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Cours de Gestion Et Pratiques Bancaires

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COURS DE GESTION ET PRATIQUES BANCAIRES

Préambule :

Le but de la gestion de pratiques bancaires est de fournir et de préciser les


connaissances nécessaires en matière bancaire en montrant comment chacune des
techniques utilisées concourent à la solution des problèmes de la clientèle. Au delà de
l’exécution matérielle et tâches quotidiennes, le banquier devra apporter des réponses
aux besoins des entreprises et des particuliers mais aussi aux impératifs de la politique
monétaire dont la politique de crédit n’est qu’un aspect. C’est pourquoi sera poursuivit
ici un double objectif.

Premier objectif :

Montrer comment chaque opération satisfait une demande de la clientèle ce qui


permet des connaissances dans un domaine en constante évolution avec le
développement rapide de la clientèle.

Deuxième objectif :

Donner une signification complète de cet enseignement afin de faire saisir les
procédures bancaires qui reposent sur des fonctionnements juridiques.

PLAN DU COURS

Introduction générale
Première partie : La banque et son environnement
Chapitre 1 : Espace d’évolution de banque
Chapitre 2 : La fonction et le statut de la banque
Chapitre 3 : Les moyens d’actions de la banque
Deuxième parie : L’activité bancaire
Chapitre 1 : Le crédit et ses problèmes
Chapitre 2 : Les prêts à la clientèle
Chapitre 3 : Le financement des investissements
Chapitre 4 : Le commerce extérieur
Chapitre 5 : Un schéma d’analyse pratique de l’activité bancaire
Troisième partie : Les banques et la gestion : gestion de l’entreprises et particuliers
Chapitre 1 : La clientèle capitaliste des banques
Chapitre 2 : Les formes de gestion de l’épargne
CONCLUSION

Bibliographie :
BOUDINOT et FRABOT : technique et pratiques bancaires ; édition SIREY
DESPESSAILLES : la banque ; édition DELMAS
DE CCOUSSERGNES : gestion de la banque ; édition CLET
Rapports de la BCEAO et ceux de la BEAC
INTRODUCTION GENERALE

La définition Africaine de la banque qui est reprise de la législation française qui


stipule au terme de l’article 1 de la loi du 13 juin 1941, sont considérés comme banque
les entreprises et établissements qui font profession habituelle sous forme de dépôt ou
autrement et font pour leur propre compte en opérations d’escompte de crédit ou en
opérations financières. C’est ainsi que les lois bancaires de l’UEMOA article 3
considèrent comme banque : les entreprises qui font profession habituelle de recevoir
des fonds qu’elles emploient pour leurs propres comptes ou pour le compte d’autrui
en opérations de crédits ou de placements.
La banque a par conséquent une vocation très large tant à ce qui concerne leur attitude
à recevoir des ressources à apporter des concours variés à leurs clientèles. Elle se
distingue alors des établissements financiers que les lois bancaires de l’UEMOA
article 4 définisse comme suit : les personnes physiques ou morales autres que les
banques qui font profession habituelle d’effectuées pour leur propre compte des
opérations de crédits, des ventes à crédit de financement, des ventes à crédit
d’échange ou qu’ils reçoivent habituellement des fonds qu’elles emploient pour leur
propre compte en opérations de placements ou qui servent habituellement
d’intermédiaires en tant que commissionnaires ou courtiers ou autrement dans les
opérations citées ci-dessus. On voit par conséquent que les établissements financiers
se différencient des banques par leurs objets limités à certaines opérations mais aussi
par le fait qu’ils ne reçoivent pas de fonds en dépôt du public et travaillent
essentiellement par leurs ressources propres ou avec des capitaux empruntés.
Cependant une banque doit-elle ou peut-elle faire toutes sortes d’opérations pour tous
les types de clients ou encore doit-elle se spécialiser. Le système bancaire en Afrique
noire sur celui de la France nous fait distingués trois catégories de banques.

1 – Les banques de dépôt : qui celles dont l’activité principale est d’effectuée des
opérations de crédits et à recevoir du public de fonds à vue ou à terme. Elles ne
peuvent détenir des participations pour un montant dépassant 20% du capital des
entreprises autre que des banques, des établissements financiers ou des sociétés
nécessaire à leur exploitation et chargées de la gestion soit un patrimoine immobilier
soit de services d’études ou de services techniques ressortissant à la profession
bancaire

2 – Les banques d’affaires : qui sont celles qui outre qu’elles octroient des crédits
prennent et gèrent des participations dans les entreprises existantes ou en formation.
Elles ne peuvent investir dans celle-ci des fonds reçus à vue ou terme qui sont inférieur
à 2 ans.

3 – Les banques de crédits à long et moyen terme : ce sont celles qui ouvrent des
crédits dont le terme est du moins égal à deux (2) ans. Elles ne peuvent recevoir des
dépôts sauf autorisation de al commission d’autorisation des banques pour un terme
inférieur à cette même durée. Elles sont soumises aux mêmes limitations que les
banques de dépôts en ci qui concerne leurs participations.
Toutefois dans la pratique une autre classification apparaît plus nettement par la
distinction entre banque commerciale et de développement.

Les banques commerciales remplissent les fonctions juridiques dévolues aux


banques de dépôts en privilégiant dans leurs emplois les crédits de fonctionnement à
court terme. Elles s’intéressent en général au secteur moderne.

Les banques de développement ont un rôle plus large : d’abord en ce qui concerne
leur clientèle. Celle-ci est variée on y rencontre des industries, les artisans, les
agriculteurs et les particuliers. Ensuite quant à leurs opérations qui portent sur le
financement des investissements par des crédits à longs termes ou des prises de
participations, le financement de l’exploitation par des crédits à courts termes et aussi
des services qu’elles peuvent rendre aux collectivités publiques.
Exemple : émission d’emprunt public, gestion de fonds etc.…

Les difficultés que rencontrent aujourd’hui quelques exceptions le système bancaire


Africaine de la zone franc sont apparues nettement au milieu des années 80.
Les raisons principales de ces difficultés sont :

 Immixtion de l’état dans le fonctionnement des banques en particulier les


banques de développement en imposant ses hommes, ils ne sont pas toujours les
plus qualifiés. Ainsi que ces financements étant nouveaux gestionnaires l’état a
fini par ruiner les institutions financières dont il était prioritaire.

 Les dépenses en dépôt, en locaux des créances compromises par la crise


économique mais aussi par un grand par l’octroi des crédits.

 L’insuffisance de contrôle de la part des banques centrales et une


réglementation qui n’est pas toujours adaptée.

 Le peu d’esprit d’initiative dans la recherche des ressources certaines de l’état


ont été finalement conseillé sinon contraint par les institutions internationales
(Banque mondiale et FMI) de se lancer dans des opérations de restructurations
de leur système bancaire. Il s’agit de fermer les banques les plus atteintes et
redresser la structure de celles qui peuvent être sauvé.

 Les banques de développements et les banques agricoles ont été fermées sans
pour autant être remplacer, privant ainsi aux entreprises des sources de
financement pour leur développement.

