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SUPPORT DE COURS
MARKETING DIGITAL CFPMA
Bikoun Mevoula
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Le Marketing Digital.
Ses formes et ses enjeux pour une communication
interactive et personnalisée avec les consommateurs
Résumé
Le marketing digital
regroupe tous les outils interactifs digitaux pour promouvoir les produits et
services dans le cadre de relations personnalisées et directes avec les
consommateurs. Il concerne tous les points de contacts digitaux : Internet,
Smartphones, tablettes… Son développement est porté par les usages qui se
modifient : multi écran et multi tâches ; la consommation de média se
démultiplie et se complexifie aussi. Il est donc temps de faire le point sur les
formes du marketing digital et sur les modifications que l'évolution de celles-
ci ont entrainée sur la manière de communiquer des marques. La
communication digitale couvre des objectifs de notoriété et d'image
(branding) maisaussi de performance (vente et enrichissement de base de
données). De nouveaux canaux s'imposent comme le search dans les
moteurs de recherche (permettant un ciblage plus pertinent, une insertion
dans le parcours client) et le display (publicité sous forme comme les
bannières, pavé, etc..). Ces outils de communication permettent aux marques
de générer de nouveaux contacts, d'être plus en affinité avec leur cible. Au
sein de ces nouvelles actions de communication digitale, les réseaux sociaux
représentent la nouvelle priorité des directions marketing qui doivent
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apprendre à les connaître, à mieux les appréhender pour mieux les contrôler
et les intégrer dans leurs dispositifs de communication. Le marketing digital
facilite et favorise la mise en place du marketing participatif, lequel amplifie
les phénomènes de diffusion de l’information et contribue à transformer le
bouche à oreille en marketing viral contrôlé plus ou moins par les marques.
Le marketing digital surpasse les autres formes de marketing sur le plan du
ciblage en permettant de combiner de multiples critères de sélection des
acheteurs potentiels. D’ailleurs, les outils de ciblage utilisés sont souvent à la
frontière de la légalité mais aussi tout simplement du respect de la vie privée
des internautes.
Les outils du marketing digital grâce à leurs nouvelles formes sont plus
performants, plus impliquant. Ils conduisent les annonceurs à être très
attentifs au retour sur investissement (ROI) des sommes investies. Cette
attitude ROIste est facilitée par le développement et la mise en place
d’indicateurs de mesure.
La profession cherche à la fois à s’organiser pour mettre en place un langage
commun d’indicateurs de performance et prendre aussi un peu de recul vis à
vis des indicateurs disponibles pas toujours adaptés pour mesurer des
résultats marketing de long terme; et dans le même temps s’efforce de
respecter la pertinence de chaque acteur qui repose sur l’exclusivité des
outils utilisés. Enfin une nouvelle typologie émerge : les annonceurs doivent
donc apprendre à gérer le média qu’ils paient au travers de la publicité (paid
media), celui qu’ils possèdent et maitrisent au travers de leur site Internet
(owned media) et celui qu’ils gagnent par le seul effet de leurs actions et du
bruit qu’elles génèrent sur la toile.
Sommaire
1. Histoire
2. Importance
3. Le poids du digital dans le monde et l’économie
4. Les opportunités et enjeux du marketing digital
5. Spécificités
6. Se situer sur le web afin d’adapter sa stratégie
7. Les leviers du marketing digital
8. Structurer sa stratégie digitale
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2. Importance
La révolution du Web est en cours et comme nous l’avons annoncé plus tôt, il
y a plus de deux milliards d’internautes dans le monde qui passent de plus en
plus de temps sur le net. Elle possède deux caractéristiques majeures selon
les auteurs du Marketing Digital :
- Tout d’abord la vitesse. « Celle avec laquelle internet a été adopté par la
population mondiale, celle encore plus grande avec laquelle les réseaux
sociaux
sont devenus le premier usage du web, […] celle avec laquelle de nouveaux
usages et de nouveaux comportement émergent. » (Le Marketing Digital)
- La seconde est l’universalité de son impact sur le « parcours client ». « Le
digital ne concerne pas seulement la communication des entreprises, mais
aussi le marketing, les ventes, la distribution. [….]. » (Le Marketing Digital)
Au-delà de ces caractéristiques majeure, le digital a également amené de
nouvelles façons et de nouveaux outils permettant de mieux suivre et
analyser les internautes. Si une entreprise possède ces outils précis appelés «
web analytics », elle peut selon les auteurs du Marketing Digital, « analyser
les caractéristiques, les goûts, les préférences, les achats, les comportements,
[…] des internautes. » Face à cette révolution, « chaque entreprise doit,
stratégiquement et culturellement, s’efforcer d’être en avance sur ses
concurrents, ou du moins, ne pas prendre de retard. » (Le Marketing Digital).
