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L'examen final, qui compte pour 45 points, contient 27 questions valant 1, 2 ou 3 points
selon le cas et portant sur les textes suivants :
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Bonne chance
Hélène Montreuil
Courriel : etudiant@helenemontreuil.ca
Site : www.helenemontreuil.ca
Chap 3 : Le développement organisationnel : Analyse des postes et l’organisation de
travail
L'usine d'emballage Avilo inc. à ouvert ses portes en 2001. À ses débuts, elle comptait
seulement une dizaine d'employés mais, aujourd'hui, elle en compte presque 500, répartis
sur deux quarts de travail: un de jour (6 h à 15 h) et un de soir (15 h à minuit).
L'entreprise, qui œuvre dans le domaine de la transformation alimentaire, effectue toutes
les étapes de la transformation et de la mise en marché des produits: coupe, marinade,
emballage, étiquetage et expédition. Tous les employés sont formés selon les normes du
Safety Quality Food Institute. Outre le directeur général, l’organisation comporte
plusieurs postes de supervision: la directrice des ressources humaines, le directeur de
l'usine, le chef de la production, le contremaitre à l'entretien, la responsable de la qualité,
le responsable de l'assainissement et la directrice financière Les cadres sont appuyés dans
leur travail par des chefs d'équipe qui veillent au bon fonctionnement de l'usine au cours
de leurs quarts de travail respectifs On trouve deux corps de métiers principaux à l'usine:
les manœuvres et les préposés l'assainissement.
Depuis son ouverture, l'entreprise est en croissance constante. Elle compte parmi ses
clients des acteurs majeurs du domaine de l'alimentation au Québec et au Canada.
Comme c'est le cas pour plusieurs entreprises manufacturières, il et de plus en plus ardu
pour Avilo d'attirer et de recruter des employés, ce qui complique l'organisation du travail
et met en péril la production. Compte tenu de la difficulté Avilo inc. à recruter du
personnel, les dirigeants ont décidé de se tourner vers la robotisation et l'automatisation
de l'usine: ils ont opté pour une stratégie à long terme en investissant pour modifier les
installations de l'entreprise. Les transformations numériques passeront notamment par
l'implantation de robot dans l'environnement de production. Grâce à ce virage
technologique, les dirigeants souhaitent augmenter la productivité et optimiser les
processus tout en réduisant les coûts d'exploitation,
Une des premières transformations sera l'installation de capteurs intelligents sur certains
équipements afin de collecter les données de production en temps réel Dorénavant, i y
aura des iPads et des écrans numériques dans l'usine. M. Bouchard, le directeur général,
est bien conscient que ce sera une grande surprise pour les employés. Ce changement
entraînera aussi de nombreuses modifications en ce qui a trait aux tâches et aux façons de
travaille chez Avilo inc. M. Bouchard sait aussi que la clé du succès de tout changement
organisationnel est la communication et il veut bien faire les choses pour s'assurer du
succès des transformations numériques. Il rencontre donc sa directrice des ressources
humaines, M" Béland, afin de se doter d'un plan d'action. M. Bouchard veut mieux
comprendre l'effet des transformations numériques sur les tâches, les rôles et les
responsabilités des manœuvres et des préposés à l'assainissement. Spécifiquement, il veut
savoir quelles tâches seront remplacées ou transformées, comment elles le seront et
quelles nouvelles tâches seront créées. Puisqu'Avilo inc. ne possède aucune description
des postes, Mme Béland explique à M. Bouchard qu'il est difficile de connaître l'ampleur
de ces changements sans procéder d'abord à une analyse des postes.
À la suite de cette rencontre et après mûre réflexion, M" Béland constate que plus Avilo
inc. progressera dans sa transition numérique, plus il sera important pour elle et son
équipe d'arrimer technologies et ressources humaines. En effet, les employés de l'usine
devront apprendre à composer avec un environnement de travail différent, ainsi qu'avec
des tâches de plus en plus complexes qui exigeront d'eux la maîtrise de nouvelles
connaissances et de nouveaux savoir-faire. Dans cette optique, elle propose donc à M.
Bouchard de lancer les transformations numériques en procédant à une analyse des postes
pour les manœuvres et les préposés à l'assainissement
Questions
1. Selon vous, Mme Béland adopte-t-elle la bonne stratégie quant à cette transition
numérique en proposant d'abord une analyse des postes? Justifiez votre réponse.
2. Compte tenu du contexte organisationnel d'Avilo inc., quelles sources et méthodes
d'analyse des postes pouvez-vous suggérer à M Béland? Justiez votre réponse.
3. À votre avis, est-il nécessaire qu'Avilo inc. prépare des pros de compétences pour les
postes de manœuvre et de préposé à l'assainissement? Justifiez votre réponse.
4. Compte tenu des objectifs organisationnels, à quels problèmes s'expose Avilo inc. si
elle n'entreprend pas une démarche structurée pour bien, comprendre l'impact de cette
transition numérique sur les emplois?
1. Selon vous, Mme Béland adopte-t-êlle la bonne stratégie quant à cette transition
numérique en proposant d'abord une analyse des postes? Justifiez votre réponse.
En résumé, l'analyse des postes constitue une étape fondamentale pour une transition
numérique réussie, en alignant les compétences des employés avec les besoins évolutifs
de l'entreprise. Cette approche proactive permet à l'organisation de maximiser les
avantages de la technologie tout en minimisant les perturbations potentielles sur la
productivité et la satisfaction des employés.
1. Entretiens avec les employés : Organiser des entretiens individuels avec les
employés permettrait de recueillir des informations détaillées sur leurs tâches
quotidiennes, leurs responsabilités, les compétences utilisées et les défis
rencontrés. Cette approche permet une compréhension approfondie de leurs
expériences et peut révéler des aspects du travail qui pourraient ne pas être
évidents dans une description de poste formelle.
2. Observations sur le terrain : Mener des observations directes sur le lieu de
travail offre la possibilité de visualiser les activités quotidiennes, les interactions
entre les employés et les exigences physiques du travail. Cela peut aider à
identifier des aspects du travail qui pourraient ne pas être clairement exprimés
dans des descriptions de poste formelles.
3. Groupes de discussion : Organiser des sessions de groupe avec les employés
peut favoriser la communication et la collaboration. Les discussions de groupe
permettront de recueillir des informations sur la manière dont les différentes
équipes interagissent, ainsi que sur les compétences collectives nécessaires à la
réalisation des objectifs organisationnels.
4. Examens documentaires : Revue des documents existants tels que les manuels
d'employés, les descriptions de poste actuelles (si disponibles), les rapports
d'évaluation de la performance, et tout autre document organisationnel pertinent.
Cela fournit une base de départ pour comprendre les attentes de l'entreprise vis-à-
vis de chaque poste.
5. Consultation des superviseurs et des chefs d'équipe : Les superviseurs et les
chefs d'équipe ont une connaissance approfondie des activités quotidiennes de
leurs équipes. Leur input peut compléter les informations recueillies directement
auprès des employés, offrant une perspective hiérarchique et des informations sur
les compétences de gestion nécessaires.
6. Analyse des données de performance : Examiner les données de performance
passées, telles que les résultats des évaluations de rendement, les taux de
productivité et les indicateurs de qualité, peut fournir des informations sur les
compétences et les performances attendues pour chaque poste.
7. Benchmarks sectoriels : Comparer les postes d'Avilo inc. avec des postes
similaires dans d'autres entreprises du même secteur peut offrir des perspectives
sur les normes industrielles et les tendances en matière de compétences requises.
En combinant ces différentes sources et méthodes, Mme Béland peut obtenir une vue
holistique des postes au sein de l'entreprise. Cette approche diversifiée garantit une
compréhension complète des tâches, des compétences et des exigences de chaque poste,
formant ainsi une base solide pour la planification de la transition numérique d'Avilo inc.
3. À votre avis, est-il nécessaire qu'Avilo inc. prépare des pros de compétences pour
les postes de manœuvre et de préposé à l'assainissement? Justifiez votre réponse.
Oui, il est nécessaire qu'Avilo inc. prépare des profils de compétences pour les postes de
manœuvre et de préposé à l'assainissement, en particulier dans le contexte de la transition
numérique et de l'introduction de la robotisation et de l'automatisation. Voici quelques
justifications à cet égard :
En résumé, la préparation des profils de compétences est cruciale pour assurer une
transition réussie vers la robotisation et l'automatisation. Elle permet à Avilo inc.
d'anticiper les besoins futurs, d'aligner les compétences des employés avec la stratégie de
l'entreprise et de garantir que les travailleurs sont bien équipés pour prospérer dans un
environnement de travail en évolution.
4. Compte tenu des objectifs organisationnels, à quels problèmes s'expose Avilo inc.
si elle n'entreprend pas une démarche structurée pour bien, comprendre l'impact de
cette transition numérique sur les emplois?
Si Avilo inc. ne prend pas une démarche structurée pour bien comprendre l'impact de la
transition numérique sur les emplois, l'entreprise s'expose à plusieurs problèmes potentiels,
notamment :
En adoptant une approche structurée, Avilo inc. peut anticiper ces problèmes potentiels,
élaborer des stratégies d'atténuation, et assurer une transition plus harmonieuse et efficace
vers la numérisation. La compréhension approfondie de l'impact sur les emplois est
cruciale pour atteindre les objectifs organisationnels tout en préservant la satisfaction des
employés et la performance opérationnelle.
Les risques encourus par Avilo inc. en l'absence d'une approche structurée sont multiples.
La résistance au changement, la perte de productivité, le déficit de compétences, l'impact
sur la qualité, les tensions dans les relations de travail, les coûts supplémentaires et les
difficultés de recrutement sont autant de défis potentiels qui pourraient compromettre les
objectifs organisationnels.
En se concentrant sur la préparation des profils de compétences, Avilo inc. peut atténuer
ces risques et maximiser les avantages de la transition numérique. La compréhension des
compétences actuelles et futures nécessaires permettra d'élaborer des programmes de
formation ciblés, d'anticiper les changements organisationnels, de gérer les attentes des
employés et de garantir une adaptation en douceur aux nouvelles technologies.
Fondée en 200, MDS international est une entreprise québécoise de 750 employés
œuvrant dans le domaine de développement de logiciel. Après une période de croissance
stable entre 2013 et 2016, elle a connu des résultats inégaux en raison de l’instabilité du
marché. Ainsi, MDS a eu du mal a gagner de nouvelles part de marché et à fidéliser sa
clientèle. Un des derniers constats financiers met en relief une baisse moyenne de
bénéfices d’exploitation annuel de 3.5% depuis 2018.
