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Decret 2006-112 - Organisation Du Haut Commandement de La Gendarmerie

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JOURNAL OFFICIEL DU SENEGAL

DECRET n° 2006-112 du 3 février 2006

DECRET n° 2006-112 du 3 février 2006 fixant l’organisation du Haut Commandement de la


Gendarmerie nationale, ainsi que les attributions des autorités de commandement.

RAPPORT DE PRESENTATION
Pour mieux assurer la sécurité des populations et des institutions de la République, la
Gendarmerie nationale cherche sans cesse à s’adapter à l’évolution socio-économique et
technologique.
Ce souci d’optimiser les ressources structurelles, humaines, matérielles et financières a
conduit le Commandement de la Gendarmerie nationale à proposer une réorganisation qui
s’appuie essentiellement sur les points suivants :
le rattachement des légions au Haut Commandement de la Gendarmerie ;
l’implication accrue du Haut Commandement en Second qui coordonne désormais l’action
de l’Etat-Major ;
la création des postes d’Adjoint au Haut Commandement en Second et de centres
opérationnels déconcentrés ;
la déconcentration des ressources matérielles et financières ;
la création d’unités indépendantes de contrôle.
Le rattachement des légions de Gendarmerie au Haut Commandement de la Gendarmerie.
Ce rattachement est parti du constat que les informations en provenance des légions
mettaient anormalement du temps à parvenir au Haut Commandement de la Gendarmerie.
Ce qui fait que des informations même sensibles, perdaient de leur intérêt lorsqu’elles
parvenaient au Haut Commandement.
Ainsi, pour corriger cette lacune, les légions qui, jusque là dépendent du Commandement de
la Gendarmerie territoriale, sont rattachées au Haut Commandement de la Gendarmerie.
Cette correction obéit à un souci de rapidité dans la communication et dans la prise de
décision.
L’implication du Haut Commandement en Second.
Dans l’actuelle organisation, le Chef de l’Etat-Major traite directement avec le Haut
Commandant, à l’insu du Haut Commandant en Second qui constitue le deuxième maillon
dans la chaîne de commandement.
Pour corriger cette anomalie, le nouveau texte se propose de mettre l’Etat-Major sous
l’autorité directe du Haut Commandant en Second, ce qui, de fait supprime le poste du Chef
de l’Etat-Major.
La création des postes d’adjoints au Haut Commandant en Second et de centres
opérationnels déconcentrés.
A la pratique, il est apparu nécessaire de regrouper les divisions par domaine de compétence
en trois entités commandées, chacune par un adjoint au Haut Commandant en Second.
Cette innovation permet, au Haut Commandant en Second d’avoir trois interlocuteurs au lieu
de douze. Quant aux centres opérationnels qui sont des relais du Commandement, ils
n’existent jusque là qu’à Dakar.
Avec le rattachement des légions au Haut Commandement, il est également proposé la
création d’un centre opérationnel par légion. Cette déconcentration obéit à la même logique
de recherche d’efficacité et permettra d’être au même niveau d’information que les légions
sur un événement donné.
La déconcentration des ressources matérielles et financières.
Cette déconcentration devient une nécessité.
En effet, jusqu’ici, une seule structure (les moyens généraux) gère l’ensemble des ressources
matérielles et financières de la Gendarmerie. Sa lourdeur engendre des goulots
d’étranglement et des dysfonctionnements dans la gestion de ces ressources.
Par conséquent, il devient souhaitable d’éclater ces moyens généraux en plusieurs entités.
C’est ce changement qui est envisagé dans le présent projet avec la création, au niveau du
Haut Commandement de deux centres administratif et technique (à côté d’un service de
santé) et au niveau de chaque légion d’un service administratif et technique autonome. Cette
déconcentration obéit à un souci de transparence dans la gestion des ressources.
Enfin, la création d’unités indépendantes de contrôle.
Dans un souci de transparence à tous les niveaux, il est proposé la création d’une inspection
étoffée, placée au plus haut niveau de la hiérarchie pour lui garantir son autorité et son
indépendance.
L’Inspecteur de la Gendarmerie nationale aura sous autorité cinq inspecteurs techniques.
l’Inspecteur technique de la Gendarmerie mobile ;
l’Inspecteur technique de la Gendarmerie territoriale ;
l’Inspecteur technique des Affaires administratives et
financières ;
l’Inspecteur technique des Affaires immobilières ;
l’Inspecteur technique de l’Entraînement et de la Formation.
Ces inspecteurs techniques couvrent tous les domaines d’action de la Gendarmerie.
En résumé, cette nouvelle réorganisation vise à obtenir :
la rapidité dans la communication ;
la rapidité dans la prise de décision ;
la rapidité dans l’exécution du service ;
l’efficacité du contrôle des opérations et de la gestion ;
la transparence à tous les niveaux.
Telle est l’économie du présent projet de décret soumis à votre haute approbation et
signature.
Le Président de la République,
Vu la Constitution, notamment en ses articles 43, 45 et 76 ;
Vu la n° 70-23 du 6 juin 1970 portant organisation générale de la Défense nationale,
modifiée par les lois n° 72-92 du 29 novembre 1972 et n° 82-17 du 23 juillet 1982 ;
Vu la loi n° 84-62 du 16 août 1984, relative à l’organisation générale des Forces armées,
complétée par la loi n° 89-02 du 17 janvier 1989 ;
Vu le décret n° 74-571 du 13 juin 1974 portant règlement sur l’emploi et le service de la
Gendarmerie nationale ;
Vu le décret n° 82-362 du 17 juin 1982 portant règlement sur l’administration et la
comptabilité des corps de troupe des Armées et de la Gendarmerie nationale ;
Vu le décret n° 2001-442 du 8 juin 2001 fixant l’organisation et le fonctionnement du
Commandement des écoles de Gendarmerie ;
Vu le décret n° 2005-123 du 17 février 2005 fixant l’organisation du Haut Commandement
de la Gendarmerie nationale ainsi que les attributions des autorités de commandement ;
Vu le décret n° 2005-724 du 11 août 2005 portant répartition des services de l’Etat et du
contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation
publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères ;
Vu le décret n° 2006-91 du 1er février 2006 mettant fin aux fonctions de ministres, nommant
de nouveaux ministres et fixant la composition du Gouvernement ;
Vu le décret n° 2006-110 du 16 février 2006 fixant l’organisation du Ministère des Forces
armées ;
Sur le rapport du Ministre des Forces armées.
Decrete :