Et pourtant, selon Hervé Kabla et Yann Gouvernnec, « la compréhension de
l’Internet est encore trop souvent, dans les entreprises, considéré comme
une chose à part et non comme un prolongement de la vie économique » (La
Communication Digitale Expliquée à Mon Boss)
1. Spécificités
Tout d'abord, selon les auteurs du Marketing Digital (François Scheid, Renaud
Vaillant, Grégoire de Montaigu), l'univers du marketing digital se différencie
par « la multiplicité et l'additivité des actions ». Ce qu'ils entendent par-là,
c'est que sur internet, il y a une multitude de supports et de formats. On peut
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aussi bien passer par un site internet avec un design spécifique, une
technique de référencement, une vidéo publiée sur une plate-forme de
partage dédié, des emails, etc. contrairement à la communication sur les
canaux traditionnels. Pour illustrer cela, les mêmes auteurs utilisent
l'exemple suivant : « Le marketeur qui dit "On va communiquer à la télé"
défini immédiatement son support, contrairement à celui qui annonce "on va
communiquer sur le Web" qui n'a encore rien dit ! ».
En ce qui concerne l'additivité des actions, il faut savoir que sur
Internet, les actions ne se substituent pas les unes aux autres au contraire
elles s'ajoutent. Par exemple « le référencement naturel est l'une des
pratiques du marketing digital les plus anciennes, et aujourd'hui encore, c'est
une action essentielle pour un e- marketeur qui n'a pas été remplacée par
des actions sur les réseaux sociaux. » Au-delà de la multiplicité et l'additivité
des actions, le marketing digital se
caractérise également par une évolution constante.
En effet, du fait du changement des usages dans l'univers du numérique de
nouvelles pratiques marketing apparaissent. «C'est avant tout la rapidité
croissante des évolutions technologiques de l'écosystème "Internet" qui
influe sur les usages numériques, et ainsi permet la mise en œuvre de
nouvelles pratiques marketing ». Dans le métier d'E-marketeur, il faut donc
rester informé des dernières technologies, pratiques ou outils en vogue afin
d'adapter sa propre stratégie et de rester dans l'ère du temps. Pour finir, le
canal numérique est un canal « hypermesurable ». Cette caractéristique est
une opportunité car contrairement au marketing habituel, cela permet de
mesurer l'impact de chaque action menée. « Sur internet le modèle est plus
efficace. En achetant une publicité sous forme de bannière sur un magazine
en ligne, il est possible de savoir immédiatement combien de fois la bannière
a été affichée, combien de personnes : ont cliqué dessus; ont immédiatement
fait un achat sur le site, […] etc. Et tout cela pour un coût réduit ! » (François
Scheid, Renaud Vaillant, Grégoire de Montaigu) Ainsi le rôle d'un e-
marketeur se différencie de celui d'un marketeur traditionnel du fait que
désormais l'accès à de nouvelles données l'oblige à être polyvalent, c'est-à-
dire réussir à traiter et à faire face à des données qui n'ont jamais été vues
auparavant avec une nouvelle manière de les aborder. Ces différences nous
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- Les marques sous le radar : « Ce sont celles dont on ne parle pas, ou pas
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beaucoup. Ce qui les caractérise c’est le fait qu’elles prennent des initiatives
sur les médias sociaux, en vain, car elles ne sont pas assez connues. Ce sont
des marques qui n’évoquent pas grand-chose dans l’esprit du grand public.