Pourtant, le marché dans lequel l’entreprise évolue est en pleine croissance. Il se
caractérise par une forte compétition, des coûts de recherche et de développement élevés
et un environnement turbulent qui requiert une grande capacité d’adaptation aux
changements technologiques et organisationnels. Le segment des logiciels d’applications
spécialisés reste la pierre angulaire du secteur canadien des nouvelles technologies
d’informations (NTI), qui emploie plus de 575000 personnes dont 50% œuvrent dans la
conception de logiciels.
Après avoir ciblé le marché des logiciels éducatifs, qui semble actuellement en
stagnation, MDS international s’est concentré progressivement, depuis 2013, sur le
marché promoteur de la cybersanté : traitement de l’imagerie médicale, gestion
informatisée des médicaments, etc. Récemment, l’entreprise a conçu de nouvelles
technologies des gestions des données des médicaments pour harmoniser les activités des
pharmaciens et des médecins.
Aujourd’hui, MDS établit sa planification des ressources humaines (RH) pour les deux
prochaines années. Selon son président, Mr Perez, le nouveau plan RH doit s’aligner
parfaitement sur le plan stratégique de l’entreprise adopté il y a deux ans, dont les axes
principaux sont la diversification des marchés logiciels et de l’innovation technologique.
A l’occasion d’une rencontre entre les employés de la société, Mr Perez souligne ce qui
suit : « Nous réponse à la demande dans un marché de plus en plus dynamique et
concurrentiel doit être préventive et orientée vers la force de notre capital humain. Nous
devons anticiper le changement, innover et nous adapter rapidement aux défis de
l’environnement. Il faut nous concentrer sur la qualité de nos services, poursuivre nos
initiatives en matière de réduction des couts et augmenter notre rentabilité par client. Une
société qui œuvre dans ce type de marché se doit de planifier correctement ses ressources
humaines ».
La direction des ressources humaines (DRH) de MDS est composés de 15 employés, dont
3 cadres, n’a pas une très bonne réputation. Certains la qualifient de direction qui gère
plutôt le quotidien, d’autres pensent que sa mission n’est pas claire. Tout le monde
s’accorde sur le fait qu’elle ne dispose pas de compétences de d’outils préventifs
adéquats. Son manque d’expertise a d’ailleurs été remarqué dès 2017 : la directrice des
ressources humaines, Mme Rainville, avait décidé de mettre à pied des techniciens en
informatique, provoquant des surcharges de travail et une augmentation importante des
erreurs dans la programmation. La DRH avait utilisé une technique de prévision des
besoins en RH basée sur les opinions d’experts, et ce, sans vraiment maitriser son mode
opératoire.
Au moment des prévisions des ses besoins RH pour le deux prochaines années, MDS
constate que la demande de travail sera largement supérieure à son offre interne en ce qui
concerne les informaticiens. Bref, les besoins dans cette catégorie seront supérieurs aux
disponibilités. Pour ce qui est des programmeurs, fer de lance de l’entreprise, Mme
Rainville prévoit une pénurie de 28 programmeurs pour les deux prochaines années.
Cette situation risque d’être dramatique pour la croissance de l’entreprise, car le carnet de
commande est bien fourni. En outre, certains clients se plaignent déjà de délais de
livraison non respectés par MDS, Mme Rainville apprend que le marché externe de
travail rendra difficile l’embauche d’informaticiens, notamment les programmeurs,
durant les prochaines années au Canada (peu seront disponibles entre 2021 et 2024).
1- Quelles sont les conséquences de la pénurie annoncée si la DRH n’arrive pas
à équilibrer l’offre et la demande
2- Quelles sont les options en matière d’équilibrage de l’offre et de la demande
qui sont à la disposition de la direction MDS international ? Expliquez votre
réponse.
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Le rôle de la gestion des ressources humaines est de taille dans cette entreprise dont la
compétence est féroce, et dont l’environnement technique est en constante évolution. Une
bonne planification des ressources est nécessaire pour assimiler ces changements.
La gestion prévisionnelle des ressources humaines est essentielle pour garantir que
l'entreprise dispose des compétences requises au moment opportun. Dans le contexte
actuel, MDS International fait face à une demande croissante de professionnels de
l'informatique, et des programmeurs. Cependant, si le département des ressources
humaines n'arrive pas à équilibrer cette demande croissante avec son offre interne, cela
pourrait entraîner des conséquences néfastes :
La société AroTech face aux défis d’intégartion en emploi de la main d’œuvre issue
de l’immigration
L’entreprise Arotech est une PME, de huit employés situés dans la région des Basse-
Laurentides, au Québec. Elle est spécialisée dans la fabrication d’outils et
d’équipements pour le secteur de l’aéronautique.
Luc, conseiller sen ressources humaines au sein de la PME, est en poste depuis peu. Il
a le mandat de recruter et d’intégrer les nouveaux employés. Luc croit beaucoup au
pouvoir des réseaux sociaux. Il décide d’utiliser sa page linkedin pour pourvoir
certains postes. Il les affiche sur son profil et reçoit plusieurs candidatures. Il
convoque quatre personnes en entrevue. Ces derniers l’informent qu’elles sont toutes
diplômés du même collège québécois, en technique aéronautiques. Ludovic et Anne
ont vu l’affichage de poste sur Linkedin, puis ont partagé l’information avec
Ambroise et Olivier, deux amis d’enfance. Ceux-ci sont des immigrants installés au
Québec depuis trois ans. EN plus de leurs diplômes universitaires en aéronautique, ils
ont suivi une formation collégiale québécoise pour réussir à s’insérer dans le marché
du travail. Ils connaissent peu les réseaux professionnels comme Linkedin.
Luc ne dispose pas d’une grille d’entrevue structurée. Par conséquent, au cours des
entretiens, ses questions vont dans tous les sens et évoquent même des sujets d’ordre
personnel. Il va jusqu’à demander aux deux candidats issus de l’immigration si les
compétences mentionnées dans leurs CV sont véridiques- question qu’il ne pose ni à
Ludovic ni à Anne. Olivier et Ambroise ont donc demandé de passer des tests de
compétences pour prouver leurs aptitudes.
A l’issue du processus de dotation, Olivier et Ambroise sont retenus, mais Luc
n’organise aucune activité d’accueil ou d’intégration pour eux. Ils sont laissés à eux-
mêmes dans leur nouvel environnement de travail.
Durant les premières semaines, les conflits sont fréquents entre eux et les autres
salariés. Ces derniers reprochent aux nouveaux employés des méthodes de travail
différentes et des délais d’exécution trop longs. Olivier et Ambroise sont exclus des
échanges et activités au sein de l’entreprise. Des écarts de langage sont même
observés. Au fil des semaines, un climat de tension s’installe, et les nouveaux
employés sont victimes de boycottage dans leurs tâches. Tout cela se passe à l’insu de
Luc et de Maryline. À la suite d’une énième altercation, Olivier informe Luc de son
souhait de démissionner et son ami Ambroise tient le même discours. Luc et Maryline
sont embêtés. Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, ils sont vraiment besoin
de ces employés. À leur avis, Olivier et Ambroise sont performants, en plus d’être
minutieux, fiables et toujours de bonne humeur. Luc et Maryline sont prêts à tout pour
les garder au sein de la PME.
La pénurie de main-d’œuvre est devenue un défi de taille, tant au niveau national que
provincial, notamment dans la province du Québec. Cette difficulté concerne également
les postes haut qualifiés. Le PME AroTech qui se spécialise dans la fabrication d’outils et
d’équipement pour le secteur de l’aéronautique est confronté à ce problématique, alors
que de nouveau contrat s’ouvre à lui. Pour répondre aux besoins de compétences
requises, il est essentiel de perfectionner non seulement le processus de sélection des
ressources humaines, mais aussi d'assurer un accueil et une intégration efficace de ces
talents.
1- Quels sont les éléments déficients dans le processus de dotation ?
Dans le cas d'Arotech, ces étapes ne sont pas correctement suivies. Tout d'abord, il est
clair qu'aucune grille de critères de sélection n'a été établie pour les candidats. Cette grille
devrait préciser les critères liés au niveau d'études, à l'expérience, et aux compétences
requises pour le poste, tout en déterminant les critères d'évaluation, notamment les
compétences techniques et comportementales.
De plus, la séquence des instruments de sélection n'a pas été correctement établie à la
deuxième étape. Il aurait été préférable de procéder à un alignement des outils de
sélection afin de garantir une évaluation méthodique en utilisant des pondérations pour
les différents aspects de la performance des candidats. Le fait que ce soient les candidats
qui aient demandé des tests pour prouver leur compétence, au lieu que ces tests fassent
partie intégrante du processus de sélection pour tous les candidats, crée un traitement
inéquitable.
En ce qui concerne les entrevues, il est clair que Luc, le responsable des ressources
humaines d'AroTECH, n'a pas mis en place de grille d'entrevue de sélection. Cette grille
aurait permis de structurer les questions posées aux candidats et d'enregistrer les
observations de chaque candidat pour une évaluation plus cohérente.
En outre, on peut également noter un certain préjugé de la part de Luc envers les
candidats issus de l'immigration. Les professionnels des ressources humaines doivent
toujours se baser sur des éléments factuels, car avoir des préjugés constitue un biais
potentiel dans le processus de sélection.
Le premier obstacle réside dans le manque de formation. Les employés issus de milieux
culturels différents ont besoin de formations spécifiques pour comprendre la structure, les
stratégies et les orientations de l'entreprise, afin de s'aligner sur les objectifs communs.
Ces formations facilitent la transition et favorisent une meilleure compréhension de la
culture organisationnelle.
Un autre défi majeur est le manque de programmes d'inclusion. Pour que les nouveaux
employés, en particulier ceux issus de la diversité culturelle, se sentent pleinement
intégrés et engagés, il est essentiel de mettre en place des programmes visant à renforcer
le sentiment d'appartenance à l'équipe. Ces programmes peuvent inclure des activités
sociales, des ateliers de sensibilisation à la diversité, et des mécanismes de rétroaction
régulière pour favoriser un environnement inclusif.
3- Quelles pratiques aurait-dû être mises en place pour garantir une bonne
intégration d’Olivier et d’Ambroise au sein de la PME ?
Les mises en place de ces pratiques permettraient d’éliminer les frustrations et les
tensions entre les nouveaux arrivants et les employés existants. L’entreprise conserve
dans cette perspective la motivation de ses collaborateurs, leur rétention et permet ainsi
de garantir la productivité attendue.
