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Mes Memoires

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Par ou commencer

Me présenter peut etre… Je m’appelle cassandra et à l heure ou je vous écris j’ai 40ans.
Je suis mariée depuis 11ans et j’ai trois merveilleux enfants.

Si je vous écris aujourd’hui c’est parce que je me rends compte que je suis une éternelle
dépressive… Pourquoi? La vie ? les genes ?
Au départ ce récit ne devait pas être un livre ni être ouvert au public. Je mettais juste tout ce
que je ne pouvais dire, tout se qui m'étouffais, tout ce qui n'était pas compris.
Ensuite je me suis dit et pourquoi pas? Peut être puis je aider d'autres personnes à
s'identifier, à se sentir moi seuls à comprendre certaines choses et puis surtout, pourrais je
peut etre m'aider moi même en me disant que d'autres personnes sont au courant de mes
peines, de mes angoisses de ce que je dois vivre au quotidien.
Certains d'autre vous diront que je suis faible, que tout le monde connait ces malheurs et
même qu'il y a pire. Mais quand vous le vivez, vous avez vraiment l'impression d être seul au
monde, totalement incompris..
Alors j'ai couché sur ces feuilles et mis entre vos mains, ma vie, mon histoire. enfin un
morceau...
J'avoue avoir une appréhension car au final je vais divulguer des choses que jamais
personne ne savait...

Le premier souvenir qui me vient ou mon coeur à été blessé c’est le depart de mon pere
j’avais trois ans je n’ai aucun souvenir de son départ mais je pense qu à cet age on n en
garde pas.
Par contre je me souviens très bien de toutes ces fois ou je l’attendais au pas de ma porte
avec mon petit panier en osier et ou il ne venait jamais.. Toutes ces fois ou il disait qu’il venait
me chercher mais que je ne voyais jamais arriver…
L absence de mon père pendant ces années m’a terriblement meurtrie . Les autres enfants
avaient un papa pas moi. Pas de signature autre que celle de ma mère et les cadeaux des
fetes des pères je les offrais à ma grand mere avec qui je vivais…
J’ai réelement fais de nouveau partie de sa vie lorsque j’avais 12ans. j’avais un mélange de
sentiments… heureuse et appeurée ; parce que quelque part cet homme je ne le connaissais
pas.
J’avais envie de le serrer dans mes bras et de lui dire combien il m’avait manqué ; j’avais
envie de lui dire à quel point malgré tout que je l’aimais et j’avais tant de questions… mais je
n’ai jamais rien osé de tout ça. Et puis il y avait tant d ‘autre chose qui faisait que je ne
pouvais pas aller vers lui.
Heureusement à l heure d’aujourd’hui j’ai retrouvé ce père qui m’avait tant manqué je n’ai pas
de honte à vous dire que même à mon age des que je le vois je lui fais des calins je lui dis je
t’aime papa je le serre fort contre moi ; oui comme une enfant.. mais je m’en moque
tellement !!
Il est aussi un super papy ; je me dis parfois qu’il fait avec mes enfants tout ce qu’il n’a pas su
faire avec moi, tout ce qu’il n’a pas su être ; et ca me comble comme ça.
En le regardant aujourd'hui je me dis que peut être lui aussi après tout à souffert de ce
manque de moi. D'après lui, je ne connais pas la vérité, il a cherché à me voir, il veanait me
chercher mais il y avait toujours une excuse qui faisait que je ne pouvais pas y aller. Est ce
vrai? La mémoire peut elle nous jouer des tours à créer de faux souvenirs à partir de ce qu'on
nous dit?
j'avais ma mère, cette femme combattante, courageuse et tellement aimante! Elle a toujours
tout fait pour que je ne puisse jamais manquer de rien, pour que je ne ressente pas ce mal
être de l'absence d'un père, d'un début de vie difficile financièrement et médicalement. Petite
j'ai failli mourir deux fois. Je ne peux pas me permettre de vous expliquer la raison d'une
d'elle, mais l'autre étant que l'on a découvert que je n'avais qu'un seul rein. Ma mère est
certainement la meilleure du monde, même si la vie l'a fait changée, elle aussi...
Il y a avait aussi ma grand-mère, ma nonna. Elle était aussi comme une mère pour moi,
présente tous les jours de ma vie à s'occuper de moi et à m'aimer de tout son être.
Oui j'ai grandi avec beaucoup d'amour et j'ai été gâtée, mais rien ne comble ce qui manque
au fond de vous.

