La Règle de Conflit de Loi (Fiches, Cours)
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Lorsque les parties ne disent rien, c’est alors plus difficile. Dans ces cas là,
le juge doit-il soulever d’office le problème ?
Dans ce cas là, le juge est tenu de mettre en œuvre les règles du DIP pour
départager les parties. Cela peut le conduire à désigner une loi étrangère ou la loi
française.
Lorsque les deux parties sont d’accord pour appliquer une règle étrangère
mais la Règle de conflit de loi dit que la loi française s’applique.
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Tout le monde s’en félicite, la doctrine est très contente… et puis la Cour de
cassation prend peur et revient en arrière (Civ 1ère, 4 décembre 1990, Coveco). Elle
atténue l’obligation du juge en posant des distinctions assez subtiles. Elle refuse de
censurer les juges du fond qui n’avaient pas relevé d’office la règle de conflit de lois
au motif que « les parties n’ont pas invoqué d’autre loi que celle spécialement tirée
du droit français en une matière qui n’était soumise à aucune convention
internationale et où le demandeur avait la libre disposition de ses droits ». Elle
restreint l’obligation du juge à deux cas : lorsque les parties n’ont pas la libre
disposition de leurs droits et lorsque la règle de conflit de lois a une origine
conventionnelle (résulte d’une convention internationale).
Donc état actuel du droit positif : le juge n’a l’obligation que lorsque les
parties n’ont pas la libre disposition de leurs droits. Situation sûrement critiquable
sur le plan des principes, même si pour des raisons pratiques, elle peut se
comprendre.
Le critère est la libre disposition des droits. Quelle est la loi qui décide si les
droits sont disponibles ou pas ? Est-ce la loi du for ou la loi étrangère qui est
désignée par la règle de conflit de lois ? Quelques éléments militent pour
l’application de la loi étrangère désignée. Mais c’est compliqué ; le juge devra
interroger la loi étrangère pour voir si les droits sont disponibles et si elle lui permet
de ne pas invoquer d’office, pour finalement ne pas le faire. En jurisprudence, le
caractère disponible ou indisponible des droits s’apprécie donc en vertu de la loi
française. Ce n’est pas simple pour autant. La notion de libre disponibilité d’un droit
est passablement floue.
Les
2. parties ont la libre disposition de leurs droits
Après l’arrêt Mutuelle du Mans, on sait que lorsque les parties ont la libre
disposition de leurs droits, le juge n’est pas tenu de relever d’office l’application de
la règle de conflit de lois, et ce, quelle que soit la source de la règle de conflit. Ceci
dit, il peut le faire. Donc cela peut avoir un intérêt pour le juge de relever d’office
l’application de la règle de conflit de lois si les parties sont demeurées silencieuses.
En tant que juge, il va plutôt être un peu réticent à le faire ; ça risque d’alourdir ses
obligations. Mais intérêt sur le plan du principe : lorsque les parties restent
silencieuses, c’est parce qu’elles n’ont pas vu le problème. Beaucoup d’avocats
savent à peine ce qu’est le droit international privé, donc ils ne se posent pas la
question. Et cela n’est pas nécessairement conforme aux intérêts de leurs clients.
Donc il serait bon, pour une bonne administration de la justice, que le juge attire
l’attention des parties sur le problème de droit international privé. Il peut le faire en
soulevant d’office l’application des règles de conflit de lois, tout en respectant le
principe de la contradiction. C’est utile parce qu’au moins, les parties seront
renseignées. Après, libre à elles de s’entendre. On est par hypothèse dans un
domaine où les parties ont la libre disposition de leurs droits. Si elles sont
interrogées, elles peuvent quand même convenir entre elles que le litige sera
tranché en application de la règle de droit française.
L’hypothèse plus fréquente est celle où la règle de conflit désigne une loi
étrangère et où les parties veulent néanmoins que la loi française s’applique. La
Cour de cassation, dans un arrêt du 19 avril 1988, Roho, a admis cette possibilité
pour les parties en semblant exiger un accord exprès des parties pour l’application
de la loi française. Contexte : arrêts Rebouh et Schule ; époque où la Cour de
cassation décide que le juge est tenu de soulever l’application d’office dans tous les
cas.
2) Cours DIP
La connaissance et la preuve de la loi étrangère
Le renvoi dans l’interprétation de la règle de conflit de lois
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