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Chapitre 2

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Chapitre

1
Motivation
• La théorie des graphes ( TG ) rentre dans le domaine de la
recherche opérationnelle (RO ), qui constitue un carrefour
où se rencontre l’économie, les mathématiques et
l’informatique

Mathématiques

Economie RO

Informatique

• L’objectif de la RO est de trouver des solutions optimales


pour des problèmes économiques en utilisant des méthodes
mathématiques capables d’ être programmées par
ordinateur.

2
2.2 Historique
Question :
Est-il possible de se promener dans la ville de Köenigsberg de façon à
emprunter chaque pont une et une seule fois et se retrouver dans le
quartier de départ ?
C B

D A

• Le mathématicien allemand L. Euler ( 1736) apporte une réponse


au problème que des habitants de la ville de Köenigsberg :
comment traverser les sept ponts de cette ville sans jamais passer
deux fois par le même.  la naissance de la théorie des graphes

3
2.2 Historique
• En 1852, la théorie des graphes est devenue populaire grâce
au « théorème des quatre couleurs ».
• On a besoin que de quatre couleurs différentes pour colorier
n’importe qu’elle carte géographique de telle sorte que deux
régions limitrophes(frontière commune) reçoivent toujours
deux couleurs distinctes. D
D A
A G E
G E B C
B C
F

F
• Le problème des quatre couleurs…

4
2.2 Historique
A partir de 1946, la TG a connu un développement
intense grâce aux chercheurs motivés par la résolution
de problèmes concrets.
• Parmi eux, Esdger Djikstra (1959) pour le problème
de cheminement,
• Ford et Fulkerson (1956) pour le problème du flôt
maximum.
• Bernard Roy (1958) a développé la méthode MPM
pour le problème d’ordonnancement.

5
2.2 Historique
La TG est devenue nécessaire dans notre vie
quotidienne des réseaux:
- Réseaux de transport: routier, aérien, ferroviaire,
maritime, d’eau, gaz, électricité…
- Réseaux de transport de données: téléphone fixe,
GSM, WIFI
- Réseaux d’informations: Base de données, web,
réseaux sociaux…

6
2.3 Notions de graphes
2.3.1 définitions
-Un graphe G noté G=(V, E) est donné par:
• Un ensemble fini de sommets (vertices ) V = { v1,v2,…vn }
• Un ensemble fini d’arcs (arêtes) E où un arc(arête) relie un couple de
sommets de V, E = { e1,e2,…em}
Chaque arête a pour extrémités deux points.
Il n’est pas facile de visualiser un graphe donné sous cette
forme  dessin
Exemple: Un plan de circulation à sens unique d’une ville, où chaque
localité (sommet ) et chaque route par un arc orienté indiquant le sens
de la circulation.
B
C
A

D E

7
2.3 Notions de graphes
2.3.2 graphe orienté
Un graphe orienté est un graphe tel que si e = (vi,vj)
vi vj
vi est l’origine de l’arc e et vj est la destination de e e

Une boucle b = (vi,vi) est un arc dont l’origine coïncide avec la


destination e
vi

Deux arcs sont adjacents s’ils ont au moins une extrémité en commun
e1 vj
vi

e2
vk

e1 et e2 sont adjacents, ils ont vi en commun

8
2.3 Notions de graphes
2.3.2 graphe non orienté
Un graphe non orienté est un graphe tel que si vi, vj Є V
Si (vi,vj) Є E alors (vj,vi) Є E
vi vj

vi vj
Exemple: G= (V, E),
V= (1, 2, 3, 4, 5) E= {(1, 5), (1, 4), (1, 3), (2, 3), (3, 4) ; (4, 5),
(3, 5)}.
Le graphe G est représenté d’une façon sagittale comme suit :

9
2.3 Notions de graphes
2.3.2 graphe non orienté

Une arête e de E est définie par une paire (v1, v2) non
ordonnée de sommets appelés extrémités de e.