Le deuxième souvenir qui à complètement piétiné mon coeur est tres difficile à dire. Même si
je ne suis pas en face de vous, meme si les années ont passées ; c’est toujours aussi dur..
Mais je dois m’en libérer et donner peut etre la force à d’autres femmes ou adolescentes d’en
parler.
Mon grand-père paternel venait me chercher tous les dimanches.
Dans sa grande maison (14 enfants, mes grands-parents et un petit-fils) vivait encore deux
de mes oncles ma tante et son fils.
Un de mes oncles jouait de la batterie ; j’ai toujours été envoutée par la musique alors lorsque
mon oncle me proposait d’aller jouer de la batterie dans sa chambre je n’hésitais jamais !
Sauf que oui, vous l’avez compris… Il a abusé de moi ; pas que de mon corps mais aussi de
ma confiance et de cette innocence que l on a lorsque l’on est une enfant ; je n’avais que
9ans…
Il a commencé simplement par me complimenter sur mon physique de femme qui naissait ; il
a touché ces parties et déjà la il a vu dans mes yeux que j avais peur que ca me paraissait
bizarre mais aller savoir ce qui est bien ou pas à cet age ! Et la… il a eu les mots qu’il fallait…
tu sais cassy je sais que ton papa te manque et qu’il y a des choses que tu aurais voulu qu’il
t’apprenne et moi je peux le faire, je suis son frere ton oncle et je t’aime beaucoup… alors je
me suis tue, je me suis dis et si c’était vrai ? Si c'était vraiment comme ça.? Mon dieu qu’est
ce que l’on peut etre naive quand on est jeune et en demande d’amour masculine…
Les dimanches suivants devenaient de plus en plus « degoutant » vous allez me dire mais
pourquoi as tu continué a monté avec lui ? Et bien parce qu’au depart je l’ai cru et qu’ensuite
j’ai eu peur. Lorsqu’il a depassé la limite en me pénétrant il m’a dit que si j’ en parlais à
quelqu’un mon papa serait tellement dégouté d’avoir une fille comme moi que jamais il ne
voudrait me revoir ! Encore les mots qu’il fallait ! Et puis.. je me suis sentie si sale, si bete ; si
en colère. Je me suis demandée même en grandissant comment l’expliquer et à qui ? Va t’on
me croire ?
Non il ne faut pas le dire a maman cela va la détruire. Et elle attends encore que papa
revienne…
Alors pendant 10ans, je n’ai rien dit… à personne…
et quand enfin j’en ai parlé on m’a repondu que c’ était quelque chose de grave, qu’il ne fallait
pas dire ca que c’était impossible !!! Que je n'avais pas le droit de détruire une famille. je n’ai
jamais porté plainte parce que je me suis dis que si ma propre famille ne me croyais pas, ca
n’en valait pas la peine et pour ma mere je n’ai jamais réussi à lui dire qu’il y avait eu plus que
des attouchements. Quand j’ai vu cette peur et cette haine dans son regard j’ai su que je
devais me taire. Alors encore a l’heure d’aujoud’hui il fait sa vie tranquillement ; il veillit à coté
de la femme qu’il aime et qui ne sait rien de lui. Dieu merci il n’a jamais eu d’enfants ! Comme
quoi… un jour quand il partira rejoindre le ciel, les gens le pleurons, diront combien il etait
gentil aimable aimé de tous et personne ne saura combien de larmes j’ai versé à cause de
lui, combien de nuits j’ai eu peur qu’il vienne dans ma chambre combien d’annees j’ai eu peur
des hommes … Serais je là à son enterrement ? Peut etre… pour lui montrer mon
indiferrence face à son depart et lui jetter de la terre comme on crache sur un visage/

Je vous laisse deviner combien mes relations avec les autres ont été très difficile pour moi
surtout envers le sexe masculin. Durant mon enfance je restais dans ma chambre enfermée
dans ma bulle. Je suis restée dans cet espace jusqu à la fin de mon adolescence ou je me
suis un peu plus ouverte aux autres aux amitiés féminines mais toujours avec une certaine
angoisse face aux sexes opposés.
Je me souviens regarder par la fenetre voir les autres enfants jouer ensemble, voir ces amis
grandir sans moi, cette jeunesse passée sous mon nez sans pouvoir faire quoi que ce soit ,
juste cette enorme envie de les rejoindre mais pétrifiée derrrière cette fenetre.

