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Cours Histoire

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Table des matières

Partie 1 : Fragilité des démocraties, totalitarismes et seconde guerre


mondiale (1929-1945............................................................................................................ 2
Chapitre 1 : L’impact de la crise de 1929...................................................................2
I – D’une crise américaine à une crise mondiale :...............................................2
II – La dépression des années 1930, un désastre social...................................3
III- Comment surmonter la dépression, 1929-1939.........................................4
Chapitre 2 : Les régimes totalitaires (1917-1939) :..............................................7
I- Sur quelles idéologies les régimes totalitaires fondent-ils leurs
actions ?................................................................................................................................ 7
Partie 1 :
Fragilité des démocraties, totalitarismes
et seconde guerre mondiale (1929-1945
Chapitre 1 :
L’impact de la crise de 1929
Problématique : Comment la crise de 1929 ébranle-t-elle les économies et la
société, et quelles réponses y sont apportées ?
I – D’une crise américaine à une crise mondiale :
Le jeudi 24 octobre est un jeudi noir à la bourse New Yorkaise de Wall
Street. Ce jour-là, 13 millions d’actions sont mises en vente, un afflux massif
qui fait brutalement chuter leur cour, et ce à cause de la panique des
investisseurs, à cause de multiples facteurs.
En effet, la décennie 1920 est marquée par une prospérité factice. Les
États-Unis, pays de la seconde révolution industrielle, ont à partir de 1919,
du fait de l’appauvrissement, pu d’avantage produire, et leur PIB a
augmenté. De beaux succès économiques, si bien que les banques ont pu
dès 1926, grâce à une loi, prêter de l’argent à de petits épargnants pour
qu’ils achètent des actions.
Cependant, les États-Unis ont surproduit, et dès 1928, l’économie
américaine entre en stagnation, si bien que le gouvernement américain
décide, dès 1929, de réduire les possibilités de crédits, dont les taux
d’intérêt montent. Des spéculateurs qui ont causé une hausse démesurée
des coûts de l’action, dont les prix ne sont plus du tout corrélés à l’économie
réelle, finissent par paniquer et revendre leurs actions, d’où le krach.
Cette crise boursière engendre une crise économique et sociale, les
entreprises ont accumulé des stocks qu’elles ne parviennent plus à
revendre, certaines commencent à faire faillite, engendrant du chômage.
Ainsi, la production industrielle américaine recule de 50% entre 1929 et
1932, alors qu’en 1933 le taux de chômage atteint 25% des actifs, soit 13
millions de personnes qui sombrent dans l’extrême précarité, la
consommation baisse.
Cette baisse fait chuter les prix, notamment les prix agricoles, et de
nombreux agriculteurs se sont endettés et n’arrivent plus à rembourser
leurs emprunts, leurs banques saisissent les fermes, ils se dirigent donc
vers la ville où ils ne trouvent pas de travail, et dans la périphérie des
centres urbains et dans les Hoover-villes. Les États-Unis s’enfoncent
progressivement dans la dépression (= stagnation économique +
chômage)
Progressivement, la crise se diffuse au monde, elle touche l’Europe, en
témoigne en mai 1931, la première faillite d’une banque centrale, celle de
Vienne, une situation qui s’explique par la décision des banques
américaines de rapatrier leurs matériaux à partir de 1931.
La crise touche aussi des pays non industrialisés, mais exportateurs
de denrées alimentaires ou agricoles, comme le Brésil qui doit brûler son
café dans les locomotives. La plupart des gouvernements décident alors de
mesures protectionnistes, c’est à dire qu’ils taxent l’importation, si bien que
le commerce international se contracte. Entre 1929 et 1933, il diminue de
33%, une situation particulièrement préjudiciable pour l’Amérique latine.
II – La dépression des années 1930, un désastre social.
En 1920, le monde comptait 10 millions de chômeurs, ce nombre fût
multiplié par 3 en 1932, or excepté au Royaume-Uni, aucun pays n’a
d’assurance chômage, si bien que dès la perte de leur travail, les chômeurs
subissent une extrême précarité, ils perdent leurs logements, ne survivant
que grâce à « des soupes populaires », et la plupart des grandes villes voient
grossir leurs bidonvilles. Dans plusieurs pays, les chômeurs organisent des
marches de la faim.
La crise économique aggrave les inégalités, tout simplement parce
que ceux qui conservent leurs emplois profitent de la chute des prix, ce qui
augmente leur pouvoir d’achat. Au États-Unis, les manifestations sont très
régulières, les pouvoirs publics craignent le développement d’émeutes, de
violences, donc la répression est extrêmement sévère.
