Mémoire Sur Les Connecteurs
Mémoire Sur Les Connecteurs
Mémoire Sur Les Connecteurs
et de la recherche scientifique
Université Mohamed Boudiaf - M’sila
Faculté de technologie
MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de
MASTER
THEME
Évaluation de la résistance et la
ductilité des connecteurs en « I »
Promotion : 2015/2016
En premier lieu, je remercie Dieu de m’avoir donné la force, le
courage et la volonté pour achever ce modeste travail.
Je remercie Mon encadreur Dr. M.TITOUM de m’avoir proposé ce
sujet de mémoire, de l’attention qu’il a portée à mon travail et des
moments de discussion précieuse qu’il m’a réservés. Je le remercie
infiniment pour sa confiance, ses précieux conseils, sa disponibilité et sa
courtoisie.
Mes sincères remerciement et gratitudes à tous mes enseignants, du
primaire aux études supérieures.
Mes remerciements et ma reconnaissance sont adressés envers mes
collègues pour un temps précieux passé ensemble. Mes plus vifs
remerciements vont également à tous mes amis avec qui j’ai partagé des
moments inoubliables pendant mes études
Enfin, toute ma gratitude, ma reconnaissance et mes très vifs
remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
l’élaboration de ce travail et en particulier l'ensemble des enseignants du
département de génie civil de M’sila,
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à :
La personne la plus chère dans le monde, la lumière de
ma vie, la source de tendresse, celle qui a sacrifiée et souffert
les plus belles années de sa vie pour me voir un jour réussir :
♥♥ Ma chère mère ♥♥
2éme ma chére mère
The goal is the determination of the resistance of the connector « I » anchored in a slab of
reinforced concrete subjected to static loading. The numerical model was verified by comparison
with experimental trials carried out in M’sila at the laboratory of Civil Engineering. A parametric
study is carried out to highlight the influence of the variation of the resistance of the fck concrete
and width LI of the connector.
The results of this study shows that « I » connector has a ductile behavior (𝑆 > 6 𝑚𝑚)) and it
can be used in the plastic calculation of composite beams, and it was noted that the « I »
connector shear strength calculated by Canadian regulation CSA is closest to the experimental
results.
Key words : steel-concrete, composite beams, connectors, shear test, Finite Element method.
Table des matières
Remercients
Dédicace
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des notations
ملخص
Résumé
Abstract
Chapitre II
Figure II. 1: Connecteurs en « I ». ................................................................................................. 17
Figure II. 2. : Spécimen d’essai de push-out avec des connecteurs en «I ». ................................. 19
Figure II. 3. Huilage des semelles et disposition des barres d’armature. ...................................... 19
Figure II. 4. Coffrage du bloc de béton. ........................................................................................ 20
Figure II. 5. Spécimens de « Push-Out » avec des connecteurs en « I ». ..................................... 21
Figure II. 6. Essais de compression sur des éprouvettes en béton. ............................................... 21
Figure II. 7. Essais de traction sur des éprouvettes en acier.......................................................... 23
Figure II. 8. Dispositif d’essai et instruments de mesure. ............................................................. 24
Figure II. 9. Rupture par cisaillement de l’âme du connecteur. .................................................... 26
Figure II. 10. Rupture par fissuration et écrasement du béton. ..................................................... 26
Figure II. 11. Déformation du connecteur en « I ». ....................................................................... 27
Figure II. 12 . Courbes (charge-glissement) pour les spécimens I-1, I-2 et I-3. ........................... 28
Figure II. 13. Effet de la résistance du béton. ............................................................................... 28
Figure II. 14 : Effet de la longueur du connecteur.........................................................................29
Chapitre III
Figure III. 1. Etapes pour l’élaboration d’un modèle d’éléments finis. ........................................ 32
Figure III. 2. Eprouvette d’essai « Push-Out » à modéliser. ......................................................... 33
Figure III. 3. Un quart de l’éprouvette « Push-Out »)................................................................... 33
Figure III. 4. SOLID65 géométrie. ................................................................................................ 34
Figure III. 5. SOLID45 géométrie. ................................................................................................ 35
Figure III. 6. Link8 géométrie. ...................................................................................................... 35
Figure III. 7. CONTA-173 & TARGE170. ................................................................................... 36
Figure III. 8. Diagramme contrainte – déformation d’un béton normal. ...................................... 37
Figure III. 9. Diagramme bilinéaire de contrainte déformation de l’acier. ................................... 38
Figure III. 10. Groupes d'éléments finis : (A) dalle de Profil de béton, en acier (B), connecteurs de
cisaillement (C) ............................................................................................................................. 39
Figure III. 11. Maillage du modèle avec conditions aux limites. .................................................. 40
Figure III. 12. Le modèle numérique avec l’application des charges. .......................................... 41
Figure III. 13. Modèle numérique avant et après appliquer la charge . ....................................... 41
Figure III. 14. Déformation du connecteur. .................................................................................. 42
Figure III. 15. Distribution des contraintes de Von Mises . .......................................................... 42
Figure III. 16. Les courbes théorique et expérimentale (charge-glissement) de l’éprouvette I-3.43
Chapitre IV
Figure IV. 1. Modèle utilisé pour l’étude paramétrique................................................................47
Figure IV. 2. Effet de la résistance de béton fck. ............................................................................ 48
Figure IV. 3. Effet de la largeur des connecteurs LI.............................................................. .......49
INTRODUCTION GENERALE
Introduction :
Béton et acier de construction sont les deux matériaux les plus utilisés dans l’industrie de la
construction. Chaque fois que ces matériaux sont utilisés individuellement, il y a des faiblesses inhérentes
où le béton est inefficace pour résister à la charge de traction et de sections d'acier de construction minces
sont sensibles à la charge de flambage. Cependant, quand ils sont combinés ensemble pour former ce qu'on
appelle la construction mixte, le bien-fondé de ces deux matériaux sont utilisés de façon optimale.
L'efficacité de la construction mixte est augmentée de manière significative lorsque le béton est utilisé pour
la compression et de l'acier en traction. En outre, le béton offre une résistance à la corrosion et protection
contre les incendies de profilés en acier et réduit la sensibilité des sections en acier minces à des modes de
flambage
L'utilisation de poutres mixtes acier-béton a gagné en popularité dans le siècle dernier, à sa capacité de
bien combiner les avantages de l'acier et le béton. Les éléments mixtes présentent une résistance accrue et
une rigidité par rapport à la contribution de leurs composants agissant séparément, et représentent une
solution structurelle compétitive dans de nombreuses applications de génie civil, tels les ponts et les
bâtiments. Dans les années 40 et 50 du siècle dernier, les premières études sur le comportement de la poutre
mixte souligné que le déplacement relatif entre la poutre d'acier et la dalle en béton armé nécessite d'être
inclus dans le modèle de poutre pour une représentation adéquate de l'action mixte. En fait l’action
composite dépend de l'interaction entre les trois composantes principales : la dalle en béton armé, le profil
d’acier, et la connexion.