Titre premier. - Organisation


Article premier. - Pour l’exercice de sa fonction, le Haut Commandant de la Gendarmerie
nationale, assisté d’un Haut Commandant en Second, dispose :
d’un cabinet ;
de l’Etat-Major de la Gendarmerie nationale ;
de l’Inspection interne de la Gendarmerie
nationale ;
du Commandement de la Gendarmerie territoriale ;
du Commandement de la Gendarmerie mobile ;
du Commandement des écoles de Gendarmerie ;
des commandements de légion de gendarmerie ;
des organismes d’administration et de soutien.
Art. 2. - Le cabinet du Haut Commandant de la Gendarmerie nationale comprend un chef de
cabinet, officier supérieur nommé par arrêté du Ministre chargé des Forces armées, un aide
de camp et un secrétariat particulier.
Sont placées pour emploi dans le cabinet du Haut Commandant de la Gendarmerie, la
Division des Relations internationales, la Division Communication et la Division de l’Action
sociale.
Chapitre premier. - De l’Etat-Major de la Gendarmerie nationale
Art. 3. - Placé sous l’autorité du Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, l’Etat-
Major de la Gendarmerie nationale est dirigé par le Haut Commandant en Second de la
Gendarmerie nationale, officier général ou supérieur nommé par décret du Président de la
République.

Art. 4. - Le Haut Commandant en Second de la Gendarmerie nationale, est assisté de trois


adjoints, officiers supérieurs nommés par décret du Président de la République.
Ils ont le rang et les avantages de commandant de légion et prennent les appellations
suivantes :
adjoint Emploi-Opérations ;
adjoint Administration - Logistique ;
adjoint Ressources humaines.
Il dispose en outre :
d’un cabinet dirigé par un officier qui prend l’appellation de chef de cabinet ;
d’un Centre opérationnel de la Gendarmerie dirigé par un officier supérieur nommé par
décret du Président de la République et ayant le rang et les avantages d’un commandant de
légion ;
d’un bureau de courrier général.
Art. 5. - L’Etat-Major de la Gendarmerie nationale comprend des divisions articulées en
bureaux :
Division Gestion Personnels ;
Division Instruction Formation ;
Division Chancellerie Contentieux ;
Division Admission Mobilisation ;
Division Emploi Prévention ;
Division Documentation ;
Division Planification Prospective ;
Division Analyse Statistiques :
Division Administration Finances ;
Division Immobilier Infrastructures ;
Division Equipement Soutien ;
Division Transmission Informatique.
Chaque division est dirigée par un officier supérieur nommé par arrêté du Ministre chargé
des Forces armées.

