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Cours de Philosophie Sur Le Travail

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Cours de Philosophie sur le travail

Dans le règne animal, l’homme est la seule espèce à travailler pour subvenir à ses besoins. Selon la
mythologie grecque, la faute reviendrait à Epiméthée, un Titan. Celui-ci avait eu la tâche avec son
frère Prométhée d’attribuer à toutes les espèces les atouts nécessaires à leur survie. Néanmoins,
Epiméthée, dont l’étymologie du nom signifie “qui réfléchit après coup”, a souhaité s’occuper de
cette tâche seule. Lorsqu’il a dû doter l’homme d’un ensemble d’attributs, il s’est rendu compte qu’il
avait tout utilisé. L’être humain était donc le seul animal à ne pas être capable de satisfaire ses
besoins.
Pour rectifier l’erreur de son frère et permettre aux hommes de survivre, Prométhée est allé voler le
feu aux dieux pour le donner aux hommes. “du feu naquit les techniques” et ces deux éléments
permirent à l’homme de travailler.

Ainsi, si l’homme travaille, c’est qu’il n’a pas à sa disposition les attributs nécessaires pour assurer
sa survie. Il est obligé de travailler pour fabriquer ses propres attributs.
Le travail peut donc être vu comme une punition, une contrainte obligatoire pour subvenir à ses
besoins. Or, le travail est plus que cela, car il permet, tant à l’homme qu’à la civilisation, de se
dépasser.

Pourquoi est-il nécessaire de travailler ? Quel est le but du travail ?

L’Ambivalence du travail
Le travail est une punition pour l’homme

L’étymologie du mot travail

Issu du verbe travailler, l’étymologie du mot travail nous vient du latin tripaliare (torturer), dérivé
du nom tripalium désignant un instrument de torture à trois pieux. Celui-ci servait à punir les
esclaves rebelles durant l’époque romaine. À l’origine, le mot travail est donc en lien avec les
notions de torture et de souffrance.

Le travail est un châtiment divin

De plus, la Genèse 3 : 19 précise “tu gagneras ton pain à la sueur de ton front” à la suite du moment
où Adam a écouté Eve, qui a été charmée par le serpent, et mange le fruit défendu. Les premiers
hommes subissent donc un châtiment divin où ils quittent le paradis. Le travail est donc vu comme
un travail physique et épuisant pour obtenir des biens nécessaires à sa survie. L’homme fournit
un effort et en échange, il perçoit une rémunération.

Tentative de définition du mot travail

Toutefois, le mot travail revêt également de nombreux sens :

une poutre qui travaille signifie qu’elle supporte une charge, cela suggère l’idée d’une
déformation, d’une modification ;
le travail de deuil nous soumet à une souffrance morale, (“la mort de quelqu’un nous
travaille.”) ;
le fait de “travailler une pâte feuilletée” se définit par l’”Ensemble des opérations que l’on doit
accomplir pour élaborer quelque chose”. (Larousse) ;
en médecine, le travail est vu comme la “phase de l’accouchement marquée par l’association
de contractions utérines douloureuses de plus en plus rapprochées et par le raccourcissement
et la dilatation du col de l’utérus.” (Larousse) ;
lorsqu’une personne est condamnée pour avoir commis une infraction, elle peut être amenée à
réaliser un travail d’intérêt général.

Le Larousse définit le travail comme une “Activité de l’homme appliquée à la production, à la


création, à l’entretien de quelque chose”. Il est synonyme du mot “labeur” qui lui-même est défini
comme un “travail pénible et soutenu” (Le Petit Robert).

Le Travail est un effort pour l’homme

De l’égalité à l’inégalité

Dans le monde animal, l’homme est la seule espèce qui est obligée de faire l’effort de travailler pour
assurer sa survie.