Chap7 – L’évaluation du rendement
En 1967, une petite entreprise familiale, Gagnon Éditeur, fut créée avec comme mission
de publier des ouvrages didactiques spécifiquement conçus pour les premiers collèges
d’enseignement général et professionnel ( CEGEP). Bien des années plus tard, cette
maison d’édition est acquise par le géant de l’édition scolaire Scholastic, qui poursuit son
expansion. C’est ainsi que la directrice des ressources humaines de cette nouvelle
division de Québec, Mme Fréderique Gallemand, est appelée à collaborer de plus en plus
avec l’équipe RH de la maison-mère afin d’uniformiser les pratiques RH,
particulièrement en ce qui concerne l’évaluation du rendement. Celle-ci fait part de la
situation à son homologue, Mme Kathy Davidson, vice-présidente ressources humaines
pour le groupe Scholastic, en la résumant ainsi : « Les superviseurs détestent réaliser les
évaluations du rendement et les employés craignent la période d’évaluation ». Tous ont
l’impression que malgré l’ampleur des investissement financiers et humains en matière
d’élaboration et d’implantation du processus d’évaluation et de gestion du rendement,
l’organisation retire bien peu de bénéfices de cette démarche d’appréciation du personnel.
En bonne gestionnaire, elle désire faire part de façon officielle à ses homologues de
Scholastic de la nécessité de réaligner complètement les pratiques d’évaluation et de
gestion de rendement.
Mme Gallemand entreprend donc de faire des recherches plus rigoureuses sur la question
et elle recense plusieurs témoignages de professionnels en gestion des ressources
humaines qui attestent des difficultés associées aux pratiques d’évaluation et de gestion
du rendement : « L’évaluation du rendement était un outil de démotivation »; « il faut
amener notre monde à parler de ce qui va, de ce qui ne va pas »; « l’idée principale de
plusieurs gestionnaires, c’est de se débarrasser du processus traditionnel d’évaluation des
employés, qui se fait quelque fois durant l’année et dont le contenu reste sans suite. »; «
ca ne coule pas de source, ce processus-là » ; « le stress des employés grimpant de façon
marquée en mai et en juin, mois où avaient lieu les évaluations annuelles »; « les gens
avaient beaucoup d’appréhensions et de peurs reliées à leur performance ».
Finalement, Mme Gallemand est à même d’observer dans son milieu de travail des
obstacles additionnels à l’évaluation et à la gestion optimales du rendement : (1)
l’inconfort qu’éprouvent les gestionnaires à l’idée de transmettre de la rétroaction
négative ou critique ; (2) la difficulté de gérer les conséquences de l’évaluation; et (3) le
postulat erroné de la présence de différences individuelles importantes en matière de
performance de travail.
Selon elle, plutôt que de mettre l’accent sur la précision des évaluations du rendement, on
devrait développer le leadership, la maîtrise des habilités de coaching ainsi que les
habilités politiques de nature positive chez les gestionnaires afin de gérer correctement
les conséquences de l’évaluation sur l’engagement, l’amélioration de la performance et le
bien-être au travail. Elle est convaincue de la pertinence d’implanter un environnement
bienveillant qui encourage la réceptivité des superviseurs et des employés à l’égard de la
rétroaction.
1) Selon vous, si la maison-mère acceptait de revoir ses politiques en matière
d’évaluation de rendement, comment Mme Gallemant pourrait-elle s’y
prendre pour implanter un environnement de rétroaction bienveillant ?
2) D’après vous, quels aspects déterminent la réceptivité de l’employé à l’égard
de la rétroaction? Comment peut-on améliorer cette réceptivité ?
3) À partir de la documentation et de votre réflexion sur les enjeux en gestion
du rendement, recommandez quelques orientations susceptibles de
promouvoir une meilleure gestion du rendement dans les organisations.
4) Selon vous, y a-t-il réellement des différences individuelles importantes en
matière de rendement de travail chez les membres d’une équipe? Dans quelle
mesure le rendement individuel au travail s’appuie-t-il sur une courbe
normale de performance?
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L'évaluation de rendement repose à la fois sur les compétences techniques et les aspects
comportementaux. Dans cette optique, il est crucial d'examiner si des différences
individuelles importantes en matière de rendement existent parmi les membres d'une
équipe. En effet, deux membres d'une même équipe peuvent partager les mêmes objectifs
liés à l'entreprise, mais il est tout aussi important de mesurer les objectifs
comportementaux dans le processus d'évaluation. Cela va donc dépendre de la situation
l’existence ou non des différences individuelles importantes. Toutefois, les attitudes
négatives ou positives de chacun influent indirectement au rendement.
Le contexte de la COVID-19
Elle doit cependant trouver les meilleurs arguments possibles pour convaincre la
direction de l’entreprise, qui voit cette dépense comme une dépense inutile. En temps
de crise mondiale, la direction s’attend plutôt à effectuer des compressions dans les
dépenses on essentielles. De plus. Elle considère que, si elle investit davantage dans
la formation, les employés deviendront surqualifiés, ce qui augmentera leur
employabilité. Elle ne veut pas courir ce risque.
Madame Wu souhaite tout d’abord convaincre la directe que cette dépense assurera à
Smart World un bon rendement de l’investissement. Elle sait que, une fois cela fait,
elle devra trouver une façon de motiver les employés à s’intéresser à la formation
dans un contexte de confinement affectant leur degré d’engagement. Elle se met donc
rapidement à établir un plan pouvant l’aider à appuyer son raisonnement
L'amélioration des compétences des employés par le biais de la formation est un élément
essentiel de la croissance économique et de la compétitivité des entreprises. Dans un
environnement professionnel en constante évolution, les entreprises sont confrontées à
des défis complexes, notamment la transformation numérique, les changements
technologiques rapides et les nouvelles exigences en matière de compétences. En ce sens,
Smart World, une entreprise d'intégration spécialisée dans le domaine de l'informatique,
propose de manière constante des programmes de formation à l'ensemble de ses employés
pendant les périodes de travail habituelles.
Julie Wu, en tant que directrice des ressources humaines, souhaite tirer parti du contexte
actuel de la pandémie de COVID-19, qui a entraîné un ralentissement des activités, pour
mettre en place des programmes de formation visant à améliorer les compétences de
certains employés.
Cependant, en premier lieu, elle doit faire face au défi de persuader la direction de
l'entreprise d'approuver le budget nécessaire pour ces formations, étant donné que, dans
ces temps difficiles, la formation est parfois perçue comme une dépense ardue à justifier
en raison des résultats parfois mitigés.
D'autre part, si la direction accepte d'allouer des ressources pour les formations, Julie Wu
doit également convaincre les parties prenantes de la pertinence des formations en ligne,
car la distanciation sociale demeure une nécessité en cette période de COVID-19. De
plus, les employés concernés devront être en mesure de se connecter depuis leur domicile
de manière efficace.
Objectif principal :
Perspective temporelle :
Résultats escomptés :
Culture organisationnelle :
- Les résultats attendus ne sont pas atteints, entraînant une perte de temps et
d'argent pour les employés, les formateurs et l'entreprise.
- Les formations sont mal planifiées et ne répondent pas aux besoins réels des
employés ou de l'entreprise.
Afin de maximiser l'efficacité des formations et éviter de les considérer comme des
dépenses inutiles, il est essentiel de suivre un processus rigoureux :
- Identifier les besoins de formation en se basant sur une analyse des besoins
généraux, des besoins liés aux tâches spécifiques et des attentes individuelles.
- Concevoir et mettre en œuvre les formations en définissant clairement les
objectifs, les contenus du programme, les formateurs et les conditions requises.
- Évaluer régulièrement l'impact des formations pour s'assurer qu'elles produisent
les résultats attendus.
En suivant ces étapes, les organisations peuvent s'assurer que leurs investissements dans
la formation sont judicieux et qu'ils contribuent à l'amélioration des compétences des
employés de manière efficace. Cela permet également de minimiser les risques liés au
gaspillage de ressources et d'optimiser le développement de la main-d'œuvre.
3- Dressez une liste des arguments (outils) que Julie Wu pourrait utiliser pour
convaincre la direction de l’entreprise du bien-fondé de sa stratégie de
développement de compétences, tout en décrivant les avantages à la formation de la
main d’œuvre
Pour convaincre la direction de l’entreprise du bien-fondé de la stratégie de Julie Wu sur
le développement de compétence, elle peut citer et mettre en évidence les avantages
fournies par la formation de la main d’œuvre. Voici quelques arguments et outils de la
directrice des ressources humaines pourrait utiliser :
En utilisant ces arguments et outils, Julie Wu peut présenter une argumentation solide
pour convaincre la direction de l'entreprise de l'importance et des avantages d'investir
dans le développement des compétences de la main-d'œuvre.
1.2. Les employés seront sollicités pour identifier leurs besoins individuels en matière de
formation, permettant ainsi d'adapter les programmes de formation.
2.1. Julie Wu, en collaboration avec les responsables de la formation, élaborera un plan
de formation en identifiant les compétences à développer, les objectifs spécifiques et les
méthodes de formation appropriées.
2.2. Les chefs de départements joueront un rôle crucial dans la définition des priorités en
matière de compétences et l'affectation des employés aux programmes de formation
correspondants.
3.2. Les formateurs, internes ou externes, dispenseront les formations en suivant le plan
établi, en veillant à ce que les objectifs soient atteints.
3.3. Les employés devront participer activement aux formations, s'engager dans le
processus d'apprentissage et mettre en pratique les compétences acquises.
4.1. Julie Wu supervisera le suivi et l'évaluation des résultats des formations pour
s'assurer qu'elles contribuent aux objectifs stratégiques de l'entreprise.
4.2. Les responsables de la formation collecteront des données sur l'efficacité des
programmes, en mesurant l'acquisition de compétences, la satisfaction des participants et
l'impact sur les performances.
4.3. Les chefs de départements joueront un rôle essentiel en intégrant les nouvelles
compétences dans les activités quotidiennes et en fournissant un soutien continu aux
employés.
4.4. Les employés seront encouragés à donner leur feedback sur les formations et à
partager leurs observations sur la manière dont les compétences acquises ont amélioré
leurs performances.
5.1. Sur la base des résultats de l'évaluation, Julie Wu et les responsables de la formation
apporteront des ajustements aux programmes de formation pour les rendre plus efficaces.
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Chap 9 La gestion des carrières
La gestion des carrières à l’ère du 4.0 : à qui la responsabilité
Questions
1- Sur quels éléments l’entreprise doit-elle mettre l’accent dans la gestion des
carrières des employés du service à la clientèle?
2- Doit-on miser sur le maintien en emploi des travailleurs de 55 ans et plus?
3- Quel est le principal enjeu pour les employés de la fonction RH?
4- Est-ce que Angela et son équipe sont responsables de la gestion des carrières ?
À travers cette exploration, nous aborderons les défis particuliers auxquels sont
confrontés les employés du service à la clientèle, les implications du maintien en
emploi des travailleurs de 55 ans et plus, et les transformations majeures au sein
de la fonction des ressources humaines. La gestion des carrières devient ainsi un
terrain complexe où se mêlent la nécessité d'adaptation aux nouvelles
technologies, la valorisation de l'expérience des travailleurs plus âgés, et la
redéfinition des rôles au sein des organisations.