Le principal avantage des éléments mixtes acier-béton sur les éléments en béton armé classiques est
que la section transversale peut être considérablement réduite, si l'action composite peut être obtenue entre
l'acier et le béton. Depuis des obligations naturelles peut ne pas être efficace pour une action composite ,
plusieurs types différents des systèmes de connexion sont prévus pour les éléments mixtes acier-béton pour
obtenir l'action composite. Cependant, la pleine action -composite ne peut être obtenue puisque les éléments
mixtes acier-béton montrent une intéraction partiel en raison de la déformation et de glissement à l'interface
sous les charges appliquées.
Les recherches expérimentales et théoriques sur l’étude du comportement des goujons à tête sont assez
nombreuses, mais elles sont rares sur les autres types de connecteurs. [1]
A cet effet, nous avons mené notre étude sur les connecteurs en « I ». Qui peuvent assurer la connexion.
L'objectif principal de ce travail est l'étude du comportement au cisaillement d'un nouveau type de
connecteur pour les poutres mixtes acier – béton.
1
INTRODUCTION GENERALE
Étudier le connecteur numériquement par la méthode des éléments finis, d'apprendre à connaître son
comportement structural et vérifier si vous avez suffisamment d'avantages pour continuer l’étude
expérimentale.
Notre travail de recherche est constitué de quatre chapitres et d’une conclusion générale :
Nous présentons dans le premier chapitre une étude bibliographique sur la connexion acier-béton dans
les poutres mixtes.
L’objet du deuxième chapitre est la description des essais de cisaillement « Push-Out tests »
appliquées sur les connecteurs, en particulier, le connecteur en « I ». Afin de déterminer la résistance ultime
au cisaillement, le mode de ruine de la connexion et la courbe de comportement (cisaillement-glissement).
Le troisième chapitre est consacré à la modélisation par éléments finis du comportement au
cisaillement de connecteur en « I ». Dans une éprouvette d’essai « Push-Out » en utilisant le logiciel
ANSYS-Version 12. La validation du modèle proposé se fait par comparaison des résultats numériques aux
données expérimentales.
Le quatrième chapitre consiste à effectuer une étude paramétrique pour mettre en évidence les
principaux paramètres influençant le comportement au cisaillement des connecteurs en« I ». Ces paramètres
sont :
- Effet de la résistance du béton ;
- Effet des dimensions du connecteur ;
Et pour terminer, nous présentons une conclusion générale pour ressortir tous les points importants de
cette recherche.
2
CHAPITRE I :
acier-béton
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
Introduction :
Dans la plupart des structures (bâtiment, pont …), l’un des principaux besoins de l’ingénieur est de
créer des surfaces horizontales qui permettent de supporter les charges verticales imposées à la structure
avec un minimum d’appuis intermédiaires. Dans beaucoup de cas, ces surfaces horizontales sont créées par
des dalles en béton armé, pour les faibles portées, ou en béton précontraint. Dans la pratique, la dalle est
appuyée sur des poutres. Pour les faibles portées où les poutres sont le plus souvent en béton armé, une
partie de la dalle fonctionne en tant que semelle supérieure de la poutre, ce qui augmente considérablement
sa raideur et sa résistance. Les planchers en béton armé peuvent trouver leur justification lorsque la longueur
de travée est de l’ordre de 6-8m. Avec des longueurs plus importantes, la volonté d’alléger la structure
mène à remplacer les poutres en béton armé par des poutres métalliques.
Dans le cas des poutres mixtes, les dalles en béton sont appuyées sur les profilés métalliques avec
une liaison plus ou moins forte. Si la dalle et la poutre sont librement superposées, les deux éléments
fléchissent de manière autonome avec un glissement libre à leur interface. Par contre, le fait de créer des
liaisons à l’interface acier béton permet d’augmenter la résistance et la raideur de la poutre.
L’interaction entre les parties acier et béton d’une structure mixte est le plus souvent créée par des
connecteurs qui sont chargés de transférer les efforts internes entre la dalle et la poutre métallique. La
section mixte typique est alors constituée de la poutre métallique, de la dalle en béton armé avec des barres
de ferraillage placées dans le sens longitudinal et transversal et de connecteurs (Fig. I.1). [12]
4
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
Dans une poutre mixte, généralement la partie supérieure de la dalle est nécessaire pour la
compression et la base du profilé métallique de traction est requise. En outre, le profil de la dalle de béton
et d'acier a des propriétés mécaniques et géométriques distinctes, telles que le module d'élasticité et la
section. En raison de ces différences, la réaction des matières de charge sont différents, il y a la tendance
d'un glissement relatif entre eux. En l'absence de connecteurs de cisaillement entre les deux matériaux, cela
se produit coulissant librement, et la poutre est hybride sans action conjointe avec chaque matériau agissant
séparément, ainsi que la séparation (le soulèvement de la dalle).
Afin d’illustrer l’importance de l’interaction de deux éléments sollicités en flexion, analysons tout
d’abord un exemple théorique, dont le schéma est présenté sur la (Fig. 1.2). Considérons deux poutres, de
même section rectangulaire et d'un même matériau, dont l'une est supportée par l'autre ; dans un cas on
suppose qu'il n'y a pas de liaison à l'interface des poutres, dans l'autre que la solidarisation est parfaite
(Fig. I.2). [13]
Dans le cas où aucune liaison n’existe entre les deux éléments, chacun d’entre eux reprend la moitié
de l’effort appliqué. Dans ce cas, la flèche et les déformations du système sont 2 fois moins grandes que
dans le cas, où la totalité du chargement serait reprise par une seule de ces poutres. Dans le cas où la liaison
entre les deux éléments est parfaitement rigide, on obtient une section homogène d’une hauteur 2h, dont
l’inertie est 4 fois plus importante que celle d’une seule poutre. Les flèches de cette poutre avec une
connexion rigide sont alors 4 fois moins grandes que les flèches de la poutre de base agissant seule et deux
fois moins grandes que les flèches de deux poutres superposées et non connectées. [12]
5
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
Les nombreuses études menées sur les connecteurs ont montré qu’il n’existe pas un connecteur idéal.
Le choix de tel ou tel connecteur dépend autant de son coût et de sa facilité de mise en œuvre que de ses
performances mécaniques. La (Fig. I.3) illustre les types les plus courants des connecteurs. [2]
Figure I. 3. Illustre les types les plus courants des connecteurs. [2]
L'évaluation du comportement structural des connecteurs de cisaillement est possible pour les tests
appelés test de « Push-Out ». De tels dosages permettent d'obtenir la courbe force-glissement, la dernière
force et le mode d’effondrement de la liaison.