Conclusion

Il convient de remarquer que la profession bancaire a vécu une évolution rapide des
besoins de sa clientèle et des conditions dans lesquelles elle peut satisfaire ces
besoins. Ainsi la banque doit répondre à la fois à ces besoins et aux impératifs de la
politique monétaire dont la politique de crédits n’est qu’un aspect. Il faut aussi
remarquer que les caractéristiques de la gestion des banques diffèrent de celles des
entreprises individuelles pour tout au moins se mettent souvent en question les
systèmes de gestion appliqués à ces derniers.
Le rôle primordial que joue les banques dans l’économie des pays, le niveau de
qualification du personnel fait qu’elle constitue un lieu privilégié d’application de
toute nouvelle technique de gestion.
Cependant si elles sont amenées à juger les entreprises qui les sollicitent sur la qualité
de leur système de planification budgétaire et de prévision, il est toutefois paradoxale
que pour leur propre gestion elles rencontrent quelques problèmes, elles doivent
s’investir à mieux gérer leurs ressources.

PREMIER PARTIE : La banque et son environnement

Tous les pays en développement en particulier les pays d’Afrique au sud du Sahara
ont mis en place un système financier dont l’objectif est de promouvoir et de finaliser
les activités financières. C’est dans cette optique que les banques centrales ont été
créées avec pour objectif principal de mettre en application les politiques monétaires
afin de soutenir les rapports d’investissements nécessaires pour le développement
économique.

CHAPITRE 1 : Espace d’évolution de la banque

Les accords de coopérations monétaires ont été passés entre la France et les états
Africaines indépendants. Au terme de ces accords le taux de change entre le FF =
Euro et les monnaies de ces états est fixe et la convertibilité garantie par la France.

SECTION 1 : La zone Franc

Elle a été organisé en 1939 mais en fait il existait bien avant. En effet dans
l’empire colonial il y avait des liens particuliers entre le FF et les monnaies des
différentes colonies. Ces monnaies se distinguent des devises étrangères ce qui
montre l’existence d’une zone monétaire particulière, à l’indépendance certains états
décidèrent de rompre tous liens avec la France dans le domaine monétaire d’autres
par contre préférèrent en ménageant les relations particulières de leurs monnaies avec
la France. Il en est résulté une série d’accord de coopération entre de nouveaux états
ou entre ceux-ci et la France.

Paragraphe 1 : Les accords de coopération inter africain

En Afrique de l’ouest :

Le Bénin, le Bourkina Faso, la Cote d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo


ont signé le 14 novembre 1973 le traité instituant l’UMOA en vertu de ce texte les
signataires fondent l’union sur :

 Un institut d’émission commun, la BCEAO


 Une union monétaire commune, le FCFA

Le Mali adhéré a l’UMOA le 1 juillet 1984, la Guinée Bissau est membre depuis le 1
janvier 1997, les billets émis sont les même dans tous les états. Il ne se différencie
que par une lettre d’identification propre à chaque état. Les billets de chaque état
circulent dans la zone.

En Afrique centrale :

Le Tchad, Cameroun, République Centre Africaine, Congo, Gabon ont signé le 22


novembre 1972 une convention de coopération monétaire. Par cette convention ils
conviennent de poursuivre entre eux une coopération organique dans le domaine
monétaire et de créer

 Un institut d’émission commun (BEAC)


 Une unité monétaire commune (FCFA : franc de coopération financière en
Afrique Centrale)

Les billets émis dans les différents états qui étaient différents sont les mêmes. La
Guinée Equatoriale a intégré le groupe le 2 janvier 1985.

Paragraphe 2 : Les accords de coopération avec la France

Après celles engagées au niveau sous régional, les états africains ont signé
avec la France des conventions de coopérations monétaires le 24 novembre 1970 pour
l’Afrique centrale, le 4 Décembre 1973 pour l’UMOA.
Les conventions de comptes d’opérations qui complètent les précédentes.

Paragraphe 3 : les principes de base de la zone Franc

1- Les conséquences pratiques

a) Le libre transfert des fonds :

Les transferts sont libres à l’intérieur de la zone pour les transferts par
écriture. Alors que les mouvements de fonds sous forme de billets sont parfois limités
pour des raisons pratiques. En contrepartie de cette liberté de transfert les états
africains doivent harmoniser leurs règlementations de changes avec celles de la
France. Cette réglementation est établie par le ministre des finances de chaque état, ce
qui bien entendu débouche sur les différences. Il faut reconnaître toutefois que le
FCFA n’est plus libre de ces mouvements. En effet une décision du conseil des
ministres de l’UMOA prise le 28 juillet 1993, après celle du conseil des ministres des
états d’Afrique centrale datée du 27 juillet 1993, suspend à partir du 2 Août 1993 le
rachat des billets de la BCEAO exportés hors des pays africains non membre de la
zone franc. Ceci veut lutter contre les exportations frauduleuses et massives des
billets notamment en direction de la Gambie et du Nigeria. Il faut remarquer que les
billets reviennent à la BCEAO par l’intermédiaire de la banque de France qui paye
des devises à la place de la BCEAO avant de se faire rembourser.

b) La convertibilité illimitée

Les monnaies de la zone sont convertibles entre elle sans limitation.


C’est une conséquence de la liberté des transferts. Le compte d’opération est l’organe
central qui assure cette convertibilité.

c) Les parités sont fixes

La conversion des monnaies se fait sur la base de coûts fixes, avant la


dévaluation un franc CFA égal à 0.02FF après la dévaluation de 50 % le franc CFA
est égal à 0.02FF * 0.5 = 0.01FF. Cette parité est restée fixe malgré l’entrée de la
France dans la monnaie européenne. Les parités peuvent être modifié :

 Pour les états de l’Afrique centrale après concertation entre les états membres
de la France.
 Pour les états de l’Afrique de l’Ouest il est spécifié que les états signataires se
consulteront au sujet des modifications qu’ils se proposent d’apporter à la
décision de leurs monnaies.

d) La garantie illimitée du trésor français

La monnaie émise par la banque centrale de la zone est garantie sans


limite par le trésor français. Le compte d’opération assure cette garantie en
fournissant les ressources dont les banques centrales auraient besoins.

e) La centralisation des réserves de change

Les banques centrales, BCEAO, BEAC doivent déposer auprès du


trésor français au moins 65% de leurs réserves d’échange. Les dépôts sont
comptabilisés dans les comptes d’opérations. Cette obligation est la contrepartie de la
garantie illimitée du trésor français.

f) Les comptes d’opérations

Leur importance est apparue nettement avec la garantie illimitée du


trésor français et la centralisation des réserves d’échange.