L'entreprise doit se concentrer sur les éléments suivants dans la gestion des
carrières des employés du service à la clientèle:
Ayant pour mission de soutenir les victimes d'actes criminels, l'organisme Aide Victimes, qui
existe depuis 1989, s'engage activement dans le milieu communautaire. À ses débuts, il ne
comptait que deux intervenantes, ce qui était suffisant pour offrir le service à l'époque. Au fil du
temps, l'organisme a créé des services complémentaires pour appuyer les victimes de plus d'une
façon. Aujourd'hui, Aide victimes compte sur la collaboration d’une dizaine de salariées qui ont
des profils bien différent, mais qui mettent toujours en avant la relation d'aide, le sens de
l'écoute et le profond désir d'agir concrètement en faveur des victimes.
À l’ère du plein emploi, les défis organisationnels deviennent nombreux. L'organisme est trop
souvent perçu par les salariées comme un tremplin pour accéder à des postes plus intéressants
dans le milieu de la santé. Ainsi, la question de la rémunération globale devient un enjeu
important dans un contexte de rétention de la main-d'œuvre.
Fier de compter sur des professionnelles engagées, l'organisme mise sur une approche plutôt
distincte quant à la rémunération de ses employées: l'égalité salariale. L'équipe de direction, qui
fait depuis plus de 20 ans la promotion du féminisme au sein de son organisme, souhaitait par le
passé offrir une chance égale d'avoir une rémunération juste et équitable excluant toute forme
de discrimination quant aux compétences et aux qualifications requises pour chaque catégorie
d'emploi. Concrètement, Judeline, qui travaille pour l'organisme depuis plus de deux décennies,
gagne le même salaire (taux horaire) et jouit des mêmes avantages à valeur pécuniaire (congés
personnels, régime de vacances, etc) que Léoie, qui, elle, vient tout juste de terminer sa
formation en travail social et fait, au quotidien, le même travail que Judeline.
Avec l'arrivée de nouvelles employées au sein de l'organisme, l'équilibre qui s'était établi au fil
des ans en ce qui a trait à la valeur d'égalité salariale semble tout à coup ébranlé. En effet,
Judeline éprouve depuis quelques mois un sentiment d'iniquité. Lorsqu'elle en parle à Nicole, la
directrice, cette dernière lui répond que l'approche de rémunération utilisée au sein de
l'organisme est la même depuis la création de celui-ci et qu'il faut en voir les côtés positifs.
Insatisfaite de cette réponse, Judeline commence à discuter de la situation avec d'autres
salariées ayant joint l’organisme à ses débuts. Elle trouve même une écoute auprès d'une
employée nouvellement arrivée qui lui exprime son malaise de toucher une rémunération égale
alors qu'elle estimerait normal de recevoir un taux horaire plus bas que ses collègues. Cette
dernière pense en effet qu'il serait plus logique de mettre en place une échelle de progression
salariale plutôt que de maintenir un taux de rémunération unique.
Voici un tableau résumant la situation de la rémunération chez Aide victimes pour chaque
catégorie d'emploi
Devant les questionnements des salariées, Nicole s'interroge quant au principe d'équité et à
l'approche de rémunération utilisée depuis la création de l'organisme,
Elle fait appel à vous afin que vous puissiez l'aider à adopter une position éclairée dans ce
dossier Voici les questions quelle vous soumet.
Questions
2. Que peuvent être les impacts à court et à moyen terme, à l'interne, de cette approche de
rémunération dans un organisme comme Aide victimes?
4. Est-il légal, au Canada et au Québec, de rémunérer les employés selon le principe du salaire
égal pour un travail égal, sans tenir compte de l'expérience ou des compétences de l'employé?
L'équité en matière de rémunération et de reconnaissance occupe une place centrale au sein
des organisations, reflétant non seulement les valeurs internes, mais également les dynamiques
qui façonnent la satisfaction et l'engagement des employés. Cette question revêt une
importance particulière dans des contextes spécifiques tels que celui d'Aide Victimes, un
organisme dédié au soutien des victimes d'actes criminels. Avec son engagement dans le milieu
communautaire depuis 1989, l'organisme fait face à des défis organisationnels liés à la
rémunération et à la reconnaissance de son personnel. L'approche distinctive de rémunération,
axée sur l'égalité salariale, a longtemps prévalu au sein de cette institution. Cependant, avec
l'arrivée de nouvelles employées et la remise en question de cette stratégie par des membres du
personnel, la nécessité d'une réflexion approfondie sur la rémunération et la reconnaissance
émerge comme un enjeu majeur. Cette introduction jettera un regard exploratoire sur ces
aspects cruciaux, soulignant l'impact potentiel de l'approche actuelle et les questions qui se
posent autour de la juste rémunération et de la reconnaissance au sein d'Aide Victimes.
Cependant, les récentes inquiétudes soulevées par des membres du personnel, notamment le
sentiment d'iniquité exprimé par des employés plus anciens, soulignent la nécessité d'une
évaluation approfondie de cette approche. Les impacts potentiels sur la satisfaction, la rétention
du personnel et l'attraction de nouveaux talents doivent être pris en considération dans un
contexte où la rareté de main-d'œuvre devient un défi majeur.
La rémunération et la reconnaissance ne sont pas simplement des éléments financiers, mais des
instruments puissants qui façonnent la culture organisationnelle et la relation employé-
employeur. L'équité, plutôt que l'égalité stricte, pourrait émerger comme une voie vers laquelle
l'organisme pourrait s'orienter pour répondre aux aspirations de ses employés tout en restant
compétitif sur le marché du travail.
Stéphane est directeur de la région de Montréal pour une chaîne de magasins qui vend des
produits et des accessoires pour animaux de compagnie dans tout le Québec. La compétition
dans le domaine est assez vive, et il a l'impression que son compétiteur direct vend plus que sa
bannière. Qui plus est, il a perdu trois bonnes employées au profit de ce compétiteur dans les
trois derniers mois, il aborde la question avec la propriétaire de la chaîne pour toute la province,
Céline.
Stéphane; Je crois que nous devons revoir notre politique salariale, car notre compétiteur est en
mesure de nous voler nos meilleurs éléments. J'ai perdu trois bonnes employées dans les trois
derniers moi, ce qui me cause beaucoup de souci. Lorsqu’elles sont parties, elles m'ont dit que le
compétiteur offrait un salaire légèrement plus élevé mais, surtout, qu'elles auraient accès à des
primes par l'intermédiaire d'un programme de rémunération incitative. Lorsque j'ai voulu savoir
en quoi consistait ce programme, elles n'ont rien voulu me dire. J'ignore combien elles gagnent
de plus et comment le programme est conçu, mais je crois que nous devrions avoir le même
type de programme, sinon nous risquons de nous faire battre par la concurrence!
Céline: J'entends ce que tu me dis, Stéphane, et je sais à quel point remplacer de bonnes
employées est difficile Le siège social est là pour l’appuyer. Tu es le deuxième directeur régional à
me faire part de préoccupations par rapport à la rémunération de nos employés. Les primes, la
rémunération incitative ou ce que les anglophones appellent pay-for-performance semblent être
des concepts la mode ces temps-ci. Notre organisation n'a jamais fait appel à ce type de
programme en plus de 50 ans d'existence, et je me demande si cela ne dénaturerait pas notre
culture d'entreprise.
Stéphane: En tout cas, ce que je peux te dire, c'est que j'ai quasiment le goût de soumettre ma
candidature chez notre concurrent pour connaître le programme qu'il offre. Ça me semble très
intéressent comme incitatif financier. Tout le monde aime l'argent, et je comprends les gens
d'être attirés par le programme. Que faire dans de telles circonstances?
Céline: J'ai récemment assisté à une conférence en ressources humaines où un ancien collègue
de classe, qui travaille maintenant dans une firme de consultation en rémunération, nous parlait
des programmes de primes. Il disait que plus de 35% des employeurs offrent de la rémunération
variable, notamment, pour diminuer les coûts fixe, et que ça pouvait augmenter la performance
et la productivité des entreprises. Toutefois, pendant le cocktail qui a suivi la conférence, j'ai
entendu toutes sortes d'histoires d'horreur sur ces programmes: des chirurgiens
ophtalmologistes opèrent très rapidement leurs patient(e) s pour la correction de la myopie afin
d'obtenir plus de chances de gagner une croisière, des vendeurs «volent» des ventes à leurs
collègues ou mentent sur leurs chiffres pour obtenir plus de primes, etc. J'ai même entendu le
PDG d'une grande entreprise dire que la consommation d'antidépresseurs et d'anxiolytiques
avait augmenté de 4% depuis qu'il avait mis en place, pour les médecins, un programme de
primes associé aux ordonnances. Il se demande si l'un n'a pas causé l'autre. Je ne sais plus quoi
penser.
Stéphane: Si je comprends bien, c'est un peu comme si les programmes de primes étaient une
bonne façon de « fouetter » nos employés, mais que ces coups de fouet pour augmenter la
productivité à court terme avaient des conséquences humaines, psychologiques et physiques
importantes. C'est vrai que, si on pousse trop fort la machine, elle se casse parfois. Je pense que
nous devrions mettre l'accent sur la façon dont nous traitons nos employés. Oui, l'argent peut
être important, mais est-ce que c'est vraiment la seule chose qui compte? Je me rappelle encore
quand tu m'as embauché : tu m'avais dit que le salaire ici était certes modeste, mais que le plus
important, c'était que je pourrais m’épanouir dans cette entreprise. Et tu avais raison!
Céline: Plus nous parlons, plus je constate que ce n’est pas parce que la rémunération incitative
est à la mode et que beaucoup de gens y font appel que nous devons nous aussi l'utiliser. Après
tout, des millions de personnes vont manger du fast-food tous les jours, mais ça ne veut pas dire
que c'est bon pour eux! D'après toi, Stéphane, au-delà de l’argent, de quelle façon nous
démarquons-nous comme employeur?
Stéphane : Comme je te le disais, je crois que ce qui nous distingue, c'est que nous permettons à
chaque personne d'utiliser ses forces et ses talents au profit d'une cause qui nous tient tous et
toutes à cœur: le bien-être des animaux de compagnie. Les collègues sont agréables et les
client(e)s le sont tout autant! En plus, nous avons une belle marge de manœuvre pour faire des
choix. C’est certain qu'il faut respecter certaines règles et façons de faire dans le domaine, mais
elles sont toujours fondées sur de bonnes raisons. Et puisque nous nous connaissons bien et
depuis longtemps, j'aimerais te dire que tu es juste et équitable dans le salaire que tu te donnes
comme propriétaire de l’entreprise. Je trouve épouvantable que certains dirigeants gagnent 30
fois le salaire de leurs employés! Je sais que tu es bien payée comme propriétaire, mais, comme
tu n'exagères pas, cela n'affecte pas mon engagement envers l’organisation. Au contraire, cela le
renforce.
