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COURS Regime Sinusoidal

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CIRCUITS ELECTRIQ UES R. DUPERRAY Lycée F.

BUISSON PTSI

C I R C U I T S L I N E A I R E S E N R E G I M E
S I N U S O I D A L F O R C E
C I R C U I T R L C E T R E S O N A N C E

«Jesuisvégétarienetanti-alcoolique:ainsijepeuxfaireunmeilleurusagedemoncerveau»
Thomas Edison (1847- 1931)

Nous allons étudier la réponse des circuits soumis à un signal (i (t ) ou u (t )) de forme

sinusoïdale, on parle de signaux alternatifs (AC). Ces signaux jouent un rôle très important dans
les sciences physiques:
• Ils sont présents dans de nombreux domaines (oscillations mécaniques, physiques des ondes,
optique, physique quantique, électricité…)
• Ils sont faciles à générer. EDF transport l’énergie électrique sous formes de signaux
sinusoïdaux. Dans les télécoms, les informations sont transportées par des ondes
électromagnétiques de forme sinusoïdale (ou plutôt par une somme d’ondes sinusoïdales).
• On montre en mathématiques (analyse de Fourier) que tout signal périodique peut s’écrire
comme une somme infinie de fonctions sinusoïdales d’ou le rôle universel joué par ces dernières.
De plus, elles sont faciles à manipuler (dériver, intégrer…).

I – Signal sinusoïdal

()
Nous allons travailler sur l’exemple de u t , nous pourrions faire la même chose avec i t . Un ()
signal sinusoïdal s’écrit sous la forme :

() (
u t = Um cos ωt + ϕ )

-1
Um ≡ amplitude (en V), ω ≡ pulsation (en rad.s ) ,

ϕ ≡ phase à l’origine (sans unité). La période T (en s)


de ce signal et la fréquence f (en Hz) sont reliées à la
pulsation par :

1 2π
T ≡ =
f ω

Dans ce cours, nous travaillons avec la fonction cosinus mais nous pouvons utiliser, de façon
équivalente, la fonction sinus . La différence entre les deux fonctions correspond simplement à

un déphasage de π 2 .
1
( ) ()
• Périodicité : u t + T = u t

( )
u t + T = Um cos (ω (t + T ) + ϕ ) = U m ( ) ( ) ( )
cos ωt + ωT + ϕ = Um cos ωt + 2π + ϕ = Um cos ωt + ϕ = u t ( ) car
la fonction cosinus est périodique de période 2π .

• Déphasage entre deux signaux synchrones (de même pulsation)

Soit u1 (t ) = Um1 cos (ωt + ϕ1 ) et u2 (t ) = Um 2 cos (ωt + ϕ2 ) deux signaux synchrones. u1 et u2 sont

⎛ ⎞
1⎜
maximales quand ωt1 + ϕ1 = ωt 2 + ϕ2 = 0 soit Δt ≡ t 2 − t1 = ϕ1 − ϕ2 ⎟ . On retiendra le résultat
ω ⎜ 
  ⎟
⎝ ≡ Δϕ ⎠
pratique suivant :


Δϕ = Δt
T
• Rappels de trigonométrie

( )
sin a ± b = sin a cos b ± cos a sin b ⎛ π⎞
sin ⎜ ωt ± ⎟ = ± cos ωt
cos (a ± b ) = cos a cos b  sin a sin b ⎝ 2⎠

sin (ωt ± π ) = − sin ωt


⎛ π⎞
cos ⎜ ωt ± ⎟ =  sin ωt
⎝ 2⎠
cos (ωt ± π ) = − cos ωt

II – Représentation complexe d’un signal sinusoïdal

Il s’agit d’un outil mathématique très puissance dans notre étude des circuits électriques.

2.1 Rappels sur les nombres complexes

En sciences physiques, il est d’usage d’écrire j = −1 car la lettre i est déjà utilisée pour désigner
2

l’intensité du courant électrique.

