Accord Du Participe Passé
Accord Du Participe Passé
Accord Du Participe Passé
Le participe passé employé comme adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il
qualifie.
Lorsque le COD se trouve placé avant le verbe, le participe passé s'accorde en genre et
en nombre avec lui.
Lorsque le pronom (me, te, se...) est le complément d'objet direct du verbe (se rencontrer, se
baigner, se vendre, se sauver...), le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.
Lorsque le pronom est le complément d'objet indirect du verbe (s'acheter, se faire mal, se
dire, etc.), le participe passé ne s'accorde ni en genre ni en nombre avec le sujet.
En revanche, le participe passé s'accordera avec le complément d'objet direct s'il est placé avant le
verbe.
Tu ne peux imaginer les choses que je me suis dites.
3. J'ai récité à mon frère les paroles de la chanson dont je t'ai (parler).
7. La pièce de théâtre que nous avons (voir) hier a connu un vif succès auprès du public.
CORRECTION >>
La grammaire traditionnelle indique que le participe passé employé avec l'auxiliaire AVOIR s'accorde
en genre et en nombre avec le complément d'objet direct (COD) lorsque celui-ci est placé avant le verbe.
Mais cette formulation, qui oblige à rechercher le COD, crée souvent une certaine gêne et pose un problème
au locuteur.
L'accord se fait avec le nom (ou pronom) avec lequel on peut, par le sens rapprocher le participe,
si ce nom (ou pronom) est placé avant le participe.
Ainsi, on écrit :
Les personnes que Sylvie avait rencontrées étaient tout à fait charmantes.
Les chauffeurs avaient garé les camions sans les avoir déchargés.
Il apparaît effectivement que les mots rapprochés par le sens - et ceci par simple lecture -
sont bien, respectivement, les COD de chacun des verbes.
Le COD ne peut se trouver placé avant le verbe que dans les trois cas suivants :
- Dans une proposition relative introduite par que : ce pronom n'ayant ni genre ni nombre, l'accord se fait
avec l'antécédent.
- Si le COD est un pronom personnel : celui-ci est toujours placé devant le verbe.
Ce pronom peut être l' (le ou la) ou bien les (représentant un nom masculin ou féminin).
Il faut donc, pour faire l'accord, chercher quel(s) mot(s) est/sont représenté(s) par ce pronom :
Les chauffeurs avaient garé les camions sans les (= camions) avoir déchargés.
- Dans une phrase interrogative : lorsque l'interrogation porte sur le nom (ou le pronom)
complément d'objet direct, celui-ci est nécessairement placé au début de la proposition :
REMARQUE : En conséquence, les participes passés des verbes qui n'ont jamais
(ou ne peuvent pas avoir) de complément d'objet direct (et ce, dans toute situation) sont invariables.
Ainsi, les participes passés des verbes suivants n'ont-ils ni féminin ni pluriel :
accédé, agi, appartenu, brillé, cessé, daigné, douté, existé, hésité, insisté, nui,
paru, participé, plu (plaire), ressemblé, semblé, succédé, transigé, voyagé, etc.
Il en est de même pour les verbes impersonnels : fallu, neigé, plu (pleuvoir), tonné, venté, etc
Le participe passé s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet, même si ce dernier est placé après
le verbe.
C'est le cas également pour : s'absenter, s'abstenir, s'apercevoir, s'écrier, s'enfuir, s'ingénier
(voir exemples et explications complémentaires dans le corrigé de la question 10 de ce test).
A noter que ces verbes sont dits essentiellement pronominaux, c'est-à-dire qu'ils n'existent que sous la forme
pronominale.
CAS PARTICULIER : On écrit : elles se sont arrogé des droits, mais les droits qu'elles se sont arrogés
ne se justifient pas (s'arroger s'accorde comme un verbe conjugué avec AVOIR).
- Quand le verbe ne peut jamais avoir de complément d'objet direct (COD), même s'il n'est pas à la
forme pronominale.
C'est le cas pour : se convenir, se mentir, se nuire, se parler, se plaire (se complaire, se déplaire),
se ressembler, se rire (comme se sourire), se succéder, se suffire, se survivre.
Dans le 1er cas, les hommes ont craint (réponse : eux) mais ils ont déplu (réponse : à eux)
Lorsque le participe passé est suivi d'un infinitif, l'accord se fait avec le nom (ou le pronom)
avec lequel on peut rapprocher le participe si ce nom (ou le pronom) est placé avant celui-ci :
Les coqs que nous avons entendus chanter étaient ceux de nos voisins. (les coqs sont entendus).