Stéphane : Je trouve que c'est une solution audacieuse et courageuse qui nous ressemble
beaucoup. Évidemment, ça va être gênant au départ ; même moi, je vais peut-être rougir un peu
quand les salaires vont sortir, mais je crois que notre équité à l’interne pourra nous aider à
l'externe. Le fait d'être transparents et de tout dévoiler sur nos salaires pourrait couper l'herbe
sous le pied de notre compétiteur principal. Peut-être a-t-il des programmes de primes, mais il
ne voudra probablement pas les faire connaître de tous et de toutes. Peut-être pourrions-nous
même récupérer nos anciennes employées!
Stéphane: Bien sûr! Faisons un plan avec les ressources humaines pour rendre tout cela effectif.
Je suis content de travailler pour toi et pour l’entreprise. À plus!
Les deux collègues sortent enthousiasmés de leur rencontre. Quelle belle prochaine étape que
de viser l'équité et la transparence totale! Ils sont convaincus que c'est la stratégie à envisager,
malgré les doutes qui subsistent dans leur esprit quant à la façon de la réaliser.
Questions
1. D'après vous, quelles raisons poussent les organisations à mettre en place des programmes de
rémunération incitative?
2. Croyez-vous que ces programmes soient efficaces pour augmenter la qualité et la quantité de
travail ? L'engagement? l'intention de demeurer au sein de l'entreprise? La qualité des
motivations? Si oui, pourquoi? Si non, pourquoi ?
3 L'entreprise de Céline a décidé de faire preuve de transparence totale sur le plan des salaires.
Selon vous, est-ce une bonne ou une mauvaise idée ? Appuyez votre raisonnement sur les
différents types de justice. Auriez-vous fait le même choix que Céline et Stéphane en ce qui a
trait aux salaires dans l'entreprise ?
===========================================================================
En fin de compte, la transparence totale sur les salaires peut être une bonne idée si elle est
alignée avec les valeurs de l'entreprise et si elle favorise la justice distributive,
procédurale, et interactionnelle. La gêne initiale peut être surmontée par les avantages à
long terme de la confiance, de la morale élevée, et de l'attractivité externe.
La proposition audacieuse de Céline d'opter pour la transparence totale sur les salaires
apporte un élément novateur à la réflexion. Cette initiative pourrait renforcer la confiance
et l'équité au sein de l'entreprise, bien que confrontée à des défis initiaux et à des
comparaisons potentielles.
En définitive, la question des primes transcende la simple considération financière ; elle
concerne l'équilibre délicat entre la reconnaissance monétaire et d'autres formes de
valorisation des employés. Les entreprises doivent naviguer avec précaution, en tenant
compte des nuances de leur culture, de leurs valeurs et des besoins changeants de leur
personnel. L'exploration de ces thèmes permet de mieux appréhender les dilemmes
complexes qui émaillent le paysage de la rémunération dans le monde professionnel
contemporain.
Chap12 Le respect des droits des employés
C’est personnel
Pour comprendre les raisons de ces problèmes, M. Benoit a mandaté une équipe d’experts
en gestion des ressources humaines. Celle-ci découvre que les ouvriers de l’unité
s’adressent fréquemment l’un à l’autre dans des termes durs, voire grossiers, ce qui n’est
pas acceptable en milieu de travail. De plus, la plupart s’entendent très mal avec leur
supérieure hiérarchique, Anabelle.
Anabelle est en poste depuis six mois. Détentrice d’une maîtrise en chimie, elle affiche
un parcours universitaire remarquable, mais son expérience pratique se résume à un stage
dans une entreprise de cosmétiques. Les ouvriers parlent négativement d’Anabelle; ils la
trouvent hautaine, voire condescendante avec eux. Ils croient qu’elle compense son
manque d’expérience en se montrant intransigeante. Les ouvriers l’accusent aussi de
favoritisme, prétendant qu’elle distribue des avis disciplinaires pour certains retards, mais
ferme les yeux sur d’autres. Anabelle nie catégoriquement ces accusations, mais
reconnait avoir des difficultés relationnelles avec certains ouvriers. Elle privilégie la
communication avec deux d’entre eux, Marie-Louise, qui travaille chez Sainte-Clara
depuis plus de 30 ans, et Pierre, nouvellement affecté à l’unité. Lorsqu’on interroge sur
les raisons de son manque de communication avec le reste de l’équipe, elle répond :
« Pourquoi perdrais-je mon temps avec des gens hostiles? Je préfère discuter avec les
personnes aimables.
Vendredi après-midi, Anabelle a eu une violente dispute avec un ouvrier, Enzo. Celui est
entre fou de rage dans son bureau, jugeant qu’il avait reçu un avis disciplinaire non
justifié. Certes, il était en retard à son quart de travail, mais la dernière séance de
médiation avec son ex-conjointe, visant à déterminer la garde de ses enfants, avait pris du
retard. Que pouvait-il faire d’autre ? Il trouve cette situation bien injuste après des années
de bons et loyaux services chez Sainte-Clara. Anabelle, pour sa part, est restée campée
sur sa position : Enzo a eu trois autres retards ce mois-ci et il commet de plus en plus
d’erreurs sur son travail, si bien que les autres ouvriers ne veulent plus faire équipe avec
lui.
Lundi matin, à son arrivée au bureau, Anabelle remarque que tous les ouvriers pouffent
de rire dans son dos et semblent se moquer d’elle. Elle convoque Marie-Louise pour lui
demander des explications. Un peu gênée, cette dernière lui avoue que Enzo a envoyé à
toute l’équipe des vidéos qu’Anabelle avait publiées sur internet à l’époque où elle
travaillait dans l’industrie cosmétique. Surprise, celle-ci se contente de noter que ces
capsules ont été réalisées avant son arrivée chez Sainte-Clara et ne contiennent ni propos
ni contenus inappropriés. Elle décide de ne pas en parler à M. Benoit.
Dans ce cadre, notre étude se penche sur le cas de l'entreprise Sainte-Clara, une
société spécialisée dans la transformation laitière basée à Québec, comptant 250
employés au sein de son effectif. Malheureusement, cette entreprise est confrontée à
un problème majeur au sein d'une de ses unités, à savoir plusieurs cas de harcèlement
et non-respect des droits au sein de l'environnement de travail.
Ce problème est préoccupant et nécessite une analyse approfondie, ainsi que des
actions concrètes pour garantir un environnement de travail sûr, respectueux des
droits des employés, et propice au bien-être de tous les membres de l'entreprise.
L'unité en question présente un climat de travail tendu, avec la plupart des employés
en désaccord avec leur supérieure hiérarchique, Anabelle, qui occupe le poste depuis
seulement six mois. Les ouvriers ont une perception négative d'Anabelle, tandis
qu'elle ressent une injustice à son égard.
Chez Laboratoire Louvion, les employés de production sont tous syndiqués. La majorité
d’entre eux forme le personnel dit hautement qualifié, composé de dessinateurs
industriels, de concepteurs en génie mécanique et d’assembleurs-soudeurs, alors que le
tiers, par exemple les aides à la production a beaucoup d’expérience professionnelle, mais
peu de qualifications reconnues formellement par des diplômes. Les opérations de
production sont complexes. Les chefs d’équipe décident des tâches à effectuer, et les
employés sont mutés en conséquence, selon la cadence de production.
Afin de faciliter le transfert du savoir-faire entre les nouveaux employés et les travailleurs
plus expérimentés, les chefs d’équipe encouragent le partage de connaissances en
jumelant les novices avec les experts. Au cours des derniers mois, l’entreprise a installé
dans son usine de nouveaux équipements à commande numérique par calculateur (CNC)
à cinq axes permettant d’accomplir des tâches variées de perçage, de découpage et
d’impression selon des trajectoires programmés. Pour être en mesure d’utiliser
adéquatement ces équipements, on a adopté une nouvelle stratégie de formation :
l’apprentissage traditionnel en jumelage a été remplacé par des exercices de simulation
techniques sur des tablettes numériques suivi d’une évaluation des connaissances et de la
productivité sur le plancher. Un groupe d’employés plus âgés résistent à cette nouvelle
façon de faire, craignant que leur expertise ne soit plus valorisée et qu’ils soient jugés
incompétents, malgré leurs années d’expérience. De plus, ils ont certaines difficultés à
utiliser la tablette numérique comme outil d’aide à l’apprentissage. Les tensions entre les
travailleurs ont progressivement augmenté, à tel point que certains employés refusent
d’utiliser les nouvelles machines CNC à cinq axes. Préférant l’ancien équipement.
Pourtant, à la demande des représentants syndicaux, l’employeur avait distribué un
formulaire d’inventaire des compétences et des connaissances pour permettre aux
employés d’évaluer leur savoir-faire technique et leurs besoins de formation. Le
formulaire n’a toutefois pas permis de déterminer le niveau de compétence numérique
des employés. Le climat de travail s’est dégradé, et le nombre d’absences s’est accru dans
les derniers mois. Le directeur des ressources humaines croit que cette situation risque
d’entraîner le départ d’une partie de sa main d’œuvre nouvellement formée, jeune et
qualifiée, vers des entreprises concurrentes, ainsi que le départ d’employés expérimentés.
Inquiet en raison de cette situation, le directeur des ressources humaines convoque les
représentant syndicaux pour susciter leur collaboration et connaître leur point de vue. Les
parties conviennent de mettre sur pied un comité bipartie consultatif composé de deux
représentants syndicaux et de deux représentants de l’employeur pour analyser en
profondeur la situation de l’entreprise et proposer des solutions à court et à long terme en
matière de développement des compétences et d’organisation de travail.
1- Selon vous, quelles sont les causes des tensions intergénérationnelles entre les
employés de production?
2- En tant que représentant patronal membre du comité consultatif, quelles
solutions proposeriez-vous, à court et à long terme, pour améliorer
l’environnement d’apprentissage au sein de l’entreprise?
3- Comme représentant syndical, vous avez noté que la convention collective
actuelle ne prévoit aucun mécanisme de concertation officiel en matière de
formation et de développement des compétences des employés. Quels ajouts
proposeriez-vous pour les prochaines négociation collective.
1- Selon vous, quelles sont les causes des tensions intergénérationnelles entre les
employés de production?