Les procédures actuelles d'essais de type « Push-Out », y compris spécification des dimensions des modèles
à tester et la détermination de capacité des connecteurs nominale. (Fig. I.4) contient des détails sur le modèle
adopté par EUROCODE 4 pour dosage. Le modèle se compose d'un type de profil en acier "H" connecté à
deux tables de béton par des connecteurs de cisaillement. Les tables en béton doivent être.
Pourvu d'armatures, dont la position et le diamètre des barres sont également spécifiés. A la fois
l’EUROCODE 4 comme la norme britannique BS 5400.
L'essai consiste essentiellement à l'application d'une force verticale sur le profilé en acier, pour
mesurer le glissement relatif entre la table et le profil de béton pour chaque augmentation de la charge,
permettant ainsi la construction de la courbe force glissement. [13].
6
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
Les modes des ruptures possibles sont illustrés sur la (Fig. I.5) et (Fig. I.6). L’effondrement peut
également être une combinaison de ces modes.
La résistance à la compression du béton est un paramètre qui influence sur la capacité nominale du
connecteur. Rupture peut se produire.
La rupture par cisaillement des connecteurs peut se produire dans la résistance au béton.
7
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
La caractérisation des connecteurs est basée sur les résultats expérimentaux, les présentes règles ou
les expressions tables pour déterminer la capacité des principaux types des connecteurs de cisaillement.
Tous ces facteurs individuellement, et/ou conjointement, influent sur les expressions de la force de
cisaillement des connecteurs.
L’Eurocode 4 donne la valeur de résistance ultime au cisaillement Pu d’un goujon à tête noyé dans
une dalle pleine en béton (sans présence de la tôle profilée). Le diamètre du goujon ne doit pas être supérieur
à 22 mm.
8
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
Où
· Il est admis d’utiliser la formule (I.1) pour les goujons sans tête, à condition de calculer les dispositifs
d’anti-soulèvement de la dalle.
· Il convient de prendre la formule (I.1) pour déterminer la résistance des goujons en la présence de la tôle
nervurée multipliée par le coefficient numérateur kl, t.
La résistance ultime des équerres clouées type « HVB » a été établie sur la base des essais, ainsi les
valeurs obtenues sont indépendantes de la direction de l’effort rasant, et valable pour un calcul plastique
pour une dalle pleine avec un béton de classe ≥ C 35/25. Pour le calcul élastique de la résistance ultime, il
faut multiplier la résistance ultime par un coefficient de réduction α = 0.7
Dans le cas des cornières soudées sur la semelle supérieure du profilé métallique sa résistance est
donnée par la formule empirique suivante :
9
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
Pu = 10.bh3/4.fck2/3...............................(I.4)
Avec :
Des essais réalisés sur des connecteurs en cornière ont montré que le rapport soulèvement / glissement
est faible, et l’EC-4 recommande l’utilisation d’une barre d’armature filante traversant l’aile de la cornière
afin de s’opposer au soulèvement de la dalle. Les essais effectués que nous avons effectués ont montré la
rupture de cette armature filante. [15]
Les connecteurs de cisaillement peuvent être classés quant à leur ductilité rigide ou ductile. Le
connecteur rigide est celui qui a peu de distorsion et de faible glissement entre le béton et l'acier de
construction lorsque vous êtes invité. Le connecteur ductile a le comportement opposé, déformation bien
avant la rupture et permettant un plus grand glissement sur la poutre mixte.
Le connecteur ductile, bien qu’ayant une rupture ductile, ce qui est souhaitable, ont des performances
médiocres lorsque vous êtes invité à la fatigue, car il se déforme trop avec la variation cyclique de la charge,
à la différence du connecteur rigide. Par exemple le connecteur de type goujon a tête, est souple et à faible
résistance à la fatigue, par laquelle se déformer même pour les frais de service. Le connecteur idéal
conduirait le comportement sous des charges a ELS et flexible aux charges a ELU.
10
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
a- Connexion complète :
Lorsque la résistance de la connexion est telle que la résistance ultime à la flexion de la poutre ne
serait pas augmentée par l’addition de connecteurs supplémentaires, et que le glissement qui est produit à
l’interface est faible et peut être négligé, on considère cette connexion complète. La ruine de la poutre est
engendrée par la plastification de la section d’acier ou par la ruine du béton. A mentionné dans ses travaux
que dans le cas des goujons, la connexion complète n’existe pas, on est toujours en connexion partielle
puisque c’est précisément le glissement à l’interface acier béton qui permet de solliciter les goujons.
b- Connexion partielle :
Lorsque le nombre des connecteurs est inférieur à celui requis pour une connexion totale, et que le
glissement qui est produit à l’interface ne peut pas être négligé dans le calcul, car il influe sur la déformation
et la résistance de la poutre mixte, on considère la connexion incomplète. La ruine de la poutre mixte sera
atteinte par la ruine de la connexion. En pratique, la connexion incomplète devrait être prise en compte dans
les études élastiques des poutres, par exemple aux états limites de service, plus particulièrement pour le
calcul de la flèche ou pour les problèmes de vibration.
11
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
La théorie des poutres mixte acier-béton est fondée sur l’hypothèse qu’il existe une liaison entre
l’acier et le béton. Etant donné que l’adhérence du béton sur les poutres métalliques est trop faible et peu
durable pour réaliser cette liaison, la transmission des efforts de cisaillement se fait par l’intermédiaire des
connecteurs mécaniques. Leur rôle est d’empêcher le glissement relatif des deux matériaux à leur interface
de contact, ainsi que la séparation de la dalle et de la poutre métallique. Selon A. Manferd et M. Crisinel
[9] la connexion complète, la connexion incomplète et le degré de connexion n’ont un sens qu’en calcul
plastique dans la zone de moments positifs.
Un calcul élastique de la contrainte de cisaillement (effort rasant) est nécessaire lorsque la résistance
des sections mixtes est également établie avec un calcul élastique. Dans ce cas, l’effort de cisaillement
dépend directement de l’effort tranchant (Fig. I.8). Il vaut :
𝑉∗ 𝑆𝑐
𝑉𝐸𝑑 = ……………... (I-5)
𝐼𝑚 ∗𝑛
Avec :
Sc : moment statique de la dalle (de largeur beff) par rapport à l’axe neutre de la section mixte.
On choisit en général des connecteurs identiques sur toute la longueur de la poutre et on fait varier leur
espacement de façon à s’adapter à la variation de l’effort de cisaillement à reprendre.
