Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

TD 6 - Statique Des Fluides. Pression, Force de Pression, Travail Des Forces de Pression

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 7

Chloé Maury (chloe.maury@lkb.ens.

fr) 20/11/2020

LU1MEPY1
TD 6 — Statique des fluides. Pression, force de
pression, travail des forces de pression.

1 L’ascenseur à vide

Plusieurs entreprises proposent des « ascenseurs à vide ». La cabine dans laquelle monte le ou
les passagers se trouve dans un tube. La cabine peut coulisser sans frottement dans le tube, sans
câblage, et des joints permettent d’isoler l’air situé au-dessus de la cabine de celui situé au-dessous
de la cabine. Une pompe diminue la pression dans la partie supérieure du tube sans que la pression
sous la cabine ne soit modifiée.

La masse de la cabine du modèle représenté


sur la figure est m = 300 kg. La surface de la
section du tube est S = 0.7 m2 .

1. Refaire un schéma et le bilan des forces


s’exerçant sur la cabine.

2. A quelle condition sur les pressions


la cabine peut-elle s’élever ? Donner
l’ordre de grandeur de la dépression
nécessaire en haut de la cabine. Cela
est-il facilement réalisable à votre avis
?

Ascenseur à vide (entreprise 101 Mobility)


Aide : Définition de la pression. Bilan de forces pressantes. Faire un schéma. Donner un symbole
aux grandeurs physiques qui ne sont pas définies dans l’énoncé.
Appelons S la surface de la cabine (disque). On définit un axe e~z vertical dirigé vers le haut.
Pour calculer les forces de pression, on utilise la définition :

F~p = −pS~n,

où ~n est la normale extérieure à la surface considérée d’aire S. Dans l’exercice, on applique cette
définition en exprimant ~n en fonction de ~ez .

1. On isole la cabine. 3 forces s’exercent sur elle :


• le poids des passagers mp~g et le poids de la cabine mc~g .
• la résultante des forces de pression de l’air en dessous:

F~bas = −pbas S~nbas


= −pbas S(−e~z )
= pbas S e~z

• la résultante des forces de pression de l’air au dessus:


~ = −phaut S~nhaut
Fhaut
= −phaut S e~z

forces en présences (pas à l’échelle)

2. La condition nécessaire à l’élévation de l’ascenseur est : phaut < pbas . On cherche maintenant
à savoir si cette condition est facilement réalisable.
On se place à la limite du mouvement et on écrit l’équilibre translationnel ( F~ = ~0) en
P
projection sur e~z . On trouve:

(−mg − phaut S + pbas S) · e~z = ~0


−mg − phaut S + pbas S = 0
mg
phaut = pbas −
S
avec m = mp + mc .
On cherche un ordre de grandeur, donc pas besoin d’une grande précision sur g que l’on prend
égal à 10 m s−2 . Phaut −Pbas ' − 300×10
0.7 Pa' −4, 3×103 Pa' −Patm /23, soit une sous-pression
de 1/23ème d’atmosphère, ce qui est facile à réaliser.

2
2 Force sur la porte d’un sous-marin

Un sous-marin est immobile sous 20 m d’eau. La pression de


l’eau à cette profondeur est de 2 bar au dessus de la pression
atmosphérique. La pression de l’air dans le sous-marin est de
0.9 bar.
L’écoutille est la « porte » du sous-marin, de forme circulaire de
surface d’aire S = 1 m2 et de masse est M = 200 kg. L’écoutille
est fixée au sous-marin par une liaison pivot en O. La poignée
de l’écoutille se situe au niveau de sa périphérie à l’opposé de
la liaison (point A). On suppose que la force F~ appliquée par
Écoutille le marin sur la poignée est perpendiculaire au plan de l’écoutille.
On considérera que la pression sur l’écoutille est uniforme, ceci en
raison de la petite taille de l’écoutille comparée à la profondeur.

1. Déterminer les résultantes des forces de pression de l’eau et de l’air sur l’écoutille. Faire
l’application numérique. Où se trouvent les points d’application de ces résultantes ?

2. Si l’écoutille est verticale, quelle force doit appliquer un plongeur pour ouvrir l’écoutille ? Vous
commencerez par faire un dessin.

3. Faire l’application numérique et commenter.

4. On souhaite maintenant faire le calcul dans les cas où l’écoutille est à l’horizontale : a) au-
dessus du sous-marin ; b) en-dessous du sous-marin. En quoi ces problèmes sont-il différents
du cas où l’écoutille est verticale ?