En tant que représentant patronal membre du comité consultatif, voici quelques solutions
à court et à long terme pour améliorer l'environnement d'apprentissage :
En tant que représentant syndical, voici quelques propositions pour les prochaines
négociations collectives en matière de formation et de développement des compétences :
Labris est une entreprise spécialisée dans la fabrication de toiles sur mesure. Ces toiles,
de couleurs et de formes différentes, servent autant à recouvrir des bateaux qu’à fabriquer
des abris temporaires. L’entreprise embauche jusqu’à 60 employés. Ce nombre varie
selon les saisons; la majeure partie de la production a lieu de mars à novembre. Au cours
des dernières années, Labris est passée aux mains de nouveaux propriétaires qui ont
décidé de développer de nouveaux marchés. Son chiffre d’affaires a plus que doublé
depuis.
Les propriétaires ont vu dans l’avènement du 4.0 et des subventions mises en place par le
gouvernement une occasion de faire croitre de manière importante la productivité de
l’entreprise, mais aussi de réduire leur dépendance envers la main d’œuvre dans un
contexte de pénurie. Les dirigeants de Labris ont donc décidé d’amorcer de grands
changements en faisant passer l’usine de 2.0 à 4.0, soit d’une production très artisanale à
une production hautement technologique. Pour y parvenir, l’entreprise a investi dans
l’achat d’une machinerie à la fine pointe de la technologie. Les nouveaux engins sont
dotés de capteurs, ce qui permet désormais d’observer en temps réel tout ce qui se passe
sur la chaîne de production. Ainsi les gestionnaires sont en mesure de pointer rapidement
les problèmes entraînant des ralentissements. Parallèlement, les difficultés à recruter des
assembleurs ont conduit les dirigeants à acheter des robots afin de remplacer 8 des 10
assembleurs qui travaillaient en usine.
Ces changements majeurs n’ont pas été sans conséquence, tant sur le plan de la
production que sur celui des ressources humaines. Au chapitre de la production,
l’automatisation et la robotisation d’une partie de la chaîne de montage ont impliqué une
révision du produit lui-même et un repositionnement d’affaires. En effet, on est peu à peu
passé de la production de toiles à caractères spécialisés à une production à plus grande
échelle de produits moins spécialisés, bien que toujours personnalisables. Cela s’est soldé
par la perte de certains clients, mais l’entreprise mise sur un volume de production plus
élevé avec d’autres acheteurs pour regarnir son carnet de commande.
Comme Labris ne dispose pas de service de GRH, les dirigeants ont fait au mieux afin de
faciliter la transition pour les employés. Avec le recul, toutefois, les gestionnaires
constatent qu’il a été beaucoup plus aisé pour certains que d’autres de s’adapter aux
transformations. En effet, la plupart des employés œuvrant chez Labris y travaillent
depuis 10 ans ou plus et sont faiblement qualifiés. Or les nouvelles machines sont dotées
de panneaux de commandes et de plusieurs fonctions complexes, ce qui a exercé une
pression importante sur les travailleurs, qui ont dû apprendre et mémoriser de nouvelles
façons de faire dans un délai très court. Après une séance de formation d’une journée, on
a enjoint aux ouvriers les plus rapides d’aider leurs collègues ayant plus de mal à
apprivoiser la nouvelle technologie. Malheureusement, si l’esprit d’équipe était jadis au
rendez-vous, on constate aujourd’hui une détérioration du climat de travail, qui est de
plus en plus tendu. Certains ouvriers s’impatientent en raison des retards engendrés par
des erreurs de manipulation de la nouvelle machinerie, d’autant plus que les gestionnaires
veulent rentabiliser rapidement cet investissement de 1.5 millions de dollars. Les
assembleurs qui sont demeurés s’inquiètent de leur sort. Ils ne sont pas les seuls : d’autres
opérateurs ont du mal à composer avec cette robotisation soudaine et croient qu’ils
pourraient être remplacés. Ils tentent donc de se faire indispensables en prolongeant leur
journée de travail et en taisant les effets de tous ces changements sur leur bien-être.
Quoiqu’on fasse, cependant, les chiffres ne mentent pas. Depuis trois mois, les plaintes
des employés fusent de toutes part, et cinq personnes sont déjà en congé de maladie à
cause du stress vécu depuis ce changement technologique. Le taux d’absentéisme
quotidien grimpe à 17% et le taux de roulement à augmenté de 4%. Ces chiffres
inquiètent l’équipe de direction, que les doléances des travailleurs exaspèrent souvent.
Par ailleurs, les chiffres du dernier bilan financier sont catastrophiques : la productivité à
chuté de 30%, ce qui représente un net recul quad on sait que l’entreprise prévoyait un
gain de 15 à 20% qui lui aurait permis de rembourser son investissement.
La pression sur les travailleurs vient de monter d’un cran encore, notamment en raison de
l’introduction d’un régime de rémunération basé sur les gains de productivité et d’un
suivi assidu des ralentissements de production à partir de l’information tirée des capteurs
sur la chaine de montage. La pression exercée par les pairs sur les employés moins
productifs n’a fait qu’accentuer les phénomènes énumérés plus haut. À cela s’ajoutent
deux plaintes déposées la semaine dernière pour harcèlement psychologique. Rien ne va
plus, l’entreprise jadis prospère à recruter, le climat se détériore et la situation financière
de l’entreprise est en chute libre. Labris et ses travailleurs s’effondrent.
Labris, une entreprise spécialisée dans la fabrication de toiles sur mesure, se trouve
confrontée à cette situation. La société a pris la décision de passer de l'industrie 2.0 à
l'industrie 4.0 en introduisant de nouvelles machines de haute technologie. Les
conséquences de cette transition sont considérables, tant sur la situation financière de
l'entreprise que sur l'environnement de travail.
La transition vers l'industrie 4.0 a engendré des conséquences néfastes au niveau des
ressources humaines chez Labris. L'entreprise fait face à une augmentation significative
du taux de rotation du personnel, des congés maladie et des plaintes pour harcèlement
psychologique. Ces phénomènes ont, à leur tour, entraîné une baisse de la productivité.
En termes chiffrés, le taux d'absentéisme a augmenté de 17%, le taux de rotation de 4%,
et la production a connu une baisse de 30%.
Les problèmes psychosociaux au sein de l'entreprise sont étroitement liés aux maladies
professionnelles des employés, dans un contexte organisationnel en mutation. Les
changements majeurs, particulièrement ceux liés aux nouvelles technologies, imposent un
stress supplémentaire aux employés. En effet, les nouvelles machines sont complexes, et
les méthodes de formation actuelles ne sont pas adaptées à une assimilation efficace.
La première cause de cette problématique réside dans l'absence d'une direction des
ressources humaines au sein de l'entreprise. La gestion des ressources humaines revêt
principalement les rôles de partenaire stratégique, d'expert opérationnel, d'agent de
changement et de gardien des droits et des conditions de travail des employés. Dans ce
contexte, les ressources humaines devraient accompagner les employés tout au long du
processus de transition.
Une autre explication réside dans la rapidité du processus de transition, entraînant une
transformation abrupte du mode de travail et de l'environnement. Ce type de changement
devrait idéalement se dérouler par étapes. L'automatisation et la robotisation rapides ont
créé un écart entre les compétences des employés et les nouvelles technologies,
engendrant un niveau de stress accru.
Enfin, cette problématique peut également s'expliquer par une pression accrue en termes
de productivité. Cela découle de l'introduction d'un nouveau mode de rémunération basé
sur la productivité, mesurée par les capteurs de la nouvelle machine. Étant donné que le
mode de travail fonctionne en pairs, il va de soi que cela génère des tensions
supplémentaires dans l'environnement professionnel.
2- Quel phénomène observe-t-on chez les assembleurs qui sont demeurés au sein
de l’entreprise? Est-il susceptible d’être observé chez les autres ouvriers de
l’usine? Comment l’entreprise aurait-elle pu atténuer ce phénomène pour
protéger le bien-être de ses travailleurs dans les circonstances ? Au besoin
utilisez les concepts vus dans le chapitre portant sur la gestion prévisionnelle
des RH
Ces éléments ont engendré du stress professionnel parmi les assembleurs, entraînant ce
que l'on appelle des épuisements professionnels. Les employés ont tendance à sous-
estimer leurs propres réalisations, ce qui entraîne une perte de confiance et d'estime de
soi. Ce phénomène risque de se propager à d'autres ouvriers, augmentant ainsi le niveau
de stress et rendant le climat de travail difficile à supporter.
Pour éviter ce problème, l'entreprise devrait bien planifier l'arrivée de cette nouvelle
machine de haute technologie en suivant ces étapes :
La situation dans l’entreprise Labris est très préoccupante, car actuellement l’entreprise
subit des pertes notables de production. La principale cause de ce problème est la
mauvaise gestion du basculement en industrie 4.0 surtout en matière de la gestion des
ressources humaines. Voici quelques propositions de plan RH pour l’entreprise de se
redresser :
Ce plan RH devrait être mis en œuvre en étroite collaboration avec les gestionnaires, les
employés et les experts en ressources humaines à recruter pour assurer une transition
réussie vers l'industrie 4.0 tout en préservant le bien-être des travailleurs.
Chap 15 La fonction RH à l’ère numérique : Transformation et performance
organisationnelle
Après l’acquisition des nouvelles succursales, la direction a voulu structurer les processus
administratifs en créant un service des ressources humaines composé d’un directeur de
deux conseillers. Ce service a été mis en place il y a six mois. Auparavant, il n’y avait pas
de responsable de la gestion des ressources humaines ni de planification stratégique. Pour
le recrutement de sont personnel, l’entreprise recourrait à une agence de placement
externe. La formation et le développement des compétences étaient assurés par des
formateurs externes et la rémunération était géré par un cabinet comptable.
Parmi les employés de l’entreprise on trouve une grande diversité liée à la culture, au
genre, à l’âge et au niveau d’études. Près de 55% des employés sont des hommes. L’âge
des travailleurs varie entre 19 à 65 ans, et près de 7 employés sur 10 ont moins de 35 ans.
La plupart de agents de service travaillent à temps partiel à raison de 7 à 25 heures par
semaine. Les personnes qui occupent ce type de poste travaillent généralement les soirs et
les fins de semaines; il s’agit surtout d’étudiants. Les horaires de travail pour les postes à
temps partiel varient selon les semaines, et les employés peuvent être affectés de façon
aléatoire à trois succursales selon leur situation géographique. Tous les postes de
directeur adjoint sont des postes à temps plein. Les personnes qui les occupent doivent
généralement travailler du lundi au vendredi, le jour, mais elles doivent êtres joignables
en tout temps en cas d’urgence.
