FicheTox 25
FicheTox 25
FicheTox 25
Éthylène-glycol
Fiche toxicologique n°25
Généralités
Edition Août 2023
Formule :
Substance(s)
Nom Détails
Éthylène-glycol
Famille chimique Glycols
Numéro CE 203-473-3
Synonymes Éthane-1,2-diol
Etiquette
ETHYLENE-GLYCOL
Attention
H302 - Nocif en cas d'ingestion
Les conseils de prudence P sont sélectionnés selon les critères de l'annexe 1 du réglement CE n° 1272/2008.
203-473-3
Caractéristiques
Utilisations
[1 à 3]
Propriétés physiques
[1 à 5]
L'éthylène-glycol est un liquide hygroscopique, incolore, sirupeux, de saveur douceâtre. Il est soluble dans l'eau, l'éthanol, l'acétone, l'acide acétique, la glycérine et la
pyridine. Il est insoluble dans l'oxyde de diéthyle, le sulfure de carbone, les hydrocarbures halogénés, les huiles.
Éthylène-glycol
Formule C 2H 6O 2
N° CAS 107-21-1
Densité 1,11
Pression de vapeur 8 Pa à 20 °C
13 Pa à 25 °C
133 Pa à 50 °C
Propriétés chimiques
[1 à 5]
L’éthylène-glycol est un composé stable à température ambiante. Il se décompose en aldéhyde acétique vers 500 - 600 °C. Il n’attaque pas les métaux
usuels. Cependant, à des températures élevées et en présence d’eau, il exerce une action corrosive car il s’oxyde en donnant des produits à réaction acide. Il peut
réagir violemment avec les produits oxydants (chlorates, permanganates, péroxydes...), des acides forts comme l'acide sulfurique et des bases fortes comme
l'hydroxyde de sodium. L'éthylène-glycol réagit violemment avec l'acide perchlorique (risque d'explosion).
VLEP et mesurages
Des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) dans l’air des lieux de travail ont été établies pour l'éthylène-glycol.
L’éthylène-glycol peut être prélevé par pompage de l'air au travers d’un dispositif constitué d’un filtre en fibre de verre et d’un tube rempli d’une résine adsorbante
(Amberlite ® XAD7), désorbé à l’aide de méthanol, dosé par chromatographie en phase gazeuse avec détection par ionisation de flamme (FID).
Les performances de la méthode pour les vapeurs d’éthylène-glycol devront être comparées aux exigences de la norme NF EN 482.
Incendie - Explosion
[10 à 12]
L’éthylène-glycol est un liquide combustible qui ne s'enflamme pas facilement (point d’éclair supérieur à 100 °C). Cependant, en cas de chauffage à des températures
supérieures à son point d'éclair, des vapeurs peuvent être émises et former des mélanges explosifs avec l'air.
En cas d'incendie impliquant l'éthylène-glycol, les agents d'extinction préconisés sont préférentiellement les poudres chimiques ou l'eau avec additif ou sous forme de
mousse (adjonction d'un émulseur spécial compatible avec les produits polaires) voire le dioxyde de carbone. En général, l’eau n’est pas recommandée car elle peut
favoriser la propagation de l’incendie. On pourra toutefois l’utiliser sous forme pulvérisée pour éteindre un feu peu important ou pour refroidir les récipients exposés au
feu et disperser les vapeurs.
En raison des fumées émises lors de la combustion de l'éthylène-glycol (contenant essentiellement des oxydes de carbone), les intervenants qualifiés seront
équipés d’appareils de protection respiratoire isolants autonomes et de combinaisons de protection spéciales.
Pathologie - Toxicologie
Toxicocinétique - Métabolisme
[2, 13]
L'éthylène-glycol est bien absorbé par voies orale et inhalatoire, et plus lentement par voie cutanée ; il est largement distribué dans l'organisme. Il est éliminé dans
l'air expiré (CO 2) et dans les urines (sous forme inchangée, de glycolates ou oxalates).
Chez l'animal
Absorption
L’éthylène-glycol est rapidement absorbé par voie digestive, le pic plasmatique étant atteint entre 1 et 3 heures, selon l’espèce. Chez le rat et la souris, l’absorption par
voie orale est quasi totale [14].
Par inhalation, entre 60 et 90 % des vapeurs inhalées sont absorbées pendant l’exposition (rat, 32 mg/m 3 pendant 30 minutes) [13].
L’absorption cutanée de l’éthylène-glycol est de l’ordre de 30 % de la dose appliquée chez le rat après 96 heures (sous pansement occlusif, 10 et 1000 mg/kg pc
d’éthylène-glycol). Chez la souris, le pourcentage est plus important, compris entre 60 et 84 % (sous pansement occlusif, 100 et 1000 mg/kg pc d’éthylène-glycol ou
1000 mg/kg pc d’une solution à 50 %) [15].
