Rfciment
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ASSEMBLEE NATIONALE
Palais du Peuple
Kinshasa/Lingwala
Novembre 2008
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STRUCTURE DU RAPPORT RELATIF AUX TRAVAUX DE LA CELLULE
DE REFLEXION SUR LA PROBLEMATIQUE DE L’INDUSTRIE ET DU
COMMERCE DU CIMENT EN RDC
0. Introduction
1. De la composition de la Cellule de Réflexion
2. De la nature de la mission confiée à la cellule
3. De la formation du Bureau de la cellule
4. De la méthode de travail
5. Des difficultés rencontrées et /ou des facilités obtenues
III RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
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I. INTRODUCTION ET CONSIDERATIONS GENERALES
0. Introduction
Aux côtés de ces Députés, il a été joint une équipe d’Experts dont les noms
sont repris ci-après :
01. Maître MAYO MAMBEKE, Directeur Adjoint du Cabinet du Président
de l’Assemblée nationale ;
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02. Monsieur Barthélemy MUKENDI KABAMBI, Conseiller Economique et
Financier au Bureau d’Etudes ;
03. Monsieur ADAMARO NABIANGBALI, Chef de Division à la Direction
des Séances.
04. Monsieur TAMFURI Jean Jacques, Secrétaire de Cabinet du Président
de l’Assemblée nationale
En effet, l’acte qui crée la Cellule de Réflexion ainsi que celui qui nomme
les membres ne constituent, ni l’un ni l’autre, un Ordre de mission formel
pouvant être opposé, le cas échéant, aux tiers.
2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998
CILU 301.760 204.830 417.037 399.705 321.533 236.193 206.397 182.747 137.784 128.101 120.115
CIMENKAT 15.493 7.746 9.235 8.218 14.017 10.636
GCM-CCC - - - - - -
CIMENTS*LACS - - - - - -
CINAT X X X 71.213 28.894 - 22.723 30.846 12.769
Cimenterie de - - - - - -
Katana
Total 322.899 243.037 191.983 168.725 172.964 143.520
Indice 1998=100
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2.5.3. Des besoins de la RDC en ciment
Selon les études disponibles au niveau des Ministères de l’Industrie,
Economie et Commerce, les besoins de notre pays, auxquels on peut
joindre ceux de la ville voisine de Brazzaville, se présentent comme suit :
Classement Zones Couverture Quantité / an
1 Ouest Kinshasa, Bas-Congo, Bandundu 1.300.000 Tonnes
et Brazzaville
2 Sud Kasaï et Katanga 1.000.000 Tonnes
3 Est Maniema Sud-Kivu, Nord-Kivu et 500.000 Tonnes
4 Nord Equateur et Province Orientale 300.000 Tonnes
Total 3.100.000 Tonnes
Source : Ministre de l’Industrie
2.5.4. Coût moyen de production du ciment par tonne en
République Démocratique du Congo
Le coût moyen de production du ciment dans notre pays est de 8,8 dollars
américains le sac de 50 kg tel que mentionné dans la structure ci-dessous :
2.6.5. Le charbon :
- Au Katanga : à Luena et à Makala dans le territoire de
Kalemie.
Il ressort des chiffres repris dans les tableaux ci-haut que la production du
pays représente environ 16% des besoins et ce avant l’arrêt des activités de
la CILU qui produit plus de 70% du volume du ciment congolais.
De la distribution locale
Pour la mise sur le marché de leurs produits, CILU et CINAT
travaillent, pour la première citée, avec 35 opérateurs économiques
dont 15 pour la ville de Kinshasa et 20 pour le Bas Congo et pour la
seconde, avec 12 distributeurs.
Le Ministre préconise :
- la relance des usines de fabrication du ciment propriété
de la Gécamines (CCC – Kakontwe et Cimenkat/Lubudi)
pour une ouverture au partenariat étranger avec des
groupes cimentiers qualifiés.
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- L’appel d’offres lancé par la Gécamines pour un
partenariat avec son usine de ciment de CCC/Kakontwe
Cette démarche doit aboutir avant fin 2008 par la
relance de la production de cette usine et à la création
d’une nouvelle capacité de l’ordre de 400.000 tonnes/an
avec :
une station de broyage remise en service dont
l’équipement est encore disponible ;
l’importation du clinker de la Zambie pour
produire le ciment à l’usine de Kakontwe à Likasi;
une nouvelle ligne de production du clinker à
mettre en service endéans 24 à 30 mois.