À l’aube de l’humanité, les hommes étaient “égaux”, tout le monde travaillait pour assurer la
pérennité du groupe : la chasse, la cueillette, la pêche. Les hommes étaient nomades et erraient
d’une zone à une autre en fonction du climat.
Par la suite, l’être humain a fait l’effort de transformer son environnement afin de pouvoir le
maîtriser et l’utiliser à son profit. Par exemple, avec l’agriculture, l’homme a eu l’opportunité de
transformer la terre pour la rendre plus fertile afin d’augmenter sa productivité. Progressivement,
les premières rivalités entre groupes ont commencé. Les guerres ont permis d’emprisonner des
hommes qui étaient forcés de travailler pour les vainqueurs.

Le travail est une contrainte

Ainsi, le travail est devenu inégal. Les perdants, en devenant esclaves, étaient contraints de
travailler. Une situation qui a continué même lors des moments de paix.

Dans La Politique, Aristote expliquait que : “l’esclave est un instrument vivant”. Selon lui, “l’esclave
est une sorte de propriété animée” qui permet à son propriétaire de jouir de lui comme s’il se servait
d’une de ses propriétés inanimées telles qu’un marteau. Dans ce cas, l’esclave, bien qu’il soit séparé
du maître, est une partie de son propriétaire. Ce dernier utilise l’esclave pour utiliser le marteau
comme si celui-ci se mettait à frapper de lui-même. Dans l’antiquité, le travail est donc
essentiellement réalisé par les esclaves.

Le travail permet de former un individu

Dans son ouvrage Phénoménologie de l’esprit, Hegel explique que le travail forme le travailleur. En
faisant faire son travail par un autre, le maître permet à l’esclave d’obtenir un savoir-faire. Il est
capable de créer et dispose, progressivement, d’un savoir.
À la différence du monde animal où les tâches réalisées sont parfaites (la toile d’une araignée, le
butinage des abeilles, le nettoyage alimentaire par les ratons laveurs, etc.), l’espèce humaine a
besoin d’effectuer de nombreux efforts afin de maîtriser les compétences nécessaires pour réussir
un travail.

La dialectique du maître et de l’esclave selon Hegel

Toutefois, bien que le travail soit une contrainte, ceux qui ne travaillent pas deviennent dépendants
de ceux qui travaillent. En effet, dans son ouvrage Phénoménologie de l’esprit, Hegel explique que le
travail forme le travailleur. En faisant faire son travail par un autre, le maître permet à l’esclave
d’obtenir un savoir-faire. Il est capable de créer et dispose, progressivement, d’un savoir tandis que
le maître jouit de l’oisiveté, l’esclave apprend et se forme. Le maître, ne disposant pas des
connaissances suffisantes, devient dépendant de son esclave qui est à même de mettre à profit son
savoir-faire pour son maître.

L’esclave prépare le repas pour son maître, il lui confectionne les armes pour lui permettre de
guerroyer. En maîtrisant la fabrication de nombreux objets, l’esclave rend son maître dépendant de
lui. Par exemple, dans le cas des armes, le maître est incapable de les créer par lui-même, il ne peut
que les manier. Ainsi, dans la mythologie gréco-romaine, les dieux de la guerre, Arès ou Mars,
maniaient les armes mais étaient dépendant des dieux de la métallurgie, Vulcain ou Héphaïstos,
pour leur fabriquaient leurs instruments de guerre.

La dialectique du maître et de l’esclave peut se résumer ainsi :

le moment de “thèse” : les esclaves jouissent d’un certain nombre de connaissances et de


nombreux savoir-faire. Ils sont exploités par le maître qui ne sait rien.
le moment d' »antithèse » : les esclaves comprennent que le maître ne sait rien hormis donner
des ordres. N’ayant aucun retour, ils se rebellent contre lui et deviennent les maîtres.
le moment de « synthèse » : en devenant esclave, le maître use d’un stratagème pour
reprendre les rênes. Possédant les terres, il accepte que les esclaves travaillent et, en
échange, il leur donne une rétribution, soit un salaire. Les esclaves deviennent des “salariés”
et le maître devient le “patron”.