Distribution
La substance est rapidement distribuée dans tout l’organisme et traverse la barrière placentaire [13].
Métabolisme
Quelle que soit la voie d’exposition, la 1 re étape limitante est la conversion de l’éthylène-glycol en aldéhyde glycolique : cette substance possède une demi-vie très
courte et est rapidement convertie en acide glycolique et, dans une moindre mesure, en glyoxal. La 2 de étape limitante consiste en l’oxydation de l’acide glycolique en
acide glyoxylique [13].
L’acide glyoxylique peut à son tour être transformé en acide formique, glycine et acide oxalique.
Excrétion
La demi-vie d’élimination plasmatique de l’éthylène-glycol est comprise entre 1 et 4 heures (administration par voie orale, chez le rat, la souris ou le singe) ; pendant
les 96 heures suivant l’exposition, il est éliminé principalement dans l’air expiré (sous forme de dioxyde de carbone, ~ 22 à 55 % de la dose initiale) et dans les urines
(de 21 à 56 %), essentiellement sous forme de produit inchangé, de glycolates et d’oxalates [13].
Chez l'homme
Absorption
Par voie orale, il existe seulement des preuves indirectes (symptômes) de l’absorption de l’éthylène-glycol, suite à son ingestion accidentellement ou non.
Par inhalation, aucune donnée quantitative n’est disponible ; la détection d’acide glycolique dans le plasma, avec un pic 4 à 5 heures après l’exposition, traduit
toutefois son absorption.
Suite à l’application de 0,8 ml d’éthylène-glycol radiomarqué sur l’avant-bras de 3 volontaires (pansement occlusif, pendant 4 ou 6 heures), 1 à 1,3 % de la dose
appliquée est absorbée [16].
Distribution
La substance est rapidement distribuée dans l’organisme.
Métabolisme
L'éthylène-glycol ingéré est métabolisé au niveau du foie et des reins (Fig 1). Son métabolisme est qualitativement similaire à celui des animaux.
L’acide glycolique est un métabolite majeur : son accumulation dans l’organisme est à l’origine d’effets toxiques [14]. Les données in vitro (avec des homogénats
L’acide glycolique est un métabolite majeur : son accumulation dans l’organisme est à l’origine d’effets toxiques [14]. Les données in vitro (avec des homogénats
hépatiques) montrent que le taux de métabolisation de l’acide glycolique chez l’Homme est supérieur à celui des rats.
Elimination
Comme chez l’animal, l’élimination est rapide avec une demi-vie d’élimination de 3 à 8,4 heures chez l'adulte et de 2,5 heures chez l'enfant [13].
Les principaux produits d’élimination sont le dioxyde de carbone (CO 2 ) dans l’air expiré, ainsi que l’éthylène-glycol inchangé et l’acide glycolique dans l’urine. Dans
l’urine, on trouve principalement l’éthylène-glycol sous forme inchangée (de 10 à 50 %), des sels de l'acide glycolique et de l'acide oxalique (3 à 4 %). Ni l’aldéhyde
glycolique ni l'acide glyoxylique n’ont été détectés [2].
L’éthylène-glycol urinaire en fin de poste est un indicateur spécifique qui peut être utilisé pour la surveillance biologique des travailleurs exposés mais les données
sont peu nombreuses et il n’y a pas de valeur biologique d’interprétation disponible.
L’acide oxalique urinaire a également été proposé. C’est un indicateur non spécifique, métabolite de protéines et de glucides, présent dans les urines de sujets non
professionnellement exposés, à une concentration généralement inférieure à 50 mg/g de créatinine.
Le dosage de l’éthylène-glycol et de l’acide glycolique sériques/plasmatiques peuvent être proposés en cas d’intoxication aiguë (prélèvement réalisé rapidement
après l'intoxication pour l’éthylène-glycol sérique).
Schéma métabolique
Fig 1. Schéma métabolique de l’éthylène-glycol chez l’Homme [13] (*/** : étapes limitantes, saturation métabolique)
Mode d'action
[2]
Toxicité expérimentale
Toxicité aiguë
[13]
La toxicité aiguë est faible ; les fortes doses sont à l’origine d’une atteinte du système nerveux central avec convulsions ainsi que des effets pulmonaires. Il n'est pas
irritant pour la peau, légèrement irritant pour les yeux ; les vapeurs sont irritantes pour les muqueuses oculaire et respiratoire. Aucun potentiel sensibilisant n’est
rapporté.
Pour différentes espèces de rongeurs, les DL 50 par voie orale sont comprises entre 4000 (rat) et 15300 mg/kg (souris).
La DL 50 par voie cutanée chez le lapin est de 10600 mg/kg.