J’avais 17ans quand je suis tombée amoureuse pour la première fois, il avait mon age il était
dans ma classe. Mais je me suis vite rendue compte que je n’étais pas à a hauteur de ses
espérances parce que je me fermais à lui pour toutes carresses amoureuses et des que je
fermais les yeux quand je l’embrassait je voyais les images de cette chambre et cette odeur
de son corps sur le mien.
Alors je l’ai laissé aller voir ailleurs et je me contentais de l’aimer comme il me laissait le faire.
Mais bien sur ça n’a duré que moins d ‘un an. Cet amour qui me consumait m’a valu une
hospitalisation avec un ulcère...
Ma deuxième rencontre a été différente en tout point. Je me suis sentie directement protégée
avec lui, je me sentais en sécurité alors que nous n’étions encore que des amis et j’ai pu lui
dire d’une facilité absolue ce qui m’était arrivé et bien qu’il soit d’un an plus age que moi et
ayant eu une relation de 5ans avant moi, il m’a respectée et attendue que je sois enfin prete
à franchir le cap.
Le soir ou nous avons fais l’amour pour la première fois, rien n ‘a été facile, mais il m’a dit
pour moi tu es vierge et on fera comme si cela était le cas… nous avons réessayer trois fois
avant que je puisse vraiment aller jusqu au bout. Nous avons vécu un bel amour, je ne sais
pas s’il s’est rendu compte qu’il m’a donné la force et le courage d ‘affronté ma vie de femme,
que son amour vrai et son condition avait changé ma facon de voir tous les hommes et que
j’ai enfin pu respirer depuis plus de 10ans. Cela à duré plus au moins 4ans et j’ai eu le coeur
brisé lorsqu’il a mit fin à notre relation. Je l’ai aimé et attendu des années, je ne l’oublierai
jamais…
j’ai eu d’autres relations ou je me suis toujours fortement accrochée et bizarrement toujours
très décue entre mensonges, montagne de sable et trahisons.
Et puis… j’ai rencontré celui qui aujourd’hui est mon mari, le père de mes enfants. Si
aujourd’hui notre amour est fort comme le roc et intense comme le feu, nous avons eu un
départ très difficile qui a également secoué mon coeur à tout jamais.. Enceinte de 3 mois il
m’a laissé tombé sur un mal entendu fondé sur ses mensonges. Je ne parle pas de sa famille
qui m’a fait aussi beaucoup de mal pendant ma grossesse pour me concentrer uniquement
sur lui et moi. Lorsque j’étais enceinte de 7mois je suis allée frapper a sa porte esperant qu’il
me laisse entrer et que l’on puisse discuter et reprendre notre vie de couple,
malheureusement il m’a laissé dehors, sous la pluie car il avait recommencé sa vie et ne
voulait plus rien entendre ni de moi ni du bébé…
Mon dieu j’ai senti quelque chose traversé tout mon corps comme si j’allais mourir. Ensuite
j’ai mis ma main sur mon ventre et j’ai souffert pour mon enfant. Je me suis insultée et meme
frappée.. qu’allais je offrir à mon enfant avec un départ sans père.. comme moi !
Enfin, heureusement, à la naissance de notre enfant ; nous nous sommes remis ensemble
mais vous savez j’ai toujours gardé cette culpabilité de la mauvaise grossesse que j’avais eu
et que j’avais fais passer sans le vouloir à notre pauvre bébé.. aujourd’hui encore quand je le
regarde je men veux je me dis je te voulais tellement et tu n’en pouvais rien de nos décisions
de nos conneries et c’est toi qui à l’intérieur de moi à tout payer !! oui, mon fils est hyperactif
avec certains troubles et je sais que c’est de ma faute avec mes crises de pleurs et de nerfs
et mes médicaments pour me calmer.. je te demande pardon du plus profond de mon coeur,
toi mon premier miracle, mon premier trésor, mon fils. Aujourd’hui mon mari est toute ma vie,
il est mon pilier, j’ai besoin de lui à chaque instant, quand il n’est pas la je me sens
completement perdue et lorsque je vais mal, lorsqu’il m’arrive de faire des crises d angoisse
ou avoir cette impression que je vais mourir il me suffit de me blottir dans ses bras et je vais
mieux… Il est un père extraordinaire pour nos enfants et il cache sa sensibilité derriere sa
grande carrure.