Si l’arête e relie les sommets v1 et v2, on dira que ces sommets


sont adjacents, ou incidents avec e, ou bien que l’arête e est
incidente avec les sommets v1et v2.

On appelle ordre d’un graphe le nombre de sommets n de ce


graphe. |V| = n

10
2.3 Notions de graphes
2.3.3 Degré d’un sommet:
- Le sommet A est l’extrémité initiale de 3 arcs, on dit que le
demi-degré extérieur de A est égal à 3 est noté par . d+G (A) = 3

- Le sommet A est l’extrémité terminale d’un arc, on dit que le


demi-degré intérieur de A est égal à 1 est noté par d-G (A) = 1

- Le degré dG (A) = d+G (A) + d-G (A)

11
2.3 Notions de graphes
2.3.3 Degré d’un sommet: Exemple

A B C

A B C D E
d+G (x) 3 1 3 1 1 9
d-G (x) 1 3 1 1 3 9
dG (x) 4 4 4
Théorie des Graphes
2 4 18
14

12
2.3 Notions de graphes
3.3.4 types de graphes
a) Graphe multiple: G= (V, E) est un graphe pour lequel
dans l’ensemble E des arcs peut exister plus d’un arc reliant
deux sommets donnés.
Arêtes multiples graphe
multiple

Arcs multiples

13
2.3 Notions de graphes
2.3.4 types de graphes

b) Graphe simple: est un graphe sans boucles, ni arcs( arêtes)


multiples

14
2.3 Notions de graphes
2.3.4 types de graphes
c) Graphe complet: est un graphe si chaque sommet du
graphe est relié directement à tous autres sommets

15
2.3 Notions de graphes
2.3.4 types de graphes
d) Graphe biparti : Si son ensemble de sommets peut être
divisé en deux sous ensembles distincts I et J tels que
chaque arête ait une extrémité dans I et l’autre dans J
e) Graphe biparti complet(biclique):
Si chaque sommet de I est relié à chaque
sommet de J

16
2.3 Notions de graphes
2.3.4 types de graphes
d) Exemple de graphe biparti : Dans un atelier comportant 5
ouvriers où chacun peut effectuer de 1 à 4 taches. On
représente les possibilités d’affectation des ouvriers aux
différentes taches par un graphe biparti:
T1
O1

O2 Remarque:
T2 Si chaque ouvrier peut
O3 effectuer toutes les taches,
T3
on obtient un graphe biparti
O4 complet

O5 T4

17
2.3 Notions de graphes
2.3.4 types de graphes
f) Graphe valué et pondéré:
Quand les arêtes représentent un coût on leur attribue un
nombre ; ce qui donne un graphe valué ou pondéré.

18
2.3 Notions de graphes
2.3.4 types de graphes
g) Graphe planaire:
Si ses relations ne se croisent pas. Autrement dit, si on peut le
dessiner dans un plan de façon que ses arêtes ne se croisent pas.

Planaire Non planaire

19
2.3 Notions de graphes
2.3.4 types de graphes
Exemple 1: graphe complet à 4 sommets, il est planaire si on
peut le transformer 1 2
1 2
4

4 3
3

Exemple 2: graphe complet à 5 sommets, il n’est pas planaire,


on ne peut pas le transformer

20
2.3 Notions de graphes
2.3.4 types de graphes G=(V,E)

1 2

Remarque: Les graphes planaires vérifient la formule:


|V| + F = |E| + 2 4+4= 6+2
|V| nombre de sommets
|E| nombre d’aretes
F nombre de face ou régions
Théorie des Graphes

21
2.3 Notions de graphes
2.3.4 types de graphes
h) Autres graphes:
- Un graphe réflexif est un graphe possédant une boucle sur
chaque sommet.
- Un graphe G = (V, E) est symétrique si,
 l’arc e1 = (vi, vj) E, l’arc e2 = (vj,vi) E.