12
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
Le calcul plastique de l’effort de cisaillement longitudinal (effort rasant) est possible lorsque la
résistance des sections mixtes est également établie par un calcul plastique. Son principe ainsi que son
application sont très simples. Les connecteurs doivent être capables de supporter l’effort de cisaillement à
l’état ultime de la poutre mixte (rotule plastique développée). Dans ce calcul, on admet que la connexion
est suffisamment résistante pour que le moment plastique de la section puisse être atteint. La connexion est
donc totale et les connecteurs sont dimensionnés pour ne pas être la cause de la ruine de la poutre. Or, dans
certains cas, il est judicieux (ou même indispensable ; exemple avec la présence de la tôle nervurée)
d’installer moins de connecteurs que nécessaire pour atteindre le moment plastique pour réaliser une
connexion partielle. Selon A. Manferd et M. Crisinel [10] & L. Bouazaoui [9] ce calcul s’applique
essentiellement aux connecteurs souples et, dans des cas particuliers, aux connecteurs non souples. L’effort
rasant est déterminé par un calcul plastique en faisant l’équilibre de chaque tronçon de la poutre situé entre
les sections critiques. Dans le cas d’un moment positif (en travée), l’effort rasant est donné par :
Si :
As ≤ Ac/np l’axe neutre se trouve dans la dalle en béton l’effort rasant est égal à :
Si As > Ac/np l’axe neutre se trouve dans le profilé l’effort rasant égale :
Dans le cas d’un moment négatif (sur appui), l’effort rasant est donné par l’effort dans les armatures :
Le nombre de connecteurs à disposer sur une poutre est déterminé en comparant l'effort rasant à
reprendre avec la résistance d'un goujon. En calcul élastique (méthode EE), le nombre de connecteurs par
unité de longueur varie proportionnellement au diagramme des efforts rasants Vel tirés des efforts
tranchants V
Le nombre 𝑁𝑒𝑙 (par unité de longueur) est donné par :
13
Chapitre 1 : Étude bibliographique sur la connexion (Acier – Béton) dans les poutres mixtes
Avec :
𝑉𝑑, 𝑒𝑙 : Valeur de dimensionnement de l'effort rasant élastique
Pour des raisons pratiques de construction, on choisit des connecteurs identiques sur toute la longueur
de la poutre.
On fait donc varier leur écartement (e) de façon à s’adopter à la variation de l’effort rasant qui suit la
variation de l’effort tranchant.
-Le pas (e) entre deux connecteurs est donné par la relation. [15]
e = (𝑃 ∗ 𝑁)/𝑉𝑒𝑑............ (1.9)
I-7- Conclusion :
Dans ce chapitre, on a présenté d’abord le rôle des connecteurs et les différents types des connecteurs
utilisés dans les poutres mixtes.
Il apparait que la connexion peut être totale ou partielle. Elle dépend essentiellement du nombre de
connecteurs placés dans la longueur critique d’une poutre. La résistance de la poutre varie également avec
la nature de la connexion.
Dans le chapitre suivant nous allons faire une série d’essais de poussé dite : « Push-Out ».sur un
nouveau type de connecteur se forme de « I » pour évaluer la résistance au cisaillement.
14
CHAPITRE II :
Connecteur en « I »
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
Introduction :
Nous commençons, tout d’abord, par la description des spécimens d’essai de push-out
ensuite nous présentons les caractéristiques des matériaux utilisés, nous montrons également le
dispositif d’essai et les instruments de mesure, puis nous discutons les résultats des essais qui
concernent la résistance au cisaillement du connecteur en « I », sa ductilité et les modes de rupture
observés. Nous mettons ainsi en évidence l’influence des principaux paramètres affectant le
comportement au cisaillement du connecteur en « I » tels que la largeur du connecteur et la
résistance du béton à la compression.
La procédure d’expérimentation est réalisée dans le laboratoire de GENIE CIVIL du
département de GENIE CIVIL de l’Université de M’sila.
16
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
II-1-Programme expérimental :
17
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
18
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
a- Béton :
Le béton utilisé pour les spécimens de push-out est un mélange composé de granulats
concassés (gravier 8/15 et 15/25), de sables des rivières (sable roulé de 0/5) et un ciment CPJ-
CEM II/B-42.5. La composition a été préparée de façon à obtenir des résistances à la compression
proche de 25 et de 35 MPa le jour de l’exécution des essais de push-out. Les quantités d’agrégats
employés pour la préparation de deux gâchées de béton ont été préparées par la méthode de Dreux-
Gorisse.
Pour le coffrage des blocs de béton, des moules en bois contre-plaqué ont été fabriqués
comme la (Fig. II.4).Le béton a été versé dans ces moules. Après le versement, le béton a été
correctement vibré en utilisant un vibrateur. Le décoffrage a été effectué environ 48 h après le
bétonnage et les spécimens ont été stockées à l’air ambiant du laboratoire jusqu’à 28 jours. A titre
d’exemple, la (Fig. II.5) donne une vue générale des spécimens. Ces spécimens ont durci à l’air
libre.
19
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
Pour chaque gâchée réalisée, cinq éprouvettes cylindriques de dimensions 16x32 cm ont été
prélevées au moment du bétonnage des spécimens de « Push-Out ». Ces cylindres de béton ont été
examinés dans le même jour d’exécution des essais de push-out. La résistance à la compression a
été déterminée à l’aide d’une presse hydraulique de capacité maximale de 3000kN (Fig. II.6).
20
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
Le tableau II.2 donne les résultats des essais de compression. La résistance à la traction et le
module élastique du béton ont été calculés selon le procédé proposé par Eurocode-2. [6]
*La résistance à la traction est obtenue à l’aide de la relation suivante :
𝑓𝑡=0.3 (𝑓𝑐𝑘) (2/3)…. (2.1)
*Le module d’élasticité du béton est déterminé à l’aide de la relation suivante :
𝐸𝑐𝑚=22000((𝑓𝑐𝑘+8)/10)0.3…. (2.2)
(𝐸𝑐𝑚 En N/mm² ; 𝑓𝑐𝑘 en N/mm²)
b- Acier :
Les caractéristiques mécaniques de l’acier des connecteurs et l’acier des barres d’armature
ont été également déterminées à partir des essais de traction réalisés sur des éprouvettes
normalisées (Fig. II.7). Trois éprouvettes identiques en acier ont été découpées de l’âme du profilé
métallique IPE80. Les dimensions des éprouvettes plates sont préparées selon la norme américaine
ASTM de façon à respecter la relation entre la longueur de l’éprouvette et sa section transversale.