On y trouve les petits acteurs du marché; start-up, TPE, PME et la quasi-
totalité des marques B2B. Leur avantage est qu’elles échappent au mauvais
buzz, car on ne parle pas, même en mal, d’une marque que l’on ne connait
pas. »
Cette classification est très utile car elle évite aux entreprises de partir dans
une stratégie préconçue sur des idées reçues, incompatible avec leur marque,
leur notoriété et leur image. Une fois qu'elles se sont situées dans une des
quatre catégories, elles peuvent prendre du recul et savoir quelles décisions
et orientations il faut prendre pour leurs marques.
Cas basé sur l’expérience professionnel personnel d’un entrepreneur.
« Avec une équipe de 25 collaborateurs répartis sur les trois sites en Europe
(Lyon, Paris, Varsovie), mon entreprise fait partie de la dernière catégorie
citée, les marques sous le radar. Ce n'est pas péjoratif au contraire, c'est juste
dû au fait du domaine d'activité spécialisé de JLR (logiciels de gestion de
point de vente et périphériques de caisse). Étant donné que c'est du
commerce B2B, il est difficile de se positionner sur les réseaux sociaux, car
nos clients qui sont des professionnels n'ont pas forcément choisis d'être
présent sur le net autrement que par leur site internet. Nous sommes
présents sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google+, YouTube,
LinkedIn). Cela fait partie de mes missions en entreprise, j'ai participé à la
création des comptes et maintenant je m'occupe de l'animation. Je publie
régulièrement des informations sur chacun d'entre eux (vidéos, articles du
blog, nouveaux produits, etc.) cependant il manque de l'audience, nous
n'avons pas assez de personnes qui nous suivent. » Pour remédier à ce
problème, j'ai modifié la signature mail de tous les collaborateurs de
l'entreprise. J'ai ajouté le logo en direction de notre site corporate, avec en
dessous les icônes de chaque réseau social avec un lien qui envoie vers nos
profils/pages. Nous avons également décidé de communiquer dessus par le
biais d'un e-mailing, qui mettait en avant la nouvelle identité de nos sites
internet ainsi que notre présence sur les réseaux sociaux. Nous avons eu
quelques personnes en plus dans nos contacts, mais pas encore assez pour
avoir un réel impact. J'attends les prochaines semaines/mois afin de suivre
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A présent les entreprises l’ont bien compris, il est nécessaire d’investir dans
le marketing digital pour recruter et fidéliser les clients. Pour commencer, la
chose essentielle à savoir ce sont ces trois étapes d’une bonne stratégie
webmarketing :
- Tout d’abord avoir un site internet, être présent ;
- Le mettre en avant, être visible ;
- Etablir une vraie relation avec les internautes, instaurer un climat de
confiance ;
Et pour que ces trois étapes réussissent, il faut mettre en place un certain
nombre de techniques, qui vont nous aider à la réalisation d’une bonne
stratégie de marketing digital. Nous allons donc voir quels leviers du
marketing digital il faut actionner en priorité.
A. L’e-mailing
L’e-mailing est sans aucuns doutes le levier le plus utilisé lors de campagnes
webmarketing. Cela s’explique surtout par sa diversité, car en effet, on peut
utiliser des campagnes d’e-mailing pour atteindre des objectifs très variés.