Le fuel lourd, autrement appelé FOMI, intervient pour plus de 44% dans le
prix de revient du ciment. Si l’importation directe du FOMI par les
cimenteries peut permettre de réduire le coût de production du ciment, il
est cependant difficile, au stade actuel de l’organisation du marché
pétrolier, de placer de commande auprès des fournisseurs traditionnels de
la République Démocratique du Congo sans être une entreprise pétrolière
reconnue comme telle. Toutefois, à l’occasion de la visite officielle à
Kinshasa de Madame la Ministre du Commerce du Congo Brazzaville le
Ministère de l’Economie Nationale et du Commerce a amorcé des contacts,,
pour obtenir la possibilité d’importer, pour nos cimenteries, le FOMI de
Brazzaville.
Pour le Ministre, les distributeurs sont agréés par les producteurs. Son
Ministère n’intervient que pour réguler.
Cette organisation prévaut à l’Ouest où sont localisées les deux cimenteries
opérationnelles, plus particulièrement dans la Ville Province de Kinshasa.
A l’Est, au Sud et au Centre, où il n’y a pas de production locale, les
importateurs sont en même temps distributeurs de leur produit.
Mais, avant cette étape de réhabilitation complète de son usine ,le Ministre
de l’Economie signale à la cellule de réflexion que la CINAT sollicite le
concours du Gouvernement pour l’obtention du financement de
5.783.385,85 USD pour couvrir les besoins urgents détaillés ci-haut. La
CINAT sollicite que ce financement lui soit accordé sous forme de crédit
remboursable en 20 (vingt) mensualités ,soit 289.169,28 USD par mois,
afin de lui permettre d’assurer une production continue pendant six mois
en produisant 750 tonnes de ciment par jour.
La date prévue de sa mise en service est fixée à janvier 201. Cette nouvelle
ligne qui viendra en complément de la production actuelle de +/- 450.000
tonnes de ciment par an permettra de réduire le déficit de production par
rapport à la demande et pourra satisfaire aussi les besoins du marché dans
la partie Ouest, Nord et Centre du pays.
En vertu de cet accord, avalisé par les autorités des deux pays, au
plus haut niveau, CILU livre ± 5000 tonnes de ciment par mois,
soit ± 60.000 tonnes/an. Récemment, ces livraisons ont été
réduites à 45.000 tonnes/an et cet arrangement expire en 2009.
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Concernant la République Centre Africaine, a poursuivi le Ministre
de l’Economie, elle avait sollicité 30.000 tonnes/an. Mais, après
discussions entre les autorités des deux pays dans le cadre de la
coopération au sein de la CEEAC, les exportations autorisées sont
de 18.000 tonnes/an. Faisant une sorte d’étude comparée, le
Ministre a signalé à la Cellule que les exportations qui étaient de
l’ordre de 30% dans les années 2000 à 2004 ne représentent
aujourd’hui que 10 à 15% de la production locale.
a. La Promotion de l’industrie
A ce sujet, outre les mêmes éléments de réponse livrés à la Cellule par les
deux Ministres qui ont précédé la Ministre du Portefeuille, en ce qui
concerne l’état des lieux du secteur cimentier, en République Démocratique
du Congo et les investissements prévus par les producteurs existants, on
peut retenir en substance les réponses suivantes aux préoccupations
exprimées par la Cellule.
Pour ce faire, l’appel d’offre est une exigence légale afin d’éviter
d’octroyer des actifs stratégiques à des personnes non expérimentées
mais financièrement capables en vue d’éviter le tâtonnement vu
l’urgence et le caractère de sensibilité nationale et il s’effectuera sur
base des mêmes conditions d’évaluation définies dans les appels
d’offre et le cahier de charge du COPIREP.
Cinq préoccupations lui ont été soumises par les membres de la Cellule
consistant à connaître :
- les droits d’entrée sur le ciment et autres taxes liées à l’importation et
à l’exportation ;
- l’ICA appliqué sur le ciment ;
- l’évolution des autres taxes liées à la production du ciment ;
- la politique du Gouvernement particulièrement du Ministère des
Finances sur la question du ciment ;
- l’information sur la perception des taxes à l’import comme à l’export à
l’Ouest, Est, Nord, Sud et centre du territoire national.