L’essai de traction consiste à exercer un effort de traction progressif sur une éprouvette en
acier jusqu’à sa rupture à l’aide d’une machine de traction équipée d’un capteur de force de
capacité égale à 120 KN. Le chargement a été appliqué lentement par incréments de charges
jusqu'à la rupture de l’éprouvette. La durée de l'essai étant environ 15 minutes. Pendant chaque
incrément de charge, l’allongement de l’éprouvette a été mesuré à l'aide d’un capteur de
déplacement ayant une course de ± 20 millimètres. En plus, un enregistrement graphique mesure
l’allongement de l’éprouvette en fonction de l’effort de traction appliqué. On obtient un
diagramme effort/allongement que l’on peut le convertir en (contrainte – déformation).
21
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
Comme pour l’acier des connecteurs, nous avons effectué des essais de traction sur trois
éprouvettes identiques découpées des barres d’armature de diamètres Ø8 et de nuance S400.
Les résultats des essais de traction sont présentés dans le tableau II-3. Ce tableau inclut la
résistance élastique moyenne, la résistance ultime moyenne et l'allongement relatif moyen.
Le profilé HEB160 a été choisi de nuance S355 (de résistance élastique conventionnelle à la
traction égale à 355 MPA). Mais aucun essai n'a été réalisé sur ce profilé
22
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
23
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
Dans cette section, les principaux résultats des essais de cisaillement effectués sur des
connecteurs en « I » sont rassemblés au tableau II-5 avec la description des modes de rupture
observés et l’illustration des courbes (charge-glissement) obtenues en mettant sur l’abscisse le
glissement moyen à l’interface (acier-béton) en millimètre et sur l’ordonnée la charge de
cisaillement par connecteur en KN.
Résistance
Connecteur en « I » Bloc en béton ultime du
connecteur (KN) Mode de
Fissuration
I-1a IPE80 80 60 25.89 4 Ø 8mm 80 +
82.5 écrasement
I-1b IPE80 80 60 25.89 4 Ø 8mm 85 du béton
Cisaillement
I-2a IPE80 80 60 34.27 4 Ø 8mm 90
du
90
connecteur
Les modes de rupture observés au cours des essais de push-out peuvent être classifiés en
deux types, comme présenté dans le tableau II-5. Le premier mode de rupture est le cisaillement
du connecteur. La caractéristique de ce mode de rupture était la plastification et puis le cisaillement
de l’âme près de la semelle soudée du connecteur. La (Fig. II.9) montre le cisaillement du
connecteur en « I » avec une fissuration remarquable du béton. Le deuxième mode de rupture est
la fissuration et l'écrasement du béton dans la partie frontale du connecteur, comme illustré dans
24
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
la (Fig. II.10). Ce type de rupture est accompagné d'une déformation considérable du connecteur,
comme montré à la (Fig. II.11).
25
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
Les courbes (charge-glissement) des trios paires spécimens représentant les deux modes de
rupture précédents sont indiquées à la (Fig. II.12). Le glissement à l’interface (acier-béton)
augmente avec l’accroissement du chargement jusqu’à la charge maximale, ensuite, la charge
diminue systématiquement jusqu’à la rupture. Pour le spécimen I-2, le cisaillement du connecteur
en « I » a été identifié par un bruit et un abaissement brusque de la charge, et la séparation s'est
produite d'un seul côté. Pour les spécimens I-1 et I-3, la fissuration et l'écrasement du béton sont
apparus aux alentours du connecteur avec un grand glissement
26
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
Figure II. 12. Courbes (charge-glissement) pour les spécimens I-1, I-2 et I-3.
La (Fig. II.13) Présente les courbes (charge-glissement) pour les deux pairs spécimens I-1 et
I-2 qui sont identiques sauf que les valeurs de la résistance du béton à la compression sont 25.89 MPa
et 34.27 MPa, respectivement.
La variation de la résistance du béton à la compression provoqué une augmentation de la charge de
cisaillement du connecteur en « I » de (8.33%) approximativement.
27
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
Les courbes (charge-glissement) pour les deux pairs spécimens I-1 et I-3 sont montrées dans
la (Fig. II.14). Ces spécimens sont semblables sauf que la longueur du connecteur dans les
spécimens I-1 et I-3 varie de 60 mm à 80 mm respectivement. La hauteur des connecteurs utilisés
dans ces spécimens est de 80 mm. La résistance à la compression du béton est de 25.89MPa.
Comme il est indiqué dans les courbes (charge-glissement), la résistance ultime du
connecteur en « I » est influencée significativement par l’augmentation de la longueur du
connecteur. En moyenne, la charge de cisaillement a augmenté approximativement de 33.33 %
quand la longueur du connecteur a été variée de 60 mm à 80 mm.
28
Chapitre II : Éssais de Push-out sur des connecteurs en «I»
II-4- Conclusion :
*Les modes de rupture observés au cours des essais de « Push-Out » peuvent être classifiés en
deux types : le premier mode de rupture est le cisaillement du connecteur, tandis que le
deuxième mode de rupture est la fissuration et l’écrasement du béton dans la partie frontale du
connecteur. Le cisaillement du connecteur est produit, particulièrement dans les spécimens de
haute résistance du béton et/ou dans le cas des connecteurs de petite longueur. Cependant, dans
les spécimens avec un béton de résistance faible, la rupture des spécimens est provoquée par
fissuration et écrasement du béton aux alentours du connecteur.
*Dans tous les spécimens testés, les valeurs de glissement à l’interface (acier-béton) ont été
trouvées supérieures à 6 mm .Par conséquent, le connecteur en « I » peut être classifié selon
l’Eurocode-4 comme un connecteur ductile.
29
CHAPITRE III :
Introduction :
Dans ce chapitre nous allons simuler un modèle numérique tridimensionnel de l’essai « Push-
Out »sur un connecteur en « I » pour déterminer la courbe charge/glissement et comparer les
résultats théorique avec les résultats pratique. Cette simulation est effectuée par logiciel ANSYS
version 12 [17], il permet l’utilisation de nombreux types d’éléments finis car il est conçu pour
résoudre numériquement une large variété de problèmes mécaniques en modélisant le
comportement mécanique des solides et des structures sous un chargement extérieurement
appliqué. Ces problèmes incluent l’analyse statique/dynamique, structurale (linéaire et non
linéaire), le transfert de chaleur, et les problèmes de la mécanique des fluides, aussi bien que des
problèmes acoustiques et électromagnétiques voir ANNEXE A.
D’une manière générale, la modélisation par éléments finis comporte les étapes qui seront
citées ci-dessous. Il est à noter que chaque étape dépend de celui qui le précède.
Exécution du calcul.
31
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
Pour simuler des modèles expérimentaux avec l'axe de connecteur coïncidant avec l'axe
correspondant de l'âme du profil, en utilisant seulement un quart du modèle global (Fig. III.3),
cette étape est pour réduire le nombre des éléments finis.