Aide : Faire un bilan de forces pressantes. Faire un schéma de répartition des forces de pression
sur une surface, avec les vecteurs ~n et les vecteurs force de pression.
On suppose que la pression ne varie pas autour du sous marin : la pression dans l’eau est constante
dans l’exercice.

1. Soit n~e la normale sortante sur l’écoutille vers l’eau. En supposant l’écoutille plane, la relation
~ e = −pe dS n~e intégrée sur la surface donne F~e = −pe S n~e .
locale dF
De même, la force de pression de l’air F~a = −pa S n~a avec n~a la normale sortante sur l’écoutille
vers l’air.
Les points d’application sont sur les faces externe et interne, au centre l’écoutille, noté C car
la répartition des pressions est uniforme.
A.N. Fe = ||F~e || = 3 × 105 N ; A.N. Fa = ||F~a || = 0, 9 × 105 N.

2. On définit un système d’axes où e~x est perpendiculaire au plan de l’écoutille, pointant vers
l’eau et e~z est défini par l’axe de la liaison pivot.
On isole l’écoutille et on fait le bilan des forces :

• son poids P~ = M~g appliqué en C,

3
Ecoutille coupe de profil

air eau axe x -> de l'écoutille et pointe vers l'eau

axe y pointe vers nous

vert= force de pression de leau

bleu = pression de l'air


coupe de face
vecteur P
A

• la force de pression de l’eau F~e = −pe S n~e = −pe S e~x ,


• la force de pression de l’air dans le sous-marin F~a = −pa S n~a = pa S e~x ,
• la force exercée par le plongeur F~ = T e~x ,
• la force de réaction R
~ dans la liaison pivot,
• les forces de réaction exercées par le sous-marin sur la porte R
~ s→e .

Il faut utiliser les équations de l’équilibre statique pour répondre à la question. On étudie
un mouvement de rotation, nous nous intéressons donc à l’équilibre rotationnel à la limite du
mouvement.
A la limite du mouvement, les forces de réaction R ~ s→e sont nulles.
Si l’écoutille est verticale, la droite d’action du poids P~ est parallèle à l’axe de la liaison pivot.
Le moment induit par le poids P~ est compensé par celui induit par force de réaction R ~ dans
la liaison. En effet, si ils ne se compensent pas la liaison pivot sort de ses gonds.
Ensuite, il suffit d’écrire l’équilibre rotationnel dans la liaison (en O). On appelle d le diamètre
de l’écoutille.
On calcule le moment des forces en jeu:

M~ O (F~a ) = OC~ ∧ F~a = d e~y ∧ pa S e~x = −pa d S e~z


2 2
~ ∧ F~e = d e~y ∧ (−pe S)e~x = pe d S e~z
~ O (F~e ) = OC
M
2 2
~ ~ ~ ~
MO (F ) = OA ∧ Fa = de~y ∧ T e~x = −dT e~z

L’équilibre rotationnel s’écrit


P ~
MO = ~0:
~ O (F~a ) + M
M ~ O (F~e ) + M~ O (F~ ) = ~0
d d
− pa S + pe S − dT = 0
2 2
S
(pe − pa ) = T
2

4
3. A.N. T =105 kN, ce qui est équivalent à porter une masse de plus de 10 tonnes. Le plongeur
n’y arrivera pas !

4. Si l’écoutille est horizontale, le poids intervient. Il ajoute un moment de module ||M~ O (M~g )|| =
2 M g qui facilite ou rend plus difficile l’opération du plongeur suivant que l’écoutille est située
d

sur le dessous ou le dessus du sous-marin.


Toutefois, le poids étant de 2000 N, le moment qu’il créé peut être considéré comme négligeable.

3 Soupape de sécurité

Une marmite à pression du genre cocotte-


minute est munie d’une soupape de sécu-
rité. Cette soupape est constituée d’une bille
de diamètre D = 2 cm, de masse néglige-
able, appuyée sur un trou de diamètre d =
1.5 cm, par l’intermédiaire d’un ressort dont
la raideur est k = 500 N m−1 .
Lors du montage de ce système, on comprime le ressort de ∆x, en l’insérant dans son logement,
de manière à ce que la soupape se soulève lorsque la pression dans la marmite dépasse 2 bar. On
admettra que les forces de pression qui s’exercent sur la bille sont celles exercées sur la surface de
l’ouverture.

1. Faire le bilan des actions mécaniques s’exerçant sur la bille à la limite où la pression atteint
2 bars. Que vaut la réaction du support au moment où la bille se soulève ? Justifier que l’on
peut négliger le poids de la bille.