En 1932 à Detroit, 4 manifestants, qui se font les porte-parole d’une
foule, se dirigent vers la mairie pour porter leurs revendications, mais sont
tués par la police.
Ces tensions sociales menacent les pouvoirs publics, d’où des régimes
politiques renversés par des révolutions, ou des coups d’état, en particulier
en Amérique latine. Ainsi, en Argentine, José Felix Uriburu s’empare du
pouvoir en 1930, alors qu’au Brésil, Vargas installe sa dictature.
En France, les difficultés économiques débutent en 1931, le chômage
dans l’industrie devient massif, s’y ajoutent une crise agricole aggravée par
une maladie des vignes, le phylloxera. Des manifestations portées par les
communistes se multiplient, auxquelles répondent des manifestations des
ligues d’extrême droite (groupes qui entendent agir sur la vie politique sans
participer aux élections), comme par exemple les Camelots du Roi.
Cette extrême droite alimente dans l’opinion publique, un fort
antiparlementarisme (= haine de la démocratie), aggravé par une
succession de scandales politico-financiers, comme celui relayé par la
presse le jour de la mort (8 janvier 1934) de Stravisky, un banquier escroc,
la presse affirmant qu’il aurait été éliminé par la classe politique, puisque le
jour de son supposé suicide, des gendarmes venaient l’interpeler dans le
cadre d’une enquête.
C’est dans ce climat que, le 6 février 1834, les ligues d’extrême droites
manifestent à Paris, ce jour-là, les membres de l’extrême droite,
essentiellement d’anciens combattants, reprochent à la République d’avoir
limogé le préfet de police Jean-Chiappe, en charge de l’enquête Stravinsky.
La manifestation tourne à l’émeute, 12 civils et 1 gendarme sont tués,
2.000 civils blessés, le même jour. Les partis de gauche voient en cette
journée une tentative de renversement du système politique.
III- Comment surmonter la dépression, 1929-1939
Certains pays continuent les politiques libérales, càd qu’ils pensent
que la consommation peut se relancer par différents leviers qui consistent,
par exemple, à dévaluer la monnaie, en supprimant le système de change
avec l’or (=étalon d’or), puis à imprimer des billets, de plus, ils réduisent
les dépenses publiques.
L’objectif étant de faire baisser les prix pour augmenter le pouvoir
d’achat, afin de permettre aux entreprises de diminuer les salaires, ce qui
augmente les possibilités d’emplois. Cependant, ces politiques sont
inopérantes et très critiqués par les populations, elles sont donc
progressivement abandonnées, en 1933 par l’Allemagne et les États-Unis,
puis 3 ans plus tard en France.
L’économiste britannique Keynes a développé une théorie
économique qui préconise, à l’inverse du libéralisme, l’interventionnisme
de l’État. Il affirme que l’État doit devenir un acteur de l’économie et mettre
en place un État-providence (=système de protection sociale), pour
notamment, les chômeurs.
A- La réponse américaine à la crise, le « New Deal » (1933 – 1937) :
Ce sont ces principes que le nouveau président démocrate des États-
Unis, Franklin D. Roosevelt, met en place après son élection en 1933. Ce
programme intitulé « New Deal » = nouvelle donne, désigne une série de
mesures prises au fil du temps, qui par exemple, fournissent des emplois
aux chômeurs au travers de grands chantiers publics (barrages/routes…),
des allocations chômages sont accordées, et les agriculteurs, pour faire
remonter les prix, sont encouragés à produire moins, l’État compensant le
manque à gagner.
Le bilan du « New Deal » est en demi-teinte, sur le long terme, il a
permis une meilleure protection des travailleurs avec de nouvelles lois sur
les conditions des travailleurs, ou les grèves, et à moyen terme, il a connu
quelques succès économiques comme la baisse du chômage jusqu’en 1937,
mais n’est pas parvenu à juguler la crise.

B- La réponse française face à la crise, le Front Populaire (1936-1938) :


Suite aux évènements de février 1934, les parties de gauche à savoir,
la SFIO (=section française de l’internationale ouvrière), le PCF (= parti
communiste français), ainsi que le parti radical, s’unissent début 1936
autour d’un programme pour les législatives, dont le slogan est ‘’ pain, paix
et liberté ‘’.
Ils entendent combattre la crise économique et sauver la démocratie
française, ils remportent les élections législatives de mai, le socialiste Léon
Blum est alors nommé président du conseil. Très vite, les ouvriers entament
des grèves dites ‘’ joyeuses ‘’, ils veulent soutenir le nouveau gouvernement
dans la prise de futures mesures.