Selon les auteurs du Marketing Digital (François Scheid, Renaud Vaillant,
Grégoire de Montaigu), « on distingue typiquement deux grands objectifs
pour une compagne d'e-mailing : l'information et/ou l'incitation. »
Une campagne d’information se caractérise par un « contenu fortement
rédactionnel qui donne à l’email un rôle de diffusion d’informations, comme
peut l’être un flux RSS. » Une campagne d’incitation est quant à elle, se
caractérise par sa « connotation plus commerciale, notamment dans le cas de
site e-commerce. L’objectif de cette dernière est de créer une impulsion qui
va conduire notre internaute à l’achat. » L’e-mailing est aussi reconnu
comme étant un canal très performant. En effet « si on le compare aux autres
canaux du marketing direct, il a l'avantage d'être peu onéreux, d'être facile à
déployer et d'offrir une mesure des performances très précise. » Cependant,
malgré le fait que ce canal semble être parfait et fortement adaptable,
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RSS, boutons de partage, widget, […] etc.). De même les marques sont de
plus en plus nombreuses à créer leur profil sur les différentes plateformes
sociales et communautaires. » (François Scheid, Renaud Vaillant, Grégoire de
Montaigu) Le Marketing Digital C'est le cas chez JLR. Suite à la refonte de
notre site internet, des boutons de partage ont été ajoutés sur les deux sites
de l'entreprise. Ils permettent au visiteur de partager un contenu ou d'aller
directement sur notre profil du réseau social sélectionné. Les médias sociaux
sont donc recommandés pour permettre aux entreprises d’utiliser leur
présence sociale au profit de l’acquisition et la fidélisation client. Bien
exploités, les réseaux sociaux permettent également de valoriser l’image de
marque d’une entreprise. Cependant il faut tout de même être vigilant et
bien réfléchir à une stratégie adaptée : « Il faut que ces actions procèdent
d'une réflexion en amont et il faut savoir qu'elles ne peuvent constituer à
elles seules une stratégie de marketing social sur Internet. »
D. Le marketing mobile
Avec le boom des smartphones depuis ces cinq dernières années (Institut
GFK), lancer une campagne marketing via ce canal est une aubaine et
représente un levier presque indispensable. Les points forts de cette
technique de marketing sont bien évidemment son
nombre conséquent d’utilisateurs, ainsi que la possibilité d’y adapter les
autres canaux de marketing cités plus haut. Par exemple une campagne e-
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mailing peut très bien toucher un utilisateur de Smartphone qui lit ses mails
via cette technologie. Il existe plusieurs techniques de marketing mobile : il
est possible de lancer des campagnes SMS marketing, créer des sites internet
dit "responsive" (qui s'adaptent à toute taille d'écran), jeux concours ou
promotions accessibles en scannant un QR code (Quick Response Code) ou
encore en créant une application mobile. Cette dernière technique a été
utilisée par la Redoute en 2012, qui a lancé une application « par laquelle il
était possible de réaliser ses achats grâce à la technique de la réalité
augmentée a rencontré un franc succès : 2 millions de mobinautes exposés ;
30 000 téléchargements. » (Jean-Luc BERNARD, Jean-Pierre MALLE, Henri
Marty) Le marketing digital et ses leviers. Par Netwave / 21 janvier 2013.
E. Le display
Le display fonctionne comme la publicité dans les magazines. Il désigne la
publicité sur internet qui consiste à acheter des espaces publicitaires qui
afficheront notre contenu sur une page web. Selon Il existe différents
formats de display qui vont dépendre de la stratégie réfléchie par
l’entreprise, et son coût est fixé selon différents critères :
- Soit par rapport au nombre de clics comptabilisés (CPC : Coût Par Clic)
- Soit par rapport au nombre de fois que la publicité a été vue (CPM : coût
pour mille impressions)
- Ou encore par rapport au format de l’encart publicitaire.
Il présente de nombreux avantages, mais aussi des inconvénients. Il permet
d’avoir une forte visibilité, de créer un contenu publicitaire varié (vidéos,
images, textes, sons, etc.), et peuvent être géo-localisées en fonction de la
cible. Cependant le coût reste très élevé, il n’y a aucune garantie de ROI
(Retour sur Investissement) car ils sont facturés aux clics ou au nombre de
vues.
Après avoir présenté les outils disponibles pour l'e-marketing, nous allons
voir comment structurer et mettre en place sa stratégie de marketing digital.
Ce qu'il faut savoir avant tout c'est qu'en mettant en place ce type de
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- Les sites d'information : C'est l'ensemble des sites hors médias, diffusant de
l'information. La valeur recherchée
par ces sites est l'attention que l'internaute accorde au message qui lui est
proposé.