2. Déterminer ∆x.

On définit un axe vertical vers le haut e~z .

1. Bilan des forces sur la bille :

• la résultante des forces de pression sur la bille, comprenant les forces qui s’exercent sur
les calottes sphériques supérieure et inférieure. On admet que les forces de pression qui
s’exercent sur les calottes sont celles qui s’exercent sur la surface de l’ouverture, d’aire
S = πd2 /4, qui délimite les deux calottes.
On note pinf et psup les pressions s’exerçant sur les calottes inférieure et supérieure respec-
tivement. Les forces de pression correspondantes sont F~p,inf = −pinf S(−~ez ) = pinf S~ez et
F~p,sup = −psup S~ez elle a remplacé vecteur normal n par ez
• La force de rappel du ressort comprimé de ∆x : F~ = −k∆xe~z
• Le poids de la bille P~ , dont le module est estimé à 0,3 N (masse volumique de l’acier de
l’ordre de 8000 kg/m3 ). Ce poids est négligeable devant les forces de pression.

5
• La réaction du support R, ~ avec lequel la bille est en contact sur les bords de l’ouverture.
Cette force est nulle à la limite du mouvement lorsque pinf = 2 bar, car la bille se soulève.

2. A la limite du mouvement, la soupape est en équilibre sous l’action des résultantes des forces
de pression F~p,sup et F~p,inf , et de l’action du ressort.
L’écriture de l’équilibre translationnel, en négligeant le poids, mène à

F~p,sup + F~p,inf + F~ = ~0.

En projection sur la verticale :

(pinf − psup )S − k∆x = 0,

d’où
S
∆x = (pinf − psup )
k
Numériquement : ∆x = (2.105 − 105 )(π(0.015)2 )/(4.500) = 3.5 cm

4 Le vérin hydraulique: analyse des forces

Schéma de principe du vérin hydraulique et de la pompe qui permet de l’actionner (à gauche) et


coupe du vérin (à droite)

La pompe et le vérin comprennent chacun un piston mobile en contact avec le fluide d’un circuit
hydraulique, en général de l’huile. L’action de la pompe transfère du fluide dans le vérin entraînant
la montée de la tige du vérin. La pompe permet d’actionner le vérin pour une pression allant
typiquement jusqu’à 700 bar. On néglige les frottements devant les autres forces.
Les aires des sections des pistons du vérin et de la pompe manuelle sont notées respectivement
SP V et SP P . Le diamètre du piston dans le vérin est d = 10 cm et sa course (déplacement maximal)
est de h = 7 cm. En remarquant que la variation relative de pression due à la hauteur h ((pi −
pP V )/pi ) est très petite en raison de la grandeur valeur de pi (700 bar), on pourra considérer que
pi = pP V .

6
Analyse des forces On étudie le système à l’équilibre statique.

1. Établir la relation entre la norme de la force exercée par le fluide sur le piston mobile FP V
et la pression de l’huile à l’entrée du vérin pi . Calculer la masse maximale que le vérin peut
soulever.

2. Déterminer, en fonction des données du problème, la relation entre cette force utile FP V et la
force Fop que la personne qui pompe doit exercer sur le piston de la pompe.

3. Comment doivent être dimensionnées SP V et SP P pour que ce système de levage soit « in-
téressant ».

1. En utilisant la définition de la force de pression et l’hypothèse de l’énoncé disant que la pression


est uniforme dans le vérin (pi = pP V ) :

FP V = pP V SP V = pi SP V

La masse maximale qui peut être soulevée est telle que le poids associé à cette masse est
exactement compensé par la force maximale FP V,max exercée par le vérin. pi peut monter à
700 bar d’après l’énoncé, on a donc :

mmax = FP V,max /g.

Numériquement, mmax = 700.105 × π × (5.10−2 )2 /10 ≈ 55 × 103 kg

2. Suivant l’énoncé, les frottements sont négligés, donc Fop , la norme de la force exercée par
l’opérateur sur la pompe est égale à FP P , la norme de la force de pression exercée par le piston
de la pompe sur le fluide :
Fop = FP P = SP P pi .
Or pi = FP V
SP V . Donc
SP P
Fop = FP V .
SP V

3. Si le piston de la pompe à main a une surface petite devant celle du piston du vérin ( SSPP VP < 1),
alors une petite force Fop produit une grande force utile FP V .

Vous aimerez peut-être aussi