Pour différentes espèces, l’ingestion, l’application cutanée ou l’injection parentérale de fortes doses d’éthylène-glycol produisent une dépression du système nerveux
central ; chez le chien, l’ingestion de doses létales est à l’origine de congestion et d’œdème pulmonaires [13].
L’inhalation de vapeurs ou d’aérosols n’entraîne pas, habituellement, d’intoxication sévère : une atteinte systémique n’apparaît qu’à des concentrations de plusieurs
centaines ou plusieurs milliers de mg/m 3 . Une somnolence est apparue chez des rats exposés à 500 mg/m 3 pendant 28 heures en 5 jours [18]. L’irritation
respiratoire par les vapeurs est manifeste à des taux beaucoup plus faibles. Chez le rat, la CL50 4 heures est de 7000 mg/m 3 [2].
L’accumulation de glycolate entraine une acidose métabolique chez le chien (1000-1360 mg/kg) et le rat (1000 mg/kg) [13, 19].
L'exposition répétée par inhalation entraîne une atteinte rénale modérée ; des effets hépatiques, hématologiques et une minéralisation de certains organes peuvent
aussi être observés. Le contact répété avec les vapeurs induit une irritation conjonctivale.
L’adjonction d’éthylène-glycol à la nourriture produit chez le rat des atteintes rénales tubulaires et parfois glomérulaires. Les premiers effets à apparaitre sont la
présence de cristaux d’oxalates dans les tubules, associés ou non, à des lésions tubulaires ou une altération des fonctions rénales. Ces cristaux sont détectés dès 500
mg/kg pc/j (mâles, 16 semaines) ou 300 à 375 mg/kg pc/j (mâles, 2 ans). Par la suite, l’augmentation des doses et de la durée d’exposition est à l’origine d’une
augmentation du poids des reins, de dilatation tubulaire, de fibrose, de néphrose oxalique et/ou de nécrose.
Les rats s’avèrent plus sensibles aux effets néphrotoxiques que les souris (aucun effet à 1000 mg/kg pc/j pendant 2 ans), les rats mâles étant plus sensibles que les
femelles (cristaux d’oxalate à partir de 750 mg/kg pc/j pendant 2 ans).
L’éthylène-glycol peut aussi être à l’origine d’effets sur d’autres organes. Ainsi, chez des souris mâles ayant reçu de fortes doses d’éthylène-glycol pendant 2 ans, une
dégénérescence hyaline centrolobulaire est observée chez les mâles ayant reçu 3000 ou 6000 mg/kg pc/j, et chez les femelles à 12000 mg/kg pc/j.
Quelques modifications hématologiques sont aussi rapportées chez les rats : baisse des leucocytes chez les femelles (à partir de 597 mg/kg pc/j pendant 90 jours) [20],
diminution de l’hémoglobine, l’hématocrite et des érythrocytes chez les mâles exposés à 1000 mg/kg pc/j pendant 2 ans [21]. Dans cette même étude, une
minéralisation des tissus mous (poumons, système cardiovasculaire ou estomac) est rapportée chez les mâles, à 1000 mg/kg pc/j. Des dépôts de cristaux d’oxalate sont
observés sur les parois des vaisseaux du cerveau de rats mâles, exposés à 5000 mg/kg pc/j d’éthylène-glycol pendant 13 semaines [22].
A partir de ces différentes études, les NOAEL les plus basses déterminées pour les effets rénaux sont de 71 mg/kg pc/j (rat mâles, 16 semaines), 150 et 375 mg/kg pc/j
respectivement chez les rats mâles et femelles (2 ans).
Très peu de données expérimentales sont disponibles par inhalation. Une discrète leucopénie est signalée deux semaines après la fin de l’exposition à 256 mg/m 3
pendant 28 jours chez quatre singes ; une atteinte rénale modérée est survenue chez deux autres singes exposés selon le même protocole [18]. Une légère
augmentation du poids des reins est observée chez des souris gestantes exposées à 1000 et 2500 mg/m 3 , sans modification histologique associée (6 h/j, du 6 e au 15 e
jour de gestation) [23].
Au niveau oculaire, une hyperhémie conjonctivale, un œdème palpébral et des opacités cornéennes sont constatés, après quelques jours d’exposition à une
concentration atmosphérique de 12 mg/m 3 (en continu pendant 90 jours) chez le rat et le lapin [24].
Effets génotoxiques
[2, 13]
In vivo
La grande majorité des tests réalisés chez le rat et la souris a donné des résultats négatifs, quelle que soit la voie d’exposition :
La grande majorité des tests réalisés chez le rat et la souris a donné des résultats négatifs, quelle que soit la voie d’exposition :
aberrations chromosomiques sur la moelle osseuse de souris (ip, 0 et 2,5 ml/kg) [25] ou par gavage (0 - 253 à 1595 mg/kg pc/j, pendant 10 jours) [26],
échanges de chromatides sœurs sur la moelle osseuse de souris (sous cutanée ; 0, 0,14 à 1,5 g/kg) [26],
micronoyaux chez la souris (gavage, pendant 10 jours ; 0, 253 à 1 595 mg/kg pc/j) [26],
mutations dominantes létales chez le rat (voie orale, 40-200 ou 1000 mg/kg pc/j sur 3 générations) [21].