L’exploitation du travailleur

La position de Karl Marx

Héritier de Hegel, Karl Marx est un économiste allemand du XIXe siècle. En reprenant la
dialectique de Hegel, Marx critique le capitalisme qui, selon lui, déshumanise le travail.
Dans son ouvrage Le Capital, il explique qu’en plus d’exploiter le travailleur, le capitalisme n’est
qu’une évolution moderne de l’exploitation des paysans (serfs) au Moyen- Âge.

En effet, pour cet économiste allemand, durant l’histoire, il y a toujours eu une classe dominante qui
a exploité une classe dominée.

Classe dominée : Les esclaves => Les serfs => Les prolétaires (ouvriers exploités)
Classe dominante : Les maîtres => Les rois, les nobles => Les bourgeois

En reprenant la dialectique de Hegel, Karl Marx prétend que le moment d’antithèse amènerait les
ouvriers exploités à mener une révolution contre les bourgeois. Le moment de synthèse serait la
mise en place d’un système communiste.

D’autre part, avec le système capitaliste, nous sommes passés d’une économie paysanne et
artisanale à une économie de production de masse.
De nouvelles méthodes de production apparaissent où le travail est moins difficile et moins
fatiguant. Néanmoins, avec ces systèmes industrialisés, le travail est encore plus déshumanisé et
l’homme n’est plus qu’une “machine”.

Le travail à la chaîne

Frederick Winslow Taylor est un ingénieur américain qui a mis au point une nouvelle méthode
d’organisation du travail : le taylorisme.
Cette méthode se base sur quatre principes :
La division verticale du travail où ingénieurs, les “cols blancs” conceptualisent le travail tandis
que les ouvriers, les “cols bleus” l’exécutent.
La division horizontale du travail où chaque ouvrier se voit attribuer une tâche simple à
réaliser durant tout son temps de travail comme le fait de visser un boulon.
Le salaire au rendement qui permet aux “cols bleus” de recevoir une meilleure rémunération
s’ils vont plus vite dans leurs tâches.
Le contrôle des temps où les pas des ouvriers sont comptés afin d’optimiser au maximum le
rendement et de gommer les déplacements inutiles.

Dans Les Temps Modernes, Charlie Chaplin démontre à quel point cette méthode, poussée à
l’extrême, peut devenir absurde. L’homme n’est alors qu’un maillon d’une chaîne, destiné à répéter
les mêmes tâches simplifiées. Individuellement, l’être humain se retrouve déconnecté du fruit de sa
production.

Quelles sont les valeurs positives au travail ?


Bien que le capitalisme ait progressivement détruit la satisfaction liée au travail, dans l’objectif de
générer toujours plus de profit, il subsiste encore des bénéfices liés au travail.

Le travail permet à l’homme de rencontrer autrui

Choisir un métier par vocation

Le Larousse définit la vocation comme une “Inclination, penchant particulier pour un certain genre
de vie, un type d’activité”. Très tôt, certaines personnes se sentent destinées à faire carrière dans un
métier précis. Cette vocation correspond généralement à l’envie, mais également aux souhaits et à la
personnalité de l’individu. Par exemple, quelqu’un qui souhaite sauver des vies aura pour vocation
un métier en rapport avec le soin (médecin, infirmière, …) ou la sécurité (police, pompier, …).
Quelqu’un qui apprécie d’accompagner les autres aura pour vocation des métiers socio-éducatifs.
Toutefois, ce n’est pas parce qu’une personne apprécie son métier qu’elle n’aura à fournir aucun
effort. En effet, une personne amoureuse de son métier sera en mesure d’accepter certaines
contraintes (côtoyer la misère pour un éducateur spécialisé ou des horaires décalés pour une
infirmière).

Le fait d’aimer son travail ne signifie pas que l’on ne travaille pas, mais simplement que l’on exerce
une activité qui a du sens pour nous. C’est l’un des facteurs qui procurent l’épanouissement
personnel.

