Cours de Gestion Et Pratiques Bancaires
Cours de Gestion Et Pratiques Bancaires
Cours de Gestion Et Pratiques Bancaires
Préambule :
Premier objectif :
Deuxième objectif :
Donner une signification complète de cet enseignement afin de faire saisir les
procédures bancaires qui reposent sur des fonctionnements juridiques.
PLAN DU COURS
Introduction générale
Première partie : La banque et son environnement
Chapitre 1 : Espace d’évolution de banque
Chapitre 2 : La fonction et le statut de la banque
Chapitre 3 : Les moyens d’actions de la banque
Deuxième parie : L’activité bancaire
Chapitre 1 : Le crédit et ses problèmes
Chapitre 2 : Les prêts à la clientèle
Chapitre 3 : Le financement des investissements
Chapitre 4 : Le commerce extérieur
Chapitre 5 : Un schéma d’analyse pratique de l’activité bancaire
Troisième partie : Les banques et la gestion : gestion de l’entreprises et particuliers
Chapitre 1 : La clientèle capitaliste des banques
Chapitre 2 : Les formes de gestion de l’épargne
CONCLUSION
Bibliographie :
BOUDINOT et FRABOT : technique et pratiques bancaires ; édition SIREY
DESPESSAILLES : la banque ; édition DELMAS
DE CCOUSSERGNES : gestion de la banque ; édition CLET
Rapports de la BCEAO et ceux de la BEAC
INTRODUCTION GENERALE
1 – Les banques de dépôt : qui celles dont l’activité principale est d’effectuée des
opérations de crédits et à recevoir du public de fonds à vue ou à terme. Elles ne
peuvent détenir des participations pour un montant dépassant 20% du capital des
entreprises autre que des banques, des établissements financiers ou des sociétés
nécessaire à leur exploitation et chargées de la gestion soit un patrimoine immobilier
soit de services d’études ou de services techniques ressortissant à la profession
bancaire
2 – Les banques d’affaires : qui sont celles qui outre qu’elles octroient des crédits
prennent et gèrent des participations dans les entreprises existantes ou en formation.
Elles ne peuvent investir dans celle-ci des fonds reçus à vue ou terme qui sont inférieur
à 2 ans.
3 – Les banques de crédits à long et moyen terme : ce sont celles qui ouvrent des
crédits dont le terme est du moins égal à deux (2) ans. Elles ne peuvent recevoir des
dépôts sauf autorisation de al commission d’autorisation des banques pour un terme
inférieur à cette même durée. Elles sont soumises aux mêmes limitations que les
banques de dépôts en ci qui concerne leurs participations.
Toutefois dans la pratique une autre classification apparaît plus nettement par la
distinction entre banque commerciale et de développement.
Les banques de développement ont un rôle plus large : d’abord en ce qui concerne
leur clientèle. Celle-ci est variée on y rencontre des industries, les artisans, les
agriculteurs et les particuliers. Ensuite quant à leurs opérations qui portent sur le
financement des investissements par des crédits à longs termes ou des prises de
participations, le financement de l’exploitation par des crédits à courts termes et aussi
des services qu’elles peuvent rendre aux collectivités publiques.
Exemple : émission d’emprunt public, gestion de fonds etc.…
Les banques de développements et les banques agricoles ont été fermées sans
pour autant être remplacer, privant ainsi aux entreprises des sources de
financement pour leur développement.
Conclusion
Il convient de remarquer que la profession bancaire a vécu une évolution rapide des
besoins de sa clientèle et des conditions dans lesquelles elle peut satisfaire ces
besoins. Ainsi la banque doit répondre à la fois à ces besoins et aux impératifs de la
politique monétaire dont la politique de crédits n’est qu’un aspect. Il faut aussi
remarquer que les caractéristiques de la gestion des banques diffèrent de celles des
entreprises individuelles pour tout au moins se mettent souvent en question les
systèmes de gestion appliqués à ces derniers.
Le rôle primordial que joue les banques dans l’économie des pays, le niveau de
qualification du personnel fait qu’elle constitue un lieu privilégié d’application de
toute nouvelle technique de gestion.
Cependant si elles sont amenées à juger les entreprises qui les sollicitent sur la qualité
de leur système de planification budgétaire et de prévision, il est toutefois paradoxale
que pour leur propre gestion elles rencontrent quelques problèmes, elles doivent
s’investir à mieux gérer leurs ressources.