Ensuite il y a eu tous ces décés.. je sais que lorsque nous sommes une grande famille, il y a
d’office plus de personnes a perdre mais malgré tout on ne s’y fait pas ! Et non, que la
personne soit malade ou âgée ne change pas la peine que nous éprouvons lors de leurs
départ, parce que ce qui fait vraiment mal c'est leur abscence éternelle, le vide qu'ils nous
laissent... Evidemment lorsque j’ai perdu mon grand-père paternel cela a été tres difficile pour
moi parce que pendant des années il avait joué un rôle majeur dans ma vie et je n’avais que
16ans lorsqu’il est parti des suites de la maladie de la mine. J’ai eu encore plus dur lorsque
j’ai perdu ma grand-mère avec laquelle j’avais vécu de mes 3ans au jour de mon mariage
c’est a dire 27 ans. J’ai eu cette sensation de perdre une seconde maman. Elle s’occupait si
bien de moi avec un amour si fort ! Je me souviens de ses petits bouillons lorsque j’étais
malade, de mes tartines qu’elle me preparait le matin /meme si j’étais grande / de ces nuits a
m’entendre assise dans sont lit lors mes sorties, la voir a la fenetre en rentrant de l école, me
préparer dans sa chambre pour mon mariage, la voir s’occuper de mon fils avec tant
d’affection.. tant et tant de souvenir.. tout s’est écroulé le jour ou son coeur s’est arreté. Il y a
eu des choses autour de ce décès qui m’ont terriblement marqué également, en outre la
souffrance incommensurable de ma mère, son chagrin, sa colère son incompréhension face
à certaines questions qui dure depuis 8ans maintenant. Lorsque l’on a vendu la maison de
ma grand-mère on a vendu une part de moi. Pour certain ce n’est que des murs de briques
mais pour moi c’était tout ce qu’il me restait d’elle avec tous mes souvenirs enfermés à
l’intérieur. Comment aurais-je pu soutenir ma mère et l’aider à traverser cette épreuve si moi
même je n’y arrivais pas ? Elle ne l’a pas compris, elle m’en a voulu et ça aussi ça m’a fait
mal…
Toujours en parlant de la mort de ma grand-mère, il y a eu des mals entendus que je n’ai pas
su vraiment expliqué ou qu’on a pas vraiment voulu comprendre parce que quand la colère
s’installe il n’y a plus de place pour les autres sentiments ou pour la compréhension. Une
chose m’a beaucoup atteinte c’est lorsque ma tante m’a souhaité de crever ! Je n’ai pas
compris ! Pourquoi ? qu’avais je fais de si épouvantable pour mérité un tel souhait ? A sa
nièce ? Mais lorsque par colère je lui ai répondu que c’était elle qui allait crever étouffer par la
jalousie, toutes les foudres me sont tombées dessus et c ‘était encore pire pour moi de
pouvoir m ‘expliquer.. J’y ai beaucoup pensé à cette phrase prononcée plusieurs fois, j’ai re-
visualisé les scènes… Ma mère a perdu une sœur, un beau frère, une nièce et une filleule..
Est ce vraiment ma faute ? Rien que la mienne ?
J’ai plusieurs fois voulu lui écrire une lettre pour lui expliquer la facon dont les choses
c’étaient passées, comment je voulais à l époque les exprimer /peut etre mal/ ;
je voulais m’en excuser, retrouver la famille que l’on avait avant et qui était si importante
surtout aux yeux de ma grand-mère… faire à nouveau les noels ensemble et laisser une
place à cette personne qui métais si chère, toi ma grand-mère…
Mais la peur de ne pas recevoir de réponse et qu'elle soit négative m'a empechée de
l'envoyer... Elle est là, enfermée dans son enveloppe, avec tous les mots et la peine que je
voulais partager avec ma tante. Peut être restera t 'elle à jamais scelée...
Il y a eu tant de décès.. Ma marraine fait aussi partie de ces personnes tellement importante
pour moi, dont l’amour était au-delà de tout. J’ai des souvenirs par milliers avec elle depuis
ma tendre enfance.. elle a été la plus merveilleuse des marraines et je l’ai perdue beaucoup
trop tot, trop vite..
Mais tout comme pour ma grand-mère je suis restée à son chevet jusqu’au dernier souffle, ce
qui n’est pas toujours évident comme dernier souvenir.. je l’ai lavée après sa mort, je voulais
le faire mais c’est après qu’on se rend compte de la dureté de son acte pour le coeur et pour
l’esprit.
Mon cousin a été retrouvé chez lui inconscient, les docteurs n’ont jamais pu dire avec
certitude ce qu’il avait eu, mais pendant ses 36jours dans le coma il avait attrapé le sepcis,
ses reins ne fonctionnaient que sur dialyse et il avait une trachtéotomie. S’il c’était reveillé
comme ca il ne l’aurait pas supporter, et vivre tout le reste de sa vie comme ca aurait été
impossible pour lui, mais quand on vous dit qu’il faut prendre une décision c ‘est tellement
difficile ; nous avons la vie et la mort d’un être que l’on aime entre les mains. Quel droit avons
nous de lui oter la vie ? Mais de quel droit également avons nous de le laisser vivre dans
telles circonstances ?
La décision prise, je suis restée à son chevet jusqu à son dernier souffle, accompagnée d
autre personne de ma famille dont mon père. Nous avons attendu 5h… 5horribles heures à
se demander si c’était vraiment la bonne décision, si c’était ce que lui aurait voulu… Les jours
sont passés, ça avait l’air d’aller, mais ce n’était qu’une facade… ca m’a poursuivi, j’avais
l’impression de le voir, j’avais cette sensation qu’il m’en voulait.
Chaque décès à marquer ma mémoire , leurs visages… les pourquoi… les non pas toi…
Je ne vais pas vous dresser la liste des personnes que j’ai perdue mais rien que dans ma
famille j’en ai perdu 20 personnes! sans compter la famille apparentée, les amis, les voisins..

