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Examen Final 2021-2022
I. Pression de vapeur saturante à proximité de 100°C et 1 atm
1. La chaleur apportée pendant 100 s est 𝑄 = 𝑃𝑡 = 2 × 105 𝐽. L’enthalpie
𝑄 massique de vaporisation est donc 𝐿𝑣 = 𝑚 = 2,2 × 103 𝐽/𝑔 𝑚 𝑅𝑇 𝑅 𝑇 2. Comme 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 et 𝑛 = 𝑚/ℳ𝑒𝑎𝑢 , on obtient 𝑉 = ℳ → 𝑣𝑚 = ℳ 𝑒𝑎𝑢 𝑃 𝑒𝑎𝑢 𝑃 𝑑𝑃𝑠𝑎𝑡 𝐿𝑣 3. D’après la relation de Clausius-Clapeyron, 𝑑𝑇 = 𝑇Δ𝑣. Or, comme le volume massique de vapeur d’eau est bien plus grand que le volume massique de l’eau liquide, Δ𝑣 ≈ 𝑣𝑚 . On en déduit que 𝑑𝑃𝑠𝑎𝑡 𝑃𝑠𝑎𝑡 𝐿𝑣 ℳ𝑒𝑎𝑢 = 𝑑𝑇 𝑅𝑇 2 Pour 𝐿𝑣 constante, 𝑑𝑃𝑠𝑎𝑡 𝑃𝑠𝑎𝑡 𝐿𝑣 ℳ𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑃𝑠𝑎𝑡 𝐿𝑣 ℳ𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑇 = → = → 𝑑𝑇 𝑅𝑇 2 𝑃𝑠𝑎𝑡 𝑅 𝑇2 𝐿𝑣ℳ𝑒𝑎𝑢 1 1 0 ( − ) 𝑃𝑠𝑎𝑡 = 𝑃𝑠𝑎𝑡 𝑒 𝑅 𝑇0 𝑇 0 4. En supposant que 𝑃𝑠𝑎𝑡 = 1 𝑎𝑡𝑚 à 𝑇0 = 100°𝐶 = 373 𝐾, on obtient bien 𝑃𝑠𝑎𝑡 (90°𝐶) = 0.7 𝑎𝑡𝑚
II. Enthalpie de vaporisation de l’eau
1. Comme il s’agit d’un cycle la variation totale de l’enthalpie est nulle, Δ𝐻 = 0. Ainsi, comme la variation d’enthalpie lors de la vaporisation et de la condensation est simplement donnée par 𝐿𝑣 , si l’on connaît les échanges de chaleur effectués lors du chauffage et du refroidissement, on peut en déduire la relation entre 𝐿𝑣 (100°𝐶) et 𝐿𝑣 (𝑇).
2. On se rappelle que (cours)
𝜕𝑐𝑝 𝜕 𝑑𝐻 = 𝑐𝑝 𝑑𝑇 + (𝑉 + ℎ)𝑑𝑃 = (𝑉 + ℎ) 𝜕𝑃 𝜕𝑇 𝜕𝑉 { 𝑐𝑝 ℎ → → ℎ = −𝑇 ( ) 𝑑𝑆 = 𝑑𝑇 + 𝑑𝑃 𝜕 𝑐𝑝 𝜕 ℎ 𝜕𝑇 𝑇 𝑇 ( )= ( ) 𝜕𝑃 𝑇 𝜕𝑇 𝑇 𝜕𝑉 Pour un gaz parfait, ℎ = −𝑇 ( ) = −𝑉 et pour un liquide incompressible, ℎ = 0 𝜕𝑇 (pas de changement de volume, car incompressible)
3. Au cours du chauffage, Δ𝐻𝑐 = 𝑐𝑝,𝑒𝑎𝑢 Δ𝑇, au cours de la vaporisation Δ𝐻𝑣 = 𝐿𝑣