L’entreprise a déployé une multitude de moyens pour combler les besoins en effectifs. A
l’heure actuelle, elle reçoit environ 15 candidatures par semaine, mais seulement 1 voire
2, s’avèrent intéressantes. Outre qu’elle reçoit peu de candidature de qualité, l’entreprise
fait face à un taux de roulement assez élevé principalement attribuable aux salaires et à
l’horaire de travail irrégulier. En effet, certains employés trouvent chez les concurrents
des emplois qui sont mieux payés et qui offrent un horaire de travail fixe. De ce fait,
l’entreprise doit constamment recruter du personnel et le former. Le fait d’attirer des
candidats pour le poste d’agent de service demeure un défi de taille pour elle. Afin
d’obtenir un maximum de candidatures pour les postes ouverts, les conseillers RH
utilisent plusieurs méthodes : affichage sur différentes plateformes, comme Emploi-
Québec, et recrutement sur Facebook, ce qui lui permet de promouvoir sa marque
employeur.
Dans le monde actuel, où la gestion efficace des ressources humaines est très importante
dans le milieu du travail, les entreprises cherchent incessamment à optimiser leurs
processus internes. Dans la perspective de cette transformation se trouve le Système
d'Information des Ressources Humaines (SIRH), une plateforme technologique
permettant de révolutionner la manière dont les entreprises recrutent, forment, gèrent et
développent leur capital humain.
Avant, la gestion des ressources humaines ainsi que la comptabilité ont été externalisées.
L’entreprise ne possède que récemment une structure pour coordonner les divers
processus administratifs incluant la gestion du personnel. En effet, la mise en place de
ces processus date de seulement de six mois.
L'entreprise se distingue également par sa richesse en diversité, que ce soit sur le plan
culturel, du genre, de l'âge, ou du niveau d'éducation de ses collaborateurs. Cette variété
au sein de l'équipe peut contribuer à forger un environnement dynamique.
Toutefois, malgré ces points positifs, des défis significatifs se profilent à l'horizon. Le
taux de roulement élevé, les difficultés de recrutement, et les tensions au sein de l'équipe
des ressources humaines reflètent une réalité complexe que l'entreprise doit aborder. Le
fort taux de roulement est lié aux salaires et à l’irrégularité des horaires. Il est difficile
dans ce sens d’attirer des candidats qualifiés pour le poste d’agent de service. Les
conseillers RH se sentent surchargés et expriment le besoin d’avoir plus d’outils
informatiques dans leur processus. La solution proposée par la GRH pour ce défi est
l’adoption du SIRH dans le milieu. Cependant, les dirigeants hésitent à investir dans ces
systèmes informatisés de GRH.
Bien que le SIRH se présente comme une solution incontournable pour les entreprises qui
cherche à rester compétitives, à attirer les talents et à optimiser la performance de leur
capital humain, il a toutefois des avantages et des inconvénients. Nous allons présenter ce
parallèle afin de fournir à a direction du dépanneur les arguments convaincants pour
l’implantation de cet outil.
Inconvénients potentiels :
3- Établissez un plan d’implantation d’un SIRH, axez votre plan sur les
étapes à suivre et la recherche de solutions.
Depuis plus de 15 ans, l’entreprise INFOPLUS offre des services dans les domaines de
l’informatique et de la bureautique. Elle possède sept succursales réparties dans de
grandes villes du Québec. Montréal, Québec, Laval, Gatineau, Longueuil, Sherbrooke et
Lévis. Elle annonce, une stratégie de fusion avec un de ses concurrents, l’entreprise
BUROTIC, en vue d’accroître ses revenus et ses parts de marché.
L’entreprise BUROTIC, quant à elle, puise sa force dans l’étendue de son implantation un
peu partout au Québec et la multiplication des points d’intervention. Elle offre ses
services dans les villes importantes, mais aussi dans des agglomérations de plus petite
taille. Elle est active dans une vingtaine de villes, ce qui lui donne l’avantage d’être
compétitive en rejoignant une clientèle considérable hors des grands centres urbains.
BUROTIC emploie 3 ingénieurs informaticiens spécialisés dans la bureautique et 20
techniciens programmeurs. La moitié de son personnel est féminin. Les trois ingénieurs
ont une très bonne réputation auprès de la clientèle, avec laquelle ils entretiennent des
rapports personnalisés.
Heureusement, les communications tant horizontales que verticales sont efficaces au sein
de l’entreprise et celles-ci contribuent fortement à améliorer le climat de travail. La
rapidité de réponse aux besoins de la clientèle et la compétence du personnel représentent
des facteurs de succès indéniables chez INFOPLUS, étant des éléments indispensables à
la qualité des services offerts aux clients. On accorde systématiquement des primes en
fonction des résultats trimestriels, ce qui contribue à mobiliser davantage le personnel de
l’entreprise.
Les employés de deux entreprises sont rattachés à un même syndicat, mais leurs
conventions collectives diffèrent sensiblement. La fusion de deux organisations nécessite
une intégration des systèmes de gestion comptable et financière. Le siège INFOTIC est
maintenant devenu celui BUROTIC, la nouvelle entreprise née de la fusion de BUROTIC
et d’INFOPLUS. Le personnel de BUROTIC à quant à lui a été déplacé chez INFOTIC,
qui a aménagé de plus grands espaces en raison de la fusion.
Les employés d’INFOPLUS gardent le moral et voient la fusion d’un bon œil. À
l’inverse, chez BUROTIC, l’insécurité règne au sein du personnel et le climat de travail
se détériore. Des employés ont ouvertement exprimé leur crainte de perdre leur emploi et
d’autres, celle de se voir rétrogradés. Certains, particulièrement des femmes, déplorent le
fait que le nouveau siège est plus éloigné de leur domicile, ce qui affecte certaines de
leurs habitudes, notamment l’accompagnement des enfants à l’école. Il semble même que
des dimensions se préparent, surtout parmi les ingénieurs de BUROTIC. Cette rumeur
prend ailleurs de plus en plus d’ampleur.
La nouvelle entreprise INFOTIC, conçoit une stratégie dynamique axée sur quatre
dimensions :
Le succès de cette stratégie dépend toutefois d’une collaboration très étroite entre les
employés et d’une très forte mobilisation de ces derniers. La direction des ressources
humaines est donc mise à contribution pour décliner une philosophie de gestion
permettant d’améliorer l’efficacité organisationnelle de la nouvelle entreprise. À cet effet,
on décide de faire appel à un consultant externe afin d’analyser la situation générale de
l’entreprise et de formuler des recommandations pour l’améliorer.
1- Selon vous, quel est l’élément déclencheur dans le cas présenté ? (On entend
par élément déclencheur un événement qui nécessite une intervention
immédiate)
2- Quel diagnostic situationnel poseriez-vous ici ?
3- Proposez des pistes de solutions pour corriger la situation
4- Suggérez un plan pour la mise en œuvre des solutions que vous préconisez.
La gestion de l'équité, de la diversité et de l'inclusion représente un défi contemporain
majeur pour les entreprises, en particulier dans le domaine de la gestion des ressources
humaines. Pour garantir une performance optimale de sa main-d'œuvre, une entreprise
doit investir activement dans cette forme de gestion. Les organisations qui s'engagent
dans la GEDI sont susceptibles de récolter des avantages tels qu'une stimulation accrue
de la créativité, une rétention améliorée des talents, et une augmentation globale de leurs
performances.
Dans le contexte spécifique du texte étudié, nous examinons la fusion de deux entreprises
informatiques, INFOPLUS et BUROTIC, pour former INFOTIC. Ces entités présentent
non seulement des styles de gestion distincts, mais également une diversité marquée au
sein de leur main-d'œuvre. Afin de maintenir un climat de travail harmonieux et de
réaliser les objectifs désormais partagés, la nouvelle entité fusionnée, INFOTIC, doit
impérativement mettre en œuvre les stratégies et concepts de la gestion de l'équité, de la
diversité et de l'inclusion (GEDI). Cela s'avère essentiel pour favoriser une intégration
réussie, valoriser les compétences variées des employés et optimiser la productivité
globale de l'entreprise fusionnée.
1- Selon vous, quel est l’élément déclencheur dans le cas présenté ? (On entend
par élément déclencheur un événement qui nécessite une intervention
immédiate)
Nous avons aussi le problème d'équité qui se manifeste surtout chez INFOPLUS
notamment au niveau des formations. Cette iniquité crée de la frustration au niveau des
employés jeunes.
Plusieurs solutions s’offrent à l’entreprise pour corriger la situation et tout passe par les
stratégies de la GEDI :
Tous ces éléments rentrent dans les programmes de GEDI notamment sur le plan de
communication et plan de formation
4- Suggérez un plan pour la mise en œuvre des solutions que vous préconisez.
Évaluation des Besoins : Mener une évaluation approfondie des besoins en formation,
d'intégration, et de soutien psychologique, en prenant en compte les spécificités de
chaque groupe d'employés.
En conclusion, la mise en place d'un système de gestion des plaintes au sein d'une
organisation est cruciale pour favoriser un environnement de travail transparent, inclusif
et respectueux. La désignation de points de contact clairs, la création de canaux de
communication accessibles, le respect de la confidentialité, et l'établissement de
procédures structurées sont des éléments essentiels. Il est également important d'assurer
une communication transparente, une résolution efficace des plaintes, une formation
continue du personnel, et une évaluation régulière du système. En favorisant la confiance
des employés, en garantissant la protection contre les représailles, et en intégrant les
retours d'expérience, un système de gestion des plaintes bien conçu contribue à créer un
climat de travail positif et à promouvoir le bien-être organisationnel.
Chap 17 Les gestions des ressources humaines dans les entreprises multinationales
ALUM Ltée est une entreprise québécoise de production d’aluminium qui a été fondée
en 1910 dans le Nord du Québec. De 1920 à 1950, elle prend beaucoup d’expansion et
construit de nombreuses usines d’électrolyse et de centrales hydroélectriques. Des usines
de transformation centrales érigées ailleurs au Canada, ainsi qu’aux États-Unis; des
bureaux de ventes commencent également à ouvrir leurs portes partout dans le monde. Au
cours des années 1960, l’entreprise poursuit l’élargissement de ses activités à l’exécuteur
du Canada. On installe des usines en Australie, au Brésil et en Inde, on met des mines de
bauxite en exploitation en Afrique, au Brésil et en Australie. Durant les années 1980.
ALUM Ltée réalise avec British Aluminium une fusion par laquelle elle met la main sur
d’autres entreprisses actives dans le secteur de la transformation en Aluminium en
Europe. Au cours des années 1990-2000, elle procède à une restructuration et se départit
de certains actifs jugés non stratégiques. En 2011, la fusion avec l’entreprise suisse
Algroup permet à ALUM Ltée d’élargir sa présence dans le secteur des emballages et de
devenir le leader mondial en matière de produits automobiles à base d’aluminium en
Europe, l’organisation procède en 2018 à l’acquisition de France Métaux, son plus grand
concurrent en Europe.
