Chapitre 1 Torseurs FSTBM MIPC-GE-GM 20-21
Chapitre 1 Torseurs FSTBM MIPC-GE-GM 20-21
Chapitre 1 Torseurs FSTBM MIPC-GE-GM 20-21
I.1 - Vecteurs
Un vecteur est une quantité qui possède un sens, une direction et une grandeur ; en physique, on
rencontre 3 types de vecteurs :
⃗⃗
𝒗 z
a) Vecteur libre
Déf.: un vecteur libre est défini par une direction, un sens et une intensité.
Un vecteur libre dépend de 3 paramètres scalaires : y
⃗⃗ = 𝑣1 𝑒⃗1 + 𝑣2 𝑒⃗2+𝑣3 𝑒⃗3 ).
𝑣1 , 𝑣2 , 𝑣3 , (𝒗
Un vecteur libre possède une infinité de représentants. x
Exemple : Dans une région où on peut le considérer comme uniforme, le champ de pesanteur est
représenté par un vecteur libre : le vecteur 𝑔⃗.
b) Vecteur lié
Déf. : un vecteur lié est défini par un point d’application A,
z
une direction (), un sens et une intensité; on le note (A, v ). =
B
Un vecteur lié ne possède qu’un seul représentant dans
A y
l’espace : le bipoint [AB] (il ne peut pas se déplacer). x
Les vecteurs liés de supports parallèles, de même sens et de
même module sont dit équipollents.
Le vecteur lié (A, v ) dépond de 6 paramètres : xA, yA, zA, xB, yB, zB ; = x x A y B y A z B z A
2 2 2
AB B
Exemple : La tension d’un fil, inextensible et de masse négligeable, se transmet le long du fil et est
représentée par un vecteur glissant.
Remarques
Si on utilise la notation matricielle, les vecteurs u et v s'écrivent, dans une base donnée, sous la
u1 v1
forme: [ u ] = u2 ; [ v ] = v2 , leur produit scalaire sera noté:
u v3
T 3
[ u ] .[ v ]= u1v1 + u2v2 + u3v3 (1")
⃗⃗
𝒖
Projection d'un vecteur sur un axe ( orienté par le vecteur unitaire
𝑒⃗ (
e : Proj/( u ) = u . e . 𝑒⃗
⃗⃗. 𝑒⃗
𝒖
Exemple de calcul direct de produits scalaires
𝑥⃗2 . 𝑥⃗1 = 𝑐𝑜𝑠𝛼 ; 𝑦⃗2 . 𝑥⃗1 = −𝑠𝑖𝑛𝛼 ; 𝑥⃗2 . 𝑧⃗3 = sin 𝛽 ; 𝑥⃗3 . 𝑥⃗1 = 𝑐𝑜𝑠𝛽 × 𝑐𝑜𝑠𝛼 ; 𝑦⃗3 . 𝑧⃗4 = −𝑠𝑖𝑛𝛾 ; ...
Pour le produit scalaire 𝑥⃗2 . 𝑥⃗1 , les deux vecteurs apparaissent sur la première figure et l’angle
entre les deux vecteurs est l’angle α.
Pour le produit scalaire 𝑥⃗2 . 𝑧⃗3 , les deux vecteurs apparaissent sur la deuxième figure et l’angle
entre les deux vecteurs est l’angle π/2 − β, dont le cosinus vaut bien sin β.
Pour le produit scalaire 𝑦⃗3 . 𝑧⃗4 , les deux vecteurs apparaissent sur la troisième figure et l’angle
entre les deux vecteurs est l’angle π/2 + γ, dont le cosinus vaut bien − sin γ.
Pour le produit scalaire 𝑥⃗1 . 𝑧⃗3 , les deux vecteurs n’apparaissent pas sur la même figure. Il est
alors nécessaire de passer par l’intermédiaire de la base 2. Les deux raisonnements suivants sont
équivalents
• on constate sur la deuxième figure que z 3 = cos β z 2 + sin β x 2 et on utilise ensuite la
première figure
• on constate sur la première figure que x 1 = cos α x 2 − sin α y 2 et on utilise ensuite la
deuxième figure.
Propriétés:
* u v = 0 u = 0 ou v = 0 ou u // v
* u v = - v u (le est anticommutatif)
* u v = ( u v ) = u v ()
* u ( v + w ) = u v + u w
Remarque: Le produit vectoriel n’est pas associatif ( u ( v w ) ( u v ) w ).
Si le solide est en rotation autour d’un axe , on préférera généralement exprimer le moment par
rapport à cet axe. Si l’axe de rotation passe par le point O,on a :
M F / = M O ( F ). e
M F / est la projection de M O ( F ) sur l’axe passant par O et de vecteur directeur e .Le scalaire
M est indépendant du choix de O sur l’axe .
F /
Se choisir un vecteur e c’est choisir un sens positif pour la rotation autour de l’axe Le signe du
moment par rapport à l’axe est donc positif si la rotation du vecteur F autour de se fait dans le
sens positif choisi.