2
Soit z un nombre complexe, on peut l’écrire sous trois formes équivalentes :

⎧forme rectangulaire : z = x + j y

(
⎨forme polaire : z = r cosϕ + j sinϕ )
⎪ jϕ
⎩forme exponentielle : z = re
r = x 2 + y 2 (le module)
y
tanϕ = (la phase ou argument)
x
x = r cosϕ y = r sinϕ

• Si z = z1 z 2 alors z = r1 r2e
(
j ϕ1 + ϕ2 ) • z = r e− j ϕ = x − j y

• Si z = z1 z 2 alors z =
r1
e ( 1 2)
j ϕ −ϕ
( ) (
• Si z = z1 + z 2 = x1 + x2 + j y 1 + y 2 )
r2

2.2 Représentation complexe d’une tension (d’une intensité) périodique

() ( )
Soit u t = Um cos ωt + ϕ . On peut écrire que u t = Re Ume () ( (
j ωt + ϕ )
) . Nous allons associer à la
()
tension u t un nombre complexe U appelé amplitude complexe (phasor en anglais) défini par :

Définition de l'amplitude complexe: U = U me jϕ

!###
()
u t = U m cos ωt + ϕ ⇔
#"#### $
( ) U = U me jϕ
!#"#$
REPRESENTATION TEMPORELLE REPRESENTATION COMPLEXE


() (
u t = Re U e jωt )

Nous verrons que dans un circuit en régime sinusoïdal


forcé, toutes les grandeurs électriques oscillent à la
même pulsation ω en régime permanent. Par contre
l’amplitude et la phase seront propres à chaque
grandeur, c’est pourquoi la grandeur pertinente à

étudier est l’amplitude complexe Ume jϕ . Notre travail

principal sera la détermination de l’amplitude Um et de

la phase ϕ .

L’amplitude complexe a donc une amplitude (une


norme) et une phase (direction), elle se comporte
comme un vecteur.

3
On peut donc représenter une amplitude complexe par un vecteur dans un diagramme dit de

Fresnel (figure ci-dessus). Sur ce dernier, l’amplitude complexe U est une « photo » à l’instant

t = 0 du nombre complexe U e jωt , dont la partie réelle correspond à u t . Ainsi, dans le plan ()
complexe, U e jωt a un mouvement de rotation à la vitesse angulaire ω dans le sens

trigonométrique.

2.3 Dérivation et intégration dans le domaine complexe


a) dérivation

du t ( )= ⎛ π⎞ ⎛ j ⎞
( ))
π

dt
d
U cos ωt + ϕ
dt m
( ( )
= −ω Um sin ωt + ϕ = ω Um cos ⎜ ωt + ϕ + ⎟ = Re ⎜ ω Ume jωte jϕe 2 ⎟ .
⎝ 2⎠ ⎝ ⎠

π
( ) = Re
du t ()
du t
( jω U e ) .
j
Comme e 2
= j, jωt
L’amplitude complexe associée à correspond à
dt dt

jω U .
b) Intégration

Um Um ⎛ π⎞ ⎛U −j ⎞
π

()
∫ u t dt = ω
(
sin ωt + ϕ = ) ω
cos ⎜ ωt + ϕ − ⎟ = Re ⎜ m e jωte jϕe 2 ⎟ .
⎝ 2⎠ ⎝ ω ⎠
π
⎛ U jωt ⎞
() ∫ u (t ) dt
−j
Comme e 2
= −j , ∫ u t dt = Re ⎜ jω e ⎟ . L’amplitude complexe associée à
⎝ ⎠
correspond

U
à .

c) Conclusion

du t() ⇔ jω U
$
!dt
"# REPRESENTATION COMPLEXE
REPRESENTATION TEMPORELLE

u (t ) dt
U
∫!% "% #


REPRESENTATION TEMPORELLE
$
REPRESENTATION COMPLEXE

Dans le domaine complexe, les opérations dérivations et intégrations sont beaucoup plus
simples, ils suffit respectivement de multiplier par jω et de diviser par jω l’amplitude

complexe.