* Les principes de fonctionnement

Chaque banque centrale est utilitaire sur les livres du trésor


français d’un compte courant libellé en euro. Une ventilation est faite pour permettre
de suivre la situation propre de chaque état. Les banques centrales doivent verser à ce
compte la majeure partie de leurs avoirs extérieurs (65%). Les sommes nécessaires à
leurs trésorerie courante ou encore à l’exécution des obligations contractées entre le
FMI ne sont pas visées par cette dernière (35%). En contre partie le trésor français
s’engage à fournir les sommes nécessaires à ces banques centrales pour leur
règlement à l’intérieur comme à l’extérieur de la zone franc. Si le solde est débiteur,
le trésor français perçoit des intérêts dont le taux s’accroît avec le solde. Inversement
le trésor verse des intérêts sur le solde créditeur. En définitive le compte fonctionne
de la manière suivante :

Comptes d’opérations
DEBIT CREDIT
 Les sommes fournies par l’achat  Il reçoit les sommes qui
de devises nécessaires aux proviennent des ventes de devises
règlements d’importation ou aux à la suite des règlements
remboursements de prêts. d’exportateurs, des prêts et aides
extérieures.
 Les sommes nécessaires aux
règlements à destination des autres  Le produit des ventes et des trésors
pays de la zone franc. en provenance des autres pays de
la zone.

* Les mesures de protection

- En vers les institutions monétaires

Si le trésor français permet que ces comptes d’opérations,


débiteurs sans limitation, c’est pour que les règlements internationaux se fassent
régulièrement sans perturber les opérations avec l’étranger. Cependant le trésor veut
aussi éviter que les avances qu’il consent dans ce cas deviennent permanents c’est la
raison pour laquelle une procédure est appliquée lorsque les avoirs extérieurs des
banques diminuent. Cette procédure varie selon les banques centrales. C’est ainsi que
dans l’UMOA lorsque l’évolution du compte d’opération laisse prévoir une
insuffisance pour faire face aux règlements à effectuer, la banque centrale doit
prendre un certain nombre de mesures.

 Effectuer un prélèvement sur ses disponibilités en devises étrangères soit une


marge de 35% des réserves de change qu’elle n’est pas tenue de déposer au
compte d’opération.

 Faire une demande aux états d’user de leur droit de tirage auprès du FMI.

 La cession à son profit de disponibilité extérieure des organismes publics ou


privés ressortissant des états de l’union par exemple les banques
commerciales, les entreprises, les organismes, la poste…
- En Afrique centrale

Si le compte d’opération est débiteur pendant 9 décades = 90 jours, les


plafonds de réescompte avances et autres facilités à court terme sont
De 20% dans les agences dont la situation fait apparaître un solde débiteur du compte
d’opération.
De 10% dans les agences dont la situation laisse apparaître un solde créditeur inférieur
à 15% de la circulation de la monnaie fiduciaire.
- les mesures envers les états
Les statuts des banques centrales à 20% des recettes fiscales de l’année précédente en
avances que peut obtenir un état.

SECTION 2 : Les opérations de change

Dès que les transactions sur les marchandises, les services, les capitaux
franchissent les frontières, il se pose alors un problème de change. En effet entre deux
pays l’un au moins des co-échangistes doit convertir une monnaie à une autre.

Exemple : un importateur sénégalais achète des dollars pour payer son vendeur
américain. Si par contre celui-ci avait été réglé en FCFA il les céderait pour avoir des
dollars.

On distingue le change manuel et le change scriptural qui peuvent se faire au comptant


ou terme.

Paragraphe 1 : Le change manuel

Il porte sur les billets de banque et est le propre des touristes des voyageurs
qu’ils s’effectuent en se procurant la monnaie du pays dans lequel ils se rendent ou
encore en revendant la monnaie étrangère lorsqu’ils quittent le pays.
Il faut remarquer que les banques prélèvent des marges sur les achats et les ventes de
billets. La raison est que la conservation et la gestion de stock de billets constitue pour
elle des charges importantes, charges portant sur l’immobilisation de capitaux sur les
frais de gestion et de transport. Les risques d’erreurs et d’achat de faux billets, la
faiblesse relative du montant de chaque opération.
Les billets de la zone Franc sont exemptés de commission notamment à l’achat. Si
toutefois elle existe le taux est cependant faible. Les opérations sur les billets libellés
dans les autres devises peuvent être rémunérées de plusieurs manières :

 L’application des taux plus faible à l’achat à la banque.

 Perception d’une commission proportionnelle avec un minimum. Dans le cas


ou le montant des achats ou de ventes ne s’équilibre pas, la banque doit céder
ses excédents ou se réapprovisionner, elle le fait soit auprès d’une banque de la
même place, soit auprès de la banque centrale pour le billet de la zone Franc.
Si cela n’est pas possible on recourt même aux banques correspondantes qui sont
établies dans les pays de la monnaie considérée, aussi le compte de la banque chez les
correspondants est débité ou crédité selon le cas.

Exemple : si une banque Sénégalaise demande des dollars à son correspondants


Américain son compte américain sera débité si cette même banque expédiait ces
mêmes dollars en excédent, son compte aux états unis sera donc crédité.
On peut donc assimiler à la négociation des billets certaines opérations se faisant
manuellement au guichet (chèque de voyage comme la délivrance des chèques
bancaires).
Il faut noter que quelque soit l’opération faite par ma banque elle se traduit par une
écriture au débit ou au crédit de son compte chez un correspondant étranger.

Paragraphe 2 : le change scriptural

La plus part du temps, les opérations de change par suite de


transaction sociale se règlent par des virements de compte en compte avec
l’intervention de correspondant étranger.

Exemple : prenons un exemple de règlement scriptural d’une dette en monnaie


nationale, le FCFA qui serait cette monnaie comme il est écrit dans le contrat.
Supposons que le prix à payer soit de 100 000 000 FCFA.

1 – La société sénégalaise X donne l’ordre à sa banque A de régler 100 000 000


FCFA à la société allemande Y, le banquier de Y est la banque B.
2 – la banque A crédite sur ses livres (ou sur ceux de la banque centrale) le compte de
la banque C correspondant de la banque allemande B de 100 000 000 FCFA.
3 – La banque C crédite la banque B sur ses livres et l’avise du paiement.
4 – la banque B avise son client (société Y) qu’elle tient à sa disposition 100 000 000
FCFA.
5 – La société allemande Y va demander la conversion en Deutsch Mark de cet avoir,
la banque B va céder sur le marché d’échange 100 000 000 FCFA soit 1 000 000 FF
contre des Marks et créditer de leur contre valeur, le compte de la société allemande Y.

Ces opérations qui se règlent immédiatement sont dus au comptant (c’est le change au
comptant) puisse que la clientèle peut régler immédiatement une dette échue et
demande en conversion une monnaie en une autre et par symétrie d’encaissement
d’une créance échue aboutit aux mêmes opérations.
Cependant si les délais de paiements sont accordés par le vendeur son client, le
débiteur ou le créancier de la somme en monnaie étrangère peut vouloir éviter les
risques de la variation des cours de la monnaie.