- Les sites média : Ce sont les sites de presse en ligne ou à vocation éditoriale
(webzine, blogs, etc.). La valeur recherchée par ces sites est directement
inspirée du modèle des médias traditionnels puisqu'il s'agit de l'audience.
- Les sites d'E-commerce : Il s'agit des sites vendant des biens ou des services.
La valeur recherchée par ces sites est la vente : la capacité du site à
transformer un visiteur en acheteur.
- Les sites transactionnels : Il s'agit de tous les sites dont l'objectif est de
réaliser une transaction non immédiatement monétaire, c'est-à-dire de
récolter des leads. Un lead est une opportunité commerciale pour
l'entreprise.
- Les services en ligne : Comme le nom l'indique ce sont les sites proposant de
manière vaste un service en ligne. La valeur recherchée par ce type de site est
l'utilisation du service proposé. (Exemples : partager un document en ligne,
écouter de la musique, regarder une vidéo, etc.)
En résumé :
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B. La démarche stratégique
Cette étape est la plus importante pour la création de valeur, cependant c'est
le plus souvent la moins maîtrisée. Ce manque de maîtrise s'explique par le
fait que la conversion est directement liée au site web, et de ce fait, les
actions à réaliser peuvent être très techniques. D'après les auteurs du
Marketing Digital, « afin de travailler au mieux la conversion, le marketeur
doit avoir au moins un indicateur précis à mesurer pour connaître la quantité
de valeur créée en fonction d'un indicateur de trafic. »
A. Google Analytics
Google analytics est l’outil de mesure et d’analyse de performance d’un site
le plus répandu et le plus utilisé du fait qu’il propose une multitude de
fonctions adaptées aux besoins les plus récurrents en termes d’analyse et e
statistiques. (Ex : Trafic, source de trafic, tableau de bord, tri par typologie de
visiteurs, par date, comparaison, etc.) De plus, c’est un outil qui évolue en
permanence, et qui offre donc toujours plus de fonctionnalités adaptées aux
nouveaux besoins. En 2011, Google Analytics a notamment
enrichi son interface avec des avancées majeures telles que : l’analyse en
temps réel (reporting immédiat sur une série de critères choisis) et des
avancées sur les parcours d’achat hors site et sur site. (visualiser le parcours
des visiteurs sur le site, ce qui a conduit les visiteurs sur notre site, etc.)
Google analytics est l’outil qui permet d’observer en temps réel. Tous les
reporting des sites (corporate et e-commerce) en utilisant les critères
suivants : nombre de visiteurs (uniques et fidèles), durée moyenne de la
visite, taux de rebond, origine des visiteurs, le tout comparé au mois puis à
l’année précédente.
Ensuite, en fonction de ce que l’on souhaite analyser, il faut passer par une
étape que l’on appelle « le plan de marquage ». Elle consiste à analyser et
organiser la structure de son site afin de déterminer quelles données on
souhaite récolter. Il faut donc détailler l’arborescence de son site et de le
hiérarchiser en catégories, sous catégories et pages. Pour réaliser cette étape
très technique, le marketeur peut se faire accompagner par des acteurs à
part entière tels que : Uptilab, Converteo, etc.
Pour finir, il faut rassembler les indicateurs-clés de performance dans un «
tableau de bord ». Celui-ci servira à la fois comme outil de communication
d’arguments stratégiques clés et comme outil de décision qui présentera les
raisons pour lesquelles certaines décisions doivent immédiatement être
prises. Pour y voir un peu plus clair, les auteurs du Marketing Digital nous
donnent quelques exemples de type de mesures avec différents indicateurs :
C. La mesure de la conversion :
Le principal indicateur de ce type de mesure est le taux de transformation
(rapport entre le nombre de visiteurs et le nombre de transactions effectuées
sur une période donnée). Ce taux est un indicateur clé dans le e-commerce
car il permet de mettre en avant la « capacité à transformer » ou non du site.
3. Optimiser
La collecte des indicateurs de performance représente une partie importante
de la stratégie digitale. Car une fois que l’on a rassemblé les données, elles
vont nous servir à analyser et réfléchir sur les changements et nouveautés à
apporter afin d’optimiser notre stratégie pour obtenir les résultats attendus.
