²); et
c) En augmentant la quantité de diffuseurs fixes par pas d'aire de 5 m² environ.
Calculer, pour chaque série de mesurages, la valeur moyenne des coefficients d’absorption
acoustique dans l’intervalle de 500 Hz à 5 000 Hz et reporter ces valeurs sur un graphique en
fonction du nombre (aire totale) de diffuseurs utilisés dans chaque cas.
Le nombre optimal (aire) de diffuseurs est celui pour lequel cette valeur constante est atteinte.
Si on utilise des réflecteurs tournants, il faut établir que la diffusion résultante équivaut à celle
obtenue selon la méthode décrite ci-dessus.
Note On a montré expérimentalement que, dans des salles rectangulaires, l’aire (des deux
faces) des diffuseurs requise pour obtenir une diffusion satisfaisante représente
approximativement 15 % à 25 % de l’aire totale de la salle.
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Annexe B
(Normative)
B.1 Généralités
Les propriétés d’absorption acoustique d’un matériau dépendent du montage adopté pour son
essai. La présente annexe spécifie plusieurs montages normalisés qui doivent être utilisés lors
d’un essai d’absorption acoustique. Généralement, pour une éprouvette donnée, seul l’un des
montages spécifiés est utilisé.
Les dénominations utilisées pour les montages du type E et du type G comprennent un suffixe
numérique, par exemple E- 400 ou G -100. Ce suffixe est égal à une distance caractéristique
du montage, en millimètres, arrondie aux 5 mm les plus proches.
L’éprouvette est montée ou placée directement contre une surface de la salle réverbérante,
par exemple son plancher. Si nécessaire, il est permis d’utiliser des adhésifs ou des éléments
de fixation mécaniques qui ne laissent pas d’espace libre pour maintenir l’éprouvette en place
pendant l’essai. Le rapport d’essai doit comporter une description complète des éléments de
fixation et de leur emplacement ou de la méthode de préparation de la surface et de l’adhésif
utilisé pour maintenir l’éprouvette.
Lorsque deux éléments de matériau ou plus (ou plusieurs panneaux distincts) sont aboutés
pour former l’éprouvette, il peut s’avérer nécessaire de recouvrir les joints entre éléments
adjacents à l’aide d’un ruban adhésif, d’une pâte pour calfeutrage ou d’un autre matériau non
absorbant. Le recouvrement des joints sert à empêcher toute absorption acoustique par les
bords latéraux des différents éléments constituant l’éprouvette.
En cas de recouvrement des joints, le rapport d’essai doit préciser la méthode et le produit
utilisés.
Les bords de l’éprouvette doivent être colmatés ou recouverts pour empêcher toute absorption
acoustique par les bords. Si ceux-ci sont exposés lorsque le matériau est installé
normalement dans le cadre de son application pratique, ils ne doivent être ni colmatés ni
recouverts pendant l’essai. Si les bords ne sont pas recouverts, leur aire doit être incluse dans
le calcul de l’aire de l’éprouvette.
Le traitement des bords de l’éprouvette doit être décrit dans le rapport d’essai. Si l’aire des
bords a été incluse dans le calcul de l’aire de l’éprouvette, cela doit figurer dans le rapport
d’essai.
Les bords de l’éprouvette peuvent être colmatés ou recouverts à l’aide d’un cadre bâti en
matériau réfléchissant. Ce cadre doit être solide, non creux et il ne doit y avoir aucun espace
libre entre l’éprouvette et le cadre ni entre la paroi de la salle et le cadre. Pour la construction
du cadre, il est possible d’utiliser de l’acier de 1,0 mm d’épaisseur, des plaques de plâtre de
12,5 mm d’épaisseur ou de bois de 12,5 mm d’épaisseur (épaisseurs minimales). Le cadre
doit être parfaitement abouté à l’éprouvette et scellé sur la surface de la salle sur laquelle il est
monté. La face exposée du cadre doit être de niveau avec la surface de l’éprouvette.
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En cas d'utilisation, sur l'éprouvette, d'un métal perforé, déployé, ou d'un autre matériau de
parement comportant des ouvertures, le rapport d’essai doit donner une description complète
du matériau utilisé.
Ce montage est utilisé pour les produits collés directement sur une surface dure à l’aide d’une
colle pour panneau acoustique, cette application laissant normalement un petit espace libre
entre le produit et la surface à laquelle il adhère.
Coller l’éprouvette sur une plaque de plâtre posée directement contre la surface de la salle.
L’épaisseur de la plaque n’est pas déterminante. Appliquer la colle conformément à la
spécification du fabricant. En l’absence d’instructions, appliquer quatre points de colle au dos
de chaque élément de l’éprouvette. Des cales de 3 mm d’épaisseur et de 25 mm sur 25 mm
sont placées aux quatre angles de chaque élément afin d’assurer l’espace libre. Les bords de
l’éprouvette doivent être colmatés ou recouverts à l’aide d’un cadre bâti en matériau
réfléchissant. Le cadre doit être solide, non creux et il ne doit y avoir aucun espace libre entre
l’éprouvette et le cadre ni entre la paroi de la salle et le cadre. Pour la construction du cadre, il
est possible d’utiliser de l’acier de 1,0 mm d’épaisseur, des plaques de plâtre de 12,5 mm
d’épaisseur ou de bois de 12,5 mm d’épaisseur (épaisseurs minimales). Le cadre doit être
parfaitement abouté à l’éprouvette et scellé sur la surface de la salle sur laquelle il est monté.