Exemple : le créancier qui doit recevoir 100 000 000 FCFA de dollars U.S. dans un
mois, compte en retirer 60 000 000 FCFA si le cours de 600 FCFA le dollar ne varie
pas mais si le dollar baisse de 5%, le créancier ne percevra que 57 000 000 FCFA.
Pour ce qui est du débiteur, si le dollar augmente de 5% le cours sera de 630 FCFA
dans un mois et le débiteur devra payer 63 000 000 FCFA. Afin de ce couvrir contre le
risque de change, le créancier ou le débiteur peut acheter ou vendre ses devises au
comptant, l’opération ne se régularisant après encaissement ou paiement pèsera entre
temps sur la trésorerie du concerné. Pour éviter tout problème de trésorerie il donne un
ordre de change à terme. La banque qui ne peut prendre de risques à la place de son
client exécute immédiatement au comptant l’opération à terme lancée par son client,
pour cela elle puise dans sa trésorerie en franc ou en devise sinon emprunte de la
monnaie étrangère.

Exemple : un importateur sénégalaise doit 1 000 000 de Marks à une société


allemande, l’échéance de la dette est de 1 mois, l’importateur passe à la banque un
ordre d’achat à terme 1 000 000 de Marks à un mois. La banque exécute aussitôt cet
ordre sur le marché au comptant, elle dispose donc de 1 000 000 de Marks qu’elle
devra prêter pour un mois, elle a puisé sur sa trésorerie ou emprunter à un mois la
contre valeur en franc du million de franc. Inversement s’il s’agit d’une exportation,
l’exportateur sénégalais qui recevra dans un mois 100 000 dollars US passe une norme
de vente à terme de 100 000 dollars US à un mois. La banque exécute immédiatement
cet ordre sur le marché au comptant elle emprunte 100 000 dollars à un mois ou encore
prélève cette somme sue ses avoirs en devise si elle en possède par contre elle dispose
de 600 000 000 FCFA qu’elle peut prêter pendant un mois.

Remarque : il existe un marché des prêts et emprunts bancaires en devise appelé le


marché de trésorerie bancaire qui fonctionne entre établissement spécialisé qui se
confond avec le marché monétaire. Pour les devises étrangères, il est constitué par le
marché des « eurodevises ». Toutes les banques prêtent et empruntent de monnaies
autres que celles de leurs pays. Exemple : une banque française qui prête des dollars à
une banque allemande, le fait sur le marché de l’eurodevise on parle de marché de
l’eurodollar.
Les opérations de prêts et d’emprunts n’ont pas toujours lieu pour une banque avec
d’autres banques. Une banque peut trouver en effet une autre banque qui est dans une
autre situation inverse à l’ancienne, il se traite alors une opération de « SWAP » qui
consiste à prêter une monnaie et en emprunter une autre à une seule et même banque,
c’est une opération liée.
Les opérations de swap sont égaux à la différence les taux d’intérêts sur la même
monnaie prêtée et sur la monnaie empruntée par exemple si nous avons un taux
d’intérêts sur le dollar de 6% par an et un taux d’intérêt sur le FCFA de 12% le taux de
swap FCFA / dollar s’élève à 6% à payer sur l’emprunteur de franc chaque année.

Paragraphe 3 : L’influence des taux d’intérêts sur le cours à


terme : le report et le déport

La situation des pays émetteur de monnaie différente, leur taux


d’inflation, l’intensité de l’offre et de la demande de monnaie entraîne entre celle-ci de
différence de taux d’intérêt.
Le cours d’une monnaie sur le marché à terme est égal au cours au comptant le jour où
l’ordre est donné plus ou moins la différence des taux d’intérêts sur la monnaie achetée
et la monnaie vendue. Cette différence de taux d’intérêt sur la monnaie achetée et celle
vendue se nomme Report et Déport.

Une monnaie étrangère est traitée en report par rapport à la monnaie nationale si le
taux d’intérêt sur la monnaie étrangère est inférieur à celui pratiqué sur la monnaie
nationale. Soit un taux d’intérêt sur le dollar de 3% et taux d’intérêt sur le franc FCFA
de 6%, on dira que le dollar fait un report de 3% c'est-à-dire 6% - 3% = 3% par rapport
au FCFA.
Exemple : Les acheteurs de dollars à trois mois payeront si le dollar cote 600 FCFA au
comptant, la somme de 600 FCFA plus (+) un report de 4.50 FCFA (600 * ((3(6 – 3)) /
(12 * 100)) = 4.50 donc 600 FCFA + 4.50 FCFA = 604.50 FCFA à payer et à recevoir
par les vendeurs de dollars.

Une monnaie étrangère est traitée en déport et report à la monnaie nationale si le taux
d’intérêt sur la monnaie nationale est supérieur au taux d’intérêt sur la monnaie
nationale.
Exemple : Soit un taux annuel sur le dollar de 12% et un taux annuel sur le franc CFA
de 10%, on dira que cette monnaie allemande fait un déport de 2% par rapport au
FCFA, les acheteurs de dollars à trois mois vont payer si un dollar égal 130 FCFA au
comptant, la somme de ((130 * (3(12 – 10)) / (12 * 100)) = 0.65 FCFA donc 130
FCFA – 0.65 FCFA = 129.35 FCFA par dollar à payer et à recevoir par les vendeurs
de dollar.

Paragraphe 4 : La réglementation des échanges

Le contrôle des échanges institué par les états permet entre autre de
lutter contre la spéculation sur la monnaie de sauvegarder l’équilibre de la balance des
paiements, de maintenir le niveau de réserves de change, de protéger les industries et
les productions locales, de lutter contre les fraudes fiscales. Le contrôle s’applique
aussi bien aux mouvements de capitaux aux transactions courantes aux personnes
physiques.
En ce qui concerne les personnes physiques la réglementation a pour but de permettre
à celles-ci d’effectuer les opérations nécessaires à une vie privée normale en évitant les
abus et les spéculations (les fuites d’argent et les autres malversations).
Les opérations qu’elles font avec les autres pays de la zone FCFA porte sur les
mouvements de billets (Exportation et importation) qui sont libre.
Cependant dans certains états les exportations de billets sont limitées ou doivent faire
l’objet de déclaration. Les mouvements de chèques comme les transferts de fonds sont
libres aussi sauf pour les transferts des pays comme le Cameroun par exemple exige
une déclaration préalable lorsque les sommes sont importantes.
Si c’est avec les pays extérieurs à la zone franc que les opérations s’effectuent avec les
mouvements de billets, des chèques, les transferts par virement d’économie, des
salaires, des dons sont libres pour les entrées mais sont limités pour sujet à autorisation
pour les sorties.
Au niveau des transactions courantes (achat ou vente de biens ou services) des
opérations d’exportations et d’importations, le contrôle de change a pour but de
s’assurer de la réalité matériel des opérations pour permettre les mouvements de fonds
correspondants.
Ainsi des formalités comme la domiciliation des importations et des exportations,
l’obtention d’une licence doivent être remplies mais ceux-ci pour certaines opérations
ou à partir de certain seuils.
En fin pour les mouvements de capitaux à savoir les prêts ou les emprunts, les
investissements, des placements spéculatifs à court terme, les dispositions touchent en
fait les opérations avec les pays extérieurs à la zone franc.
Les investissements directs ou leur cession par les non résidents à des résidents
doivent faire l’objet de déclaration préalable du ministre des finances dans l’UMOA,
celui-ci a un délai de deux (2) mois pour demander l’ajournement de l’opération. De
même les mouvements de capitaux à destination de l’étranger requièrent l’autorisation
préalable du ministre des finances.