Le travail permet à l’homme de s’intégrer socialement

Dans nos sociétés modernes, le travail attribue un statut social à l’être humain. Le fait de travailler
nous donne un sentiment de dignité et d’utilité. Se sentir utile au travail est, pour certaines
personnes, un autre facteur qui contribue à l’épanouissement personnel. Ainsi, pour de nombreuses
personnes, le chômage ne leur permet pas de se sentir utiles et dégrade fortement leur dignité.

Étymologiquement, le chômage est issu du latin caumare signifiant “se reposer pendant la chaleur”.
Il correspond à cette période où l’on ne travaillait pas à cause de la chaleur intense du soleil.
Aujourd’hui, les chômeurs sont stigmatisés comme des gens passifs, des gens qui “se reposent”
pendant que les autres travaillent. Cette stigmatisation prouve, qu’en plus de gagner de l’argent, le
travail permet à l’individu d’être reconnu socialement.
Le travail permet de former l’homme d’un point de vue moral

Le travail, un devoir envers soi-même

Pour Emmanuel Kant, l’instinct permet à l’animal de satisfaire ses besoins. À l’instar, de l’homme
qui, grâce au travail, peut également satisfaire ses besoins. En effet, dans un premier temps, le
travail permet une rémunération pour subvenir à ses besoins. Dans un second temps, le travail
permet de satisfaire la fierté humaine et la conscience morale dans le sens où il sort l’homme de la
paresse pour lui donner l’opportunité de se dépasser. Selon Freud, “être normal, c’est aimer et
travailler”. Pour lui, le terme travail évoque également l’effort mis en place par un individu pour
mûrir. C’est le cas lorsqu’une personne désire réaliser un travail sur elle-même afin de devenir une
meilleure personne. Elle réalise un effort mental pour se dépasser.

À noter que pour Freud, l’être humain est soumis à de puissants instincts qui l’orientent vers sa
propre satisfaction au détriment des autres. À l’instar de l’art et du sport, le travail, selon Freud,
permet de sublimer ces instincts égoïstes. Le travail permet donc d’assurer la survie morale et
sociale d’une société.

Le travail est une école de vertu (Alain)

En plus de former un individu à un ensemble de savoir-faire, le travail éduque en lui permettant de


rassembler son énergie et son attention dans un effort. Selon Saint-Exupéry, “La terre nous en
apprend plus long sur nous-mêmes que tous les livres. Parce qu’elle nous résiste.” (Terre des
hommes). En effet, étant donné “qu’elle nous résiste”, nous mobilisons toutes les ressources que
nous avons à notre disposition (connaissances intellectuelles, moyens manuels) afin de la dompter.

Si Alain stipule que le travail est une école de vertu, c’est qu’il permet à l’homme de manifester ses
qualités humaines afin de se dépasser. Sans le travail, celles-ci resteraient “endormies”. En effet,
grâce au travail, l’être humain peut déployer un ensemble de qualité qu’il peut mettre à profit selon
sa profession : l’écoute, la capacité d’adaptation, la rigueur, l’organisation, la socialisation. Le
progrès social et moral de l’humanité a été entraîné par le travail toutefois quelle place a-t-il dans
notre existence ? Pourquoi l’être humain travaille-t-il ?

Le travail permet d’assurer son temps libre

Le travail comme un divertissement pascalien

Pour Pascal, toutes les activités humaines, même celles qui sont les plus sérieuses, sont des
divertissements qui nous dupent. Ils nous font croire que l’on fait quelque chose parce qu’on
apprécie le faire alors qu’en réalité, nous le faisons pour éviter l’ennui.

Pour Pascal, le divertissement est une diversion pour combler notre ennui et fuir les temps morts.
Ces derniers sont angoissants puisqu’ils nous permettent d’être centré sur nous-même et de prendre
conscience de notre finitude. Le travail nous permet donc de nous “divertir” en étant occupé. À
noter qu’en vieux français, le verbe “divertir” était défini par le verbe “détourner”. Le travail est
donc un moyen de nous détourner de ce “temps mort”. C’est un des meilleurs alliés de l’homme
étant donné que nous passons presque deux tiers de notre vie au travail.

