Economie Développement Tle G
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ETAPE 1. DECOUVERTE
De la production au PIB
La mesure de l’activité économique nécessite d’évaluer aussi précisément que possible la
production de richesses par les différents agents économiques d’un pays. L’accroissement des
richesses produites constitue en effet un objectif prioritaire des politiques publiques. En
comptabilité nationale, l’agrégat le plus utilisé, le produit intérieur brut (PIB), n’est autre que la
somme des valeurs ajoutées de toutes les branches constituant l’économie nationale, représentant le
résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes. La production d’un pays
ne peut pas être calculée comme la somme des productions des agents, sous peine de comptabiliser
deux fois les mêmes flux. En effet, les consommations intermédiaires, les biens et services utilisés
pour produire, apparaitraient deux fois, dans la production de celui qui vend et dans la production
de celui qui achète. Si l’on s’intéresse à présent à la mesure de la richesse produite au niveau de la
nation, il suffit d’ajouter l’ensemble des valeurs ajoutées créées par les résidents à l’intérieur du
territoire national pour obtenir l’indicateur le plus fréquemment utilisé qu’est le PIB. Si le PIB
mesure la production d’une année dans un pays, soit la création de biens et services afin de
satisfaire des besoins, cette définition implique que la production n’est pas seulement le fait des
entreprises. Ainsi, certaines activités de service, telle que l’enseignement ou les services hospitaliers
sont incluses dans la production : ces services produits par les administrations sont une production
non marchande que la comptabilité nationale évalue à son coût de production. Le PIB réel (ou en
volume) correspond à la valeur du PIB après avoir neutralisé l’inflation, ce qui correspond au PIB à
prix constants. Les économistes distinguent également le PIB effectif et le PIB potentiel : le PIB
potentiel est le PIB qui résulterait du plein emploi des ressources productives. Ce niveau est lié à la
quantité de facteurs de production disponibles et à l’efficacité de leur mise en œuvre, et ainsi au
maximum de richesse que l’économie pourrait créer sans accélération de l’inflation. Ainsi, tant que
le PIB effectif est inférieur au PIB potentiel, la stimulation de la demande globale permet
d’améliorer la quantité de richesse créée sans accélération de l’inflation. Par contre, lorsque la
production, soutenue par une stimulation de la demande globale, s’élève au-dessus des capacités de
production, l’inflation augmente. Ainsi, même si sa mesure pose des problèmes statistiques, si le
PIB potentiel de l’économie est situé à un niveau bas, il s’avère difficile de stimuler la demande
sans buter rapidement sur des contraintes d’offre
ETAPE 3. EXERCICES
Le niveau de difficulté est indiqué par le nombre d’étoile
(facile: ; moyen: ; difficile: )
Exercice 1 ( )-
Le niveau de vie d’une économie dépend de sa capacité à produire des biens et services
En 2000, le revenu annuel moyen par personne au Royaume-Uni, en France ou en Allemagne était
de l’ordre de 24000 euros, il était un peu plus faible en Espagne (autour de 19000 euros) et en Grèce
(environ 15500 euros), un peu plus élevé en Irlande (autour de 27000 euros) et il s’établissait à un
montant enviable de 49 000 euros au Luxembourg. Ces valeurs se comparent à un revenu par
personne d’environ 36000 euros aux Etats-Unis et 28700 euros au Canada en 2000. Dès que l’on
s’éloigne des économies prospères d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, nous commençons
à constater des écarts dans le revenu et le niveau de vie, au niveau mondial, qui sont renversants.