Sur le diagramme de Fresnel ci-dessous on a représenté les amplitudes complexes U , jω U et

U
. jω U est avance de π 2 sur U . U jω est en retard de π 2 sur U .

4
III – Loi d’Ohm en notation complexe, admittance et impédance
On travaille dans ce paragraphe en convention récepteur.

3.1 Résistance

Représentation temporelle : Représentation complexe :

()
u t = Ri t () U = RI Diagramme de Fresnel

() ( )
i t = Im cos ωt + ϕ ⇔ I = Ime jϕ

u (t ) = R I cos (ωt + ϕ ) ⇔ U = R I e
m m

() ()
u t et i t sont en phases.

3.2 Bobine

Représentation temporelle : Représentation complexe :

()
u t =L
()
di t U = jLω I Diagramme de Fresnel

dt

5
() ( )
i t = Im cos ωt + ϕ ⇔ I = Ime jϕ

di (t )
⎛ π⎞
⎛ π⎞
u (t ) = L = −L I ω sin (ωt + ϕ ) = L I
j ⎜ϕ + ⎟

m m
ω cos ⎜ ωt + ϕ + ⎟ ⇔ U = ωL Ime ⎝ 2 ⎠ = jLω I
dt ⎝ 2⎠

()
u t est en avance de π 2 sur i t . ()

3.3 Condensateur

Représentation temporelle : Représentation complexe :

()
i t =C
du t() U=
I Diagramme de Fresnel

dt jCω

() ( )
u t = Um cos ωt + ϕ ⇔ U = Ume jϕ

du (t )
⎛ π⎞
⎛ π⎞
i (t ) = C = −C U ω sin (ωt + ϕ ) = C U
j ⎜ϕ + ⎟
⎝ 2⎠
m m
ω cos ⎜ ωt + ϕ + ⎟ ⇔ I = ω C U m
e = jCω U
dt ⎝ 2⎠

()
u t est en retard de π 2 sur i t . ()

Nous pouvons résumer les résultats importants obtenus ci-dessus dans le tableau suivant.

Elément Représentation temporelle Représentation complexe

R u = Ri U = RI

L di U = jLω I
u=L
dt

C du I
i =C U=
dt jCω

6
3.4 Impédance et admittance complexe

D’après les paragraphes précédents, nous constatons, qu’en représentation complexe, U et I

sont proportionnelles. Par généralisation de la loi d’Ohm, on définit pour un dipôle quelconque
l’impédance et l’admittance complexe (on dira simplement impédance et admittance) :

U
Impédance complexe: Z = ou U = Z I
I
1
Admittance complexe: Y =
Z

Pour les trois dipôles fondamentaux, nous avons les impédances et les admittances suivantes :
Elément Impédance Admittance

R ZR = R 1
YR =
R
L Z L = jLω 1
YL =
jLω

C 1 YC = jCω
ZC =
jCω

On remarque que :
• ω → ∞ (haute fréquence)

ZL → ∞ circuit ouvert

ZC → 0 court circuit

• ω → 0 (basse fréquence)

ZL → 0 court circuit

ZC → ∞ circuit ouvert

Pour un dipôle résultant d’une association quelconque de résistances, de bobines et de


condensateur, on peut définir une impédance (et admittance) (nombres complexes) que l’on
écrira sous la forme :

Z = R + j X = Z e jθ
( )
R = Re Z = résistance
X = Im ( Z ) = réactance
Z = R 2 + X 2 et tan θ = X R

On peut écrire de la même façon l’admittance sous la forme Y = G + j B mais nous l’utiliserons

peu.
7
Exercice d’application 1: Impédance et admittance d’un dipôle
On considère un dipôle constitué d’une bobine en parallèle avec une (résistance + un
condensateur).
a) Evaluer son impédance et son admittance complexes.
b) Vérifier le comportement du dipôle aux pulsations faibles et élevées.