Tous les pays en développement en particulier les pays d’Afrique au sud du Sahara
ont mis en place un système financier dont l’objectif est de promouvoir et de finaliser
les activités financières. C’est dans cette optique que les banques centrales ont été
créées avec pour objectif principal de mettre en application les politiques monétaires
afin de soutenir les rapports d’investissements nécessaires pour le développement
économique.
Les accords de coopérations monétaires ont été passés entre la France et les états
Africaines indépendants. Au terme de ces accords le taux de change entre le FF =
Euro et les monnaies de ces états est fixe et la convertibilité garantie par la France.
Elle a été organisé en 1939 mais en fait il existait bien avant. En effet dans
l’empire colonial il y avait des liens particuliers entre le FF et les monnaies des
différentes colonies. Ces monnaies se distinguent des devises étrangères ce qui
montre l’existence d’une zone monétaire particulière, à l’indépendance certains états
décidèrent de rompre tous liens avec la France dans le domaine monétaire d’autres
par contre préférèrent en ménageant les relations particulières de leurs monnaies avec
la France. Il en est résulté une série d’accord de coopération entre de nouveaux états
ou entre ceux-ci et la France.
En Afrique de l’ouest :
Le Mali adhéré a l’UMOA le 1 juillet 1984, la Guinée Bissau est membre depuis le 1
janvier 1997, les billets émis sont les même dans tous les états. Il ne se différencie
que par une lettre d’identification propre à chaque état. Les billets de chaque état
circulent dans la zone.
En Afrique centrale :
Les billets émis dans les différents états qui étaient différents sont les mêmes. La
Guinée Equatoriale a intégré le groupe le 2 janvier 1985.
Après celles engagées au niveau sous régional, les états africains ont signé
avec la France des conventions de coopérations monétaires le 24 novembre 1970 pour
l’Afrique centrale, le 4 Décembre 1973 pour l’UMOA.
Les conventions de comptes d’opérations qui complètent les précédentes.
Les transferts sont libres à l’intérieur de la zone pour les transferts par
écriture. Alors que les mouvements de fonds sous forme de billets sont parfois limités
pour des raisons pratiques. En contrepartie de cette liberté de transfert les états
africains doivent harmoniser leurs règlementations de changes avec celles de la
France. Cette réglementation est établie par le ministre des finances de chaque état, ce
qui bien entendu débouche sur les différences. Il faut reconnaître toutefois que le
FCFA n’est plus libre de ces mouvements. En effet une décision du conseil des
ministres de l’UMOA prise le 28 juillet 1993, après celle du conseil des ministres des
états d’Afrique centrale datée du 27 juillet 1993, suspend à partir du 2 Août 1993 le
rachat des billets de la BCEAO exportés hors des pays africains non membre de la
zone franc. Ceci veut lutter contre les exportations frauduleuses et massives des
billets notamment en direction de la Gambie et du Nigeria. Il faut remarquer que les
billets reviennent à la BCEAO par l’intermédiaire de la banque de France qui paye
des devises à la place de la BCEAO avant de se faire rembourser.
b) La convertibilité illimitée
Pour les états de l’Afrique centrale après concertation entre les états membres
de la France.
Pour les états de l’Afrique de l’Ouest il est spécifié que les états signataires se
consulteront au sujet des modifications qu’ils se proposent d’apporter à la
décision de leurs monnaies.
Comptes d’opérations
DEBIT CREDIT
Les sommes fournies par l’achat Il reçoit les sommes qui
de devises nécessaires aux proviennent des ventes de devises
règlements d’importation ou aux à la suite des règlements
remboursements de prêts. d’exportateurs, des prêts et aides
extérieures.
Les sommes nécessaires aux
règlements à destination des autres Le produit des ventes et des trésors
pays de la zone franc. en provenance des autres pays de
la zone.
Faire une demande aux états d’user de leur droit de tirage auprès du FMI.
Dès que les transactions sur les marchandises, les services, les capitaux
franchissent les frontières, il se pose alors un problème de change. En effet entre deux
pays l’un au moins des co-échangistes doit convertir une monnaie à une autre.
Exemple : un importateur sénégalais achète des dollars pour payer son vendeur
américain. Si par contre celui-ci avait été réglé en FCFA il les céderait pour avoir des
dollars.
