Cet exercice contient plusieurs exercices sur différentes familles de polynômes classiques comme les polynômes d'interpolation de Lagrange, les polynômes de Tchebychev, les polynômes de Laguerre, les polynômes de Legendre, les polynômes de Fibonacci et les polynômes de Bernstein. Les exercices portent sur des propriétés, expressions et équations liées à ces familles de polynômes.
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Cet exercice contient plusieurs exercices sur différentes familles de polynômes classiques comme les polynômes d'interpolation de Lagrange, les polynômes de Tchebychev, les polynômes de Laguerre, les polynômes de Legendre, les polynômes de Fibonacci et les polynômes de Bernstein. Les exercices portent sur des propriétés, expressions et équations liées à ces familles de polynômes.
Cet exercice contient plusieurs exercices sur différentes familles de polynômes classiques comme les polynômes d'interpolation de Lagrange, les polynômes de Tchebychev, les polynômes de Laguerre, les polynômes de Legendre, les polynômes de Fibonacci et les polynômes de Bernstein. Les exercices portent sur des propriétés, expressions et équations liées à ces familles de polynômes.
Cet exercice contient plusieurs exercices sur différentes familles de polynômes classiques comme les polynômes d'interpolation de Lagrange, les polynômes de Tchebychev, les polynômes de Laguerre, les polynômes de Legendre, les polynômes de Fibonacci et les polynômes de Bernstein. Les exercices portent sur des propriétés, expressions et équations liées à ces familles de polynômes.
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MAMOUNI myismail.net Classe MP
Familles de polynômes classiques
Exercice 1 (Polynômes d’interpolation de Lagrange)
Soit (𝑎0 , 𝑎1 , …, 𝑎𝑛 ) une famille d’éléments de 𝕂 deux à deux distincts.
Pour tout 𝑖 ∈ {0,1, …, 𝑛} on pose
∏0≤𝑗≤𝑛,𝑗≠𝑖 (𝑋 − 𝑎𝑗 ) 𝐿𝑖 = . ∏0≤𝑗≤𝑛,𝑗≠𝑖 (𝑎𝑖 − 𝑎𝑗 )
(a) Observer que, pour tout 𝑗 ∈ {0,1, …, 𝑛} , on a 𝐿𝑖 (𝑎𝑗 ) = 𝛿𝑖,𝑗
(où 𝛿𝑖,𝑗 est le symbole de Kronecker (1823-1891) qui est égal à 1 lorsque 𝑖 = 𝑗 et 0 sinon). (b) Montrer que 𝑛
∑ ∀𝑃 ∈ 𝕂𝑛 [𝑋], 𝑃 (𝑋) = 𝑃 (𝑎𝑖 ) 𝐿𝑖 (𝑋) . 𝑖=0
Exercice 2 (Polynômes de Tchebychev)
Soit 𝑛 ∈ ℕ . On pose 𝑓𝑛 : [−1; 1] → ℝ l’application définie par
𝑓𝑛 (𝑥) = cos(𝑛 arccos(𝑥)).
(a) Soit 𝑥 ∈ [−1; 1]. Simplifier 𝑓0 (𝑥) , 𝑓1 (𝑥) et 𝑓2 (𝑥) .
(b) Pour 𝑛 ∈ ℕ ∗ , exprimer 𝑓𝑛+1 (𝑥) + 𝑓𝑛−1 (𝑥) en fonction de 𝑓𝑛 (𝑥) et donner 𝑓3 (𝑥) . (c) Établir qu’il existe un unique polynôme 𝑇𝑛 de ℝ [𝑋] dont la fonction polynomiale associée coïncide avec 𝑓𝑛 sur [−1; 1] . (d) Donner le degré de 𝑇𝑛 ainsi que son coefficient dominant. (e) Montrer que 𝑇𝑛 possède 𝑛 racines distinctes toutes dans l’intervalle ]−1; 1[ . Exercice 3 (Polynômes de Tchebychev) MINES (MP)
Soit 𝑛 ∈ ℕ . Montrer qu’il existe un unique polynôme 𝑃 ∈ ℂ [𝑋] tel que 𝑃 (cos(𝜃)) = cos(𝑛𝜃) pour tout 𝜃 réel. On le note 𝑇𝑛 .
(a) Lier 𝑇𝑛−1 , 𝑇𝑛 et 𝑇𝑛+1 .
(b) Donner une équation différentielle vérifiée par 𝑇𝑛 . (𝑘) (c) Calculer 𝑇𝑛 (1) et 𝑇𝑛(𝑘) (−1).
Exercice 4 (Polynômes de Laguerre)
Pour 𝑛 ∈ ℕ , on définit 𝐿𝑛 : ℝ → ℝ par
d𝑛 −𝑥 𝑛 𝐿𝑛 (𝑥) = e𝑥 (e 𝑥 ) . d𝑥𝑛 Observer que 𝐿𝑛 est une fonction polynomiale dont on déterminera le degré et le coefficient dominant.
Exercice 5 (Polynômes de Legendre)
Pour tout entier naturel 𝑛 , on pose
𝑛! 𝑛 (𝑛) (2𝑛)! ( ) . 2 𝐿𝑛 = ( 𝑋 − 1 )
(a) Montrer que 𝐿𝑛 est un polynôme unitaire de degré 𝑛 .
(b) Vérifier que pour tout polynôme réel 𝑄 avec deg(𝑄) < 𝑛, on a 1
∫−1 𝐿𝑛 (𝑡) 𝑄 (𝑡) d𝑡 = 0.