8
IV – Théorème généraux en représentation complexe

Les théorèmes généraux que nous avons rencontrés pour des régimes temporels quelconques se
généralisent immédiatement en régime sinusoïdal forcé.

4.1 Loi des nœuds de Kirchhoff

⎧εn = +1 si In arrive au noeud



∑nn
ε I = 0 avec ⎨
n ⎪⎩εn = −1 si In repart du noeud

Dans l’exemple suivant : I1 + I2 + I3 − I 4 = 0 .

( )
En effet si i1 = Im1 cos ωt + ϕ1 … ,

( ) ( ) ( )
Im1 cos ωt + ϕ1 … − Im 4 cos ωt + ϕ 4 = 0 ⇔ Re Im1e ( 1 ) … − Im 4e ( 4 ) = 0
j ωt + ϕ j ωt + ϕ

( )
⇔ Re ⎡I1 … − I4 ⎤ e jωt = 0 ⇔ I1 … − I4 = 0.
⎣ ⎦

4.2 Loi des mailles de Kirchhoff

⎧εn = +1 si Un orienté dans le sens de la maille



∑ εn Un = 0 avec ⎨ε = −1 si U orienté dans le sens contraire de la maille
n ⎪⎩ n n

Dans l’exemple suivant : −U1 − U2 − U 4 + U3 = 0 .

La démonstration est analogue à celle sur la loi des nœuds.

9
4.3 Association d’impédances complexes

a) Association en série et pont diviseur de tension

(
U = U1 + U2 = Z1 I + Z 2I = Z1 + Z 2 I = Z eq I

)
Z eq

La généralisation à N impédances en
série est immédiate :

N
Z eq = Z 1 + Z 2 + ... + Z N = ∑ Z n
n =1

U1 Z1I
Revenons au cas de deux impédances en série : = . On arrive à des expressions très
U ( )
Z1 + Z 2 I

utiles pour calculer des tensions sans passer par les intensités, on parle de pont diviseur de
tension :
Pont diviseur de tension:
Z1 Z2
U1 = U U2 = U
Z1 + Z 2 Z1 + Z 2

Zn
Dans le cas de N impédances en série, on obtient de même : Un = U . Cette
Z1 + Z 2 + ... + Z N

expression sera peu utilisée.

b) Association parallèle et pont diviseur de courant

(
I = I1 + I2 = Y1U + Y2U = Y1 + Y2 U = Yeq U

)
Yeq

La généralisation à N impédances
en parallèle est immédiate :

N
Yeq = Y1 + Y2 + ... + YN = ∑Y n
n =1
N
1 1 1 1 1
= + + ... + =∑
Z eq Z1 Z 2 Z N n =1 Z n

10
Notons que pour deux impédances en parallèle, on peut écrire :

Z1 Z 2
Z eq =
Z1 + Z 2

Il s’agit d’un résultat très pratique.

I1 Y1U
Revenons au cas de deux impédances en parallèle : = . On arrive à des expressions
I (
Y1 + Y2 U )
très utiles pour calculer les courants sans passer par les tensions, on parle de pont diviseur de
courant :
Pont diviseur de courant:
Y1 Z2
I1 = I= I
Y1 + Y2 Z1 + Z 2
Y2 Z1
I2 = I= I
Y1 + Y2 Z1 + Z 2

Yn
Dans le cas de N impédances en parallèle, on obtient de même : In = I . Cette
Y1 + Y2 + ... + YN

expression sera peu utilisée.

c) Deux exemples importants

11
4.4 Générateur de tension : modèle de Thévenin

U = UTh − Z Th I

V – Réponse d’un circuit RLC série à une excitation sinusoïdale

et phénomène de résonance

5.1 Position du problème

OBJECTIF : Déterminer uc t , i t … () ()

