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COURS DE PROBABILITES
ECONOMIE ET GESTION
LICENCE 1
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PARTIE I
CHAP1 : ANALYSE
COMBINATOIRE
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CHAPITRE 1 ANALYSE COMBINATOIRE
1- La Permutation
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Ex1 : Dans un restaurant, une serveuse veut faire asseoir 05 clients sur une table de 05
chaises. Combien y a-t-il de possibilités ? Rép : P = n ! 5 !=120 Ex2 : soit E a, b, c /
2- La Combinaison
Ex2 : une classe compte 50 étudiants et on souhaite désigner 5 délégués, combien y’a-t-il de
possibilités ? 2) combien y a-t–il de possibilités si Mahamat et Olivia doivent forcément être
5 3 2
des délégués ? Rép : 1) C50 ; 2) C48 C2
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3- L’Arrangement
n!
A pn . Un arrangement est une liste ordonnée de P éléments de E.
(n p)
Ex1 : Dans une classe de 50 étudiants, On veut constituer un bureau de 4 postes (président,
vice-président, secrétaire, trésorier). 1) combien y a-t-il de bureaux possibles ? 2) on sait que
Paul sera président d’avance, combien y a-t-il de bureaux possibles dans ces conditions ?
4 3 1
Rép : 1) A50 2) A49 A1
1- Les Partitions
Elles sont encore appelés permutations avec répétition de n éléments ou tout simplement des
anagrammes (transposition des lettres ou des chiffres pour en former plusieurs). Étant donné
E / card ( E) = n, on appelle partition de E toute famille F de sous-ensembles telle que :
5
F = E1 , E 2 ,...E p c’est une P-partition. On appelle encore partition de n éléments, une
Donc on recherche le nombre de P-partition de E, dont les classes ont pour cardinaux
p n!
respectifs n1, n2, ….np / n1+n2+….np = n. Ce nombre est noté Pn avec Pnp
n1 !n2 !...n p !
Solution : P5(2,2,1) 5! 30
2!2!1!
Ex2 : Combien y’a-t-il de nombre de 8 chiffres dans lesquels figurent exactement 3 fois1, 3
8!
fois4, et 2 fois6 Rép : P83
3!3!2!
Ex : S(1, 1) = 1 ; S(2,1) = 2 ; S( n, 1) = n
2- Le nombre d’applications
Soient deux ensembles A et B / card (A) = P, card (B) = n ; on veut dénombrer le nombre
d’applications possibles de A vers B, autrement dit tous les éléments de l’ensemble de départ
ont une image (commune si possible) dans l’ensemble d’arrivée. Ce nombre d’applications est
noté : np Autrement dit, Si nous avons à choisir P éléments parmi n, la disposition étant
ordonnée et avec répétition, on parle aussi d’arrangement (avec répétitions) de p éléments
parmi n.
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Ex1 : combien de nombre de 4 chiffres peut-on former avec (0, 2, 4, 6, 8) dans l’absolu
Rép : n p 54 = 625 et si on ne peut avoir plus une fois le même chiffre ? Rép :
5*4*3*2 = A 54 = 120
Ex2 : les numéros de téléphone sont à six chiffres dans un pays. Combien y a-t-il de numéro
dans l’absolu ? Rép : 106
3- BINOME DE NEWTON
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CHAPITRE 2 CALCUL DES PROBABILITES
I.EXPERIENCE ALEATOIRE
1-Définition
On appelle expérience aléatoire toute expérience dont on ne peut prédire avec certitude le
résultat avant de l’avoir effectué, mais on connaît exactement tous les résultats possibles. Soit
l’ensemble des résultats possibles. Toute partie de ou sous ensemble est appelé
événement et noté (E). Un évènement est une assertion logique sur une expérience aléatoire.
Ex d’expérience aléatoire : le lancer du dé, le jet de la pièce de monnaie… pour le cas du dé,
= {1,2,3,4,5,6} soit(E) : « obtenir un nombre pair » en extension (E)= {2, 4, 6}
On dira que l’événement (E) s’est réalisé si le résultat de l’expérience est un élément de E.
On dira que (E) est certain si E se réalise toujours. On dira que (E) est impossible s’il ne se
réalise jamais. L’évènement A et B qui correspond mathématiquement à A B est
l’événement qui se réalise si A et B se réalise. L’évènement A ou B = A B se réalise si au
moins un évènement se réalise. Deux évènements incompatibles ne peuvent pas se réaliser en
même temps : A B . Deux événements sont indépendants si la réalisation de l’un
n’apporte aucune information sur l’autre. L’événement A implique B : A B si chaque fois
que A est réalisé, B l’est aussi.