Il s’agit de :
1.1. Droits d’entrée : 20 % des droits de douane et 15 % d’impôt sur
le chiffre d’affaires à l’importation (ICA/Import)
- à l’importation : 15 %
- à l’extérieur : 15 %
- à l’exportation : néant
Outre les taxes d’ordre général payées sporadiquement en rapport avec une
opération taxable donnée, le Ministre a dit que quatre taxes significatives
spécifiques peuvent être relevées, à savoir :
- la taxe d’extraction de calcaire et d’argile : équivalent de 0,20
USD/tonne ;
- l’autorisation d’exploitation des eaux naturelles de surface ou
souterraines : équivalent de 700 USD/site d’exploitation pour les
personnes morales (payable au début de l’exploitation ;
- la taxe de renouvellement annuel de l’autorisation d’exploitation des
eaux naturelles de surface ou souterraines : équivalent de 350
USD/site d’exploitation ;
- la redevance sur les auto-producteurs des eaux naturelles : 50 % du
tarif REGIDESO dans les localités desservies par cette régie : 40 % du
tarif REGIDESO dans celles non desservies par cette régie.
Il convient de noter que les taxes n’ont pas connu d’importantes
évolutions.
Selon le Ministre :
- La Commission tarifaire, qui est une structure interministérielle et de
Conseil du Gouvernement en matière tarifaire et d’impôt sur le chiffre
d’affaires, a proposé lors de sa réunion du 28 mars 2008, une
réduction tarifaire notamment sur le ciment en ramenant le taux des
droits de douane de 20 à 10 % pour une durée de six mois.
Eu égard au caractère temporaire de la décision, celle-ci devrait être
prise par voie d’arrêté du Ministre des Finances. Cet arrêté est en voie
de signature.
Pour plus de précisions, le taux de 20 % des droits de douane selon la
logique tarifaire de 2003, est applicable aux produits finis, tandis que
le taux de 10 % concerne les biens intermédiaires dont le ciment.
Pour conclure sur ce point, le Ministre des Finances a dit que la question
préoccupante de l’approvisionnement du pays en ciment se présente sous
un angle double : réponses d’urgence et solutions durables.
Les prix sont fixés en dollars US par tonne métrique c’est-à-dire par
mètre cube pour toutes les voies.
Quant au prix moyen, c’est une moyenne pondérée des valeurs des
produits pétroliers (c’est-à-dire prenant en compte les prix et les
volumes) disponibles dans les installations SEP-CONGO et SOCIR,
de différents fournisseurs et sociétés commerciales, à un moment
donné d’étude.
2.8.5.12. Du Volume
Il est à noter que le PMF est donc un prix moyen à la fois par la
cotation et le tonnage des produits amenés par chaque fournisseur
sur le territoire national et encore disponible sur le marché le jour
de l’établissement du PMF d’une part et d’autre part, par les coûts
moyens des stocks appartenant aux principaux Marketeurs (sociétés
commerciales et disponibles dans les installations d’un
entrepositaire agréé (SEP-CONGO pour l’Ouest).
Crédibilité et fiabilité
Outre son objet social, la CINAT peut effectuer, soit pour elle-même,
soit pour tiers, toutes opérations immobilières, financières,
commerciales ou civiles entrant dans son objet social ou de nature à
en favoriser la réalisation.
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Etant donné que les équipements sont moins utilisés, ils conservent
encore leur capacité. S’ils sont bien entretenus, ils peuvent
approcher la production de 300.000 tonnes par an moyennant la
réhabilitation.
Situation financière
Suite aux études menées par les experts CINAT pour la dynamisation
des activités de celle-ci, plusieurs projets de relance ont été élaborés,
celui qui a été retenu nécessite plus au moins 12.200.000 $ pour
permettre à la CINAT d’utiliser pleinement sa capacité installée soit
300.000 tonnes/an.
Liste en annexe.
Les ventes sur le marché local se font au prix ex-usine, toutes taxes
comprises de 10,50 USD/sac tandis que pour l’exportation au prix FOB
Port Nocafex de 10,70 USD/sac.
La distribution du ciment est assurée par près de 200 clients répertoriés
dont 115 pour la Ville de Kinshasa.
10. En outre, au lieu d’acheter par petits lots au gré de leurs besoins
et de leurs trésoreries, les cimentiers seraient obligés d’importer
des cargaisons entières avec des quantités minimales par
cargaison pour garantir une rentabilité économique minimale et
de porter des stocks importants sur de longues périodes.
Les parts de la partie Italienne ont été rachetées depuis 1998 par X-OIL
qui détient à ce jour, comme l’Etat congolais 50% d’actions.
Pour terminer, les distributeurs de ciment ont émis le vœu de voir l’Etat,
actionnaire majoritaire pour ne pas dire propriétaire s’impliquer
personnellement en octroyant des fonds importants à la CINAT pour lui
permettre de relancer de manière significative ses activités et devenir
concurrentielle sur le marché congolais.