Par exemple, cette même année 2000, le revenu moyen en Argentine était légèrement inférieur à la
moitié du revenu au Royaume-Uni, alors qu’en Inde il était d’environ 2700 euros et qu’en Ethiopie
il s’établissait à 720 euros, soit à peu près 1,5% du revenu moyen par personne au Luxembourg ! Il
n’est pas surprenant que cette grande variation dans le revenu moyen se reflète dans les autres
mesures de la qualité et du niveau de vie. Les citoyens des pays à hauts revenus bénéficient d’une
meilleure alimentation, d’un meilleur système de santé et d’une espérance de vie plus longue que
les citoyens des pays à bas revenus, et ils disposent aussi de plus de téléviseurs, de lecteurs de DVD
et de voitures. Les variations dans le niveau de vie au cours du temps sont aussi importantes. Au
cours des 50 dernières années, les revenus moyens de l’Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord
ont augmenté d’environ 2% par an (après ajustements prenant en compte les variations du coût de la
vie). A ce taux le revenu moyen double tous les 35 ans et, au cours du dernier demi-siècle, le revenu
moyen dans nombre de ces pays prospères a pratiquement triplé. D’un autre côté, le revenu moyen
en Ethiopie n’a augmenté que d’un tiers au cours de cette période –ce qui représente un taux de
croissance annuel moyen d’environ 0,6%. Qu’est-ce qui explique ces différences importantes dans
les niveaux de vie entre les pays et au cours du temps ? De manière surprenante, la réponse est
simple. Presque tout l’écart de niveau de vie est attribuable aux différences de productivité des pays
–c’est-à-dire la quantité de biens et services produits par chaque heure de travail. Dans les nations
où les travailleurs sont capables de produire une grande quantité de biens et services par unité de
temps, la plupart des citoyens bénéficient d’un niveau de vie élevé, dans les nations où les
travailleurs sont moins productifs, la plupart des citoyens connaissent des conditions de vie plus
modestes. De manière similaire, le taux de croissance de la productivité d’une nation détermine le
taux de croissance de son revenu moyen. Cette relation fondamentale entre productivité et niveau de
vie est simple, mais ses implications sont vastes. Si la productivité est le déterminant premier des
niveaux de vie, d’autres explications sont nécessairement secondaires. Par exemple, il serait tentant
de porter au crédit des syndicats de travailleurs ou des lois sur le salaire minimum l’augmentation
du niveau de vie des travailleurs européens au cours des 50 dernières années. En fait le véritable
héros des travailleurs européens est leur productivité croissante. La relation entre productivité et
niveau de vie a aussi des implications considérables pour la politique publique. Lorsque l’on pense
à la façon dont une politique affecte les niveaux de vie, la question-clé est de savoir comment elle
affectera notre capacité à produire des biens et des services. Afin de doper les niveaux de vie, les
décideurs politiques doivent faire augmenter la productivité en s’assurant que les travailleurs ont un
bon niveau d’instruction, qu’ils ont les outils nécessaires pour produire des biens et services et
qu’ils ont accès à la meilleure technologie disponible.
Grégory N.Mankiw, Mark P.Taylor, Principes de l'économie, de Boeck, 2010.
1) De quoi dépend le niveau de vie d'une économie ? Calculez ce que représente le revenu moyen
par habitant de l'Allemagne par rapport à celui des Etat-Unis.
2) Expliquez la phrase soulignée.
Exercice 2 (**) -
Le ralentissement du rythme de la croissance du PIB : les "Trente piteuses"
Exercice 3 ( )
La problématique de la croissance à long terme est indissociable de la question du ...................
d’une population. Pour cette raison, les économistes ont depuis longtemps cherché à en comprendre
les ressorts. Si les mécanismes à l’œuvre sont désormais assez bien identifiés (capacité à mobiliser
les ..............., rôle du progrès technique, importance de l’entrepreneur, primauté de ..................
matériel et immatériel, etc.), le défi à relever dans les pays matures, ceux qui ont atteint la frontière
technologique, est de créer des ....................... favorables à l’............................. et donc à la
croissance de long terme. Mais la sensibilité nouvelle aux questions de soutenabilité et de
développement durable soulève aussi des interrogations plus fondamentales: faut-il croître? Quel
prix est-on prêt à payer pour croître ? Notre planète peut-elle supporter deux à trois milliards de
nouveaux consommateurs? Entre le besoin de croître (pour réduire le .......................et financer
les ............................. et la nécessité de préserver le futur (en limitant l’endettement et le
prélèvement sur les ressources naturelles non reproductibles), le conflit d’objectifs est donc majeur.
La dimension .................................. de la croissance tend ainsi à prendre le dessus sur une approche
strictement .................................. du sujet, le « bonheur » prenant la primeur sur la « production ».
Redoutables défis en perspective pour les statisticiens quand il faudra le mesurer !
Jean-Luc Biacabe, Jean-Marc Daniel, Gérard Duchène, Patrick Lenain, Introduction à l’économie,
Pearson, 2011.
Placez les mots suivants dans le texte:
Quantitative ; facteurs de production ; chômage ; innovation ; qualitative ; environnements ;
investissement ; dépenses publiques ; niveau de vie.)
Exercice 4 - ( )
1) Quelle part de la croissance est expliquée par le progrès technique de 1996 à 2008 aux Etat-
Unis ? Dans l'Union européenne à 15 ?
2) Comparez avec la période précédente.
Exercice 1 (*)
1) De quoi dépend le niveau de vie d’une économie? Calculer ce que représente le revenu moyen
par habitant de l’Allemagne par rapport à celui des Etats-Unis.
Sur le long terme, la progression du niveau de vie moyen de la population est principalement due à
la croissance de la productivité du travail, c’est-à-dire à l’efficacité du travail. Depuis le XIXème
siècle, la productivité horaire du travail a augmenté dans des proportions considérables dans les
pays les plus avancés.
2) Expliquez la phrase soulignée.
Les politiques publiques peuvent apporter une contribution importante à la croissance puisque le
premier objectif que se fixe la politique économique est l’augmentation du rythme de la croissance.