Un test d’aberrations chromosomiques sur la moelle osseuse de rats mâles (gavage à 1200 mg/kg, seule dose testée) donne un résultat positif [2]. Des résultats positifs
douteux (trop peu d’animaux par dose testée, doses maximales toxiques) sont obtenus dans le test des micronoyaux sur les érythrocytes de la souris par voie orale
(0, 2,5, 3,125, 6,25 et 12,5 ml/kg) et par injection intrapéritonéale (0, 1,25, 2,5 et 6,25 ml/kg) [25].
Effets cancérogènes
Le peu de données disponibles ne met en évidence aucun potentiel cancérogène.
Aucun effet cancérogène n’est rapporté dans l’étude du NTP menée chez la souris (dans l’alimentation, 1500 - 3000 ou 6000 mg/kg pc/j pour les mâles et 3000 - 6000
ou 12000 mg/kg pc/j pour les femelles).
De même, des injections sous-cutanées, répétées 2 fois par semaine pendant un an, n’entrainent aucune augmentation du nombre de tumeurs chez le rat [27].
De légers effets sur la fertilité (dégénérescence tubulaire chez la souris et augmentation de la durée de gestation chez les rates) ont été observés uniquement à forte
dose par voie orale chez le rongeur. L’éthylène-glycol est à l’origine d’une fœtotoxicité, d’une embryotoxicité et de malformations essentiellement squelettiques
chez le rat et la souris, les souris paraissant plus sensibles à ces effets.
Fertilité
Voie orale :
Des souris ont été exposées à différentes doses d’éthylène-glycol via l’eau de boisson (en continu, 0-410-840 et 1640 mg/kg pc/j). Il n’y a eu aucune toxicité parentale
liée au traitement (consommation, poids, signes cliniques) ; à noter qu’aucune étude histologique des tissus reproducteurs ni aucune analyse spermatique n’a été
faite. Une légère diminution significative du nombre de portées par couple fertile a été observée à la plus forte dose testée [28].
Dans une autre étude suivant un protocole similaire, des souris ont été exposées à 0-897-1798 et 2826 mg/kg pc/j, sans aucune toxicité parentale ni effet sur la fertilité
rapporté pour les générations F0 (et F1). Chez les mâles exposés à la plus forte dose, ont été rapportées :
pour la génération F0, une diminution significative du pourcentage de spermatozoïdes motiles, une augmentation des anomalies spermatiques, de l’incidence et
de la sévérité des lésions testiculaires et épididymaires (dégénérescence des tubes séminifères, pertes de cellules germinales, vacuolisation des cellules épithéliales
et hyperplasie interstitielle),
pour la génération F1, des lésions épididymaires (dégénérescence des tubes séminifères et hyperplasie interstitielle).
Toutefois, les effets mis en évidence sur les testicules et certains paramètres spermatiques sont difficiles à interpréter du fait de la forte incidence de ces effets chez les
témoins.
Chez les femelles de toutes les générations, ce traitement n’a entrainé aucun effet sur le cycle œstral, l’appareil reproducteur féminin ou le nombre de follicules
ovariens [29, 30].
Des souris ont été exposées par gavage pendant 20 jours (incluant l’accouplement) à 0-250-700 et 2500 mg/kg pc/j. Chez les mâles et les femelles, les paramètres
étudiés sont restés inchangés (poids des testicules et des épididymes, nombre et motilité des spermatozoïdes ; nombre d’implantations) [31].
Chez le rat, une étude sur 3 générations (dans l’alimentation, 0-40-200 et 1000 mg/kg pc/j, pendant 100 jours, soit pré-accouplement + gestation + lactation (parents) et
sevrage à maturité pour la première et la seconde génération) n’a montré ni signe de toxicité, ni effet sur les performances reproductrices (indices de fertilité, de
gestation et de survie, poids durant la lactation, délai entre le premier accouplement et la première portée), ni lésion histologique pour les 2 sexes [21].
Aucune modification du nombre d’implantations n’est mesurée chez des rats recevant jusqu’à 2250 mg/kg pc/j, du 6 e au 20 e jour de gestation ; seule la durée
moyenne de la gestation est augmentée chez les rates exposées à 1250 et 2250 mg/kg pc/j [22].
Voie inhalatoire :
Chez des souris exposées à 150-1000 ou 2500 mg/m 3 (diamètre moyen particules de 2,3 µm, 6 h/j, du 6 e au 15 e jour de gestation), aucune modification des
paramètres de la reproduction n’est rapportée. Seule une diminution significative du poids corporel durant la gestation et du poids de l'utérus est observée chez les
mères à 1000 et 2500 mg/m³ [32].