- Parlant des recommandés, les délégués ont déclaré qu’au départ ils
étaient au nombre de 15 mais la dernière réunion ils ont atteint le
nombre de 55. Le Ministre de l’Economie dispose de la liste actualisée
de tous les distributeurs recommandés. Certains parmi eux ont des
noms d’emprunts. C’est ce genre des recommandés qui entretiennent
la spéculation.
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Devant la pertinence des propos tenus par cet investisseur potentiel, les
membres de la Cellule de Réflexion lui ont posé de questions subsidiaires
ci-après :
- face à la pénurie actuelle que connaît la République Démocratique du
Congo, dans combien de temps la Firme LAFARGE par l’implantation
d’une industrie de fabrication du ciment additionnelle ou par
l’importation de ce produit à l’extérieur, peut-elle intervenir dans
notre pays ?
- pourquoi la firme LAFARGE ne peut-elle pas acheter les actions pour
travailler dans le secteur de la fabrication du ciment avec la
Gecamines à Lubudi au Katanga ?
- pourquoi LAFARGE ne s’intéresse pas aux opportunités qui s’offrent
au Nord de la République Démocratique du Congo ?
- Ce que la firme LAFARGE envisage pour contourner la difficulté
provoquée par le fuel qui intervient à 44% dans le coût du ciment ?
- tenant compte du coût élevé du FOMI, y’a-t-il possibilité d’utiliser en
ses lieu et place les schistes bitumeux ou un tout autre combustible?
- Pourquoi Lafarge ne peut-elle pas investir seule dans une entreprise
plutôt que chercher à s’associer avec d’autres ?
- Tenant compte de la disponibilité de l’énergie électrique à bon marché
en République Démocratique du Congo, pourquoi LAFARGE
n’envisage pas d’implanter une usine qui utiliserait l’électricité en
lieu et place du fuel ;
- Quel est le meilleur taux de consommation du FOMI par tonne de
ciment produit?
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- Toutes ces propositions ont pour objectif, à court terme, de faire venir
3 bateaux de 8000 tonnes de ciment par mois soit 24.000 tonnes d’ici
décembre 2008. Ce lot de ciment proviendra de ses usines de
l’Algérie, de l’Egypte ou de la Libye, lesquels pays disposent
gratuitement de combustible fuel.
- Concernant la question d’acheter les actions pour travailler en
partenariat avec la Gécamines à Lubudi, la firme LAFARGE constate
3 problèmes majeurs :
les problèmes liés à l’état de la route et du chemin de fer pour
joindre Lubudi ;
l’état d’obsolescence avancée de l’usine de Lubudi qui oblige la
firme à préférer la construction d’une nouvelle usine ;
la faiblesse de la capacité installée de l’usine de Lubudi qui fait que
même si elle fonctionnait à pleine capacité, il faudra toujours faire
venir le ciment d’ailleurs.
Au regard des déclarations faites par les uns et les autres, la Cellule retient
en substance ce qui suit :
14. L’absence dans le chef du comité de suivi des prix des produits
pétroliers d’un meilleur suivi de cotations de nos approvisionnements
au regard des prix sur le marché international, afin d’évaluer les
différentiels qui nous sont appliqués. Nous signalons que le
différentiel est l’élément du prix que doit maîtriser le Ministère au
travers d’investigations et des audits éventuels ;
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15. Le désordre caractérisé dans l’organisation de distributeurs du
ciment à la suite de l’intrusion dans le circuit de distribution d’une
catégorie d’opérateurs particuliers appelés recommandées ;
18. Une analyse rapide des coûts de la structure des prix ONATRA
présentée à la Cellule montre que dans les frais de transport, 64%
des coûts représentent les frais indirects et les amortissements. Il y a
moyen pour l’ONATRA de tenir compte de l’apport de nouveau
business et de proposer un prix intéressant ;
RECOMMANDATIONS
15. De prendre toutes les dispositions pour qu’un audit soit diligenté
auprès de la CINAT afin que les différents comités de gestion qui se
sont succédés et qui se sont illustrés par la mauvaise gestion durant
leur mandat soient interpellés et sévèrement sanctionnés ;
16. De prendre toutes les dispositions pour mettre hors d’état de nuire
les distributeurs mafieux ayant excellé dans la pratique illicite des
prix et la fraude fiscale et de le traduire, le cas échéant, le traduire
en justice afin de permettre à l’Etat de recouvrer ses droits ;
Honorable Président ;
Honorable Membres du Bureau ;
Honorables Députés et chers collègues ;
Le Rapporteur, Le Président,