Ce gouvernement décide de réunir les représentants des syndicats et
du patronat. En résulte la signature le 8 juin 1936 des accords Matignon, qui
prévoient plusieurs mesures, la réaffirmation des droits sociaux et de grève,
la mise en place des conventions collectives qui permettent un débat entre
le patronat et le salariat, la mise en place des contrats collectifs (= chaque
profession, qu’importe l’employeur, bénéficie des mêmes conditions de
travail), les salaires sont augmentés, la semaine est diminuée à 40 heures.
Au cours du mois de juin, d’autres lois sont établies, en particulier celle
instaurant les 15 jours de congés payés.
Ce front populaire, sur le long terme, est bénéfique aux travailleurs du
fait des avancées sociales. Sur le plan économique, la relance de la
consommation n’est pas spectaculaire. Ces mesures sont contestées par une
partie de la population, en particulier le patronat, et surtout l’extrême
droite (insiste sur l’origine juive et la famille de commerçants de Blum).
Finalement, il en résulte la cession de l’union des parties formant le Front
Populaire.
La coalition se délie notamment du fait d’évènements extérieurs, en
particulier parce que les socialistes, à la différence des communistes, ne
veulent pas intervenir dans la guerre espagnole. En 1938, un nouveau
gouvernement est fait, le président du conseil est Daladier.
Cependant, aucune solution internationale n’est trouvée, mais en
juillet 1933, face à l’urgence de la situation, 66 pays se réunissent à
Londres. Et si chacun à conscience qu’il s’agit d’une crise mondiale, en
revanche, chacun de ces États souhaite mener la politique qui lui est la plus
favorable, d’où des choix protectionnistes :
- Le Royaume-Uni renonce au libre échange et se replie sur son Empire
colonial.
- L’Allemagne, l’Italie et le Japon, de par leur absence de colonies, font
le choix d’une auto-suffisance/autarcie, et multiplient les
revendications territoriales et se préparent à la guerre.
Chapitre 2 :
Les régimes totalitaires (1917-1939) :
Problématique : Comment se caractérisent les régimes totalitaires, leurs
points communs et différences.
Totalitarisme = apparu pour la première fois sous la plume d’un
journaliste italien, en 1923 (Giovanni Amendola). En 1951 Hannah Arendt
est la première à définir le totalitarisme comme une dictature qui s’impose
au travers d’une idéologie qui va permettre le contrôle de tous les aspects
de la vie politique, économique et sociale. Les historiens ont ensuite débattu
des causes et des conséquences de ces régimes.
I- Sur quelles idéologies les régimes totalitaires fondent-ils leurs
actions ?
A) Le régime Italien
En 1919 Benito Mussolini, après avoir été exclu du parti socialiste,
crée les « fasci », c’est un mouvement, une ligue, qui se veut nationaliste,
exploitant le thème de la date mutilée, à savoir, le fait qu’en 1919, lors du
règlement du 1er conflit mondial, l’Italie, pourtant dans le camp des
vainqueurs, n’a pas reçu les terres irrédentes, des terres manquantes à la
nation italienne.
Les squadristes vont, dans un premier temps, profiter du climat
économique de l’Italie, dont l’industrie qui comment à surproduire, et
l’agriculture est marquée par de grandes inégalités sociales entre
propriétaires et métayers, pour proposer des idées révolutionnaires, et
surtout pour pratiquer une violence de rue, en brisant des grèves.
En 1922, Mussolini fonde le parti national fasciste (=PNF), et avec
quelques 40.000 membres, il décide de « marcher sur Rome », Victor-
Emmanuel II le nomme alors président du conseil le 28 octobre. Tandis que
le 25 novembre de la même année, le parlement accorde à Mussolini les
pleins pouvoirs, débutant ainsi la dictature.
L’idéologie fasciste est nationaliste, Mussolini se présente comme le
défenseur d’une nation dont il entend restaurer la grandeur qu’elle mérite.
Il pense bien-sûr à la grandeur de l’Empire Romain. Toutefois, Mussolini ne
développe pas une idéologie réactionnaire, mais une idéologie
révolutionnaire, il veut créer un homme nouveau, avec des références à
Rome antique, mais il veut un Italien moderne.
Il inscrit dans l’architecture de Rome ses idées, il fait démolir des
monuments médiévaux pour mettre en valeur les bâtiments romains, et il
demande de l’aide à l’avant-garde futuriste, en faisant par exemple, le Palais
de la Civilisation.