L’Etat cherche à augmenter la contribution de chaque facteur de production à la croissance (travail,
capital et productivité globale des facteurs), notamment pour les deux traditionnels facteurs de
production, comme le travail (favoriser l’emploi, la qualification de la main-d’œuvre, la formation,
etc.), et le capital (l’investissement public peut favoriser l’accumulation du capital dans
l’économie). Les théories de la croissance endogène estiment que l’Etat peut stimuler la croissance
à long terme par ses dépenses en matière d’accumulation du capital technologique, d’accumulation
du capital humain, ou de construction des infrastructures publiques.
Exercice 2 (**)
1) Faire une phrase avec les chiffres soulignés dans le tableau.
Sur la période 2007-2008, la croissance du PIB de l’Union européenne a été de 2,5% du PIB, tandis
qu’elle a été de 2,0% en France sur la même période.
2) Comparez la situation de la France à celle de la moyenne européenne, sur la période 2001-2006,
puis sur la période 2007- 2008.
La croissance économique de la France a été légèrement supérieure à celle de l’Union européenne
sur la période 2001-2006 en moyenne annuelle (+0,3 point), tandis qu’elle est devenue inférieure à
celle de l’Union européenne sur la période 2007-2008 (-0,5 point).
Exercice 3 (***)
La problématique de la croissance à long terme est indissociable de la question du «niveau de vie»
d’une population. Pour cette raison, les économistes ont depuis longtemps cherché à en comprendre
les ressorts. Si les mécanismes à l’œuvre sont désormais assez bien identifiés (capacité à mobiliser
les « facteurs de production », rôle du progrès technique, importance de l’entrepreneur, primauté
de « l’investissement » matériel et immatériel, etc.), le défi à relever dans les pays matures, ceux
qui ont atteint la frontière technologique, est de créer des « environnements » favorables à
l’«l’innovation » et donc à la croissance de long terme. Mais la sensibilité nouvelle aux questions
de soutenabilité et de développement durable soulève aussi des interrogations plus fondamentales :
faut-il croître ? Quel prix est-on prêt à payer pour croître ? Notre planète peut-elle supporter deux à
trois milliards de nouveaux consommateurs ? Entre le besoin de croître (pour réduire le « chômage
» et financer les « dépenses publiques ») et la nécessité de préserver le futur (en limitant
l’endettement et le prélèvement sur les ressources naturelles non reproductibles), le conflit
d’objectifs est donc majeur. La dimension « qualitative » de la croissance tend ainsi à prendre le
dessus sur une approche strictement « quantitative » du sujet, le « bonheur » prenant la primeur sur
la « production ». Redoutables défis en perspective pour les statisticiens quand il faudra le
mesurer !
Jean-Luc Biacabe, Jean-Marc Daniel, Gérard Duchène, Patrick Lenain, Introduction à l’économie,
Pearson, 2011.
Placez les mots suivants dans le texte :
Quantitative ; facteurs de production ; chômage ; innovation ; qualitative ; environnements ;
investissement ; dépenses pu liques ; niveau de vie.
EXERCICE 4 ( )
1) Faire une phrase pour exprimer les données de l’année 2010.
Selon l’INSEE en 2010, le taux d’investissement en France était de 18,7% tandis que le taux
d’utilisation des capacités de production dans l’industrie manufacturière était de 77%.
2) Rappelez succinctement le rôle de l’investissement dans la croissance économique.
L’investissement est une des sources importantes de la croissance, puisqu’il agit à la fois du côté de
l’offre et de la demande dans l’économie : l’investissement permet d’élever le stock de capital et
donc les capacités productives, et il constitue une composante de la demande globale.
Exercice 5 ( )
1) Quelle part de la croissance est expliquée par le progrès technique de 1996 à 2008 aux Etats-Unis
? Dans l’Union européenne à 15 ?
- Pour les Etats-Unis cette part s’établissait à 42,8%.
- Pour l’Union européenne cette part s’établissait à 26,3%.
2) Comparez avec la période précédente.
Aux Etats-Unis, la part de la croissance expliquée par la productivité globale des facteurs (PGF)
était légèrement inférieure sur la période 1991-1995, pour atteindre 33,3%, tandis que pour l’Union
européenne à 15, cette part était nettement supérieure et s’établissait à 82,3%.
Quels instruments économiques pour la politique climatique ?
L'exemple de la politique climatique permettra d'analyser les instruments dont disposent les
pouvoirs publics pour mener des politiques environnementales. En lien avec le programme de
première sur les marchés et leurs défaillances, on montrera la complémentarité des trois types
d'instruments que sont la réglementation, la taxation, les marchés de quotas d'émission. On
remarquera que, si les marchés laissés à eux-mêmes ne peuvent résoudre les problèmes, ils peuvent
constituer un instrument d'action si le contexte institutionnel adapté est mis en place. Pour l'analyse
de ces instruments, les exercices et la représentation graphique seront privilégiés.
Acquis de première : externalités, institutions marchandes, droits de propriété, offre et demande,
allocation des ressources, défaillances du marché.