La distinction entre le loisir et les loisirs

Comme nous l’avons susmentionné dans un chapitre précédent, durant l’antiquité, le travail était
essentiellement destiné aux esclaves. Les maîtres mettaient à profit leur temps pour s’éduquer aux
loisirs. Toutefois, à cette époque, le loisir était l’otium. Il désignait toutes les capacités capables
d’élever l’intelligence et la conscience humaine. La philosophie est donc un loisir par excellence, car
elle permet de mobiliser un effort intellectuel pour s’instruire.

Aujourd’hui, les loisirs n’ont plus cette vocation puisqu’ils nous permettent de nous détendre et de
nous délasser. Au même titre que le travail, les loisirs permettent de combler notre ennui.

Le travail nous détourne des activités les plus nobles

Dans Gai savoir, Nietzsche explique que “Se trouver un travail pour avoir un salaire : voilà ce qui
rend aujourd’hui presque tous les hommes égaux dans les pays civilisés ; pour eux tous, le travail est
un moyen et non la fin (…) Or, il y a des hommes rares qui préfèrent périr que de travailler sans
plaisir”.

Néanmoins, dans son ouvrage Aurore, Nietzsche critique la “bénédiction” du travail : “Le travail use
la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, il retire cette force à la réflexion, à la
méditation, aux rêves, aux soucis, à l’amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but
mesquin et accorde des satisfactions faciles et régulières.”. Pour lui, le travail permet aux individus
d’être absorbés par leur travail. À l’instar de la police, le travail permet de contrôler les
débordements violents.

Fonctionnant de manière hiérarchique, une entreprise apprend aux individus à suivre ou à donner
des ordres. En consumant toute leur énergie, le travail crée des personnes sans imagination,
dépourvues de créativités, qui ne disposent plus assez de force pour remettre en cause le pouvoir en
place. Selon Nietzsche, le travail ne permet pas à l’être humain de développer son bien-être
individuel. En effet, il permet d’assurer le bien-être de la collectivité au détriment du développement
de soi.

Conclusion
Dans notre société moderne, le travail peut être perçu comme une contrainte, car nous sommes
obligés, en tant qu’individu, d’employer une grande partie de notre temps à une activité
professionnelle pour obtenir de l’argent. Ce dernier nous permet d’assurer de nombreux besoins
primaires : acheter de la nourriture, avoir un toit au-dessus de nos têtes, s’assurer d’avoir de l’eau et
dormir dans un lit. Cependant, le travail ne se cantonne pas qu’à ça, il permet à l’individu :

d’être reconnu socialement et de se sentir utile ;


d’être en relation avec le réel ;
de ne pas s’ennuyer.

Toutefois, pour que le travail soit perçu comme une réelle “bénédiction”, il est important de choisir
une activité qui fait sens pour nous. Dans le cas contraire, le travail sera aliénant et l’individu ne
pourra pas s’épanouir. Le travail doit être en mesure de nous dépasser et de nous permettre de
contribuer à notre bien-être individuel.

Citations d’auteur sur le travail


Comte, Discours sur l’ensemble du positivisme, “Le travail est la mise en jeu de toutes les
richesses et de toutes les forces naturelles ou artificielles que possède l’Humanité dans le but de
satisfaire tous ses besoins”

Hegel, Phénoménologie de l’Esprit “Le travail est désir réfréné, disparition retardée : le travail
forme. Le rapport négatif à l’objet devient forme de cet objet même, il devient quelque chose de
permanent, puisque justement, à l’égard du travailleur, l’objet a une indépendance”

Marx, Manifeste du parti communiste, “De chacun selon ses capacités à chacun selon ses
besoins”

Marx, Le Capital, “Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature.
L’homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle. Les forces dont son
corps est doué, il les met en mouvement, afin de s’assimiler des matières en leur donnant une forme
utile à sa vie”

Voltaire, Candide, “Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin”

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