- Un graphe G = (V, E) est antisymétrique si,


l’arc e1 = (vi, vj)  E, l’arc e2 = (vj,vi) E.

- Un graphe G = (V, E) est transitif si,


l’arc e1 = (vi, vj)  E et l’arc e2 = (vj, vk)  E alors l’arc e3 = (vi,
vk)  E.

22
2.4 Représentation d’un graphe
a) Représentation sagittale(dessin):
Les sommets sont représentés par des cercles et les relations
sont représentées par des lignes ou des flèches.

b) Représentation matricielle.
A un graphe donné G=(V,E) |V|=n , |E|= m n: sommets et
m arcs, On associe 4 types de matrices:
Matrice d’adjacence, matrice d’incidence, matrice aux arcs, et
matrice associée

23
2.4 Représentation d’un graphe
1- Matrice d’adjacence: (graphe non orienté )
Soit G un graphe non-orienté qui possède n sommets numérotés
de 1 à n. On appelle matrice d'adjacence du graphe la matrice
A=(ai,j) où ai,j est le nombre d'arêtes joignant le sommet i au
sommet j.
Exemple : un graphe, et la matrice d'adjacence correspondante :

C’est une matrice symétrique

24
2.4 Représentation d’un graphe
Matrice d’adjacence: (graphe orienté )
On peut également définir la matrice d'adjacence d'un graphe
orienté. Cette fois, le coefficient ai,j désigne le nombre d'arcs
d'origine i et d'extrémité j.
Exemple : Pour le graphe suivant,

0 0 1 1
1 0 0 0
0 1 0 1
0 1 0 0

Cette matrice n'est plus symétrique

25
2.4 Représentation d’un graphe
2- Matrice d’incidence: (graphe orienté )
Soit G un graphe orienté qui possède n sommets numérotés de 1 à n,
et m arcs numérotés de 1 à m. On appelle matrice d'incidence du
graphe la matrice A=(ai,j) comportant n lignes et m colonnes telles que
•ai,j vaut +1, si l'arc numéroté j admet le sommet i comme origine;
•ai,j vaut -1, si l'arc numéroté j admet le sommet i comme arrivée;
•ai,j vaut 0 dans les autres cas. A(sommet, arc)

A=

26
2.4 Représentation d’un graphe
Matrice d’incidence: Exemple: G=(V,E) d’ordre 4 avec 7 arcs
e1 2 e6
e2
1 4
e4 e5

e3 3
e7

Remarque: Il faut commencer le remplissage de la matrice en commençant


par les arcs. Arc

e1 e2 e3 e4 e5 e6 e7
1 1 -1 -1 0 0 0 0
Sommet 2 -1 1 0 1 1 1 0
3 0 0 1 -1 0 0 -1
4 0 0 0 0 -1 -1 1

27
2.4 Représentation d’un graphe
Matrice d’incidence: On peut aussi définir la matrice d’incidence(sommet/arête)
pour un graphe on orienté
e6
2 5
e1
e5
1 e2
e7
4
e3 3 e4

Arete
e1 e2 e3 e4 e5 e6 e7
1 1 0 1 0 0 0 0
2 1 1 0 0 1 1 0
Sommet
3 0 1 1 1 0 0 0
4 0 0 0 1 1 0 1
5 0 0 0 0 0 1 1

28
2.5 Coloration d’un graphe
Définition1:
Colorier un graphe G c'est colorier les sommets de telle façon que
deux sommets distincts et adjacents aient toujours des couleurs
différentes.