5.2 Equation intégro-différentielle qui gouverne l’intensité


La loi des mailles nous donne :

() ()
di t( ) + 1 i (t ) dt
t

C ∫
uGBF t = Ri t + L
dt 0

On dérive cette équation par rapport au temps :

d 2i t( )+ R di t()
+
1 ω
()
i t = − Um sin ωt ( )
dt 2
L dt LC L
ω0 Q ω 02

() ()
Solution : i t = iRT t + iRP t ()
12
()
⇒ iRT t = solution général sans second membre, solution du régime transitoire (libre)

DEJA VU:

1 ⎫
•Q > régime pseudo-périodique ⎪
2 ⎪
1 ⎪ L
• Q < régime apériodique ⎬ ce régime va disparaître au bout de quelques τ ≡
2 ⎪ R
1 ⎪
• Q = régime critique ⎪
2 ⎭

()
⇒ iRP t = solution particulière avec second membre, solution du régime permanent (forcé)

NOUVEAU : Quelle solution prendre ?

Le générateur va imposer à toutes les grandeurs du circuit (tension, intensité) d’osciller à la


même pulsation que lui donc :

() (
iRP t = Im cos ωt + ϕ )
ω : connue, imposée par la générateur
Im et ϕ : inconnue, à déterminer

Régime transitoire
Régime permanent
Dans la suite de ce chapitre, nous allons nous
intéresser uniquement à la détermination de

() ()
iRP t que nous noterons simplement i t . En

() ()
effet lorsque t > τ , i t  iRP t , nous sommes

alors en régime permanent dont l’étude est


l’objectif principal de ce chapitre (cf figure ci-
contre).

(Figure réalisée avec MAPLE)

13
5.3 Recherche de la solution du régime permanent (forcé) par la

représentation complexe, utilisation des amplitudes complexes

REPRESENTATION TEMPORELLE REPRESENTATION COMPLEXE

()
uGBF t = Um cos ωt ( ) U = Ume j 0 = Um

()
i t = Im cos (ωt + ϕ ) I = Ime jϕ

d × jω

dt 1
×

∫ dt
1

() ()
di t ( )+1 ()
i t
i (t ) dt
U = RI + jLωI +
jCω
I
C ∫( )
uGBF t = Ri t + L
dt i 0

Equation différentielle, difficile à résoudre Equation algébrique, facile à résoudre

Inconnue i t () Inconnue I

Nous allons donc résoudre l’équation algébrique :

1 ⎛ 1 ⎞
U = RI + jLωI + I ⇔ U = Z eq I avec Z eq = R + j ⎜ Lω −
jCω ⎝ Cω ⎟⎠

On retrouve l’expression de l’impédance équivalente du groupement RLC série. Au final :

U
I=
⎛ 1 ⎞
R + j ⎜ Lω −
⎝ Cω ⎟⎠

EGALITE ENTRE DEUX NOMBRES COMPLEXES

Egalité des modules : Egalité des arguments :

Um ⎛ 1 ⎞
( )
Im ω = ⎜⎝ Lω − Cω ⎟⎠
( )
2
⎛ 1 ⎞ tan ϕ ω = −
R + ⎜ Lω −
2
R
⎝ Cω ⎟⎠

On a résolue le problème, c’est-à-dire déterminer Im ω ( ) ( )


et ϕ ω qui sont fonction de la

pulsation ω imposée par le générateur.


On peut faire apparaître les grandeurs suivantes :

14
1
• ω0 ≡ la pulsation propre du circuit.
LC

Lω 0 1
• Q ≡ ≡ le facteur de qualité du circuit (sans unité).
R RCω 0

ω
• x ≡ la pulsation réduite (sans unité).
ω0

Avec les notations suivantes, on peut réécrire :

Um ⎛ 1⎞
( )
Im x =
R
1
2
( )
et tan ϕ x = −Q ⎜ x − ⎟
⎝ x⎠
⎛ 1⎞
1 + Q2 ⎜ x − ⎟
⎝ x⎠

Exercice d’application 2: Approche par impédance

( )
Soit le circuit RLC série précédent soumis à une tension sinusoïdale U m cos ωt . Retrouver en

utilisant les impédances complexes l’expression de l’amplitude complexe de l’intensité.

