Chap 3
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⚐ à finaliser ☸ intermédiaire
⚒ 2023/03/28
Sous-pages et productions:
Caractéristiques
Communauté de pratique et
apprentissage
Importance de la communauté de
pratique dans l'appprentissage
Production2 bases1516
Sommaire
1Définitions
2Un parallèle
3Les dimensions d’une pratique
4La pratique comme apprentissage
5Exemple: la communauté professionnelle des enseignants
6Critères de réussite d'une communauté de pratique
7Risques de la communauté de pratique
8Références
9Créer une nouvelle sous-page production vidéographie
1 Définitions
Dans son ouvrage La théorie des communautés de pratique (2005), Wenger
développe le concept de communauté de pratique comme un groupe de
personnes qui travaillent ensemble et qui sont en fait conduits à inventer
constamment des solutions locales aux problèmes rencontrés dans leurs
pratiques professionnelles. Après un certain temps et au fur et à mesure que ces
personnes partagent leurs connaissances, leurs expertises, ils apprennent
ensemble. Cet apprentissage collectif informel produit des pratiques sociales qui
reflètent à la fois l’évolution de la résolution des problèmes et les relations
interpersonnelles qui s’ensuivent. De plus, elles contribuent également à créer
des mots de vocabulaire nécessaires à l’accomplissement de tâches. En outre,
ces pratiques détournent la dimension monotone et routinière du travail en
développant une atmosphère agréable faite de rituels, d’habitudes, d’histoires
partagées.
Pour Dillenbourg et al. (2003) : « une communauté de pratique [re]groupe des
employés d’une même organisation ou de plusieurs organisations
qui collaborent en dehors des cadres établis par leur organisation » (p.5)
Une communauté de pratique virtuelle groupe, à travers une plate-forme Internet
constituée d'outils d’information et de collaboration (courriels, forums,
vidéoconférences, CSCW, etc.), des employés ou professionnels disséminés
géographiquement sur un territoire plus ou moins vaste (bureaux, bâtiments,
départemental, régional, inter-régional, national, européen, international).
La participation à la communauté de pratique est basée sur le volontariat ou plutôt
sur la spontanéité, et les procédures de fonctionnement interne sont décidées
collectivement, sans mandat officiel et en dehors des cadres établis par
l’organisation hiérarchique où les membres réalisent leurs activités.
Leurs échanges informels pour résoudre des problèmes concrets de la réalité
professionnelle de leur métier permettent à chaque membre d’expliciter la pratique,
de l’améliorer et même de la transformer. Elle est le moyen de maintenir le savoir-
faire commun nécessaire à l’exercice efficace de la profession, de pérenniser les
pratiques jugées souhaitables (à travers des documents relatifs aux domaines
d’intervention, guides méthodologiques, schémas de procédures, rendus
d’expériences, …) et d’assurer l’intégration de nouveaux membres. Ces échanges
également peuvent contribuer à l’innovation, à l’anticipation et à la réflexion
prospective dans le domaine d’intervention concerné.
La communauté de pratique n’a pas une durée prescrite d’avance ni de projet unique
qui canalise son énergie. Elle à une évolution lente et une grande capacité d’accueil
de nouveaux membres (Henry et Pudelko, 2006, p.117).
Dès que le problème est résolu, la communauté de pratique se disperse et ses
membres ne restent liés que par leur amitié et leur respect mutuel. En revanche, les
employés qui possèdent la même fonction se regroupent parfois en communauté
pour garder contact entre pairs et partager leur expertise (Dillenbourg, P., Poirier, C.
& Carles, L.,2003, p.5).
« Le concept de pratique est associé à « faire », mais pas strictement en tant que
tel. C’est « faire» dans un contexte historique et social qui donne une structure et
une signification à ce qu’on accomplit. En ce sens, une pratique est toujours
sociale. » (Wenger, 2005, p.53)
2 Un parallèle
On retrouve ici la distinction proposée par Giddens (1984) entre la conscience
discursive qui représente tout ce que les acteurs peuvent exprimer de façon
verbale sur les conditions sociales de leurs propres actions et la conscience
pratique qui recouvre tout ce que les acteurs savent ou croient savoir des
conditions de leurs actions tout en ne l'exprimant pas de manière discursive.