Chapitre II. - De l’Inspection interne de la Gendarmerie .


Art. 6. - L’Inspection interne de la Gendarmerie nationale est dirigée par un officier génér al
ou supérieur nommé par décret du Président de la République et ayant le titre d’Inspecteur
de la Gendarmerie nationale.
L’Inspecteur de la Gendarmerie nationale est placé sous l’autorité du Haut Commandant de
la Gendarmerie nationale.
Il a rang et les avantages d’un Chef d’Etat-Major d’Armée.
Art. 7. - L’inspecteur de la Gendarmerie nationale est assisté par cinq adjoints, officiers
supérieurs nommés par décret du Président de la République ayant le rang et les avantages
de commandant de légion et qui prennent les appellations suivantes :
Inspecteur technique de la Gendarmerie
territoriale ;
Inspecteur technique de la Gendarmerie mobile ;
Inspecteur technique des Affaires administratives et financières ;
Inspecteur technique des affaires immobilières ;
Inspecteur technique de l’Entraînement et de la Formation.
Il dispose en outre d’un secrétariat particulier.
Chapitre III. - Du Commandement de la Gendarmerie territoriale.
Art. 8. - La Gendarmerie territoriale comprend un Commandement de la Gendarmerie
territoriale et des légions territoriales qui couvrent l’ensemble du territoire national.
Elle est chargée de la surveillance du territoire, de la recherche du renseignement et de
l’exécution des missions de police administrative, judiciaire et militaire.
Elle participe au maintien de l’ordre.

Art. 9. - Le Commandement de la Gendarmerie territoriale est dirigé par un officier général


ou supérieur de Gendarmerie nommé par décret du Président de la République et qui prend
le titre de Commandant de la Gendarmerie territoriale.
Il est assisté d’un commandant adjoint nommé par décret du Président de la République,
ayant le rang et les avantages d’un commandant de légion.
Le Commandement de la Gendarmerie territoriale comprend :
un secrétariat particulier ;
un état-major composé de deux divisions articulées en bureaux ;
- Division Personnel Instruction ;
- Division Emploi Organisation.
Chaque division est dirigée par un officier supérieur nommé par arrêté du Ministre chargé
des Forces armées.
Art. 10. - Chaque légion de gendarmerie territoriale est dirigée par un officier supérieur
nommé par décret du Président de la République. Il prend le titre de commandant de légion
et il a le rang et les avantages d’un commandant de zone militaire.
Le Commandant de Légion de Gendarmerie territoriale est placé sous l’autorité directe du
Haut Commandant de la Gendarmerie nationale.
Chaque légion de Gendarmerie territoriale dispose :
d’un secrétariat particulier ;
d’un service administratif et technique ;
d’un centre opérationnel ;
d’un escadron mobile ;
d’un ou de plusieurs groupements territoriaux.
Chaque groupement territorial forme un corps de gendarmerie par région administrative.
Chaque groupement, articulé en compagnies de gendarmerie, est commandé par un officier
supérieur nommé par décret du Président de la République et ayant rang et avantages de
chef de corps.
Chaque compagnie, une par département, comprend des brigades et des postes.
Les formations territoriales sont organisées par arrêté du Ministre chargé des Forces armées
sur proposition du Haut Commandant de la Gendarmerie nationale.

Chapitre IV. - Du Commandement de la Gendarmerie mobile.