Selon les auteurs du Marketing Digital, il existe deux grands axes
d’optimisation : l’expérience client et le parcours d’achat.
A. L’expérience client
L’expérience client c’est « le fait de définir une cohérence entre la stratégie
initiale et la réalité des parcours effectués ». L’enjeu de cet axe
d’optimisation est de récolter et de comprendre les données suivantes :
- Le volume de chaque parcours,
- Le taux de perte d’une étape à une autre,
- Les vrais parcours utilisateurs (qui sont différent de celui attendu)
Pour mieux comprendre ces données, le marketeur peut utiliser une
technique assez
scientifique : Le « heat mapping ». Elle met en avant les temps et des points
de fixation du regard sur une page web en colorant les zones fixées par
l’utilisateur et permet ainsi de repérer les zones « chaudes » de la page.
(Résultats obtenus grâce à la méthode de l’eye-tracking)
Après avoir identifié les problèmes, il peut ensuite suivre la logique de l’ «
user expérience » (UX : Expérience utilisateur) Selon les auteurs du
Marketing Digital, elle se décompose en trois niveaux :
- L’architecture de l’information : Organiser les informations d’une page web
afin que le site soit plus lisible et facile d’accès pour les utilisateurs.
- Le graphisme : Faire en sorte que la charte graphique reflète bien l’image de
l’entreprise, et optimiser l’interactivité (ce que déclenche le passage de la
souris, etc.).
- L’ergonomie : Optimiser l’espace et les outils en fonction des personnes qui
vont les utiliser/que l’on veut cibler.
B. Le parcours d’achat
En marketing, le parcours d’achat se définit de façon linéaire : de la notoriété
à l’achat et la fidélité.
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Cependant, selon une étude réalisée par le cabinet McKinsey en 2009, cette
notion a été bouleversée et a évoluée. Le parcours d’achat ne semble plus
être linéaire, ceci est dû au développement du web et des réseaux sociaux.
La première étape est le moment où le consommateur prend en considération
un premier ensemble de marques en fonction de sa perception de celles-ci. La
pression publicitaire étant de plus en plus importante, il part avec beaucoup
moins de marques à la base de cette liste.
Lors de la deuxième étape, le besoin du consommateur se précise et donc des
marques s’ajoutent ou s’enlèvent de la première liste.
La troisième étape représente l’achat. Enfin la dernière étape reflète
l’expérience de consommation et d’utilisation du produit/service, ainsi que la
relation après-achat avec la marque et leurs conséquences sur un éventuel
nouvel achat.
qui en sont faites, les feed-back clients, le bouche-à-oreilles véhiculé sur les
réseaux sociaux. »
Pour finir
Nous ne savons pas comment vont évoluer internet et le marketing digital,
cependant nous pouvons constater qu’ils possèdent tous les deux des bases
solides aujourd’hui. Le nombre d’internautes et le e-commerce ne cessent de
croître, de même pour les investissements et les embauches dans le monde
du digital. Beaucoup d’entreprises ont réussi à se faire une place et un nom
dans ce domaine et ont poussées les autres secteurs à s’y adapter. Il est donc
important aujourd’hui, en 2014, avec l’émergence de toutes ces nouvelles
technologies et nouveaux comportements, de s’adapter à ce changement et
de toujours rester ouvert, et faire de la veille dans ce secteur. Nous disposons
déjà de beaucoup d’outils, de savoir-faire pour les personnes formées, et
d’intelligence pour entrer dans ce monde digital, ce qui fait le bonheur des
webmaketeurs ainsi que de leurs employeurs. Cependant il ne faut pas
oublier l’idée que les stratégies digitales sont certes comme ça aujourd’hui,
mais des évolutions vont émerger et bouleverser les pratiques actuelles.
Comment ces évolutions vont-elles impacter le marketing ? Voire même le
fonctionnement entier des entreprises ? Nous ne savons pas comment tout
cela va évoluer, quelle place cela va prendre dans la société ? Comment va
évoluer la diffusion des informations ? Est-ce que les appareils mobiles vont
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