Il porte sur les billets de banque et est le propre des touristes des voyageurs
qu’ils s’effectuent en se procurant la monnaie du pays dans lequel ils se rendent ou
encore en revendant la monnaie étrangère lorsqu’ils quittent le pays.
Il faut remarquer que les banques prélèvent des marges sur les achats et les ventes de
billets. La raison est que la conservation et la gestion de stock de billets constitue pour
elle des charges importantes, charges portant sur l’immobilisation de capitaux sur les
frais de gestion et de transport. Les risques d’erreurs et d’achat de faux billets, la
faiblesse relative du montant de chaque opération.
Les billets de la zone Franc sont exemptés de commission notamment à l’achat. Si
toutefois elle existe le taux est cependant faible. Les opérations sur les billets libellés
dans les autres devises peuvent être rémunérées de plusieurs manières :
Ces opérations qui se règlent immédiatement sont dus au comptant (c’est le change au
comptant) puisse que la clientèle peut régler immédiatement une dette échue et
demande en conversion une monnaie en une autre et par symétrie d’encaissement
d’une créance échue aboutit aux mêmes opérations.
Cependant si les délais de paiements sont accordés par le vendeur son client, le
débiteur ou le créancier de la somme en monnaie étrangère peut vouloir éviter les
risques de la variation des cours de la monnaie.
Exemple : le créancier qui doit recevoir 100 000 000 FCFA de dollars U.S. dans un
mois, compte en retirer 60 000 000 FCFA si le cours de 600 FCFA le dollar ne varie
pas mais si le dollar baisse de 5%, le créancier ne percevra que 57 000 000 FCFA.
Pour ce qui est du débiteur, si le dollar augmente de 5% le cours sera de 630 FCFA
dans un mois et le débiteur devra payer 63 000 000 FCFA. Afin de ce couvrir contre le
risque de change, le créancier ou le débiteur peut acheter ou vendre ses devises au
comptant, l’opération ne se régularisant après encaissement ou paiement pèsera entre
temps sur la trésorerie du concerné. Pour éviter tout problème de trésorerie il donne un
ordre de change à terme. La banque qui ne peut prendre de risques à la place de son
client exécute immédiatement au comptant l’opération à terme lancée par son client,
pour cela elle puise dans sa trésorerie en franc ou en devise sinon emprunte de la
monnaie étrangère.
Une monnaie étrangère est traitée en report par rapport à la monnaie nationale si le
taux d’intérêt sur la monnaie étrangère est inférieur à celui pratiqué sur la monnaie
nationale. Soit un taux d’intérêt sur le dollar de 3% et taux d’intérêt sur le franc FCFA
de 6%, on dira que le dollar fait un report de 3% c'est-à-dire 6% - 3% = 3% par rapport
au FCFA.
Exemple : Les acheteurs de dollars à trois mois payeront si le dollar cote 600 FCFA au
comptant, la somme de 600 FCFA plus (+) un report de 4.50 FCFA (600 * ((3(6 – 3)) /
(12 * 100)) = 4.50 donc 600 FCFA + 4.50 FCFA = 604.50 FCFA à payer et à recevoir
par les vendeurs de dollars.
Une monnaie étrangère est traitée en déport et report à la monnaie nationale si le taux
d’intérêt sur la monnaie nationale est supérieur au taux d’intérêt sur la monnaie
nationale.
Exemple : Soit un taux annuel sur le dollar de 12% et un taux annuel sur le franc CFA
de 10%, on dira que cette monnaie allemande fait un déport de 2% par rapport au
FCFA, les acheteurs de dollars à trois mois vont payer si un dollar égal 130 FCFA au
comptant, la somme de ((130 * (3(12 – 10)) / (12 * 100)) = 0.65 FCFA donc 130
FCFA – 0.65 FCFA = 129.35 FCFA par dollar à payer et à recevoir par les vendeurs
de dollar.
Le contrôle des échanges institué par les états permet entre autre de
lutter contre la spéculation sur la monnaie de sauvegarder l’équilibre de la balance des
paiements, de maintenir le niveau de réserves de change, de protéger les industries et
les productions locales, de lutter contre les fraudes fiscales. Le contrôle s’applique
aussi bien aux mouvements de capitaux aux transactions courantes aux personnes
physiques.
En ce qui concerne les personnes physiques la réglementation a pour but de permettre
à celles-ci d’effectuer les opérations nécessaires à une vie privée normale en évitant les
abus et les spéculations (les fuites d’argent et les autres malversations).