Art. 11. - La Gendarmerie mobile comprend un Commandement de la Gendarmerie mobile
et des légions de gendarmerie mobile. Elle est chargée du maintien de l’ordre sur l’ensemble
du territoire.
Elle assure en outre la protection de la Présidence de la République, de la Primature, de
l’Assemblée nationale, du Conseil de la République pour les Affaires économiques et sociales
(CRAES), du Building administratif, de la Cour de Cassation, du Conseil d’Etat, du Conseil
constitutionnel, de la Cour des Comptes, du Ministère de l’Economie et des Finances, du
Ministère des Affaires étrangères, du Palais de Justice.
Art. 12. - Le Commandement de la Gendarmerie mobile est dirigé par un officier général
ou supérieur de gendarmerie nommé par décret du Président de la République, et qui prend
le titre de Commandant de la Gendarmerie mobile.
Il est assisté d’un commandant adjoint nommé par décret du Président de la République,
ayant le rang et les avantages de commandant de légion. Le Commandement de la
Gendarmerie mobile comprend :
un secrétariat particulier ;
un état-major composé de deux divisions articulées en bureaux :
Division Personnel Instruction ;
Division Emploi Organisation.
Chaque division est dirigée par un officier supérieur nommé par arrêté du Ministre chargé
des Forces armées.
Art. 13. - Chaque légion de gendarmerie mobile est dirigée par un officier supérieur nommé
par décret du Président de la République. Il prend le titre de commandant de légion et a le
rang et les avantages d’un commandant de zone militaire.
Le Commandant de Légion de Gendarmerie mobile est placé sous l’autorité directe du haut
Commandant de la Gendarmerie nationale.
Chaque légion de gendarmerie mobile dispose :
d’un secrétariat particulier ;
d’un service administratif et technique ;
d’un centre opérationnel ;
de groupements de gendarmerie mobile formant chacun un corps de gendarmerie.
Chaque groupement articulé en escadrons, est commandé par un officier supérieur nommé
par décret du Président de la République et qui a rang et avantages de chef de corps.
Chapitre V. - Le commandement des Ecoles de Gendarmerie.
Art. 14. - Les Ecoles, Centre de formation et de perfectionnement de la Gendarmerie sont
placés sous l’autorité d’un officier général ou supérieur nommé par décret et qui prend le
titre de Commandant des Ecoles de Gendarmerie.
Les écoles de gendarmerie ont pour mission d’assurer la formation des élèves gendarmes,
des élèves maréchaux de logis, des élèves officiers, ainsi que le perfectionnement des
cadres, gendarmes et gendarmes auxiliaires.
Le Commandant des Ecoles dispose :
d’un état-major,
des écoles, notamment :
l’Ecole de Formation de la Gendarmerie (EFG) ;
le Centre d’Instruction de Gendarmerie (CIG) ;
le Centre de Perfectionnement de Gendarmerie mobile (CPGM) ;
le centre de Documentation pour le Maintien de la Paix (CDMP) ;
le Centre d’Apprentissage et de Perfectionnement en Langue anglaise (CAPLA).
Le Commandant des Ecoles est assisté par un officier supérieur, commandant en second,
nommé par décret du Président de la République et ayant rang et avantages de commandant
de légion.
Chapitre VI. - Des Organismes d’Administration et de Soutien
Art. 15. - Directement subordonnés au Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, les
organismes d’administration et de soutien comprennent :
le Centre administratif de la Gendarmerie
nationale ;
le Centre technique de la Gendarmerie nationale ;
le Service de Santé de la Gendarmerie nationale.
Le Centre administratif de la Gendarmerie nationale est dirigé par un officier supérieur de
gendarmerie, nommé par décret du Président de la République. Il a le rang et les avantages
d’un commandant de légion ;
Le Centre technique de la Gendarmerie nationale est dirigé par un officier supérieur de
gendarmerie, nommé par décret du Président de la République. Il a le rang et les avantages
d’un commandant de légion.
Le Service de Santé de la Gendarmerie nationale est dirigé par un médecin, officier supérieur
du service de santé des Armées qui prend le titre de Médecin-Chef de la Gendarmerie
nationale. Il est nommé par décret du Président de la République et a le rang et les
avantages d’un commandant de légion.

