Irrigation
Irrigation
Irrigation
Micro-irrigation ou goutte-à-goutte:
La micro-irrigation consiste à acheminer l'eau jusqu'aux racines
des plantes, de manière très localisée. C'est une technique
économe en eau qui permet en outre d'éviter le ruissellement.
Elle peut également se faire
par infiltration, au moyen de
tuyaux poreux enterrés. Le
goutte-à-goutte enterré est
un moyen d'économiser de
l'eau, mais aussi des intrants,
qui sont directement
acheminés à la plante (voir
fertigation).
3-Submersion: L'irrigation par inondation ou submersion
consiste, comme son nom l'indique, à recouvrir d'eau la
parcelle. C'est la technique appliquée dans les rizières; c'est
aussi celle qui fertilisait l'Égypte par les crues du Nil.
Matériel d’irrigation :
On peut distinguer deux catégories de matériels ou
d’installations nécessaires à l’irrigation : • ceux servant à
amener l’eau depuis les sources disponibles (cours d'eau, lacs
ou retenues, nappe phréatique) ;
• ceux servant à l’irrigation proprement dite, c’est-àdire à
distribuer l’eau aux plantes. Dans la première catégorie, on
trouvera : forage, pompes, réseaux d’irrigations, canaux,
norias... Dans la seconde : asperseurs, canons d’arrosage,
arroseurs automoteurs, goutteurs. Il existe par exemple un
système d'irrigation à pivot central.
Quelques chiffres :
Dans le monde, 277 millions d’hectares sont irrigués (année
2002, source FAO) sur 1,4 milliard d’hectares de terres arables
au total. Ils fournissent environ 1/3 de la production
alimentaire mondiale. La nécessité de préserver les ressources
en eau conduit à une réglementation et à la taxation des
prélèvements. Trois pays (Inde, Chine, États-Unis) représentent
50 % des surfaces irriguées totales. 80 % de la nourriture
produite au Pakistan provient de terres irriguées, 70 % pour la
Chine, mais moins de 2 % pour le Ghana, le Mozambique ou le
Malawi. En France l'agriculture, comme dans le reste du
monde, est l'activité qui consomme le plus d’eau (plus de 50 %
de l'eau consommés et jusqu'à 80 % en été). En 2000, 1,9
million d'hectares de terres agricoles ont été irrigués, avec des
variations annuelles expliquées par la météorologie ; et 3
143m³ pour 1.49 million d'hectares en 2012.
Cette surface était de 0,8 million en 1970. 5,7 % de la surface
agricole utilisée (SAU) sont irrigués (dont le maïs représente la
moitié environ). Les régions irriguant le plus sont l'Aquitaine, la
vallée du Rhône, la Beauce, les Pays de la Loire et le Poitou-
Charentes. Le taux d’équipement d'irrigation (ou surface
irrigable) semble se stabiliser à 2,7 millions d’ha équipés. Les
spécialisations régionales agricoles aboutissent à ce que trois
régions (Aquitaine, Centre et Midi-Pyrénées) concentrent 50 %
des surfaces irriguées. En 2006 près de 90 % des exploitations
disposaient d’un compteur d’eau volumétrique (mais ce
n'étaient que la moitié en 2000). Une partie de l'irrigation n'est
pas déclarée.Le Monde du 9 août 2005 .
Pérennité de l'irrigation :
L'agriculture irriguée peut faire appel à :
• de l'eau des rivières, lacs, réservoirs, terres humides ;
• de l'eau de pluie temporairement stockée dans le sol ;
• de l'eau non renouvelable ou lentement renouvelable (eaux
souterraines des nappes phréatiques).
• de l'eau recyclée et non potable
En 2000, l'usage d'eau souterraine non renouvelable pour
l'irrigation dans le monde représentait environ 250 km3 ⋅/an
sur les 2 510 km3 ⋅/an d'eau utilisée pour l'irrigation. L'usage
d'eau non renouvelable avait alors triplé depuis les années
1960.
Des régions, voire des pays entiers, ont recours de manière
croissante à une irrigation non durable. Ce sont par exemple la
Chine, l'Inde, et les États-Unis, qui sont des pays importants en
termes agricoles. On trouve, parmi les pays utilisant les plus
forts pourcentages d'eau non renouvelable, le Pakistan, le
Mexique, l'Iran, et l'Arabie Saoudite, notamment.
L'impact d'une crise de l'eau agricole en raison de cet usage
non durable dépasserait ces régions et pourrait avoir des effets
à l'échelle planétaire