La société ALUM Ltée est composée de quatre groupes d’affaires distincts. Bauxite et
Alumine (BA), Métal primaire (MP), Produits usinés (PU) et Emballages (E). Le groupe
Bauxite et Alumine est un réseau international de mines et de gisements de bauxite et
d’usine d’alumine qui approvisionne en alumine le groupe Métal primaire ainsi que
certains clients externes. Le groupe Métal primaire produit de l’aluminium à valeur
ajoutée sous fourme de lingots de laminage, d’extrusion, de fil machine et de lingots de
fonderie pour certaines sociétés affiliées et des clients. En 2018, avant l’acquisition de
France Métaux, les quatre groupes d’ ALUM Ltée comptent au total près de 55 000
employés et possèdent environ 430 usines, bureaux et centres de recherche et
développement répartis dans 61 pays et 5 continents. Le siège social d’ ALUM Ltée est à
Montréal, au Canada.
L’entreprise québécoise est connue pour sa culture très forte et l’ensemble de ses valeurs
qui prônent l’amélioration continue, la santé et la sécurité des travailleurs, le souci de
l’environnement et l’éthique d’affaires. Reconnue depuis plusieurs années comme un
employeur de choix au Canada, ALUM Ltée décide de transférer son approche en matière
de gestion de ressources humaines dans sa filiale en France. Aux yeux des gestionnaires
du siège social, la standardisation et l’uniformisation des activités de GRH au niveau de
l’ensemble de l’entreprise permettront de réduire les coûts de fonctionnement du service
RH, d’assurer l’efficience et l’efficacité des processus et par le fait même, de contribuer à
l’attente des objectifs stratégiques de l’organisation. Comme le note de vice-président
RH : « ALUM Ltée , c’est l’intégration totale et l’application de politiques , de processus
et de pratiques uniformes, et ce, quelle que soit l’histoire de l’entité. La philosophie d’
ALUM Ltée veut que les activités RH soient identiques, et nous ne dévions pas de nos
processus, peu importe où nous sommes. »
Considérant ces ambiguïtés et les options partagés au sein de la direction d’ALUM Ltée
en ce qui concerne le mode d’intégration de France Métaux, le vice-président RH
d’ALUM Ltée engage une firme de consultants afin de régler la situation. À la première
rencontre avec l’équipe de consultants, plusieurs questions émergent (voir plus bas), Vous
êtes responsable et votre mandat consiste à : 1) préciser les défis d’ ALUM Ltée dit
relever; 2) présenter des recommandations aux vice-président RH concernant le processus
d’intégration de France Métaux.
Questions
La question cruciale de savoir s'il faut envoyer des gestionnaires québécois dans la
nouvelle unité en France ou plutôt utiliser les cadres locaux pour mener à bien cette
acquisition soulève des défis complexes. La première considération réside dans les
différences culturelles entre le Québec et la France, qui peuvent influencer la dynamique
au sein de l'entreprise nouvellement acquise. Envoyer des gestionnaires québécois
pourrait être perçu comme une intrusion, entraînant des résistances et des tensions au sein
de l'équipe existante de France Métaux, déjà marquée par une culture forte et des
traditions françaises séculaires.
Cependant, la nécessité d'une intégration réussie et d'une transition fluide vers les
pratiques d'ALUM Ltée suggère que certaines compétences et connaissances spécifiques
à l'entreprise mère pourraient être bénéfiques. Dans cette optique, une approche mixte
pourrait être envisagée, combinant l'expertise des gestionnaires québécois avec la
connaissance approfondie des cadres locaux. Ceci permettrait d'atténuer les tensions
potentielles, de favoriser une meilleure compréhension mutuelle et de faciliter
l'assimilation des nouvelles pratiques au sein de France Métaux.
La décision d'envoyer des gestionnaires québécois ou d'utiliser les cadres locaux doit être
soigneusement pesée en tenant compte des aspects culturels, des dynamiques d'équipe et
des compétences nécessaires pour assurer le succès de l'intégration. Une approche
équilibrée, intégrant les forces des deux perspectives, semble être la voie la plus
judicieuse pour surmonter les défis inhérents à cette acquisition difficile.
2- Faut-il centraliser les pratique GRH, selon les standards du siège social
québécois ou donner une certaine latitude aux gestionnaires locaux?
Cependant, cette approche pourrait rencontrer des résistances au sein de France Métaux,
où une culture organisationnelle et des pratiques déjà établies pourraient être perçues
comme menacées par une standardisation trop rigide. Les différences entre le siège social
québécois et les opérations en France, notamment en ce qui concerne les normes légales,
les coutumes professionnelles et les attentes des employés, nécessitent une réflexion
approfondie sur la manière dont la centralisation peut être mise en œuvre de manière
souple et adaptative.
Une alternative consiste à accorder une certaine latitude aux gestionnaires locaux,
permettant ainsi une adaptation des pratiques GRH en fonction des besoins spécifiques du
marché français. Cela pourrait contribuer à renforcer l'acceptation des changements au
sein de France Métaux en reconnaissant et en respectant les particularités culturelles et
organisationnelles existantes. Cette flexibilité peut également favoriser un climat de
travail positif en encourageant l'engagement des employés et la participation active des
gestionnaires locaux dans la prise de décision.
3- Quelles sont les politiques et les pratiques de GRH et pour quels types de
postes (haute direction, usines, production) devraient-elles être centralisées
ou laissées à direction de France Métaux ?
Par ailleurs, les pratiques de gestion des ressources humaines pourraient être adaptées en
fonction des particularités des employés dans les usines et les opérations de production.
Des politiques de développement des compétences spécifiques au secteur industriel et des
incitations à la productivité pourraient être définies en étroite collaboration avec les
gestionnaires locaux pour garantir un alignement avec les objectifs stratégiques globaux.
Les critères permettant de déterminer s'il y a contrainte excessive peuvent varier, mais ils
incluent généralement des considérations financières, opérationnelles, la taille de
l'entreprise, la nature du travail, les ressources disponibles, les risques pour la santé et la
sécurité, et d'autres facteurs pertinents. L'idée est de trouver un équilibre entre les besoins
de l'employé et les contraintes réalistes auxquelles l'employeur peut être confronté.
Il revient souvent aux tribunaux ou aux organes de régulation du travail de décider si une
contrainte est effectivement excessive dans des situations spécifiques, et cela dépend des
circonstances propres à chaque cas. L'objectif est de garantir que les employés
bénéficient de protections adéquates tout en reconnaissant les réalités auxquelles les
employeurs peuvent être confrontés.
Introduction
L'article examine de manière approfondie les droits des salariés au Québec, mettant
particulièrement l'accent sur les dispositions de la Loi sur les normes du travail. Il explore les
diverses situations liées aux absences pour des raisons telles que la maladie, les dons d'organes,
les accidents, ou les actes criminels. En outre, l'article analyse les protections offertes aux
salariés, y compris les périodes d'absence autorisées et les droits des proches. Il explore
également l'obligation d'accommodement raisonnable de la part des employeurs, soulignant les
critères utilisés pour évaluer la contrainte excessive. Enfin, l'article examine comment l'absence
prolongée due à la maladie est désormais considérée comme une cause de congédiement, tout
en soulignant les obligations de l'employeur de démontrer une contrainte excessive avant de
prendre de telles mesures. Cette exploration détaillée offre un aperçu complet des droits et des
responsabilités des salariés et des employeurs dans le contexte législatif québécois
Conclusion :
En conclusion, l'article offre une vue détaillée des droits et protections des salariés au Québec,
en se concentrant principalement sur les dispositions de la Loi sur les normes du travail. Il met
en lumière les mécanismes régissant les absences pour des raisons diverses, souligne les
protections prévues pour les proches des salariés, et explore en détail l'obligation
d'accommodement raisonnable imposée aux employeurs. La notion de contrainte excessive
émerge comme un élément crucial dans cette équation, soulignant la nécessité d'équilibrer les
besoins légitimes des salariés avec les réalités auxquelles sont confrontés les employeurs.
L'accent mis sur l'absence prolongée et la nécessité d'éviter un congédiement injustifié souligne
l'évolution des normes et des attentes entourant la gestion des situations liées à la santé des
salariés. En mettant en lumière les critères utilisés pour évaluer la contrainte excessive, l'article
souligne la complexité de cette équation juridique.
En somme, cet examen approfondi offre aux lecteurs une compréhension plus claire des droits
et des responsabilités en matière de travail au Québec, tout en soulignant l'importance d'une
approche équilibrée pour assurer la protection des salariés tout en reconnaissant les contraintes
réalistes auxquelles sont confrontés les employeurs.
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Texte 1001
QUESTIONS
LES REPONSES
Introduction
Le harcèlement psychologique, une réalité malheureusement trop présente dans nos sociétés
contemporaines, transcende les frontières professionnelles, éducatives et sociales. Il s'agit d'une
forme insidieuse de violence, souvent moins visible que ses homologues physiques, mais tout
aussi destructrice. Dans le contexte professionnel, le harcèlement psychologique au travail
constitue une préoccupation majeure, affectant la santé mentale et le bien-être des individus,
tout en générant des répercussions sérieuses sur la productivité et le climat organisationnel.
Conclusion
En conclusion, le harcèlement psychologique, en tant que menace à la dignité et à
l'intégrité des individus, est un problème sociétal et professionnel sérieux qui ne doit pas
être sous-estimé. À travers les dispositions de la Loi sur les normes du travail au Québec,
la société reconnaît l'importance de créer des milieux de travail exempts de cette forme de
maltraitance. Cette législation établit clairement les éléments constitutifs du harcèlement
psychologique, mettant l'accent sur la répétition des comportements hostiles, leur impact
sur la dignité des individus, et la création d'un milieu de travail néfaste.
En examinant attentivement ces éléments, il devient évident que la loi cherche à ériger
des barrières légales contre le harcèlement psychologique, incitant les employeurs à
mettre en place des politiques de prévention et à réagir de manière adéquate en cas
d'allégations. L'obligation d'accommodement raisonnable et les critères de contrainte
excessive renforcent l'idée que la protection des droits des travailleurs passe par une
attention particulière à leur bien-être psychologique.
Néanmoins, il est crucial de reconnaître que la loi seule ne peut éradiquer complètement
le problème. La sensibilisation, l'éducation et la création d'une culture organisationnelle
respectueuse demeurent des aspects essentiels dans la lutte contre le harcèlement
psychologique. Les individus, les employeurs et la société dans son ensemble doivent
s'unir pour promouvoir des environnements de travail sains, empreints de respect et de
compassion.