Decret 2006-112 - Organisation Du Haut Commandement de La Gendarmerie
Decret 2006-112 - Organisation Du Haut Commandement de La Gendarmerie
Decret 2006-112 - Organisation Du Haut Commandement de La Gendarmerie
RAPPORT DE PRESENTATION
Pour mieux assurer la sécurité des populations et des institutions de la République, la
Gendarmerie nationale cherche sans cesse à s’adapter à l’évolution socio-économique et
technologique.
Ce souci d’optimiser les ressources structurelles, humaines, matérielles et financières a
conduit le Commandement de la Gendarmerie nationale à proposer une réorganisation qui
s’appuie essentiellement sur les points suivants :
le rattachement des légions au Haut Commandement de la Gendarmerie ;
l’implication accrue du Haut Commandement en Second qui coordonne désormais l’action
de l’Etat-Major ;
la création des postes d’Adjoint au Haut Commandement en Second et de centres
opérationnels déconcentrés ;
la déconcentration des ressources matérielles et financières ;
la création d’unités indépendantes de contrôle.
Le rattachement des légions de Gendarmerie au Haut Commandement de la Gendarmerie.
Ce rattachement est parti du constat que les informations en provenance des légions
mettaient anormalement du temps à parvenir au Haut Commandement de la Gendarmerie.
Ce qui fait que des informations même sensibles, perdaient de leur intérêt lorsqu’elles
parvenaient au Haut Commandement.
Ainsi, pour corriger cette lacune, les légions qui, jusque là dépendent du Commandement de
la Gendarmerie territoriale, sont rattachées au Haut Commandement de la Gendarmerie.
Cette correction obéit à un souci de rapidité dans la communication et dans la prise de
décision.
L’implication du Haut Commandement en Second.
Dans l’actuelle organisation, le Chef de l’Etat-Major traite directement avec le Haut
Commandant, à l’insu du Haut Commandant en Second qui constitue le deuxième maillon
dans la chaîne de commandement.
Pour corriger cette anomalie, le nouveau texte se propose de mettre l’Etat-Major sous
l’autorité directe du Haut Commandant en Second, ce qui, de fait supprime le poste du Chef
de l’Etat-Major.
La création des postes d’adjoints au Haut Commandant en Second et de centres
opérationnels déconcentrés.
A la pratique, il est apparu nécessaire de regrouper les divisions par domaine de compétence
en trois entités commandées, chacune par un adjoint au Haut Commandant en Second.
Cette innovation permet, au Haut Commandant en Second d’avoir trois interlocuteurs au lieu
de douze. Quant aux centres opérationnels qui sont des relais du Commandement, ils
n’existent jusque là qu’à Dakar.
Avec le rattachement des légions au Haut Commandement, il est également proposé la
création d’un centre opérationnel par légion. Cette déconcentration obéit à la même logique
de recherche d’efficacité et permettra d’être au même niveau d’information que les légions
sur un événement donné.
La déconcentration des ressources matérielles et financières.
Cette déconcentration devient une nécessité.
En effet, jusqu’ici, une seule structure (les moyens généraux) gère l’ensemble des ressources
matérielles et financières de la Gendarmerie. Sa lourdeur engendre des goulots
d’étranglement et des dysfonctionnements dans la gestion de ces ressources.
Par conséquent, il devient souhaitable d’éclater ces moyens généraux en plusieurs entités.
C’est ce changement qui est envisagé dans le présent projet avec la création, au niveau du
Haut Commandement de deux centres administratif et technique (à côté d’un service de
santé) et au niveau de chaque légion d’un service administratif et technique autonome. Cette
déconcentration obéit à un souci de transparence dans la gestion des ressources.
Enfin, la création d’unités indépendantes de contrôle.
Dans un souci de transparence à tous les niveaux, il est proposé la création d’une inspection
étoffée, placée au plus haut niveau de la hiérarchie pour lui garantir son autorité et son
indépendance.
L’Inspecteur de la Gendarmerie nationale aura sous autorité cinq inspecteurs techniques.
l’Inspecteur technique de la Gendarmerie mobile ;
l’Inspecteur technique de la Gendarmerie territoriale ;
l’Inspecteur technique des Affaires administratives et
financières ;
l’Inspecteur technique des Affaires immobilières ;
l’Inspecteur technique de l’Entraînement et de la Formation.
Ces inspecteurs techniques couvrent tous les domaines d’action de la Gendarmerie.
En résumé, cette nouvelle réorganisation vise à obtenir :
la rapidité dans la communication ;
la rapidité dans la prise de décision ;
la rapidité dans l’exécution du service ;
l’efficacité du contrôle des opérations et de la gestion ;
la transparence à tous les niveaux.
Telle est l’économie du présent projet de décret soumis à votre haute approbation et
signature.
Le Président de la République,
Vu la Constitution, notamment en ses articles 43, 45 et 76 ;
Vu la n° 70-23 du 6 juin 1970 portant organisation générale de la Défense nationale,
modifiée par les lois n° 72-92 du 29 novembre 1972 et n° 82-17 du 23 juillet 1982 ;
Vu la loi n° 84-62 du 16 août 1984, relative à l’organisation générale des Forces armées,
complétée par la loi n° 89-02 du 17 janvier 1989 ;
Vu le décret n° 74-571 du 13 juin 1974 portant règlement sur l’emploi et le service de la
Gendarmerie nationale ;
Vu le décret n° 82-362 du 17 juin 1982 portant règlement sur l’administration et la
comptabilité des corps de troupe des Armées et de la Gendarmerie nationale ;
Vu le décret n° 2001-442 du 8 juin 2001 fixant l’organisation et le fonctionnement du
Commandement des écoles de Gendarmerie ;
Vu le décret n° 2005-123 du 17 février 2005 fixant l’organisation du Haut Commandement
de la Gendarmerie nationale ainsi que les attributions des autorités de commandement ;
Vu le décret n° 2005-724 du 11 août 2005 portant répartition des services de l’Etat et du
contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation
publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères ;
Vu le décret n° 2006-91 du 1er février 2006 mettant fin aux fonctions de ministres, nommant
de nouveaux ministres et fixant la composition du Gouvernement ;
Vu le décret n° 2006-110 du 16 février 2006 fixant l’organisation du Ministère des Forces
armées ;
Sur le rapport du Ministre des Forces armées.
Decrete :
http://www.jo.gouv.sn