Mais je pense du plus profond de mon coeur que peu importe la perte que l’on vient de subir
il n’y a pas pire perte que celle d ‘un enfant..
En 2015 , alors que j’etais sur la route de retour pour la maison vers les 20h, je me suis
arretee à un feu rouge, lorsque celui ci est passé au vert la camionette devant moi n’a pas
demaré, alors j ai avancé lentement afin de regarder si tout allait bien; a l’interieur j’y ai vu un
homme au teléphone, je l’ai donc dépassé.
d’un seul coup, je l’ai entendu accelérer et me foncer dessus… 4fois a l’arriere avant de
revenir vers mon coté conducteur et de me projeter contre les voitures de mon coté droit. J’ai
repris possession du véhicule mais il a été plus rapide comme moi, il m’a foncé une seconde
fois du même coté et projetée plus fort contre la facade d’une maison. j’avoue qu’ a ce
moment là je n’ai reflechi a rien a part pouvoir me sauver de ce fou. J’ai encore pu reprendre
mon véhicule tres endommage et aller jusqu au fast food le plus proche. Arrivée la, le
personnel a bien pris soin de moi… de nous… mais il était trop tard pour ma fille.. Je me
souviens m’avoir dit c’est bizarre mahyra ne pleure pas… je me suis retournée plusieurs fois
je l’ai touchée en lui disant ca va aller ma chérie maman va y arriver mais je pensais qu’elle
dormait tout simplement… seulement, elle dormira pour léternité
Après toutes ces années j'en fais encore des cauchemars, j'a parfois l'impression de
l'entendre pleurer la nuit. Et lorssque je suis obligée de passer dans cette rue de l'horreur je
ne peux m'empécher de revoir la scène, regarder les voitures que j'aurai pu accroché ce jour
la; revoir l'image de ma fille endormie et qui ne se reveillera plus jamais. Le pire c'est que les
gens passent et ne font rien!!
J'ai du l'affronter au commisariat et oui! il a osé me demander pardon! on a osé me demander
si je voulais enlever ma plainte!!!
Il n'était pas question d'argent, nous n'avons rien voulu, je voulais juste qu'il pourrisse en
prison en pensant tous les jours à ce qu'il avait fait!!