et enfin au cours du refroidissement, Δ𝐻𝑟 = −𝑐𝑝,𝑣𝑎𝑝 Δ𝑇 Par conséquent, 𝑐𝑝,𝑒𝑎𝑢 Δ𝑇 + 𝐿𝑣 (100°𝐶) − 𝑐𝑝,𝑣𝑎𝑝 Δ𝑇 − 𝐿𝑣 (𝑇) = 0 et donc 𝐽 𝐽 𝐿𝑣 (𝑇) − 𝐿𝑣 (100°𝐶) = (𝑐𝑝,𝑒𝑎𝑢 − 𝑐𝑝,𝑣𝑎𝑝 )Δ𝑇 = 1.1 × 103 = 65 𝑚𝑜𝑙 𝑔 4. La variation d’enthalpie de vaporisation en fonction de la température est donc très faible et peut être négligée (on rappelle que 𝐿𝑣 (100°𝐶) = 2.2 × 103 𝐽/𝑔) III. Machine à café « moka » 1. En supposant que l’air est un gaz parfait, 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇. Comme le nombre de mole 𝑃 𝑉 𝑃 𝑉 𝑉 𝑇 d’air ne varie pas lors du chauffage, 0𝑇 0 = 𝑎𝑖𝑟 → 𝑃𝑎𝑖𝑟 = 𝑃0 𝑉0 𝑇 0 𝑇 0 Notez qu’il s’agit bien de la pression partielle de l’air, c’est-à-dire qu’elle n’inclut pas la pression due à la présence de vapeur d’eau. 2. La condition d’équilibre dans la colonne d’eau impose que les forces de pression appliquées sur l’eau à chaque extrémité de la colonne se compense : 𝑃𝑎𝑖𝑟 + 𝑃𝑠𝑎𝑡 (𝑇) = 𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝛿𝑃 𝐿𝑣 ℳ𝑒𝑎𝑢 1 1 ( − ) 3. D’après la question 1.4, on a 𝑃𝑠𝑎𝑡 = 𝑃𝑟 𝑒 𝑅 𝑇𝑟 𝑇 , avec 𝑃𝑟 = 𝑃𝑠𝑎𝑡 (100°𝐶) = 𝑃𝑎𝑡𝑚 (en effet, la pression saturante à 𝑇𝑟 = 100°𝐶 n’est autre de 𝑃𝑎𝑡𝑚 ). Donc, en négligeant 𝛿𝑃, 𝑉0 𝑇 𝐿𝑣ℳ𝑒𝑎𝑢 1 1 ( − ) 𝑃𝑎𝑖𝑟 + 𝑃𝑠𝑎𝑡 (𝑇) = 𝑃𝑎𝑡𝑚 → + 𝑒 𝑅 𝑇𝑟 𝑇 = 1 𝑉 𝑇0 𝑉0 𝑇 𝐿𝑣ℳ𝑒𝑎𝑢 1 1 Donc, pour 𝑇 proche de 𝑇0, + ( − )=0 𝑉 𝑇0 𝑅 𝑇𝑟 𝑇 Ici, on trouve naturellement que 𝑇𝑟 = 100°𝐶. 4. On en déduit que 𝑉0 1 2 𝐿𝑣 ℳ𝑒𝑎𝑢 1 𝐿𝑣 ℳ𝑒𝑎𝑢 𝑇 + 𝑇− =0 𝑉 𝑇0 𝑅 𝑇𝑟 𝑅 Il suffit de résoudre le polynôme 𝑎𝑇 2 + 𝑏𝑇 + 𝑐 = 0 et donc 𝑉 𝐿𝑣 ℳ𝑒𝑎𝑢 1 2 𝑉0 1 𝐿𝑣 ℳ𝑒𝑎𝑢 𝐿𝑣 ℳ𝑒𝑎𝑢 𝑇 = 𝑇0 (√( ) +4 − ) 2𝑉0 𝑅 𝑇𝑟 𝑉 𝑇0 𝑅 𝑅𝑇𝑟 5. On trouve 𝑇 = 94,7°𝐶, donc presque la température idéale pour un excellent café !