Il inscrit son idéologie en faisant construire les studios de cinéma
Cinecittà en 1937. Mussolini veut d’un régime politique autoritaire, il rejette
la démocratie et prône un état fort dirigé par un parti unique, sans corps
intermédiaires, sans syndicats ni élus parlementaires, pour diriger une
société qui nie l’individu, au profit du groupe de la nation.
Par exemple, lorsqu’en juin 1924, le corps d’un député socialiste,
Matteotti, est retrouvé, Mussolini revendique ce meurtre qu’il n’a pas
commis.
En 1926, il prend les lois fascistissimes, qui entraînent la suppression
de toutes les libertés.
B) Le régime Nazi :
En 1921, Hitler prend la tête d’un nouveau parti, le NSDAP (= Parti
national-socialiste des travailleurs allemands). Un nouveau partiaux
discours populistes, càd qu’il s’adresse aux classes populaires, et il critique
le système politique de la République de Weimar, née en 1919 de la défaite.
En 1933, il tente un coup d’État, le « putsch de la Brasserie » à Munich,
ce qui lui vaut une peine de prison où il trouve l’occasion d’écrire Mein
Kampf, où il développe une idéologie raciste et antisémite, et il théorise
l’idée d’une race supérieure, la race Aryenne (en sanskrit = noble ; désigne
une population du III° millénaire avant J.C en Iran, qui s’est ensuite installée
au Penjab en Inde, puis en Europe). Hitler définit aussi des races
« parasites » comme les Juifs et les Tziganes, qu’il veut éliminer, ou encore
des races « inférieures » comme les Slaves qu’il veut dominer.
Le NSDAP va progressivement connaître des succès électoraux, des
victoires aux raisons multiples, puisque ce parti populiste exploite le thème
de l’humiliation du traitée de Versailles (=Diktat pour les allemands), un
traité qui a fait perdre des territoires, et a rendu l’Allemagne responsable de
la 1ère G.M., elle a dû payer des réparations, et n’a plus le droit d’entretenir
une véritable armée.
Plus les difficultés économiques et le chômage augmentent en
Allemagne, l’électorat nazi croît. Un parti nazi, qui dénonce comme
principal coupable des difficultés de la démocratie, la République de
Weimar, et propose l’avènement d’un régime autoritaire. En 1932, le
NSDAP est majoritaire au Reichstag, si bien que le 3 janvier 1933, Hitler
devient Chancelier.
Le 27 février 1933, le Reichstag brûle, un Hollandais communiste est
arrêté, il avoue, bien qu'en réalité, les SA l’aient incité. Ainsi, il sert de
prétexte à Hitler pour interdire le parti communiste, et le lendemain, 4.000
communistes sont arrêtés, le président signe un nouveau décret « pour la
protection du peuple et de l’État », qui suspend toutes les libertés
fondamentales.
À la suite du décès de Hindenburg, au début de l’été 1934, la dictature
est installée, et Hitler se prépare à construire une société où l’Homme
nouveau est un Aryen qui a le culte du travail, qui observe une discipline
physique et sportive, et développe des valeurs guerrières.
En 1935, le dictateur adopte les lois de Nuremberg, sur la protection
du sang et de l’honneur allemand, des lois qui excluent les juifs de toute vie
politique, économique et sociale. Le nazisme est anti-démocratique,
nationaliste et raciste.
C) C- Le régime Russe :
En 1917, la Russie est engagée dans le 1 er conflit mondial, mais elle
connaît des défaites, dans les villes les pénuries alimentaires s’aggravent, la
multiplication d’une agitation populaire, puis des mutineries dans l’armée,
aboutissent en Février 1917, à une révolution au cours de laquelle le Tsar
est renversé.
Une nouvelle révolution a lieu en octobre, et est bolchevik, Lénine et
Trotski veulent mettre en place les idéaux marxistes afin de « faire une
révolution, qui par l’abolition de la propriété privée, mette fin à la lutte des
classes, et installe la dictature du prolétariat ». L’objectif est donc de créer
une société sans classes, toutefois, les bolcheviks doivent faire face à une
guerre civile jusqu’en 1931, qui rend le pays exsangue.
En 1924, Lénine meurt, s’engage alors une querelle pour sa
succession, entre le secrétaire d’État Staline, et le militaire Trotski. Le
premier élimine le second, en le forçant a l’exil, puis en l’assassinant.
Staline, dès 1929, met en œuvre sa révolution des sociétés sans
classes, il supprime toute propriété privée, nationalise les industries et les
banques, collectivises les terres, le tout de manière autoritaire.
D) Les points communs et différences :
Les trois régiments totalitaires veulent créer un homme nouveau, et
sont anti-démocratiques. Fascisme et Nazisme sont nationalistes, tandis que
le Stalinisme se veut universel, et le nazisme a pour spécificité son racisme.