TITRE II. - Attributions


Chapitre premier. - Des attributions du Haut Commandant de la Gendarmerie
nationale.
Art. 16. - Le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale est choisi parmi les officiers
généraux ou supérieurs de la Gendarmerie et nommé par décret du Président de la
République. Il prend l’appellation de Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et
Directeur de la Justice Militaire. Il a le rang, et les avantages du chef d’Etat-Major général
des Armées. Il est commandant des forces et formations de la Gendarmerie nationale.
Il assiste le Ministre chargé des Forces armées dans ses attributions relatives à l’organisation
générale de la Gendarmerie et à sa mise en condition d’emploi et de mobilisation.
Il est responsable de l’application des plans et directives arrêtés par le Ministre chargé des
Forces armées.
Il peut être chargé par le Ministre de toute étude concernant la Gendarmerie nationale.
Art. 17. - Dans le domaine de l’emploi des forces, le Haut Commandant de la Gendarmerie
nationale dirige les études techniques pour la mise au point des plans qu’il soumet au
Ministre chargé des Forces armées. Ceux-ci approuvés, il prépare leur mise en application.
Il est particulièrement chargé :
de coordonner l’action des commandements ;
de veiller à l’aptitude des forces à remplir leurs missions ;
de faire appliquer les règles d’emploi.
Art. 18. - Dans le domaine de l’équipement et de la mise en condition des forces, le Haut
Commandant de la Gendarmerie nationale :
adresse au Ministre chargé des Forces armées ses propositions en matière de
planification et de programmation des moyens nécessaires à la Gendarmerie en précisant les
priorités ;
fixe les objectifs à atteindre aux chefs des commandements de Gendarmerie et aux
commandants de légions de Gendarmerie territoriale, de Gendarmerie mobile, des écoles de
Gendarmerie ainsi qu’aux organismes d’administration et de soutien en fonction des
instructions et priorités retenues par le Ministre ;
rend compte périodiquement au Ministre de l’évolution des capacités militaires de l’Arme.
Art. 19. - Le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale est responsable de l’exécution
du service spécial de la Gendarmerie, notamment dans le domaine de la police judiciaire, de
la police administrative et de la police militaire.
Il veille à maintenir, à tous les échelons, une coopération étroite et constante avec les
autorités judiciaires, administratives et militaires.
En liaison avec les autres organismes spécialisés, il prend part à la recherche et à la
détection des propagandes et menées subversives pouvant porter atteinte à la Défense
nationale et à la Sûreté de l’Etat.
Art. 20. - En fonction des objectifs précisés aux articles 18 et 19 et de l’enveloppe
budgétaire notifiée par le Ministre chargé des Forces armées, le Haut Commandant de la
Gendarmerie nationale :
fait procéder aux études préliminaires ;
élabore les éléments concernant ses propres attributions ;
centralise les propositions d’utilisation des crédits notifiés et les transmet au Ministre en
lui rendant compte des conséquences du budget arrêté au regard de la préparation des
forces à leurs missions ;
communique, en retour, le budget arrêté aux parties prenantes.
Art. 21. - Le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale est responsable de la
formation et du perfectionnement des personnels d’active. Pour les personnels de réserve, il
peut en cas de nécessité, organiser des sessions de formation et de perfectionnement ;
A ce titre :
il dirige l’enseignement militaire spécialisé de la Gendarmerie ;
il fait approuver et diffuser les documents
d’instruction ;
il gère les personnels en stage à l’étranger.
Dans le domaine de la formation technique et générale, il donne annuellement aux
responsables des commandements et des services spécialisés les directives concernant
l’instruction et l’entraînement des unités.
Art. 22. - Le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale assure la gestion des
personnels militaires d’active et de réserve qui lui sont affectés, conformément aux directives
du Ministre chargé des Forces armées.
Il participe à l’élaboration des mesures concernant les effectifs et l’administration des
personnels ainsi que l’établissement des plans de recrutement, d’avancement et de
mobilisation.
Art. 23. - Le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale veille au maintien de la
discipline et du moral des personnels.
Chapitre II. - Des attributions du Haut Commandant en Second
Art. 24. - Le Haut Commandant en Second assiste le Haut Commandant de la Gendarmerie
nationale dans l’exercice de l’ensemble de ses attributions. A ce titre, il le supplée en cas
d’absence ou d’empêchement. Il a le rang et les avantages du Sous Chef d’Etat-Major
général des Armées.
Il peut recevoir délégation de signature du
Haut Commandant de la Gendarmerie nationale pour certaines matières.
Il peut recevoir délégation de signature du Haut Commandant de la Gendarmerie nationale
pour certaines matières.
Art. 25. - Les adjoints Emploi - Opérations, Administration - Logistique et Ressources
humaines sont placés sous l’autorité directe du Haut Commandant en Second, l’assistent
dans l’exercice de ses attributions de Chef de l’Etat-Major et reçoivent de lui les directives
utiles à cet effet.
L’Adjoint Emploi - Opérations est spécialement chargé de coordonner les divisions ci-après :
Division Emploi Prévention ;
Division Documentation ;
Division Planification Prospective ;
Division Analyse Statistiques.
L’Adjoint Administration - Logistique est spécialement chargé de coordonner les divisons ci-
après :
Division Administration Finances ;
Division Immobilier Infrastructures ;
Division Equipements Soutien ;
Division Transmission Informatique.
L’adjoint Ressources humaines est spécialement chargé de coordonner les divisions ci-après :
Division Gestion Personnels ;
Division Chancellerie Contentieux ;
Division Instruction Formation ;
Division Admissions - Mobilisation.
Chapitre III. - Attribution de l’Inspecteur de la Gendarmerie nationale.
Art. 26. - l’Inspecteur de la Gendarmerie nationale est chargé de s’assurer de la mise en
œuvre des instructions du Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, de l’exécution
des missions d’inspection et de toute autre mission que celui-ci lui confie.
Il en dresse rapport.
L’Inspecteur de la Gendarmerie nationale et les inspecteur techniques n’ont pas d’attributions
de commandement sur les formations de la Gendarmerie nationale.