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Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
Le code de calcul ANSYS possède une vaste bibliothèque d'éléments finis permettant à
l'utilisateur d'outils qui peuvent l’aider à résoudre des différents problèmes. Le choix des éléments
de simulation numérique doit être fait en prenant compte des différents aspects, tels que la famille
à laquelle appartient l'élément, actives de degrés de liberté, nombre de nœuds et surtout, le
comportement qui vient avant l'analyse désirée.
Pour le développement du modèle numérique, on a utilisé les éléments finis décrits aux points
qui suivent :
A été utilisé dans la discrétisation des pièces en béton. L’option pour cet élément si étant donné
que la possibilité de simulation des effets situé comme, par exemple, la concentration des
contraintes avec les connecteurs au cisaillement. L'élément SOLID65 est un élément tétraèdre, qui
a huit nœud, chaque nœud a trois degrés de liberté, c'est-à-dire des translations selon les axes x, y
et z. cet élément est en mesure de simuler le comportement de la fissuration du béton en traction
et en écrasement en compression, ainsi que d’un comportement non-linéarité physique, ce qui
permet d’évaluer les déformations plastiques. En outre, l'armature Peuvent être inclus sous la
forme d'honoraires, appelé armature dispersés, visé en l'espèce, selon l’axes Angles θ et φ, ou par
l'utilisation d'éléments barre sur discrètement, cette procédure adoptée pour Le modèle numérique
de cet article.
33
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
Le profilé métallique a été simulé avec l’élément finis SOLID45. L'élément a la capacité de
simuler la plasticité, fluage, enflure, durcissement de contrainte élevé et des grandes déformations
déflexions. L'élément est défini par huit nœuds ayant trois degrés de liberté à chacun des directions
x, y, et z, comme illustré à la (Fig. III.5).
III-2-3- Link8 :
L’élément finis link8 a été utilisée dans la discrétisation de armatures en acier .Cet élément
peut être utilisé pour modéliser des fermes, câbles affaissés, liens, ressorts, etc... L'élément 3D spar
est un élément de traction-compression uniaxiale avec trois degrés de liberté à chaque nœud :
translations suivant les directions x, y et z. Comme dans une structure de tige-joints, aucune
déformation de l'élément n'est considérée.
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Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
Un élément en trois dimensions non linéaire de surface à surface " contact paire " (CONTA-
173 & TARGE170) a été utilisé pour modéliser le comportement non linéaire de l'interface Surface
entre le béton et poutres en acier. Le contact pair se compose du contact entre deux limites, l'une
des limites représente un contact, glissé et déformable La surface prise comme surface de contact
(CONTA- 173 dans ANSYS) et l'autre représente rigide
La surface considérée comme une surface cible (TARGE - 170 en ANSYS). La (Fig. III.7)
montre la géométrie (CONTA173 & TARGE170). Ces éléments de contact ont été utilisés avec
surface de type superficie contacter capable de simuler l'existence de la pression entre les éléments,
lorsqu'il y a contact, et séparation des éléments lorsqu'il n'y a pas de contact.
Comme chacun le sait, la particularité principale du béton est de ne pas présenter le même
comportement en compression et en traction ; son comportement en traction est différent de celui
en compression à cause de sa faible résistance à la traction. La (Fig. III.8) présente l’allure de la
courbe expérimentale (contrainte-déformation) d’un béton normal ayant une résistance à la
compression sur cylindre fck et une résistance à la traction fck :
35
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
Le modèle utilisé pour l’acier est un modèle élasto-plastique bilinéaire symétrique en traction
et en compression comme illustré sur la (Fig. III.9).
36
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
E : module d’élasticité,
fy : Limite d’élasticité de l’acier,
f𝑢 : Résistance ultime en traction et en compression,
𝜀𝑦 : Déformation élastique,
𝜀𝑢 : Déformation ultime en traction et en compression,
𝐸𝑎 : Module d’élasticité caractérisant la considération de l’écrouissage de l’acier.
Le modèle conçu pour l'analyse numérique a été défini par quatre types d'éléments qui forment
deux dalles de béton avec des renforts supplémentaires, comme la poutre d'acier, connecteurs au
cisaillement et la paire du contact à l'interface de la dalle-poutre. Le maillage éléments finis
développé pour tous les éléments de suivi la même méthodologie et le degré de raffinement
présentée dans la (Fig. III.10) illustre le maillage éléments finis pour les composants cités, Lorsque
(A) correspond à la dalle de béton, (B) la poutre en acier, (C) connecteurs au cisaillement. En
choisissant un maillage fin au niveau du connecteur et devient de plus en plus grossier en
s’éloignant du connecteur.
37
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
Figure III. 10. Groupes d'éléments finis : (A) dalle de Profil de béton, en acier (B),
connecteurs de cisaillement (C).
Les conditions aux limites représentent des contraintes imposées sur la simulation numérique.
Les nœuds à la base du bloc de béton sont bloqués dans la direction z pour traduire le fait que le
bloc de béton repose sur une plateforme.
Par symétrie, on ne représente que le un quart de la structure modélisée, ceci implique que les
nœuds du profilé par lesquels passe l’axe de symétrie sont bloqués horizontalement (dans la
direction x), et les nœuds qui passe dans le plan de symétrie (xoz) sont bloqués dans la direction y
38
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
Comme illustré dans la (Fig. III.12), s'applique aux côtés du profilé métallique, sous forme de
pression, conforme à celle identifiée lors de l'essai expérimental. L'intensité de la pression est
définie au moyen de la relation entre la force de rupture estimée et la zone de la section transversale
du profil métallique
ANSYS utilise l'approche de Newton-Raphson pour résoudre les problèmes non linéaires,
caractérisée par l’actualisation de la matrice de la rigidité de la tangente à chaque itération.
Le programme est dirigé pour exécuter plusieurs solutions (substeps) pour appliquer la charge
graduellement. À chaque substep, le programme exécutera un certain nombre d’itérations pour
obtenir une solution convergée.
39
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
40
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
41
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
La Figure (II.16) présente les courbes théorique et expérimentale (charge-glissement) qui traduit
le comportement de l’éprouvette I-3.