II) Quel forme prend l’exercice du pouvoir dans l’exercice d’un
régime totalitaire :
Ces 3 régimes ont en commun d’être des dictatures avec un parti
unique, qui s’incarne dans un chef. Chaque dictateur va alors développer un
culte du chef, une mise en scène qui le présente comme un homme
exceptionnel, un guide charismatique, qui dispose de qualités
exceptionnelles.
Ce culte de la personnalité est organisé au travers d’une intense
propagande qui utilise tous les vecteurs possibles, par exemple au travers
du vocabulaire, Hitler et le “Führer“, Mussolini est le “Duce“ et Staline le
“Vodj“.
La propagande utilise les images, en particulier des affiches, le
dictateur y est systématiquement représenté comme occupant l’essentiel de
l’espace, très souvent entouré de son peuple soumis, mais souriant.
La société dans ces 3 dictateurs est étroitement encadrée, elle subit
propagande et répression. Une propagande pour figer l’homme nouveau et
embrigader la société afin de faire comprendre à tous, dès le plus jeune âge,
qu’ils doivent œuvrer pour le bien de la nation.
Toutes les catégories d’âge sont concernées, et cela commence très
jeune avec l’enseignement scolaire, contrôlé et modifié, comme en
Allemagne où Goebbels, ministre de l’éducation et de la propagande,
quadruple les effectifs de son ministère entre 1933 et 1944.
Un ministère qui organise les jeunesses hitlériennes, et gère les
Lebensborn, des pouponnières qui élèvent « l’élite de la race supérieure »
(les enfants sont donnés par leurs parents).
Même principe en Italie, avec la création d’organisations
paramilitaires, destinées à former des guerriers. Dès 4 ans, les enfants
rejoignent les fils de la louve ; à 8 ans ils intègrent les Ballilas, et entre 14 et
18 ans, ils deviennent des avant-gardistes.
En URSS, les enfants sont aussi embrigadés, ils doivent intégrer les
petits octobristes, puis les pionniers et les komsomols. Ils portent une tenue
commune (≠ militaire), ils doivent prêter serment de fidélité à leur patrie,
font du sport et des travaux collectifs. L’objectif est de rentre les
populations disciplinées et obéissantes.
Les adultes doivent eux aussi intégrer les organisations. Par exemple,
en Allemagne, les travailleurs sont membres de la force par la joie, une
organisation de loisirs contrôlée par l’État, et qui remplace les syndicats.
Toutes ces organisations dépendent du parti unique.
Tout ceux qui critiquent ou rejettent l’idéologie sont exclus du régime,
les 3 totalitarismes créent des camps de concentration. En Italie, les
opposants sont déportés dans l’archipel de Lipari, et en Allemagne nazi, le
premier camp est celui de Dachau.
Chaque régime possède une police politique, il s’agit pour l’Allemagne
de la Gestapo, elle est chargée d’arrêter les opposants et d’empêcher les
critiques. La plupart du temps, ces opposants sont arrêtés à la suite de
lettres de dénonciation, sont aussi arrêtés les homosexuels, les malades
mentaux et les résistants.
Au travers de cette police, l’État Nazi cherche à faire régner la terreur,
par exemple, en novembre 1938, est organisé la nuit de cristal, le prétexte
pris est la tentative d’assassinat par un juif polonais de l’ambassadeur
Allemand de Paris.
Vêtus en civil pour faire croire à un mouvement spontané, les SS
détruisent les vitrines des magasins juifs, brûlent les synagogues, raflent
des juifs qui sont pour la première fois, massivement déportés vers des
camps.
Des résistants, comme les membres de la rose blanche (= Weiße
Rose), sont traqués, arrêtés, et afin d’impressionner la population, certains
d’entre eux comme Hans et Sophie Scholl sont publiquement décapités à la
hache.
En Italie, Mussolini va utiliser un prétexte pour créer l’OVRA (=
Organisme de Vigilance et de Répression de l’Antifascisme), il a été victime
d’une tentative d’assassinat par un jeune homme de 16 ans à Bologne. À
partir de 1938, pour satisfaire la demande nazi, l’OVRA déporte juifs et
homosexuels.
En URSS, la police politique est le NKVD (=commissariat du peuple
aux affaires intérieures), qui par exemple, est chargé d’organiser à plusieurs
reprises, des épisodes de terreur. Entre 1929 et 1933, il fait éliminer les
ennemis des classes, bourgeois et koulaks ( respectivement propriétaires
de magasins et de champs).

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