Développement
[13]
Voie orale :
Suite à l’exposition de souris à différentes doses d’éthylène-glycol via l’eau de boisson (en continu, 0-410-840 et 1640 mg/kg pc/j), une diminution significative du
nombre de nouveau-nés vivants par portée et du poids fœtal est observée à la plus forte dose. Lors des accouplements de la génération F1, la fertilité ou la taille des
portées n’est pas modifiée [28].
Dans une autre étude suivant un protocole similaire (souris, 0-897-1798 et 2826 mg/kg pc/j), le poids corporel des femelles F1 est diminué à toutes les doses ; à la plus
forte dose, le nombre de nouveau-nés vivants par portée et le poids du foie des femelles sont diminués [29]. Chez les mâles F1 exposés à la plus forte dose, sont
rapportées :
une diminution du poids corporel à toutes les doses et du foie à 2826 mg/kg pc/j,
des lésions rénales chez 60 % des mâles, à 2826 mg/kg pc/j,
une dégénérescence des tubes séminifères et des lésions épididymaires (hyperplasie interstitielle),
une diminution significative du nombre de spermatozoïdes, mais non dose-dépendante (à 897 et 1798 mg/kg pc/j mais pas à 2826 mg/kg pc/j), du pourcentage de
spermatozoïdes motiles (à partir de 1798 mg/kg pc/j) et du poids relatif des testicules et des épididymes (à partir de 1798 mg/kg pc/j).
Plusieurs études réalisées chez le rat ou la souris rapportent une foetoxicité aux fortes doses testées (2500-5000 ou 11000 mg/kg pc/j), en présence de toxicité
Plusieurs études réalisées chez le rat ou la souris rapportent une foetoxicité aux fortes doses testées (2500-5000 ou 11000 mg/kg pc/j), en présence de toxicité
maternelle. Pour des doses inférieures, les résultats varient :
absence d’effet sur le nombre de total d’implantations, de pertes préimplantatoires ou la taille des portées (rat, jusqu’à 1000 mg/kg pc/j, du 6 e au 15 e jour de
gestation) [33],
aucun effet sur le nombre de pertes pré- et postimplantatoires ou le développement chez le lapin, même en présence de toxicité maternelle (2000 mg/kg pc/j, 6 e
au 19 e jour de gestation) [34],
augmentation des malformations et des variations squelettiques à 500 et 1500 mg/kg pc/j, baisse du poids fœtal à 1500 mg/kg pc/j en absence de toxicité
maternelle (souris, gavage, 0-50-150-500-1500 mg/kg pc/j, 6 e au 15 e jour de gestation) [35],
embryotoxicité (effets sur le poids et la taille des embryons) et augmentation des malformations (exencéphalie, gastrochisis, fente labiale, côtes) à partir de 858
mg/kg pc/j, sans information concernant la toxicité maternelle (rat, 0-253-638-858-1073-1595 mg/kg pc/j, du 6 e au 15 e jour de gestation) [26],
chez les nouveau-nés, diminution du poids des reins (1250 et 2250 mg/kg pc/j) ; à 2250 mg/kg pc/j, baisse du poids corporel et de l’utérus, augmentation des
portées avec des nouveau-nés présentant des malformations (squelettiques et hydrocéphalie) (rats, 0-250-1250-2250 mg/kg pc/j, 6 e au 20 e jour de gestation) [2],
diminution du poids fœtal et augmentation des malformations et variations squelettiques (côtes surnuméraires, fusion costale, absence ou faible ossification) à
1000 et 2500 mg/kg pc/j, augmentation des malformations externes et viscérales (notamment hydrocéphalie, hernie ombilicale, gastrochisis) à 2500 mg/kg pc/j, en
présence de toxicité maternelle uniquement à 2500 mg/kg pc/j (rat, gavage, 0-150-500-1000-2500 mg/kg pc/j, du 6 e au 15 e jour de gestation).
Dans l’étude sur 3 générations précédemment rapportée, aucun signe de toxicité n'est observé ni aucun effet sur les performances reproductrices des générations
F1 et F2 (indices de fertilité, de gestation et de survie, poids durant la lactation, délai entre le premier accouplement et la première portée) [21].
Le NTP a étudié les conséquences postnatales d’une exposition prénatale chez le rat (gavage, 0-250-1250 et 2250 mg/kg pc/j, du 6 e au 20 e jour gestation). Une
augmentation significative des effets sur le développement est rapportée à 2250 mg/kg, en présence de toxicité maternelle (présente à 1250 et 2250 mg/kg pc/j). Les
auteurs ont évalué les effets postnataux au moyen d'une série de tests : croissance pondérale (corps et organes), viabilité, maturité sexuelle, activité locomotrice,
apprentissage, paramètres morphologiques. Seule une diminution du poids du corps, des reins et du cerveau est mesurée au jour postnatal 22, ainsi qu'une
diminution du poids du cerveau au jour 63, à 2250 mg/kg pc/j [36].