En 1965, Driscoll et Slutter ont proposé une équation empirique pour prévoir la résistance
au cisaillement d’un connecteur en « I » ancré dans une dalle pleine en béton. Cette expression a
été modifiée pour pouvoir l'employer avec un béton léger et plus tard a été adoptée par le règlement
américain AISC 2005 [3] (American Institute of Steel Construction specification) sous la forme
suivante :
42
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
Le règlement canadien CSA [4] a suggéré également une équation semblable à l’équation
précédente pour prévoir la résistance au cisaillement du connecteur en « I » :
Pashan [14] a conclu que l'équation adoptée par le règlement canadien CSA est trop
conservative. En incluant la hauteur du connecteur 𝐻𝑐 comme paramètre, il a développé l'équation
empirique suivante pour évaluer la résistance au cisaillement des connecteurs en « I » ayant une
hauteur de 100 millimètres :
I-1a 80
I-1b 85 82.5 115.829 78.225 152.666 0.712 1.054 0.540
I-2a 90
I-2b 90 90 430.336 90 298.753 0.209 1 0.301
I-3a 107.5
I-3b 112.5 110 154.439 105.489 195.32 0.712 1.042 0.563
43
Chapitre III : Modélisation par éléments finis de l’essai Push-Out
III-6 Conclusion :
Par le moyen du logiciel ANSYS, un modèle numérique tridimensionnel a été proposé pour
simuler le comportement charge-glissement des connecteurs en IPE80 dans des éprouvette « Push-
Out » .Nous avons modélisé le un quart du corps d’épreuve à cause de sa symétrie : le bloc en
béton en SOLID65, le profil d’acier et le connecteur IPE80 en SOLID45 ainsi que les barres
d’armature en LINK8.
La simulation numérique a été effectuée de manière à reproduire le plus fidèlement
possible l’essai « Push-Out » (géométrie, conditions aux limites, lois de comportement
des matériaux et mode de chargement).
A partir de cette simulation on tire les conclusions suivantes :
-le modèle numérique par éléments peut remplacer la procédure expérimentale qui est
difficile est couteuse.
- à l’aide du modèle numérique, on peut effectuer plusieurs études paramétriques pour
mettre en évidence l’influence de tous les paramètres importants.
Pour vérifier la validité du modèle proposé, nous avons effectué des essais de cisaillement qui
seront détaillés dans le chapitre suivant.
44
Chapitr IV :
Étude paramétrique
Chapitre IV : Étude paramétrique
Introduction :
Tout au long de ce chapitre, les simulations ont été effectuées avec le modèle numérique qui
est détaillé dans le chapitre précédent.
46
Chapitre IV : Étude paramétrique
Nous allons faire varier la résistance du béton d’un pas de 5 N/mm², et représenté les courbes
(charge-glissement) pour faire la description sur l’effet de la résistance de béton fck
IV-2-1- Commentaire :
47
Chapitre IV : Étude paramétrique
IV-3-1- Commentaire :
On remarque que l’augmentations des deux courbes (2 et 3) s’accélère à la proche des forces
maximale (Pu2,=85 KN ,Pu3=115 KN) , Au –delà les valeurs de la charges diminue jusqu’à la
plastification du connecteur correspondance avec les valeurs de glissement suivant ( S2=6.2 mm ,
S3=8 mm) et pour la courbe (1) la force maximale (Pu1=55 KN), Au –delà la valeur de la charge
diminue jusqu’à la cisaillement du connecteur avec glissement égale à (S1=8.5 ).
Et enfin nous avons conclu que :
Lorsque la largeur (LI) du connecteur augmente, la résistance au cisaillement augmente aussi.
48
Chapitre IV : Étude paramétrique
IV-4- Conclusion :
49
CONCLUSION GÉNÉRALE
CONCLUSION GÉNÉRALE
CONCLUSION GÉNÉRALE
Ce travail de recherche avait pour objectif de présenter l’essai « Push-Out » effectué sur les
connecteurs « I » afin de déterminer leur résistance au cisaillement, leurs modes de ruines et leurs
lois de comportement (cisaillement-glissement). Le but était de proposer un modèle d’éléments
finis tridimensionnel pour la simulation du comportement au cisaillement d’un connecteur type
« I » dans un spécimen d’essai « Push-Out ».
Pour cela, comme point de départ, une large recherche bibliographique a été réalisée, se
référant au sujet en question, visant à étudier la connexion acier-béton dans les poutres mixtes à
travers les essais standard de cisaillement « Push-Out Tests».
Ensuite, un modèle numérique a été proposé afin de simuler l’essai « Push-Out » sur des
connecteurs en « I ». La simulation a été effectuée, par le moyen du code de calcul ANSYS version
12, de manière à reproduire le plus fidèlement possible cet essai (géométrie, types d’éléments finis,
maillage, conditions aux limites, lois de comportement des matériaux et mode de chargement).
Une courbe cisaillement/glissement a été tracée par la suite et le modèle proposé a été validé en
comparant cette courbe aux résultats expérimentaux.
Notre travail s’est poursuivi en faisant une étude paramétrique du comportement de ces
connecteurs toujours par le moyen de simulation avec le logiciel ANSYS et cela a montré
l’influence de plusieurs paramètres :
- cette résistance à l’effort rasant varie proportionnellement avec la résistance caractéristique
du béton à la compression ;
- cette même résistance augmente aussi avec la largeur du connecteur et cela s’explique par le
fait qu’elle reprend l’effort de cisaillement sous forme de butée ;
51
CONCLUSION GÉNÉRALE
- La simulation par éléments finis montre que les glissements sont toujours moyens et par
conséquent le connecteur en « I » peut être classé comme un connecteur ductile.
Perspectives
Les recherches présentées dans cette étude touchent à une problématique vaste :
- la réalisation des essais expérimentaux de type « Push-Out » sur d’autres connecteurs ;
- la modélisation d’une poutre mixte de pont dont la connexion est assurée par des connecteurs
en« I » afin d’observer son comportement global.
- le béton utilisé dans les poutres mixtes est hétérogène et sa fissuration est souvent inévitable.
Donc, au lieu d’utiliser un béton ordinaire, on utilise un béton de fibre, il permet de réduire
davantage la fissuration du béton. Actuellement, il n’y a pas assez de recherches menées dans
cette direction, cette voie reste à explorer.
Certes, le connecteur idéal n’est pas encore connu à l’heure actuelle. Nos études seront
poursuivies dans la perspective de trouver un connecteur caractérisé par une géométrie simple,
facile à poser et possédant un comportement parfaitement ductile traduite par une capacité de
glissement importante induite par une charge élevée.
Si l’objectif de la construction mixte est d’économiser les matériaux utilisés sans modifier la
résistance, il faut avoir à l’esprit que le connecteur recherché doit être
52
Références bibliographiques :
[1]- A. M. Ibrahim and Q. W. Ahmed, “nonlinear analysis of simply supported composite steel
- concrete beam,” vol. 06, no. 03, pp. 107–126, 2013.
[2]- A. Mazoz, A. Benanane, and M. Titoum, “Push-out Tests on a New Shear Connector of I-
shape,” vol. 13, no. 3, pp. 519–528, 2014.