Les opérations qu’elles font avec les autres pays de la zone FCFA porte sur les
mouvements de billets (Exportation et importation) qui sont libre.
Cependant dans certains états les exportations de billets sont limitées ou doivent faire
l’objet de déclaration. Les mouvements de chèques comme les transferts de fonds sont
libres aussi sauf pour les transferts des pays comme le Cameroun par exemple exige
une déclaration préalable lorsque les sommes sont importantes.
Si c’est avec les pays extérieurs à la zone franc que les opérations s’effectuent avec les
mouvements de billets, des chèques, les transferts par virement d’économie, des
salaires, des dons sont libres pour les entrées mais sont limités pour sujet à autorisation
pour les sorties.
Au niveau des transactions courantes (achat ou vente de biens ou services) des
opérations d’exportations et d’importations, le contrôle de change a pour but de
s’assurer de la réalité matériel des opérations pour permettre les mouvements de fonds
correspondants.
Ainsi des formalités comme la domiciliation des importations et des exportations,
l’obtention d’une licence doivent être remplies mais ceux-ci pour certaines opérations
ou à partir de certain seuils.
En fin pour les mouvements de capitaux à savoir les prêts ou les emprunts, les
investissements, des placements spéculatifs à court terme, les dispositions touchent en
fait les opérations avec les pays extérieurs à la zone franc.
Les investissements directs ou leur cession par les non résidents à des résidents
doivent faire l’objet de déclaration préalable du ministre des finances dans l’UMOA,
celui-ci a un délai de deux (2) mois pour demander l’ajournement de l’opération. De
même les mouvements de capitaux à destination de l’étranger requièrent l’autorisation
préalable du ministre des finances.
a) Fonctionnement
Pays B
importateur
de biens et
services
Pays A exportateur Chambre de compensation de
de biens et services l’Afrique centrale ou de l’Afrique
de l’ouest
11
10
9
Banque
Centrale Banque
Centrale
12 5 8
4
Banque commerciale Banque commerciale
agréée agréée
3 2 7
6
Exportation Importation
1
INTERPRETATION :
(1) : Un exportateur dans le pays A envoie des marchandises pour rendre des services
à un importateur dans le pays B.
(2) : L’exportateur présente les documents à sa banque commerciale dans le pays A.
(3) : Si les documents sont conformes la banque commerciale dans le pays A paie
immédiatement l’exportateur.
(4) : La banque commerciale dans le pays A envoie alors les documents à la banque
commerciale dans le pays B qui a ouvert le crédit et en demande le remboursement.
(5) : La banque commerciale dans le pays A avise en même temps la banque centrale
dans le pays A de la demande de remboursement qu’elle adresse à la banque
commerciale dans le pays B concernant le paiement effectué dans le cadre de la lettre
de crédit.
(6) : L’importateur dans le pays B sur demande de la banque commerciale dans le pays
B paie la somme due pour les marchandises ou les services qu’il reçu.
(7) : La banque commerciale dans le pays B à la réception du paiement de
l’importateur remet à celui-ci les documents concernant les biens et services.
(8) : La banque commerciale dans le pays B verse à la banque centrale du pays B la
somme qu’elle a reçu de l’importateur.
(9) : La banque centrale dans le pays B avise la banque centrale avec la banque
centrale dans le pays A du montant en unité de compte de l’Afrique de l’ouest ou de
l’Afrique centrale qu’elle a reçu au nom de l’exportateur dans le pays A.
(10) : La banque centrale du pays B avise en même temps la chambre de compensation
du montant qu’elle a reçu elle lui demande de débiter son compte et de créditer le
compte du pays A.
(11) : La chambre de compensation débite le compte de la banque centrale dans le pays
B et crédite le compte de la banque centrale dans pays A.
(12) : La banque centrale dans le pays A paie à la banque commerciale de l’exportateur
la somme due pour les marchandises ou services exportés dans le pays B.
Avoirs
SOLDES BILATERAUX POSITIONS GLOBALES
Due
Total des sub. Différence
BANQUE A B C TOTAL global à régler
SB SB
débit crédit
A doit à - 20 10 30 30 50 + 20
B doit à 40 - 30 70 70 25 - 45
C doit à 10 5 - 15 15 40 + 25
TOTAL 50 25 40 115 115 115 0
CHAPITRE 2 : Le rôle et le statut de la banque
En premier lieu on peut dire que l’offre et la demande de capitaux disponibles pour
une durée plus ou moins longue donne naissance à un marché sur lequel les banques
jouent le rôle d’intermédiaire. Cette fonction d’intermédiation s’exerce différemment
selon qu’il s’agit d’opérations de court ou à moyen terme ou d’investissement à long
terme. Dans ce cas la banque centralise la masse des capitaux confiés et les utilise pour
son propre compte par l’octroi de crédit, dans l’autre elle se limite à mettre en présence
épargnants et entrepreneurs.