Des rats ont été exposés par gavage à 0 ou 2500 mg/kg pc/j, du 8 e au 15 e jour de gestation. Chez les mères, une diminution du poids est mesurée pendant la
gestation ; chez les nouveau-nés, les effets sont les suivants :
diminution du poids corporel des ratons aux jours 18 et 21 de la gestation ainsi qu’à la naissance (jour post natal ou PND1), réversible dès le PND4,
augmentation des anomalies squelettiques aux jours 18 et 21 de la gestation ainsi qu'aux PND 1, 4, 14, 21 (100 % des portées) et 63 (80 % des portées).
Le pourcentage des nouveau-nés présentant des anomalies par portée passe de 87 (PND21) à 25 % (PND63) : les auteurs de cette étude suggèrent donc que les
retards d’ossifications et les anomalies squelettiques observées ne sont pas permanentes [37].
Voie inhalatoire :
Les résultats des études réalisées avec une exposition corps entier doivent être interprétés avec précaution du fait de l’ingestion d’éthylène-glycol déposé sur la
fourrure des animaux (voie probablement majoritaire, contribution estimée entre 65 et 95 %) [2].
Des rats et des souris ont été exposés à des concentrations de 150-1000 ou 2500 mg/m 3 (exposition corps entier, diamètre moyen particules de 2,3 µm, 6 h/j, du 6 e au
15 e jour de gestation). Des effets embryotoxiques et foetotoxiques ont été observés à 1000 et 2500 mg/m³ chez les souriceaux : augmentation des implants non
viables par portée, diminution du poids fœtal, de la proportion des mâles, du pourcentage de fœtus vivants par portée, hausse des malformations et des variations
externes viscérales et squelettiques. Une augmentation significative des variations externes viscérales et squelettiques a aussi été rapportée à 150 mg/m 3 . Lorsque
l’exposition est uniquement nasale, dans les mêmes conditions, seule une diminution significative du poids corporel des souriceaux est observée à 1000 et 2500
mg/m³.
Chez le rat, des retards d’ossification sont rapportés chez les nouveau-nés exposés par voie nasale à 1000 et 2500 mg/m³ [32].
Selon le CERHR Expert Panel (2004), l'éthylène-glycol n'est pas directement responsable de la toxicité sur le développement : celle-ci résulterait de l'accumulation d’un
de ses métabolites, l'acide glycolique.
Toxicité aiguë
[38 à 42]
L’ingestion d’éthylène-glycol est suivie, après quelques heures de latence, de troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales) et d’une dépression
du système nerveux central. Les métabolites du solvant sont responsables d’une acidose métabolique, de convulsions, d’une tubulopathie aiguë anurique, de
troubles hémodyn amiques et d’un œdème aigu pulmonaire, en partie par atteinte myocardique. La constatation d’une hyperglycémie et d’une hyperleucocytose est
habituelle. En revanche, l’hypocalcémie est inconstante. Des cristaux d’oxalates sont retrouvés dans les urines.
Toxicité chronique
[38]
Des signes de dépression du système nerveux central, plusieurs cas de nystagmus et d’hyperlymphocytose ont été signalés chez des ouvrières exposées aux
vapeurs de l’éthylène-glycol.
Des volontaires, exposés à un mélange d’aérosols et de vapeurs d’éthylène-glycol, ne se plaignaient d’aucune gêne à une concentration de 68,5 mg/m 3 ; à 137 mg/m
3 , ils signalaient une irritation des muqueuses oculaires et des voies aériennes supérieures ; au-delà de 200 mg/m 3 , l’intensité de l’irritation rendait la poursuite de
l’exposition impossible. Aucun effet systémique n’a été constaté.
Réglementation
Rappel : la réglementation citée est celle en vigueur à la date d'édition de cette fiche : août 2023.
Les textes cités se rapportent essentiellement à la prévention du risque en milieu professionnel et sont issus du Code du travail et du Code de la sécurité sociale. Les
rubriques "Protection de la population", "Protection de l'environnement" et "Transport" ne sont que très partiellement renseignées.
Maladies professionnelles
Article L. 461-4 du Code de la sécurité sociale : déclaration obligatoire d’emploi à la Caisse primaire d’assurance maladie et à l’inspection du travail ; tableau n° 84.
Entreprises extérieures
Article R. 4512-7 du Code du travail et arrêté du 19 mars 1993 ( JO du 27 mars 1993) fixant la liste des travaux dangereux pour lesquels il est établi par écrit un plan de
prévention.