Paragraphe 5 : Les chambres de compensation, en Afrique de


l’ouest et en Afrique centrale.

Les règlements des échanges entre pays africains se faisaient par


l’intermédiaire des marchés financiers.
Il a alors été institué un mécanisme dénommé chambre de compensation d’Afrique
centrale et en Afrique de l’ouest pour permettre d’utiliser les différents monnaies de la
région ce qui encourage ainsi le développement des échanges entre états voisins
d’éviter des délais très longs, des coûts accrus, des pertes de devises, les membres sont
les banques centrales des pays concernés, les banques commerciales de ces pays étant
agréées pour participer à cette opération. La chambre de compensation de l’Afrique de
l’ouest dont l’accord a été signé le 25 juin 1995 comprend les pays membres de
l’UMOA plus la Gambie, le Ghana, le Nigeria, le Liberia, La Sierra léone.
Pour celle de l’Afrique centrale l’accord a été signé le 01 janvier 1981 entre le
Cameroun, le Congo, le Gabon, la République centre Africaine, le Tchad et la
République Démocratique du Congo.

a) Fonctionnement

Il repose sur l’existence d’une unité de compte en Afrique de


l’ouest comme en Afrique centrale. Cette unité de compte a un droit de tirage spécial
de DTS et de FMI
1 DTS = 1.4 $ = 0.829 Euro
Le taux de change quotidien de la monnaie de chaque pays est exprimé en quantité de
cette monnaie par rapport au DTS (Droit de Tirage Spécial) ce taux est établi en
Afrique de l’ouest par la chambre de compensation à partir des informations
quotidiennes reçues des banques membres et du FMI, en Afrique centrale on fait la
moyenne des taux quotidiens, les paiements qui sont admis par le mécanisme concerne
les transactions courantes. Le règlement de solde mensuel doit être effectué dans l’une
des monnaies suivantes.
Pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale la livre sterling (£), l’Euro français, le
Dollar des Etats-Unis, le Franc Suisse.
Pour l’Afrique centrale uniquement : l’Euro Belge, Espagnol, Portugais… et le Yen
Japonais.
b) Le mécanisme de paiement

Les transactions s’effectuent par l’intermédiaire des banques


centrales. L’opération transite obligatoirement par les banques centrales des deux pays
concernés. La chambre de compensation reçoit les ordres et les remises de chaque
banque centrale et les comptabilise.
Un solde mensuel intervient chaque mois et donne lieu à règlement. Il y a lieu de
remarquer que chaque banque centrale dispose d’un compte auprès de la chambre de
compensation qui est crédité et débité en unité de compte. Les chambres de
compensations n’ont aucune attribution financière, ce sont seulement des instances
comptables qui ne peuvent pas prendre part au règlement des soldes.
Schéma de réalisation des paiements à vue dans le cadre de lettre de crédit :
NB : la lettre de crédit est une lettre adressée par un banquier à un de ses
correspondant pour l’inviter à payer une somme ou à concevoir un crédit à un
bénéficiaire de la lettre.
Une lettre de crédit documentaire c’est lorsque la lettre est créée avec comme garantie
les documents représentant la marchandise qui sera achetée au moyen de la lettre.

Pays B
importateur
de biens et
services
Pays A exportateur Chambre de compensation de
de biens et services l’Afrique centrale ou de l’Afrique
de l’ouest
11
10
9
Banque
Centrale Banque
Centrale
12 5 8
4
Banque commerciale Banque commerciale
agréée agréée

3 2 7
6

Exportation Importation
1
INTERPRETATION :

(1) : Un exportateur dans le pays A envoie des marchandises pour rendre des services
à un importateur dans le pays B.
(2) : L’exportateur présente les documents à sa banque commerciale dans le pays A.
(3) : Si les documents sont conformes la banque commerciale dans le pays A paie
immédiatement l’exportateur.
(4) : La banque commerciale dans le pays A envoie alors les documents à la banque
commerciale dans le pays B qui a ouvert le crédit et en demande le remboursement.
(5) : La banque commerciale dans le pays A avise en même temps la banque centrale
dans le pays A de la demande de remboursement qu’elle adresse à la banque
commerciale dans le pays B concernant le paiement effectué dans le cadre de la lettre
de crédit.
(6) : L’importateur dans le pays B sur demande de la banque commerciale dans le pays
B paie la somme due pour les marchandises ou les services qu’il reçu.
(7) : La banque commerciale dans le pays B à la réception du paiement de
l’importateur remet à celui-ci les documents concernant les biens et services.
(8) : La banque commerciale dans le pays B verse à la banque centrale du pays B la
somme qu’elle a reçu de l’importateur.
(9) : La banque centrale dans le pays B avise la banque centrale avec la banque
centrale dans le pays A du montant en unité de compte de l’Afrique de l’ouest ou de
l’Afrique centrale qu’elle a reçu au nom de l’exportateur dans le pays A.
(10) : La banque centrale du pays B avise en même temps la chambre de compensation
du montant qu’elle a reçu elle lui demande de débiter son compte et de créditer le
compte du pays A.
(11) : La chambre de compensation débite le compte de la banque centrale dans le pays
B et crédite le compte de la banque centrale dans pays A.
(12) : La banque centrale dans le pays A paie à la banque commerciale de l’exportateur
la somme due pour les marchandises ou services exportés dans le pays B.

Il ne faut pas confondre ces chambres de compensation à caractère internationale avec


celle qui concerne les valeurs échangées et compensées entre banque de même place.
En effet ici la compensation est une technique utilisée par les banques pour la
transmission et le règlement des opérations initiées dans l’une d’elle et devant dénouée
dans une d’autre. Son but est d’éviter les pertes de temps en présentant aux guichets
payeurs les titres de créances et d’arriver à des règlements par simple différence. Ce
qui diminue sensiblement la charge financière due à l’immobilisation de liquidité en
attente des règlements.
La compensation se matérialise par la réunion journalière des banques sur une même
place pour s’échanger les appoints qui leurs sont domiciliés et détermine pour chacune
d’elle le montant définitif à régler ou à recevoir des autres.
Dans une première phase chaque banque détermine ses soldes par rapport à chacune
des autres. Ce sont les soldes bilatéraux.
Dans une seconde phase on additionne ces soldes et on arrête la position globale de
chaque banque vis-à-vis des autres afin de n’avoir à effectuer un seul règlement selon
que la banque considérée est soit créditrice ou débitrice. Les opérations sont
centralisées dans un compte appelé chambre de compensation à la banque centrale.
Cependant ce compte est crédité des versements des banques débitrices et débités des
paiements effectués aux banques créancières. Les uns et les autres se balançant de
manière à équilibrer le compte chaque soir. Chaque banque a un compte à la banque
centrale, la compensation étant effectuée les règlements peuvent être opérés
directement par des mouvement entre les différents comptes.