En second lieu les banques ont un rôle plus actif dans la mesure ou elle crée des
capitaux (on connaît l’importance de la monnaie scripturale dans la masse monétaire
octroyant des crédits la banque créée de la monnaie c'est-à-dire des moyens de
paiements). Par ailleurs les banques transforment une partie de leur disponibilité à vue
ou à court terme en emplois de plus longue durée. Elles ont ainsi une fonction créatrice
de capitaux.
Le statut juridique imposé aux banques a pour objet la protection publique. Ainsi en
Afrique une banque ne peut adopter que la forme sociétaire comme signifiée par les
textes de l’UEMOA. La loi peut d’ailleurs selon les états impose un type de société par
exemple : dans l’UEMOA la société anonyme à capital fixe (c'est-à-dire pas de
versement successif par ces associés pour augmenter le capital ou admission de
nouveaux membres. Dans la pratique toutes les banques Africaines sont des sociétés
anonymes. Cette forme étant du reste justifiée par l’aptitude de ce type de société a
réunir la masse de capitaux nécessaires aux entreprises.
Ce conseil n’existe plus depuis 1973 que dans les pays membres de
la banque des états de l’Afrique centrale. Il est présidé par un ministre dont les
attributions ont selon les pays un caractère politique ou technique à ses cotés se trouve
le Gouverneur de la Banque Centrale. C’est un organe consultatif qui donne son avis
sur les projets tendant à réglementer ou organiser le système bancaire sur la politique
du crédit et les interventions financières de l’état. C’est aussi un organe de décision qui
prend des mesures individuelles.
Exemple : instruction des banques, les fusions d’ordres généraux comme la technique
du crédit, l’organisation de la profession. Ces mesures peuvent être aussi permanents
pour porter par exemple sur les règles de liquidités des conditions des banques ou
temporaire. Dans les pays de l’UEMOA en l’absence de CNC la banque centrale
assure le respect de la réglementation bancaire. Elle fixe les grandes lignes de la
politique du crédit qui sont adaptées au niveau de chaque état par des conseils
nationaux du crédit. Le ministre des finances donne son agrément à l’exercice de la
profession bancaire fixe des règles de liquidité comme des conditions de banque.
Le réseau bancaire doit répondre à une demande qui ne cesse d’augmenter. Cette
demande provient des entreprises qui cherchent les moyens nécessaires à leur
développement et des particuliers qui recourent au crédit à court et moyen terme pour
satisfaire leurs besoins personnels.
Les banques s’efforcent alors d’accroître leurs ressources et de se procurer des
ressources stables leur permettant d’envisager des concours à un terme aussi long que
possible. Les ressources des banques sont des capitaux propres empruntés. Parmi ces
derniers les dépôts forment la masse la plus importante du passif bancaire.
En dehors (hormis) des dépôts, il y a des fonds provenant de l’évolution d’emprunt
obligataire. Par contre les sommes provenant du recours au réescompte ne doivent pas
être considérées comme des ressources.
En effet elles ne sont qu’un moyen de refinancement permettant la reconstitution de la
trésorerie pour appel de la banque centrale.
Il s’agit des fonds laissés en compte par la clientèle des banques. Ces fonds
représentent l’actif de roulement ou disponibilités des particuliers ou des entreprises,
leurs excédents de trésorerie. Il constitue aussi une épargne conservée sous forme
liquide qui est le fait surtout des particuliers. Parallèlement à ces dépôts il est demandé
aux banques à ses services en vue d’atelier des insuffisances temporaires de trésorerie
ou de financer des investissements.
Deux principaux types de dépôts peuvent être proposés par la banque à ses clients :
- Les dépôts des disponibilités qui comportent deux (2) types de comptes.
Ils sont ouverts aux entreprises pour leurs besoins aux activités et fonctionnent
en général selon la forme juridique du compte courant. C’est donc un compte à vue qui
a plus des opérations de versements et de retraits est un compte de chèque, abrite aussi
des opérations de crédits.