Propriétés:
Le produit mixte se conserve par permutation cyclique :
( u v ). w = ( v w ). u = ( w u ). v
Le produit mixte ne change pas par permutation des produits vectoriel et scalaire :
( u v ). w = u . ( v w )
Permutation des vecteurs ( u , v , w ) = - ( v , u , w )
Remarque:
(𝒖
⃗⃗ ∧ 𝒗
⃗⃗) ∧ 𝒘 ⃗⃗. 𝒘
⃗⃗⃗⃗ = (𝒖 ⃗⃗ − (𝒗
⃗⃗⃗⃗)𝒗 ⃗⃗. 𝒘 ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗)𝒖 au plan (𝒖
⃗⃗, ⃗𝒗⃗) (4’)
𝒖
⃗⃗ ∧ (𝒗 ⃗⃗⃗⃗) (𝒖
⃗⃗ ∧ 𝒘 ⃗⃗ ∧ 𝒗 ⃗⃗⃗⃗ le n’est pas associatif
⃗⃗) ∧ 𝒘
I.7 - Division vectorielle
Etant donné deux vecteurs a et b non nuls, satisfaisant à la condition : a . b = 0 (c-à-d a b )
⃗⃗ solutions de l’équation:
Les vecteurs 𝒙 ⃗⃗ = 𝑏⃗⃗
𝑎⃗ ∧ 𝒙 (5) 𝑏⃗⃗
b) Exemple
Le champ des vitesses d’un solide indéformable (S) en mouvement par rapport à un référentiel R0
est un champ antisymétrique :
A, B(S) on a : V B / R0 V A / R0 S / R0 AB (voir chap.2)
R1
[] =
R2
R3
A ( e1 , e 2 , e3 )
Remarque : Le moment d’un torseur est constant le long de tout axe () // à R
b) Opération sur les torseurs:
R R R
Soient: [1]= 1
; [2]= 2
et []=
A
M 1 ( A) A
M 2 ( A) A
M (A)
R =R
- Egalité de deux torseurs : [1] = [2] 1 2 (11)
A
M
1 ( A) M 2 ( A)
R =R +R
- Somme de deux torseurs : [] = [1]+[2] 1 2 (12)
A
M ( A ) M 1 ( A) M 2 ( A)
- Torseur nul : [] = 0 R = 0 (13)
A
M ( A) 0 A
R
- Produit d'un torseur par un scalaire : [] (14)
A
M ( A)
- Comoment de deux torseurs
On appelle comoment (produit)
de deux torseurs,
la scalaire p défini par:
p = [1].[2] = R 1.M 2(A) +R 2.M 1(A) (15)
Le champ M est uniforme, on dit que le torseur est un couple. Le torseur n’admet pas d’axe central.
2 ème
cas: R 0
Cherchons l’ensemble
despoints M tel que : M (M) = R .
A E3, on a: M (M) = M (A) + R ^ AM = R R ^ AM = R - M (A)
AM est le résultat de la division vectorielle de R - M (A)par R.
R .M ( A)
La solution n’existe que si R .[R - M (A)]= 0 = 2
R
D’après (5), l’ensemble des points M cherchés est déterminer à partir de l’équation vectorielle:
R M ( A)
AM = 2 R , est un réel quelconque (18)
R
R M ( A)
Si on pose : AM 0 = 2 , alors l’axe central est une droite de même direction que la
R
résultante du torseur R et passant par le point M0.
Point central : Chaque point M de l’axe central est appelé point central. Ainsi les points
centraux s’alignent sur l’axe central.
Moment central : Le moment central est le moment du torseur en un point quelconque de son
⃗⃗⃗⃗ (𝐴)
⃗⃗.ℳ
𝑅
axe central. Il est défini par le vecteur : 𝐼⃗ = 2 𝑅
⃗⃗
⃗⃗‖
‖𝑅
La norme du moment d’un torseur est minimale pour les points centraux. Par conséquent si le
moment d’un torseur est nul en un point, ce point appartient à l’axe central. L’axe central se définit
alors à l’aide de ce point et de la résultante.
e) Torseurs particuliers
Couple
- Définition : On appellera couple, noté C, tout torseur dont la résultante R = 0
Glisseur
- Définition: Un torseur est un glisseur, qu’on notera G, s’il existe un point A tel que M (A) = 0 .
On a alors: M,M (M) = R AM (le point A à l’axe central () du torseur).
La droite (A, R ) est appelé support du glisseur
(c’est l’axe central du glisseur).
En tout point A' de l’axe du glisseur on a: M (A') = 0 .
(En effet: M (A') = M (A) + R AA' = R ^ R = 0 )
Le champ de moment
au point A du torseur
peut se décomposer
de manière unique,
dans le plan
défini
par R et M (A),
en deux termes, M // et M , où M // est la composante de M (A) selon R et
M est orthogonal a R :
M (A) = M // + M avec M // R = 0 et M ⋅ R = 0