15
5.4 Résonance en intensité

( )
• On constate que pour x = 1 ω =ω 0 , Im atteint sa valeur maximale, quelque soit la valeur de

Q , on parle de RESONANCE EN INTENSITE.

Um ⎫
( )
Im ω = ω 0 ≡ Immax = ⎪
R ⎬ quelque soit la valeur de Q
(
ϕ ω = ω0 ) =0 ⎪

• On appelle BANDE PASSANTE l’intervalle Δω = ω 2 − ω1 (ou Δx = x2 − x1 ) tel que, par définition,

Immax
≤ Im ≤ Immax (le facteur 2 a un lien avec l’énergie, cf cours sur la puissance en régime
2
sinusoïdal).

Immax Um Um Immax Um Um
(
Im ω = ω1,2 ≡ ) 2
=
R 2
=
2
(
ou Im x = x1,2 ≡ ) 2
=
R 2
=
R
1
2
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1⎞
R + ⎜ Lω −
2
1+Q ⎜x − ⎟
2

⎝ Cω ⎟⎠ ⎝ x⎠
2 2 2
⎛ 1⎞ ⎛ 1⎞ ⎛ 1⎞ 1 x
⇔ 2 = 1 + Q ⎜ x − ⎟ ⇔ 1 = Q2 ⎜ x − ⎟ ⇔ ⎜ x − ⎟ = 2
2
soit x2 ∓ −1 = 0 . On a donc 4
⎝ x⎠ ⎝ x⎠ ⎝ x⎠ Q Q

solutions dont 2 positives qu’il faut garder.

1 1 1 ⎫
x1 = − + + 4 ⎪
2Q 2 Q 2 ⎪
⎬ x1 et x2 dépendant de Q
1 1 1 ⎪
x2 = + +4 ⎪
2Q 2 Q 2

1
Δx = x2 − x1 =
Q
ω0 R
Δω = ω 2 − ω1 = =
Q L

On constate que plus le facteur de qualité est grand (faible amortissement) plus la résonance est
étroite.

16
5.5 Représentation graphique de l’amplitude et de la phase

a) Graphe de Im x ( )
- Quand x → 0 , ω → 0 , Im → 0 . Im Immax

- Quand x → ∞ , ω → ∞ , Im → 0 .

Um
- Quand x → 1 , ω → ω 0 , Im = .
R

1
Q = 5; 2; 1; ; 0,2
2

b) Graphe de ϕ x ( )
π ϕ
- Quand x → 0 , ω → 0 , ϕ → .
2
π
- Quand x → ∞ , ω → ∞ , ϕ → − .
2
- Quand x → 1 , ω → ω 0 , ϕ = 0 .

π
( )
- Quand x = x1,2 , ϕ = − arctan ±1 = ±
4
.

Pour chaque valeur de ω → ω 0 , il y a une

valeur de x1 et x2 différente.

Le phénomène de résonance est très


général en physique (mécanique, 1
Q = 5; 2; 1; ; 0,2
optique, physique des particules). Il y a 2

résonance quand on excite un système


avec une fréquence identique à sa
fréquence propre.

17
Exercice d’application 3: Limites basse et haute fréquence de

l’intensité
Expliquer sans aucun calcul pourquoi l’intensité devient nulle à basse et haute fréquence dans un
circuit RLC série en régime sinusoïdal forcé.