Avoirs
SOLDES BILATERAUX POSITIONS GLOBALES
Due
Total des sub. Différence
BANQUE A B C TOTAL global à régler
SB SB
débit crédit
A doit à - 20 10 30 30 50 + 20
B doit à 40 - 30 70 70 25 - 45
C doit à 10 5 - 15 15 40 + 25
TOTAL 50 25 40 115 115 115 0
CHAPITRE 2 : Le rôle et le statut de la banque

La banque participe à la satisfaction des besoins des entreprises et particuliers qui


portent sur les capitaux et sur les réserves nécessaires à leurs activités de production de
biens de circulation et de consommation.

SECTION 1 : Le rôle de la banque sur le marché des capitaux

En premier lieu on peut dire que l’offre et la demande de capitaux disponibles pour
une durée plus ou moins longue donne naissance à un marché sur lequel les banques
jouent le rôle d’intermédiaire. Cette fonction d’intermédiation s’exerce différemment
selon qu’il s’agit d’opérations de court ou à moyen terme ou d’investissement à long
terme. Dans ce cas la banque centralise la masse des capitaux confiés et les utilise pour
son propre compte par l’octroi de crédit, dans l’autre elle se limite à mettre en présence
épargnants et entrepreneurs.
En second lieu les banques ont un rôle plus actif dans la mesure ou elle crée des
capitaux (on connaît l’importance de la monnaie scripturale dans la masse monétaire
octroyant des crédits la banque créée de la monnaie c'est-à-dire des moyens de
paiements). Par ailleurs les banques transforment une partie de leur disponibilité à vue
ou à court terme en emplois de plus longue durée. Elles ont ainsi une fonction créatrice
de capitaux.

SECTION 2 : Le statut de la banque

Le statut juridique imposé aux banques a pour objet la protection publique. Ainsi en
Afrique une banque ne peut adopter que la forme sociétaire comme signifiée par les
textes de l’UEMOA. La loi peut d’ailleurs selon les états impose un type de société par
exemple : dans l’UEMOA la société anonyme à capital fixe (c'est-à-dire pas de
versement successif par ces associés pour augmenter le capital ou admission de
nouveaux membres. Dans la pratique toutes les banques Africaines sont des sociétés
anonymes. Cette forme étant du reste justifiée par l’aptitude de ce type de société a
réunir la masse de capitaux nécessaires aux entreprises.

Paragraphe 1 : La réglementation et le contrôle bancaire dans le


système bancaire Africain

Les pouvoirs réglementent l’exercice de la profession bancaire et en


contrôle l’application par les banques. En tant que responsable du développement
harmonieux de l’économie de plein emploi des ressources de la répartition du produit
national. L’état entend faire du crédit un instrument de sa politique économique et
monétaire. Ce rôle de service public que remplissent les banques justifie d’une telle
réglementation et d’un tel contrôle.
1 – Le conseil national du crédit (CNC)

Ce conseil n’existe plus depuis 1973 que dans les pays membres de
la banque des états de l’Afrique centrale. Il est présidé par un ministre dont les
attributions ont selon les pays un caractère politique ou technique à ses cotés se trouve
le Gouverneur de la Banque Centrale. C’est un organe consultatif qui donne son avis
sur les projets tendant à réglementer ou organiser le système bancaire sur la politique
du crédit et les interventions financières de l’état. C’est aussi un organe de décision qui
prend des mesures individuelles.
Exemple : instruction des banques, les fusions d’ordres généraux comme la technique
du crédit, l’organisation de la profession. Ces mesures peuvent être aussi permanents
pour porter par exemple sur les règles de liquidités des conditions des banques ou
temporaire. Dans les pays de l’UEMOA en l’absence de CNC la banque centrale
assure le respect de la réglementation bancaire. Elle fixe les grandes lignes de la
politique du crédit qui sont adaptées au niveau de chaque état par des conseils
nationaux du crédit. Le ministre des finances donne son agrément à l’exercice de la
profession bancaire fixe des règles de liquidité comme des conditions de banque.

2 – La commission bancaire de l’UEMOA

Créée en 1990 la commission bancaire remplace la commission


nationale de contrôle des banques. Elle assure le contrôle effectif de l’activité bancaire
à cet effet les comptes des banques lui sont communiqués (bilan, compte de résultat),
elle sanctionne par des avertissements des blâmes des radiations, les manquements à la
discipline ou comme dans certain état d’Afrique centrale propose des sanctions au
Ministre des finances. Dans l’UEMOA elle est composée du Gouverneur de la Banque
Centrale qui en est le président d’un représentant désigné par chaque état et huit (8)
membres nommés par le Ministre de l’union sur proposition du Gouverneur de la
Banque Centrale. Dans l’Afrique centrale la commission de contrôle des banques est
une émanation du conseil national du crédit composé de huit fonctionnaires.

3 – L’association professionnelle des banques et des


établissements financiers (APBEF)

L’association (une partie) est un syndicat unique auquel doit adhérer


les membres de la profession, organe représentatif et consultatif. Elle représente la
profession auprès des structures ci-dessus citées. Elle est consultée sur toutes décisions
concernant la profession.
Elle donne son avis sur les mesures d’instructions et radiations arrêtées. L’association
est un organe de transmission. En effet elle fait connaître à ses membres et fait
appliquer les décisions des autorités monétaires à ces banques.
CHAPITRE 3 : Les moyens d’action de la banque

Le réseau bancaire doit répondre à une demande qui ne cesse d’augmenter. Cette
demande provient des entreprises qui cherchent les moyens nécessaires à leur
développement et des particuliers qui recourent au crédit à court et moyen terme pour
satisfaire leurs besoins personnels.
Les banques s’efforcent alors d’accroître leurs ressources et de se procurer des
ressources stables leur permettant d’envisager des concours à un terme aussi long que
possible. Les ressources des banques sont des capitaux propres empruntés. Parmi ces
derniers les dépôts forment la masse la plus importante du passif bancaire.
En dehors (hormis) des dépôts, il y a des fonds provenant de l’évolution d’emprunt
obligataire. Par contre les sommes provenant du recours au réescompte ne doivent pas
être considérées comme des ressources.
En effet elles ne sont qu’un moyen de refinancement permettant la reconstitution de la
trésorerie pour appel de la banque centrale.

SECTION 1 : Les dépôts

Il s’agit des fonds laissés en compte par la clientèle des banques. Ces fonds
représentent l’actif de roulement ou disponibilités des particuliers ou des entreprises,
leurs excédents de trésorerie. Il constitue aussi une épargne conservée sous forme
liquide qui est le fait surtout des particuliers. Parallèlement à ces dépôts il est demandé
aux banques à ses services en vue d’atelier des insuffisances temporaires de trésorerie
ou de financer des investissements.
Deux principaux types de dépôts peuvent être proposés par la banque à ses clients :

- Les dépôts des disponibilités qui comportent deux (2) types de comptes.