1-Méthode Fréquentiste
On suppose ici qu’on peut répéter l’expérience un grand nombre de fois (n) dans les mêmes
conditions. Si n (E) est le nombre de réalisation (E) au cours de n-répétitions, alors la
n(E)
probabilité de E est : P(E) = Pour le cas du dé, = {1,2,3,4,5,6} soit(E) : « obtenir
n
un nombre pair » en extension (E)= {2, 4, 6} P(E) = 3/6= 1/2
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2-l’Hypothèse d’Équiprobabilité
On suppose ici que tous les résultats ont les mêmes chances d’être obtenus. Pour simplifier,
on suppose card () =n on obtiendra donc :
Pour le cas du dé, = {1,2,3,4,5,6} soit(E) : « obtenir un nombre pair » en extension (E)=
{2, 4, 6} P(E) = 3/6= 1/2
3-Méthode Subjective
Dans ce cas, on détermine la probabilité d’un événement par des considérations qui ne sont
pas ni mathématique ni logique. Par exemple en tenant compte de l’histoire, du passé…
Etant donné un espace probabilisé ou probabilisable (, p()) d’une expérience aléatoire,
Soit p une probabilité définit dans l’expérience (, p()) , on a les propriétés suivantes :
1°) si E={x1, x2,...,xn}, p ( E ) p( xi ) p() 1
i 1
2°) si A B p( A B) p( A) p(B)
n n
p ( Ai ) p ( Ai )
i j i j
4°) si A B p( A) p(B)
5°) si p ( A) 1 p ( A)
5°) si p( A B) p( A) p( A B)
A, B p ( A B ) p ( A) p ( B ) p ( A B )
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III.PROBABILITES CONDITIONNELLES
événements tels que p( A) 0 , on sait que A s’est réalisé et on voudrait évaluer la probabilité
de B connaissant de cette information. Cette probabilité est appelé la probabilité de B sachant
A et est noté p(B / A) . C’est encore la probabilité de B conditionnellement au fait que A
s’est réalisé. Elle est définie comme suit : p ( B / A) p ( A B ) Ce qui permet d’obtenir
p ( A)
Application : Si on jette un dé, et que l'on considère les deux événements suivants : A la
probabilité d'avoir un nombre pair et B la probabilité d'avoir un nombre supérieur ou égal à 4.
IV.THEOREME DE BAYES
Soit (, p(), p) un espace probabilisé, soient E1, E2,….Ep une famille complète
d’événements ou une partition de . On suppose connu les P(Ei) et P(A/Ei) où, A est un
p ( E j ). p( A / E j )
événement quelconque ; alors p ( E j / A) p c’est le théorème de Bayes.
p( E ) p( A / E )
i 1
i i
p
Pour une famille d’événements complets, les propriétés suivantes sont vérifiées : E
i 1
i
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et Ei E j 0 si i j . Comme A est inclut dans , On peut aussi avoir ce résultat qui
p p
est le théorème des probabilités totales : P(A) p(A E i ) P(E i ).p(A/E i )
i 1 i 1
P(A E i )
car p(A/E i )
P(E i )
Application : Supposons qu'une population d'adultes soit composée de 30% de fumeurs (A1)
et de 70% de non-fumeurs (A2). Notons B l'événement : "mourir d'un cancer du poumon".
Supposons en outre que la probabilité de mourir d'un cancer du poumon est égale à Pr(B|A1) =
20% si l'on est fumeur et de Pr(B|A2) = 1% si l'on est non-fumeur. Le théorème de Bayes
permet de calculer les probabilités a priori, c'est-à-dire la probabilité d'avoir été fumeur si on
est mort d'un cancer du poumon. En effet, cette probabilité est notée Pr(A1|B) et peut être
calculée par :
Comme interprétation, on dira qu’il y’a 90% de chance de mourir d’un cancer du poumon si
on est fumeur. Ou encore 90% des fumeurs risquent mourir d’un cancer du poumon. Un
pourcentage qui est très élevé et qui appelle à la prise de mesures adéquates dans la société.
La probabilité de ne pas avoir été non-fumeur si on est mort d'un cancer du poumon
vaut quant à elle :
Comme interprétation, il y’a 10% de chance seulement de mourir d’un cancer du poumon si
on est non-fumeur.
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