[3]- AISC (2005). Specification for structural steel buildings. AISC-360-05, American Institute
of Steel Construction, Chicago, IL.
[5]- D. L. David, “Design and experimental analysis of a new shear connector for
Steel and concrete composite structures,”.
[6]- Eurocode 2 (2005). Eurocode 2 : Design of concrete structures - Part 1-1 : General rules
and rules forbuildings. ENV 1992-1-1, European Committee for Standardization (CEN), Brussels.
[7]- Eurocode 4 (2005). Eurocode 4 : Design of composite steel and concrete structures - Part 1-
1 : General rules and rules for buildings. EN 1994-1-1, European Committee for Standardization
(CEN), Brussels.
[9]- Hirt M, Bez R., Traité de génie civil - Construction métallique, ‘‘Notions fondamentales et
méthodes de dimensionnement” - Volume 10 ; Presses polytechniques et universitaires romandes,
Lausanne, 1996.
[10]- Hirt M., Crisinel M., Traité de génie civil - Charpentes métalliques, ‘‘conception et
dimensionnement des halles et bâtiments’’, Volume 11 ; Presses polytechniques et universitaires
romandes, Lausanne, 2001
[11]- I. Valente and R. H. Fakury, “Viga mista de ac_o e concreto constitu_ida por perfil
formado a frio preenchido. “. Université de São Carlos.2009.
[12]- J. Bujnak and J. Bujnak, “Analyse globale de poutres mixtes acier b ´ eton : approche
analytique et mod ´ eaire SCIENCES POUR L ’ INGÉNIEUR DE CLERMONT-FERRAND Thèse
Présentée par Jan Bujnak SPÉCIALITÉ : GÉNIE CIVIL Analyse globale de poutres mixtes acier
béton- Approche analytique et modélisation non linéaire,”. Université de Zilina.2007.
[14]- Pashan, A. (2006). Behaviour of channel shear connectors : push-out tests. MSc. Thesis,
Department of Civil Engineering, University of Saskatchewan, Canada.
[17]- Swanson Analysis Systems, ANSYS. Online manual, version 12. and Theory Reference
Annexe A
1- Description d’ANSYS :
Le logiciel ANSYS a été développé par Dr. John Swanson, fondateur de la société ANSYS
Inc. qui a son siège à Houston, PA, USA. Il s'agit d'un outil de développement en analyse
d'ingénierie. La méthode utilisée est celle des éléments finis. Il est utilisé dans des domaines allant
de l'automobile et l'électronique à l'aérospatiale et la chimie. Le logiciel ANSYS permet la
modélisation de structures, produits, composantes ou systèmes et d'étudier leurs réponses
physiques telles que les niveaux de contraintes, les distributions de température ou l'effet de
champs électromagnétiques.
2- Interface utilisateur :
3- Préprocesseur :
La phase de préprocesseur est celle où sont spécifiées les données. L'utilisateur peut choisir
le système de coordonnées et le type d'éléments, définir des constantes et des propriétés de
matériaux, créer des modèles solides et les mailler, ainsi que définir des équations de couplage et
contraintes. L'utilisateur peut aussi exécuter un programme qui lui indiquera la taille des fichiers
générés, la mémoire nécessaire, le temps d'exécution et le wavefront nécessaire. Le maillage peut
être de 3 types :
4- Solveur :
Le type d'analyse sélectionné détermine les équations qui seront utilisées par le solveur. Les
catégories disponibles incluent :
• champs couplés : ceci signifie qu'il est possible de résoudre simultanément plusieurs aspects (par
exemple, la thermo-mécanique, l'hydro-mécanique, la thermo-fluidique, etc).
Annexe A
Chaque catégorie peut encore inclure différents types d'analyses spécifiques (statique ou
dynamique, etc.). Dans le simulateur ANSYS [4] utilisé dans nos travaux, il existe différents
algorithmes de résolution pour traiter les problèmes à éléments finis. On peut citer deux classes de
méthodes :
Ces méthodes aboutissent à la solution en un nombre fini d'opérations. Elles sont adaptées
au mode de stockage de la matrice [K]. Si cette matrice est symétrique, la méthode de
décomposition de Choleski est généralement utilisée. Si elle ne l'est pas, les logiciels recourent à
la méthode d'élimination de Gauss. Les méthodes directes sont employées pour des systèmes de
taille moyenne (inférieure à quelques milliers d'inconnues). Le temps de calcul est sensiblement
proportionnel au nombre d'inconnues.
Dans ce cas, la solution approchée est atteinte en un nombre infini d'opérations convergeant
vers la solution analytique. Ces méthodes intègrent donc un critère d'arrêt, lorsque la solution
approchée est suffisamment proche de la solution analytique. Si le système à résoudre est:
[K]{U}= {B}
Où est la solution approchée du problème à l’ième itération. Suivant le type de méthode itérative,
la norme || X || peut être la norme euclidienne ou la norme du maximum. De plus, la plupart des
algorithmes sont basés sur la descente du gradient : faire évoluer les {Ui} dans le sens de
ǁRǁ<ε1
Soit ǁUi-Ui-1ǁ<ε2 . Le choix de ε1 ou ε2 de dépend de ce que l'on considère comme petit. Les
méthodes itératives sont employées pour des systèmes de grande taille, où le traitement par la
méthode directe serait prohibitif en termes de temps de calcul. Finalement, ce type de méthode est
un compromis entre l'exactitude et le coût de calcul.
Annexe A
7- Post processeur :
C'est la phase où l'utilisateur peut manipuler les résultats de la phase précédente et les
visualiser interactivement ou faire des sauvegardes pour impression et/ou video.
8- Conclusion :
Cette partie a permis de fournir au lecteur un panorama général des concepts et notions
propres au traitement des problèmes thermiques. Tout d'abord, l'origine des différents phénomènes
de transfert de la chaleur a été abordée. A ce sujet, notons que dans le cadre de nos travaux, seul
les transferts thermiques par conduction et par convection seront traités. En effet, c'est les
principaux modes de transfert de chaleur qui existe entre les enceintes de stockage de liquide
cryogéniques et le milieu environnant. Par conséquent, une analyse thermique numérique sera
préférable pour estimer la répartition de la température d'une structure. Il existe de nombreuses
méthodes d'analyse numérique, parmi lesquelles on peut citer la méthode des éléments finis. Celle-
ci correspond à la méthode utilisée par notre simulateur de référence (ANSYS). Seules les
principales étapes de base ont été exposées; à partir de l'exemple du traitement de l'équation de la
chaleur. En effet, il s'agissait uniquement d'exposer la démarche générale, la terminologie et les
concepts qui seront nécessaires à la bonne compréhension des travaux ultérieurs.