Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Expose Sur Drogue Kadhafi

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 5

SOMMAIRE

INTRODUCTION

I/ L’HISTORIQUE

II/ EFFETS SECONDAIRES DANGEREUX

III/ HABITUDES DE CONSOMMATION

CONCLUSION

1
INTRODUCTION
Une nouvelle drogue bon marché à base de Tramaking ou Tramadol
secoue la Côte d'Ivoire entière et particulièrement le milieu scolaire. Portée par
les réseaux sociaux, elle menace de nombreux jeunes car elle présente des
risques sévères pour la santé. Popularisé par une chanson du groupe 100 Papo et
les réseaux sociaux, le mélange à base de Tramadol et d’alcool communément
appelé VODY se répand dans les quartiers les plus modestes.
A travers notre exposé, nous décrirons l’historique, les composants et les
effets de cette nouvelle drogue.

2
I/ L’HISTORIQUE
Douze ans après la mort de l’ex-chef d’état libyen, le nom de Kadhafi est
sur toutes les lèvres en Côte d’Ivoire. Pas pour célébrer le dirigeant défunt, mais
pour désigner une drogue qui se propage parmi la jeunesse, commercialisée sous
forme de comprimés et souvent consommée avec de l’alcool (Vody), pour en
décupler l’effet sédatif.
Le phénomène est né d’un morceau du groupe 100 Papo, quasi inconnu
jusque-là, qui a posté cet été sur le réseau social TikTok un extrait de chanson.
Les paroles, en nouchi, l’argot ivoirien, répétées en boucle : « Je veux wôrô mon
kadhafi » peuvent se traduire par « Je veux me défoncer au kadhafi ». Sur les
images qui circulent depuis sur les réseaux sociaux, des jeunes se mettent en
scène sous l’emprise de la drogue, ou simulant ses effets : hagards, tenant à
peine debout, les mâchoires parfois crispées ou le visage couvert de sueur… Le
kadhafi fait même désormais l’objet de défis chorégraphiques.
Il n’en fallait pas plus pour que l’opinion publique s’alarme et que la
police, considérant le phénomène comme un enjeu de santé publique, lance
début juillet une campagne de lutte à l’échelle nationale. Le 6 septembre, la
Direction de la police des stupéfiants et des drogues (DPSD) indiquait avoir déjà
saisi 5 tonnes de médicaments dits « de qualité inférieure », c’est-à-dire
contrefaits. Depuis le début du mois, les saisies spectaculaires se sont
multipliées sur le territoire, abondamment rapportées dans la presse locale :
927 kg de comprimés le 12 septembre à San Pedro (sud-ouest), 16 000
comprimés à Ferkessédougou (nord). Dernière descente, sur le marché
d’Adjamé à Abidjan, où la branche « Roxy », consacrée aux médicaments, a été
provisoirement fermée après diverses saisies…
Les filières d’approvisionnement de kadhafi n’ont pas encore été
identifiées, mais semblent calquées sur celles du tramadol, selon plusieurs
sources. Commercialisé sur le marché indien, il est importé dans toute la région.
Des saisies ont été effectuées au Ghana, au Burkina Faso et jusqu’au Niger.

II/ EFFETS SECONDAIRES DANGEREUX


La version officielle, donnée par la police des stupéfiants et reprise par la
presse ivoirienne, confond d’ailleurs les deux médicaments, sans doute en raison
de la ressemblance entre le tramadol et l’un des noms commerciaux du kadhafi,

3
le Tramaking. « Il ne s’agit pas d’une drogue, a ainsi déclaré la commissaire
divisionnaire de la DPSD, Touré Mabonga. Mais plutôt d’une préparation
obtenue à partir du mélange de médicaments détournés du circuit officiel à de
l’eau ou à de l’alcool (Vody) en vue d’obtenir une forte sensation. Ces jeunes
utilisent le tramadol dosé en 250 mg, qui est un antidouleur généralement
prescrit aux personnes malades en phase terminale, qu’ils mélangent à la boisson
Vody », une boisson alcoolisée et énergisante bon marché, très populaire chez
les jeunes Ivoiriens.
En réalité, une recherche sur les plateformes indiennes de vente de
médicaments en ligne révèle que le Tramaking, aussi commercialisé sous le nom
de Royal, est composé de deux principes actifs, le carisoprodol et le tapentadol.
Le premier est un relaxant musculaire, le second un opioïde fort prescrit dans le
cas de douleurs intenses. Combinés, les deux peuvent provoquer des effets
secondaires dangereux : démangeaisons, malaises, convulsions,
évanouissements… Jusqu’à s’avérer mortel en cas de surdose.

III/ HABITUDES DE CONSOMMATION


Hors des chiffres des saisies communiqués par la Police Nationale, il
n’existe pas de statistiques nationales sur ce stupéfiant, qu’il s’agisse du nombre
d’usagers ou des habitudes de consommation. Le phénomène est urbain, selon
les observateurs, mais ne se cantonne pas à Abidjan : les grandes villes comme
Yamoussoukro, Bouaké et San Pedro sont également touchées. « On consomme
le kadhafi là où on l’achète, fait savoir certains consommateurs. Soit dans les
fumoirs qui en vendent, soit dans la rue, près des revendeurs. » Le kadhafi,
davantage encore que le tramadol, est consommé par les classes les plus
modestes de la population ivoirienne.
Contrairement à d’autres stupéfiants, prisés des jeunes des classes
moyennes et supérieures, le kadhafi avait pour lui l’avantage d’être peu cher,
entre 200 francs CFA et 500 francs CFA par comprimé, selon les quartiers. Mais
depuis que TikTok s’en est mêlé, les nombreuses saisies ont fait flamber les
prix. Il est rare désormais de le trouver pour moins de 1 000 francs CFA, voire
1 500 francs CFA.

4
CONCLUSION
Depuis quelques années, dans certains établissements secondaires de la
Côte d’Ivoire, on remarque la présence d’élèves toxicomanes. Ces élèves d’un
autre acabit s’adonnent à de vilaines choses : la consommation de drogue.
Différentes drogues sont prisées par ces jeunes élèves et beaucoup parmi eux
sont à peine adolescents.
La dernière en date, le kadafhi en est un exemple palpable. L’usage des
drogues par les jeunes est une réalité qui ne peut laisser personne insensible.
C’est un véritable fléau qui se propage à une vitesse inquiétante. Nous assistons
aujourd’hui à une dépendance de plus en plus grande à ces substances chez les
jeunes. Gouvernements, parents, enseignants, élèves doivent impérativement
prendre ce problème à bras le corps pour l’éradiquer.
On peut conseiller à la jeune génération que la drogue est un fossé dans
lequel vous vous enfoncez de plus en plus et ce qui vous attend tout au fond est
l’échec. Malgré les tentations qui vous animent, les problèmes et les besoins
auxquels vous êtes confrontés, sachez que la drogue n’est pas une solution car
c’est en luttant que nous trouvons le succès.

Vous aimerez peut-être aussi