Je n’ai pas de honte à vous dire que je suis allée plusieurs fois en hopital psychiatrique. Oh
bien sur les gens que vous connaissez y compris la famille vous critique, vous dises que vous
êtes fou, se demande ce que ca pourrait bien changé d être la ou pire vous dises que vous
allez en vacance ; mais sachez qu’il n’en est rien ! c’est horrible d’être séparé de votre
famille, de vos enfants, de les voir pleurer a chaque fois que la simple heure de visite est
terminée, de se sentir coupable d être la, d’être comme ça mais que c’est plus fort que vous,
c ‘est en vous et ca vous consume…
Mais il vrai que lorsque j’arrive a faire la part des choses, à faire le vide, à pouvoir me
concentrer que sur moi, me remettre en question, ca me fait du bien, ca me permets pour
quelque mois ou années d etre plus forte.
Malheureusement il y a une faiblesse en moi, des cicatrices qui ne veulent pas se refermer,
une fissure à jamais ouverte. Parce que je n'ai pas le temps de me relever d'un drame qu'il y
en a un autre qui suit.. un autre et encore un autre... je me sens vulnérable, mauvaise, parfois
je ne me reconnaît pas ! c’est tellement frustrant si vous saviez..
J'avais atteint un stade ou j'avais complètement perdu mon identitée, j'avais mis entre
parenthèse le fait que j'étais mariée et mère de famille. Je vous avoue... J'ai trompé mon
mari... Et j'étais persuadée que je ne faisais rien de mal! Comme si je vivais une autre vie,
comme si alors toutes les peines et tragédies que j'avais vécue n'avaient jamais existés! Mais
quand la réalité vous rattrape, c'est encore pire!! Je suis tombée plus bas que terre, j'ai du
continer à vivre avec cette immense culpabilité d'avoir fait autant de mal a ma famille et
surtout de m être rendue compte que j'aurai pu tout perdre pour quelque chose d'éphèmere!
C'est pour cela que je profite de ces quelques lignes pour demander pardon encore une fois
à mon mari mais également à ses hommes à qui j'ai fais du mal dans mon monde de
mensonges.

J’ai peur de tout, je suis parano de type extreme. j’ai peur de la mort tous les jours parce que
tous les jours je pense que je vais mourir, tous les jours je pense que j’ai quelque chose de
grave, j’en ressens les symptomes mon corps le montre et pourtant je n’ai rien… je me tue
moi meme a force de penser, a force de créer des choses qui n’existent pas et je sais que je
ne suis pas la seule… peut etre vous reconnaissez vous dans ces quelques phrases..

Seulement... depuis le mois d'octobre, donc cela fait 4 mois, j'ai appris que j'avais un cancer
du sein droit. Heuresement d'un premier stade mais je dois faire de la chimio. Ce fut le choc.
Rien que le mot CANCER. Trop souvent entendu pour les membres de ma famille, trop
souvent prit ses personnes...
Je ne peux en parler a mes parents, je dois les proteger. Alors c'est difficile...
Je ne peux encore moins en parler a mes enfants, j'ai trop peur de leur faire du mal, que ca
impacte sur leur scolarité, j'ai peur de les faire souffrir et qu'ils aient peur tous les jours de
perdre leur maman.
Mon mari m'aide énormement, mais il ne veut jamais en parler.
Il est tellement difficile au quotidien de vivre comme si de rien n'était, sans douleur, sans
souffrance, sans peur... Je me cache pour pleurer, pour gérer mes angoisses...
Bien sur j'ai des amies et une meilleure amie formidable sur qui je peux compter nuits et
jours, avec qui je peux parler, pleurer...
En parlant de ma meilleure amie, je voulais aussi m'éxcuser aupres d'elle de l'avoir mélée a
mes delires, mes secrets.. Et malgré cette mauvaise femme que j'étais devenue, merci d'être
toujours restée à mes cotés, de m'avoir relevée toutes ces fois ou je suis tombée, de m'avoir
ramassée a la petite cuillère a cause de tout ce que la vie m'avait fait endurer, de ma faute ou
pas.