La maison que nous avions pensé acheter est, malheureusement, déjà vendue. (la maison n'est pas pensée)
EXERCICE 2 : Accordez les verbes entre parenthèses en choisissant dans le menu déroulant l'accord
approprié de leur participe passé :
8. Vous avez (laisser) passer trop de temps avant de vous mettre au travail.
LEÇON 3 :
Les principaux types des verbes pronominaux.
Dans la première phrase, l'action passe du sujet (les hommes) sur l'objet (le
combat).
Les hommes arrêtent
Dans la seconde, c'est la même chose, mais au lieu de passer sur un objet
le combat.
étranger, c'est un pronom (se) qui représente le sujet lui-même. On dit que
Ils s' arrêtent de
l'action se réfléchit, c'est-à-dire qu'elle part du sujet et y revient par
combattre.
l'intermédiaire du pronom 'se'. Ce verbe est appelé un 'verbe pronominal
réfléchi'.
Ils se saisissent par les Dans cette phrase, l'action accomplie par les deux hommes va de l'un à
cheveux. l'autre. Ce verbe est appelé un 'verbe pronominal réciproque'.
Ici, nous devons constater qu'il est impossible de conjuguer le verbe sans la
Le plus grand s'élance sur présence du pronom se. (On ne dit pas : j'élance, tu élances..., mais toujours
le dos de son rival. je m'élance, tu t'élances...). Ce verbe est appelé 'verbe essentiellement
pronominal'.
CORRECTION >>
Maintenant que la classification des verbes pronominaux est bien fraîche dans votre mémoire, nous
pouvons étudier l'accord des participes passés de ces verbes.
Ces verbes peuvent avoir un C.O.D. et ils suivent la règle générale d'accord du participe passé
conjugué avec l'auxiliaire AVOIR, c'est-à-dire que le participe passé s'accorde avec le C.O.D. quand il
précède ce participe passé. Dans tous les autres cas, le participe passé est invariable.
1. Ma mère s'est blessée en coupant le pain. Le C.O.D. précède le participe passé = accord.
2. Ma sœur s'est donné la peine d'aider ces enfants. Le C.O.D. suit le participe passé = invariable.
3. Les fiancés se sont écrit pendant de longs mois. Il n'y a pas de C.O.D. = invariable.
Remarque et à retenir ! Les verbes pronominaux suivants n'ont jamais de C.O.D.; ils sont donc
toujours invariables : se plaire, se complaire, se déplaire, se rire, se sourire, se succéder, se ressembler,
se parler, se nuire, se survivre, se suffire, se convenir.
Il en est de même pour les locutions verbales pronominales : se faire mal, se faire tort, se faire peur, se
rendre compte, se donner rendez-vous, se faire injure, se faire honneur, etc.
1. Les canaris se sont évadés de leur verbe pronominal essentiel : sujet : les canaris = masculin
volière. pluriel
2. Ma mère s'est attendue à la visite de la verbe pronominal changeant de sens : sujet : ma mère =
police. féminin singulier
verbe pronominal à sens passif : sujet : la pièce = féminin
3. La pièce s'est jouée avec succès.
singulier
Une seule exception : le verbe "s'arroger" peut avoir un C.O.D.; il s'accorde avec ce complément
quand il en est précédé.
On écrira donc : "Les fonctions que cet employé s'est arrogées le dépassent".
Rappels :
1. Les verbes essentiellement pronominaux sont : s'envoler, s'évader, s'évanouir, s'adonner, s'enfuir,
s'abstenir, se méfier, se méprendre, s'écrier, se réfugier, se repentir, s'emparer, se cabrer, se pâmer, se
moquer, s'éprendre, s'extasier, s'évertuer, se souvenir, s'ingénier, s'enquérir, s'en aller, s'exclamer,
s'infiltrer, se suicider, s'absenter, s'ébattre, s'obstiner, se soucier, se démener, etc.
2. Les principaux verbes pronominaux n'ayant pas le même sens à la forme non pronominale sont :
s'apercevoir de, se douter de, se jouer de, se prévaloir de, s'attaquer à, s'attendre à, se ruer, se saisir,
s'ennuyer, se plaindre, se servir, se faire, etc. (= le pronom n'a aucune fonction).=
1. Si nous parlons aujourd'hui la plus belle langue du monde, c'est parce que nos aïeux se sont
donn la peine de la rendre belle.
4. Ils se sont en effet aperç que le logiciel ne correspondait pas à leurs besoins.
5. Quelle catastrophe ! Les murs de notre jardin se sont écroul lors de la tempête.
6. Les injures qu'ils se sont lanc ne permettront pas une facile réconciliation.
7. Hier, l'usine près de chez nous a explosé ! Une grande panique s'est empar du
voisinage.
8. Les voisins se sont succéd pour avoir des nouvelles.
10. Les avocats se sont immédiatement sais de cette affaire qui promet d'être
lucrative.
CORRECTION >>