29
2.5 Coloration d’un graphe
Définition2:
Soit G=(V,E), soit Cv la couleur de chaque sommet v, w Є V
tel que (v,w) Є E alors Cv ≠ Cw

30
2.5 Coloration d’un graphe
Applications: La coloration de sommet a de nombreuse applications
pratiques:

• Par exemple dans le domaine de réseaux sans fil où la coloration est la


base de protocoles tel que MAC TDMA.
• En général, la coloration de sommets est utilisée comme un moyen pour
casser des symétries, un des thèmes principaux dans le calcul distribué(
les systèmes d’exploitation).
• Dans le domaine de la cartographie ( graphes planaires )
• La conception de puces électroniques
• L’allocation des registres en compilation

31
2.5 Coloration d’un graphe
Applications: La coloration de sommet a de nombreuse applications
pratiques:

• Problèmes d'incompatibilité:

• Organiser un examen suivant les matières que doit passer chaque étudiant.
Comment mettre en parallèle plusieurs épreuves sans léser un candidat ?
• Optimiser l'utilisation des machines de travail. Comment mettre en parallèle des
fabrications utilisant plusieurs machines ?
• Comment faire cohabiter des personnes ou des animaux en tenant compte de
leur incompatibilité ?

32
2.5 Coloration d’un graphe
Problème de coloration:

Le problème de coloration usuelle consiste à chercher à colorier un graphe en


utilisant autant de couleur que son nombre chromatique, c'est-à-dire en utilisant le
moins possible de couleurs.

Le nombre chromatique χ(G):


est le plus petit nombre de couleurs nécessaires pour colorier le graphe.

Coloration d'une carte planaire

La coloration d'une carte planaire consiste à colorier les faces de cette carte planaire
de telle sorte que deux faces qui ont une arête en commun n'ait pas la même
couleur.

33
2.5 Coloration d’un graphe
• Théorème des quatre couleurs

On peut colorier les faces d'une carte planaire avec au plus quatre couleurs.

La démonstration de ce théorème est historique. Tout d'abord de nombreux


chercheurs l'ont démontré sur de très nombreux cas particuliers, puis des
chercheurs ont programmé sur un ordinateur la vérification que ce théorème était
vrai pour tous les graphes.

Coloriage des Etats-Unis


en quatre couleurs.

34
2.5 Coloration d’un graphe
Remarques:

- Si un graphe a n sommets, alors χ(G) ≤ n.


(On peut donner des couleurs différentes aux sommets).

- Si un graphe de n sommets est complet K(n), alors χ(G) = n.


(Deux sommets distincts devront avoir des couleurs différentes, il
faut donc au moins n couleurs).
- Si le plus grand degré d'un sommet est d, alors χ(G) ≤ d + 1.
(Prendre un sommet de degré d ainsi que les sommets qui lui sont
reliés, colorier ces d+1 sommets avec d+1 couleurs différentes
-Lorsque le graphe est planaire, alors χ(G) ≤ 4.
- Si G d'ordre n admet un sous graphe complet de m sommets,
alors m ≤ χ(G) ≤ n.

35
2.5 Coloration d’un graphe
Recherche du nombre chromatique:
Algorithm 2: Welsh-Powel
1.Ranger les sommets par ordre décroissant de leurs degrés ;
2-Choisir une couleur ;
3-Affecter cette couleur au premier sommet de la liste non encore coloré ;
4-Suivre la liste en attribuant cette même couleur à tout sommet
* qui n'est pas encore coloré ;
* et qui n'est pas adjacent à un sommet coloré avec cette couleur.
Continuer jusqu'à ce que la liste soit finie.

Si tous les sommets ne sont pas colorés, choisir une couleur qui n'est pas encore
utilisée et recommencer les étapes 3 et 4 ;

Remarque : En modifiant l'ordre


des sommets de la liste, on peut
parfois obtenir un nombre moindre de couleurs.

36
2.5 Coloration d’un graphe

G1(3à4) G2 (7 ) G3 (3à4) G4 ( 2 ) G5( 2à 3)

A vérifier pour ces 5 graphes:

1- Ordre décroissant des degrés:


2- Ordre numérique:
3- Ordre quelconque

37

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