Je pense que de tous les sentiments que l'on peut ressentir, le pire pour une mère c'est de se
sentir continuellement être une mauvaise mère! j'aime mes enfants au dela de tout, j'ai mal
pour eux, je n'ose pas trop les disputer pour ne pas egrattiner les coeurs.. Et pourtant.. je me
sens coupable de toutes mes absences, de me sentir souvent submergés de m'occuper
d'eux, de crier comme une hystérique.. Je me demande souvent s'ils savent à quel point je
les aime, je me demande si je leur fais peur et surtout, s'ils pensent comme moi, que je ne
suis pas digne dêtre leur maman ¨¨coeur brisé¨

Vous savez ce qui est difficile aussi? C'est quand vous avez toujours l'impression de ne rien
faire de bien, que tout le monde est contre vous. Devoir reflechir sans cesse si ce qu'on vous
avez dit est mal ou pas, se demander si c'est de notre faute que les autres nous répondent
mal? Au final, s'excuser non stop d'être comme on est.
Je pense qu'une personne qui est en dépression sévère, lorsqu'elle à touché le fond, surtout
plus d'une fois, n'arrivera jamais vraiement à remonter la pente. Elle aura cette impression d
'aller mieux, d'avoir réussi, d'avoir été plus forte! Mais à chaque obstacle, a chaque nouvelle
épreuve, qu'elle soit grande ou pas, tombera à nouveau. Peut être pas tout de suite, peut être
pas de la même façon, mais la félure s'ouvrira encore et encore...
Tout le monde n'y croira pas, certain diront c'est n'importe quoi, d'autres diront quand on veut
on peut, mais les autres... ne vivent pas ce que nous vivons, chaque personne à sa porpre
histoire, nous nous défendons tous différemment, notre force,notre courage, nos caractères
ne sont pas les mêmes. Il faudrait pour comprendre que deux personnes vivent exactement
les mêmes tragédies l'une et l'autre... Et encore, faut il encore voir le contexte famillial,
amical... Sommes nous face à des gens qui nous soutiennent et nous remontent réelement,
ou sommes nous face à un entourage qui nous jugent et nous laisse de coté?
Avons nous vraiment le sentiment d'être écouté et entendu? La personne en face de nous à t
-elle vraiment compris tout le poids des mots? Et puis, tous les liens ne sont pas pareil.. Une
personne peut être très attachée à sa grand mère par exemple, par leurs histoires et une
autre l'aimera bien sur n'aura pas la même tristesse alors il est impossible d'égalé le chagrin.

Pour moi la dépression à commencé sans que je m'en rende compte et pourtant j'étais bien
jeune. A l'époque je ne savais même pas ce que c'était. On en parlais deja moins que
maintenant. Et je suppose qu'on se dit que c'est impossible, qu'on a toute la vie devant nous,
qu'on a encore tellement de choses à découvrir.. Mais c'est là, deja bien installé à l'interieur
de vous, ca vous dévore doucement, lentement, jusqu'au jour ou comme moi, votre corps
appel au secour et on vous retrouve allongée par terre dans la salle de bain.

Je n'ai jamais jugée une personne qui était alcoolique, car pour moi, c'est un moyen de
s'enfuir de toute cette peine qui nous consumme. D'autres prennent des médicaments... Je
ne parle pas de ces gens qui boivent et prennent n'importe quelles subsantes pour s'amuser
ou vivre des expériences! Non je parle de ces gens qui veulent "oublier" et ne plus "rien
ressentir", le temps d'un instant.
Il m'est souvent arrivé de vouloir d'un coup boire un verre de vin ou d'alcool. Une envie
dévorante au point d'en sentir le gout dans votre bouche juste en regardant la bouteille. Si je
ne l'ai jamais fais c'est pour mes enfants, je pense que je suis assez mal quand ils me
regardent que pour voir en plus une mère alcoolique...

Et si on parlait du suicide? ... Un mot fort, qui fait peur, et qui semble égoiste.
Oui je trouve aussi que pour les gens qui restent, c'est égoiste mais si nous prenions la place
de l'autre coté de la barrière?
En fait l'idée m'est venue d'un coup, un soir en allant me coucher, en prenant mon
médicament pour dormir. Je me suis dit, bon sang il n'y a que 4heures que tu es levée et tu
vas deja aller dormir!! et pourtant tu es si fatiguee! Et puis je me suis dit, en fait dormir tout le
temps t empeche de penser, de reflechir, de souffrir, de subir... Alors c'est peut être pour )ça
que les gens se suicident? Pour dormir tout le temps... Je connais ces moments
d'étouffement, de tremblements incontrolables, de ces pleurs qui vous font vomir... De ce
demander à quoi on sert finalement? de tourner en rond parce qu'en s'ennuie mais n'avoir
aucune volonté de commencer quoi que ce soit! De se reveiller et de s'obliger à se rendormir
parce qu'on a pas la force d'affronter une nouvelle journée pareille aux autres sans but précis.