Sur le plan économique c’est le compte des commerçants dans un sens large.
- Les dépôts d’épargne
On peut ranger les bons de caisse à coté des dépôts à terme parce qu’ils
permettent aux épargnants de mettre à la disposition des banques des ressources
stables. En réalité le bon n’est pas un compte mais un titre de créance. Il ne faut pas
non plus le considérer comme une valeur mobilière parce que c’est un effet de
commerce. Les bons de caisse ont des échéances fixes. Une valeur mobilière est titre
qui donne droit à une chose comme un titre de créance.
Exemple : une obligation
Le bon produit des intérêts dont les premières annuités peuvent être payé
d’avance. Il est remboursable à l’échéance fixe de six (6) mois minimum à cinq (5)
ans. Il peut être escompté. Les bons qui sont des formules, titres matériels sont crées à
ordre aux porteurs pour nominatif. Ils sont transmissibles par endossement
Dans certain pays les banques peuvent offrir des comptes d’épargne logement. Ce
sont également des comptes à vue qui permettent aux particuliers d’obtenir à des
conditions avantageuses des prêts pour l’acquisition ou la mise en état d’un logement.
La banque recherche les dépôts, un des moyens d’attirer les déposants et de verser
des intérêts sur les soldes créditeurs. La banque recherche les ressources les plus
stables c’est parce que ces ressources leur permettront des emplois de longues durée
c'est-à-dire les concours les plus efficaces au développement économique. D’autre part
un compte d’épargne ne doit enregistrer qu’un nombre réduit d’opération (pas de
carnet de chèque) pour une réduction des frais de gestion. La banque dans cette
perspective ne peut rémunérer des ressources à vue ou au moins les rémunérés à des
taux élevés. En plus du coût de la gestion d’un compte qui enregistre les opérations de
trésorerie quotidienne, les règles d’emploi de telles ressources limitent
considérablement les possibilités de rémunération. Pour pouvoir rembourser à tout
moment les fonds qui lui sont confiés, la banque ne peut immobiliser ces dépôts, elle
doit les investir en opérations de courte durée ou sous une forme aisément mobilisable
voire les conserver liquide. Les autorités monétaires exigent les banques le maintient
d’un coefficient de liquidité c'est-à-dire un rapport entre les avoirs liquides et
mobilisables d’une banque et ces exigibilités à vue ou à court terme.
Il convient de savoir que le coefficient de liquidité est variable selon les pays dans le
notre on a un minimum de 60%. Il convient aussi de souligner les limites accordés par
la Banque Centrale au réescompte de certains effets mobilisables réduisent les
possibilités des banques. De plus le coût d’une opération de réescompte par la banque
diminue le bénéfice que celle-ci tire du crédit consenti et réduit d’autant les possibilités
de rémunération des taux.
Après avoir souligné le cadre d’évolution de la banque et les ressources dont elle peut
bénéficier les développements qui vont suivre dans cette partie porteront sur les
emplois c'est-à-dire essentiellement sur les opérations de crédit. En effet le crédit étant
élément le plus important sinon la raison même de l’activité bancaire.
1 – L’objet du crédit
Ces crédits ont pour objet de financer l’outil de production ; aussi leur
remboursement proviendra du bénéfice que procurera la vente des biens produits ce
qui laisse entrevoir un risque particulier tenant une éventuelle possibilité de mener la
production à bonne fin ou de l’écouler dans des conditions normales.
Ces crédits ont pour objet de faciliter la circulation des biens produits
en couvrant les besoins de l’entreprise entre le moment ou elle aura terminée sa
fabrication et celui ou elle encaissera le produit de sa vente. Le remboursement
provient alors non plus d’un bénéfice attendu mais de la vente des marchandises.
A l’égard des particuliers le crédit de trésorerie aura pour objet d’anticiper une recette
espérée (comme les salaires) pour faciliter l’achat de biens de consommation.
Le lien entre le crédit et la circulation des biens n’existe plus car par définition le bien
acquis n’existera plus à l’époque du remboursement.
Les crédits de trésorerie sont par nature des crédits à court terme (< 2ans). Toutefois
dans certain cas ou les délais de règlement sont spécialement longs par exemple le
financement de créances nées à l’exportation, la durée du crédit peut être prolongée.
Les crédits de trésorerie sont donc en principe consentis à l’aide de disponibilités à vue
ou à terme.