Art. 27. - L’Inspecteur de la Gendarmerie nationale et ses inspecteurs techniques sont


chargés :
d’inspecter, en tout lieu et dans tous les domaines, les structures et organismes de la
Gendarmerie nationale, y compris les commandements et les formations rattachées relevant
directement du Haut Commandant de la Gendarmerie nationale ;
de contrôler le service en matière d’emploi, de gestion du personnel et des moyens, ainsi
que de la sécurité des installations ;
d’effectuer des missions d’audit, d’étude,
d’enquête ou d’information concernant l’organisation de la Gendarmerie nationale, le service,
les personnels d’active ou de réserve, les infrastructures et les moyens ;
de contrôler la mise en œuvre de la réglementation relative à l’hygiène, à la sécurité, aux
conditions de travail et à l’environnement ;
des attributions générales d’inspection et de contrôle dans les domaines de la
mobilisation pour l’ensemble des formations de la Gendarmerie nationale, de préparation
militaire, de politique de formation, d’emploi, d’équipement et de gestion du personnel de
réserve de la Gendarmerie nationale.
Chapitre IV. - Des attributions des commandants de la Gendarmerie territoriale,
de la Gendarmerie mobile et des écoles.

Art. 28. - Les commandants de la Gendarmerie territoriale, de la Gendarmerie mobile et des


écoles sont directement subordonnés au Haut Commandant de la Gendarmerie nationale. Il
ont le rang et les avantages d’un Chef d’Etat-Major d’Armée.
Ils sont responsables :
de l’instruction, de l’entraînement et de l’aptitude opérationnelle de leurs formations ;
de la discipline, de la sécurité et du moral des personnels ;
de la gestion, du bon entretien et de la sécurité des matériels, des équipements et
installations placés sous leur surveillance ;
de l’administration des crédit délégués.
Ils rendent compte de l’exécution du budget mis à leur disposition.
Ils élaborent les règles d’emploi, de manœuvre et d’instruction de leurs formations et les
soumettent à l’approbation du Haut Commandant de la Gendarmerie nationale.
Ils tiennent le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale informé de l’état de
disponibilité de leurs formations respectives.
Art. 29. - Les commandants de la Gendarmerie territoriale, de la Gendarmerie mobile et des
écoles sont associés à la préparation du budget de la Gendarmerie nationale.
A ce titre, ils participent aux études préliminaires.
Ils élaborent leurs propositions en fonction des objectifs qui leur sont fixés dans les
conditions déterminées par l’article 18.
Chapitre V. - Dispositions finales.
Art. 30. - Le détail de l’organisation des légions, des structures de formation et des
organismes de soutien et les attributions des autorités qui en sont les responsables seront
fixés par arrêté du Ministre chargé des Forces armées sur proposition du Haut Commandant
de la Gendarmerie nationale.
Art. 31. - Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent décret notamment le
décret n° 2005-123 du 17 février 2005, fixant l’organisation du Haut Commandement de la
Gendarmerie nationale et les attributions des autorités de Commandement.
Art. 32. - Le Ministre chargé des Forces armées est chargé de l’exécution du présent décret
qui sera publié au Journal officiel.

Fait à Dakar, le 16 février 2006.


Abdoulaye WADE.

http://www.jo.gouv.sn

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