Non je ne le ferai jamais!! Parce que je ne suis pas égoiste et puis j'ai bien trop peur de la
mort!

En parlant de mes enfants et de ma dépression, je m'en veux un point inimaginable d'être


comme ça... Je leur ai écrit des tas de lettres pour qu'ils puissent, je l'espère, comprendre
lorsqu'ils seront plus grands, pourquoi leur maman était comme ça. Et j'espère plus que tout
qu'ils ne m'en voudront jamais d'avoir été cette mère là, qui dormait tout le temps, qui était
hospitalisée si souvent, qui criait parce qu' elle n'en pouvait plus, qui cassait des choses à
l'exterieur pour se calmer et qui fut un temps, fuyait la maison pour fuir sa vie, sa propre
identitée. Mais ce qui me fait le plus peur et le plus de mal c'est de me dire que peut être
pensent ils que je ne les aime pas.. Dans ces moments là j'imagine leurs petits coeurs
piétinés par la douleur de cette mère indigne, de ces questions dans leurs petites têtes
d'enfants. Lorsque je vais en psychiatrie et que j'en parle aux professionels, ils me disent
toujours que je dois aussi penser à moi et que c'est mieux d'avoir une maman un peu moins
présente mais bien dans sa peau que le contraire. Mais je n'arrive pas à me détacher de mes
idées noires.
Je me rends compte que je suis si fatiguée à cause de mon psychologique beaucoup plus
que pour n'importe quelle autre maladie, vous rendez vous comptre à quel point la maladie
de la dépression est un fléau?! Elle vous tue à petit feu...
Même quand vous dormez elle arrive à s'immicer dans vos rêves!

Oui j'ai des passions, j'adore la musique, particulièrement chanter. J'aime le dessin, la
peinture, l écriture.. Je suis assez cinéphile et j'adore jouer avec mes enfants. J'aime
également les ballades, faire les magasins, aller voir les animaux...
Avant j'aimais passer des soirées à jouer aux jeux de société entre amis ou avec mon mari,
mais même tout ça me lasse assez vite et je ne termine jamais rien ou alors je me force.
Quelle tristesse de perdre le gout de ce que l'on aime, le gout de vivre?

J'ai souvent peur que mon mari en ai marre de moi de ce que je suis. Il faut dire que plus les années s'écoulent,
plus le temps passe et pire je deviens. Au début il a eu tres difficile de me comprendre, de comprendre
pourquoi j'étais comme ça car lui il est d'un caractère très fort, pour lui le passé est le passé, inutile d'y revenir
ou d'y penser pour avoir mal! Peu importe la tragédir ou la douleur
Ce qui manque aussi beaucoup à ma vie; c'est une carrière. Bien sur j'ai travaillé, j'ai touché un peu à tout
comme on dit, mais je n'ai pas fais quelque chose qui me plaisait réelement.
Il me faut un métier dont je me sente importante ou j'ai des responsabilité. J'avais fais des études d'aide
soignante et j'adorais ce que je faisais malheuresement j'ai du arrêté parce que mon mari m'a dit qu'avec les
enfants c'était difficile au niveau des horaires. Avant ca j'avais travaillé pendant 7ans comme secretaire
médicale, j'aimais bien aussi mais j'étais toujours et toute la journeé seule dans un cabinet et je faisais que du
classement...
Maintenant je me dis à 40 ans qu'est ce que je pourrais reprendre comme étude et va t on encore m'engager?
Aussi depuis cette dépression qui me colle à la peau, j'ai très difficile de trouver de la motivation et de me lever
le matin. Alors j'ai peur d'entreprendre quelque chose et de ne pas le finir, ce qui moralement sera un échec de
plus. Je sais que mon mari me soutiendra et ma famille ainsi que mes amies mais vous savez, quand cette
chose en vous est plus forte vous ne savez rien faire! c'est horrible. Souvent le soir lorsque je vais me coucher
je me dis aller cassandra, demain tu te lèves tu fais ton ménage tu fais ce qu'il y a faire, tu peux même aller
prendre un peu l'air ou aller dire bonjour à quelqu'un.. J'en ressens vraiment l'envie et aussi la joie de pouvoir
faire ça... Sauf que le lendemain je me reveille et ... Je me dis non, reste dans ton lit, dors

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