1 - Les comptes des particuliers

Ils sont ouverts en général aux personnes physiques et morales non


commerçantes qui désirent le plus souvent faire des règlements par chèque ils se
définissent ainsi par l’effet de commerce utilisé pour leur fonctionnement et par une
certaine classification économique de leur titulaire. Il s’agit de compte à vue qui
implique une faculté de retrait immédiat de la provision sauf s’il y a opposition, qui
enregistre des opérations de versements et de retraits sur toutes les formes qui
fonctionnent aussi théoriquement en position créditrice c'est-à-dire sans autorisation de
débit en découvert ni l’escompte d’effet de commerce.

2 - Les comptes d’entreprises

Ils sont ouverts aux entreprises pour leurs besoins aux activités et fonctionnent
en général selon la forme juridique du compte courant. C’est donc un compte à vue qui
a plus des opérations de versements et de retraits est un compte de chèque, abrite aussi
des opérations de crédits.
Sur le plan économique c’est le compte des commerçants dans un sens large.
- Les dépôts d’épargne

a) Les comptes sur livret (compte d’épargne)

Ces comptes ont pour objet d’attirer et de fixer l’épargne liquide en


simplifiant en formalités de fonctionnement des comptes et en rémunérant les soldes.
Ils sont ouverts aux seules personnes physiques. Ce sont des comptes à vue dans la
mesure ou leur solde peut être retiré immédiatement.

b) Les comptes à terme

Le titulaire du compte à terme qui est une personne physique ou morale


s’est engagé dans la disposition du banquier d’une certaine somme pendant certain
délai dont le minimum est un (1) mois. Il s’apparente au prêt. C’est intéressant pour la
banque qui est assurée de disposer du solde pendant la durée prévue et c’est aussi
intéressant pour le client à qui une rémunération sera versée.

Compte à terme ne signifie pas indisponibilité totale du dépôt, le client peut


toujours obtenir un déblocage anticipé total ou partiel sous forme d’avance mais en
supportant une pénalité représentée par des intérêts débiteurs.

b) Les bons de caisse ou bons à échéance fixes

On peut ranger les bons de caisse à coté des dépôts à terme parce qu’ils
permettent aux épargnants de mettre à la disposition des banques des ressources
stables. En réalité le bon n’est pas un compte mais un titre de créance. Il ne faut pas
non plus le considérer comme une valeur mobilière parce que c’est un effet de
commerce. Les bons de caisse ont des échéances fixes. Une valeur mobilière est titre
qui donne droit à une chose comme un titre de créance.
Exemple : une obligation

Le bon produit des intérêts dont les premières annuités peuvent être payé
d’avance. Il est remboursable à l’échéance fixe de six (6) mois minimum à cinq (5)
ans. Il peut être escompté. Les bons qui sont des formules, titres matériels sont crées à
ordre aux porteurs pour nominatif. Ils sont transmissibles par endossement

Il existe deus types particuliers de bon de caisse :

 Les bons d’épargne :

Il permet d’obtenir leur remboursement auprès du porteur à partir du quatrième


mois jusqu’à une échéance limite de cinq (5) ans. Les prix de remboursement qui
s’accroissent mensuellement sont fixes dans un barème qui inclut les intérêts calculés à
des taux progressifs.
 Les comptes d’épargne logement :

Dans certain pays les banques peuvent offrir des comptes d’épargne logement. Ce
sont également des comptes à vue qui permettent aux particuliers d’obtenir à des
conditions avantageuses des prêts pour l’acquisition ou la mise en état d’un logement.

SECTION 2 : La rémunération des soldes débiteurs

Il faut répondre à un certain nombre de questions pour fixer l’objet et les


mensualités de la réglementation relative à la rémunération des soldes débiteurs.
Quels sont les dépôts qu’il fout rémunérer ?

1 – Le point de vue de la banque

La banque recherche les dépôts, un des moyens d’attirer les déposants et de verser
des intérêts sur les soldes créditeurs. La banque recherche les ressources les plus
stables c’est parce que ces ressources leur permettront des emplois de longues durée
c'est-à-dire les concours les plus efficaces au développement économique. D’autre part
un compte d’épargne ne doit enregistrer qu’un nombre réduit d’opération (pas de
carnet de chèque) pour une réduction des frais de gestion. La banque dans cette
perspective ne peut rémunérer des ressources à vue ou au moins les rémunérés à des
taux élevés. En plus du coût de la gestion d’un compte qui enregistre les opérations de
trésorerie quotidienne, les règles d’emploi de telles ressources limitent
considérablement les possibilités de rémunération. Pour pouvoir rembourser à tout
moment les fonds qui lui sont confiés, la banque ne peut immobiliser ces dépôts, elle
doit les investir en opérations de courte durée ou sous une forme aisément mobilisable
voire les conserver liquide. Les autorités monétaires exigent les banques le maintient
d’un coefficient de liquidité c'est-à-dire un rapport entre les avoirs liquides et
mobilisables d’une banque et ces exigibilités à vue ou à court terme.

Valeurs réalisables à court terme + Disponibilité


Coefficient de liquidité =
Dette à court terme

Il convient de savoir que le coefficient de liquidité est variable selon les pays dans le
notre on a un minimum de 60%. Il convient aussi de souligner les limites accordés par
la Banque Centrale au réescompte de certains effets mobilisables réduisent les
possibilités des banques. De plus le coût d’une opération de réescompte par la banque
diminue le bénéfice que celle-ci tire du crédit consenti et réduit d’autant les possibilités
de rémunération des taux.

2 - Le point de vue du déposant


Il peut être un particulier ou une entreprise qui remet à sa banque des ressources
à vue ne cherche pas tant une rémunération que la sécurité et de faciliter le retrait
immédiat. Le particulier au contraire qui prend conscience du caractère d’épargne de
son dépôt estime faire un placement liquide mais comportant une rémunération c'est-à-
dire un versement d’intérêt créditeur substantiel.

3 - Le point de vue de l’état

L’état souhaite le développement de l’épargne qui est l’un des moyens de


financement des investissements.
Il souhaite aussi lutter contre l’inflation par la réduction de consommation. La
constitution de dépôt – épargne permet de limiter la demande des particuliers.
L’augmentation du taux d’intérêt servit aux déposants est une incitation à
l’augmentation de ces dépôts.

Qui fixe la rémunération des dépôts ?