La face exposée du cadre doit être de niveau avec la surface de l’éprouvette.
L’éprouvette est montée avec un espace libre à l’arrière. Le suffixe de la dénomination (par
exemple type E-400) doit être la distance, arrondie au multiple entier de 5 mm le plus proche,
entre la face exposée de l’éprouvette et la surface de la salle à l’arrière de l’éprouvette. Avec
un montage du type E, la configuration d’essai de l’éprouvette doit être E-400, E-300 ou
E-200. D’autres espaces libres que les distances 200 mm, 300 mm ou 400 mm peuvent être
utilisés.
Le châssis du montage doit être construit en métal, en bois ou à l’aide d’un autre matériau non
poreux ayant une masse surfacique minimale de 20 kg/m². L’espace libre, à l’arrière de
l’éprouvette, ne doit pas comporter de cloisons intérieures, à moins que celles-ci ne fassent
partie de l’éprouvette. Le joint entre le châssis et la surface de la salle doit être colmaté pour
éviter toute fuite d’air entre l’espace clos et l’extérieur. Le châssis doit enfermer les bords de
l’éprouvette. Les joints entre le châssis et la paroi de la salle et entre la fixation et l’éprouvette
doivent être colmatés afin d’empêcher toute fuite d’air entre l’espace clos et l’extérieur.
Les montages du type E peuvent être placés sur le sol de la salle, l’éprouvette étant face au
plafond, sauf si la construction de l’éprouvette modifie l’absorption acoustique par l’influence
de la pesanteur.
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Toute autre distance utilisée doit être un multiple entier de 50 mm. L’éprouvette peut être
soumise à essai avec ou sans cadre d’enfermement, suivant l’utilisation qui en est faite dans
la pratique. Le cadre, s’il est utilisé, doit être abouté à l’éprouvette et scellé sur la surface de la
salle.
D’autres dispositions de rideaux sont possibles et peuvent être soumises à essai. Le rapport
d’essai doit donner une description détaillée de la disposition choisie.
Ce montage est utilisé pour les matériaux appliqués par pulvérisation ou à la truelle, comme le
plâtre. Ce matériau doit être appliqué sur un support approprié. Des dispositions doivent être
prises pour éviter la déformation du support pendant la prise du matériau appliqué. Le
montage d’essai de l’éprouvette doit être du type A, avec un cadre d’enfermement autour de
l’éprouvette.
Ce montage doit être utilisé pour la spécification générale de l’absorption acoustique par unité
de panneaux ou baffles absorbants rectangulaires. Les panneaux ou baffles absorbants
doivent être montés avec un bord reposant contre ou touchant une surface de la salle. Il est
admis d’utiliser d’autres montages disposant d’un dégagement. Il ne doit pas y avoir d’espace
libre entre le bord du baffle et la surface de la salle. L’aire traitée du sol doit être comprise
entre 10 m²et 15 m².
Les baffles doivent être disposés en deux ou trois rangées parallèles. Il ne doit pas y avoir
d’espace libre entre les divers baffles d’une rangée. La plus courte distance entre un baffle et
une surface de la salle autre que la surface que les baffles touchent doit être d’au moins 1 m,
sauf si ces surfaces font partie de l’écran.
Le groupe de baffles ou de panneaux doit être entouré d’un écran non absorbant. Un ou deux
murs de la salle réverbérante peuvent faire partie de l’écran, comme le montrent
respectivement les Figures B.1 et B.2. La partie de la barrière parallèle à l’aire absorbante des
baffles ou panneaux doit être de d/2 à partir de l’axe médian de la rangée de baffles ou de
panneaux la plus proche, où d représente la distance entre les rangées parallèles. La partie
de l’écran perpendiculaire aux rangées de baffles ou de panneaux doit être de niveau avec les
extrémités des baffles ou panneaux. Pour la hauteur de l’écran, deux conceptions sont
possibles.
a) Approche du puits.
La hauteur de l’écran doit être identique à la hauteur des baffles ou panneaux, comme le
montre la Figure B.3.
La hauteur de l’écran doit dépasser celle des baffles ou panneaux de 0,8 m, mais elle ne doit
pas dépasser la moitié de la hauteur de la salle réverbérante, comme indiqué sur la Figure
B.4.
L’écran ne doit pas être retiré de la salle pour les mesurages en salle vide.
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Légende
1 Baffles
2 Ecran
d Est la distance entre les rangées parallèles
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Légende
1 Baffles
2 Ecran
d Est la distance entre les rangées parallèles
Figure B.2 : Exemple de montage du type J entouré d’un écran non absorbant
(vue en plan)
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Légende
1 Baffles
2 Ecran
ha Est la hauteur de l'élément absorbant
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Légende
1 Baffles
2 Ecran
H Est la hauteur de la salle réverbérante
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