Travaux interdits
Jeunes travailleurs de moins de 18 ans : article D. 4153-17 du Code du travail. Des dérogations sont possibles sous conditions : articles R. 4153-38 à R. 4153-49 du Code du
travail.
Classification et étiquetage
a) substance éthylène-glycol
Le règlement CLP (règlement (CE) n° 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 ( JOU E L 353 du 31 décembre 2008)) introduit dans l’Union
européenne le système général harmonisé de classification et d’étiquetage ou SGH. La classification et l’étiquetage de l'éthylène-glycol figurent dans l’annexe VI du
règlement CLP. La classification est :
Toxicité aiguë (par voie orale), catégorie 4 (*) ; H302
(*) Cette classification est considérée comme une classification minimale ; la classification dans une catégorie plus sévère doit être appliquée si des données accessibles le
justifient. Par ailleurs, il est possible d’affiner la classification minimum sur la base du tableau de conversion présenté en Annexe VII du règlement CLP quand l’état physique
de la substance utilisée dans l’essai de toxicité aiguë par inhalation est connu. Dans ce cas, cette classification doit remplacer la classification minimale.
Certains fournisseurs proposent de compléter la classification officielle par l'ajout (auto-classification) du danger suivant :
Toxicité spécifique pour certains organes cibles (reins) – Exposition répétée, catégorie 2 ; H373
Pour plus d'informations, consulter le site de l'ECHA ( https://echa.europa.eu/fr/information-on-chemicals).
Protection de la population
Se reporter aux règlements modifiés (CE) 1907/2006 (REACH) et (CE) 1272/2008 (CLP). Pour plus d’information, consulter les services du ministère chargé de la santé.
Protection de l'environnement
Installations classées pour la protection de l'environnement : les installations ayant des activités, ou utilisant des substances, présentant un risque pour
l'environnement peuvent être soumises au régime ICPE.
Pour consulter des informations thématiques sur les installations classées, veuillez consulter le site ( https://aida.ineris.fr) ou le ministère chargé de l'environnement
et ses services (DREAL (Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) ou les CCI (Chambres de Commerce et d’Industrie)).
Transport
Se reporter entre autres à l’Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route (dit " Accord ADR ") en vigueur (
https://unece.org/fr/about-adr). Pour plus d’information, consulter les services du ministère chargé du transport.
Recommandations
Manipulation
N’entreposer dans les ateliers que des quantités réduites de substance et ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
Éviter tout contact de la substance avec la peau et les yeux. Éviter l’inhalation de vapeurs et aérosols. Effectuer en système clos toute opération industrielle
qui s’y prête. Dans tous les cas, prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d’émission, ainsi qu’une ventilation des lieux de travail conformément à la
réglementation en vigueur [43].
Réduire le nombre de personnes exposées à l'éthylène-glycol.
Éviter tout rejet atmosphérique d'éthylène-glycol.
Faire évaluer annuellement l’exposition des salariés à l'éthylène-glycol présent dans l’air par un organisme accrédité, sauf dans le cas où l’évaluation des
risques a conclu à un risque faible (§ Méthodes d’évaluation de l’exposition professionnelle).
Les équipements et installations conducteurs d’électricité utilisant ou étant à proximité de la substance doivent posséder des liaisons équipotentielles et être
mis à la terre, afin d’évacuer toute accumulation de charges électrostatiques pouvant générer une source d’inflammation sous forme d’étincelles [44].
Les opérations génératrices de sources d’inflammation (travaux par point chaud type soudage, découpage, meulage…) réalisées à proximité ou sur les
équipements utilisant ou contenant de l'éthylène-glycol doivent faire l’objet d’un permis de feu [45].
Au besoin, les espaces dans lesquels la substance est stockée et/ou manipulée doivent faire l’objet d’une signalisation [46].
Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l'éthylène-glycol sans prendre les précautions d’usage [47].
Supprimer toute source d’exposition par contamination en procédant à un nettoyage régulier des locaux et postes de travail.
Stockage
Stocker l'éthylène-glycol dans des locaux frais, sous ventilation mécanique permanente et à l'abri de l'humidité. Tenir à l’écart de la chaleur, des surfaces
chaudes, de toute autre source d’inflammation (étincelles, flammes nues, rayons solaires…).
Le stockage de l'éthylène-glycol s'effectue habituellement dans des récipients en acier inoxydable ou dans des récipients métalliques avec un revêtement
polymère (polyéythylène, polypropylène...). Le verre est également utilisable pour les petites quantités. Dans tous les cas, il convient de s’assurer auprès du
fournisseur de la substance ou du matériau de stockage de la bonne compatibilité entre le matériau envisagé et la substance stockée.
Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter conformément à la réglementation. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement.
Le sol des locaux sera imperméable et formera une cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement, la substance ne puisse se répandre au dehors.