Les autorités monétaires c’est dire le Conseil des Ministres de l’UMOA et le


Conseil d’Administration de la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest. Les autorités
ont libéralisés depuis le 1er octobre 1993 les conditions de banque. La libération se
traduit par la suppression d’un certain nombre de taux créditeur planché et par le
déplafonnement des conditions débitrices applicables par les banques à leurs
opérations avec la clientèle. Ainsi il n’est plus fixé de minimum ou de maximum pour
les taux débiteurs applicables par les banques à leurs crédits à la clientèle. Ces taux
sont maintenant libres et fixés d’accord partis sous réserve qu’il n’excède pas tous
prêts, commission et rémunération compris le taux légal l’usure. (Double du taux
d’escompte de la Banque Centrale, actuellement ce n’est plus le cas). Ces taux ne
peuvent être majorés que des impôts et taxes payés à l’occasion de la conclusion ou de
l’exécution des contrats de prêts. Les établissements de crédit doivent établir le barème
de leurs conditions débitrices en fonction du coût moyen de toutes leurs ressources et
de leur rentabilité. Toutefois aux fins de garantir un minimum de rémunération à la
petite épargne, la Banque Centrale continuera de réglementer les taux ou listes
limitatives de produit d’épargne. Ainsi, il est maintenu un taux fixe égal à 4.5% pour
les dépôts d’épargne dans la limite du montant maximum fixé, dans chaque état est
constitué un taux minimum de 4.5% aussi pour les produits d’épargne contractuelle
tels que les plans d’épargne et les autres produits d’épargne contractuelle. La
rémunération des comptes à terme et les bons de caisse à moyen d’un an et d’un
montant inférieur à 5 000 000 de FCFA, plafond fixé par la Banque Centrale et indexé
sur le taux moyen mensuel du marché monétaire, (soit le taux du marché monétaire
moins 2%) tel qu’il sera publié par la Banque Centrale.
Des avances sur dépôts à terme peuvent être consenti à un taux correspondant au taux
d’intérêt appliqué à ces dépôts augmentés de 1%. Les bons de caisse sont émis pour
une durée qui peut être inférieur à six (6) mois. Ils peuvent être racheté par les
établissements émetteurs sous déduction d’un escompte calculé à un taux pour la
période restant à courir qui ne peut être ni supérieur au taux nominal du bon, majoré de
1% ni inférieur à ce taux nominal du bon.
Notons que la rémunération de tous les autres dépôts et produits financiers est
librement convenue entre les deux parties.
Le niveau et la liste des taux réglementés seront périodiquement révisés par la Banque
Centrale.

DEUXIEME PARTIE : L’activité bancaire

Après avoir souligné le cadre d’évolution de la banque et les ressources dont elle peut
bénéficier les développements qui vont suivre dans cette partie porteront sur les
emplois c'est-à-dire essentiellement sur les opérations de crédit. En effet le crédit étant
élément le plus important sinon la raison même de l’activité bancaire.

CHAPITRE 1 : Le crédit et ses problèmes

Selon un auteur du nom de Jean Ferronnière « un banquier appelle opération de


crédit toute opération par laquelle faisant confiance à son client ; il accorde à
celui-ci le concours de ses capitaux de sa garantie ».

Le crédit bancaire se réalise par conséquent parle versement de fonds ou la promesse


de les verser au client ou à un tiers pour le compte de celui-ci. D’une manière générale
on peut dire que le crédit résulte de la combinaison de trois (3) éléments :

o Le temps, autrement dit le délai pendant lequel le bénéficiaire disposera du bien


prêté.
o La confiance faite par le créancier au débiteur.
o La promesse de restituer du bien prêté ou son équivalent.

1 – L’objet du crédit

Comme le souligne BOUDINOT ET FRABOT « le domaine du crédit est


extrêmement vaste, il s’étale dans le temps, s’étend à toutes sortes d’activités,
répond à de multiples besoins économiques »

a) Les crédits d’investissement ou d’équipement

Ces crédits ont pour objet de financer l’outil de production ; aussi leur
remboursement proviendra du bénéfice que procurera la vente des biens produits ce
qui laisse entrevoir un risque particulier tenant une éventuelle possibilité de mener la
production à bonne fin ou de l’écouler dans des conditions normales.

Ces crédits ont également pour objet de subvenir au besoin


d’équipement des particuliers, qui, par le crédit anticipent d’épargne future ; d’où un
risque tenant à l’existence de cette épargne à la date future pour le remboursement. Ils
ont une durée relativement longue qui est fonction du délai dans lequel le débiteur
pourra se libérer de sa dette. Délai correspondant normalement à la durée
d’amortissement du bien : ce sont des crédits à long terme.
La durée des crédits justifie de la nature des ressources avec lesquelles ils seront
financées : il s’agit des ressources d’épargne. Toutefois la stabilité de certains dépôts
permet aux banques de transformer des disponibilités à court terme en crédit
d’investissement de plus longue durée.
D’autre part les banques ont souvent la possibilité de mobiliser leur créance par
exemple auprès de la Banque Centrale c'est-à-dire les remettre en réescompte
moyennant le versement d’une somme qui permet la reconstitution de leur trésorerie.
Ce procédé permet donc de consentir des crédits d’équipement des ressources de
trésorerie.

b) Les crédits de trésorerie ou de fonctionnement

Ces crédits ont pour objet de faciliter la circulation des biens produits
en couvrant les besoins de l’entreprise entre le moment ou elle aura terminée sa
fabrication et celui ou elle encaissera le produit de sa vente. Le remboursement
provient alors non plus d’un bénéfice attendu mais de la vente des marchandises.
A l’égard des particuliers le crédit de trésorerie aura pour objet d’anticiper une recette
espérée (comme les salaires) pour faciliter l’achat de biens de consommation.
Le lien entre le crédit et la circulation des biens n’existe plus car par définition le bien
acquis n’existera plus à l’époque du remboursement.
Les crédits de trésorerie sont par nature des crédits à court terme (< 2ans). Toutefois
dans certain cas ou les délais de règlement sont spécialement longs par exemple le
financement de créances nées à l’exportation, la durée du crédit peut être prolongée.
Les crédits de trésorerie sont donc en principe consentis à l’aide de disponibilités à vue
ou à terme.

2 – Les bénéficiaires du crédit et les conséquences économiques et monétaires

a) Les bénéficiaires du crédit

On distingue traditionnellement le crédit réel du crédit personnel. Le


crédit réel est consenti en considération de la valeur du gage (biens meubles ou
immeubles offerts aux créanciers). Tandis que le crédit personnel est accordé en
considération de la personnalité du débiteur (de la confiance qu’il inspire). Une telle
distinction ne justifie pas, car le crédit est d’abord consenti à une personne morale ou
physique jugée susceptible de tenir sa promesse de rembourser. Cela ne signifie pas
que l’un des éléments de cette confiance ne soient pas un patrimoine du débiteur qu’un
bien réel ne puisse être affecté en garantie du remboursement mais les sûretés ne sont
qu’un accessoire à l’opération.
Le crédit repose en fait sur la personnalité de l’emprunteur qu’il s’agisse d’une
entreprise ou d’un particulier : on parlera d’un crédit privé ou d’une collectivité
publique c'est-à-dire Etat département : on parlera de crédit public.
La véritable distinction doit par conséquent se faire en fonction des éléments pris en
considération pour l’octroi de crédit : il s’agit d’éléments objectifs ou subjectifs.

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