5.6 Résonance en tension


a) Recherche de la pulsation de résonance

Nous cherchons à présent à déterminer uc t () aux bornes du condensateur sous la forme

() ( )
uc t = Ucm cos ωt + ϕc . Il faut donc trouver Ucm et ϕc qui dépendant de la pulsation ω du

générateur. Nous passons en représentation complexe :

() ( )
uc t = Ucm cos ωt + ϕc ↔ Uc = Ucme
jϕc

()
i t =C
duc t( ) ↔ I = jCω U
c
dt

U
Uc =
1 − LCω 2 + jωRC

EGALITE ENTRE DEUX NOMBRES COMPLEXES

Egalité des modules : Egalité des arguments :

( )
Ucm ω =
Um
( )
tan ϕc ω = −
x

(1 − x )
2
2 x2
+ 2
(
Q 1 − x2 )
Q

18
Il y a RESONANCE EN TENSION aux bornes du condensateur quand Ucm est maximale . On

cherche la pulsation réduite xr pour laquelle Ucm x = xr = Ucm


max
. Ucm est maximale quand ( )
x2
( )
2
1 − x2 + est minimale :
Q2

⎛ ⎛ x2 ⎞ ⎞
( ) ( 2
)( ) 1
2
⎜d ⎜ 1 − x
2
+ 2⎟
dx ⎟ = 0 ⇔ 2 1 − xr2 −2 xr + 2 xr = 0 ⇔ xr2 = 1 − > 0 . xr n’existe que
⎜⎝ ⎝ Q ⎠ ⎟
⎠ x =x Q 2Q 2
r

1
si Q > .
2

1 1 1
Si Q > , il y a résonance en tension et xr = 1 − 2
ou ω r = ω 0 1 − .
2 2Q 2Q 2

1
Si Q < , il n’y a pas de résonance en tension.
2

1
Contrairement à la résonance en intensité, la résonance en tension n’existe que si Q > . De
2
plus la pulsation de résonance ω r dépend du facteur de qualité Q .

b) Graphe de Ucm x ( )
- Quand x → 0 , ω → 0 , Ucm → Um . Ucm Um

- Quand x → ∞ , ω → ∞ , Uc m → 0 .

1
- Quand Q augmente et Q > xr → 1
2
.

c) Graphe de ϕ x ( )

Il y a une subtilité ici car la


fonction tan est défini à π près.

- Quand x → 0, ω → 0, ϕc → 0 .

0 ≤ x ≤1 ainsi tan ϕc ≤ 0 donc

π
− ≤ ϕc ≤ 0 .
2
- Quand x → ∞ , ω → ∞ , ϕc → −π !

x ≥1 ainsi tan ϕc ≥ 0 . On choisi le

19
π
domaine −π ≤ ϕc ≤ − car ϕc doit être
2
continue (cf figure ci-dessous).
ϕ

20
ANNEXE 1 : Bilan-analyse d’un circuit en régime sinusoïdale forcé (AC)

Ces tableaux sont extrait de :


Circuits par Fawwaz T. Ulaby et Michel M.
Maharbiz aux éditions NTS Press, 2009, 608 p.

21
ANNEXE 2 : Valeur efficace d’un signal électrique, sens physique

Par définition, la valeur efficace d’un courant périodique, notée Ieff (ou IRMS en anglais), est le

courant continu qui produirait la même puissance moyenne à travers une résistance qu’en
régime périodique quelconque.

Courant continu: Courant périodique:

P = Ieff 1 T
() 1 T
()()
2
R
P ≡ ∫
T 0
p t dt = ∫ u t i t dt
T 0
=
1 T 2
T ∫0
R i t dt ()

Pour que les deux puissances soient identiques, il faut que :

1
()
T
Ieff ≡
T ∫
0
i 2 t dt

On aboutit à la définition mathématique de l’intensité efficace pour une intensité périodique. On


peut, par analogie, définir la tension efficace d’une tension périodique par :

1
()
T
Ueff ≡
T ∫ 0
u 2 t dt

D’un point de vue mathématique, on peut définir la valeur efficace (RMS) d’un signal périodique

() 1
()
T
x t de période T par X eff ≡
T ∫
0
x 2 t dt .

22

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