(c) En déduire que 𝐿𝑛 possède 𝑛 racines simples toutes dans l’intervalle ]−1; 1[ . Exercice 6 (Polynômes de Fibonacci )
On considère la suite de polynômes (𝐹𝑛 ) déterminée par
𝐹0 = 0, 𝐹1 = 1 et 𝐹𝑛+2 = 𝑋𝐹𝑛+1 + 𝐹𝑛 pour tout 𝑛 ∈ ℕ.
(a) Vérifier que pour tout 𝑛 ∈ ℕ , 𝐹𝑛 et 𝐹𝑛+1 sont premiers entre eux. (b) Soit 𝑘 ∈ ℕ ∗ . Montrer
𝐹𝑘+𝑛 = 𝐹𝑘 𝐹𝑛+1 + 𝐹𝑘−1 𝐹𝑛 pour tout 𝑛 ∈ ℕ.
Soient 𝑎 ∈ ℕ et 𝑏 ∈ ℕ ∗ .
(c) Établir 𝐹𝑎+𝑏 ∧ 𝐹𝑏 = 𝐹𝑎 ∧ 𝐹𝑏 .
(d) Conclure 𝐹𝑎 ∧ 𝐹𝑏 = 𝐹𝑎∧𝑏 .
Exercice 7 (Polynômes de Tchebychev)
On définit une suite de polynôme (𝑃𝑛 ) par
𝑃0 = 2, 𝑃1 = 𝑋 et ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑃𝑛+2 = 𝑋𝑃𝑛+1 − 𝑃𝑛 .
(a) Calculer 𝑃2 et 𝑃3 . Déterminer degré et coefficient dominant de 𝑃𝑛 . (b) Montrer que, pour tout 𝑛 ∈ ℕ et pour tout 𝑧 ∈ ℂ∗ on a
𝑃𝑛 (𝑧 + 1/𝑧) = 𝑧𝑛 + 1/𝑧𝑛 .
(c) En déduire une expression simple de 𝑃𝑛 (2 cos(𝜃)) pour 𝜃 ∈ ℝ.
(d) Déterminer les racines de 𝑃𝑛 .
Exercice 8 (Polynômes de Fibonacci )
Soit (𝑃𝑛 )𝑛≥0 la suite de 𝕂 [𝑋] définie par
𝑃0 = 0, 𝑃1 = 1 et ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑃𝑛+2 = 𝑋𝑃𝑛+1 − 𝑃𝑛 .
(a) Montrer
2 = 1+𝑃 𝑃 ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑃𝑛+1 𝑛 𝑛+2 .
(b) En déduire
∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑃𝑛 et 𝑃𝑛+1 sont premiers entre eux .
(c) Établir pour que pour tout 𝑚 ∈ ℕ et pour tout 𝑛 ∈ ℕ ∗ on a
𝑃𝑚+𝑛 = 𝑃𝑛 𝑃𝑚+1 − 𝑃𝑛−1 𝑃𝑚 .
(d) Montrer que pour tout 𝑚 ∈ ℕ et pour tout 𝑛 ∈ ℕ ∗ on a
pgcd(𝑃𝑚+𝑛 , 𝑃𝑛 ) = pgcd(𝑃𝑛 , 𝑃𝑚 ).
En déduire que pgcd(𝑃𝑚 , 𝑃𝑛 ) = pgcd(𝑃𝑛 , 𝑃𝑟 ) où 𝑟 est le reste de la division euclidienne de 𝑚 par
𝑛. (e) Conclure
pgcd(𝑃𝑛 , 𝑃𝑚 ) = 𝑃pgcd(𝑚,𝑛) .
Exercice 9 Formule de Van der Monde
Soit a, b ∈ K, a 6= b. On pose Pk = (X − a)k (X − b)n−k . Démontrer que la famille (P0 , ..., Pn ) est libre. Soit n ∈ N∗ . Pour k ∈ [ 0, n]] on pose Pk = X k (1 − X)n−k . Démontrer que B = (P0 , ..., Pn ) est une base de Rn [X]. n n d n n
Calculer les composantes dans B de n X (1 − X) . En déduire la valeur de (Cnk )2 . P dx k=0 Exercice 10 Opérateur différence
X(X − 1) · · · (X − p + 1) K [X ] −→ K [X ] On note Up = , p ∈ N, et ∆ : p! P 7−→ P(X + 1) − P(X) 1) Démontrer que la famille (Up )p∈N est une base de K[X]. 2) Calculer ∆n (Up ). 3) En déduire que : ∀ P ∈ Kn [X], ona P = P(0) + (∆P)(0)U1 + (∆2 P)(0)U2 + ... + (∆n P)(0)Un . 4) Soit P ∈ K[X]. Démontrer que : ∀ n ∈ Z, on a P(n) ∈ Z ⇐⇒ les coordonnées de P dans la base (Up ) sont entières . 5) Soit f : Z −→ Z une fonction quelconque. Démontrer que f est polynomiale si et seulement si : ∃ n ∈ N tq ∆n (f) = 0. Exercice 11 : Polynômes de Bernstein Soit f une fonction définie et continue sur [0, 1] à valeurs dans C. Pour n entier naturel non nul donné , le n-ième polynôme de Bernstein associé à f est : Xn k
k k n−k Bn (f) = Cn f X (1 − X) . n k=0 1. Montrer que : n X ∀n ∈ N∗ , Ckn Xk (1 − X)n−k = 1. k=0 2. Montrer que : n X k ∗ ∀n ∈ N , Ckn Xk (1 − X)n−k = X. n k=0
3. Montrer que : n X ∀n ∈ N∗ , Ckn (k − nX)2 Xk (1 − X)n−k = nX(1 − X). k=0 4. Montrer que :
La suite (Bn (f))n∈N∗ des polynômes de Bernstein converge uniformément vers f sur [0, 1].