Mettre le matériel électrique et non-électrique, y compris l’ éclairage et la ventilation, en conformité avec la réglementation concernant les atmosphères
www.inrs.fr/fichetox Éthylène-glycol - Edition : Août 2023 Page 9 / 12
Base de données FICHES TOXICOLOGIQUES
Mettre le matériel électrique et non-électrique, y compris l’ éclairage et la ventilation, en conformité avec la réglementation concernant les atmosphères
explosives.
Mettre à disposition dans ou à proximité immédiate du local/zone de stockage des moyens d’extinction adaptés à l’ensemble des produits stockés.
Séparer l'éthylène-glycol des produits comburants. Si possible, la stocker à l’écart des autres produits chimiques dangereux.
Déchets
Le stockage des déchets doit suivre les mêmes règles que le stockage des substances à leur arrivée (§ stockage).
Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par l'éthylène-glycol.
Conserver les déchets et les produits souillés dans des récipients spécialement prévus à cet effet, clos et étanches. Les éliminer dans les conditions autorisées par
la réglementation en vigueur.
En cas d’urgence
En cas de déversement accidentel de liquide, récupérer la substance en l’épongeant avec un matériau absorbant [60]. Laver à grande eau la surface ayant été
souillée.
Si le déversement est important, aérer la zone et évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entrainés et munis d’un équipement de
protection approprié. Supprimer toute source d’inflammation potentielle.
Des appareils de protection respiratoire isolants autonomes sont à prévoir à proximité et à l’extérieur des locaux pour les interventions d’urgence.
Prévoir l’installation de fontaines oculaires [61].
Si ces mesures ne peuvent pas être réalisées sans risque de sur-accident ou si elles ne sont pas suffisantes, contacter les équipes de secours interne ou externe au
site.
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42 | Conso F, Bismuth C - Les intoxications par les antigels. Rev.Prat., 1979, 29, pp. 1279-1284.
47 | Cuves et réservoirs. Interventions à l'extérieur ou à l'intérieur des équipements fixes utilisés pour contenir ou véhiculer des produits gazeux, liquides ou solides.
Recommandation CNAM R 435. Assurance Maladie, 2008 ( https://www.ameli.fr/val-de-marne/entreprise/tableau_recommandations).
48 | Vêtements detravail et équipements de protection individuelle – Propriétés antistatiques et critère d’acceptabilité en zone ATEX. Note documentaire ND 2358.
INRS ( https://www.inrs.fr).
49 | EPI et vêtements de travail : mieux comprendre leurs caractéristiques antistatiques pour prévenir les risques d'explosion. Notes techniques NT33. INRS (
49 | EPI et vêtements de travail : mieux comprendre leurs caractéristiques antistatiques pour prévenir les risques d'explosion. Notes techniques NT33. INRS (
https://www.inrs.fr).
50 | Risques chimiques ou biologiques. Retirer sa tenue de protection en toute sécurité. Cas n°1 : Décontamination sous la douche. Dépliant ED 6165. INRS (
https://www.inrs.fr).
51 | Risques chimiques ou biologiques. Retirer sa tenue de protection en toute sécurité. Cas n°3 : Sans décontamination de la tenue. Dépliant ED 6167. INRS (
https://www.inrs.fr).
52 | Risques chimiques ou biologiques. Retirer ses gants en toute sécurité. Gants à usage unique. Dépliant ED 6168. INRS ( https://www.inrs.fr).
53 | Risques chimiques ou biologiques. Retirer ses gants en toute sécurité. Gants réutilisables. Dépliant ED 6169. INRS ( https://www.inrs.fr).
54 | Les appareils de protection respiratoire - Choix et utilisation. Brochure ED 6106. INRS ( https://www.inrs.fr).
55 | Des gants contre le risque chimique. Fiche pratique de sécurité ED 112. INRS ( https://www.inrs.fr).
56 | Ethylene glycol. In : Forsberg K, Den Borre AV, Henry III N, Zeigler JP – Quick selection guide to chemical protective clothing. 7 th ed. Hoboken : John Wiley & Sons ;
293 p.
57 | Ethylène glycol. In : ProtecPo Logiciel de pré-sélection de matériaux de protection de la peau. INRS-IRSST, 2011 (
https://protecpo.inrs.fr/ProtecPo/jsp/Accueil.jsp).
58 | Quels vêtements de protection contre les risques chimiques. Fiche pratique de sécurité ED 127. INRS ( https://www.inrs.fr).
59 | Les équipements de protection individuelle des yeux et du visage - Choix et utilisation. Brochure ED 798. INRS ( https://www.inrs.fr).
61 | Equipements de premiers secours en entreprise : douches de sécurité et lave-œil. Fiche pratique de sécurité ED 151. INRS ( https://www.inrs.fr).
1 re édition 1987